Ère magazine, édition août 2022

AOÛT 2022

L'OCCASION D'AVANCER ET DE REBONDIR

REGARD SUR DEMAIN Rencontre avec la nouvelle maire de Genève AGIR POUR DEMAIN Pompiers de Genève : des missions

de plus en plus variées RETRAITE ÉTONNANTE Le grand plongeon

SOMMAIRE

L'OCCASION

D’AVANCER

ET DE

REBONDIR

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L’habitude nous pousse aussi à faire régulièrement des choses que nous pensons louables, pour la planète par exemple. Or ce n’est pas toujours le cas, comme le montre notre article sur ce thème. Vous ferez aussi connaissance dans ce numéro avec une nouvelle Directrice et deux nouveaux Directeurs des Rentes Genevoises, qui n’auront pas le temps de se laisser gagner par la routine, au vu des projets qu’ils vont conduire ces prochaines années au profit de l’Etablisse- ment et de nos clients. Pour ma part, je vous souhaite une bonne lecture d’Ère magazine, une belle fin d’été et me réjouis de vous retrouver à la rentrée.

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D Depuis plusieurs années, notre quotidien est rempli de mauvaises nouvelles et leur caractère de proximité nous affecte, nous perturbe, nous touche et nous entrave. A peine sommes-nous sortis d’une situation fâcheuse, qu’une nouvelle se présente et vient s’additionner à la précédente. Ainsi se consolide un environnement négatif, auquel on finit par s’accoutumer. Mais au fond de nous-mêmes, nous aimerions toutes et tous quit- ter ces habitudes... Rappelons-nous donc ces paroles de Gandhi: «Soyez vous-même le changement que vous voudriez voir dans le monde.» ECHAPPER AU PIÈGE DE L’HABITUDE Ainsi, ce numéro d’Ère magazine rend hommage à des personnalités qui ne s’enlisent pas dans la routine et qui font du temps qui passe un défi permanent, une oc- casion d’avancer et de développer leurs compétences: Marie Barbey-Chappuis, la nouvelle Maire de Genève, le Commandant Nicolas Schumacher, à la tête du Service d’incendie et de secours de Genève, ou encore Michel Roggo, ex-enseignant devenu photographe par passion, ont fait tous trois du changement un moteur.

Agir pour demain Service d’incendie et de secours : une polyvalence

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Regard sur demain Mettre en avant le sport et l'intégrer dans l'espace urbain Parler prévoyance Eclairage sur la Rente certaine 8

Retraite étonnante Michel Roggo

au service de la population

a cessé d’enseigner pour photographier la nature Qui est qui ? Les Rentes Genevoises accueillent trois nouveaux collaborateurs 22

Coin des assurés Invitation au concert de l'Orchestre des Trois-Chêne

Bien cordialement.

Pierre Zumwald Directeur général

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RENCONTRE AVEC

MARIE BARBEY-

CHAPPUIS

La magistrate de 41 ans trouve dans le sport les vertus de l’effort et du civisme dont elle voudrait imprégner l’année qu’elle va passer à la Mairie de Genève.

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Attachée à sa ville, Marie Barbey-Chappuis s’engage, par des projets de proximité, à améliorer la vie au quotidien des habitants.

d’équipe, la cohésion sociale. Je veux développer le sport dans l’espace public à travers des projets comme la Canopée (sports de détente et activi- tés de bien-être), que nous avons inaugurée il y a quelques semaines. Je pense aussi à l’Asphalte, à la Pointe de la Jonction, projet plus axé sur les sports urbains pour les plus jeunes. Le sport permet également de promouvoir des valeurs, comme par exemple le civisme. C’est un aspect que j’aimerais mettre en avant durant cette année de mairie. Le sport était déjà important pour vous à titre personnel... J’ai fait de l’athlétisme, beaucoup de ski et de sports de balle comme le football et le tennis. Le sport m’a donné le goût de l’effort. Il m’a fait comprendre qu’il n’y a pas de succès sans travail. Il favorise aussi la mixité, la cohésion sociale. Quand on enfile son maillot, que l’on soit ouvrier ou cadre sup, on appartient à la même équipe et ça, c’est propre au sport. Il y a peu d’autres domaines qui offrent une telle possibilité. Après deux ans de pandémie, on a besoin de projets qui réunissent les gens. D’ici à 2030, Genève devrait investir 300 millions de francs pour la rénovation des installations sportives. Ce chiffre fait partie du plan directeur des in- vestissements de la Ville. Depuis le début de la législature, nous avons déjà fait voter un crédit de 100 millions par le Conseil municipal pour différents projets, notamment le centre sportif des Eaux-Vives et la halle de tennis du Bois-des-Frères. Et un projet pour le tennis de table et le judo avec, en prime, la volonté de soutenir tous les sports et pas seulement les plus médiatisés. Quant aux infrastructures existantes, elles sont toujours plus utilisées, ce

qui est très bien, mais elles sont vieillissantes. Et très énergivores. Il y a donc un réel besoin de moderniser nos infrastructures sportives. Vous dirigez un département où travaillent des policiers, des employés de voirie, un millier de collaborateurs en tout. Un gros challenge ? J’ai commencé en juin 2020 en pleine pandé- mie. On ne pouvait se réunir qu’à cinq colla- borateurs, donc ce n’était pas évident en effet. Mais ce département est très intéressant : nos actions, nos décisions touchent directement la population, je pense à la voirie, à la police municipale, donc à la sécurité de proximité. Je pense à tout ce qui touche l’espace public, comme les terrasses qui provoquent de vives tensions entre les restaurateurs revendiquant la liberté économique, les riverains faisant va- loir leur besoin de tranquillité et la population souhaitant profiter d’une ville animée et vi- vante. C’est un défi quotidien, mais passion- nant, que d’essayer de placer le curseur au bon endroit et de trouver le bon équilibre entre ces intérêts divergents. Avec des réactions excessives parfois et même des menaces sur les réseaux sociaux. J’estime qu’on ne peut pas dire n’importe quoi. Les gens doivent se rendre compte que ce qu’ils disent sur les réseaux peut les engager aussi pénalement. D’une manière générale, je suis assez inquiète de la dégradation du climat politique, de l’augmentation de la violence et des menaces à l’égard des élus. Nous sommes très attachés en Suisse à cette démocratie de proximité qui permet à un président de la Confédération de marcher sur un quai de gare seul sans protection. L’image de Didier Burkhalter a fait le tour du monde. Mais on est en train de perdre ce privilège helvétique.

