Cornwall_2015_09_23

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T H E N EWS

Volume 5 • No. 38 • 20 pages • CORNWALL, ON • September 23 septembre 2015

LA FRANCOPHONIE, UN ENJEU IMPORTANT C’est devant une soixantaine d’ardents francophones que les quatre candidats à l’investiture fédérale des Comtés unis de Stormont, Dundas et Glengarry-Sud ont débattu leurs valeurs, le 21 septembre dernier. PAGE 2

Patrick Burger, Bernadette Clement, Guy Lauzon, Elaine Kennedy et Gérald Samson +

PAGE 19 HOW BARB HUNTER’S PASSION FOR MUSIC SHAPED HER LIFE

"$56"- * 5 r  /&84 La francophonie, un enjeu important

quittent, nos talents cherchent ailleurs pour un emploi, que la classe moyenne dispa- raisse et que la population s’appauvrisse de plus en plus? », a demandé M. Samson. « Nous allons aider à plus de 40 000 jeunes à se trouver de bons emplois, a rétorquéM. Burger. « Nous voulons aussi passer une loi sur l’éducation, pour que ça redevienne encore une fois à but non lucratif. » Les mêmes propos ont été soulevés par Mme Kennedy, alors que le député Lauzon

« Comment prévoyez-vous aider les fran- cophones de la région à se faire entendre au fédéral? », a demandé le jeune Tommy St-Arnaud, étudiant de l’École secondaire publique L’Héritage. « Nous devons organiser plusieurs consul- tations avec la communauté francophone, a déclaré Mme Clément. Trop souvent, c’est Ottawa qui nous envoie des projets. Ça doit être notre communauté qui approche son député fédéral. » De son coté, le député Lauzon a souligné qu’il ne changerait pas son approche s’il est réélu. « Je dois continuer de faire ce que je fais, a-t-il expliqué. Quand j’ai commencé il y a 11 ans, il n’y avait pas beaucoup de subventions mais, maintenant, nous avons beaucoup de succès. » Mme Kennedy, portant un gros chapeau vert, s’en est tenu à exprimer son mécon- tentement vis-à-vis le manque de commu- nication entre les deux groupes linguis- tiques importants de la région, c’est-à-dire les francophones et les anglophones. « Les deux communautés doivent s’aider », a-t-

elle précisé. M. Burger, lui-même professeur au col- lège John Abbott, a voulu expliquer la rela- tion des peuples francophones et anglo- phones, avant de prôner les investissements promis par son parti. « Le pays a été fondé par deux peuples européens, a-t-il souligné. Nous devons donc investir dans les musées et les centres culturels de la région. » La plupart des candidats se sont entendus concernant le besoin d’immigration fran- cophone dans les environs. « Mes grands- parents maternels sont venus de la France, a préciséMme Clément. J’ai des cousins qui sont agriculteurs dans l’Ouest. L’immigration francophone est très importante. » Mais seule la candidate libérale a fait valoir l’importance de l’investissement d’infrastructure dans la région, citant la création du Centre Benson en 2008 ainsi que les routes qui mènent aux centres de distribution. Pour sa part, M. Lauzon a dû se défendre devant les salves de ses adversaires, qui ont attaqué le gouvernement conservateur.

FRANCIS RACINE francis.racine@eap.on.ca

C’est devant une soixantaine d’ardents francophones que les quatre candidats à l’investiture fédérale des Comtés unis de Stormont, Dundas et Glengarry ont débattu leurs valeurs, le 21 septembre dernier. En e#et, c’est le comité des Franco- échanges qui a organisé le débat qui s’est tenu à la salle des Che- valiers de Colomb. Malgré la diversité

a expliqué que ce n’est pas le rôle du gouver- nement de créer des emplois. « Le gouver- nement ne devrait pas créer des emplois, a-t-il déclaré. Au contraire, nous devons fournir aux entreprises des coupes de taxes et ainsi de suite a"n qu’ils puissent embaucher des employés. »

Malgré la diversité des enjeux soulevés par Guy Lauzon, du Parti conservateur, Bernadette Clement, du Parti libéral, Patrick Burger, du Nouveau Parti démocratique ainsi qu’Elaine Kennedy, du Parti vert, c’est le thème de la francophonie qui a retenu l’attention.

des enjeux soulevés par Guy Lauzon, du Parti conservateur, Berna- dette Clement, du Parti libéral, Patrick Bur- ger, du Nouveau Parti démocratique ainsi qu’Elaine Kennedy, du Parti vert, c’est surtout le thème de la franco- phonie qui a retenu l’attention.

Bernadette Clément a souligné l’impor- tance de garder les jeunes dans la commu- nauté de S, D et G. « C’est important de gar- der nos jeunes ici pour qu’ils s’épanouissent, a-t-elle expliqué. C’est important d’inclure les jeunes. Ils veulent faire partie d’une équipe. » Suite aux trois questions, c’était au tour de deux élèves locaux de prendre la parole.

Trois questions ont d’abord été posées aux candidats par lemodérateur de la soirée, Gérald Samson. Celle-ci avait pour thème les réductions budgétaires et l’élimination du déficit, l’avenir des jeunes, ainsi que l’identité canadienne. « Comment allez-vous gouverner de façon globale pour éviter que nos industries nous

The Care Centre donates to Koala Place

Bernadette Clement

Elaine Kennedy

DanOrr andMatt Cinnamon, owners of!e Care Centre, recently donated $900 to Koala Place, in support of their fundraising bear campaign. !e Care Centre has formed an advisory committee to discuss the implementation of a health hub.!ey are located at the former hospital at 510 Second Street East. As discussions were held with community partners, the concept evolved to creating a social services hub. Koala Place provides children, youth and the non-o"ending familymembers a safe and neutral setting to disclose their stories. Partner organizations such as Police Services, Child Protection Services, Medical Services, Mental Health Professionals, Health Services, Prosecution and Victim Services, collaborate to provide expert, integrated and wrap-around services to victims and witnesses of physical abuse, sexual abuse or maltreatment.

