Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc
Du 18 novembre 2021 - 8 DH - N° 1044
PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC
Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i
Covid-19 Le Maroc sous la menace d’une nouvelle vague
Choc de compétitivité
La baisse du prix du kWh, un impératif
P. 20/21
P. 18/19
Les opérateurs face à la poussée inflationniste P. 10/11 AGROALIMENTAIRE
Réforme du Code pénal
Bourse
Diabète
«Il faut trouver un équilibre entre les courants conservateur et moderniste»
Les banques ont la cote !
«L’approvisionnement en médicaments coûte à l’Etat plus de 140 MDH annuellement»
● Le champ d’action du
Parquet général doit être élargi pour privilégier, entre autres, les arrangements à l’amiable. ● Entretien avec Mohamed Snaoui, avocat au barreau de Casablanca.
Abdelmajid Belaiche, analyste des marchés pharmaceutiques
P.14
P. 28 à 30
Mécénat
Immobilier
Pas d'électrochoc en 2022
Les banques, des promoteurs de l’art
P. 12
P. 26/27
P. 32/33
Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma
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S OMMAIRE
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> Actualité
Voyons voir : Les esprits chagrins d’Alger Ça se passe au Maroc
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> Bourse & Finances
Editorial
Point Bourse Hebdo : Accès de faiblesse pour le Masi Agroalimentaire : Les opérateurs face à la poussée inflationniste Immobilier : Pas d'électrochoc en 2022 Bourse : Les banques ont la cote ! 8 10 12 14
Par Fatima Ouriaghli
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Pouvoir d’achat
L a préservation du pouvoir d’achat des citoyens est au centre des préoccupations du gouvernement : tous les gouverne- ments qui se sont succédé au Maroc ont fait cette assertion. Au point que l’on doute réellement de la sincérité de ces pro- pos, qui semblent faire plutôt office de calmant social qu’autre chose. Le gouvernement Akhannouch n’a pas dérogé à la règle. Et la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, l’a confirmé en déclarant, devant les parlementaires, que « le gouvernement a placé les secteurs sociaux et la préservation du pouvoir d'achat des citoyens à la tête de ses orientations pour ce Projet de Loi de Finances 2022 ». Il est vrai que, sur le plan social, le gouvernement a fait beaucoup de promesses (www.fnh.ma). Il est vrai que le gouvernement a mobilisé environ 8 milliards de dirhams dédiés essentiellement au règlement des arriérés relatifs à la promotion des fonctionnaires pour les années 2020 et 2021. Il est vrai que le gouvernement a décidé de suspendre les droits de douane appliqués à l'importation du blé et de prévoir une indemnité supplémentaire pour les importateurs en vue de préserver les prix de l'ensemble des dérivés du blé sur le plan national. Il est vrai, également, que pour garantir la stabilité des produits sub- ventionnés (farine, sucre et gaz butane), le budget de la Caisse de compensation a été porté à 16 Mds de DH, en hausse de 28%... Mais malgré les assurances données par Fettah Alaoui de « lutter contre toute marge injustifiable sur les prix et la mise en place des mesures nécessaires pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens », le ressenti des citoyens est tout autre. Ils ont l’amère impression qu’on leur fait les poches quand ils font leurs courses. Quand ils s’arrêtent à la station-service pour faire le plein. Et c’est une tendance mondiale. Oui, les prix sont sur un trend haus- sier progressif depuis avril dernier à cause de la reprise économique post-crise, qui a créé des distorsions entre l’offre et la demande, et de l’augmentation des prix des produits énergétiques. Outre la hausse des prix des carburants, avec un baril de pétrole autour de 80 dollars, l’Indice FAO des prix des produits alimentaires et l’indice des prix mondiaux des intrants ont enregistré, entre janvier et août 2021, des hausses respectives de 34 et 25% par rapport à la même période en 2020. Cette situation n’est pas tenable à long terme. D’autant que plusieurs opérateurs marocains, surtout ceux de l’industrie agroalimentaire, s’abstiennent pour l’instant de répercuter l’intégralité des coûts de pro- duction sur les prix de vente. Mais ça viendra forcément. Avec comme conséquence une grogne sociale sous-tendue aussi par les prix à la pompe. Le pouvoir d’achat risque donc d’être le premier véritable test majeur pour ce nouveau gouvernement. u PREMIER TEST MAJEUR POUR AKHANNOUCH
> Focus Agricole Campagne : Le PLF 2022 prévoit de nouvelles disposi- tions pour le secteur 24 > L'univers des TPME Programme N-Moon : Le Technopark d’Agadir, cet attrait de taille 25 > Justice Entretien avec Mohamed Snaoui : Réforme du Code pénal, «il faut trouver un équilibre entre les courants conservateur et moderniste» 26 Assurance automobile : RMA lance un centre de gestion de sinistre Crédit-impôt investissement : Une carotte fiscale nécessaire pour booster l’investissement Choc de compétitivité : La baisse du prix du kWh, un impératif Covid-19 : Le Maroc sous la menace d’une nouvelle vague en hiver Zones périurbaines : L’extension des villes, source de problématiques majeures 15 16 18 20 22 > Economie 10
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> Société
Entretien avec Abdelmajid Belaïche : Diabète, «L’approvisionnement en médicaments coûte à l’Etat plus de 140 MDH annuellement» Action Grand froid : Une deuxième édition promet- teuse Cyberviolence : Lancement de la 1ère campagne nationale de prévention 28 31 31 > Culture Mécénat : Les banques, des promoteurs de l’art (Première partie) 32 > High-tech E-santé : Une fenêtre de tir à ne pas rater 34
• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com
• Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05
V OYONS VOIR
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Les esprits chagrins d’Alger
Par D. William
A près les menaces de guerre à peine voilées de Abdelmadjid Tebboune contre le Maroc, ce sont au tour du polisario et d’anciens militaires proches du régime, de prendre le relais. Avec la complicité de médias algériens qui
se font les caudataires du pouvoir en place, ils distillent leur haine viscérale envers le Maroc, allant même jusqu’à demander aux séparatistes du polisario de commettre des attentats terroristes sur le territoire national, pour semer «le désordre et la terreur dans la société
marocaine». Des actes terroristes !!! C’est clair : les ennemis du Royaume ont franchi le rubicond. Un point de non retour qui puise ses racines dans la décrépi- tude de l’organisation séparatiste, qui a perdu toute crédibilité auprès des instances internationales, dans le sillage d’un régime algérien en agonie, contesté par son propre peuple, et qui s’agrippe avec désespoir au pouvoir. Cette atti- tude extrémiste est actuellement surtout légitimée par un mot simple : la jalousie. Une jalousie qui torpille la vertu, attise la vanité, tyrannise l’esprit et atrophie le sens du discernement de tous ceux qui regardent avec beaucoup de mépris le Maroc. Car, le voisin marocain est dans un autre état d’esprit. Ici, on parle déve- loppement du tissu économique. Ici, on parle modernisation des infrastructures, du système éducatif, de la santé. Ici, on parle souveraineté économique et sani- taire, à la lumière des enseignements tirés de la crise liée à la Covid-19. Ici, on multiplie les alliances structurantes et les succès diplomatiques. Ici, on mul- tiplie les dispositifs pour assurer à nos citoyens une vie décente et digne… Bref, ici, on a emprunté les voies du progrès et de la modernité. Et nous fai- sons tout cela en portant fièrement en bandoulière les constantes de la Nation, en particulier la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Pendant ce temps, de l’autre côté de nos frontières, le pouvoir algérien ges- ticule à tout-va, rumine sa colère et fait résonner les bruits de bottes, dans l’op- tique de déstabiliser toute une région à la stabilité déjà assez précaire. Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ? «Tous les maux que la guerre prétend guérir sont moins épouvantables que la guerre elle-même», dixit le romancier français Victor Margueritte. Une citation qui mérite amplement réflexion. ◆
La Direction Générale ainsi que les équipes rédactionnelle et administrative de Finances News Hebdo, Autonews, La Quotidienne et Boursenews Présentent leurs vœux les plus déférents à NOTRE AUGUSTE SOUVERAIN, À l'occasion du 66 ème anniversaire de la Fête de l’indépendance
Les ennemis du Royaume demandent aux séparatistes du polisario de commettre des attentats terro- ristes sur le terri- toire national.
SA MAJESTÉ LE ROI MOHAMMED VI QUE DIEU L’ASSISTE et à Son Altesse Royale le Prince Héritier Moulay El Hassan, Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid et à tous les membres de l’Illustre Famille Royale.
6 www.fnh.ma Ç A SE PASSE AU MAROC L es primes émises par les compagnies d'assurances et de réassurance ont dépassé les 39 milliards de dirhams à fin septembre 2021, en hausse de 10,8% par rapport à la même période de l'année précédente, selon l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS). La branche «Vie» a progressé de 15,1% à plus de 18,07 Mds de DH et la branche «Non vie» a évolué de 7,5% à 21,25 Mds de DH. Sur le seul troisième trimestre 2021, l'ACAPS fait état d'une hausse des primes de 10,6% à près de 11,15 Mds de DH. Les primes «Vie» se sont accrues de 11,9% à 5,52 Mds de DH et "Non Vie" de 9,4% à 5,62 Mds de DH. ■ Assurances : Les primes émises en hausse
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Emploi
Enseignement
L'industrie retrouve des couleurs L e Maroc récupère à grande vitesse les retards causés par la pandémie liée au nouveau coronavirus (covid- 19), alors que le secteur de l'Industrie, à lui seul, a récupéré 100% des postes d'emplois perdus pendant la crise sanitaire, selon le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour. Intervenant dans la série télévisée améri- caine «This is America & the World», qui se propose d'explorer la vie culturelle, socioé- conomique et politique à travers le monde, le ministre a passé en revue les principales caractéristiques de l'industrie marocaine et mis en évidence les composantes de l'éco- nomie nationale ainsi que ses atouts. Mezzour, qui répondait aux questions du journaliste américain, Dennis Wholey, en visite au ministère, a expliqué que l'écono- mie nationale se base essentiellement sur la consommation et l'investissement, pré- cisant que la première composante repré- sente 60% du PIB et l'investissement 30% du PIB, soit l'un des taux les plus élevés dans le monde. Côté industrie, le ministre a fait savoir que le Maroc agit principalement dans la pro-