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Entrée au Conseil administratif de Genève il y a deux ans, Marie Barbey-Chappuis, membre du parti Le Centre (ex-PDC), affiche de belles ambitions pour une ville qu’elle voudrait encore plus belle et plus audacieuse. Vous êtes maire de Genève depuis le 1 er juin. Comment vous sentez-vous dans cette fonc- tion nouvelle pour vous ? Je suis née et j’ai grandi en ville de Genève, j’y ai fait toutes mes études, j’ai tout appris ici ! Donc c’est très émouvant pour moi. Etre Maire, cela veut dire que l’on doit incarner la ville. En termes d’image, c’est une responsabi- lité qui s’ajoute à la gestion d’un département, qui est déjà une tâche très contraignante. Après quelques semaines dans cette fonction, je sens qu’elle donne une plus grande visibili-

té. Et puis être maire c’est avoir la responsabili- té d’assurer le bon fonctionnement du collège. C’est important parce que si le Conseil admi- nistratif fonctionne bien, l’administration fonc- tionne bien également et meilleures sont les prestations que nous délivrons à la population. Quels sont vos projets pour cette année particulière ? Le ou la maire a la possibilité de développer des projets propres. Pour ma part, ce sera en lien avec le sport dans l’espace public. Le sport fait partie de mon département, il y a donc une certaine logique à ce que je mette en évidence cette politique publique. Mais j’estime avant tout que le sport a été trop négligé par le passé et qu’il peut véhiculer des valeurs très impor- tantes : le goût de l’effort, la discipline, l’esprit

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QUESTIONS EXPRESS À MARIE BARBEY-CHAPPUIS Votre retraite idéale ? Des séjours en Provence, des marches à la montagne et des petits-enfants qui me stimulent et me maintiennent jeune ! Votre devise ou citation préférée ? J’ai beaucoup d’admiration pour Simone Weil qui disait : « Les erreurs ne se regrettent pas, elles s’assument ! La peur ne se fuit pas, elle se surmonte. » Un été parfait pour vous ? Un été tranquille sans trop d’urgences. Qui me permette de profiter de notre rade et de la Canopée… Que cherchez-vous à faire mieux chaque jour ? Quand on est élu, on ne doit pas avoir la prétention de penser qu’on va tout faire tout juste. Mais avoir la conviction qu’on fera tous les jours du mieux que l’on peut et c’est ce que je me dis chaque matin. L’application indispensable de votre smartphone ? Instagram parce que j’aime beaucoup la photographie.

Mais je pense qu’il faut sensibiliser et réprimer. Les deux sont complémentaires et la peur de l’amende est aussi une forme de prévention, finalement. La police a d’ailleurs intensifié son action l’an dernier en sanctionnant 690 personnes pour littering . Je trouve im- portant que l’on respecte le travail de la voirie. Que l’on respecte aussi les habitants qui se comportent bien et qui n’ont pas envie de voir leur ville se détériorer. Si vous deviez faire aboutir un projet impor- tant à long terme pour la Ville de Genève, ce serait ? C’est plus un état d’esprit qu’un élément pré- cis : je voudrais que les Genevois soient fiers de leur ville et qu’on ait de grands projets à l’image de la nouvelle Comédie, la plage des Eaux-Vives, le Léman Express. C’est ce qui fait le caractère, l’identité d’une ville. Et la fierté de ses habitants. Moi j’ai envie que l’on soit à la fois respectueux du passé, du patrimoine, mais sans s’empêcher d’oser et de transformer. Vous êtes trop jeune pour penser retraite. Mais est-ce que vous y songez parfois ? Je suis plutôt quelqu’un de prévoyant. Je la prépare, j’ai un 3 e pilier. J’y pense parce que j’ai des enfants, deux filles de 7 et 9 ans. Je veux préparer l’avenir et pouvoir leur transmettre quelque chose.

Moi j’aime faire de la politique, j’aime m’en- gager pour le bien commun, mais je n’ai pas été élue pour recevoir des menaces à la suite de décisions prises dans le cadre de mes fonc- tions. On peut avoir un débat politique animé, c’est ce qui fait le sel de la politique, mais il faut respecter certaines règles de vivre-ensemble. Vivre-ensemble mis à mal par l’égoïsme individuel, parfois. On pense au littering , aux déchets jetés sur la voie publique. Comment faire pour lutter contre ça ? Il y a plusieurs manières de s’attaquer à ce type de comportement. Il faut renforcer la proximité : des employés de la voirie se rendent, par exemple, sur les écopoints pour des campagnes d’information. Il faut aussi sti- muler le civisme de la population. Là aussi on mène des actions, on sensibilise les gens au fait que nous sommes tous responsables de notre espace public. La voirie fait le maximum, alors on demande à la population de faire le minimum, de faire attention au dernier geste.