Le député Guy Lauzon

Patrick Burger

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Une toute première académie de hockey… pour adultes

FRANCIS RACINE francis.racine@eap.on.ca

les gens n’ont pas besoin d’aller à Montréal ou à Ottawa. » Cette année, le nombre d’inscriptions a signi"cativement augmenté. « Il ne nous reste que six places dans notre programme débutant, a-t-il expliqué. Notre ligue de hoc- key, elle, est complète ! » L’académie o$re deux programmes, soit des cours de débutant ainsi qu’une ligue pour adultes. « Dans nos cours de débutant, les participants apprennent tout ce qui a

rapport au hockey, a indiqué M. Laroche. Ils apprennent même à patiner. » La ligue permet à de multiples joueurs adultes de participer à plusieurs parties. « Je veux que les parents qui sont dans les estrades et qui encouragent leurs enfants sachent comment ça peut être di%cile de jouer au hockey », a-t-il conclu, en souriant. Les intéressés peuvent consulter www. Cahab.ca pour plus de détails.

toujours voulu jouer au hockey, a reconnu M. Laroche. C’est facile de tomber entre les craques lorsque l’on veut jouer au hockey. L’académie est donc pour les gens qui n’ont jamais joué au sport ou qui en jouaient, mais auparavant. » L’approche innovatrice de M. Laroche a attiré plusieurs inscriptions lors de la créa- tion de l’académie, l’an dernier. Ses estima- tions initiales ont rapidement été dépassées. « Nous avons eu 34 joueurs, et on pensait n’en avoir que 18, a expliqué le fondateur. C’est très populaire, puisque maintenant

C’est souvent très di!cile pour un adulte de se joindre à une ligue de hockey sans expérience préalable. C’est pourquoi Mario Laroche, résident de Cornwall, a créé la Cornwall Adult Hoc- key Academy for Beginners (CAHAB), une initiative à but non lucratif, pour hommes et femmes adultes de 20 ans et plus, avec ou sans expérience de patinage ou de hockey. « J’ai commencé l’académie parce que j’ai

Dressing up for the arts

It’s soon time to dress up in order to show support for the arts. !e Centre for the Arts Collective will be hosting a costume party on October 30 at the Cornwall Golf & Country Club. !e Collective is planning this "rst-time Halloween event, and will follow it up in subsequent years. !e 2015 party is a Halloween celebration, complete with costume competitions and prizes donated by local businesses, trick or treats, courtesy of spe- cial sponsor St. Albert’s Cheese, light munchies, decorations by Aline and especially, a spectacular laser light show and music by DJ Shellshock. !e highlight of the evening will be the presentation of Lifetime Achievement awards to Edith Stiles, Lionel Tessier and Tom !ompson, in recognition of their enduring support and contribution to the arts. Future events will honour additional luminaries who have in the past made signi"cant contributions and also recognize those presently enriching the arts scene in Cornwall and area. !e Centre for the Arts Collective is committed to the establishment of a public arts centre in Cornwall. Proceeds from this event will be deposited into a dedicated account held by the city of Cornwall. Art patrons and supporters who wish to make a personal donation may do so through the Collective or directly to the city, and they will receive a charitable tax receipt for any amount donated.

$0..6/"65r  $0..6/ * 5:

communautaire Le lien community link The Centre Charles-Émile-Claude Le Centre Charles-Émile-Claude est à la recherche de bénévoles pour suivre une formation pour le projet, Engagement des aînés pour le développement économique, en collaboration avec le Conseil de la coopération de l’Ontario. Séance d’information le 27 octobre 2015 de 10h – 11h au Centre. Amples infor- mations : 613-932-1035 Seaway Valley Community Health Centre "e Seaway Valley Community Health Centre is currently looking for volunteers to assist in the balance for life #tness classes. For more informa- tion, Corrie: 613-930-4892, extension 152. L’Amalgame La ligue d’improvisation de L’Amal- game est à la recherche de membres pour former des équipes en vue de présenter des rencontres amicales d’improvisation devant public dès l’automne 2015. Si vous êtes quelqu’un de vivant et que vous aimez l’action, veuillez contacter Robert Perron, président de L’Amalgame, à perron. robert@sympatico.ca. Apples and Art Apples & Arts Preview Show –"e Apples & Arts Studio Tour returns to Cornwall & "e Counties this fall. Meet the artists in the community who will be opening their creative spaces to visitors on the Apples &Arts Preview Show on September 24 at 8 pm and September 27 at 11 am Knox-St. Paul’s Untied Church Join the Knox-St. Paul’s United Church for their Italian Feastsaturday on October 3 at 6 p.m. Five Course Ita- lianDinner includes wine and dessert and entertainment. All proceeds to support the church’s vision “Helping Build a City Where No one Journeys Alone” Tickets are available from the Church O$ce at 938-3704 or from members of the congregation. Gamblers anonymous Are you su%ering froma gambling addiction? If so, you’re invited to the gamblers anonymous meetings, held every Tuesday at 7:30 p.m., at the Starbright Centre, located at 343 Pitt Street. For more information: 613- 362-7634.

Vaincre le cancer

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Même les tout petits ont participé à la 35ième Course Terry Fox, le 20 septembre dernier.

