Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc
Du 18 et 19 juin 2020 - 8 DH - N° 987
Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i
PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES L'avenir n'a jamais été aussi incertain ◆ Pensé d'abord poxw< Covid-19/Pauvreté La vraie deuxième vague P. 20/21 POINT BOURSE HEBDO
Bourse Les stratégistes misent sur le potentiel des banques P. 9 P. 10/11 P. 19 Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib
Evolution de l'indice Masi depuis juin 2019
Biais haussier préservé à court terme
Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma
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Actualité Voyons voir : Déconfinement : Magnez-vous bon sang !
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Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique
Bourse & Finances Point Bourse Hebdo : Biais haussier préservé à court terme Conjoncture économique : L'avenir n'a jamais été aussi incertain
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Editorial Par Fatima Ouriaghli
Marché des capitaux : La gestion collective brave la crise IFRS 17 : Les compagnies Takaful retiennent aussi leur souffle Relance économique : Mobilisation générale pour la TPME Prix de transfert : Les filiales des multinationales subiront les effets de la crise Bourse : Les stratégistes misent sur le potentiel des banques
DANS LE DUR LE MAROC
L’ économie nationale est dans le dur. Si l’on ne peut mesurer, pour l’instant, avec exacti- tude tout ce que va coûter cette crise sanitaire au Maroc, il y a néanmoins quelques indicateurs prévisionnels qui attestent de l’ampleur du choc subi par l’éco- nomie nationale. Les dernières projections de Bank Al-Maghrib sont, à ce titre, édifiantes. La croissance devrait ainsi enregistrer une contrac- tion de 5,2%, la pire réalisation depuis 1996, soit 24 ans (voir pages 10-11). Parallèlement, toutes les velléités de maîtrise du déficit budgé-taire ont été abandonnées, au profit d’un soutien massif aux entre- prises et ménages. L’Etat s’est montré large, généreux, pour sauver des centaines de milliers d’emplois, au point que le déficit budgétaire en a pris un sacré coup : hors privatisation, il devrait s’aggraver de 4,1% du PIB en 2019 à 7,6% en 2020, avant de s’atténuer à 5% en 2021. Aujourd’hui, tous les indicateurs macroéconomiques sont dans le rouge. Il faut dire que le Maroc a subi un double choc : l’un lié à à la pandémie du coronavirus, et l’autre inhérent à un facteur sur lequel il n’a aucune prise et dont il subit les impacts (positifs ou négatifs), au gré des années. Il s’agit de la pluviométrie.
Et pour cette saison, c’est plutôt la sécheresse qui s’est invitée dans les débats, compromettant fortement la campagne agricole. Conséquence : la valeur ajoutée agricole connaîtrait un recul de 4,6%, avec une récolte céréa- lière estimée par le département de l’Agriculture à 30 millions de quintaux, et ce alors que celle des activités non agricoles dimi- nuerait de 5,3%. Dès lors, l’urgence est mainte- nant de se focaliser sur la relance économique pour espérer une reprise au titre de l’exercice 2021. La Banque centrale fait-elle alors preuve de trop d’optimisme en tablant sur un rebond de la crois- sance à 4,2% en 2021 ? En tout cas, elle reste très pru- dente dans ses prévisions, tant l’avenir offre peu de visibilité en raison de très fortes incertitudes. En réalité, l’espoir d’une éco- nomie marocaine affichant un meilleur profil repose sur la per- tinence du Plan de relance qui sera déployé. Il devra non seu- lement permettre de limiter la casse, en évitant une récession beaucoup plus sévère, mais également imprimer une dyna- mique positive visant à rattraper notre retard économique. La tâche est herculéenne. Et, for- cément, le premier jalon à poser dans cet immense défi, est de s’affranchir du confinement. u
Economie Pauvreté : La bombe sociale à désamorcer Secteur du transport : Les opérateurs aux abois BTP et matériaux de construction : Une relance suspendue à trois variables Immobilier : Pourquoi il faut réformer le système de la VEFA Post-Covid-19 : L’innovation frugale, pièce maîtresse de l’Afrique Relocalisation industrielle : A l’épreuve de la réalité économique Covid-19/Communication : Le marketing digital, un précieux palliatif Entretien avec Monique Elgrichi : «Beaucoup de campagnes devront être réadaptées suite à la crise de la Covid-19» Justice à distance : Un grand défi législatif et juridique à relever Entretien avec Abdellatif Benaguida : «Le virage digital a été entamé, mais il reste insuffisant»
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Focus Agricole Fermeture des souks hebdomadaires : Les exploitants fortement impactés 32 L'univers des TPME Ecostart : 50 entrepreneurs ciblés 33 Développement durable Protection de l’océan : La recette de Lydec Projet «Power to X» : La mise en œuvre s’accélère 34 35
Culture Entretien avec Fihr Kettani : Industries culturelles et créatives, «Ce secteur est souvent le grand oublié des politiques publiques» 36
• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Badr Chaou, Chaimaa Abounaim, Khalid Aourmi • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05
V OYONS VOIR
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Déconfinement Magnez-vous bon sang !
Par D. William
P endant 80 jours, les Marocains ont fait preuve de discipline et de civisme. Pendant 80 jours, ils se sont pliés aux multiples décisions des autorités, particulièrement sur le plan sanitaire. Pendant 80 jours, les «débrouillards» ont été contraints de res- ter chez eux, privés en conséquence de revenus. Pendant 80 jours, ils ont fait preuve de patience et d’endurance pour affron- ter, entre quatre murs, l’oisiveté pour certains, la
solitude pour d’autres et, pour une grande partie, cette violence psycholo- gique due à une longue période de confiscation de nos libertés. Aujourd’hui, le désir de (re)vivre prend le pas sur l’obligation de rester chez soi, quand bien même le coronavirus circule tou- jours dans le Royaume. Comme nous l’écrivions lundi, à Casablanca en tout cas, les habitants ont choisi, d’eux-mêmes, de se déconfiner. Les Marocains ont besoin d’aller chez le coiffeur. Les
Marocaines ont besoin d’aller chez leur coiffeuse et de re-fréquenter les instituts de beauté. Les citoyens ont besoin de retrouver leur hammam et de faire du sport. Les citoyens ont tout sim-
plement besoin de retrou- ver une vie sociale, une vie saine. Autant ils ont fait preuve de responsabilité en res- pectant scrupuleusement les mesures édictées dans le cadre de l’état d’ur- gence sanitaire, autant ils peuvent en faire autant déconfinés, en se soumet- tant aux règles de distan- ciation physique, de port du masque, etc. C’est d’ailleurs déjà le cas. Dans les milieux professionnels, toutes les mesures sanitaires nécessaires ont été
prises, conformément aux normes édictées par les autorités. Dans la rue, tout le monde avance masqué, se déplace incognito, au point que même les vieilles connaissances deviennent méconnaissables. Alors, de grâce, le 20 juin, quand il s’agira d’alléger le confinement, annon- cez des mesures fortes! Redonnez de l’allant à cette collectivité qui, pen- dant 80 jours, vous a fait aveuglément confiance. Faites-lui aussi, simple- ment, confiance ! ◆
Les Marocaines ont besoin d’aller chez leur coiffeuse et de refréquenter les ins- tituts de beauté.