« Le sport m’a donné le goût de l’effort. Il m’a fait comprendre qu’il n’y a pas de succès sans travail. Il favorise aussi la mixité, la cohésion sociale. » Marie Barbey-Chappuis Maire de Genève

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le choix d’une Rente certaine non rachetable – option où l’on renonce à la possibilité de résilier le contrat afin de récupérer le capital en cas de besoin – est particulièrement intéressant. Dans ce cas, le capital n’est pas pris en compte pour le calcul de l’impôt sur la fortune. Un choix qui s’avère judicieux lors du départ à la retraite, une étape de la vie où la fortune atteint géné- ralement son niveau le plus élevé. ET DANS LES FAITS ? Un exemple vaut parfois mieux que mille mots. Concrètement, comment utiliser la Rente certaine et avec quels impacts sur le revenu disponible après impôts ? Christine a réalisé une belle carrière, elle arrive aujourd’hui à l’âge de la retraite. Elle est divor- cée et mère de deux enfants, jeunes adultes déjà en emploi. Elle bénéficiera de la rente AVS maximale de CHF 2390.-. Dans sa caisse de pension, un capital de CHF 1 400 000.- lui donne droit à une rente mensuelle de CHF 6100.-. Elle a également contracté en 2001, auprès des Rentes Genevoises, un 3 e pilier A dont le capital de CHF 182 343.- lui garantit une rente mensuelle de CHF 766.-. Christine pourrait décider de bénéficier de ses rentes AVS, de 2 e pilier et de 3 e pilier A, pour un revenu mensuel de CHF 9256.-. Elle paye- rait alors un impôt sur le revenu calculé sur le 100 % de ses rentes, soit CHF 2210.- et CHF 107.- d’impôt sur la fortune. Son revenu disponible après impôts serait donc de CHF 6939.-. Christine a de nombreux projets pour sa retraite, mais elle souhaite également trans- mettre un patrimoine à ses enfants en cas de décès prématuré. Elle réalise que ses rentes AVS et LPP ne seront plus versées après son décès. Elle s’est donc adressée aux Rentes Genevoises pour trouver une solution alterna- tive. Christine a finalement décidé de ne pas racheter une partie de son avoir de 2 e pilier (CHF 1 000 000.-) et d’utiliser le capital de son 3 e pilier A pour contracter une Rente certaine auprès des Rentes Genevoises. En touchant son capital des 2 e et 3 e piliers, Christine devra payer un impôt de sortie de CHF 99 157.-. Son capital disponible sera donc de CHF 1 083 185.-. En choisissant une durée de vingt ans, soit un versement jusqu’à ses 84 ans, elle touchera une rente mensuelle de CHF 4572.-, qui s’ajou- tera à sa rente AVS (CHF 2390.-) et à sa rente de 2 e pilier (CHF 2266.-), pour un revenu total de

CHF 9228.-. Toutes rentes confondues, l’impôt sur le revenu se montera à CHF 741.-. Christine pourra bénéficier d’un revenu dispo- nible de CHF 8487.-, tout en permettant une transmission de la rente à ses enfants en cas de décès avant 84 ans, tout cela sans imposi- tion supplémentaire sur la fortune. UN EXEMPLE MAIS DES SITUATIONS INDIVIDUELLES Votre situation personnelle est certainement différente de celle de Christine. Grâce à sa souplesse, la Rente certaine peut constituer une brique importante de votre prévoyance. N’hésitez pas à demander à un conseiller des Rentes Genevoises d’analyser votre situation, gratuitement et sans engagement.

LA RENTE CERTAINE EN PRATIQUE

Situation initiale

Situation avec une Rente certaine

Capital disponible Impôt de sortie Total des rentes Impôt sur le revenu Revenu disponible

CHF 1 582 343.-

CHF 1 582 343.-

CHF 0.-

CHF 99 157.- CHF 9 228.- CHF 848.- CHF 8 487.-

CHF 9 256.- CHF 2 210.- CHF 6 939.-

S’il y a bien une chose sur laquelle s’accordent tous les spécialistes de la prévoyance, c’est que chaque situation est unique. Au moment de préparer sa retraite, il faut tenir compte des besoins et des ressources spécifiques de chacun. Sur cette base, il sera possible de déterminer comment ajuster chaque brique de prévoyance pour atteindre la situation optimale. Une de ces briques se nomme la Rente certaine.

PLUS D’INFORMATIONS SUR LA RENTE CERTAINE SUR NOTRE SITE INTERNET rentesgenevoises.ch/produits/rente-certaine

VRAI / FAUX « Il est toujours plus avantageux de

transformer votre avoir de 2 e pilier en rente, afin de profiter des prestations offertes par votre caisse de pension. »

CHF 100.- Rendement du capital imposé sur le revenu

LES POSSIBILITÉS DE LA RENTE CERTAINE La Rente certaine offre des fonctionnalités très intéressantes dans le cadre d’une planification de la prévoyance. Financée par une prime unique, elle permet de bénéficier d’un verse- ment périodique durant une période définie entre cinq et vingt-cinq ans. La rente est dite « certaine », car elle est versée jusqu’au terme de la période définie. En cas de décès avant l’échéance, le versement se poursuit en faveur du bénéficiaire désigné. Il s’agit donc d’un ou- til de transmission du patrimoine. DES AVANTAGES FISCAUX En fonction de la législation cantonale, la Rente certaine bénéficie de deux avantages fiscaux distincts. Le premier concerne l’impôt sur le re-

FAUX ! Il est vrai que les rentes proposées par les caisses de pension sont attrayantes. Elles sont garanties à vie et bénéficient de taux de conversion souvent intéressants. Il y a cependant des cas où il est préférable de retirer une partie de votre capital de prévoyance. Par exemple, lorsque les rentes sont élevées et se trouvent grevées d’un impôt sur le revenu important, lorsque le taux de conversion de la part surobligatoire est bas ou lorsque vous souhaitez avoir l’opportunité de transmettre une partie de votre patrimoine à vos héritiers. La solution la plus adéquate

CHF 1000.- Remboursement du capital non imposé sur le revenu

venu et le second l’impôt sur la fortune. Seule la part de rendement du capital est imposée au titre de l’impôt sur le revenu. Un avantage indéniable par rapport aux rentes du 2 e pilier et du 3 e pilier A, qui sont imposées à 100 %, et sur celles du 3 e pilier B, taxées à hauteur de 40 % de leur valeur. Concernant l’impôt sur la fortune,

à chaque situation consiste souvent à diversifier ses sources de revenus.

