Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc
Du 15 septembre 2022 - 8 DH - N° 1076
PREMIER HEBDOMADAIRE DE L'INFORMATION FINANCIÈRE AU MAROC
Directeur de la publication : Fatima Ouriaghli
Ville sainte d’Al-Qods Croissance économique Le maillon faible Si loin, si près
P. 22/23
P. 12
Le Maroc pourra-t-il tenir le coup ? P. 13 HAUSSE DE LA FACTURE ÉNERGÉTIQUE
«La loi 84-12 de 2014 pose problème aux opérateurs dans son application» Dispositifs médicaux
Conseil de la concurrence La carotte et le bâton
Ahmed Rahhou, président du Conseil de la concurrence
P. 4
Créances en souffrance Une ardoise de 89 milliards de dirhams
● Le chiffre d’affaires du secteur s’élève à 5 milliards de dirhams. ● Entretien avec Abdelmajid Belaiche, expert des marchés pharmaceutiques et chercheur en économie de santé. P. 16 à 18
P. 10
Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : (0522) 98.41.64/66 - Fax : (0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma
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S OMMAIRE
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JEUDI 15 SEPTEMBRE 2022 FINANCES NEWS HEBDO
www.fnh.ma
> Actualité
Voyons voir : Conseil de la concurrence :
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La carotte et le bâton
Ça se passe au Maroc
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Ça se passe en Afrique
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Ça se passe dans le monde
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Editorial
> Bourse & Finances
Point Bourse Hebdo : En roue libre en attendant BAM
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et les semestriels
Par Fatima Ouriaghli
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Marché des capitaux : Les Sukuk font leur révolution !
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Créances en souffrance : Une ardoise de 89 milliards
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L’ envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, a bouclé mardi dernier sa tournée visant à rencontrer les différents acteurs impliqués dans ce dossier. Son circumnavigation l’a conduit successivement à Rabat (en juillet), Tindouf, dimanche 4 septembre, Alger et enfin Nouakchott, dimanche dernier. Qu’en est-il ressorti exactement ? Rien de bien concret, sauf à relever les inepties des membres du polisario qui rejettent la résolution 2602 du Conseil de sécurité et s’attachent à «l’autodétermination», ainsi que la posture rebelle et irresponsable d’Alger, qui poursuit insidieusement sa stratégie d’obstruction et de pourrissement, chère aux caciques du pouvoir. Un pouvoir algérien qui se défile, dressant un rempart contre toutes STAFFAN DE MISTURA UNE TOURNÉE POUR RIEN ?
de dirhams
Assurances : Le rapprochement Sanlam-Allianz pour-
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> Economie
rait être finalisé dans un an
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Croissance économique : Le maillon faible
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Hausse de la facture énergétique : Le Maroc pourra-t-
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il tenir le coup ?
Crise énergétique en Europe à l’approche de l’hiver
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Entretien avec Abdelmadjid Belaïche : Dispositifs
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médicaux, «La loi 84-12 de 2014 pose problème aux
opérateurs dans son application»
Usine Renault de Tanger : Le site célèbre ses dix ans et
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affiche de nouvelles ambitions
> Focus Agricole
Campagne 2022/2023 : Les exploitants en proie à une
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les initiatives diplomatiques, notamment celle préconisée par l’Onu, à savoir les tables- rondes. Des tables-rondes dont, visiblement, Alger ne veut plus entendre parler, alors qu’elle en a déjà parti- cipé à deux reprises, notam- ment en décembre 2018 et en mars 2019 à Genève. Aujourd’hui, elle préfère se défausser de ses responsabi- lités en refusant de se mettre autour de la table des négo- ciations, appelant plutôt à des «négociations directes» entre
saison très compliquée
> Politique
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Ville sainte d’Al-Qods : Si loin, si près
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Marocains du monde : Quelle gouvernance
Alger préfère se défausser de ses responsabilités en refusant de se mettre autour de la table des négociations.
institutionnelle ?
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le Maroc et le polisario. Pourtant, depuis des décennies, c’est Alger qui entretient ce conflit artificiel autour du Sahara marocain, en multipliant, avec la complicité de ses acolytes du polisario, les actions hostiles envers le Royaume. Et c’est pourquoi d’ailleurs la résolution onusienne clarifie plusieurs points fondamentaux, dont notamment les tables-rondes, avec la participation de toutes les parties prenantes (Maroc, Algérie, Mauritanie et polisario), comme seul mécanisme de gestion du processus politique, la responsabi- lité de l’Algérie dans ce processus et le plan d’autonomie comme unique perspective d’une résolution définitive de ce dossier du Sahara marocain. En se retirant délibérément des tables-rondes, le pouvoir algérien torpille donc tous les efforts onusiens pour parvenir à une solu- tion politique réaliste, pragmatique et durable. Mais cela n’a rien d’étonnant quand on sait la faiblesse de la diplomatie algérienne et de son argumentaire pour légitimer ce différend artificiel autour du Sahara marocain. u
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> Société Covid-19 : La pandémie est-elle vraiment finie ? 26
> Culture
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Salon : Aloha, surf from Taghazout !
