FNH N° 1046

Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 9 décembre 2021 - 8 DH - N° 1046

PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC

Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i

Covid-19 Omicron prend l’économie en otage

Avocats d’affaires

Une concurrence plus forte, mais vertueuse

Ali Bougrine, managing partner d’UGGC Africa Law Firm

P. 16/17

P. 18/19

Retour aux années dumping ? P. 9 AUDIT ET CONSEIL

Pandémie

Conjoncture

Financement de la santé

Ce nouveau variant qui met la planète en état d’alerte !

«La contribution des ménages est anormalement élevée»

La bonne et la mauvaise inflation

● Détecté initialement en Afrique du Sud et repéré dans plusieurs pays ensuite, le variant Omicron inquiète. ● La communauté scientifique, elle, bien que préoccupée, reste stoïque et attend les premiers résultats des études. ● Entretien avec le docteur Tayeb Hamdi, chercheur en politiques et systèmes de santé. P. 32 à 34

P.14

Abdelmajid Belaiche, consultant en industrie pharmaceutique

P. 22 à 24

Une nouvelle approche pour séduire les PME Bourse de Casablanca

Semi-conducteurs

Le Maroc peut-il investir la filière ?

P. 10

P. 21

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

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> Actualité

Voyons voir : Covid-19 : La piqûre de rappel passe mal

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Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique

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> Bourse & Finances

Editorial

Point Bourse Hebdo : Rassuré, le Masi reprend le chemin de la hausse Audit et Conseil : Retour aux années dumping ? Bourse de Casablanca : Une nouvelle approche pour séduire les PME Entreprises cotées : La reprise se confirme La bonne et la mauvaise inflation

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Par Fatima Ouriaghli

> Economie 9

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Politique

L e champ politique a foncièrement changé depuis les dernières législatives de septembre 2021. Petit coup d’œil dans le rétroviseur. Juste avant cette consultation électorale, les affaires du Royaume étaient dirigées par une coalition gouvernemen- tale cacophonique, affichant une unité cosmétique, mais au sein de laquelle les différentes composantes se crêpaient régulièrement le chignon. Aujourd’hui, une nouvelle majorité est en place. Composée du RNI, du PAM et du PI, elle se dit également soudée, comme celle qui l’a précédée d’ailleurs. De la poudre aux yeux ? Il n’y a pour l’instant aucune raison de le penser. Entre les accolades, les étreintes et les grands sourires en public, les leaders de ces trois formations poli- tiques donnent à voir une sincérité presque touchante. Et semblent avoir une réelle volonté de travailler ensemble, en bonne intelligence, pour mener à bien les différents chantiers de développement du Royaume. La «Charte de la majorité», signée le lundi 6 décembre courant, consolide cette volonté politique. Le chef du gouvernement et président du RNI, Aziz Akhannouch, le rappelle à juste titre : cette charte représente un contrat politique et moral liant les composantes de cette coalition pour atteindre les objectifs tracés par le programme gouvernemental et ceux électoraux des partis de la majorité. Avec une majorité confortable dans les deux chambres du Parlement, la coalition au pouvoir quadrille en tout cas par- faitement le microcosme politique et a les coudées franches pour dérouler sans accroc son programme. C’est le monde des bisounours car, en face, l’opposition est inaudible, inca- pable d’apporter une réponse politique forte. Raison pour laquelle, même si des amendements ont été apportés au pro- jet de Loi de Finances 2022, il est passé comme une lettre à la poste. Mais cette configuration politique, où la faiblesse de l’opposition vide le débat démocratique de sa pertinence, est un couteau à double tranchant. Autant elle place la majorité dans une posture pratique pour conduire avec aisance les affaires du Royaume, autant elle la condamne à la réussite, puisque rien ne saurait justifier un quelconque retard ou un échec dans les différents dossiers structurants qui doivent être menés à bon port. Bref, le RNI, le PAM et le PI se la coulent douce. Ils ont un boulevard devant eux, avec aucune formation politique capable de leur savonner la route. Il ne faudrait juste pas que les ambitions personnelles et l’arithmétique politicienne viennent gripper cette union et cette entente si fièrement affichées. u LE MONDE DES BISOUNOURS

Croissance : Flambée d’incertitudes Covid-19 : Omicron prend l’économie en otage Entretien avec Ali Bougrine : Avocats d’affaires, une concurrence plus forte, mais vertueuse Souveraineté industrielle : Des résultats probants, mais… Semi-conducteurs : Le Maroc peut-il investir la filière ? Entretien avec Abdelmajid Belaiche : Financement de la santé, «la contribution des ménages est anormale- ment élevée» Collectivités territoriales : Déficit de gouvernance structurel Entrepreneuriat agricole et rural : Forte mobilisation du Groupe Crédit Agricole du Maroc

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> L'univers des TPME

Fermeture des frontières : Les agences de voyages à nouveau dans la tourmente 27 > Focus agricole Oléiculture : Des récoltes prévisionnelles en hausse de 21% 28

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> Culture

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Mécénat : Attijariwafa bank ou l’enfance de l’art (troisième partie) Entretien avec Ghitha Triki : Confidences, «Le groupe Attijariwafa bank entretient une longue relation de mécénat avec les artistes»