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A SE PASSE AU MAROC Ç
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L e Roi Mohammed VI a donné ses instructions pour l’acheminement d’aides médicales vers 15 pays africains frères. Cette aide précieuse, destinée à soutenir les efforts de ces pays dans la lutte contre le coro- navirus, a été largement saluée tant au Maroc qu’à l’étranger. Elle symbolise, tant s’en faut, l’approche pragmatique déclinée depuis de nombreuses années par le Souverain pour consolider les relations Maroc – Afrique, avec pour fondement une solidarité active, le partenariat win-win et le co-développement. ■ Covid-19 : Large écho de l’aide royale accordée aux pays africains
Le CMI déploie de nouveaux services de paiement digitaux interopérables
Covid-19 : La Banque mondiale accorde un prêt de 48 millions de dollars au Maroc
P our permettre aux c o m m e r ç a n t s d’accepter tous les instruments de paie- ments digitaux en cir- culation et privilégier le mode de paiement sans contact, le Centre moné- tique interbancaire (CMI) a déployé une infras- tructure globale de paie-
de paiement dernière génération acceptant les paiements mobiles inte- ropérables. Destinés à tous les utili- sateurs de m-wallet, ils permettent l’affichage électronique d’un QR code identifiant le com- merçant et la transac- tion, fait savoir le CMI.
L a Banque mondiale a approuvé le 16 juin un prêt de 48 mil- lions de dollars qui aide- ra le Maroc à gérer les effets de la pandémie de la COVID-19 au sortir des mesures strictes de confinement.
Ce prêt s’inscrit dans le cadre d’un financement approuvé en 2015 sous la forme d’un programme axé sur les résultats (PforR) et destiné à appuyer les services de santé primaire. À travers un exercice de restructuration de projet, une enveloppe de 13,01 millions de dollars de financements non encore décaissés au titre de ce programme sera complé- tée de 35 millions de dollars supplémentaires alloués par le mécanisme d’aide accélérée mis en place par le Groupe de la Banque mondiale face à la pandémie de la COVID-19 (FTCF). Ces fonds viendront soutenir la réponse sanitaire des pouvoirs publics en renforçant la prévention, la détec- tion, la surveillance et la gestion des cas. ■
ments mobiles sans contact auprès de la grande distribution et des commerces de proximité. Désormais, l’organisme met à la disposition de la grande distribution, des fast-foods et des stations-service de nouveaux terminaux
Le détenteur du smartphone sur lequel est installée l’application m-wallet n’a plus qu’à scanner ce code pour effectuer son paie- ment. Ces terminaux acceptent également les paiements par m-wallet mobiles en NFC sans contact, une première au Maroc. ■
Erratum
Upline Capital Management tient à rectifier certains éléments de son communiqué de presse publié dans Finances News Hebdo Numéro 986 de la semaine du 11 juin 2020. Merci de lire les anciennes dispositions de l'OPCVM Kenz Actions - partie stratégie d'investisse- ment - comme suit : Le fonds est un OPCVM ‘’Actions’’. Dans cette optique, le FCP investira son actif à hauteur de 60% au moins, hors titres d’OPCVM ‘’Actions’’ et liquidités, en actions, certificats d’investissement et droits d’attribution ou de sous- cription, cotés à la Bourse des valeurs de Casablanca ou sur tout marché réglementé en fonc- tionnement régulier et ouvert au public tout en respectant la réglementation en vigueur. Par ailleurs, le fonds pourra consacrer au maximum 10% de son actif net à des opérations de placement en devises à l’étranger, dans les limites, règles et conditions de la réglementation en vigueur. Le fonds pourra investir dans : - Actions, certificats d’investissement, droit d’attribution ou de souscription ; - Titres de créances négociables ; - Obligations ; - Obligations subordonnées ; - Obligations subordonnées perpétuelles ; - Obligations subordonnées perpétuelles avec mécanisme d’absorption de pertes et/ou d’annulation de paiement des coupons ; - Les parts et les titres de créances émis par les fonds de placements collectifs en titrisation ; - Actions et parts d’OPCVM Monétaires, Actions, OCT, OMLT, Contractuels et Diversifiés ; - Titres d'OPCC ; - Placement en devises à l’étranger ;
- Opérations de pension ; - Prêt-emprunt de titres ; - Dépôts à terme. Le reste du communiqué de presse est inchangé. ■
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Egypte : Réouverture des aéroports
Covid-19 Baisse de revenus de 43% des ménages en Côte d'Ivoire
Covid-19 Financement de 175 millions de dollars de la Banque mondiale à la Tunisie
et de plusieurs stations balnéaires
L’ Egypte a annoncé dimanche la réouverture, à partir du 1 er juillet, de ses aéroports, ainsi que de plusieurs stations balnéaires fermés à cause de la pandémie du nouveau coronavirus. Les vols reprendront «entre l'Egypte et les pays qui rouvrent leurs espaces aériens», a précisé le ministre égyptien de l'Aviation, Mohamed Manar. Pour sa part, le ministre du Tourisme et des Antiquités, Khaled El-Enani, a indiqué que trois gouvernorats, connus pour leurs stations balnéaires, seront autorisés à accueillir les touristes, à savoir la Mer rouge, le Sud-Sinaï (est) et Marsa Matrouh (nord). « Nous avons choisi ces trois gouvernorats car ils sont côtiers, loin des grandes agglomérations, et ont enre- gistré les plus faibles nombres de contaminations au virus », a-t-il expliqué. ■
L es ménages en Côte d'Ivoire ont été fortement impactés par la pandémie de la Covid-19, occasionnant une baisse de revenus de 43% au niveau des foyers, selon une étude de l’Institut national de statistiques (INS) Il ressort de l’étude que « près de six ménages sur dix ont estimé qu'il sera difficile de faire face à leurs charges. Au niveau des postes de dépense des ménages, le poste de l’alimentation a connu une hausse de 47% contre 26% pour la communication ». ■ L'économie sud-africaine devrait se contracter de 5,5% en 2020
L a Banque mondiale a décidé, lundi, d'accorder un appui budgétaire de 175 millions de dollars pour aider la Tunisie à faire face aux effets de la pandémie de la coronavirus (COVID-19). L'accord relatif à cet appui, alloué au titre de l'Opération d'urgence et d'appui des politiques de déve- loppement pour la résilience et la reprise, a été signé lundi 15 juin. Selon l'institution financière, ce financement s'inscrit dans le cadre d'un important programme de soutien international coordon- né, visant à aider la Tunisie à gérer la crise du coronavirus, auquel contribuent la Banque mon- diale, la Banque allemande KfW, l'Agence française de développe- ment (AFD), l'Agence japonaise pour la coopération internationale (JICA) et la Banque africaine de développement. ■