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Fathallah Lamghari : Le chantre de l’amour
malheureux
> High-tech
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Nouvelles technologies : Devoxx Morocco fait son
grand retour
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Matériels informatiques : L’inflation plombe le marché
• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com
• Directeur des rédactions & Développement : David William • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk, Malak Boukhari, Meryem Ouaanna, • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique & maquettiste : Abdelillah Chamseddine • Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sochpress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05
V OYONS VOIR
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Conseil de la concurrence La carotte et le bâton Par D. William
L e 22 mars 2021, le Roi nommait Ahmed Rahhou, alors ambassadeur du Maroc auprès de l’Union euro- péenne, à la tête du Conseil de la concurrence (CC). Un peu plus d’un an après, force est de constater que Rahhou imprime sa méthode et laisse son empreinte sur le monde des affaires. Il faut dire que, pendant plusieurs années, le CC aura été une coquille vide, une instance contrainte à l’inaction en l’absence de membres qui devaient être nommés (www.fnh.ma). Ce désert dans le domaine de la régulation des affaires a fait le bonheur de certains opé- rateurs, mais fortement nui au climat des affaires en général. Aujourd’hui, Rahhou remet les pendules à l’heure. Non en usant d’une forme d’excès de zèle, mais dans le strict respect de la mission du CC. Qui donne son avis sur les demandes de consultation, publie des études sur le cli- mat général de la concurrence sur les plans sectoriel et national et est doté d’un pouvoir décisionnel en matière de lutte contre les pratiques anticoncurrentielles et de contrôle des opérations de concentration écono- mique. Rahhou avait d’ailleurs déjà annoncé la couleur lors de sa prise de fonction. «Il n’y a pas une économie solide si les règles de la concurrence et de la composition des prix ne sont pas respectées (…) Construire cette économie veut dire sécuriser les inves- tisseurs et les acteurs et, par conséquent, les protéger contre les pratiques qui mettent à mal leurs investissements (…) Notre rôle, a-t-il dit, est celui de la régulation par rapport aux lois relatives à la protection du consom- mateur, à la fixation des prix et à la concen- tration. C’est le rôle dont est investi le Conseil par la Constitution et par les lois qui lui sont rattachées, mais c’est aussi une brique essentielle de la confiance que les acteurs économiques vont avoir dans l’économie nationale» , avait-il déclaré. Des déclarations qui ont été suivies par des actes concrets, en ligne avec l’ensemble des prérogatives du Conseil. En 2021, le CC a ainsi rendu 143 décisions et avis. Il s’agit du contrôle des concentra- tions économiques, des saisines conten- tieuses et des demandes d’avis relevant de ses missions consultatives. Dans son rap- port annuel, le CC précise que «le contrôle des concentrations économiques occupe
CC avait lancé un signal fort au monde des affaires : plus question de faire n’importe quoi, au risque de se faire taper au por- tefeuille. La société Sika AG, qui a acquis 100% du capital de la société financière Dry Mix Solutions SAS, en sait quelque chose. Elle a écopé d’une sanction pécuniaire de 11,7 MDH pour avoir réalisé une opération de concentration économique sans notifica- tion préalable au CC et accord de ce dernier, en infraction des articles 12 et 14 de la loi 104-12. En août dernier, le CC se signale à nou- veau et épingle, cette fois-ci, une corpora- tion : l’Ordre des experts-comptables. Pour pratiques anticoncurrentielles avec entente sur les prix (www.laquotidienne.ma), l’Ordre écope d’une sanction pécuniaire de 3 MDH. Mais Rahhou manie aussi bien le bâton que la carotte. Autrement dit, l’action du CC ne résume pas uniquement à sanctionner. Il s’agit aussi de faire de la pédagogie afin de donner aux acteurs économiques les clés pour ne pas tomber sous le coup de la loi. D’où la signature de plusieurs conventions avec les secteurs régulés, ou encore l’organi- sation de cessions d’information sur le droit à la concurrence. «En définitive, pour une économie aussi ouverte que celle du Maroc, notre rôle est de veiller à ce qu’il y ait une égalité des chances des acteurs et une bonne protection des consommateurs. Ce qui se fera, entre autres, par la pédagogie» , nous confiait Rahhou dans une interview (www.fnh.ma). ◆
la première place en termes de production décisionnelle du Conseil avec 121 décisions rendues en 2021, représentant 84,6% du total des décisions et avis rendus, contre 15,4% pour les activités contentieuses et consultatives qui se sont concrétisées par 16 décisions et 6 avis» . C’est pourquoi Rahhou a pris des initiatives fortes dans ce domaine, notamment dans le cadre de la régularisation de la situation légale des entreprises ayant effectué des opérations de concentration économiques sans les notifier. Ainsi, en juin 2022, le CC a préconisé une procédure spéciale à travers laquelle l'amende à l'encontre de ces entre- prises ayant violé la loi sera fixée à un taux de 1% de leur chiffre d'affaires réalisé au Maroc au titre du dernier exercice comptable clôturé, sans calculer les frais; s'y ajoutent, le cas échéant, le chiffre d'affaires réalisé au Maroc au cours de la même période par la partie qui détenait l'entreprise. Et le 12 septembre courant, une nouvelle disposition est entrée en vigueur, le CC fixant une amende forfaitaire de 500.000 dirhams à l'encontre des entreprises qui violent l'obligation de notification des opéra- tions de concentrations économiques, mais n'ayant pas encore réalisé un chiffre d'af- faires annuel. Sanction et pédagogie Croire que les textes réglementaires publiés par le CC ne sont que de la littérature est un pur leurre. En effet, en avril dernier, le
Selon Rahhou, «Il n’y a pas une économie solide si les règles de la concurrence et de la compo- sition des prix ne sont pas respectées».
oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série. Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)
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A nnoncé depuis longtemps et très attendu par les citoyens, le casier judiciaire électronique a enfin été lancé, lors d'une cérémonie présidée mardi par le chef du gouvernement. Aziz Akhannouch a également annoncé le lancement du portail national électronique de référence des membres des professions juridiques et judiciaires, d'un service de télépaiement des amendes pour contraventions rou- tières surveillées par radar fixe et d'un centre d'appels visant à assurer une communication efficace entre les citoyens et tous les acteurs du système judiciaire. ■ Lancement officiel du casier judiciaire électronique
Gestion des risques climatiques
Maroc-Banque mondiale
Prêt de 236,7 M € pour financer le projet de développement économique du Nord-Est U n accord de prêt d'un montant de 236,7 millions d'euros (M€) pour le financement du projet de développement économique du Nord-Est a été signé, lundi à Rabat, par la ministre de l’Éco- nomie et des Finances, Nadia Fettah, et le Directeur du Département Maghreb et Malte au Bureau régional du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) de la Banque mondiale (BM), Jesko Hentschel. Cette signature a eu lieu à l'issue d'une rencontre entre Fettah et le vice- président pour la région MENA à la Banque mondiale, Ferid Belhaj, qui a effectué une visite de travail au Maroc les 12 et 13 septembre 2022. A cette occasion, la ministre de l’Économie et des Finances a remercié la Banque mondiale pour l'appui et l'accompagnement, tant financier que technique, que cette institution apporte au Maroc pour la concrétisation des chantiers de réformes prioritaires lancés sous la conduite éclairée de SM le Roi, dont le programme de géné- ralisation de la protection sociale, la réforme du secteur public et les stratégies sectorielles de nouvelle génération. Pour sa part, Ferid Belhaj s'est félicité de l'excellence des relations de coopération entre la BM et le Maroc, soulignant à cet égard, la disposition de la Banque à poursuivre son soutien aux efforts de développement économique et social du Royaume. Les deux parties ont réaffirmé, par ailleurs, leur volonté commune de réussir l’organisation des prochaines Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), prévues en octobre 2023 à Marrakech. ■
La BEI assiste le Crédit Agricole du Maroc L a Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque du climat, et le Crédit Agricole du Maroc (CAM) ont célébré ce
lundi 12 septembre le lancement d’une assistance technique visant à mieux intégrer les risques cli- matiques dans la politique du CAM et à identifier les opportunités de financement en faveur du climat. D’une durée de 18 mois, cette mission d’appui aidera le CAM à améliorer sa méthodolo- gie d'évaluation des risques physiques et de tran- sition liés au climat, ainsi qu’à mettre en place un système de reporting et de publication conforme aux meilleures pratiques internationales. Cet appui permettra également de renforcer la capacité du CAM à mieux se préparer à l'évo- lution des réglementations nationales et inter- nationales. Il s’agira notamment de développer des outils d'analyse du portefeuille du CAM dans une perspective de finance verte et de fournir un manuel de processus pour un système d'évaluation et de mesure des risques. Ce travail permettra ainsi de conforter l’approche du CAM en matière de transition verte et de compléter la panoplie de dispositifs existants, en particulier le Système de gestion des risques environnemen-
taux et climatiques. Ainsi, cette nouvelle assistance technique contri- buera fortement à l’alignement du CAM avec les orientations de Bank Al-Maghrib, qui a publié en mars 2021 une directive sur la gestion des risques financiers liés au changement climatique afin que les banques intègrent les risques clima- tiques et environnementaux dans leurs straté- gies, leur gouvernance et leur prise de décisions. A noter que ce nouvel appui s’inscrit dans le cadre du partenariat signé entre les deux institu- tions en septembre 2020, portant sur un finance- ment de 200 millions d’euros au profit des entre- prises marocaines dans le secteur de l’agriculture et de la bio-économie. ■
Huile d'olive
La valeur des exportations augmente de presque 50% à fin août
L es exportations de l'huile d'olive ont atteint en volume 13.200 tonnes durant les huit premiers mois de cette année, soit le double du volume de 2021 à la même période, et en valeur 456 millions de dirhams (MDH), en hausse de 47%. «Les exportations de l'huile d'olive enre- gistrent de bonnes performances durant l'année 2022, dues essentiellement à une forte demande sur les principaux marchés internationaux» , sou- ligne le ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts. Cette tendance à la croissance a
concerné les principaux marchés de destination, avec une croissance particulièrement importante sur le marché de l'Union européenne (soit 3,2 fois en volume et 3,6 fois en valeur). Par ailleurs, les exportations de l'huile de grignon d'olive ont aussi enregistré une augmentation importante à fin août 2022, avec un volume de 13.100 tonnes (x2,4) et une valeur de 212 MDH (x3,5). A préciser que la production nationale d'olive pour la campagne 2021-2022 est estimée à 1,96 million de tonnes, en hausse de 21% par rapport à la campagne précédente. ■
14.860.703 C’est le nombre d’opérations de paiement durant le mois d’Août 2022, pour 6.796.539.328 DH, effectuées par les cartes bancaires marocaines et étrangères, auprès des commerçants, des sites des facturiers et des sites marchands affiliés au CMI. La progression est de +46,3% en nombre et +55,3% en montant par rapport à la même période de 2021.