Un héros canadien En 1977, Terry Fox est diagnostiqué d’un cancer des os de la jambe droite. Subsé- quemment, il a fallu lui amputer la jambe à 15 centimètres au-dessus du genou. Pendant son séjour à l’hôpital, Terry Fox est telle- ment bouleversé par la sou%rance des autres patients atteints de cancer qu’il décide de traverser le Canada à la course pour recueillir des fonds pour la recherche sur le cancer. Le Marathon de l’espoir de Terry Fox a lieu en 1980. L’objectif, informer les Cana- diens de l’importance de trouver un remède contre le cancer. Grâce à son inébranlable détermination, il parcourt en moyenne 42 kilomètres par jour, pendant 143 jours. Mais il doit mettre #n à son marathon le 1 er sep- tembre 1980, son cancer s’étant propagé aux poumons. Le 1 er février 1981, le rêve de Terry Fox de recueillir 1 $ de chaque Canadien est réalisé : le fonds du Marathon de l’espoir Terry Fox atteint 24,17 millions $. Le jeune homme meurt en juin 1981 à l’âge de 23 ans. La Fondation Terry Fox soutient chaque année au Canada la recherche axée sur la découverte à hauteur de près de 20 mil- lions $. Tout l’argent recueilli à l’extérieur du Canada doit être remis soit à un institut approuvé par la Fondation et ses conseil- lers, soit au Canada. L’Institut de recherche Terry Fox (IRTF) est une nouvelle initiative qui suscite beaucoup d’enthousiasme et dont l’objectif est de prendre les meilleures découvertes scienti#ques d’aujourd’hui et d›en faire rapidement de meilleurs outils de diagnostic et de meilleurs traitements contre le cancer pour tous les Canadiens. L’Institut réunira des scienti#ques et des cli- niciens de partout au pays au sein d’un ins- titut intégré fonctionnellement, mais divisé géographiquement, et ayant des carrefours dans plusieurs provinces.

l’an dernier, je ne suis pas déçue, a a$rmé Mme Sauvé. L’année dernière, nous avions reçu un seul don personnel de 5000 $. Ça ne se produit pas souvent ! » L’organisatrice se dit #ère de Cornwall puisque, depuis la création de l’événement, la communauté a recueilli 370 000 $. Le député fédéral Guy Lauzon, qui était présent à la course, s’est dit lui aussi ému par la générosité de la communauté. « Les recherches entreprises contre le cancer sont très importantes, a-t-il dit. Lorsque ma femme recevait des traitements contre le cancer du sein à l’âge de 28 ans, le taux de réussite était de 50 %. Aujourd’hui, il est à plus de 90 %. Voilà ce que Terry Fox a fait. Il a changé de monde ! »

FRANCIS RACINE francis.racine@eap.on.ca

Le froid inhabituel n’a pas arrêté les 358 participants de la 35 e course Terry Fox, organisée le 20 septembre dernier au Centre civique. « Nous n’avons pas d’objectifs, a expliqué Josée Sauvé, organisatrice de l’événement. Nous voulons simplement que la commu- nauté participe à l’événement et soutienne la fondation Terry Fox. » Cette année, la course a permis de récol- ter 20 002 $, soit un peu moins que le mon- tant de l’an dernier, 26 818 $. « Bien que nous n’ayons pas été capables d’amasser plus que

625, ch Montréal, Cornwall, Ontario K6H 1C3 Tel.: 613-938-1433 • Fax.: 613-938-2798 22 300 COPIES Publié le mercredi par • Published on Wednesday by: La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par • Printed by: Imprimerie Prescott et Russell, Hawkesbury, ON # convention : 0040012398

BERTRAND CASTONGUAY Président • President bertrand@eap.on.ca ROGER DUPLANTIE Directeur Général • General Manager roger@eap.on.ca FRANÇOIS BÉLAIR

Directeur Marketing et Développement Marketing and Development Manager francois.belair@eap.on.ca FRANÇOIS LEGAULT Directeur de l’information • News Editor francois.legault@eap.on.ca GILLES NORMAND Dir. Production et Distribution Mgr. gilles.normand@eap.on.ca THOMAS STEVENS Dir. Infographie et prépresse • Layout & Prepress Mgr. thomas.stevens@eap.on.ca Publicité • Advertising: eric.beauregard@eap.on.ca Nouvelles • News: jcornwall@eap.on.ca francis.racine@eap.on.ca Classées • Classi!ed / Distribution: lyse.emond@eap.on.ca

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PerspecƟves sur l’Ontario français

une présentaƟon de

en collaboraƟon avec

« Fière de ma culture francophone et de vous offrir un service en français! » Célébrons le 400 e anniversaire de la présence francophone en Ontario!

PerspecƟves sur l’Ontario français

PLUS DE 400 RAISONS DE CÉLÉBRER LES 400 ANS... Frontenac, 1675), puis à Niagara (Fort Conti, 1678), à Michilimackinac (Fort Buade, 1683), à Détroit (Fort Pontchartrain, 1701) et à Toronto (Fort Rouillé, 1720). Seul le Fort Pontchartrain est témoin de l’arrivée de colons qui s’établissent sur la rive nord de la rivière Détroit, sur le site actuel de la ville de Windsor. L’impact de la présence française en Ontario sera fort considérable avant même la !n du XVIIIe siècle puisqu’on assiste à la première colonie permanente (1747), à la première paroisse (1767) et à la première école (1786), toutes de langue française. écoles de langue française dans toute la province (1927). Au début du XXe siècle, l’impact de la présence française en Onta- rio s’est évidemment fait sentir avec plus d’acuité au niveau scolaire. Cela a été rendu possible grâce aux quelque cinquante-deux communautés de Sœurs (31), de Pères (15) et de Frères (6) qui ont rayonné partout en Ontario. Ces religieuses et religieux ont œuvré non seulement en éducation mais également en milieu hospitalier, sociocul- turel et, bien entendu, paroissial.