Sénégal : Le FMI table sur un PIB
de 1,1% en 2020
L e PIB du Sénégal devrait s'établir à 1,1% en 2020 contre 5,3% en 2019, a fait savoir une responsable du FMI. Une mission virtuelle a été dirigée au Sénégal, du 2 au 12 courant, par Corinne Deléchat pour mener des entretiens dans le cadre de la première revue de l’accord avec le FMI au titre de l’Instrument de coor- dination de la politique économique (ICPE) « La pandémie Covid-19 a un impact significatif sur l’acti- vité économique, accentué par les mesures de fermeture
des frontières, le couvre-feu et la distanciation sociale », a-t-elle indiqué à l’issue de cette mission, notant que « le taux de croissance du PIB est projeté à 1,1% pour l’année 2020 contre 5,3% en 2019 ». Elle a toutefois relevé que le déficit budgétaire du Sénégal devrait atteindre 6,1% du PIB en 2020 ■
L’ agence internationale de nota- tion, Fitch Ratings, a indiqué que l'économie sud-africaine devrait se contracter de 5,5% durant cette année en raison de la crise provoquée par la pandé- mie du coronavirus. Le déficit budgétaire se creusera également dans le pays pour atteindre 14,4% du pro- duit intérieur brut (PIB), alors que la dette publique, qui était déjà sur une trajectoire ascendante soutenue même avant la pan- démie, devrait se situer à 80,9% du PIB, a signalé l'Agence dans une note sur la situation des finances publiques en Afrique subsaharienne. ■
B OURSE & F INANCES
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Point Bourse Hebdo
Biais haussier préservé à court terme ◆ Le marché actions se maintient toujours sous les 10.200 points, véritable obstacle graphique. ◆ Ciments du Maroc a dopé les volumes hebdoma- daires.
Evolution de l'indice Masi depuis juin 2019
ment de retrait trouve son ori- gine dans l'absence de calen- drier fixe de redémarrage pour certains secteurs, et de plans de relance détaillés pour d'autres. Mais le week-end a apporté un lot de nouvelles sur le déconfi- nement et son accélération que le marché devra désormais inté- grer.
dernière, seulement 3 compar- timents des 24 représentés à la cote casablancaise ont ter- miné la période dans le vert: «Technologies» (+6,45%), «Distributions» (+4,29%) et «Industrie pharmaceutique» (+3,04%). Ciments du Maroc (-11,40%), Managem (-8,67%) et Delattre Levivier Maroc (-8,60%) ont signé les plus fortes baisses sur la période. Rappelons enfin que la prime de risque du marché actions est au plus haut niveau depuis au moins 10 ans (8,5%). Pour BMCE Capital Research, cette situation devrait renforcer l’ar- bitrage sur l’action, au regard
de l’évolution de la courbe des taux qui devrait poursuivre sa tendance baissière, notamment suite à la réduction du taux directeur. Eléments techniques Techniquement, le rejet sous la résistance des 10.200 points a renvoyé le Masi vers son sup- port à 9.850 points où pointe sa MM 20 J. Tant que ce niveau tient, la dynamique haussière à court terme reste intacte. Le passage sous ce double support dégradera en revanche le tableau graphique à court terme. À moyen-long terme, l’avis reste baissier. ◆
L’ incapacité du marché actions à dépasser ses sommets de mars saute aux yeux. La tentative de franchissement des 10.200 points cette semaine a été vaine. Autour de cette zone, l'indécision reste bien persis- tante. L’indice Masi a reculé symbo- liquement de 0,06% à 10.084 points (la semaine du 9 au 16 juin). Mais techniquement, la hausse n'est pas encore com- promise. En plus de l'obstacle graphique des 10.200 points, ce mouve- Par Y. Seddik
La majorité des secteurs dans le rouge
Le total des échanges sur le marché central remonte à 982 MDH. Dans ce total, Ciments du Maroc a canalisé 433 MDH, soit 44% des échanges de la semaine. Contrairement à la semaine
Dans un monDe qui change, vous n’avez plus à choisir entre sécurité et performance
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La banque d’un monde qui change
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BOURSE & FINANCES
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Perspectives économiques
◆ Les prévisions de la Banque centrale sont confrontées à «un niveau exceptionnellement élevé d'incertitudes». ◆ Abdellatif Jouahri prêt à intervenir à tout moment si nécessaire. L'avenir n'a jamais été aussi incertain
tement de l'Agriculture à 30 millions de quintaux, et celle des activités non agricoles diminuerait de 5,3%. En 2021, la crois- sance marquerait un rebond à 4,2%, avec une augmentation de la valeur ajoutée agricole de 12,4%, sous l'hypothèse d'une production céréalière de 75 millions de quintaux, et d'une amélioration du rythme des activités non agricoles à 3,1%. Mais selon les scénarios d’une reprise plus lente de l'activité ou de la persis- tance de la faiblesse de la demande étrangère et des perturbations des chaînes d'approvisionnement, la récession serait beaucoup plus profonde. La Banque centrale, qui a donc choisi comme scé- nario central pour ses pré-
et que «la balance des risques était à la baisse». Une manière pour lui d'in- viter les acteurs écono- miques à redoubler d'ef- forts pour que l'économie marocaine quitte la zone de turbulence le plus vite possible. Des prévisions de croissance fortement revues à la baisse L'économie accuserait, selon les projections de Bank Al-Maghrib, une contraction de 5,2% en 2020, la plus forte depuis 1996. Cette prévision a été fortement revue à la baisse, car elle était de 2,3% en mars dernier. Dans le détail, la valeur ajoutée agricole connaî- trait un recul de 4,6%, avec une récolte céréa- lière estimée par le dépar-
P ris d'euphorie avec les mul- tiples annonces relatives au déconfinement, les opérateurs écono- miques ont été rappelés à la réalité par le wali de la Banque centrale mardi. Car, si le terme Covid-19 faisait sa grande rentrée dans le communiqué de la Banque centrale en mars dernier, cette fois-ci, c'est le mot incertitude que l'on retrouve dans plusieurs paragraphes. Un senti- ment confirmé en confé- rence de presse, lors de laquelle Abdellatif Jouahri a martelé que les prévi- sions de la Banque cen- trale sont confrontées à «un niveau exceptionnelle- ment élevé d'incertitudes» Par A. Hlimi