Le chiffre de la semaine vous est proposé par
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Crise de l’électricité en Afrique du Sud Une quarantaine d’unités de production en panne
Tunisie : Les perspectives de croissance «très incertaines»
BAD Accord pour accueillir les Assemblées annuelles 2023 en Égypte
L e gouvernement égyptien et le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) ont signé un protocole d’accord pour accueillir les Assemblées annuelles 2023 du Groupe de la Banque en mai prochain. Ces Assemblées, qui englobent la 58 ème assemblée annuelle de la Banque africaine de développement et la 49 ème Assemblée du Fonds afri- cain de développement - le guichet concessionnel du Groupe - se tien- dront du 22 au 26 mai 2023, dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh. Les Assemblées annuelles, qui constituent l’événement statutaire le plus important du Groupe de la Banque, sont l’occasion, pour ses Conseils des gouverneurs et sa direction, de passer en revue les activités de l’institution au cours de l’année écoulée. ■
L a Banque mondiale (BM) a fait état dans son dernier bulletin de conjonc- ture dédié à la Tunisie, de perspec- tives de croissance «très incertaines» pour l’économie du pays. « La guerre en Ukraine et l’accroissement des prix sur les marchés internationaux sont venus exacerber les vulnérabilités de l’éco- nomie tunisienne durant les premiers mois de 2022 », explique la BM. Les conséquences du conflit russo-ukra- nien ont commencé à se faire sentir dans la mesure où le déficit commercial s’est creusé de 56% au premier semestre 2022, atteignant 8,1% du PIB, fait observer la même source. ■
U ne quarantaine d’unités de production d’électricité en Afrique du Sud sont tombées en panne durant la semaine dernière, ce qui a nécessité d’imposer des coupures de courant drastiques pour protéger le système, a indiqué la société d’électricité publique «Eskom». « La semaine dernière était extrêmement décevante, avec de multiples pannes qui ont exigé de mettre en œuvre des cou- pures de courant de phase 4 », a déclaré Jan Oberholzer, le chef de l'exploitation du groupe Eskom, ajoutant que près de 24.000 mégawatts d'électricité avaient été perdus au cours de cette période. Le responsable a expliqué également que des mesures drastiques devaient être prises afin de reconstituer les réserves d'énergie qui avaient été utilisées par la compa- gnie pour compenser les pertes en capacité de production. ■
Namibie La première centrale électrique
Sénégal Baisse de la production industrielle de 4,3%
à hydrogène vert opérationnelle en 2024 L a première centrale électrique à hydrogène vert en Namibie, prévue dans la région de Swakopmund (361 km de la capitale Windhoek), sera opérationnelle en 2024, a annoncé mardi la société chargée de la réalisation du projet.
« Après la fin des travaux de construction, le projet va fournir aux populations de l’électricité propre 24 heures sur 24 et pendant toute l’année », a indiqué HDF Energy, société française spécialisée de l’hydrogène-électricité. Cette plateforme, qui mobilise un montant de plus de 180 millions de dol- lars, verra 85 MW d’énergie solaire alimenter des électrolyseurs pour produire de l'hydrogène pou- vant être stocké. Elle devra ainsi stimuler l’approvisionnement en électricité de ce pays d’Afrique australe, qui importe environ 40% de son électricité de l’Afrique du Sud voisine. ■
L a production industrielle hors égre- nage de coton a enregistré en juillet une baisse de 4,3% comparativement à son niveau du même mois de l’année précédente, selon un rapport de l’Agence nationale de la statistique et de la démo- graphie (ANS). « En juillet 2022, la production industrielle hors égrenage de coton s’est détériorée de 4,3% relativement à celle de la même période de 2021 », indique la même source, ajoutant que cette diminution est due à la contreperformance notée dans la produc- tion des industries extractives (-9,9%) et manufacturières (-5,1%). ■
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Les banques françaises font un geste en faveur du pouvoir d'achat
L es prévisions de croissance de la demande de pétrole établies par l'Opep sont stables, tant pour 2022 que 2023, selon le dernier rapport publié mardi par l'Opep, qui table tou- jours sur une croissance robuste et également stable. « La croissance de la demande mondiale de A près le bouclier énergétique, le bouclier des frais bancaires : Bercy a obtenu des banques qu'elles n'augmentent pas de plus de 2% leurs tarifs l'an prochain et qu'elles les divisent par trois pour les publics fragiles, afin de limiter l'impact de l'inflation. « Toutes les banques ont pris l'engagement de ne
pas augmenter leurs tarifs bancaires de plus de 2% sur l'année 2023 », a déclaré Bruno Le Maire lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion avec les responsables du secteur. « Il y a eu un bouclier énergétique, nous mettons en place un bouclier sur les frais bancaires », a-t-il ajouté. ■
Pétrole : Stabilité de la croissance de la demande malgré les prix élevés
sance supplémentaire de la demande » en raison d'une tendance récente à utiliser plus de com- bustible pour produire de l'énergie, a expliqué l'Opep. La demande dans les pays de l'OCDE devrait progresser de 1,6 mb/j en 2022, une pro- gression voisine de celle prévue pour les pays hors de l'OCDE, estimée à 1,5 mb/j. ■
pétrole en 2022 reste inchangée par rapport à l'évaluation du mois précédent », à 3,1 millions de barils par jour (mb/j), pour une demande totale estimée à 100,03 mb/j, a indiqué l'organisation des pays producteurs dans son rapport mensuel de septembre. Cette projection prend en compte « une crois-
UE/Electricité Un plafonnement des «superprofits» rapporterait 140 milliards d'euros
P lafonner les revenus des pro- ducteurs d'électricité à base d'énergies renouvelables et de nucléaire permettrait de lever «plus de 140 milliards d'euros» pour les Etats de l'UE, qui pourraient les redis- tribuer aux ménages et entreprises vulnérables, a déclaré la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.