Benmoussa relance le dialogue social L e ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a reçu à Rabat les syndicats les plus représentatifs pour des discus- sions sur l’élaboration «d’une feuille de route commune» sur les questions prioritaires se rapportant à la situation de l’enseignement public et aux revendications sociales. Cette première rencontre, qui intervient après une précé- dente prise de contact, inaugure une série de rencontres avec l’ensemble des syndicats disposant d’une repré- sentation dans le secteur, dans le but de «parvenir à une feuille de route commune et réaliser l’objectif d’une renaissance éducative s’articulant autour de la qualité de l’enseignement et d’une gouvernance rationnelle», sou- ligne Benmoussa. Le dialogue régulier «va aider à dégager des réponses communes» aux problématiques posées et «contribuer à instaurer un climat de quiétude et sain afin d’atteindre les objectifs des réformes» , poursuit-il. Les représentants des différents syndicats ont accueilli favorablement la volonté de dialogue affichée par le ministère de tutelle, espérant que la rencontre débouche- ra sur une méthodologie de dialogue et la détermination des mécanismes à même de garantir le succès de ces discussions. ■
duction et l'outsourcing (externalisation des entreprises étrangères au Maroc), notant que l'industrie automobile nationale arrive en tête des produits d'exportation. Le Royaume dispose d'une plateforme d'in- dustrie automobile avec une capacité de production annuelle de 700.000 véhicules et un taux d'intégration de 60%, s'est-il félicité. A la question de savoir quels sont les avan- tages pour les potentiels investisseurs amé- ricains de s'implanter au Maroc, Mezzour a mis en évidence les coûts relativement faibles des facteurs de production, la décar- bonation de l'industrie marocaine d'ici 3 à 4 ans et l'accès aux deux plus importants marchés au monde (européen et américain). Parallèlement, il a fait valoir que le Maroc constitue un Hub pour les marchés euro- péens, américains, et africains. «Être basé au Maroc vous confère une croissance potentielle multipliée par 3» , a conclu le ministre. ■
Une filiale de TGCC bientôt en Bourse U ne filiale du tentaculaire groupe de BTP, TGCC, s'apprête à réaliser une levée de fonds à la Bourse de Casablanca.
Le dossier de la filiale, spécialisée dans la maîtrise d'ouvrage déléguée, est à un niveau mature et soumis à l'Autorité du marché, a-t-on appris auprès de plusieurs sources de marché. Selon nos informations, l'opération pourrait porter sur 600 MDH, dont une partie par cession. Si cette opération aboutit, elle serait la première en 2021 et la deuxième
post-pandémie après celle de Aradei Capital en 2020. ■
23.389.644 C’est le nombre d’opérations de paiement sans contact durant les 10 premiers mois de l’année 2021, pour 4.347.947.221 DH, effectuées par les cartes bancaires contactless marocaines, auprès des commerçants affiliés au CMI. Le ratio du paiement domestique sans contact est de +33,6% en nombre et +16,4% sur cette période.
Le chiffre de la semaine vous est proposé par
B OURSE & F INANCES
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Point Bourse Hebdo
Evolution de l'indice Masi depuis novembre 2020
Accès de faiblesse pour le Masi ◆ Le marché actions cède encore du terrain cette semaine. ◆ Les nouvelles pondérations dans les indices MSCI ont facilité la baisse.
MSCI, que ce soit le MSCI FM ou le MSCI Small Cap. Ces dernières ont connu de légers dégagements après les nouvelles pondérations de ces indices, un peu défavorables au Maroc. C’est le cas de Cosumar, BCP, LafargeHolcim, Managem et Maroc Telecom ou de Aradei Capital et Addoha qui figurent dans le MSCI Small Cap. Sur la semaine, le volume global des échanges a dépassé les 432,35 millions de dirhams (MDH), porté par les flux OPCVM. Avec un volume transactionnel de plus de 75,39 MDH, Maroc Telecom a été l'instrument le plus actif de la semaine, s'accaparant 20,21% des tran- sactions, suivi de BCP avec 46,83 MDH (12,56%) et Attijariwafa bank avec 27,64 MDH (7,41%). Sur le plan sectoriel, 16 secteurs des 24 représentés à la cote ont terminé la semaine sur une note négative, 6 ont clô- turé en hausse, alors que deux autres sont restés stables. L'indice des «Ingénieries
et biens d'équipement industriel» a chuté de 20%, plus fort repli, suivi de ceux de la «Sylviculture & Papier» (-4,83%) et du «Pétrole et Gaz» (-4,46%). A la hausse, le secteur de «Société de financement et autres activités financières» a réalisé la meilleure performance avec un gain de 1,91%, devant les «Services aux collecti- vités» 1,56%. Eléments graphiques L'indice Masi est dans l'incapacité, dans l'immédiat, de se hisser au-dessus d'un niveau technique de résistance à 13.500 points, et consolide. La situation tech- nique de fond reste naturellement très saine, et le biais de fond haussier. Bien que la tendance reste haussière au- dessus de 13.050 points, la correction court terme devrait se prolonger à la recherche du prochain support à 13.250 points. Le risque baissier sera écarté en cas de dépassement de 13.500 points en clôture journalière. ◆
Par Y. Seddik
F rileux et manquant de cataly- seurs, le marché actions a mon- tré quelques signes de faiblesse sous ses sommets annuels. Le rythme de progression semble s’estomper au fil des séances. La Bourse de Casablanca a donc connu une semaine quasiment à sens unique, à l'exception de lundi, où le marché a achevé une séance d'hésitation à l’équilibre. Bilan hebdomadaire : une baisse de 0,90% du 10 au 17 novembre à 13.279 points pour le Masi, qui enchaîne ainsi deux semaines de baisse. Il se trouve à 2,97% sous ses plus hauts récents. Mais encore bien loin des supports majeurs. Sur l'année, la performance reste large- ment positive avec des gains cumulés de 17,65% depuis début janvier. Les valeurs qui ont tiré cette semaine le marché à la baisse sont essentiellement celles qui apparaissent dans les indices
La correction court terme devrait se prolonger à la recherche du prochain sup- port à 13.250 points.