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Cinq

(PAS SI)BONNES IDÉES POUR LA PLANÈTE

Au quotidien, chacun a ses habitudes pour limiter son impact environnemental. Mais ces petits gestes que l’on pense être bons ne le sont pas toujours. Certains peuvent même être contreproductifs. Exemples.

▲ Un jardin sans pesticide, pourvu de fleurs indigènes, d'arbres, de bois morts, de zones de terre, pourra constituer un meilleur gîte que les hôtels à insectes.

2 RECYCLER SANS SE SOUCIER En Suisse, selon la Confédération, 53 % des déchets sont recyclés. Cette valorisation est essentielle puisqu’elle évite l’extraction de nou- velles ressources. Mais la plupart des matières récupérées ne supporte qu’un nombre limité de transformations, alerte l’association ZeroWaste Switzerland, qui précise que « le recyclage doit rester une étape finale, lorsque toutes les réu- tilisations et les réparations possibles ont été menées ». Evidemment, mieux vaut éviter de gé- nérer des déchets, même recyclables. 3 CONSOMMER DE LA FAUSSE VIANDE Un steak de protéines végétales et non de bœuf, voilà le type d’alternatives proposées sur nos étals. Mais ces produits ne tiennent pas leurs promesses nutritionnelles. « A force d’être trans- formées en laboratoire, les protéines végétales finissent par être altérées et par perdre leur qua- lité naturelle », avertit le nutritionniste de l’UNIL Anthony Berthou dans les colonnes du quotidien

5 PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ GRÂCE AUX HÔTELS À INSECTES Dans les jardins, les hôtels à insectes ont pour rôle d’offrir un habitat aux petites bêtes. Si ces abris sensibilisent au sort des populations d’insectes et d’abeilles, ils ne suffisent pas à empêcher leur déclin, selon l’entomologiste Sonja Gerber. « Ces nichoirs attirent seulement une petite partie des insectes et ce sont souvent des espèces com- munes », explique-t-elle dans le 19h30 de la RTS. Pour les spécialistes, la survie des espèces passe avant tout par la préservation de leurs habitats naturels. Pour favoriser la biodiversité autour de chez soi, un jardin à hautes herbes et des haies d’arbustes sauvages indigènes valent mieux qu’une petite cabane en bois.

24 heures . L’impact environnemental de ces produits, en grande partie fabriqués à l’étranger, divise également les chercheurs. Pour autant, adopter une alimentation plus végétale reste bon pour l’environnement. A condition de choisir des produits locaux et naturels. 4 RÉUTILISER UNE BOUTEILLE JETABLE Un passage au robinet suffit à transformer une vieille bouteille PET en gourde. Pourtant, la pra- tique est fortement déconseillée. En 2017, des scientifiques de Singapour ont identifié « un ni- veau extrêmement élevé de bactéries et une aug- mentation rapide de la croissance microbienne dans les bouteilles d’eau réutilisées ». Sans un nettoyage minutieux, une bouteille en plastique peut rapidement devenir un nid à microbes et même libérer, dans certains cas, des substances toxiques au contact de liquides chauds ou acides. Pour se désaltérer sans se soucier, les contenants en inox ou en verre sont à privilégier.

1 PRIVILÉGIER LES VÉLOS ÉLECTRIQUES EN LIBRE-SERVICE Pratiques, les vélos et trottinettes électriques en libre-service conquièrent les villes, mais émettent beaucoup de CO 2 , selon l’EPFZ. Pour le prouver, les chercheurs de l’école polytech- nique ont analysé durant trois mois les dépla- cements de 540 usagers zurichois. Résultat, les e-bikes partagés remplacent dans 82 % des cas des modes de transport plus durables comme la marche, les transports en commun ou le vélo classique. Pour une mobilité plus écologique, les chercheurs conseillent donc de privilégier les vélos partagés sans moteur ou d’acquérir un engin électrique privé qui aura une plus longue durée de vie.

SUR NOTRE BLOG : UNE MÉTHODE POUR ESTIMER L’IMPACT DE NOS GESTES AU QUOTIDIEN rentesgenevoises.ch/blog

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LES ANGES

GARDIENS DE GENÈVE

tionner les appels puis d’alerter la population à l’aide d’un clairon en passant dans les rues. Quelles sont aujourd’hui les missions du SIS ? Nous œuvrons dans le domaine de l’incendie et du secours. L’incendie représente seule- ment 8 % de nos interventions, la plupart de nos opérations concernent le domaine du se- cours. Il s’agit notamment de désincarcération lors d’accident de la circulation, d’utilisation d’échelles ou encore de sauvetages en tout genre, comme en cas d’intoxication au mo- noxyde de carbone ou d’accident de chantier. Ces dernières années, le service de secours a été mobilisé chaque jour et nous sommes de plus en plus occupés par des opérations NRBC (nucléaire, radiologique, bactériologique ou chimique). Cela va de la fuite de carburant à l’épandage de liquide de refroidissement d’un bus en passant par l’écoulement d’un produit dangereux dans une usine. Le SIS, ce sont aussi des ambulances qui effectuent entre 2500 et 3000 transports par année ain- si qu’une centrale d’alarme et d’engagement qui réceptionne les appels au 118. En 2021, nous sommes intervenus plus de 10 000 fois sur le territoire genevois.