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> Société

Entretien avec Dr Tayeb Hamdi : Omicron, ce nou- veau variant qui met la planète en état d’alerte ! 32 > High-tech

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Réalité augmentée/Réalité virtuelle : Le Metaverse, ce n'est pas pour demain

• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com

• Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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Covid-19 La piqûre de rappel passe mal Par D. William

L e Maroc pique de moins en moins. Depuis quelques semaines, la campagne de vaccination est au ralenti. Au total, à la date du mardi 7 décembre, 24,44 millions de personnes sont vaccinées, dont 22,73 millions de sujets ayant reçu leur deux ième dose et 1,85 million de doses de rap- pel injectées. Sur la période allant du 1 er novembre au 7 décembre, soit plus d’un mois, seules 209.953 personnes ont reçu leur première dose, 635.926 une seconde injection et 419.501 la dose de rappel. Pourtant, tout au début, les Marocains ont déjoué tous les pronostics en adhérant massivement à la campagne d’immunité collective qui, il semble utile de le rappe- ler, a été très bien orchestrée par les auto- rités. Alors pourquoi ce coup de mou ? Trois facteurs pourraient l’expliquer : -Primo : les autorités n’ont pas réussi à faire adhérer les «antivax» , qui se montrent toujours très réfractaires à la vaccination.

- Secundo : l’impact sur la campagne du pass vaccinal obligatoire, instauré subitement le 21 octobre dernier, s’est rapidement estompé. Après la ruée vers les centres de vaccination au-lendemain de sa mise en œuvre, les Marocains se sont vite rendu compte qu’il y avait des trous dans la raquette. Car, hor- mis les administrations et entreprises publiques, seuls les grands groupes structurés veillent scrupuleusement au respect de cette mesure. Pour les res- tos, cafés, commerces, c’est devenu «open bar», vu l’impossibilité de fliquer les clients. Dès lors, le fait de ne pas disposer de pass, que d’aucuns assi- milent à une obligation vaccinale, n’a plus d’effet contraignant sur le quotidien des citoyens. -Tertio : les Marocains semblent en avoir marre de se faire piquer. Ils ont dit «oui» à la première dose, ont encore tendu le bras pour recevoir la seconde

dose, mais sont moins enclins à se faire vacciner pour une troisième fois, quand bien même certains sont conscients de l’utilité du vaccin. Le Dr Tayeb Hamdi le dit bien pourtant : «aujourd’hui, par- tout dans le monde, le schéma vaccinal complet, c’est 3 injections», sachant que «la troisième dose booste considérable- ment l’immunité, avec un taux d’anti- corps qui augmente 30 à 40 fois plus en l’espace de 48 heures». En réalité, ici comme ailleurs, les popu- lations semblent être de plus en plus blasées. Il y a une sorte de lassitude qui s’est instaurée progressivement après presque deux ans d’une pandémie qui s’est incrustée dans notre quotidien. Une pandémie entretenue par l’apparition successive de variants, obligeant très souvent les gouvernements à prendre des décisions très impopulaires. Et, à ce rythme, c’est à se demander si, demain, une quatrième dose ne sera pas exigée. ◆

Il y a une sorte de lassitude qui s’est instaurée progressive- ment après presque deux ans d’une pan- démie.

oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série. Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)

www.fnh.ma Ç A SE PASSE AU MAROC N ous apprenons de sources concordantes que le Maroc devrait procéder à la réouverture des frontières dès vendredi prochain. Cette décision est justifiée par la stabilisation des contaminations au Maroc et l'absence de données alarmantes sur le variant Omicron. Un Conseil de gouvernement prévu jeudi prévoit un exposé du ministre de la Santé à ce sujet. Les nouvelles contaminations ont connu une quasi-stagnation au cours de la semaine passée avec 859 cas, soit seulement 50 de plus que la septaine d’avant, au moment où le taux de positivité est demeuré aux alentours de 1%, selon le ministère de la Santé. Pour rappel, le Maroc avait annoncé la fermeture de ses frontières aériennes à compter du lundi 29 novembre pour une durée de deux semaines. ■ Covid-19 : Réouverture probable des frontières aériennes cette semaine

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Maroc-AFD

Investissements

Deux conventions de financement de 200 millions d’euros en appui à l'AMO et à la BSG D eux conventions de financement d'un montant glo-

3 projets approuvés pour plus de 2 milliards de DH

L a Commission des investissements, réunie mardi à Rabat, sous la pré- sidence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a examiné 4 projets de conventions et en a approuvé 3 pour un montant global de 2,07 milliards de dirhams, devant permettre la création de 1.110 emplois directs et indirects. Les projets d’investissements examinés lors de cette commission sont dominés par le secteur des infrastructures avec 1,8 Md de DH, soit près de 87% du montant global pro- jeté, suivi en seconde position par le secteur de l’industrie qui totalise près de 270 MDH. Les projets à capitaux nationaux repré- sentent la majeure partie des investisse- ments projetés avec près de 1,8 Md de DH. Pour rappel, en moins d’un mois, les 3

bal de 200 millions d’eu- ros (environ 2 milliards de dirhams) ont été signées, mardi à Rabat, entre le Maroc et l’Agence fran-

dernières Commissions d’investissement ont permis l’approbation de 21 projets de conventions et d’avenants pour un montant global de plus de 8,13 Mds de DH et la création de 7.660 emplois directs et indi- rects. Ces 3 premières commissions ont également permis de signer 2 conventions cadres pour un montant global de 7,31 Mds de DH. ■