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BOURSE & FINANCES
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Agroalimentaire
◆ Les pénuries, les difficultés d'approvisionnement et la hausse des prix de l’énergie commencent à peser sur les marges des agro-industriels. ◆ Si la hausse des coûts de production perdure, une répercussion complète du surcoût sur les prix de vente sera inévitable. Lesopérateurs faceà lapoussée inflationniste
Le secteur se trouve ainsi entre le marteau et l’enclume, subissant une nette hausse de ses coûts en amont sans pouvoir la répercuter en aval. Alerte sur les marges Pour l'instant, auMaroc, on ne voit que peu les conséquences des difficultés d'appro- visionnement et des pénuries dans l'indice des prix à la consommation. La demande étant actuellement soutenue, les entre- prises ont tendance à retarder la hausse des prix de vente, du moins pour le moment. En revanche, une pression sur les marges se fait déjà sentir chez beaucoup d'indus- triels. Lesieur Cristal, par exemple, a vu ses marges se comprimer depuis le début d’année, avec des efforts consentis sur les prix de vente «afin de ne pas répercuter auprès des ménages la forte hausse des matières premières». Mutandis, de son côté, s’attend à ce que ses marges soient «significativement inférieures à la normale» au deuxième semestre. Pour cause, indique l’opéra- teur, «les matières premières et les coûts logistiques poursuivent leur hausse et atteignent des niveaux rarement vus». À ce jour, les entreprises ne répercutent pas complètement les hausses de prix des matières premières sur le prix de vente. Elles pourraient toutefois finir par y céder si les coûts de production pour- suivent leur hausse. Dans sa communi- cation financière au titre du troisième tri- mestre, Mutandis annonce que «la hausse entamée des prix de vente des gammes de Mutandis ne peut être que graduelle et progressive, avec l’objectif de retour à des marges normatives dans la seconde moitié de l’année 2022». Certaines filières tirent déjà la sonnette d'alarme. C'est le cas de l'industrie de
Le secteur agroali- mentaire marocain est confronté à une augmentation des coûts de production et une inflation importée.
production à fin septembre chez les agro- industriels, l’industrie chimique et la métal- lurgie, respectivement de +3,3%, +6,4% et +1,6% indique de possibles tensions sur les prix de vente dans les mois à venir» , a relevé BMCE Capital Research dans sa Strategy du mois d’octobre. Du côté de la recherche de CFG Bank, l'on signale une contreperformance attendue du secteur agroalimentaire qui devrait freiner la dynamique positive et le rythme de croissance de la masse bénéficiaire en 2021. En effet, «l e secteur agroali- mentaire devrait, selon nous, pâtir de plusieurs facteurs, notamment un effet de base défavorable en lien avec le phéno- mène de stockage observé suite à l’an- nonce du confinement en mars dernier et une flambée des cours des matières premières en 2021 suite à la reprise de la demande» . D’ailleurs, sur les neuf secteurs analysés par CFG Bank, l’agroalimentaire est le seul dont la marge bénéficiaire est attendue en baisse (-316 MDH).
Par Y. Seddik
C onséquence directe de la remise en route de l’économie mondiale (avec une reprise plus rapide que ce qui était attendu), les coûts de production des industriels virent à la hausse. Les causes sont multiples et s’additionnent : augmen- tation des prix de l’énergie, des métaux, du transport maritime et d'autres compo- sants, comme le plastique et le bois qui se font rares aujourd’hui. Le Maroc n’échappe pas à la tendance. Les dernières statistiques du HCP montrent une augmentation de 2% de l’indice des prix à la production au mois de septembre. L'agroalimentaire est l'un des secteurs qui en pâtit le plus. Il se trouve confronté, depuis quelques mois, à une double problématique : une chaîne d'approvisionnement perturbée et des prix orientés sensiblement à la hausse. «La tendance ascendante des coûts de
À ce jour, les entre- prises ne répercutent pas com- plètement les hausses de prix des matières pre- mières sur le prix de vente.