visions l'hypothèse d'une reprise en «V», s'attend à un déficit budgétaire, hors privatisation, de 7,6% en 2020 (contre une esti- mation de 4% en mars), avant de s'atténuer à 5% en 2021. Dans ces condi- tions, l'endettement du Trésor devrait augmenter, passant de 65,0% du PIB en 2019 à 75,3% en 2020 et à 75,4% en 2021. Une crise de liquidité qu'on aurait pu éviter ? La circulation de cash a explosé de 38,5 Mds de dirhams depuis le début de l'année contre moins de 19 Mds de dirhams sur toute l'année 2019. Cet indicateur clignote en rouge dans le tableau de bord du secteur bancaire. Car, à titre de compa-
raison, c'est l'équivalent de la Ligne de précau- tion et de liquidité (LPL) tirée auprès du FMI qui a été transformée en cash. Interpellé sur ce point, le wali de la Banque cen- trale a expliqué ce phéno- mène par les aides gou- vernementales à l'infor- mel, nécessaires, mais qui créent des tensions sur les liquidités bancaires. Selon lui, le Maroc paie les retards dans le déploie- ment du paiement mobile à grande échelle qui aurait pu éviter ces tensions. Car, si les agréments ont été donnés à une multi- tude d'acteurs bancaires et non bancaires, le switch déployé et l'interopérabi- lité opérationnalisée (mal- gré beaucoup de retard); la non-adhésion des com-
Le nombre de dossiers de crédit «Damane Oxygène» garantis par l'Etat a atteint, au 12 juin, 27.551 pour un montant de 13,8 milliards de DH. Par ailleurs, en termes de reports d’échéances de crédit, près de 491.500 demandes ont été approuvées à fin mai, dont 94% au profit des particuliers et 6% des entre- prises, alors que 134.000 entreprises ont déclaré 950.000 salariés en arrêt provisoire de travail en avril. La coordination et la supervision globale de cette opération sur le terrain ont été assurées par Bank Al-Maghrib. 13,8 Mds de dirhams pour Damane Oxygène
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des répercussions désas- treuses sur les réserves de change. Le wali de la Banque centrale a dit niet à ce type de méthodes suite à une question d’un journaliste. «Nous avons mis 25 ans pour sortir d'une crise économique et monétaire dont il ne faut pas oublier les leçons» , a-t-il conclu à ce sujet. ◆
méthodes (www.fnh.ma) ne considèrent pas les contraintes liées à l'impact négatif sur la rémunéra- tion de l'épargne, le taux de change du Dirham, les réserves de change ou encore le compte courant, donnant l'exemple d'un pays voisin (l'Algérie, sans la citer) qui a eu recours à la planche à billets avec
La Bourse de Casablanca a terminé en nette hausse de 3,51% mercredi, après les décisions de Bank Al-Maghrib.
La Banque centrale autorisera les banques, en cas de nécessité, à utiliser au cours du 2 ème trimestre 2020, les coussins de liquidité constitués sous forme d’actifs liquides de haute qualité en deçà du ratio minimum du LCR (Liquidity Coverage Ratio) fixé à 100%. Il est aussi question d’autorisation de surseoir, au titre de l’arrêt de juin 2020, au provisionnement des crédits qui feront l’objet d’un moratoire par les banques. Le wali a également annoncé un relâchement, sur la période de 12 mois, du coussin de fonds propres de conservation à hauteur de 50 pbs, ramenant le seuil réglementaire à 8,5% pour le ratio de catégorie 1 et à 11,5% pour le ratio de fonds propres de solvabilité. Bank Al-Maghrib a aussi demandé aux établisse- ments de crédits de suspendre la distribution de dividendes au titre de 2019, jusqu’à nouvel ordre. Enfin, il y a l’assouplissement à titre temporaire des règles de classification et de provisionnement des créances en souffrance des associations de micro- crédit. Par ailleurs, des reportings ad hoc ont été mis en place pour les demandes de report d’échéances de crédit, alors que les établissements de crédit ont été appelés à renforcer la transparence auprès de la clientèle sur les modalités de mise en œuvre et à traiter les réclamations y afférentes dans un délai de 72H. Pour limiter le contact physique des citoyens au niveau des agences, BAM a déployé des mesures pour accélérer l’usage des paiements mobiles et le recours aux services financiers digitaux. Cela s’est fait à travers l’assouplissement à titre temporaire jusqu’à fin juin 2020, des démarches d’ouverture de comptes de paiement de niveau 2, et l’allègement des documents requis pour l’enrôle- ment des commerçants de proximité pour l’accep- tation du paiement mobile. Il y a aussi l’édiction du cadre à observer par les établissements de crédit et de paiement en matière d’ouverture de comptes bancaires à distance. De nouvelles règles prudentielles pour les banques
un rythme plus soutenu qu'anticipé par les opé- rateurs. Mais, encore une fois, les incertitudes pous- seront BAM à intervenir à tout moment, hors période du Conseil, si les données économiques le néces- sitent. Jouahri ferme la porte à tout assouplissement quantitatif Pas de Quantitative Easing ni de planche à billets sous toutes ses formes au Maroc. Le wali de Bank Al-Maghrib a profité de la conférence de presse pour clore ce débat d'une manière directe, franche et sans ambiguïté. Selon lui, les politiciens, analystes et autres éco- nomistes qui se sont pro- noncés pour ce type de
merçants a bloqué l'es- sor de ce mécanisme qui aurait pu faciliter le trans- fert des aides de manière dématérialisée. Pour rec- tifier le tir, le wali insiste sur l'instauration d'avan- tages fiscaux pour les commerçants qui accep- teraient de s'équiper, lors des prochaines Lois de Finances, dont celle recti- ficative de juin. Rappelons que la Loi de Finances 2019 avait déjà introduit quelques mesures dans ce sens sous l'impulsion de la Banque centrale. Une politique moné- taire accommodante et réactive C'est la promesse de Abdellatif Jouahri. En sup- primant la réserve obli- gatoire des banques, qui
aura pour effet immédiat l'injection de 10 Mds de dirhams supplémentaires dans le circuit bancaire, et en ramenant le taux direc- teur à 1,5%, avec effet immédiat sur les produits CCG mis en place par le Comité de veille écono- mique (CVE) et indexés sur le taux directeur, le Conseil de BAM pour- suit sa politique accom- modante, avec même Le wali a annoncé un relâchement, sur la période de 12 mois, du coussin de fonds propres de conservation à hauteur de 50 pbs.