çaise de développement (AFD), en appui à deux projets relatifs à la protection sociale et à la budgétisation sensible au genre (BSG). Ces deux conventions ont été paraphées par le ministre chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, et le directeur de l’AFD, Mihoub Mezouaghi, en présence de l'ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, et le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb. Le premier financement, d’un montant de 150 millions d’eu- ros, a pour objectif d’accompagner le Maroc vers la généra- lisation de l’assurance maladie obligatoire et le renforcement de son système de santé. Le second financement, d’un mon- tant de 50 millions d’euros, a pour finalité la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes à travers l’institu- tionnalisation et l’opérationnalisation de la BSG dans le cadre de l’élaboration et de la mise en œuvre du budget de l’Etat. ■

Assurances

Les primes émises en hausse à fin octobre L es primes émises par les compagnies d'assurances et de réassurance ont atteint près de 43,1 milliards de dirhams au cours des dix premiers mois de cette année, en hausse de 9,3% comparativement à fin octobre 2020.

La branche «Vie» a progressé de 13,5% à 19,5 Mds de DH et la branche «non Vie» a évolué de 6,1% à 23,6 Mds de DH, selon l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS). Au niveau de la branche «Vie», les segments «Épargne-dirhams», «Décès» et «Épargne- support unités de compte» ont marqué res- pectivement des hausses de 13,6%, 5,8% et 28%. Dans la branche «non Vie», l'Auto- rité fait également état d'une hausse des primes des «risques techniques» de 21% à 194,7 MDH. Par ailleurs, les primes de

l'«Automobile» se sont établies à plus de 11,22 Mds de DH à fin octobre, en hausse de 8,6%, et celles émises dans le cadre de l'assurance «accidents corporels» se sont chiffrées à plus de 3,98 Mds de DH (+4,3%). Sur le seul mois d'octobre 2021, l'ACAPS fait état d'une baisse des primes de 1,8% à 3,8 Mds de DH. Les primes «Vie» se sont accrues de 1,5% à 1,5 Md de DH, alors que les primes «non Vie» ont reculé de 3,8% à 2,4 Mds de DH. ■

100 Millions Jeudi 25 novembre, le CMI a dépassé pour la première fois de son his- toire, la barre hautement symbolique de 100.000.000 d’opérations de paie- ment depuis le début de l’année 2021, effectuées par les cartes bancaires marocaines et étrangères, auprès des commerçants, des sites des facturiers et des sites marchands affiliés au CMI.

Le chiffre de la semaine vous est proposé par

Ç A SE PASSE EN AFRIQUE

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Covid-19 : L'Afrique a besoin de 484 milliards de dollars au cours des trois prochaines années

Covid-19 Pic d'infections chez les enfants en Afrique du Sud

La Côte d’Ivoire va se doter d’une agence spatiale

E n Afrique du Sud où les cas de coronavirus se multiplient avec le nou- veau variant, un pic d'infections

L aCôte d’Ivoire va se doter d’une agence spatiale, a annoncé le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scien- tifique, Adama Diawara. « Nous sommes en train de travailler sur le projet de création de l’Agence spatiale ivoirienne, parce que c’est une nécessité au regard de notre Plan national de développement (PND) », a précisé Diawara. Les enjeux sont divers, a-t-il expli- qué, relevant entre autres des observations spatiales combinées aux observations au sol et aux simu- lations numériques, qui permettent par exemple de comprendre, sur- veiller et prévoir l’état de la planète pour s’adapter localement et globa- lement au changement climatique. La future agence spatiale ivoirienne sera co-portée par les ministères de la Recherche scientifique et de la Défense. ■

parmi les enfants a été signalé par les auto- rités de santé sans pouvoir dire si Omicron les touche davantage. Pour les admissions à l'hôpital, « nous enre- gistrons une augmentation assez forte dans toutes les tranches d'âge, et particulière- ment parmi les moins de 5 ans », a indiqué le Dr Wassila Jassat, une spécialiste en santé publique de l'Institut national sud-africain pour les maladies contagieuses (NICD). « L'incidence chez les moins de 5 ans est maintenant la deuxième plus élevée, juste derrière les plus de 60 ans », a-t-elle précisé lors d'un point de presse. ■

La Zambie dépense 1,3 milliard de dollars par an en subventions aux carburants et à l'électricité L e gouvernement zambien consacre un montant de 1,3 milliard de dollars par an en subventions aux carbu- rants et à l'électricité, a révélé le Trésor zambien. L es gouvernements africains auront besoin d’environ 484 milliards de dollars au cours des trois prochaines années pour faire face à l’impact socioéconomique de la pandémie et soutenir la reprise économique, a indiqué Kevin Urama, vice-président de la Banque africaine de déve- loppement (BAD) chargé de la gouvernance économique et de la gestion des connaissances. « Avant la pandémie, la BAD avait estimé que les besoins d’investissement dans les infrastructures de l’Afrique, à eux seuls, pouvaient aller de 130 à 170 milliards de dollars par an, créant un déficit de financement annuel de 68 à 108 milliards de dollars », a déclaré Urama. « Le déficit de financement des infrastructures de santé était estimé à environ 26 milliards de dollars par an », a-t-il noté. ■