Paul-François Sylvestre Depuis quelques mois, partout en Onta- rio, on célèbre 400 ans de présence fran- çaise. Ces 400 ans nous ramènent à 1615. Qu’est-ce qui s’est passé cette année-là ? Samuel de Champlain a quitté la ville de Québec – qu’il avait fondée en 1608 – et s’est rendu jusqu’au lac Huron dans le but de créer une alliance avec la tribu des Hurons-Ouendats et livrer une bataille à la tribu des Iroquois. L’expédition a échoué, Champlain a été blessé et obligé à passer l’hiver de 1615-1616 en Huronie. Il en a pro- !té pour rédiger une description détaillée des mœurs et coutumes des Autochtones. Les premiers écrits en langue française en Ontario remontent donc à exactement 400 ans. De plus, Champlain avait amené avec lui le missionnaire Joseph Le Caron qui a célébré la première messe en Ontario le 12 août 1615. Voilà d’où vient le 400e anniver- saire de la présence française en Ontario. Après Champlain, la présence française sur le territoire qui allait devenir l’Ontario se manifeste par l’établissement de forts, d’abord à. La France a envoyé des trap- peurs et des chasseurs à Kingston (Fort

terres cultivables pour répondre à la de- mande des cultivateurs canadiens-français; ils traversent la rivière des Outaouais et s’établissent dans ce que sont aujourd’hui les comtés de Prescott et Russell, dans l’Est ontarien. Une main d’œuvre francophone se dirige aussi vers le Nord, où le chemin de fer se construit et où on découvre des gisements de nickel (Sudbury) et d’or (Timmins). Tant et si bien que nombre de députés canadiens-français sont élus dans ces régions. L’impact de la francophonie se fait dès lors sentir dans la sphère politique ontarienne. Dans l’espace d’un peu plus d’une géné- ration, les Canadiens français de l’Onta- rio passent de 75 000 (1871) à 200 000 (1911). Ils dé!ent le gouvernement, qui se dit victime d’une « Quebec Invasion », créent l’Association canadienne-française d’éducation d’Ontario (1910), mènent une bataille acharnée contre les visées assimi- latrices du premier ministre conservateur James P. Whitney (Règlement 17 de 1912) et obtiennent la pleine reconnaissance des La ministre déléguée aux A!aires francophones, MadeleineMeilleur, et le père de la Loi sur les services en français, l’ex-ministre Bernard Grandmaître.

Un autre gouvernement conservateur, celui de William Davis, va subventionner les écoles secondaires de langue fran- çaise (1968) et graduellement rendre le système judiciaire bilingue de la province (1976-1984). C’est à partir de la !n des années 1960, que les Canadiens français de l’Ontario choisissent de s’appeler Fran- co-Ontariens. Le 25 septembre 1975, le drapeau franco-ontarien est hissé pour la première fois à l’Université de Sudbury (le 29 juin 2001, ce drapeau reçoit le statut de symbole o"ciel de la province par l’Assem- blée législative de l’Ontario). La présence française en Ontario a eu pour e#et de rendre le bilinguisme o"ciel à l’Assemblée législative, dans le système d’éducation et devant les tribunaux. Lorsque les Libéraux prennent le pouvoir en 1985, le premier ministre David Peterson nomme un ministre délégué aux A#aires francophones, Bernard Grandmaître, qui fait adopter la Loi de 1986 sur les services en français. À défaut d’être o"ciellement bilingue, l’Ontario reconnaît le caractère historique du français et permet à ces ci- toyens d’être servis dans cette langue par les ministères et organismes gouvernemen- taux comme le Conseil des arts de l’Ontario et la Fondation Trillium. Présentement, 25

Même si le Régime français cède sa place au Régime anglais en 1759, suite à la Bataille des Plaines d’Abraham, et que la Loi consti- tutionnelle de 1791 crée le Haut-Canada très majoritairement anglophone, la pré- sence française marque un gros point. Un député canadien-français, François Baby, réussit à imposer le bilinguisme au premier Parlement (1792) et son frère Jacques Baby occupe pas moins de 150 fonctions dans la nouvelle administration de John Grave Simcoe.

Au XIXe siècle, le Québec manque de

Affichez vos couleurs et célébrez le 40 e du drapeau avec toute votre communauté!

Association canadienne-française de l'Ontario Stormont, Dundas et Glengarry

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« 400 ans d'histoire et nous sommes toujours là! Célébrons notre fierté! »

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PerspecƟves sur l’Ontario français

... DE PRÉSENCE FRANÇAISE EN ONTARIO

communautaire qu’il se fait le plus sentir. Si Champlain revenait chez-nous, il crierait WOW ! devant l’étonnante vitalité française qui se manifeste chaque jour dans :

de longue durée ne sont pas o#erts en français dans nombre d’établissements et le Commissaire aux services en français reçoit régulièrement des plaintes. À la lumières de ces chi#res, il faut sur- tout retenir qu’il y a plus de 400 raisons de célébrer les 400 ans de présence française en Ontario.

régions ont été désignées sous la Loi sur les services en français (elles rejoignent environ 90 %des Franco-Ontariens et Fran- co-Ontariennes). Un autre pas est franchi en 1997 lorsque le gouvernement conservateur de Mike Harris restructure le système des conseils scolaires et crée douze conseils scolaires de langue française, huit catholiques et cinq publics. Avec le retour des libéraux sous Dalton McGuinty, la province adopte une nouvelle dé!nition des francophones de l’Ontario, qui entre en vigueur le 4 juin 2009 et qui respecte la diversité des com- munautés d’expression française. Sont considérées comme francophones de l’Ontario : les personnes pour lesquelles la langue maternelle est le français, de même que les personnes pour lesquelles la langue maternelle n’est ni le français ni l’an- glais, mais qui ont une bonne connaissance du français comme langue o"cielle et qui utilisent le français à la maison. C’est le cas, par exemple, des Libanais dont la langue première est l’arabe ou du Burundais dont la langue première est le kirundi, mais qui travaillent en français et envoient leurs enfants à des écoles de langue française. Avec cette nouvelle dé!nition, l’Ontario compte 620 000 francophones. En 2010, la ministre déléguée aux Af- faires francophones, Madeleine Meilleur, donne au français un statut particulier en présentant un projet de loi qui fait du 25 septembre le « Jour des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes ». Le 25 septembre est choisi, car c’est ce jour-là, en 1975, que le drapeau franco-ontarien a été créé. L’impact de la présence française en Ontario est encadrée tant sur le plan lé- gislatif que juridique, mais c’est au niveau

Cela ressemble à un véritable palmarès de succès francophones en Ontario. On pourrait presque reprendre les paroles de Voltaire qui fait dire à Candide que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ce n’est pas le cas, bien entendu. L’Ontario n’a pas encore une université de langue française, les services de santé et de soins

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3 collèges communautaires 3 chaînes de télévision 4 universités bilingues

7 maisons d’édition

8 compagnies professionnelles de théâtre

11 postes de radio 12 hebdomadaires 12 centres culturels 20 clubs Richelieu 75 écoles secondaires 420 écoles primaires

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Le conseil municipal de Cornwall est fier de souligner le 400 e anniversaire de la présence francophone en Ontario.