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Marché des capitaux
◆ Malgré la crise, 10 Mds de DH de collecte nette ont été réalisés par les fonds entre février et mai. ◆ Pour le régulateur, la gestion collective a fait preuve de résilience. La gestion collective brave la crise L a crise sanitaire a permis de tester la résilience du secteur de la ges- tion d’actifs, et Par Y. Seddik
Au cours des 5 pre- miers mois de l’année, les OPCVM obligataires affichent la collecte la plus impor- tante.
ce dans toutes ses com- posantes (OPCVM, FPCT, OPCC et OPCI). Pour le régulateur, l’ensemble des fonds a continué à fonc- tionner normalement en assurant la gestion des actifs en portefeuille et la prise en charge des opé- rations des investisseurs. « L’industrie de la gestion collective s’est globale- ment montrée résiliente en cette période de crise sanitaire, malgré un repli des performances et de l’actif net des segments «actions» et «diversifiés», en lien avec l’évolution du Masi », écrit le régulateur dans sa dernière revue du marché des capitaux. OPCVM : Une collecte nette de 9,54 Mds de DH en pleine période de crise A la faveur d’un renforce- ment des positions sur les produits de taux dont les performances se sont ins- crites en hausse, l’actif net des OPCVM n’a décliné que de 0,79% entre février et mai 2020, se situant à 470,95 milliards de DH, soit un niveau similaire à celui atteint en décembre 2019. A fin mai, les OPCVM «obligation court terme», «monétaires» et «obli-
gations moyen et long termes» ont affiché des performances annuelles respectives de 1,16%, 0,92% et 0,78%. En revanche, les OPCVM «actions» et «diversifiés» ont enregistré des contre- performances respectives de 16,56% et 5,33%. La période allant de février à mai 2020 a, pour sa part, connu une collecte nette de 9,54 milliards de dirhams, même en l’ab- sence de mécanismes de suspension ou de plafon- nement des rachats. Sur les cinq premiers mois de l’année, en termes de position nette, les OPCVM de type «OMLT» ont affi- ché la collecte la plus importante, soit 6,76 mil- liards de DH, suivis par les OPCVM «monétaire» et «diversifiés» avec des soldes positifs respectifs de 4,88 et 1,57 milliard de DH. A l’inverse, le segment des obligations de courte durée a affiché une décol-
lecte nette de l’ordre de 8,04 milliards de DH. Au final, l’AMMC dit avoir accompagné les sociétés de gestion par un suivi quotidien des opérations à l’actif et au passif des fonds, et a instauré des stress tests de marché et de liquidité qui ont pu véri- fier la capacité des fonds à résister à des situations de crise.
souscriptions / rachats, etc.). Aussi, les infrastructures de marché ont pu gérer l'accroissement signifi- catif du volume d'activité enregistré sur le marché secondaire de la Bourse, explique l'AMMC. Une feuille de route pour l'après-crise « L’AMMC est déterminée à contribuer à la relance de notre économie à tra- vers le renforcement des instruments de finance- ment offerts par le mar- ché des capitaux », note l’Autorité. Pour elle, un plan d'accé- lération des solutions de financement des entre- prises via le marché trouve toute sa pertinence. Certains outils méritent d’être dynamisés, à l'ins- tar du marché de la dette privée, du marché alterna- tif dédié aux PME ou du compartiment réservé aux investisseurs institution- nels, qui peut notamment
répondre aux besoins de financement des projets d’infrastructures. Des mécanismes de finance- ment innovants existent et offrent des solutions alternatives (green bonds, OPCI, titrisation etc.). Par ailleurs, d'autres acti- vités restent à opération- naliser en priorité, comme par exemple le finance- ment collaboratif ou le conseil en investissement financier. En définitive, le régulateur dit être mobili- sé avec tout l'écosystème pour l'élaboration d'une feuille de route dans ce sens. ◆ Pendant la crise, l’AMMC a instauré des stress tests de marché et de liqui- dité pour les sociétés de gestion.
Infrastructures de marché : résilience avérée
Télétravail, séances rac- courcies, baisse et volati- lité des actifs financiers... Les contraintes étaient nombreuses au plus fort de la crise, et elles le restent encore pour cer- tains opérateurs du mar- ché. Mais le régulateur note avec satisfaction que les opérateurs du marché ont maintenu un fonction- nement ordonné sur tous les segments pendant la crise sanitaire (émission, négociation, dénouement,
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IFRS 17
Les compagnies Takaful retiennent aussi leur souffle I FRS 17 s'annonce comme l'une des plus grandes contraintes pour le secteur des assurances depuis Par A. Hlimi
◆ Au-delà de l'application ou pas de IFRS17 aux compagnies Takaful, les benchmarks internationaux montrent que les zones d'ombre et les interprétations possibles sont nombreuses. ◆ Visite guidée de la problématique avec Driss Tissoudal, directeur associé du cabinet Lendys Africa.
Certains acteurs du marché soutiennent que la norme IFRS 17 ne concerne pas les compagnies d’assurances Takaful.
Solvency II ou encore SBR au Maroc, réforme qui en est tout juste à ses pre- mières années d'instaura- tion. Nous avons appris d'ail- leurs que l'ACAPS a demandé à toutes les com- pagnies d'assurances de passer aux normes IFRS cette année, sans prendre en considération IFRS17 pour le moment. Un sou- lagement temporaire, alors que la communauté inter- nationale n'est pas encore certaine de son entrée en vigueur en 2023. Mais le ouf de soulage- ment ne dispense pas les compagnies marocaines de préparer le terrain. Les compagnies Takaful, à l'état embryonnaire actuel- lement, doivent également entamer une réflexion qui s'annonce encore plus délicate que celle des assureurs conventionnels. «L'interprétation et la mise en œuvre d'IFRS17 pour les compagnies d’assu- rances sont déjà difficiles, et cela l'est encore plus pour les compagnies d’as-
Takaful et IFRS 17 : Les zones d'ombre Selon l'expert, il existe des incertitudes supplé- mentaires pour les entités Takaful en vertu d'IFRS 17. Il cite en premier la sélec- tion du modèle d’évalua- tion. En effet, Il est courant pour les contrats Takaful d'avoir un compte de parti- cipant et un fonds de risque semblable à un produit lié à l'investissement struc- ture (pool d’actifs), même pour les produits axés sur la protection, tels que le terme de réduction hypo- thécaire Takaful (MRTT). Par conséquent, lors de la sélection du modèle d’évaluation selon IFRS17, il existe une tendance
surances Takaful» , nous assure Driss Tissoudal, directeur associé du cabi- net Lendys Africa, consulté à l'occasion. Pour lui, si le débat n'est pas encore tranché pour les assureurs conven- tionnels, il l'est encore moins pour les Takaful. «Nous notons que cer- tains acteurs du marché soutiennent que la norme IFRS17 ne concerne pas les compagnies d’assurances Takaful, étant donné que Takaful ne représente pas un transfert de risque du preneur d'assurance à l'entité, mais plutôt une mutualisation des risques partagés et assumés par les participants (comme
naturelle à se diriger vers l'approche de la «commis- sion variable», similaire à la structure des produits liés aux investissements, où la rémunération de l'assu- reur est équivalente à une commission variable égale à la part du rendement d’un pool d’actifs. Pour être admissible au VFA, un contrat doit être considéré comme ayant des caracté- ristiques de participation directe (DPF) et répondant à trois conditions : • le preneur d'assurance participe à une part d'un ensemble clairement iden- tifié d'éléments sous- jacents (« pool ») ; • l’entité prévoit de payer au preneur d’assurance un
par exemple les fonds en unités de compte pour les contrats d’épargne)» , note-t-il. Cependant, comme IFRS17 est applicable aux mutuelles émettant des contrats d’assurances, même si cet amende- ment (9 ème ) a été critiqué par les entités de la place avec un risque significa- tif d'assurance, il est pro- bable que la norme IFRS17 sera applicable aux entités Takaful pour l’ensemble des acteurs du marché, d’autant plus que les assu- reurs des pays du Golfe commencent à construire des bridges entre la norme AAIOFI et la norme IFRS17 jugée plus universelle.