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BOURSE & FINANCES
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la conserve de poissons qui sollicite carrément un plan de sauvegarde. Dans une récente sortie médiatique, les profes- sionnels du secteur expliquent qu'« entre la flambée des coûts des intrants et les problèmes d’approvisionnement, les prix de revient explosent depuis plusieurs mois. Ainsi, les unités de la filière ont été dans l’obli- gation d’accepter des aug- mentations majeures affectant négativement leurs marges et leurs coûts de revient». Qui plus est, la moitié des entreprises agroalimentaires sondées dans la dernière enquête de Bank Al-Maghrib déclare ne pas avoir de visibi- lité quant à l’évolution future de la production et des ventes pour les trois prochains mois. Ceux qui en profitent Dans cette configuration de flambée des prix mondiaux, des industriels comme Snep et Sonasid sont bien lotis. Pour les analystes de Attijari Global Research, Snep profite des niveaux historiques des prix du PVC à l’international et d’un positionnement unique au sein de son secteur, qui lui permettraient de franchir la barre des 100 MDH de béné- fices dès 2021. Il faut dire que durant les trois derniers trimestres, le prix de ce produit se maintient au-
dessus des 1.700 dollars/T contre moins de 1.000 dollars/T historiquement. Une situation qui devrait perdurer, selon les professionnels du secteur, et ce au moins sur les deux années à venir. À l’origine de cette conviction, poursuit AGR, l’impact consi- dérable des plans de relance économique qui limitent la disponibilité du PVC sur le marché international. Pour Sonasid, la recherche de CFG Bank prévoit un nou- veau chapitre de croissance. Les arguments avancés sont : «l’impressionnante hausse des cours de l’acier à l’inter- national, une nouvelle confi- guration du marché à l’inter- national, l’annonce des nou- veaux projets du groupe et la reprise vigoureuse du secteur du BTP au Maroc». En effet, durant les prochaines années, Sonasid devrait profi- ter d’un environnement prix plus favorable que durant ces dernières années dans le but d’atteindre un nouveau palier en termes de revenus et de marges opérationnels. Les prix des produits ali- mentaires au plus haut depuis 2011 L'indice mondial des prix des produits alimentaires s'est établi à 133,3 points en moyenne en octobre dernier,
en hausse de 3% (+3,9 points) par rapport à septembre 2021, soit son plus haut niveau depuis juillet 2011, indique l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Cette aug- mentation est due à la solidité constante des prix mondiaux des huiles végétales et des céréales, explique la FAO, précisant que l'indice des prix des huiles végétales a pro- gressé, en glissement men- suel, de 9,6% à 184,8 points en octobre, soit un plus haut jamais enregistré, en raison de l'affermissement des prix des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza. De son côté, l'indice des prix des céréales s'est établi à 137,1 points en moyenne, en évolution de 3,2% par rapport
à septembre dernier et de 22,4% en glissement annuel, tiré particulièrement par l'aug- mentation des cours interna- tionaux de toutes les princi- pales céréales (blé, orge, maïs et riz), sous l'impulsion d'un certain nombre de facteurs, dont la diminution des dispo- nibilités mondiales de blé, la forte demande d'orge et l'im- pact des coûts énergétiques sur le prix du maïs. Pour faire face à cette hausse des prix, le gouvernement a consacré dans le PLF 2022 un crédit global de près de 16,02 milliards de DH destiné à subventionner les prix du gaz butane et des produits alimentaires (sucre et farine de blé tendre). Une enveloppe en augmentation de 28% par rap- port au budget précédent. ◆
Certaines filières tirent déjà la sonnette d'alarme.
C'est le cas de l'industrie de la conserve de poissons.
La Société de Gestion BMCI Asset Management porte à la connaissance du public que la note d’information et la fiche signalétique du fonds CIMR MONETAIRE ont été modifiées comme suit :
FONDS
DISPOSITION
ANCIENNE
NOUVELLE
Délai de réception des bulletins de souscription/Rachat
CIMR MONETAIRE
11H10
11H30
Ces changements ont reçu le Visa de l’AMMC en date du 15/11/2021 sous la référence VP21184.
La note d’information et la fiche signalétique du FCP susmentionné sont mises à disposition, pour consultation, au siège de BMCI Asset Management.
BMCI ASSET MANAGEMENT- Société Anonyme au capital de 1.000.000 Dirhams – 25 BD Al Massira Al Khadra, Casablanca. RC : Casa 70875 - Patente : 33100127 - IF : 01030213 - ICE : 001536529000035 - Téléphone : 0522 92 69 00 - Télécopie: 0522 99 03 93 Site Internet : www.bmci.ma/asset-management.
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BOURSE & FINANCES
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Immobilier
◆ Le Projet de Loi de Finances n'apporte pas de nouvelles incitations en faveur du secteur. ◆ La feuille de route traine. Pas d'électrochoc en 2022
stocks qui se sont accentués avec la crise pandémique et qui pèsent sur la santé finan- cière des promoteurs. Une autre mesure réclamée par les professionnels est la mise en place d’un statut professionnel pour les pro- moteurs pour empêcher la spéculation et les opérations ponctuelles de certains inves-
considéré comme un secteur systémique pour l’économie marocaine. Il pèse près de 30% du total des encours de crédits des banques et représente entre 5 et 7% du PIB. Relancer le secteur passera nécessairement par une réconciliation entre les promoteurs et les banques. Ces dernières ont essuyé des pertes en l’accompagnant et ont dû accepter des milliards de dirhams de dations en paie- ment, qui sont des rembour- sements en nature des crédits octroyés aux promoteurs, au point que Bank Al-Maghrib a dû intervenir pour couper court à cette pratique. Mobiliser les ressources de tout l'écosystème de la construction et du logement pour relancer l'ensemble de la chaine de valeur du secteur est un passage obligé, et les banques font partie de cette équation. Le marché des capitaux peut également être utilisé dans la relance. Mais, là aussi, une crise de confiance s’est installée avec les inves- tisseurs et il faudra pour les promoteurs faire preuve de transparence pour réduire les clivages. ◆
tisseurs qui se proclament promoteurs immobiliers après une opportunité foncière. Les professionnels pro- posent également la mise en place d’un guichet
L'immobilier pèse près de 30% du total des encours de cré- dits des banques.
