Carillon_2012_08_22

Point de vue

OPINION

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Les Jeux Paralympiques, parents pauvres des Jeux Olympiques

Une culture de conservation

Où est la «culture de conservation» en Ontario? La question était posée par le Com- missaire à l’environnement de l’Ontario dernièrement alors qu’il faisait le bilan de la loi de 2009 sur l’énergie verte et l’économie. Sa conclusion : Au cours des trois dernières années, la province n’a pas fait assez pour convaincre les gens de con- server l’énergie. Il a raison. Le gouvernement de l’Ontario, comme les gouvernements par- tout, fait plein d’engagements. Et parfois, les gouvernements sont incapables de mettre tous ces engagements en œuvre. Par ailleurs, il faut admettre que la con- servation, comme plusieurs autres dos- siers importants, est une responsabilité partagée. Pour une solution efficace, il faut plus que des paroles; il faut des actions con- crètes de la part de tous. Les gens tentent de faire leur possible afin d’économiser l’énergie et de sauver notre planète. Mais il y a des limites. Prenons comme exemple nos voitures. Nous savons que rouler en utilisant l’air climatisé consomme plus d’essence. En fait, cette pratique coûte entre 3,7 et 7,5 litres sur un plein de 60 litres selon l’Asso- ciation Touring. Mais, est-ce que tout lemonde sacrifiera son confort afin d’économiser quelques litres d’essence? Oui, si le prix de l’essence devient trop cher, mais, c’est bien évident que nous ne sommes pas encore rendus à ce point. Le commissaire à l’environnement, Gord Miller, dit que le gouvernement de l’Ontario semble avoir oublié l’un des im- portants buts de sa propre loi sur l’énergie verte. « J’ai remarqué que les activités gouver- nementales enmatière de politiques et de discussions publiques n’étaient pas équi- librées par rapport aux « deux objectifs aussi importants l’un que l’autre » décrits dans le communiqué de presse original du gouvernement. Nous savons tous que la Loi de l’énergie verte visait à favoriser les projets d’énergie renouvelable, sauf qu’on a accordé que très peu d’attention à l’autre objectif qui visait à « instaurer une culture de conservation en aidant les propriétaires, le gouvernement, les écoles et les entreprises à consommer moins d’énergie ». Dans l’optique de rétablir l’équilibre, le présent rapport porte sur les progrès du gouvernement pour instaurer une culture d’économie d’énergie. » Il y a de bonnes nouvelles. Le gouverne- ment a promis de faire de l’efficacité éner- gétique un principe de base du Code du bâtiment de l’Ontario. «Cependant, trois années après avoir adopté cette Loi, dit M. Miller, bon nombre des promesses d’économie d’énergie du projet de loi n’ont pas été tenues ou, dans le cas des vérifications énergétiques obli- gatoires avant la vente d’une propriété, elles ont été totalement abandonnées. Au lieu de favoriser une culture d’économie d’énergie, le gouvernement de l’Ontario semble déterminé à ne rien faire. » Le gouvernement n’a pas proposé de

normes ENERGY STAR® pour les appa- reils électroménagers tels que les réfri- gérateurs, les laveuses et les lave-vais- selles. Il aurait pu arrêter la vente de produits moins efficaces qui consom- ment de 20 à 40 % plus d’énergie. Le gouvernement n’a pas encore inter- dit la vente d’ampoules à vis à incan- descence « inefficaces », ce qu’il avait promis de faire d’ici 2012. Les gouver- nements fédéral et ontarien ont main- tenant repoussé l’interdiction de deux années. Par conséquent, il en coûtera au moins 300 millions de dollars de plus aux Canadiens en coûts d’énergie. « On ne peut pas favoriser une culture de conservation en Ontario, dit M. Miller, à moins de prendre des actions qui inter- pellent réellement les consommateurs ou les propriétaires. » Le gouvernement n’a pas réussi à rendre obligatoires les vérifications éner- gétiques domiciliaires avant la vente de maisons. À l’heure actuelle, les acheteurs ont un accès limité aux renseignements sur la consommation énergétique d’une propriété. Le secteur résidentiel représente 21 % de la consommation d’énergie en Ontario. Selon M. Miller, « Les bons termes ont été employés dans la Loi, mais la dispo- sition n’a jamais été proclamée. Il s’agit d’une disposition importante et je ne comprends pas pourquoi ils n’ont pas réussi à la mettre en œuvre ». Il ajoute : « Nous n’achetons pas un réfri- gérateur sans connaître la quantité d’éner- gie qu’il consomme. Nous n’achetons pas une nouvelle voiture sans connaître sa consommation de carburant. Les jeunes poussent déjà à la limite leur capacité financière pour acheter une maison. Pourquoi les exposons-nous à des risques inconnus en matière de coûts d’énergie? Les gens ordinaires n’ont pas les connais- sances pour regarder une maison et éva- luer son efficacité énergétique. » Des régions d’Europe, des États-Unis et d’Australie ont instauré différentes sortes de politiques de divulgation obligatoire sur la consommation d’énergie des biens immobiliers. « Si l’on met ces renseigne- ments en lumière, nous protégeons les consommateurs et nous aidons à créer une valeur pour l’efficacité énergétique sur le marché qui, nous l’espérons, sti- mulera d’autres actions d’économie d’énergie. Si le gouvernement souhaite favoriser une culture d’économie d’éner- gie, il est essentiel, comme première étape, de conscientiser le monde sur la consommation d’énergie de nos rési- dences. Comme il a été promis, nous avons besoin en Ontario de la divulgation obligatoire de renseignements sur l’effi- cacité énergétique », a affirmé M. Miller. Personne ne peut être contre la vertu ni les objectifs de M. Miller et les lois qui prônent l’énergie verte. Malheureusement, une planète plus verte obligera de nouvelles attitudes et de nouvelles habitudes, et de nouveaux règlements. S’il y avait une culture de conservation, où en est-elle rendue? Et si nous voulons adopter une telle culture, est-ce que nous sommes prêts à en payer les frais?