« En ce moment, il n'est pas juste de réaliser des bénéfices extraordi- naires grâce à la guerre sur le dos des consommateurs », a affirmé von der Leyen devant le Parlement européen à Strasbourg. ■
L'inflation persiste et ralentit moins
qu'attendu en août aux Etats-Unis L’ inflation a peu ralenti en août aux Etats-Unis, portée par la baisse des prix de l'essence, tandis que ceux des loyers ou de l'alimentation ont continué leur escalade, une épine dans le pied de Joe Biden à deux mois des élections de mi-mandat. Les prix à la consommation ont augmenté de 8,3% sur un an en août, contre 8,5% en juillet, selon l'indice CPI publié par le département du Travail. Ce ralentissement a toutefois déçu les analystes, qui voyaient l'inflation tomber plus bas, à 8%. L'inflation dite sous-jacente, calculée sur tous les prix excepté ceux de l'alimentation et de l'énergie, s'accélère ainsi à +6,3% sur un an (contre +5,9% en juillet), et +0,6% sur un mois (contre +0,3% en juillet). Rappelons que l'inflation avait atteint en juin son plus haut niveau depuis plus de 40 ans, avant de ralentir en juillet. ■
B OURSE & F INANCES
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Point Bourse Hebdo
Evolution de l'indice Masi depuis septembre 2021
En roue libre en attendant BAM et les semestriels ◆ Le marché actions tergiverse en attendant la décision de la Banque centrale et la suite des publications semes- trielles.
conjoncturels. Lesieur Cristal a vu son RNPG s’appré- cier, passant de 44 à 223 MDH au 1 er semestre, profitant d'une plus grande efficacité opérationnelle. Mutandis, pour sa part, a amélioré son résultat net de 32% à 41 MDH et a expliqué, à l’occasion de sa communication financière, que le plein impact de la hausse des prix de vente sur ses marges se fera ressentir dans les der- niers mois de l’année. Le marché attend aussi la réunion trimestrielle de Bank Al-Maghrib qui définira le cap monétaire d’ici la fin de l’année. Soulignons que les ana- lystes anticipent au moins une hausse du taux directeur au cours des 2 prochains trimestres. L’objectif de toute Banque centrale actuellement est de faire plier l'échine à l'inflation sans trop abîmer la dynamique éco- nomique. Les regards devraient conti- nuer de se tourner vers les chiffres
de l'inflation d’août, en attendant la décision de BAM en fin de mois. Au terme de cette semaine, achevée par une baisse symbolique de 0,07%, 8 indices sectoriels ont clôturé en ter- ritoire négatif, contre 15 sur une note positive. L'indice de la sylviculture et papier (+16,14%) a enregistré la meil- leure performance hebdomadaire, devant celui des ingénieries et biens d'équipement industriels (+2,89%), puis celui de la chimie (+2,45%). En revanche, «Sociétés de porte- feuilles-Holding» (-2,96%) a accusé le plus fort repli, suivi du secteur «Pétrole et gaz» (-2,26%) et des «Télécommunications» (-1,77%). Le volume global s'est élevé à plus de 844,39 MDH. Sur le podium des valeurs les plus actives, figurent BMCI avec un volume d’activité de 448,97 MDH, Attijariwafa bank (61,62 MDH) et LafargeHolcim Maroc (51,85 MDH) qui complète le podium. ◆
L e marché doute toujours un mois après avoir mis fin au rebond démarré au début de l'été. Les investisseurs ont plus ou moins du mal à jauger les copies trimestrielles des entreprises cotées, mais aussi l'effort monétaire qui sera nécessaire pour ramener la variation des prix dans une limite acceptable. Les prochaines semaines seront sans doute cruciales pour les opérateurs. Les émetteurs devront publier le détail de leurs réalisations semestrielles, avec un focus sur l’impact de l’infla- tion et des perturbations des chaînes d’approvisionnement sur leurs béné- fices. Des opérateurs agroalimen- taires, à l’image de Lesieur Cristal ou encore l’industriel Mutandis, ont déjà annoncé des résultats en forte progression malgré ces effets Par Y. Seddik
Au terme de cette semaine, achevée par une baisse symbo- lique de 0,07%, 8 indices sec- toriels ont clô- turé en territoire négatif.