Michel Dupuis hisse le drapeau franco- ontarien devant l’Université de Sudbury, le 25 septembre 1975.

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PerspecƟves sur l’Ontario français

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LE VOYAGE DE CHAMPLAIN EN ONTARIO

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Les célébrations du 400e anniversaire de présence française en Ontario accordent une grande place au rôle joué par Champlain dans l’essor de la province. Avec raison : sur ses traces, les missionnaires, les marchands, les voyageurs ont parcouru les cours d’eau et formé les premiers établissements de ce qui deviendra l’Ontario. C’est dans le but de consolider les alliances commerciales et militaires avec les Hurons- Wendats que Champlain quitte Québec en direction de la baie Georgienne, le 9 juillet 1615. Passé l’Isle-aux-Allumettes, sur la rivière des Outaouais, il découvre des paysages qu’un seul Européen a vus : son homme de con!ance, Étienne Brûlé, qui a déjà passé plusieurs saisons en Huronie. Champlain bifurque vers l’ouest et em- prunte la rivière Mattawa, « un lieu assez agréable à la vue », jusqu’au lac Nipissing, qu’il estime beau, propice aux pêcheries et à l’agriculture. Vient ensuite la rivière des Fran- çais, un cours d’eau qui, de nos jours, frappe par sa beauté brute et sauvage. Champlain y voit saults et rochers, impropres à l’agricul- ture et donc au projet qui lui est si cher, soit l’établissement d’une colonie de peuplement. Puis il entreprend la dernière étape de son voyage dans la poissonneuse «mer douce». Après 24 jours de navigation, le 1er août 1615, il atteint en!n Toanché (Pene- tanguishene, aujourd’hui). Il est saisi par la majesté des paysages, de leurs collines et ruisseaux « qui rendent ce terroir agréable », et qui lui rappellent la Bretagne. Désireux de mieux connaître ses hôtes, Champlain va de village en village. Il découvre Carhagouha (au nord de Perkins!eld), avec ses palissades de bois à triple rang, et poursuit son voyage en ce pays « très beau, et bon, par lequel il fait beau cheminer » jusqu’à Cahiagué (dans le secteur deWarminster), chef-lieu de la nation wendate. La sédentarité du peuple,

son occupation du territoire, la culture des terres autour des 18 agglomérations, dont 6 sont forti!ées, l’organisation politique en conseils et le commerce entretenu avec les nations voisines impressionnent Champlain. S’il n’a pas l’intention de passer l’hiver chez les Wendats, l’amitié qui le lie à eux l’amène à participer à une grande expédi- tionmilitaire contre les Iroquois. Ainsi, le 1er septembre 1615, il quitte Cahiagué, traverse le lac Couchiching, le lac Simcoe, le lac Stur- geon, la rivière Otonabee, le lac Rice et la rivière Trent jusqu’à la baie de Quinte et les Mille-Îles. Dans ce territoire, aujourd’hui la région touristique de Peterborough-Kawar- tha, il découvre un terreau fertile en fruits et en gibier qui débouche sur le "euve Saint- Laurent. Il traverse le lac Ontario en direction du lac Oneida, au sud. Le 16 octobre, blessé par deux "èches, il reprend la route du nord, transporté dans un panier par un Wendat. Il passe l’hiver à Cahiagué et à Carhagouha et participe à une grande expédition de chasse, explore le pays, observe les mœurs et les coutumes qu’il décrira abondamment dans une première ethnologie des Hurons-Wendats. En mai, il met un terme à la dernière exploration de sa carrière en rentrant à Québec. Il consacrera ensuite toutes ses énergies à la consolidation d’une Nouvelle-France. Le séjour de Champlain en Huronie a été de courte durée, mais bien pro!table à la Nouvelle-France. Sur les traces d’Étienne Brûlé, il y a tissé d’importants liens qu’ont ensuite nourris les missionnaires jésuites. Et les marques de son passage demeurent très visibles. Monuments, plaques commé- moratives, reconstitutions, portages et sites de pêche honorent aujourd’hui les premiers occupants de la région et la présence des premiers Français à avoir foulé le sol ontarien.

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Municipalité de La Nation

Maire— François St-Amour Conseillers Marie-Noëlle Lanthier, Marcel Legault Marc La!èche, Francis Brière

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Chaque personne compte.

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410, rue Cumberland • Cornwall, On 613-932-2222 • bloomsbyrach @ gmail.com Rachelle Lamoureux, Propriétaire Fier d'être francophone!

FRANCOPHONES DE L'ONTARIO

DESJARDINS SALUE LA FRANCOPHONIE ET INVITE TOUS LES FRANCOPHONES ET FRANCOPHILES À CÉLÉBRER LE 400 e ANNIVERSAIRE DE LA PRÉSENCE FRANCOPHONE EN ONTARIO!

PerspecƟves sur l’Ontario français

UNE PARTICIPATION DYNAMIQUE À LA CROISSANCE ... dans le Haut-Canada. Alors que l’Amérique du Nord devient britannique et que l’élite française regagne la métropole, Jacques Baby, tra#quant de fourrure et propriétaire terrien prospère, reste coûte que coûte dans la région du Détroit. Son #ls François y ajoutera entre autres l’exploitation de quais et d’un service de traversier, un verger et une auberge. la forte impression qu’avait faite la culture dumaïs, des courges et des haricots chez un Champlain séjournant en Huronie, en 1615. Dans cette optique, les soldats démobilisés et des voyageurs à la retraite en viennent à cultiver la terre.

