Carillon_2015_12_16

PORTRA I T

La vie extraordinaire de Flavien Lavigne

En plus de faire du vélo et d’aller à la pêche, le garçon adore jouer au soccer l’été et au hockey l’hiver. Pour l’aider à pratiquer ses activités préférées, ses parents lui ont fait faire un outil prothétique qui n’est pas tout à fait comme une prothèse, mais qui lui sert plutôt comme une aide, ce qui lui permet de jouer avec deux bras. « Il a déjà eu une prothèse lorsqu’il était plus jeune, mais il ne l’a que très peu portée. Il avait tellement toujours tout fait sans sa prothèse qu’il n’en voulait tout simplement pas, a expliqué Mme Lavigne. On lui a fait faire une espèce d’adaptateur pour son vélo, puisque c’était difficile pour lui, côté équi- libre. Grâce à cela, on a pu lui enlever les petites roues! » Les parents de Flavien essaient de tou- jours garder en tête une approche positive mais réaliste de la situation de leur fils afin de lui donner confiance en lui et en ses ca- pacités, tout en lui permettant de faire ses propres apprentissages. « On essaie d’être très réalistes avec lui, mais en l’encourageant tout demême à essayer, même si c’est parfois plus difficile. Il a fait de l’escalade à une sor- tie d’école l’an dernier. Il ne s’est pas rendu très haut mais quand même, il a réussi », a témoigné la maman du petit. L’entrée à l’école est toujours une étape importante dans la vie d’un enfant, mais pour Flavien, cette étape s’est avérée plus douce que prévue. « Au début, il n’y avait pas de problème puisque Flavien a un frère, Vercin, et une sœur, Adèle, plus âgés, donc les enfants le connaissaient déjà. Alors pour lui, entrer à l’école n’était pas un problème », a poursuivi Mme Lavigne. Avoir un frère et une sœur plus vieux peut être un avantage dans ce genre de situation. Mais Flavien préfère se débrouiller et trouver les solutions par lui-même. « Son frère et sa sœur étaient plus protecteurs lorsqu’il était plus jeune, mais il aime se débrouiller seul. C’est un peu ce qu’on voulait aussi. On ne voulait pas le surprotéger», a-t-elle continué. Récemment, il s’est fait un peu fait taqui- ner par certains camarades de classe. « On lui disait : tu ne peux pas faire ceci ou cela. Le lendemain, il est arrivé à l’école avec sa prothèse pour montrer qu’il en était capable. Je suis allée en classe cette journée-là pour en parler et expliquer aux enfants à quoi servent ses prothèses », a raconté la mère de Flavien. Malgré cela, la plupart des élèves sont toujours prêts à aider le garçon, lors de travaux d’équipe où des difficultés peuvent

ALEXANDRA MONTMINY alexandra.montminy@eap.on.ca

Flavien Lavigne, 8 ans, est un enfant comme les autres. Il pêche, fait du vélo, joue au hockey…Mais ce qui le différencie de ses camarades, c’est qu’il fait tout cela avec un membre en moins. Le Carillon a eu la chance de s’entretenir avec samère, Shana Lavigne, qui nous a expliqué que presqu’aucun défi n’est impossible à relever pour le jeune garçon. C’est à la suite d’un accident sur la ferme familiale, située à Sainte-Anne-de-Prescott, lorsqu’il était âgé de deux ans seulement, que le garçon s’est retrouvé amputé de l’avant-bras gauche. « Je me souviens que c’est mon conjoint (Jean-Pierre Lavigne) qui conduisait. Nous l’avons amené à l’Hôpital général de Hawkesbury, où le personnel médical l’a stabilisé avant de nous envoyer àMontréal en ambulance », a racontéMme Lavigne. Lorsque la famille est arrivée à Mon- tréal, l’équipe était déjà prête à les accueil- lir. « L’avant-bras gauche avait été arraché, le haut de son bras près de l’épaule n’était retenu que par un petit bout de peau. Les médecins ont tout tenté afin de sauver son bras. Nous sommes restés aux soins intensifs pendant plusieurs jours, mais la partie de son avant-bras qui avait été rattachée ne guérissait pas. Ils ont donc dû l’amputer », s’est-elle rappelé. Après le retour à lamaison, la réhabilita- tion du petit Flavien a pu commencer. « Pen- dant plusieurs mois il avait un pansement. Il ne se servait donc pas réellement de son bras durant cette période. Au début, on l’a emmené en ergothérapie, mais il ne voulait pas non plus se servir de son bras. On aurait dit que c’était comme de l’inconnu pour lui. Quand il a réalisé qu’il pouvait tout de même l’utiliser, ça étémerveilleux puisqu’il a appris à tout faire avec son coude, plus précisément », a témoigné Mme Lavigne. Malgré cette épreuve, la famille a choisi de ne pas se laisser abattre et de mordre dans la vie. Quant à Flavien, il semble posséder une détermination à toute épreuve. « Il fait tout, il n’y a presque rien qu’il ne peut pas faire, a expliqué la mère de Fla- vien. C’est sûr que du basketball c’est plus difficile par exemple, puisque ça prend les deux mains pour lancer, mais à part ça, il fait tout. »

survenir, comme découper avec des ciseaux par exemple. « Parfois, ça arrive que Flavien se frustre parce que ce qu’il veut faire ne fonctionne pas. Il faut juste prendre le temps de réfléchir à la façon dont il devra s’y prendre. Mais habituellement, il vient à bout de trouver une solution », a expliqué Mme Lavigne. En plus de l’aide de ses proches et de sa communauté, la famille peut également compter sur l’appui des Amputés de guerre. « J’avais un contact qui m’aidait beaucoup, qui m’apportait un grand soutien à travers cette épreuve. Il y a des séminaires qui se donnent au Québec, dans la région deMon- tréal et dans la région de Québec, à chaque année. Nous y allons aux deux ans, puisque nous allons à celui qui se tient habituelle- ment à Laval. Il y a plusieurs discussions et échanges avec des personnes qui ont pratiquement le même type d’amputation. Flavien aime beaucoup cela puisqu’il s’y

fait des amis. » En plus de l’encouragement, l’organisme apporte une aide financière pour les besoins médicaux jusqu’à ce que l’enfant atteigne l’âge de 18 ans. Pour la famille, qui a égale- ment trois autres enfants, c’est un élément qui facilite grandement la vie au quotidien. « Les Amputés de guerre apportent égale- ment un soutien financier, ce qui est non négligeable. Au début, je me sentais mal d’en bénéficier, mais en même temps, ça compense pour le temps et le voyagement lors des rendez-vous à l’hôpital. Ça nous donne un petit coup de pouce de plus », a reconnu Mme Lavigne. Ce n’est pas parce que rien ou presque semble impossible pour le garçon de 8 ans qu’il n’a pas à faire face à certains défis. « Le prochain défi, celui qu’on essaie de relever actuellement, est d’attacher ses lacets! Ce n’est pas facile, mais il va y arriver », a conclu Mme Lavigne.

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