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montant égal à une part substantielle des flux de trésorerie des éléments sous-jacents; • l'entité s'attend à ce qu'une proportion subs- tantielle de tout change- ment dans les montants à payer au preneur d'as- surance varie en fonction de la juste valeur des élé- ments sous-jacents. À bien des égards, les contrats Takaful avec un compte de participant semblent répondre aux exigences de qualification du DPF. Cependant, alors que la première condition est facilement remplie pour la plupart des contrats Takaful, le respect des deuxièmes et troisièmes conditions est moins clair. Par exemple, les contrats MRTT sont fortement axés sur la protection, et bien qu’ils aient un compte de participant, le montant payé à partir du compte du participant est susceptible d'être faible par rapport au paiement de protection ou à la somme assurée. Ces contrats peuvent ne pas remplir les conditions de DPF si nous considé- rons que IFRS17 décrit les contrats DPF comme des contrats d'assurances qui sont essentiellement des services liés aux investis- sements. Pour les contrats axés sur la protection, il n'est pas certain que ce soit le cas. Aussi, sur une base pondérée en fonction des probabilités viagères, une proportion substan- tielle des montants ver- sés aux assurés ne peut impacter la juste valeur des éléments sous-jacents (compte tenu de la compo- sante haute protection). «Les entités Takaful doivent donc évaluer chaque pro- duit de manière indépen- dante afin de déterminer
actuel des excédents du fonds de risque entre les participants et l'opéra- teur Takaful est soumis à un minimum d’exigences réglementaires. En résu- mé, les distributions des excédents doivent être conformes à la politique de gestion des excédents de l'entreprise et tenir compte des réserves statutaires. Il n'est pas précisé si le traitement du partage des excédents selon IFRS 17 devrait refléter réserves obligatoires et exigences de fonds propres ou exi- gences comptables. Cependant, en ignorant les réserves et les exigences de capital, il est suscep- tible d'accélérer l'émer- gence d'un excédent alloué au fonds des action- naires, qui ne reflète pas nécessairement le calen- drier des flux de trésorerie futurs attendus. Les problèmes décrits ci-dessus ne sont pas exhaustifs et l'approche la plus appropriée pour les compagnies d’assurances Takaful reste très discu- table. Nous pouvons également évoquer la notion de capi- tal restant dû (incluant la marge) et la résiliation des contrats d’assurances, sujets qui devront être dis- cutés. Bien qu'il y ait des dis- cussions régulières sur la norme IFRS17 au sein des compagnies d’assurances et des associations de l'in- dustrie, les débats sur l’ap- proche et l’interprétation les plus appropriées pour les entités Takaful sont limitées jusqu'à présent. Cela n’est pas surprenant, car l’entreprise Takaful est beaucoup plus petite que l’assurance convention- nelle, pour la plupart mul- tinationale. ◆
Les compagnies Takaful, à l'état embryonnaire actuellement, doivent égale- ment entamer une réflexion qui s'annonce
encore plus délicate que
celle des assu- reurs conven- tionnels.
Driss Tissoudal
une divulgation séparée par fonds selon IFRS17 dans des pays comme la Malaisie. Nous notons qu’en vertu d’IFRS17, il n’existe pas d'obligation de divulgation au niveau du fonds. Les compagnies d’assurances qui se pré- parent à IFRS17 devront peut-être se préparer à divulgations (c’est-à- dire par niveau de fonds), étant donné qu'il n'y a pas d'orientation ou de direc- tives claires émises par le conseil des normes comp- tables locales jusqu'à pré- sent. Flux de trésorerie de réalisation et CSM Il existe également une incertitude quant à savoir si les compagnies d’as- surances doivent calcu- ler les flux de trésorerie d'exécution et les MSC au niveau du fonds (c’est-à- dire séparer le fonds de l'opérateur Takaful). Cette question est étroitement liée à l'incertitude sur les exigences de divulgation citées plus haut. La plupart des contrats Takaful comportent un élé- ment de partage des excé- dents du fonds de risque entre la compagnie Takaful
et les participants. En cas de déficit du fonds de risque, les entités Takaful sont tenues de fournir une «quard» (c'est-à-dire un prêt sans intérêt) au fonds de risque. En conséquence, il existe une incertitude quant à savoir si le partage des excédents et le «quard» doivent être inclus dans les flux de trésorerie d'exé- cution. Lors du deuxième test quantitatif (QT2) le plus récent effectué par Bank Negara Malaysia en août 2018, la mesure du passif Takaful n'a pas été exé- cutée selon les comparti- ments. Il a plutôt été réa- lisé dans une perspective contractuelle, qu’ils aient été gérés dans le fonds de risque ou le fonds d'opérateur Takaful. Les flux de trésorerie d'exé- cution dans QT2 tiennent compte de l'excédent par- tage, mais ignore «quard» . Cependant, aucune direc- tive officielle n'a été émise par le conseil local des normes comptables de Malaisie. Traitement du partage des excédents En Malaisie, le partage
s’ils remplissent les condi- tions requises pour la VFA, et la détermination du modèle de mesure appro- prié n'est pas nécessaire- ment simple; ces dernières sont également tenues de transmettre des informa- tions splittées par fonds dans le cadre de certaines juridictions», conclut l'ex- pert. Obligations de divul- gation étant donné les multiples fonds au sein de Takaful Étant donné qu'il existe plusieurs fonds sous- jacents au contrat Takaful (c'est-à-dire le compte du participant, le fonds de risque, le fonds de l'opé- rateur Takaful), dans cer- taines juridictions comme la Malaisie, les entités Takaful sont actuellement tenues de fournir des informations distinctes par fonds sur la base comp- table actuelle (IFRS 4). Pour la Malaisie, ceci est mandaté par le Malaysian Accounting Standards Board (MASB) plutôt qu’une exigence spécifique en vertu d’IFRS 4. Cependant, il n’est pas certain qu’il y aurait encore des exi- gences similaires pour
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Relance économique
◆ Le gouvernement et le secteur bancaire sont décidés à remettre sur pied les TPME paralysées par la crise. ◆ Le programme Intelaka va, à ce titre, connaître une redynamisation. Mobilisation générale pour la TPME C hiffres d’affaires amputés, tréso- reries asséchées, activités à l’ar- rêt..., les TPME Par Y. Seddik
La CCG représente
une véritable plaque tour- nante du plan de relance des TPME au Maroc.