La présence des francophones partout en Ontario témoigne de la longévité de leur en- gagement dans les activités économiques, de la Nouvelle-France à l’Ontario d’aujourd’hui. Bien avant les grands entrepreneurs comme les Desmarais ou les Martin, l’économie fran- co-ontarienne a pu compter sur des gens qui n’avaient pas froid aux yeux. Car dès leurs premières explorations du territoire, les Fran- çais en verront le potentiel et l’exploiteront. Des propriétaires Pour se lancer dans l’aventure du com- merce des pelleteries, il faut de l’audace. Voyager, tenir un fort, marchander… Cent ans après le passage de Champlain en terri- toire ontarien, des Français intrépides y ont partout érigé des postes de traite, sur les rives du Saint-Laurent (de Kingston à Detroit en passant par Niagara) et vers le nord-ouest jusqu’au lac à la Pluie. Du nombre, Madeleine de Roybon s’illustre comme première femme d’a!aires de ce qui deviendra l’Ontario français. En 1681, elle établit et gère une seigneurie et un poste de traite à la source dumajestueux "euve Saint- Laurent, à Kingston (Cataracoui à l’origine). La famille Baby occupe une place unique

nie suivante, les cultivateurs francophones de l’Ontario exploitent douze fromageries coopératives. Des coopérateurs Les Canadiens-français de l’Ontario n’en sont pas à leurs premières armes, enmatière de coopération. L’Union Saint-Joseph, une société de secours mutuel, a été créée en 1863 par trois cordonniers. Il s’agit aussi d’un ins- trument du discours patriotique de l’époque, qui s’articule autour de la foi et de la langue. L’idée de s’associer prendra véritablement de l’ampleur quelques décennies plus tard. La question de la langue en milieu scolaire est une étincelle qui force les francophones de l’Ontario à mettre leurs ressources en commun. Ils fondent une première caisse populaire francophone en 1912 à Ottawa et, dès lors, de plus en plus de petits épargnants se regroupent, à mesure que se peuplent les régions du Nord. Les Ontariens d’expression française s’in- vestissent à plein dans ce mouvement de catholicisme social, ce qui ne les empêche toutefois pas de s’engager dans l’industriali- sation et la montée du capitalisme. Des ouvriers L’activité manufacturière de l’Ontario s’in- tensi#e dans les années 1870 avec le déclin

Les francophones migrants défricheront nombre de terres, s’investissant pleinement dans l’ouverture du territoire. L’agriculture, nouveau moteur économique, deviendra d’ailleurs l’une des principales occupations des francophones jusqu’au milieu du 20e siècle. La terre les attire et les amène dans les comtés de Kent et d’Essex, dans l’Est ontarien, au sud de la baie Georgienne. À l’époque de la Confédération, ils rejoignent le lac Nipissing et poursuivront la montée vers le Nord. La #bre entrepreneuriale déborde alors le cadre des fourrures et s’étend aux milieux agricoles. Pour la population franco-onta- rienne grandissante, l’union fait la force : la coopérative constitue un modèle écono- mique très important. Grâce à des regrou- pements, les cultivateurs brisent leur isole- ment, structurent leurs réseaux et achètent du matériel. Les chi!res re"ètent le succès dumodèle : à lui seul, le comté de Prescott-Russell compte 36 cercles de fermiers, en 1935. La décen-

À cette époque, déjà, des grands du commerce au détail s’imposent. Quetton St. George fonde une véritable chaîne spéciali- sée dans les produits importés, qui tient des boutiques dans tout le Sud ontarien, à York, Amherstburg, Dundas, Kingston et Niagara. Jean-Baptiste Rousseau, pour sa part, tient magasins généraux, forge et auberge dans le Grand Toronto. Au décès de François Baby, vers 1850, la population du Canada-Ouest compte 950 000 habitants d’origine européenne. En 40 ans, elle a quadruplé. Les villes comme les communautés agricoles, avec leurs laiteries et moulins à farine, sont en plein essor. Des exploitants On avait déjà expérimenté certaines productions agricoles autour de quelques postes de traite. Souvenons-nous aussi de

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PerspecƟves sur l’Ontario français

... DE L’ONTARIO DEPUIS 400 ANS

du commerce des fourrures. Les ouvriers francophones non spécialisés trouvent un gagne-pain dans les chantiers, les usines et les fabriques. Ils convergent vers les usines de Toronto, les fabriques de textile de Cornwall et de Welland, et la géante de l’automobile, Windsor. L’image du bûcheron, fort et vaillant, à l’ins- tar de Jos Montferrand, est assurément celle qui restera le plus enracinée. Les usines de pâtes et papiers et les scieries comptent parmi les grands employeurs de Canadiens français. Les francophones se mettent à l’œuvre pour Philemon Wright qui transforme les grands pins de l’Outaouais en bois équarri au début du 19e siècle, le NewYork Times qui produit son papier à Kapuskasing, les entreprises allumettières et les scieries. Ils bûchent, ils dravent, ils transforment en suivant la rivière des Outaouais jusque dans le nord. Certains le font même à titre d’entrepreneurs, qui vendent leur bois aux usines. Tout ce bois circule grâce aux nouvelles voies de transport, que les immigrants et les Canadiens français contribuent à construire. Ce sont eux, notamment, qui ont creusé les canaux de la voie maritime. Le canal Rideau emploiera d’ailleurs bon nombre de ma- nœuvres de l’Est ontarien, en particulier des francophones, contraints à travailler dans des conditions qu’on décrit sombrement. Puis, à la !n des années 1880, ils se mettent aux travaux de chemins de fer transcontinen- taux qui servent au transport des ressources naturelles, comme le bois et le minerai, dont plusieurs Canadiens-français assurent l’extrac- tion au tournant du 20e siècle. Une présence grandissante et changeante Qu’en est-il de l’or gris et des cols blancs? Les religieux sont omniprésents en Nou- velle-France, et les commerçants investissent l’administration britannique. Cette force est