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BOURSE & FINANCES
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Marché des capitaux Les Sukuk font leur révolution ! D ans une série d'arrêtés ministériels publiés cet été au Bulletin officiel, le minis- tère des Finances a précisé les modalités techniques la finance participative, en particulier. Pour l’Etat, cet instrument permet de diversifier ses sources de financement Par A. Hlimi ◆ 6 nouvelles formes de Sukuk seront possibles pour les émetteurs au Maroc.
et d’élargir sa base d’investisseurs. C'est d'ailleurs pour le moment le seul et unique émetteur sur ce marché,
avec le placement en octobre 2018 d'un milliard de dirhams de Sukuk Ijara. ◆
d'émission et de fonctionnement de plusieurs types de produits Sukuk, autres que le Sukuk Ijara, seul type admis jusqu'à présent. C'est une véritable révolution qui est passée sous silence cet été. Il s'agit de l'élargissement du champ du possible en matière d'émission de Sukuk, avec désormais la possibilité d'émettre des Sukuk Mourabaha, des Sukuk Salam, des Sukuk Istissnaa, ou encore des Sukuk Moudaraba, des Sukuk Wakala et des Sukuk Moucharaka par les opé- rateurs de marché. Pour Boubkeur Ajdir, expert en finance islamique et Directeur général délé- gué du cabinet IFAS, ces produits apportent, d’une part, des solutions concrètes de financement aussi bien pour les entreprises que les banques participatives et, d’autre part, des ins- truments pour les placements des investisseurs. Particulièrement les com- pagnies Takaful, dont l’univers de pla- cement est pour le moment restreint. Pour chacune de ces nouvelles caté- gories, le législateur prévoit des condi- tions précises d'émission et de négo- ciation publiées au Bulletin officiel. Auparavant, seul le Sukuk Ijara, pour lequel une émission inaugurale a eu lieu en 2018, était possible au Maroc. Les certificats de Sukuk sont d’une importance capitale pour le dévelop- pement de la finance participative au Maroc. Ils vont permettre aux diffé- rents acteurs de gérer leur liquidité et d’optimiser la gestion de leurs res- sources. Ces certificats servent de référence pour les acteurs financiers, de manière générale, et les acteurs de
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BOURSE & FINANCES
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Créances en souffrance
◆ En 7 mois, l’encours des créances en souffrance a augmenté de 4 Mds de dirhams. Inflation et ralentissement économiques expliquent ce phénomène. Une ardoise de 89 milliards de dirhams
de cette amélioration de la cadence de distribution des crédits permet de ressortir certaines remarques qua- lifiées de «peu positives», par l’analyste de l’intermé- diaire boursier. En effet, cette hausse a été essentiellement portée par la croissance des «comptes débiteurs et cré- dits de trésorerie» de +10,1% (vs. 9,6%), tandis que le taux de croissance des crédits à l'équipement peine à revenir en territoire positif malgré une relative amélioration : -2,6% à fin juin 2022, contre -5,2% à fin décembre 2021. Dans un autre registre, la croissance des crédits à l'ha- bitat s'est limitée à +2,5% à fin juin 2022 (vs. +2,6% à fin décembre 2021), tandis que les banques semblent se rabattre en parallèle sur les crédits à la consommation : +3,2% à fin juin 2022, contre +2,5% à fin décembre 2021. «Compte tenu de ces variations au S1-2022, nous anticipons trois principales tendances qui devraient se confirmer pour le secteur bancaire en cette année : une préférence pour les crédits à cycle court aux dépens des crédits à cycle long, motivée par les consé- quences de l'inflation sur les perspectives économiques et le coût de refinancement, et un probable maintien du taux des créances en souffrance à plus de 8% de l'encours brut en 2022, en raison de la montée des crédits moins couverts par des collatéraux (crédits de tré- sorerie, crédits à la consom- mation...)». ◆
malgré l'augmentation du taux de contentieux, devrait être liée en partie au renforcement de la part des crédits garantis par l'Etat, qui peuvent faire l'objet de constatations de créances en souffrance, sans faire l'objet de provisionne- ment. Nous notons ainsi que
le taux de provisionnement agrégé des créances en souffrance des banques cotées s'est allégé de 2,4 pts par rapport à 2019», rassurent les analystes. Pour les banquiers, l’infla- tion et le ralentissement
Sur les 7 premiers mois de l’année, les créances en souf- france augmentent de 4,7%.