▲ « Un nombre important de nos interventions concerne l’aide à la personne », relève le commandant Nicolas Schumacher.

L Le Service d’incendie et de secours de Genève a été créé en 1840 et, depuis 1899, des sapeurs- pompiers veillent en permanence à la sécurité de la ville. Ils sont désormais près de 600 à tra- vailler au sein du SIS. Avant 1840, plusieurs compagnies couvraient les quartiers de Genève. Puis, le commandant visionnaire de l’époque réussit à les regrou- per pour former un bataillon des sapeurs- pompiers de la ville. En 1899, à la suite d’un grave incendie, le Conseil général choisit de créer une structure très spéciale constituée de quatre pompiers. Leur rôle était de récep-

Le commandant Nicolas Schumacher dirige le Service d’incendie et de secours de Genève, le SIS. Plusieurs centaines de personnes œuvrent au quotidien dans les trois casernes de ce temple du sauvetage. Leur commandant nous explique le fonctionnement et les missions du SIS.

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« Au sein du SIS, tout est affaire d’équipe, de la base au commandant. » Nicolas Schumacher Commandant du Service d’incendie et de secours

Le SIS compte plusieurs professions, les sapeurs-pompiers, les ambulanciers et les opérateurs. Comment ces corps sont-ils mobilisés lors des interventions ? L’opérateur répond aux appels et envoie les moyens de secours adaptés. Au niveau du SIS, des pompiers professionnels et volon- taires ainsi que des ambulanciers peuvent être mobilisés suivant le type d’intervention. D’autres corps de métiers externes comme la police cantonale, municipale ou judiciaire, les services sanitaires, les services techniques et parfois le Ministère public en cas de décès ou de blessé grave sont amenés à être présents sur le lieu de l’intervention. A force de travail- ler quotidiennement ensemble, nous nous connaissons bien et cela nous permet aussi d’être efficaces dans l’action. Nous comptons également un service logistique, des ateliers spécifiques, une école, un département admi- nistratif ainsi qu’une avocate. En parlant de formation, cette dernière sera dis- pensée plus largement au sein du SIS dès 2023… Le SIS est composé de femmes et d’hommes pompiers professionnels et de pompiers vo- lontaires. Jusqu’à présent, notre école était réservée à la formation continue de nos em- ployés, mais à la suite d’un changement de loi, nous formerons dès l’année prochaine tous les pompiers volontaires du canton. Nous re- crutons des sapeurs-pompiers qui aspirent à devenir professionnels dès l’âge de 20 ans et jusqu’à 30 ans. Ils doivent être détenteurs d’un CFC ou d’une maturité et passent des sélections sur plusieurs jours au niveau spor- tif, scolaire et général. Une fois retenus, les candidats suivent une formation théorique et pratique durant dix-huit mois. Les aspirantes et aspirants sont finalement examinés au ni- veau fédéral pour obtenir un brevet fédéral de sapeur-pompier professionnel.

Ces dernières années, une dimension de plus en plus sociale s’est instaurée dans votre pratique. L’aspect social se développe de plus en plus et les sapeurs-pompiers y sont sensibilisés. Notre slogan de corps est le suivant : « La victime au centre de tout et en tout temps. » Chaque jour, chacun de nous est amené à avoir un contact avec des personnes de l’extérieur. Parfois ces gens ont juste besoin de parler et notre rôle est aussi de les écouter. Notre service, c’est d’être là pour les gens et de tout mettre en œuvre pour eux. Nous sommes toujours là pour aider et conseiller, mais l’intervention sur le terrain n’est pas systématique. Nous analysons chaque situation et déterminons quel protagoniste est le plus compétent et qualifié et s’il est nécessaire de se rendre sur place. Un nombre important de nos inter- ventions est consacré à l’aide à la personne. Il s’agit parfois de fermer un robinet ou de re- lever une personne qui a trébuché dans son appartement. Nous devons nous adapter à ces nouvelles missions. Au sein du SIS, tout est affaire d’équipe, de la base au commandant. Je tire un coup de chapeau à chacun d’entre eux. L’engagement est profondément ancré au sein du SIS de Genève. Depuis le 1 er janvier 2022, le SIS a quitté la Ville de Genève pour rejoindre le groupement intercommunal de défense incendie. Vous re- présentez désormais 44 communes genevoises. Qu’implique ce changement ? Nous sommes toujours en phase de mise sur pied du nouveau SIS, l’objectif est de sortir de la Ville de Genève d’un point de vue adminis- tratif et opérationnel. Cela nous permettra de réduire nos délais d’intervention, notamment grâce à la création de nouvelles bases de dé- part. Aujourd’hui, nous sommes encore dans un processus de création, avec l’appui et sous l’autorité de l’ensemble des 44 communes de

▲ Face à la diversité des missions et à l'évolution du métier de pompier, la formation continue est essentielle.

Le SIS organise également des journées d’initia- tion pour la population. Quel est leur objectif ? Nous avons mis ces journées sur pied, car nous nous sommes rendu compte lors de nos nombreuses interventions que beaucoup de drames peuvent être évités. Nous souhaitons donc offrir un petit enseignement des notions de base du secourisme et transmettre les ré- flexes qui peuvent sauver des vies et éviter des drames. Notre prochaine journée de préven- tion aura lieu en automne.

ce groupement. Cette transformation se pour- suivra au cours des prochaines années. Depuis 2013 vous collaborez avec les pompiers de Paris, en quoi consiste ce par- tenariat ? D’autres collaborations sont-elles envisagées ailleurs dans le monde ? L’avantage de cette collaboration avec les pompiers de Paris, c’est la langue. Nous avons d’autres collaborations avec des pompiers allemands, des contacts en Italie, aux Etats-Unis, en Angleterre ainsi que dans plusieurs autres départements de France. Nos collègues pari- siens effectuent chaque année 500 000 inter- ventions, ils sont donc une précieuse source de renseignements pour nous. Pour citer un exemple, nous sommes encore peu confron- tés à des feux de véhicules électriques équipés de batteries particulières. Leurs retours d’ex- périence sont donc précieux. Cette convention nous permet aussi de partager des conseils pour éviter les mauvaises surprises en inter- vention. Cette solidarité est importante.