marocaines ont été dure- ment impactées par la crise de la Covid-19. Selon le dernier comptage, pas moins de 134.000 entre- prises du secteur formel ont été déclarées en arrêt tem- poraire de travail au titre du mois d’avril, soit 62% des affiliées à la CNSS. À présent, cette population d’entreprises est au cœur du dispositif de la relance économique initié par le gouvernement. Tous les efforts de l’Etat et du sec- teur privé y sont recentrés. Une panoplie de mesures a été mise en place, allant jusqu’aux crédits gratuits. « Damane Oxygène était une première réponse pour la TPME à la crise sanitaire. L’architecture et la concep- tion de ce produit étaient taillées à la situation de confinement », a expliqué Hicham Zanati Serghini, Directeur général de la Caisse centrale de garantie, lors d’un wébinaire sur la relance de la PME. « Aujourd'hui, 27.000 entre- prises ont bénéficié du financement, dont plus de 86% sont des TPE », a-t-il précisé. La période qui s'est écoulée a été marquée par l'adop- tion de mesures visant à réduire le fardeau financier sur les TPME. Maintenant,
il est surtout question de relance. « Damane Relance est le produit qui prendra le relais en cette période de reprise, et ce jusqu’au 31 décembre 2020 », ajoute Serghini. En substance, ce dispositif a pour objectif de relan- cer l’activité des entreprises à travers la garantie des crédits destinés à financer leurs besoins en fonds de roulement, remboursables sur une durée de 7 ans, avec 2 ans de différé. « Relance TPE, quant à lui, est un produit de garan- tie qui apporte un collatéral souverain au secteur ban- caire qui va jusqu’à 95% du crédit », détaille Serghini. Ces nouveaux mécanismes ont été déployés lundi 15 juin dans les réseaux ban- caires (voir encadré). Banques : Un engage- ment sans précédent Premières à subir les
contrecoups de la crise et premières à soutenir le tissu économique national, les banques sont en ordre de marche pour accompa- gner les TPME dans leurs reprises. Attijariwafa bank, pre- mière banque des TPME, a alloué pour l’année 2020 une enveloppe de 30 mil- liards de DH, consacrée à de nouveaux financements dédiés au soutien et à la relance de 100.000 TPME. Un niveau de financement historique, selon la banque. « Nous avons mis un dispo- sitif à deux têtes : un méca- nisme financier assorti d’un dispositif de services non financiers axés sur la formation, le conseil et la mise en relation», com- mente Issam Maghnouj, directeur du marché des TPE et de l’entrepreneuriat. Pour lui, ce programme est une véritable aubaine pour les commerçants, les
artisans..., puisqu’il leur permettra de «réenvisager l’avenir avec beaucoup plus de sérénité ». Il a en outre noté que depuis le confinement, 100 TPE sont formées par jour via visio- conférence. CIH Bank, Bank of Africa et BMCI ont également pré- senté leurs offres adossées au fonds de garantie de la CCG. Les deux banques proposent des taux boni- fiés, tournant autour de 4% pour Bank of Africa.
« Le programme Intelaka, dédié aux jeunes et au financement des projets d'auto-emploi, connaîtra une nouvelle dynamique », avait annoncé le chef du gouvernement devant les parlementaires. « Pour redynamiser ce pro- gramme, nous devons pen- ser aux projets qui, après cette période de crise, vont nécessiter des reconver- sions, notamment pour les TPE », annonce Serghini, qui relève qu’en l’espace de deux mois après le démar- rage, 50% des objectifs du programme ont été réali- sés. Pour mémoire, Intelaka comporte 3 produits appe- lés à révolutionner la rela- tion entre le secteur ban- caire et les porteurs de projet, tout en équilibrant le risque entre les deux par- ties. Le fonds de garantie, doté de 8 milliards de DH, est piloté par la CCG.
Le programme «Intelaka» réactivé
Mais la relance ne se limite pas uniquement à ces pro- duits de garantie. Alors que Damane Oxygène totalise 13,8 milliards de DH jusqu'à présent, l'Etat compte don- ner un nouveau départ au programme Intilaka lancé en début d'année et sus- pendu (partiellement) à cause de la pandémie.
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Rappelons que cette fenêtre a pour mission de faciliter l'accès aux financements accordés par les banques et fenêtres participatives, aussi bien en faveur des entreprises que des particu- liers, et ce à travers la mise en place de mécanismes de garantie dédiés. « Nous avons déjà com- mencé à traiter des dos- siers de clients (TPE/PME) qui, pour des raisons de risque, n’étaient pas accep- tés auparavant », note éga- lement Youssef Baghdadi. Marchés publics & PME : L’appel d’air de Finéa Pour les PME opérant dans les marchés publics, la filiale du groupe CDG a apporté une série de mesures visant à faciliter le déblocage des
Les banques partici- patives apportent leur touche La latitude des banques participatives à financer les entreprises a été limitée pour des raisons de risques et également pour manque de produits adaptés. L'opérationnalisation de la fenêtre participative de la CCG, «Sanad Tamwil», leur permettra ainsi d’exploiter leur plein potentiel de finan- cement. « Toutes les banques ont signé une convention avec la fenêtre de la CCG ‘Sanad Al Tamwil’, et c’est justement pour appuyer la relance post-Covid-19 que cela a été mis en place », indique Youssef Baghdadi, président du Directoire de Bank Assafa.