doublée par les avocats, les journalistes et les enseignantes, lesquelles étaient parfois formées dans des écoles modèles dès 1890, puis dans les écoles de pédagogie à Ottawa, ouverte vers 1920, et à Sudbury, à partir de 1963. Avec l’urbanisation et le déclin de l’agri- culture, au milieu du 20e siècle, les Franco- Ontariens sont de plus en plus nombreux à poursuivre des études. Déjà, à Ottawa, capi- tale du Canada-Uni puis du Canada depuis 1857, plusieurs francophones font partie de la fonction publique. Moins de 100 ans plus tard, ils s’engagent en plus grand nombre dans les secteurs de la santé et de l’éducation. D’ailleurs, avec l’implantation d’écoles élémentaires et secondaires et l’ouverture d’établissements postsecondaires de langue française, les jeunes Franco-Ontariens sont de plus en plus scolarisés, et le sont désor- mais plus que les autres jeunes Canadiens. En plus, la francophonie ontarienne se di- versi!e. D’abord en majorité dans l’Est et le Nord ontarien, elle est maintenant en pleine croissance dans le Centre et le Sud-Ouest. Les francophones de l’Afrique, de l’Asie, du Moyen-Orient et de l’Europe viennent gon"er les rangs des Franco-Ontariens et, par la force des choses, redé!nir ces quelque 611 000 Ontariens d’expression française. Des tendances se dégagent au !l des 400 ans de présence française en Ontario. Depuis le temps des pelleteries, les Français, les Canadiens-français, les Franco-Ontariens ont laissé leur marque dans l’économie de l’Ontario d’aujourd’hui. Ils sont de tout temps des entrepreneurs dynamiques, parfois même audacieux. Ils ont adopté les stratégies écono- miques nécessaires pour relever les dé!s. Ils ont participé à l’essor économique de la pro- vince la plus populeuse du pays. Ils ont leurs phares. Et ils sont toujours plus nombreux.

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LE DRAPEAU FRANCO-ONTARIEN : ... le Québec se donne le "eurdelisé, quelques communautés francophones se proposent d’adopter leur propre drapeau. L’Ontario n’échappe ni à cette métamorphose culturelle ni à cette quête identitaire. L’e#ervescence que connaît la province, parfois nommée la Révolution sereine, donne naissance à plu- sieurs initiatives : implantation de médias publics, multiplication des journaux hebdo- madaires, conception de ressources pédago- giques, fondation de troupes de théâtre… L’Université Laurentienne de Sudbury est un terreau très fertile. Autour d’elle naissent le Théâtre du Nouvel-Ontario, les éditions Prise de parole, la Nuit sur l’étang, la Coopérative des artistes du Nouvel-Ontario (CANO)…Les échanges y sont créateurs. Réunis dans le Grand Salon, de jeunes employés fraîchement diplômés, des étudiants et des professeurs, notamment l’historien Gaétan Gervais, dis- cutent : ils souhaitent doter la francophonie ontarienne d’un symbole. Oublions l’hymne, c’est un drapeau qu’il faut à l’Ontario français. L’Acadie n’a-t-elle pas le sien depuis 1884, après tout? le trille, emblème "o- ral de la province, s’im- posent, tandis que les couleurs associées aux partis politiques onta- riens sont balayées. Le vert est retenu, cou- leur de l’espoir et de la French Frog, mise en avant dans une récente campagne pour la fondation d’une association étu- diante francophone, sous la forme d’un feu de circulation au rond vert dominant. On produit quelques échantillons – certains avec une ligne au centre, d’autres avec une ligne transversale –, et le sort en est jeté : Jacline England, secré- taire du service d’ani- mation étudiante, coud le tout premier drapeau franco-onta- rien. Le 25 septembre L’inspiration est au rendez-vous. La "eur de lys, qui évoque la francophonie mondiale, et

On l’appelle « le vert et blanc » : vert, la couleur de nos étés, blanc, la couleur de nos hivers. Le drapeau franco-ontarien, dont on célèbre les 40 ans le 25 septembre, est large- ment reconnu en Ontario français et ailleurs au Canada. Lentement, sûrement, la popu- lation franco-ontarienne se l’est approprié, et aujourd’hui cet emblème o!ciellement reconnu par le gouvernement provincial "otte partout en Ontario. Retour sur ses 40 années d’existence. Aux origines Avec 400 ans de présence française en On- tario, on se doute bien que le drapeau créé en 1975 n’est pas le premier à "otter sur l’Ontario français. Il y a eu celui de la Nouvelle-France, ensuite le tricolore français au 19e siècle et, dès 1903, le Carillon-Sacré-Cœur, sûrement le plus connu de ces ancêtres. Di#usé par les milieux nationalistes comme drapeau des Canadiens-français, ce Carillon – un fond bleu cantonné de quatre "eurs de lys, découpé par une croix blanche au centre de laquelle se trouve un Sacré-Cœur – est utilisé jusqu’au milieu du 20e siècle. Un profond changement s’opère alors dans le Canada français, jusqu’alors uni. Tandis que

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1975, un jour venteux à souhait, un étudiant, Michel Dupuis, le hisse devant l’Université de Sudbury.