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DÉGUSTATIONS Chaque premier mercredi du mois, Le Pilier accueille un(e) vigneron(ne) du terroir genevois. C’est l’occasion d’y rencontrer celles et ceux qui pratiquent l’art vinicole dans le canton de Genève. Et une belle opportunité de déguster une sélection de leur production, le tout agrémenté de mets soigneusement préparés par l’équipe du Pilier. Ces dégustations ont lieu dès 18h00. Il est recommandé de s’inscrire au préalable. En outre, une participation de CHF 28.- par personne est demandée. Elle inclut un assortiment de canapés en parfaite harmonie avec les vins qui figureront ensuite durant tout le mois en cours sur la carte, en exclusivité au Pilier. Mercredi 7 septembre Philippe Plan, Cave Les Crêtets, Peissy Mercredi 5 octobre Sarah Meylan, Domaine de la Vigne Blanche, Cologny Mercredi 2 novembre Stéphane Gros, Dardagny Mercredi 7 décembre

LES RENDEZ-VOUS

PRÉVOYANCE &

Le Pilier accueille le grand public pour le former et l’informer sur les diverses facettes de la prévoyance. Ces conférences, aux thèmes variés, sont animées par un(e) ou plusieurs spécialistes, et apportent aux participants une information claire et vulgarisée sur les différents enjeux de la prévoyance. DÉGUSTATION

Stéphane Meier, Frédéric Naef et Yvan Pavlousek, QV Intime, Soral

POUR PLUS D’INFORMATIONS ET POUR VOUS INSCRIRE lepilier.ch/conferences

15 DÉCEMBRE «LA PRÉPARATION À LA RETRAITE: UNE OPPORTUNITÉ POUR LÂCHER PRISE ET SE RECENTRER»

2 9 SEPTEMBRE « PRÉVOYANCE

2 7 OCTOBRE «FAISONS LE POINT SUR VOS 3 es PILIERS »

Choisir entre la rente ou le capital pour son avoir de 2 e pilier est une décision essentielle, qui doit être prise en connaissance de cause. La situation familiale, l’état de santé, le patrimoine, les projets de retraite et la fiscalité sont autant de paramètres dont il faut tenir compte pour faire le bon choix et en comprendre les conséquences. Cette conférence, donnée par deux experts, offrira un éclairage pertinent sur toutes ces questions. Conférenciers : M. Laurent Wisler M. Frédéric Mauron Conseillers en prévoyance aux Rentes Genevoises 24 NOVEMBRE «CAPITAL OU RENTES: QUELLES SOLUTIONS POUR VOTRE RETRAITE?»

DES INDÉPENDANTS: ENJEUX & SOLUTIONS»

Le choix d’exercer une activité indépen- dante offre certes beaucoup de libertés, mais présente aussi des risques en termes de prévoyance, car au moment de partir à la retraite seules les rentes de l’AVS/AI sont as- surées. Afin de pouvoir garantir un niveau de vie confortable, il est indispensable de com- pléter les sources de revenus par d’autres formes d’épargne. Cette conférence décrira les défis de la prévoyance des indépendants, le contexte légal et les diverses solutions de 2 e et 3 e piliers qui s’offrent à eux. Conférencier : M. Alessandro Antonuccio Responsable du conseil à la clientèle à la CIEPP

Cette conférence présentera les différents types de 3 es piliers et les multiples manières de les financer tout au long de son parcours professionnel. La conférencière parlera de la fiscalité liée au choix des prestations finales et fournira des conseils à ce sujet. Elle suggérera également la meilleure utilisation des presta- tions en fonction des besoins de chacun. Conférencière : Mme Giuseppa Rao Conseillère en prévoyance aux Rentes Genevoises

Le passage à la retraite est un moment délicat, auquel nous ne sommes pas tous préparés. En effet, la cessation de l’activité professionnelle génère de nombreux cas de dépressions. Dès lors, apprendre à lâcher- prise s’avère nécessaire, dans un premier temps, afin de canaliser ses énergies. Ensuite, se recentrer sur soi et ses projets, sur ses envies, permettra de se fixer de nouveaux objectifs et projets de vie, tout en exploitant les compétences et connaissances acquises jusqu’alors. Cette conférence dévoilera une méthode pour y parvenir. Conférencière : Mme Catherine Bastianel Consultante en développement personnel et professionnel

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LE GRAND LARGE PHOTOGRAPHIQUE

A la trentaine, il a changé d’angle de vie en quittant l’enseignement pour se lancer dans la photographie. La retraite ? Un mot qui n’appartient pas au vocabulaire de Michel Roggo, tant ce septuagénaire fribourgeois hors normes n’est pas prêt de raccrocher ses boîtiers.