Omicron : Le Nigeria

juge «discriminatoire» l'interdiction de voyage décrétée par le Royaume-Uni

« La subvention du carburant s’élève à 67 millions de dollars américains par mois (près de 800 millions de dollars par an), alors que l'électricité bénéficie de plus de 40 millions de dollars par mois (près de 500 millions de dollars par an) », a déclaré le secrétaire au Trésor, Felix Nkulukusa. Il a fait remarquer que « plus de 60% du carburant et de l'électricité en Zambie sont consommés par les mines, alors que moins de 2% sont consommés par les personnes ordinaires et vulnérables qui ont réellement besoin de ces subventions ». ■

L a décision du Royaume-Uni de pla- cer le Nigeria sur sa liste rouge des pays dont les voyageurs sont interdits d'entrée sur son territoire pour empêcher la propagation du variant Omicron est jugée «discriminatoire» et «injuste» par Abuja. « Cette décision est injuste, inéquitable, punitive, indéfendable et discriminatoire. Elle n'est pas non plus motivée par la science ou même le bon sens », a déclaré à la presse le ministre de l'Information du Nigeria, Lai Mohammed. « Nous espérons sincèrement que le gou- vernement britannique réexamine la déci- sion d'inscrire le Nigeria sur la liste rouge et l'annuler immédiatement », a-t-il ajouté. ■

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis décembre 2020

Rassuré, le Masi reprend le chemin de la hausse ◆ Les investisseurs semblent reprendre confiance, rassurés sur le volet sanitaire. ◆ Le Masi prolonge son rebond depuis 5 séances.

Pour les analystes, l’annonce par Morgan Stanley, lors de la dernière révision de son MSCI Frontier Market, laissant ressortir une baisse de la pondération globale des valeurs marocaines, y aurait contribué, quoique dans une moindre mesure, le marché étant davantage tourné vers l’at- tente des réalisations annuelles 2021 des sociétés cotées ainsi que vers l’introduc- tion en Bourse en décembre de TGCC, dont l’allocation des titres au profit des investisseurs a été réalisée mercredi 8 décembre. Mais depuis, le récit autour du nouveau variant Omicron a beaucoup changé cette semaine, passant d’alarmiste à rassurant. «Jusqu'ici tout va bien» : c'est le raisonnement qui domine actuellement sur les marchés boursiers mondiaux, lesquels connaissent un mouvement de rebond, toujours favorisé par les décla- rations encourageantes de responsables sanitaires sud-africains et américains sur l'absence de symptômes graves chez

les personnes infectées par le variant Omicron. A la Bourse de Casablanca, qui a résisté avant de succomber au décrochage la semaine dernière, le rebond sur le niveau clé des 13.050 points, bien que poussif et sans volumes, se poursuit depuis 5 séances. Pour le marché casablancais, la ques- tion sera surtout de savoir si le balancier peut rester en suspension du bon côté jusqu'à la fin de l’année, ou si le «dis- cours» sanitaire prendra à nouveau un tour plus sombre. Sur la semaine du 1er au 7 décembre, le Masi avance de 1,10% à 13.228 points. 10 secteurs ont clôturé en hausse et 13 autres ont affiché grise mine, alors qu'un seul secteur n'a enre- gistré aucune variation. Le volume global des échanges de la période a atteint plus de 629 MDH. Attijariwafa bank a été l'instrument le plus actif avec plus de 93 MDH et une part de 15,09%. ◆

Par Y. Seddik

E n Bourse, l’impact «Omicron» a été bien palpable avec un décrochage du Masi qui a abandonné 3,47% au mois de novembre. L’actualité sanitaire a relégué au second plan le volet micro, avec notamment des publications tri- mestrielles globalement de bonne fac- ture. «Dans ce contexte globalement positif, mais récemment teinté d’incertitudes, les investisseurs ont préféré prendre leurs bénéfices, orientant la Bourse de Casablanca dans le rouge avec une clôture pour ce mois de novembre sur des performances négatives de -3,47% pour le Masi et de -3,78% pour le MSI 20. Leurs gains cumulés sur l’année s’en trouvent respectivement ramenés à 15,93% et à 14,95%» , écrit BMCE Capital Global Research dans sa note Strategy du mois de novembre.

Les marchés boursiers mon- diaux, lesquels connaissent un mouvement de rebond, favorisé par les déclarations encourageantes de responsables sanitaires.

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Audit et Conseil

◆ Le rapporteur général du Conseil de la concurrence indique que des pratiques anticoncurrentielles ont été relevées dans le marché de l’audit légal et contractuel. Les professionnels redoutent un retour aux années dumping dans le secteur. Retour aux années dumping ?

voir ce barème comme une protection des petits cabinets en vue d’instaurer un équilibre dans le marché et converger vers un meilleur état de concurrence parfaite, dans un contexte où ce marché souffre actuellement, selon les professionnels, d’une concentration avérée.