de la croissance économique expliquent une baisse des capacités financières des ménages et des entreprises. Le crédit à la consomma- tion : Nouveau terrain de bataille ? Réputé plus risqué que les autres segments de marché, le crédit à la consommation sera paradoxalement le pro- chain terrain de bataille des banques. C’est du moins ce que prévoient les analystes qui couvrent le secteur : «anticipation d'un prochain acharnement concurrentiel des banques sur le segment des crédits à la consomma- tion, qui risquerait de peser sur les sociétés de crédits à la consommation» , pré- dit le courtier Valoris. Selon eux, à fin juin 2022, le rythme de croissance des crédits bancaires sur 12 mois glis- sants s'est amélioré pour atteindre 4%, contre 2,8% à fin décembre 2021 et +3,8% à fin juin 2021. L'analyse
crise Covid. 2022 fait suite à une année 2021 où le sujet était déjà brûlant pour les banques. Ces créances infructueuses avaient bondi de 5,7% et le taux de contentieux brut des banques, du moins celles cotées, en social, s'est hissé pour atteindre 8,2%. «La dégradation du taux de contentieux entre 2019 et 2021 a été particulièrement consta- tée auprès des 3 plus grandes banques marocaines : BMCE (+1,4 pt supplémentaire), Attijariwafa bank (+1,3 pt) et BCP (+1,1 pt)» , écrivent les analystes de Valoris Securities dans un commentaire début septembre. Dans ces conditions, le coût du risque en agrégé des banques cotées, en social, a pesé pour près de 1,04% de l'encours brut de la clientèle, contre 1,24% en 2020 et 0,75% en 2019. «A notre avis, la légère amé- lioration du coût du risque,
Par A. Hlimi
L es banques maro- caines cumulent quelque 89 mil- liards de dirhams de créances non perfor- mantes à fin juillet 2022. Ce qui représente 7,3% des encours de crédit à l’économie et 8,8% du crédit bancaire (dont le financement participatif). Ce chiffre ne cesse de gonfler depuis 2021, après une année 2020 où, entre moratoires et crédits garantis, les banquiers ont eu un répit sur le volet des créances en souffrance. Sur les 7 premiers mois de l’année, ces créances en souf- france augmentent de 4,7%. Ce chiffre monte à 6,4% sur une année glissante quand le crédit bancaire progresse moins vite (+2,7% sur 7 mois et 5% sur un an glissant). Résultat des courses : un portefeuille de crédits moins «propres» qu’à l’entrée de la
Réputé plus risqué que les autres segments de marché, le crédit à la consom- mation sera le prochain terrain de bataille des banques.
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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 15 SEPTEMBRE 2022
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L'ESSENTIEL
Assurances
◆ Le rapprochement entre Sanlam et Allianz pour créer un géant de l'assurance en Afrique pourrait demander une année supplémentaire avant d’être finalisé. L'un des protagonistes espère ainsi un dénouement en septembre 2023. Le rapprochement Sanlam-Allianz pourrait être finalisé dans un an
Sanlam lance l’assurance Continuité scolaire
Sanlam poursuit ses efforts d’in- novation et lance l’assurance Continuité scolaire, qui permet de sécuriser la scolarité des enfants sur toute sa durée malgré le décès ou l’invalidité des parents. En effet, l’une des principales préoc- cupations de tout parent est de s’assurer que son enfant pourra poursuivre sa scolarité jusqu’au bout en cas de coup dur. Partant de ce constat, Sanlam a conçu une assurance qui permet, en cas de décès ou d’invalidité des parents, la prise en charge à 100% des frais annuels de scolarité des enfants, et ce tous les ans jusqu’à la fin de leur scolarité. Plus concrètement, les parents peuvent souscrire à cette assu- rance à tout moment de la scola- rité de leur enfant, que ce soit au début de son parcours scolaire ou bien plus tard, et sans «tic- ket d’entrée», ni nécessité d’avoir souscrit les années antérieures. En contrepartie, en cas de décès ou invalidité du parent souscrip- teur, la Compagnie s’engage à verser chaque année les frais de scolarité de l’enfant, directement à son établissement scolaire. Le tout à un tarif, payable annuel- lement, qui reste très accessible pour s’adapter au mieux à tous les budgets. Pour aller encore plus loin, Sanlam prévoit, dans les mois à venir, d’étendre le déclenchement de la couverture Continuité scolaire à d’autres causes pouvant affecter les parents (en plus du décès et de l’invalidité). ◆
Les opérations com- binées de Sanlam et d'Allianz créeront une entité panafri- caine de services financiers non ban- caires de premier plan.
du Sud est exclue de l'accord.
Par A. Hlimi
E n mai 2022, les groupes Sanlam et Allianz avaient annoncé la création d’une joint-venture dont le closing définitif dépendrait des auto- risations dans les pays de présence. Ce 8 septembre, le management de Sanlam a précisé, lors d'une réunion analystes, à l'occasion de sa commu- nication financière, que le deal devrait prendre encore une année, soit sep- tembre 2023. L'opération est toujours suspendue aux approbations réglementaires dans les pays où opèrent les deux groupes. Cette joint-venture devrait abriter les unités commerciales de Sanlam et d'Allianz dans les pays africains où l'une ou les deux sociétés sont pré- sentes (dont le Maroc). La Namibie sera incluse ultérieurement et l'Afrique
De fortes synergies Les opérations combinées de Sanlam et d'Allianz créeront une entité panafricaine de services financiers non bancaires de premier plan, opérant dans 29 pays à travers le continent. La joint-venture sera le plus grand acteur panafricain de l'assu- rance et devrait se classer parmi les trois premiers sur la majorité des marchés où l'entité opérera. Elle devrait avoir une valeur totale combinée des fonds propres supérieure à 33 milliards de rands sud- africains (environ 2 milliards d'euros). Au Maroc, Sanlam Maroc, à l'époque opérant encore sous la marque Saham Maroc, avait invité ses actionnaires en janvier 2022 à «prendre note» des discussions entre les deux groupes. L'assureur maro- cain coté en Bourse, filiale de Sanlam, n'a pas encore communiqué sur les impli- cations de cette joint-venture pour ses activités et ses actifs. ◆
L'opération est toujours suspendue aux approba- tions régle- mentaires dans les pays où opèrent
les deux groupes.