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« Quand on a une idée, même folle, il faut la réaliser ! »

Michel Roggo Photographe

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« Je n’avais jamais voyagé. Je ne savais pas l’an- glais. Je n’avais ni carte de crédit ni réservation. J’ai pris un avion pour Nairobi. Je n’ai eu que des ennuis », explique Michel Roggo en évo- quant sa première expédition photographique en 1981. « On m’avait dit de ne pas rester dans la savane kényane après 17 heures, car ensuite, il pleut et le jour tombe. Mais comme je faisais des photos… » La suite prend des allures rocam- bolesques. Michel Roggo s’enlise avec sa voi- ture, passe la nuit seul, entouré par les hyènes et les lions, sans ravitaillement ni moyen de communication. Il finira par faire 15 km à pied au milieu des animaux sauvages pour se sortir de ce mauvais pas avec toute la philosophie qui le caractérise. « C’est normal, il faut apprendre. Je ne m’énerve pas, il y a toujours une solution. » Et des solutions, ce Fribourgeois aussi doué que modeste ne cesse d’en imaginer. Avant d’être

reconnu mondialement pour ses extraor- dinaires clichés subaquatiques, il a d’abord enseigné les sciences naturelles au cycle d’orientation de Guin, dans son canton. « A trente ans, je commençais à m’ennuyer. Je ne me voyais pas exercer cette profession jusqu’à ma retraite. » Un ami lui prête un téléobjectif en lui suggérant de photographier les che- vreuils vagabondant à proximité de sa maison. L’essai se transforme en « testé, approuvé ». AVOIR L’ESPRIT LIBRE Michel Roggo quitte l’enseignement pour la photographie. Il n’a ni formation spécifique dans le domaine, ni réseau, ni budget. « Si on pense à tout cela, on ne fait rien », précise-t-il en reconnaissant que les dix premières an- nées se révèlent très difficiles. « Je n’avais plus d’économies. Pour avoir l’esprit libre, j’avais renoncé à conserver un emploi partiel en tant qu’enseignant. » S’il n’a pas d’argent, il a du temps. Il en profite pour développer sa technique photographique, toujours en auto- didacte, et pour élargir son champ d’action. Après s’être intéressé à la faune africaine, puis aux ours d’Alaska, il se focalise sur les poissons. Sa rencontre avec des saumons « rouges comme des tomates, évoluant au milieu d’algues aux teintes cyan et d’une eau incroyablement cris- talline » se révèle déterminante dans le lance- ment de sa nouvelle carrière. Elle lui donne l’occasion de concevoir un système unique – aujourd’hui un standard en audiovisuel – qui lui permet de prendre des clichés sous l’eau tout en restant lui-même en surface. Ses premières tentatives de publications se heurtent à quelques refus, mais rapidement elles trouvent un écho auprès de prestigieux magazines, tels que GEO, BBC Wildlife, L'Illustré ou encore Paris Match. Son travail lui vaut de nombreux prix lors de concours internationaux et une quarantaine d’expositions.

▲ En parfait autodidacte, Michel Roggo a développé une technique unique pour réaliser des prises de vue subaquatiques, qui lui ont valu de nombreuses distinctions.

BEAUTÉ DE L’EAU DOUCE En 2010, Michel Roggo démarre le Freshwater Project. Au retour d’un voyage en Islande, il décide de photographier 40 lieux d’eau douce répartis sur tous les continents dans le respect des valeurs et des normes éthiques de l’International League of Conservation Photographers (ILCP) à laquelle il appartient. Une fois de plus, il ne dispose d’aucun soutien financier. Son projet n’entre pas dans les règles. Qu’à cela ne tienne. Il se lance dans l’aventure qu’il termine en 2017. Il a alors 66 ans. Un an plus tard, il la prolonge en ajoutant d'autres emplacements. Quelque 12 000 images en résultent, dont environ 7000 sont visibles sur son site internet. Certaines d’entre elles ont été prises dans la région fribourgeoise, notamment en Singine et en Gruyère. « Un univers d’une incroyable beauté se cache dans nos ruisseaux, nos rivières, nos étangs ou nos lacs », s’en- thousiasme le photographe qui ne manque pas d’en souligner l’importance lors de ses présentations, en particulier auprès des jeunes générations. « Je ne prends pas des photos avec l’idée de mener une campagne pour sauver la planète, mais si elles contribuent à sensibiliser le public, ça me fait plaisir. »

SUIVRE SES RÊVES Le message que Michel Roggo se plaît à trans- mettre est plutôt celui qu’il s’est appliqué à lui- même : « Quand on a une idée, même folle, il faut la réaliser ! » En la matière, il n’a jamais dérogé à la règle. Devenu photographe professionnel à 35 ans, il en a 62 ans lorsqu’il s’initie à la plongée. Invité à Moscou pour y donner une conférence, on lui propose de se rendre au lac Baïkal, le plus profond au monde. Là-bas, pas question d’utili- ser son matériel habituel constitué d’un boîtier étanche et d’une perche. « Il a bien fallu que je plonge. » Après un cours express accompli en piscine et dans le lac de Neuchâtel, il se retrouve à affronter les profondeurs lacustres russes. A la septantaine tout juste entamée, Michel Roggo continue de plonger et… de travailler. « Je n’ai pas de caisse de retraite, mais des factures », glisse-t-il en souriant, en ajoutant aussitôt : « Je suis motivé par la curiosité. Même après 35 ans d’activité, je reste surpris par ce que je photographie. Faire ce que je fais est un très grand privilège. »

RETROUVEZ LES PHOTOS DE FRESHWATER PROJECT ET SON MAKING OF SUR NOTRE BLOG rentesgenevoises.ch/blog

▲ Que ce soit à l’autre bout du monde ou à deux pas de chez lui, le photographe fribourgeois se laisse séduire par la beauté de la nature, celle en eau douce en particulier.

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UN TRIO EXPÉRIMENTÉ Nathalie Geibel, Yves Maumary et Guy Reyfer ont rejoint l’équipe des Rentes Genevoises au printemps 2022. Rencontre en quatre questions avec les nouveaux collaborateurs.