Crédit photo Hôpital Montfort

des étudiants francophones de l’Université Laurentienne plutôt qu’à des individus. L’opération charme porte ses fruits : l’ACFO adopte le vert et blanc en 1977. Comme l’ont déjà fait l’Acadie et le Québec, l’Ontario fran- çais choisit un symbole qui lui est propre. Et en 1979, alors que certaines écoles de langue française le hissent, « l’école de la résistance », ou l’École secondaire de la Huronie, s’en sert dans sa lutte pour obtenir un établissement scolaire francophone dans la région. Ces associations donnent une teinte très politique et militante au drapeau. Yves Tassé,

Di!usion et rayonnement Le mois suivant, le drapeau franco-onta- rien a droit à une nouvelle visibilité pendant le congrès de l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO), à Timmins. Une véritable campagne se met enmarche. Gaétan Gervais et Michel Dupuis, créateurs o!ciels du dra- peau, inscrivent le terme « drapeau franco- ontarien » à la Commission du droit d’auteur du Canada. On en distribue des versions de papier et, dans un souci de susciter l’adhé- sion, on attribue son origine à l’Association

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PerspecƟves sur l’Ontario français

... 40 ANS DE FIERTÉ

qui a pris part à la conception du drapeau dans le Grand Salon de la Laurentienne, se souvient d’ailleurs de l’avoir vu !otter lors de la grande mobilisation pour la fondation d’un collège de langue française dans le Nord ontarien : dans un reportage télé de 1994, la marée vert et blanc l’impressionne. Le drapeau a alors presque 20 ans. En 1997, il devient outil de sensibilisation pour la cam- pagne SOS Montfort d’Ottawa qui vise la sauvegarde du seul hôpital francophone à l’ouest du Québec. Il fait vibrer la "bre iden- titaire des Franco-Ontariens, qui le voient partout présent. S’il est visible dans les manifestations qui visent le milieu politique, le drapeau franco- ontarien apparaît aussi graduellement lors des manifestations culturelles comme la Nuit sur l’étang et le Festival franco-ontarien, dans les bureaux de divers organismes et devant les écoles. Ce déploiement continuel, partout en pro- vince, amène le gouvernement de l’Ontario à reconnaître le drapeau franco-ontarien comme un de ses emblèmes. Déjà, en 1979, Queen’s Park accepte que les établissements scolaires le fassent !otter aux côtés des drapeaux ontarien et canadien. Le 29 juin 2001, soit 22 ans plus tard, la Loi de 2001 sur l’emblème franco-ontarien reçoit la sanction royale. Le préambule de cette loi, de 12 ans la ca- dette de la Loi 8 qui oblige le gouvernement provincial à o#rir des services en français là où le nombre de francophones le justi"e, recon- naît la longue présence française en Ontario et sa communauté francophone actuelle, la deuxième en importance au Canada après le Québec. Puis, en 2010, la législature recon- naît la portée historique et identitaire de la levée du drapeau de 1975 et proclame le 25 septembre Jour des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes. La di#usion se poursuit. Des vert et blanc géants apparaissent, à Sudbury comme dans l’Est ontarien et à Ottawa. Depuis 2006, les villes, les villages et les établissements d’en- seignement de l’Ontario français ont érigé 15 Monuments de la francophonie, des espaces comportant notamment un imposant dra- peau de 5 mètres sur 10 mètres, et d’autres sont à venir, partout en province. Le 25 septembre 1975, a-t-on espéré que l’avenir brillerait si fort pour le drapeau fran- co-ontarien, ou pour le trille et le lys, qui

"gurent aujourd’hui dans de nombreux logos de l’Ontario français? 400 levées « Jamais je n’aurais cru que ce drapeau sor- tirait de l’Université Laurentienne », admettait Michel Dupuis, en 2010, soit 35 ans après sa toute première levée du drapeau. Il n’est pas seul à s’étonner de ce succès. Donald Obonsawin, qui a poursuivi sa carrière dans la fonction publique à Toronto, a perdu le "l de l’évolution du drapeau qu’il a contribué à créer pendant quelques années. « Ça m’a frappé le jour où mes "lles sont rentrées de l’école en parlant du drapeau », con"ait-il à un journal étudiant, en 2009. Comme les autres personnes qui ont pris part à sa conception, il est heureux que les Franco- Ontariens se soient approprié le symbole, et ce, sans qu’il leur soit imposé. Joanne Gervais, la sœur cadette de Gaétan Gervais, a été témoin de cet attachement graduel. D’ailleurs, l’ACFO du grand Sudbury, qu’elle dirige, organise, en collaboration avec l’Université de Sudbury, la traditionnelle levée du drapeau à l’Université de Sudbury, le 25 septembre. En 1975 a eu lieu la toute première levée du drapeau franco-ontarien. En 2015, on fête les 400 ans de présence française en Onta- rio, et les 40 ans du vert et blanc. En quatre décennies, la croissance a été exponentielle! Pour en témoigner, l’ACFO du grand Sudbury et l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario ont lancé un projet d’envergure, orchestrer 400 levées de drapeau en simultanée. Le 25 septembre, à 11 h, les quelque 400 écoles de langue française de l’Ontario, les associa- tions culturelles et les regroupements fran- cophones sont appelées à se rallier. Partout, à London-Sarnia, Thunder Bay, Toronto, Su- dbury, Windsor, Temiskaming Shores, Ottawa et Timmins, 400 drapeaux franco-ontariens seront hissés simultanément dans la province. Le vert et blanc !ottera bien haut a"n de rappeler le chemin parcouru depuis 1975, tant pour le drapeau que pour la population franco-ontarienne. Il est d’ailleurs encore temps pour tout organisme ou individu de s’inscrire pour prendre part à l’événement historique. Pour connaître les sites où auront lieu les levées de drapeau ou pour inscrire une activité, consultez www.monassemblee.ca/ drapeau25septembre/

!élicitations à tous mes amis pour le 400e anniversaire de la présence française en "ntario. !e suis "er de travailler avec la communauté francophone locale pour renforcer notre héritage et les racines dans la région. #ous avons fait des investissements judicieux pour soutenir des groupes comme ACFO, $entre $ulturel, cabane à sucre, CHOD-FM et beaucoup d'autres pour cultiver et sensibiliser le public de la prodigieuse présence de la langue française dans notre région. #endant de nombreuses années à venir, continuons de progresser et d’obtenir des succès ensemble !

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