L’article 8 comme ligne de défense Les services d’instruction du Conseil de

la concurrence ont adressé une notification des griefs à l’Ordre des experts- comptables. Cet acte d’ins- truction ouvre la procédure contra- dictoire et garantit l’exercice des droits de la défense par la partie en cause. Concrètement, le Conseil de la concurrence reproche à ce

La notification des griefs ne saurait préjuger de la décision finale du Conseil.

barème de «limiter l’accès au marché ou le libre exercice de la concurrence par d’autres entreprises…. et de faire obs- tacle à la formation des prix par le libre jeu du marché en favorisant artificiellement leur hausse ou leur baisse…». Mais, pour leur défense, les experts- comptables comptent faire valoir l’article 8 de la loi qui stipule : «sont prohibées les offres de prix ou pratiques de vente aux consommateurs abusivement bas par rap- port aux coûts de production, de transfor- mation et de commercialisation, dès lors que ces offres ou pratiques ont pour objet ou peuvent avoir pour effet d’éliminer à terme un marché, ou d’empêcher d’accé- der à un marché une entreprise ou l’un de ses produits …». La procédure est lancée et il est important de préciser que la notification des griefs ne saurait préjuger de la décision finale du Conseil. En effet, seuls les membres du collège du Conseil de la concurrence peuvent, rappelons-le, après une ins- truction menée de façon contradictoire, dans le respect des droits de défense des parties concernées et après la tenue d’une séance orale du Conseil, statuer sur le bien-fondé des griefs en question. A suivre ! ◆

légal et contractuel, les services d’instruc- tion du Conseil de la concurrence consi- dèrent que cette directive est contraire aux dispositions de la loi relative à la liberté des prix et de la concurrence. Une pratique qui protège «les petits cabinets» La profession se désole de l’interprétation du Conseil de la concurrence et, contraire- ment à ce qu’on pourrait penser de prime abord, ce sont les petits cabinets qui se préoccupent le plus de l’issue de cette affaire. «Le barème a été instauré par l’Ordre pour protéger les petits et moyens cabinets», explique un expert-comptable qui a requis l’anonymat. Un sentiment lar- gement partagé par les professionnels qui se sont exprimés sur le sujet de manière publique sur les réseaux sociaux. L’un d’eux rappelle que la guerre des prix dans l’audit légal est initiée par les grands cabi- nets, notamment dans les appels d’offres en cassant les prix pour asphyxier les autres. De nombreux experts-comptables interro- gés pour les besoins de cet article estiment que le Conseil de la concurrence aurait pu

L’ instruction par le Conseil de la concurrence d’une plainte déposée auprès de ses services a révélé que le «Conseil national de l’Ordre des experts-comptables a adopté, le 17 décembre 2019, une directive relative à l’application de la norme budget-temps et honoraires fixant un taux moyen horaire minimum de 500 dirhams hors taxes, pour le calcul des honoraires des experts- comptables lors de la réalisation des mis- sions d’audit comptable et financier légal ou contractuel» , expliquait ce 6 décembre le Conseil de la concurrence dans un com- muniqué. Cette directive a été diffusée et rendue obligatoire pour l’ensemble des experts-comptables à compter du pre- mier janvier 2020. Elle permet, en d’autres termes, de fixer un prix plancher pour les prestations d’audit légal. Après examen approfondi des disposi- tions de ladite directive, de leur conformité avec les dispositions de la loi 104-12 et de l’impact de leur mise en œuvre sur la concurrence dans le marché de l’audit Par A. Hlimi

Pour leur défense, les experts- comptables comptent faire valoir l’article 8 de la loi.

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Bourse de Casablanca

◆ Des professionnels du marché des capitaux adoptent une approche nouvelle pour séduire les PME, avec l'impulsion de la Bourse de Casablanca. Une nouvelle approche pour séduire les PME

cette seule région, l'ensemble des crédits Relance octroyés aux entreprises atteignent 8 Mds de dirhams. Autant de fonds qu'il faudra amortir et payer pour ces entreprises. «Il faut que nous occupions le terrain au maximum pour répondre aux questions et aux problématiques des entre- prises. Nous n'avons rien à vendre. Nous sommes là pour répondre aux ques- tions du quotidien des PME» , précise Senhaji.

jusqu'à la certification des comptes et la communication financière post-opération. Les facteurs clés de succès «L'introduction en Bourse ne doit se faire ni en fin de cycle de développement ni au démar- rage», résume Omar Amine du cabinet O Finance. «Le plan de développement doit être crédible et clair et les inves- tisseurs doivent être capables de se projeter rapidement dans l'Equity Story de l'entreprise», ajoute-t-il. «La préparation de l'opération est également primordiale. Les aspects juridiques, de gouver- nance et fiscaux doivent être réglés en amont. Sur l'aspect gouvernance, les PME doivent faire également le ménage dans l'actionnariat et se doter d'une équipe dirigeante. Après l'introduction en Bourse, la PME doit se préparer à la vie avec les investisseurs et les analystes financiers. Le repor- ting financier et extra-financier doit également être maîtrisé. Tous ces éléments permettent de bâtir une Equity Story et aux investisseurs de la com- prendre et y adhérer rapide- ment» , conclut l’expert. ◆

Devant les membres de la CGEM région Nord, Tariq Senhaji, Nafeh Agourram et Omar Amine ont, tour à tour, exposé les avantages du marché pour les PME.