«Relance TPE» est conçu en faveur des très petites entreprises (TPE), y compris les commerçants, artisans, coopératives et professions libérales. Il est des- tiné à garantir à hauteur de 95% les prêts des entreprises réalisant un chiffre d’affaires ne dépassant pas 10 millions de DH. Sans sûretés exigées, cette ligne de financement est plafonnée à 10% du chiffre d’affaires, avec un minimum de 10.000 DH. Pour sa part, le produit «Damane Relance» sera déployé en faveur des petites, moyennes et grandes entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 10 millions de DH. Le montant du crédit garanti est fixé à 1,5 mois de chiffre d’affaires pour les entreprises du secteur industriel, et à 1 mois de chiffre d’affaires pour les entreprises relevant des autres secteurs. Zoom sur le dispositif de relance de la CCG
marchés nantis». Enfin, il a été décidé de relever de 500 bps les taux des dépasse- ments tolérés dans le cadre des traitements déroga- toires, ainsi que la générali- sation des procédures accé- lérées pour les déblocages des financements. ◆
modalités de financement, pouvant aller jusqu’à 6 mois par rapport aux conditions contractuelles. Aussi, il est question d’un relèvement de 500 bps des quotités de financement au titre des différentes moda- lités de crédit «avances sur
lignes de financement de leur cycle d’exploitation. Selon Khalid El Kaoumi, DGA de Finéa, « ces mesures repré- sentent une véritable bouffée d’oxygène pour cette caté- gorie ». Il s’agit notamment d’octroi de délais supplé- mentaires sur les différentes
AVIS SUR LES MODALITES DE TENUE DE L’ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE ANNUELLE DU VENDREDI 26 JUIN 2020 A 10 HEURES
AVIS SPECIFIQUE D’APPEL D’OFFRES DP/QCBS/MCA-M/LR-08/Compact «Développement d’une application mobile d’alphabétisation fonctionnelle en lien avec l’opération de melkisation des terres collectives» Le gouvernement du Royaume du Maroc a conclu, le 30 novembre 2015, un deuxième programme de coopération (Compact II) avec le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, représenté par Millennium Challenge Corporation (MCC) et ce, dans l’objectif de rehausser la qualité du capital humain et d’améliorer la productivité du foncier. Le budget alloué par MCC à ce programme de coopération s’élève à 450 millions de dollars, auquel s’ajoute une contribution du gouvernement marocain de 15% au minimum. Le montant global est destiné à financer deux projets à savoir «Education et formation pour l’employabilité» et «Producti - vité du foncier» et dont la mise en oeuvre s’étale sur 5 années à compter du 30 juin 2017. Par cet avis spécifique de passation des marchés, l’Agence MCA-Morocco sollicite des propositions en vue du «Développement d’une application mobile d’alphabétisation fonctionnelle en lien avec l’opération de melkisation des terres collectives». La description détaillée des services à fournir est disponible au niveau des termes de référence de la Demande de Propositions («DP»), qui définissent la nature de la prestation, les tâches et les obligations du cabinet de Consultants, ainsi que les services à fournir. La DP est ouverte à toutes les entités éligibles («Cabinets de Consultants») qui souhaitent soumissionner. L’Agence MCA-Morocco attribuera un contrat avec deux périodes qui peuvent se chevaucher dans le temps, une de base d’une durée de 16 mois maximum et une autre période optionnelle d’une durée de 10 mois maximum, qui sera activée à la discrétion de l’Agence MCA-Morocco sans toutefois dépasser la date de la fin du Compact : 30 juin 2022. Un Cabinet de Consultants sera choisi conformément à la sélection basée sur la qualité et le coût (SBQC). La procédure d’évaluation est expliquée au niveau de la DP conformément aux Directives du Programme de MCC en matière de passation des marchés disponibles sur le site Internet de MCC : (https://www.mcc.gov/resources/doc/program-procurement-guidelines). Les Cabinets de Consultants désirant recevoir la DP pour soumettre une proposition, doivent expri - mer leur intérêt par courriel, en indiquant leurs coordonnées complètes à l’adresse suivante : pro - curement@mcamorocco.ma Les propositions doivent être soumises électroniquement au plus tard le 20 Juillet 2020 à 15h00mn (heure de Rabat) via le lien Dropbox communiqué au niveau de la Demande de Propositions. Les soumissions déposées sous format papier ou par courriel ne seront pas acceptées.
Timar rappelle à ses actionnaires que conformément à l’avis publié le 06 Mai 2020 sur Finance News, son Assemblée Générale Ordinaire annuelle se tiendra le 26 juin 2020 à 10 H.
Compte tenu de : - la situation sanitaire exceptionnelle, liée à la pandémie du Covid-19, et l’annonce de l’état d’urgence sanitaire par le Décret n°2-20-293 du 24 Mars 2020, pour faire face à la propagation du Coronavirus au Maroc. - du prolongement de l’état d’urgence sanitaire au Maroc pour une durée d’un mois à partir du 11 Juin 2020. - et de l’interdiction des rassemblements collectifs et les mesures de confinement qui empêchent les réunions physiques des organes de direction et des assemblées générales des sociétés.
Et conformément aux dispositions de l’article 3 de loi 27.20, cette Assemblée Générale Ordinaire se tiendra à travers les modalités suivantes :
• PAR LES MOYENS DE VISIOCONFERENCE :
La participation à l’Assemblée Générale par visioconférence est soumise à l’envoi préalable d’une demande de participation à l’adresse relations.investisseurs@timar.ma cinq (5) jours avant la tenue de l’Assemblée, accompagnée impérativement des pièces suivantes :
- Une pièce d’identité numérisée ; - Une attestation de blocage des actions numérisée ; - Le bulletin de vote disponible sur le site www.timar.ma dûment rempli et signé.
Une fois la demande envoyée, un courriel de confirmation précisant les identifiants de la visioconférence ainsi qu’un code d’identification vous seront transmis.
• PAR VOTE PAR CORRESPONDANCE :
La participation à l’Assemblée Générale par vote par correspondance est soumise à l’envoi préalable d’une demande de partic- ipation à l’adresse relations.investisseurs@timar.ma, accompagnée impérativement des pièces suivantes :
- Une attestation de blocage des actions numérisée ; - Un formulaire de vote par correspondance disponible sur le site www.timar.ma dûment rempli et signé.
Les formulaires de vote par correspondance doivent être transmis à la société au plus tard deux (02) jours avant la date de la réunion de l’assemblée.
Une fois la demande envoyée, un courriel de confirmation de votre vote vous sera transmis.
• PAR PROCURATION
La participation à l’Assemblée Générale en donnant procuration au conjoint, ascendant, descendant, ou un autre actionnaire est soumise à l’envoi préalable d’une demande de participation à l’adresse relations.investisseurs@timar.ma, accompagnée impérativement des pièces suivantes :
- Une attestation de blocage des actions numérisée ; - Pouvoir disponible sur le site www.timar.ma dûment rempli et signé.
Société Anonyme à Conseil d’Administration Au capital de 30.110.000,00 Dirhams Siège Social : Immeuble N°1, Rue 1, Quartier Oukacha Ain Sebaâ - CASABLANCA - R.C N° 40957 Site web : www.timar.ma
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