unifié pour les autorisations administratives, avec une vraie digitalisation pour sim- plifier les procédures, ainsi que la création d’un observa- toire de l'immobilier pour faire remonter des données fiables et mieux piloter la stratégie du secteur et, pourquoi pas, élargir et étendre le modèle de conventions public/privé pour répondre efficacement au besoin de logement tous standing confondus, y com- pris le locatif.
tique et détaillé sur le soutien de l'Etat au secteur durant la dernière décennie et les avancées constatées. Mais en attendant, pas de nouvelles incitations fiscales pour les promoteurs. Soutenir la demande Au sein de la Fédération natio- nale des promoteurs immobi- liers (FNPI), les promoteurs réclament un nouveau modèle basé sur un soutien direct de la demande. Cela augmen- terait la demande solvable et permettrait d’écouler les
I nadéquation de l'offre et de la demande sur le moyen standing, une demande solvable de plus en plus faible sur l'économique et l'entrée de gamme des promoteurs à la santé financière fragile et des banques qui limitent leur exposition sur le sec- teur. Les maux de l'immobilier sont connus. Mais les pistes de sortie de crise tardent à voir le jour. Et à la question «comment relancer le secteur immobilier ?» , le Projet de Loi de Finances 2022 n'ap- porte pas de réponse. Sauf à voir les conseillers intro- duire une mesure surprise à ce PLF, la première Chambre a, elle, tout juste soulevé le problème, alors que Fouzi Lekjaâ, ministre délégué chargé du Budget, a promis lors des débats avec les par- lementaires un rapport cri- Par A. Hlimi
Les profes- sionnels
réclament la mise en place d’un statut professionnel pour les pro- moteurs.
Remobiliser les banques Le secteur immobilier est
Pour les banques d’affaires qui couvrent le secteur immobilier coté, un consensus s’établit sur la reprise progressive du secteur et la montée en charge des filiales africaines. Le sec- teurprofitera également de lanon-récurrencedesprovisionspourdépréciationconstatées par certains émetteurs sur certains terrains présentant des moins-values. Ainsi, en 2021, la masse bénéficiaire du secteur immobilier devrait se redresser et s’établir en territoire positif à 168 MDH contre un déficit de 1.307 MDH en 2020. Mais cette situation est loin de représenter l’état général du secteur auMaroc. Immobilier coté : Vers une croissancemécanique en 2021
Le Directeur Général du Groupe Barid Al-Maghrib et l’ensemble de la famille postière ont l’insigne honneur de présenter leurs vœux les plus déférents à NOTRE AUGUSTE SOUVERAIN, À l’occasion du 66 ème anniversaire de la Fête de l’Indépendance
SA MAJESTÉ LE ROI MOHAMMED VI QUE DIEU L’ASSISTE et renouvellent leur indéfectible attachement au Glorieux Trône Alaouite . Puisse Dieu accorder longue vie à Sa Majesté le Roi et le combler en la personne de Son Altesse Royale le Prince Héritier Moulay El Hassan , de Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid ainsi que de tous les membres de l’Illustre Famille Royale .
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Bourse
◆ Les banques cotées devraient terminer l’année sur une note très positive, avec une croissance estimée de 88% de leur RNPG. Les banques ont la cote ! D epuis le début d’année, le secteur bancaire coté à la Bourse de Casablanca a connu une forte amélio- taux bas qui met sa marge d’inter- médiation sous pression. qui devrait se poursuivre courant le 2 ème semestre, selon le man- gement du groupe. Au final, le résultat net part du groupe devrait afficher une hausse de 53,5% par rapport à l’exercice précédent à 4,6 Mrd MAD. DCF conduit à un cours théorique de 202 MAD, soit un potentiel de hausse de 7,7% par rapport au cours de clôture du 10/11/2021. Par A. Hlimi
Dans ce sens, les banques cotées devraient terminer l’année sur une note très positive, à l’instar des réalisations semestrielles, avec une croissance estimée de 88% de leur RNPG. A noter que CDG Capital ne couvre pas CIH Bank. Au final, «nous pensons que les banques que nous couvrons intègrent globalement ce potentiel de croissance anticipé après le rebond enregistré depuis le début d’année. Néanmoins, certaines opportunités que nous détaille- rons ci-après, restent à saisir, en dehors d’un risque de bascule- ment de la situation sanitaire» . ATW : Les analystes passent de «renforcer» à «conserver» Suite à la publication des résultats du premier semestre 2021, CDG Capital Insight révise à la baisse ses prévisions pour le PNB du groupe : «Nous prévoyons désor- mais un PNB de 24,4 milliards de DH contre 24,9 milliards de DH initialement» . Ce changement est dû principalement à une pres- sion plus importante que prévu sur la marge d’intermédiation et
BMCI : «A alléger» A l’issue de la publication des résultats semestriels, les ana- lystes maintiennent inchangées leurs prévisions pour le PNB du groupe. Ainsi, le produit net ban- caire du groupe devrait baisser de 1,7% à 3,0 Mrd MAD au terme de l’année 2021e. Au final, le RNPG est prévu à 421,8 millions de DH en 2021e contre 155,5 MMAD en 2020. Ainsi, la marge nette devrait se situer à 14,1%. La valorisation du groupe sur la base d’un DCF conduit à un cours théorique de 604 MAD, soit un potentiel de baisse de 8,7% par rapport au cours de clôture du 09/11/2021. CDM : CDG Capital Insight passe «d’acheter» à «renforcer» Les analystes maintiennent qua- siment inchangées leurs prévi- sions pour le PNB du groupe qui s’inscrit globalement en ligne avec les résultats semestriels. Ainsi, le produit net bancaire du groupe devrait évoluer de 1,4% à 2,4 Mds de dirhams au terme de l’année 2021e. Une hausse qui reflète principalement la bonne tenue de la marge d’intérêt, et traduit une croissance soutenue des encours et une amélioration du coût des ressources. Au final, le RNPG est prévu à 469 millions de DH en 2021e contre 190,3 millions de DH en 2020. Ainsi, la marge nette devrait se situer à 19,4%. La valo- risation du groupe sur la base d’un DCF conduit à un cours théorique de 621 MAD, soit un potentiel de hausse de 5,3% par rapport au cours de clôture du 09/11/2021. ◆
