Carillon_2013_01_09

ACTUALITÉ

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Deux ans et demi pour abus sexuels

ginale. » Le texte intégral fait état de nombreuses séquelles. « Les conséquences à long terme sont ap- parentes et explicites », a observé le juge après avoir cité des extraits des deux décla- rations. Guy Pageau a donc été escorté par des agents de la paix au sortir de la Cour. Le choix de l’établissement où il purgera sa peine sera, en réponse à sa demande, un endroit où les services de thérapies pour les agresseurs sont disponibles. Bien qu’ils s’y en attendaient, les proches de Guy Pageau n’ont pas semblé moins secoués lorsque l’heure du départ a sonné. Pour les victimes, c’est une page impor- tante qui vient d’être tournée. « Mon expérience avec le système judiciaire a été positive et j’aimerais encourager toute victime à porter plainte à la police, même si les agressions ont eu lieu lorsqu’elles étaient enfants. … Il faut que l›abus sexuel des enfants cesse », a déclaré l’une d’elles. OBJECTIF 2012 350 000 $

CHANTAL QUIRION chantal.quirion@eap.on.ca

L’ORIGNAL | Un homme de Hawkesbury a pris le chemin de la prison vendredi derni- er pour des crimes commis il y a près de 40 ans. Guy Pageau, âgé de 65 ans, a été condam- né à deux ans et demi de prison pour s’être rendu coupable de méfaits d’ordre sexuel sur deux mineures à l’époque. Le juge Robert Pelletier de la Cour supéri- eure de justice de l’Ontario a imposé une peine de 24 mois pour attentat à la pudeur et viol commis entre 1973 et 1980 sur l’une des victimes. Une peine de six mois se ra- joute pour attentat à la pudeur sur une au- tre victime, de 12 ans également, lors d’un événement survenu en 1975. Mettant les faits en contexte, le juge Pel- letier a raconté que l’une d’elles se trouvait seule à la maison à l’heure du dîner lorsque Guy Pageau a tenté de l’embrasser sur la bouche tout en la maintenant de force mal- gré ses tentatives pour le repousser. Elle lui avait ouvert la porte, le connaissant et lui faisant confiance. Comme l’indique la victime dans sa décla- ration, même adulte, cet événement a con- tinué à la hanter. « Je revoyais la scène et ça recommençait, l’enchaînement des idées noires, le dégoût, la haine… », a lu le juge Pelletier. Puis, se référant à l’autre victime, le mag- istrat a brossé le portrait d’une fillette de 12 ans qui s’est retrouvée coincée sous M. Pageau alors qu’elle était chez lui. Encore une fois, la situation présente une enfant dans un contexte de confiance. De 1973 à 1980, la jeune fille subira « la gamme Mécontentement à l’AFOCSC « Le gouvernement de l’Ontario vient usurper plusieurs des responsabilités des conseillers scolaires élus, surtout dans le domaine des relations de travail. » Voilà la réponse de l’Association fran- co-ontarienne des conseils scolaires catholiques à la suite de l’adoption de la Loi de 2012 mettant les élèves en priorité. L’AFOCSC est préoccupée par l’imposition de nouvelles conventions collectives sur le personnel scolaire et les conseils scolaires catholiques de langue française. Selon la présidente de l’AFOCSC, Melinda Chartrand, « La loi confie des pouvoirs sans précédent à la ministre de l’Éducation et ceci nous préoccupe beaucoup. Cette im- position de conventions collectives vient éroder les droits constitutionnels des fran- cophones d’assumer la gestion de leurs écoles et il s’agit d’une ingérence indue de la part du gouvernement provincial. Il au- rait été notre préférence que les ententes soient négociées par les employeurs mem- bres de l’AFOCSC et les différents syndicats représentant le personnel scolaire.» L’AFOCSC agit en tant que porte-parole des huit conseils scolaires catholiques de langue française de l’Ontario LE CARILLON NOUVELLES@EAP.ON.CA

Photo Chantal Quirion

Guy Pageau est escorté à la sortie de la Cour supérieure de justice de l’Ontario.

complète des attouchements et des actes sexuels », souligne encore le magistrat en les énumérant. « Des abus de plus en plus fréquents et de plus en plus inclusifs…deux à trois fois par semaine. » Là aussi, un extrait de la déclaration de la victime a été lu. « En échange de l’assouvissement de tes pulsions sexuelles, tu as pris mon insouci- ance, ma légèreté et ma gaieté, mon droit

à la vie créative et aux accomplissements que mes talents m’assuraient. Tu m’as isolée dans une solitude sans nom. « Pendant que tu bâtissais un couple, que tu changeais de maison, que tu recevais des promotions, te lançais en affaires, pen- dant que tu t’accordais le privilège d’avoir des enfants qui allaient à leur tour te don- ner des petits-enfants, j’étais condamnée à cause de toi à une vie tourmentée et mar-

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