Qu’est-ce qui vous a attiré au sein des Rentes Genevoises? Nathalie Geibel : J’ai connu les Rentes Genevoises dans le cadre de mes précédentes fonctions. J’ai toujours travaillé dans l’institutionnel et c’est la bienveillance qui règne au sein de l’Etablissement qui m’a convaincue. Je l’ai ressentie dès le proces- sus de recrutement. Yves Maumary : J’ai fait connaissance des Rentes Genevoises dans le cadre du rachat d’une socié- té dans laquelle je travaillais et j’avais quelques questions relatives à la caisse de pension… Comme j’ai œuvré durant vingt-cinq ans dans le secteur privé, je me reconnais dans la mission de service public qui est celle des Rentes Genevoises. Leurs valeurs me parlent. Guy Reyfer : Mes parents étaient bénéficiaires des Rentes Genevoises. J’ai appris à mieux connaître l’Etablissement dès 2013, car il a créé et soutient la Fondation Re-Borne dont je suis le président. J’apprécie l’ambiance de travail qui règne ici et le fait qu’on y travaille pour les Genevois et au ser- vice des Genevois. Avant de rejoindre les Rentes Genevoises, quel a été votre parcours professionnel? Yves Maumary : Je suis ingénieur en élec- tronique et en génie nucléaire. J’ai étudié la physique à l’EPFL et fait mon doctorat en physique des particules en Allemagne. Ma carrière a débu- té au CERN et s’est poursuivie à Genève comme développeur de logiciel au sein de sociétés qui fabriquaient des instruments de mesure. La

pris la direction du service de la planification de l’eau. Ma carrière étatique s’est poursuivie aux affaires militaires où j’ai repris la direction du sup - port et de la logistique. J’ai ensuite occupé les fonctions de secrétaire général d’une commune genevoise puis d’ingénieur indépendant. Durant cette période, j’ai notamment œuvré dans le pro - jet du Bioparc et désormais je suis le secrétaire général des Rentes Genevoises. Nathalie Geibel : Je suis titulaire d’un Master en architecture et d’un MAS en expertise dans l’immobilier à l’EPFL. J’ai commencé ma carrière à la Confédération comme responsable de l’im- mobilier dans le domaine civil jusqu’en 2017. Ensuite, j’ai poursuivi mon parcours au sein de la caisse de pension de la police genevoise. Aux Rentes Genevoises, j’ai repris le poste de responsable de l’immobilier, à la suite du dé- part à la retraite d’Isabelle Jacobi Pilowsk y . En quoi consiste votre travail ? Quels sont les défis qui vous attendent ? Guy Reyfer : A mes yeux, le secrétaire général est à la fois un facilitateur et un chef d’orchestre au service du Conseil d’administration, du Directeur général et de l’ensemble des collaborateurs. J’ai aussi pour missions de changer et de revoir certaines procédures et d’apporter une nouvelle vision. Ces défis motivent particulièrement le touche-à-tout que je suis. Nathalie Geibel : Comme responsable de l’im- mobilier, mon rôle est de garantir la rentabilité sur le long terme des investissements consen- tis dans les immeubles détenus par les Rentes Genevoises. Il s’agit notamment de prévoir les travaux de maintenance sur les bâtiments et les logements du parc immobilier. Je dois aus- si trouver des solutions pour faire baisser les consommations, en conciliant la transition éner- gétique et les exigences de préservation du patrimoine. Ce poste me correspond bien, je suis énergique et j’apprécie d’avoir toujours quelque chose à faire. Yves Maumary : Je suis quelqu’un de curieux et j’ai tendance à m’intéresser à beaucoup de choses. Mon profil colle bien au domaine infor- matique, présent dans tous les secteurs de notre

ment dans la région de Confignon – Perly. Le sport est un véritable moment de détente pour moi. Yves Maumary : J’ai une passion pour le sport, notamment le Frisbee en équipe (appelé Ultimate ), que j’ai pratiqué jusqu’aux championnats du monde pendant vingt ans. Aujourd’hui, ce sont les activités de montagne qui occupent l’essen- tiel de mon temps libre. Le parc des Evaux est l’un de mes endroits favoris à Genève.

« C’est la bienveillance qui règne au sein de l’Etablissement qui m’a convaincue. Je l’ai ressentie dès le processus de recrutement.» Nathalie Geibel Responsable immobilier

Guy Reyfer : Je suis un passionné d’histoire et de muséographie, actif dans plusieurs associations mu- séales. Ma femme et moi sommes des amoureux de la nature. D’ailleurs, nous avons fondé un centre de soins pour les hérissons. Avec l’aide d’une vingtaine de bé- névoles, nous en recueillons entre 250 et 280 par an. A Genève, j’affectionne parti- culièrement le coteau des Communailles à Dardagny.

« Ces prochains mois, plusieurs défis nous attendent, comme la dématérialisation des documents et l'implémentation du support pour nos nouveaux produits.» Yves Maumary Responsable informatique

crise sanitaire a engendré une restructuration de la dernière entreprise dans laquelle j’étais employé. J’ai alors choisi de rejoindre les Rentes Genevoises en tant que responsable informatique. Guy Reyfer : Après mon diplôme de l’EPFL en gé- nie rural et en génie de l’environnement, j’ai inté- gré l’Etat de Genève dans la gestion de l’eau et j’ai

« Le secrétaire général est à la fois un facilitateur et un chef d’orchestre. » Guy Reyfer Secrétaire général

Etablissement. Mon but est de m’assurer que l’ensemble des collaborateurs aient les outils adéquats pour travailler. Ces prochains mois, plusieurs défis nous attendent, comme la déma- térialisation des documents et l’implémentation du support pour nos nouveaux produits. Quels sont vos passions et votre endroit favori à Genève? Nathalie Geibel : Je pratique l’équitation depuis toujours. Je fais aussi de la natation, du ski ou du snowboard et du vélo. Je me balade régulière-

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