Lors des Jeux Paralympiques de 2006 àTu- rin, Italie, Marc Dorion de Bourget, Ontario, s’est fait connaître de toute la population de la Cité Clarence-Rockland, des Comtés unis de Prescott et Russell, de l’Ontario et même du Canada. Ce jeune garçon de seulement 5’ et d’à peine 140 lb, né le 22 juin 1987, faisait partie de l’Équipe canadienne de hockey sur luge qui a remporté la médai- lle d’or aux Jeux Olympiques, section Para- lympiques. Ce jeune défenseur possède des statistiques assez éloquentes depuis février 2010. En 95 parties jouées, il avait amassé 60 points avec ses 25 buts et ses 35 passes et aucune minute de punition. Pour un petit défenseur, c’est plus que remarquable. En 2010, lors des Jeux Paralympiques à Vancouver, au Canada, il a compté 5 buts malgré que l’équipe canadienne ne se soit classée qu’en quatrième place, donc hors de la ronde des médailles olympiques. Peut- on imaginer le nombre de compagnies qui l’auraient approché pour des commandites si cette médaille d’or aurait été obtenue « Faites-vous entendre. Faites-le pour vous, faites-le pour nous, faites-le pour nos enfants ». C’est dans ces termes que la présidente de la Fédération des communautés fran- cophones et acadiennes (FCFA) du Cana- da, Marie-France Kenny, exhorte tous les citoyens de langue française à participer aux consultations du gouvernement fé- déral sur les langues officielles, dans une nouvelle vidéo lancée sur You Tube. On peut visionner cette vidéo sur la page d’accueil du site Web de la FCFA à l’adresse www.fcfa.ca. La vidéo fait partie d’une campagne entreprise par la FCFA et ses organismes membres pour mousser la participa- tion à la consultation en ligne, qui vise l’ensemble des Canadiens et des Cana- diennes. « Nous, les organismes des com- munautés, on peut parler amplement

lors de Jeux Olympiques plutôt qu’aux Jeux Paralympiques? Cette année, de nouveau, il y aura les Jeux Paralympiques à Londres, à la fin du mois d’août 2012. La région de l’est de l’Ontario et en particulier les Comtés unis de Prescott et Russell sont choyés avec deux athlètes qui représenteront deux disciplines différ- entes. Une jeune nageuse de Russell, Mlle Brianna Jenneth McNeill, et M. Patrice Da- genais d’Embrun, membre de l’équipe de rugby en fauteuil roulant, vont certaine- ment nous rendre fiers d’eux peu importe le résultat final. À moins d’être nous aussi des athlètes de ce calibre, nous pouvons difficilement nous faire une idée de tous les efforts et sacrifices qu’ils ont dû faire pen- dant de nombreuses années pour parve- nir enfin à une telle participation émérite. J’encourage donc toute la population des Comtés unis de Prescott et Russell à les appuyer de toutes les manières possibles. Partagez ceci avec tous vos amis. Gilles Chartrand, Clarence-Rockland des résultats de la Feuille de route pour la dualité linguistique et de l’importance qu’elle soit renouvelée, mais au bout du compte, il est important que les citoyens, ceux qui se lèvent chaque matin décidés à vivre en français, se fassent entendre », ex- plique Mme Kenny. Dans la vidéo, la prési- dente de la FCFA invite les francophones à se rendre sur la page de la consultation en ligne, à l’adresse www.pch.gc.ca/olcon- sultatoinslo, et y raconter leur histoire, y parler de leur communauté, de leur réalité et de leurs défis. La FCFA a également mis en ligne une foire aux questions (FAQ) à l’adresse www.fcfa.ca/consultations pour appuyer les citoyens qui veulent répondre au questionnaire de consultation. La FCFA du Canada est un organisme na- tional qui regroupe les associations fran- cophones porte- parole de neuf provinces et trois territoires.

« Faites-le pour vous, pour nous et pour nos enfants »

19 500 copies

Fondé en 1947

Bertrand Castonguay , président, bertrand@eap.on.ca Roger Duplantie , d.g., roger@eap.on.ca François Bélair , développement, fbelair@eap.on.ca Yvan Joly , directeur des ventes, yvan@eap.on.ca

Publié le mercredi par : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par : Imprimerie Prescott et Russell 1100, rue Aberdeen, Hawkesbury, ON K6A 1K7 - Tél. : 613 632-4155 • Téléc. : 613 632-8601 www.lecarillon.ca Distribution totale : 19 500 copies Distribution gratuite dans le comté de Prescott, Ontario et le village de Grenville, Québec # convention : 0040012398 Gilles Normand , dir. de production et de la distribution, gilles.normand@eap.on.ca Julien Boisvenue , dir. de l’infographie et du prépresse, julien.boisvenue@eap.on.ca Nouvelle/News : nouvelles@eap.on.ca Toute reproduction du contenu est interdite à moins d’autorisation écrite au préalable.

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