PRIS SUR LE VIF
14 Un esprit d’ouverture et d’amour Aimée M. 15 Un programme radio qui a des effets Isac S. 16 Sans frontières ? envoyés ! Paroles de nos collaborateurs 17 Quand la langue n’est pas une barrière Cédric Ch. 18 « Ce souci ne m’appartient pas ! » Helen M. 19 #be sent Travailler chez SAM global 22 Pouls financier Peter Röthlisberger
Je suis enseignant de l’école secondaire à la retraite. J’ai passé neuf semaines à enseigner la « méthodologie géné- rale » au séminaire pédagogique de l’église évangélique du Tchad. Pendant deux semaines, j’ai pu accompagner les étudiants dans leur stage pratique, ce qui n’était pas prévu au départ mais qui s’est révélé utile, nous permet- tant une expérience commune. Voici un aperçu de mes expériences : • J’étais donc face à 19 étudiants qui avaient tous sui- vi douze ans de scolarité en français et qui le parlaient mieux que moi-même. J’ai pensé que cela allait être amu- sant, et les étudiants probablement aussi ! • J’étais censé prier au début et aussi à la fin de la leçon et je n’ai pas tardé à être réprimandé parce que j’ou- bliais souvent la prière finale. Plusieurs aspirent à trans- mettre la Bonne Nouvelle à l’école. La Bible est recon- nue comme autorité suprême. • En enseignant les mathématiques, j’ai pris conscience que mes anciens élèves de sixième en Suisse n’étaient pas si mauvais, après tout. Ici, la plupart de mes étu- diants, même bacheliers, affichaient de moins bonnes prestations. • La température de la salle de classe atteignait les 44 degrés les après-midis. Un étudiant affirmait à titre de consolation qu’elle aurait pu dépasser les 50 degrés ! • Aucun étudiant n’avait jamais utilisé de compas, aussi ont-ils apprécié que je leur en donne. Ils en ont improvi- sé un dans le sable au moyen d’une ficelle de 10 mètres de long, une idée très pratique et concrète. • On m’a demandé comment j’enseignerais une classe de 70 écoliers. J’y avais déjà réfléchi et j’ai pu leur mon- trer un concept correspondant à une classe regroupant plusieurs niveaux. Ils ont étonnamment bien accueilli mes explications. • Le plus beau moment de cet enseignement : quatre étu- diants chantent devant le groupe et moi je me mets à danser. Je ne sais pas si ma femme se serait autant ré- jouie que les étudiants. L’engagement a-t-il valu la peine ? En estimant que la moi- tié des participants en retire quelque chose, et par consé- quent aussi leurs 55 élèves (effectif moyen au Tchad), cela fait 550 enfants par année. Je trouve alors que mon travail et l’effort de surmonter des limites en valaient la peine !
Page titre : Sämi W. a travaillé comme court-terme en Guinée. Plongez dans son histoire en page 8.
Andreas G. Enseignant retraité Engagement de spécialiste au Tchad
Pour des raisons de sécurité, nous ne mentionnons pas les noms de famille de nos collaborateurs à l’étranger.
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