ration de 15,3%. Ceci reflète la bonne orientation des réalisations semestrielles qui ont bénéficié, comme prévu, de la non récur- rence de la contribution au fonds Covid et d’un allègement plus important du coût du risque par rapport aux prévisions. «Cette amélioration du coût du risque traduit, à notre sens, la reprise économique, l’assouplis- sement progressif des mesures sanitaires et aussi la politique anti- cipative sur la gestion des risques dont les banques marocaines ont fait preuve en 2020» , analyse CDG Capital Insight dans une nouvelle note où il est question d’ajuster les recommandations sur le sec- teur. Ainsi, pour cette fin de 2021, le secteur bancaire devrait conti- nuer de bénéficier d’une dyna- mique de croissance des crédits et une quasi-stabilité de la qualité des actifs. Néanmoins, il continue à faire face à un environnement de
La valorisation du groupe ATW sur la base d’un DCF conduit à un cours théorique de 507 dirhams, soit un potentiel de hausse de 3,2% par au cours de clôture du 09/11/2021. BCP : «A renforcer» A l’issue de la publication des résultats semestriels, les analystes maintiennent leurs prévisions pour le PNB quasiment inchangées. En effet, le groupe devrait enregistrer une hausse de 3,4% du produit net bancaire à 19,9 Mrd MAD qui reflète la hausse de ses princi- pales composantes. Au final, le résultat net part du groupe devrait s’établir à 2,65 Mrd MAD contre 1,23 Mrd MAD à fin 2020. La valorisation du groupe BCP sur la base d’un DCF conduit à un cours théorique de 299 MAD, soit un potentiel de hausse de 6,9% par rapport au cours de clôture du 09/11/2021. BOA : «A renforcer» A l’issue de la publication des résultats semestriels, les ana- lystes maintiennent quasiment inchangées leurs prévisions pour le PNB du groupe qui s’inscrit en ligne avec les anciennes estima- tions. Ainsi, le produit net bancaire du groupe devrait augmenter de 3,1% à 14,4 Mrd MAD au terme de l’année 2021e. Au final, le RNPG est prévu à 1,85 Mrd MAD en 2021e contre 737,8 millions de DH en 2020. Ainsi, la marge nette devrait se situer à 12,8%. La valo- risation du groupe sur la base d’un
«Nous pen- sons que les banques que nous couvrons intègrent glo-
balement ce potentiel de croissance
anticipé après le rebond enre- gistré depuis le début d’an- née.»
Pour cette fin de 2021, le secteur bancaire devrait continuer de béné- ficier d’une dyna- mique de crois- sance des crédits et une quasi-stabilité de la qualité des actifs.
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Assurance automobile
centre répondent aux meilleures normes. Ce centre est destiné en pre- mier lieu aux clients de Casablanca ◆ La compagnie d’assu- rances propose un parcours client simplifié. RMA lance un centre de gestion de sinistre et concerne les véhicules particuliers et l’utilitaire léger. Dans une pro- chaine étape, nous allons étendre nos services à d’autres segments de véhicule et d’autres villes» , précise Janani. ◆
Par C. Jaidani
R MA a annoncé le lance- ment de son centre de gestion de sinistre auto- mobile intégrée RMA Services. Il s’agit, selon la compagnie, du premier centre en son genre au Maroc. La compagnie d’assurances propose un parcours client simplifié à travers une expé- rience en accord avec ses attentes. Le concept consiste à simplifier la procédure en proposant un point de contact unique et la gestion du sinistre en temps réel. Il s’agit, en premier lieu, d’accueillir le client et de le mettre en relation avec un conseiller pour l’orienter. Sur place, un expert procède à l’éva- luation des dommages. Le conseiller explique à l’assuré la procédure à suivre, la formule d’assistance et les garanties contractuelles. Selon la formule de couverture, le client est pris en charge pour obtenir un véhicule de remplacement. Il res- tera en contact avec le conseiller en assurance qui le tiendra informé sur l’avancement des réparations de son véhicule. Au final, il sera contac- té pour la livraison de sa voiture et la restitution du véhicule de remplace- ment «La satisfaction de nos clients est au centre des préoccupations de RMA. Un sinistre crée des désa- gréments pour l’assuré, que ce soit pour le temps perdu ou la démarche à suivre. Pour réduire au maximum ces tracas, nous avons créé ce centre afin que la gestion d’un acci- dent routier soit plus facile et fluide depuis la déclaration de l’accident jusqu’à l’indemnisation» , souligne Abderrahim Janani, Directeur géné- ral adjoint en charge du pôle tech- nique chez RMA. «Les réparations fournies par le
A L’OCCASION DE LA COMMEMORATION DU 66 ème ANNIVERSAIRE DE LA FETE DE L’INDEPENDANCE LE DIRECTEUR GENERAL ET L’ENSEMBLE DU PERSONNEL DE L’OFFICE NATIONAL DES HYDROCARBURES ET DES MINES -ONHYM- Ont l’insigne honneur de présenter leurs vœux les plus déférents à SA MAJESTE LE ROI MOHAMMED VI
Que Dieu l’Assiste, à Son Altesse Royale le Prince Héritier Moulay El Hassan ainsi qu’à l’ensemble de la Famille Royale Et renouvellent au Souverain leur fidélité et leur indéfectible attachement au Glorieux Trône Alaouite.