Le rôle de l'expert-

de l'expert-comptable dans cette démarche et les facteurs clés de succès pour réussir une opération. Tarik Senhaji s'est voulu prag- matique dans ses interven- tions : «Avec la Bourse, vous vous financez en gardant votre pouvoir de dirigeant» , «si vous êtes bon, aucun autre finan- ceur ne valorise autant votre travail que la Bourse». .. Des messages adressés aux chefs d'entreprise, tout en insistant sur le coût moindre d'un lis- ting en Bourse par rapport au financement bancaire, plus accessible certes, mais plus contraignant, alors que, dans

comptable L'expert-comptable d'une PME est un réel prescripteur. Il peut encourager l'entreprise à aller sur le marché, comme il peut l'en dissuader. C'est pour cette raison qu’il (l'expert-comptable) est désormais associé à cette nouvelle stratégie de conquête. Comme l'explique Nafeh Agourram, ces professionnels interviennent avant, pendant et après l'IPO. Leur rôle com- mence par l'assainissement des comptes des entreprises, l'aide à l'identification des axes stratégiques et passe par l'accompagnement des choix des méthodes de valorisation

F ini les discours com- plexes, les slogans qui sonnaient parfois creux et les argu- ments intangibles. La nouvelle approche pour attirer les PME vers le marché bour- sier se veut plus pragmatique et concrète, basée sur des faits réels et des arguments qui parlent aux chefs d'entre- prises en s'inspirant exclusive- ment de leurs défis quotidiens. Cette nouvelle approche que la Bourse de Casablanca compte bien décliner avec ses parte- naires sur le terrain, a connu un premier test grandeur nature à Tanger où, devant les membres de la CGEM région Nord, Tariq Senhaji, Directeur général de la Bourse de Casablanca, Nafeh Agourram, président du Conseil régional de l'Ordre des experts-comptables, et Omar Amine, associé fondateur du cabinet O Finance, ont tour à tour exposé les avantages du marché pour les PME, le rôle Par A. Hlimi

L'expert- comptable d'une PME est un réel

prescripteur. Il peut encou- rager l'entre- prise à aller sur le marché, comme il peut l'en dissuader.

Le succès retentissant de l’IPO TGCC, bien que ce ne soit pas une PME, s’explique en partie par l’appétit actuel des investisseurs pour du papier frais. De plus, les valorisations sont élevées et, comme le dit Tarik Senhaji, «les dirigeants des entreprises doivent en profiter maintenant pour bénéficier des valorisations offertes». Même son de cloche chez Omar Amine, pourqui les entreprisesdoivent sepréparer à l’avance et êtreprêtespourn’attendre qu’un timing parfait, comme lemoment actuel, pour réaliser l’opération. Profiter du timing demarché

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 9 DÉCEMBRE 2021

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Entreprises cotées

◆ Les entreprises cotées clôturent le 3 ème trimestre 2021 par de nettes empreintes de reprise. ◆ L’endettement et les investissements ont augmenté. La reprise se confirme

rapport à la même période en 2020 et en hausse de 4,7% par rapport à la même période en 2019. «A l’image du T3-2021, les secteurs «Banques», «Pétrole, Chimie et Mines» et «Télécommunications» demeurent les plus grands contributeurs au CA global cumulé à fin septembre 2021, avec un

poids total de 55,6%, soit l’équiva- lent de 106,2 Mds de DH. A fin sep- tembre 2021, la contribution du sec- teur «Télécommunications» a baissé de 1,6 pt et passe en 3 ème position pour laisser la 2 ème place au secteur «Pétrole, Chimie et Mines», dont la contribution a augmenté de +1,4 pt» ,

Les revenus à fin septembre 2021 des sociétés cotées dépassent les niveaux d’avant- crise.

notent les analystes.

indique Sogecapital Bourse dans sa note de recherche. La SDB souligne que le secteur «Pétrole, Chimie et Mines» a marqué une hausse de 33,1% de son CA, soit une augmentation de +2,6 Mds de DH par rapport au T3-2020; une évolution due principalement au cycle haussier des prix des matières premières (métaux, pétrole, gaz, etc.). De son côté, le secteur «Hôtellerie» a enregistré une reprise de 134,3% de son CA et marque ainsi sa première évolution positive de ses revenus depuis le début de la crise sanitaire. Cependant, le secteur reste tributaire de l’évolution de la situa- tion sanitaire aussi bien au Maroc qu’à l’international. Les Banques ont connu une évolution de leur PNB de 5,3% par rapport au T3-2020 et une hausse de 6,9% par rapport au T3-2019. Toutefois, la reprise n’a pas profité à tous les secteurs, dont certains ont vu leurs revenus se dégrader. Les secteurs «Télécommunications» , «Holdings» et «NTI» ont contribué au ralentissement du CA global de la place casablancaise avec une baisse de leurs revenus de 1,8%, 3,5% et 13,0% respectivement. En cumulé, le CA global s’est élevé à 190,8 Mds de DH, en hausse de 8,2% par