E CONOMIE
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JEUDI 15 SEPTEMBRE 2022 FINANCES NEWS HEBDO
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Croissance économique
◆ Le gouvernement table sur une croissance moyenne de 4% sur la période 2023-2025. ◆ C’est bien peu par rapport aux ambitions que se fixe le nouveau modèle de développement. Le maillon faible
marché mondial des matières premières. Conséquence : une forte flambée des prix des den- rées alimentaires et des produits
ment ? Oui, à moins qu’il ait sous la manche d’autres leviers structurants à activer pour booster la croissance. Ce qui n’est pas le cas pour le moment. Car, aujourd’hui, dans ce Maroc où le PIB non agricole n’est pas suffisamment robuste, la pluviométrie, sur laquelle il n’a aucune emprise, reste le prin- cipal déterminant d’une bonne campagne agricole, et donc de la croissance. C’est pourquoi d’ailleurs il est question d’un nouveau modèle de développement (NMD), avec pour objectif principal de booster la croissance tout en construisant une économie plus égalitaire et plus inclusive. Sauf que si l’on se fie aux chiffres contenus dans le rapport de la Commission spéciale sur le modèle de développement, on aura plutôt tendance à dire que le gouvernement… manque d’ambitions. Et pour cause, le rapport, dévoilé en mai 2021, préconise d’accélérer la crois- sance pour atteindre un rythme moyen annuel supérieur à 6%, l’accession à ce nouveau palier devant permettre de doubler le PIB par habitant à l’horizon 2035. Nous en sommes très loin. Surtout qu’en tenant compte du taux de croissance 2022 (1,5%), la croissance moyenne annuelle sur la période 2022- 2025 serait d’environ 3,4%. Le gap à rattraper est énorme. Et 2035, c’est demain. Il ne reste que peu de temps pour opérer cette profonde transformation structurelle de l’économie qui permettra au Maroc d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre du NMD. Y arrivera-t-il ? C’est toute la question. ◆
énergétiques, créant des niveaux d’inflation excep- tionnels dans presque tous les pays. Cette situation place les partenaires du Maroc dans un inconfort économique qui peut avoir des répercussions néga- tives sur la demande adres-
La mise en œuvre du PLF 2023 devrait aboutir à une crois- sance économique de 4,5% en 2023, après 1,5% en 2022.
sée au Royaume. Et ce, dans un contexte où l’instabilité de la situation géopolitique inter- nationale et ses conséquences économiques sont entretenues par le conflit en Ukraine, qui risque de perdurer. Par ailleurs, rappelons-le, l’agri- culture reste le principal driver de la croissance marocaine. Or, le Royaume reste confronté à des épisodes de sécheresse de plus en plus récurrents et de plus en plus sévères, qui impactent durement les cam- pagnes agricoles. A preuve, pour la campagne 2021-2022, la production céréalière a for- tement chuté pour se situer à 32 millions de quintaux (contre 103,2 millions de quintaux pré- cédemment), soit une valeur ajoutée agricole qui devrait se contracter de -13% après une croissance exceptionnelle de 17,8% en 2021. En cela, avoir une croissance moyenne de 4% à l’horizon 2023-2025, c’est faire le pari que le Maroc réalise, trois années de suite, une campagne agricole moyenne, c’est-à-dire sans sécheresse.
2023, après 1,5% en 2022. Cette projection retient comme hypo- thèses une production céréa- lière de 75 millions de quintaux, un cours du gaz butane à 700 dollars la tonne, un taux de change Dollar/Dirham à 9,8, une demande étrangère adressée au Maroc (hors produits de phos- phates et dérivés) à 4,5% et un cours moyen du baril de brent à 98,6 dollars. A l’horizon 2025, les prévisions tablent sur «une poursuite du dynamisme de l’activité économique nationale pour enregistrer une croissance de 3,8%». De fait, la croissance moyenne sur la période 2023- 2025 serait de 4%. Ces prévisions appellent plu- sieurs remarques et posent la problématique de la dépen- dance de l’économie marocaine à nombre de facteurs exogènes et endogènes. Parmi eux, il y a la situation internationale, avec notamment la reprise post-covid et la guerre russo-ukrainienne qui ont créé des goulots d’étranglement au niveau des chaînes d’appro- visionnement et perturbé le
L es principales orienta- tions du Projet de Loi de Finances 2023 sont désormais connues. Le Rapport d’exécu- tion budgétaire et de cadrage macroéconomique triennal, qui vient d’être rendu public, donne ainsi un large aperçu des prio- rités retenues par le gouverne- ment dans cet environnement économique international très tendu, marqué par la guerre entre la Russie et l’Ukraine et la flambée des prix des denrées alimentaires et des produits énergétiques. Quatre domaines d’intervention prioritaires ont été définis : le renforcement des fondements de l’Etat social, la relance de l’économie nationale à travers le soutien de l’investissement, la consécration de la justice spatiale et le rétablissement des marges budgétaires pour assu- rer la pérennité des réformes. La mise en œuvre du PLF 2023 devrait ainsi aboutir à une crois- sance économique de 4,5% en Par D. William
Le Royaume reste confronté à des épisodes de sécheresse de plus en plus récurrents et de plus en plus sévères, qui impactent durement les campagnes agricoles, et donc la crois- sance.
Excès d’optimisme Trop optimiste le gouverne-
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