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Crédit-impôt investissement
◆ Au Maroc, l’encouragement de l’investissement privé par des incitations fiscales est devenu une nécessité. ◆ L’acte d’investir pour une entreprise reste suspendu à plusieurs facteurs. Une carotte fiscale nécessaire pour booster l’investissement A quelque chose mal- heur est bon. Cet adage est conforté par la crise liée à la Covid-19, laquelle a de s’interroger sur l’opportunité d’instaurer dans l’immédiat un crédit-impôt investissement tel que recommandé par la CGEM. Le timing de la doléance patro- nale n’est pas fortuit, puisque le PLF 2022 est en cours de dis- cussion au Parlement, notam- ment à la deuxième Chambre. Par M. Diao
tiques. La posture de la CGEM a le mérite d’être sans ambages, puisque le patronat argue que le repositionnement du Maroc dans les nouvelles chaînes de valeur ne sera possible que si le pays se dote d’une offre concur- rentielle à même de booster la compétitivité et la croissance des entreprises. Cette condition serait l’argument de taille et le principal motif pour l’investisse- ment dans les secteurs produc- tifs et créateurs d’emplois. Le sujet de l’offre concurrentielle
adéquate suscite le débat por- tant sur les coûts des facteurs de production. Un enjeu de taille pour le Maroc, destination- phare de l’investissement. C’est à ce titre que pour une transfor- mation en profondeur, la CGEM a suggéré récemment, via son président, la mise en place d’in- citations fiscales pour stimuler l’investissement privé. Et ce, notamment à travers la mise en place du crédit-impôt inves- tissement et du crédit-impôt recherche. D’où la pertinence
rebattu les précieuses cartes de la localisation des chaînes de valeur mondiales. Cette nouvelle donne pourrait être profitable au Maroc qui jouit de l’avantage de la proximité avec l’Europe et l’Amérique du Nord en com- paraison à certains pays asia-
Une mesure nécessaire «Au Maroc, l’encouragement de l’investissement privé par les incitations fiscales devient une nécessité. A ce titre, il est
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début 2021», explique Diouri. A l’évidence, la situation financière (trésorerie) est un paramètre-clef susceptible de conditionner l’in- vestissement de l’entreprise. Au Maroc, les problèmes de tréso- rerie des TPME, dus en grande partie à l’allongement des délais de paiement, constituent un obstacle à l’investissement dans l’appareil productif ou l’innova- tion. Diouri assure que les élé- ments passés en revue ont plus de poids dans la balance et que l’incitation fiscale sous forme de crédit-investissement est certes un plus, mais qu’il ne faut pas négliger. D’autant que la part des crédits à l’équipement octroyés (entreprises non finan- cières privées) par rapport aux autres crédits a enregistré un trend baissier durant la dernière décennie. La part des crédits à l’équipement est passé de 17 à 10% en une décennie. «Ces
judicieux de mettre en place le crédit-impôt investissement tel que recommandé par la CGEM», assure Amine Diouri, direc- teur Etudes et Communication chez Inforisk. Et de rappeler l’importance de garder à l’es- prit les principaux éléments qui poussent une entreprise à investir. Il s’agit de l’impératif de générer des gains de compé- titivité sur le marché local, par exemple par l’acquisition d’un matériel nouveau pour baisser les charges d’exploitation. L’investissement est également nécessaire pour une entreprise exportatrice, laquelle doit se conformer aux exigences de ses marchés de prédilection. «La visibilité conditionne aussi l’investissement des entre- prises. Pour preuve, en 2020 (pic épidémique), l’on remarque que les crédits à l’équipement ont baissé avant de reprendre
La CGEM suggère la mise en place d’incitations fis- cales pour stimuler l’investissement privé.
autres indicateurs, le Royaume se classe dans le top 50. En défi- nitive, dans l’optique de booster l’innovation et l’investissement des entreprises, Amine Diouri demande à l’Etat de mettre en place les mécanismes de crédit- d’impôt qui ont marché ailleurs, notamment en France. ◆
données mettent en exergue la problématique du finance- ment bancaire» , analyse notre interlocuteur. D’ailleurs, le clas- sement Doing Business de la Banque mondiale en 2020 place le Maroc en 119 ème position sur 190 en matière d’accès au cré- dit, alors que sur l’ensemble des
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