Endettement & investissements Le niveau global d’investissement s’élève à 9,8 Mds de DH à fin septembre 2021, en augmentation de 15,0% par rapport à la même période en 2020. Le secteur «Télécommunications» s’accapare 37,5% du total investissement de la place casa- blancaise. Il a marqué la plus forte hausse en volume d’investissement, avec plus de 1,6 Md de DH par rapport à la même période en 2020. Les investissements du secteur sont orientés principalement vers le renforcement des infrastructures réseaux Fixe et Mobile de l’unique opéra- teur coté du secteur, précise-t-on dans le rapport. Pour sa part, l’endettement net global des sociétés cotées s’élève à 64,2 Mds de DH à fin septembre 2021, en augmentation de 10,6% par rapport à fin décembre 2020. La tendance haussière a été remarquée chez la majorité des secteurs étudiés. Les secteurs «Télécommunications» et «Pétrole, Chimie et Mines» ont été les plus grands contributeurs à la dette nette glo- bale du marché, avec un poids cumulé de 58,0%, soit 37,2 Mds de DH. Ces secteurs ont vu leur endettement net augmenter respectivement de 18,1% et 20,7% durant la période observée. ◆

S’ il fallait un exemple pour caractériser la reprise éco- nomique, malgré la per- sistance de la crise sani- taire, il suffit de jeter un œil sur les résultats trimestriels des entre- prises cotées à la Bourse de Casablanca. Selon les calculs du bureau de recherche de Sogecapital Bourse, les revenus cumu- lés et trimestriels dépassent même les niveaux d’avant-crise (T3-2019). Globalement, le chiffre d'affaires réalisé au 3 ème trimestre 2021 ressort à 64,9 Mds de DH, en hausse de 10,8% comparative- ment au 3 ème trimestre 2020. «Les secteurs «Banques», «Pétrole, Chimie et Mines» et «Télécommunications» sont les plus grands contributeurs au CA global du marché, avec un poids cumulé de 55,8%, soit l’équivalent de 36,2 Mds de DH. Par ailleurs, la contribution du secteur «Pétrole, Chimie et Mines» au CA global s’est améliorée de +2,1 pts, due à la hausse du CA du secteur de 33,1%, et devient ainsi le deuxième contributeur au CA global à la place du secteur «Télécommunications», qui a perdu 1,6 pt suite à la baisse de son CA de 1,8% sur la période observée», Par Y. Seddik

Le chiffre d'affaires réalisé au 3 ème trimestre 2021 ressort

à 64,9 Mds de DH, en hausse de 10,8%.

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REPERTOIRE DES RAPPORTS ANNUELS 2020

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 9 DÉCEMBRE 2021

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Retrouvez l'ensemble des rapports annuels sur le site www.fnh.ma A cteur majeur du paysage bancaire marocain et africain, BANK OF AFRICA a fait preuve d’une mobilisation exemplaire durant 2020, année marquée par un contexte sanitaire historique lié à la pandémie du Coronavirus. BANK OF AFRICA : Plein engagement en 2020

2 2020 aura été marquée par une crise sanitaire et économique mondiale sans précédent. Durant toute cette année, la priorité du groupe Attijariwafa bank a été la santé et la sécurité de ses collaborateurs et de ses clients. Attijariwafa bank n’a également ménagé aucun effort pour contribuer au soutien massif à l’économie, au travers de l’ensemble de ses métiers et de ses territoires de présence. Au Maroc, le Groupe a été le premier contributeur aux dispositifs d’accompagnement et de soutien aux TPME mis en place par l’État. Il a honoré son engagement pour la 7e année consécutive, en mobilisant une enveloppe de 32,5 Mds de DH pour le soutien de 73 000 TPME. Attijariwafabank : Soutien massif à l’économie en 2020

Le Groupe a en effet contribué, à l’échelle nationale, au fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie à hauteur d'un milliard de dirhams. Un accompagne- ment ciblé a ainsi été proposé au tissu économique national, notamment auprès des TPME, à travers une enveloppe globale de financement de plus de 14 milliards de dirhams et la mise à la disposition de sa clientèle de mesures spécifiques et de produits adaptés. Ceci tout en mettant en place des mesures exception- nelles pour protéger ses collaborateurs et ses clients et en assurant la continuité de ses services.

Le Groupe a accordé plus de 18 500 crédits «Oxygène» aux entreprises, soit une enveloppe de 5,7 Mds de DH et 37% de parts de marché. De plus, 10,7 Mds de DH ont été accordés par le Groupe à 12 300 opérateurs au titre des crédits «Relance», soit 34% de l’enveloppe de financement du programme. Par ailleurs, s’agissant des crédits accordés par l’ensemble des banques marocaines, dans le cadre du programme Intelaka, Attijariwafa bank, avec 46% de parts de marché en est la première banque contributrice. Enfin, le Groupe se positionne comme le premier financeur de l’économie avec 333,7 Mds de DH de crédits totaux distribués, le premier collecteur de l’épargne au Maroc avec 508,7 Mds de DH d’épargne collectée.

Par ailleurs, BANK OF AFRICA a démontré sa résilience et a confirmé la solidité de son modèle économique et la justesse de ses choix stratégiques. En chiffres, sa dynamique de développement s’est matérialisée, en 2020, par un encours de crédits consolidés en hausse de 4% à 194 milliards de dirhams et une épargne maintenue avec un total des dépôts consolidés de 207 milliards de dirhams, en progression de 2% à fin décembre 2020. Cette dynamique commerciale s’est également reflétée au niveau de la performance opérationnelle du Groupe BANK OF AFRICA, avec un produit Net bancaire consolidé de 14 milliards de dirhams, en hausse de 1%.

BCP : résilience confirmée dans une année de crise majeure

C IH BANK n’a pas lésiné sur les moyens pour accom- pagner ses clients en 2020, année de pandémie où tous les pans de l’économie étaient à l’arrêt. En plus des mesures envers ses salariés, CIH BANK a accordé, sans frais supplémentaires, le report d’échéances des crédits immobiliers et de consommation pour les clients particuliers impactés par la pandémie, dont 64.000 ont été accordés à titre gracieux conformément aux orientations du Comité de veille économique. En complément des dispositifs tels que Damane Relance et Damane Oxygène, CIH BANK a ouvert de nouvelles lignes de crédit pour permettre aux entreprises d’assurer la relance de leurs activités. CIH BANK : 2020, année de la solidarité

A u cours d’un exercice 2020 inédit, marqué par la propagation de la pandémie Covid-19, le Groupe BCP s’est mobilisé en faveur des opérateurs économiques au Maroc comme en frique subsaharienne, afin de les soutenir et les servir à travers ses 6230 points de distribution. Dans ce contexte, les résultats à fin 2020 confirment le profil résilient du Groupe BCP, fort de ses fondamen- taux solides et de sa structure mutualiste unique. Le PNB consolidé s’améliore de 8,3% à 19,3 milliards de DH. Cette croissance a concerné l’ensemble de ses composantes et intègre un effet périmètre sur 9mois, lié à l’acquisition de trois nouvelles filiales en Afrique subsaharienne. Hors cet impact, la croissance du PNB s’établirait à 2,6%. Le résultat des activités de marché a également contribué à l’évolu- tion du PNB consolidé avec une croissance de 12,2% à 3,1 milliards de dirhams, profitant notamment d’un contexte de taux favorable sur

RAPPORT ANNUEL

20 20

Une année sous le signe de la solidarité

Finances News Hebdo publie le répertoire des rapports annuels 2020. Ces rapports peuvent être également consultés en version électronique sur notre site Web www.fnh.ma Malgré ce contexte difficile, CIH BANK a affiché de bonnes performances commerciales en 2020 : elle a enregistré une hausse respective de 21% de l’encours des dépôts et de 19,4% de l’encours des crédits par rapport à 2019. 423.455 nouveaux comptes ont, par ailleurs, été ouverts au cours de l’année. Les résultats financiers ont toutefois été impactés par l’augmentation du risque liée à la pandémie ainsi que par les diverses dépenses qu’elle a engendrées. Outre la gestion de la crise sanitaire, le groupe a pu poursuivre ses chantiers les plus structurants comme le maintien de sa quadruple certification ISO 9001 version 2015 pour les activités monétiques, crédits immobiliers, bancassurance et financement des entreprises. 1 P

le marché obligataire. Compte tenu des impacts économiques liés à la COVID-19 combinés à une politique de provisionnement prudente, le coût du risque marque un bond de 139% pour s’établir à 6,1 milliards de DH. Intégrant totalement l’impact du don COVID-19 d’un milliard de DH, le résultat net consolidé recule de 67% à 1,3 milliard de DH. De même, le RNPG s’affiche avec une baisse de 59% à 1,2 milliard de DH. Au niveau des comptes sociaux de la BCP, le résultat net baisse de 18,5% à 2,1 milliards de DH, impacté essentiellement par le don COVID-19. En outre, l’année 2020 a été marquée par l’adoption des amendements de la loi portant réforme du CPM.

Wafasalaf : Résilience et innovation au service d’une plus grande proximité

D epuis mars 2020, le monde traverse une crise sanitaire sans précédent. Inédite par son ampleur et ses répercussions. Soucieuse de la préservation de ses équilibres et de la pérennité de son modèle, Wafasalaf a, dès l’apparition de la crise, dé- ployé des actions et des solutions innovantes pour protéger au mieux la santé comme les intérêts de ses clients, collaborateurs et de l’ensemble de ses parties prenantes.

Bien que cette crise ait mis au défi l’entre- prise, elle aura aussi révélé ses atouts : la résilience d’un modèle fondé sur les valeurs de responsabilité et de durabilité. C’est tout le sens de ce rapport d’activité et de responsabilité sociétale qui présente un panorama complet des défis rencontrés et des opportunités rélévées.

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