FNH N° 1077

Découvrez le numéro 1077 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 22 septembre 2022 - 8 DH - N° 1077

PREMIER HEBDOMADAIRE DE L'INFORMATION FINANCIÈRE AU MAROC

Directeur de la publication : Fatima Ouriaghli

Déficit hydrique Stress maximal

Sahara marocain

Alger tourne en rond

P. 3

P. 22/23

Les tensions inflationnistes ravivent le débat sur les taux P. 9 MARCHÉ FINANCIER

«La refonte du système est une priorité stratégique pour le pays» Education nationale

Blanchiment des capitaux L’ACAPS sévit

P. 10/11

Banques

Les marges de manœuvre de CIH Bank

● L’éducation permet aux citoyens en quête de connaissance et de liberté de s’affranchir de toute contrainte d’ordre économique ou social, de penser par eux-mêmes et de voler de leurs propres ailes. ● Entretien avec Azzelarab Zaoudi Mougani, Enseignant-chercheur et consultant en management - Groupe ISCAE . P. 24 à 28

Lotfi Sekkat, PDG de CIH Bank

P. 12

Wafa Assurance

D’où vient la forte croissance des bénéfices ? P. 14/15

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : (0522) 98.41.64/66 - Fax : (0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

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> Actualité

Voyons voir : Tunisie : Les miasmes d’un pouvoir autocratique Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde 4 5 6 7

Editorial

> Bourse & Finances

Point Bourse Hebdo : Le marché actions toujours stationnaire Marché financier : Les tensions inflationnistes ravivent le débat sur les taux Blanchiment des capitaux/Financement du terrorisme : L’ACAPS sévit Banques : Les marges de manœuvre de CIH Bank Wafa Assurance : D’où vient la forte croissance des bénéfices au premier semestre ?

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Par Fatima Ouriaghli

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> Economie

L e dossier du Sahara marocain s’est invité à la 77 ème Assemblée générale de l’ONU. L’on se doutait bien que le Maroc allait profiter de cette tribune pour, une fois de plus, mettre les points sur les «i» et appeler l’Algérie à assumer pleinement ses responsabilités. Il y a des constantes dans ce conflit artificiel savamment entretenu par le pouvoir algérien. Il semble utile de les rappe- ler de temps à autre. Primo : le Royaume est résolument engagé à parvenir à une solution politique définitive au différend régional artificiel autour du Sahara marocain, sur la base de l’initiative maro- caine d’autonomie et dans le cadre de la souveraineté natio- nale et l’intégrité territoriale du Maroc. Cela a été clairement réaffirmé lors de cette AG par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, mardi à New-York. Secundo : Cette initiative, jugée «sérieuse et réaliste» est soutenue par le Conseil de sécurité et plus de 90 pays depuis qu’elle a été présentée en 2007, soit 15 ans maintenant. Tertio : La participation de l’Algérie, avec sérieux et bonne foi, au processus des tables-rondes, au même titre que sa res- ponsabilité avérée dans la création et le maintien de ce dif- férend artificiel, est une condition sine qua non pour parvenir à un règlement définitif à cette question, dixit Akhannouch. Ces réalités et vérités, Alger ne veut cependant guère les entendre. Le pouvoir en place préfère se défausser pour prendre en otage le processus politique onusien. La preuve : son refus de prendre de nouveau part aux tables-rondes (www.fnh.ma), malgré ses responsabilités avérées dans ce dossier. Alger préfère tourner en rond et laisser le conflit en l’état, tout en continuant à manipuler des séparatistes du polisario rompus aux exactions, détournements d’aides humanitaires et autres trafics dans les camps de Tindouf. Clairement, Alger nargue la communauté internationale. Et ne veut nullement qu’il y ait un point final au dossier du Sahara marocain. Pour autant, cela n’entame nullement l’implication du Maroc dans le développement de ses provinces sahariennes. Bien au contraire. Comme le rappelle Akhannouch, « les provinces du Sud vivent au rythme d’une dynamique de développement irréversible, dans le cadre du nouveau modèle de développe- ment lancé par SM le Roi Mohammed VI en 2015 ». Cela, rien ne pourra le changer. Même les agissements occultes du pouvoir algérien. u ALGER TOURNE EN ROND Sahara marocain

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Maroc-Mauritanie : Un volume des échanges nette- ment en deçà des potentialités Justice : La dématérialisation gagne du terrain, mais bute sur différentes contraintes Déficit hydrique : Stress maximal L’ONEE au taquet INDH : L’éducation comme facteur de développement humain Entretien avec Azzelarab Zaoudi Mougani : Education, «La professionnalisation du métier de l’enseignant est un enjeu majeur pour le succès du système éducatif national»

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> L'univers des TPME

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Innovation industrielle : Une nouvelle ère s’annonce- t-elle ? 29

> Focus Agricole

Dialogue social : Scepticisme autour de l’augmenta- tion du Smag 30 > Développement durable Energie : Le digital, un maillon devenu incontournable 31

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> Culture 58

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Hommage : Hussein Miloudi, retour à la terre Exposition collective : Mine réjouissante

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> Société

> High-tech 38 Réseaux sociaux : Facebook, la fin d’un règne ? Entretien avec Docteur Fatima Abouali : Agence marocaine antidopage, «La situation du dopage et des conduites dopantes au Maroc reste encore à étudier» 34

• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com

• Directeur des rédactions & Développement : David William • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk, Malak Boukhari, Meryem Ouaanna, • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique & maquettiste : Abdelillah Chamseddine • Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sochpress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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Tunisie Les miasmes d’un pouvoir autocratique Par D. William

I l y a de ces dirigeants qui ne retiennent rien ou pas grand- chose de l’histoire politique de leur pays, aussi récente soit-elle. Le président tunisien Kaïs Saïed en fait visiblement partie. Pourtant, 2011 n’est pas si loin. Même avec une mémoire qui s’use avec le temps, on ne saurait oublier cette fameuse «Révolution de jasmin», qui a mis fin à près de 25 ans de règne de l’ex- président Zine el-Abidine Ben Ali et signé la dislocation d’un clan super- puissant qui avait fait main basse sur les richesses du pays. Au sortir de ce réveil des consciences qui dénonçait la répression policière, la corruption systématique et le chô- mage des jeunes, les Tunisiens espé- raient, comme partout où le prin- temps arabe a sévi, des lendemains meilleurs. Un peu plus d’une décennie après, de plus en plus de voix s’élèvent pour s’interroger sur le sens de cette révolution tunisienne. Car, de l’avis de plusieurs acteurs politiques, Kaïs Saïed, trois ans seulement après son élection en tant que chef de l’Etat au terme d’un vote «antisystème» , répand les miasmes d’un pouvoir autocratique. D’aucuns d’ailleurs ne prennent pas de gant : «Saied est un dictateur» , peste Hamma Hammami, chef du Parti des travailleurs. Les raisons de cette colère de la classe politique sont multiples. Depuis juillet 2021, le président tuni- sien polarise tous les pouvoirs, après avoir gelé les travaux du Parlement. Et dans un référendum qui n’a mobi- lisé que 30% des Tunisiens en août, Kaïs Saïed a vu ses prérogatives élargies par la nouvelle Constitution, alors que le rôle du Parlement a été restreint. Avec un chef d’Etat omnipotent, qui gouverne à coups de décrets pré- sidentiels et qui n’a de compte à

rendre à personne, défenseurs des droits de l’Homme et opposition poli- tique redoutent à juste titre un retour à la dictature. D’ailleurs, le 15 sep- tembre courant, Saïed a présenté une nouvelle loi électorale qui réduit encore davantage le rôle des partis politiques au Parlement : elle instaure le scrutin uninominal à deux tours en lieu et place du scrutin de liste. Plus clairement, les Tunisiens ne vont plus voter pour une liste proposée par une formation politique, mais éliront leurs députés de façon individuelle. Cette loi qualifiée d’ «autoritaire» et de « discriminatoire» fait jaser, et plu- sieurs partis d’opposition ont décidé de boycotter les législatives prévues le 17 décembre prochain. De même, son décret-loi publié le 16 septembre 2022 relatif aux infractions aux systèmes d’information et de communication, a également créé un tollé. Jugé «liberticide» et «destruc- teur» pour les libertés individuelles, le texte prévoit des peines de prison à l’encontre des personnes divulguant

de présumées fausses informations. Ce n’est pas pour rien que plu- sieurs ONG locales et internationales dénoncent le «recul» des libertés en Tunisie et accusent le président de tordre le processus démocratique amorcé en 2011. A ce contexte politique délétère, s’ajoute une situation économique peu reluisante. Le pays est enlisé dans une grave crise, avec une faible croissance (environ 3%), un taux de chômage de plus de 18%, une inflation de plus de 6% et un taux d’endettement qui dépasse 100% du PIB. Avec cette double crise politique et économique, la Tunisie est évidem- ment dans une très mauvaise passe. Kaïs Saïed en a-t-il conscience ? Va-t-il rester sourd aux cris d’orfraie lancés par l’opposition et la société civile ? Va-t-il se laisser avilir par le pouvoir ? L’avenir nous le dira. Mais l’histoire récente de ce pays devrait servir de boussole pour gouverner autrement. ◆

Chef d'Etat omnipotent, Kaïs Saïed gou- verne à coups de décrets pré- sidentiels.

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Ç A SE PASSE AU MAROC

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Urbanisme et habitat : Lancement de la plateforme du Dialogue national

D ans le cadre du Dialogue national de l’urbanisme et de l’habitat, lancé officiellement le vendredi 16 septembre 2022 par Fatima-Zahra Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urba- nisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, la tutelle a donné le coup d’envoi d’une plateforme numérique dédiée à ce dialogue. L’objectif est d'assurer une large participation des citoyennes et des citoyens.

Les rencontres de concertation ont débuté le mercredi 21 septembre au niveau des douze régions du Royaume. Cette plateforme numérique vise également à ouvrir la voie à toutes les forces vives de notre pays, pour présenter leurs propositions et suggestions afin de contribuer à l’adoption de recommandations visant à développer une nouvelle approche dans les domaines de l’urbanisme et de l’habitat. ■

L’inflation s’établit à 8% à fin août

Aéroports du Maroc

Plus de 12 millions de passagers à fin août 2022 L es aéroports du Royaume ont enregistré à fin août dernier, un volume de trafic commercial de 12.294.484 passagers et 108.640 mouvements aéroportuaires, selon l'Office national des aéroports (ONDA). Au titre des huit premiers mois de 2022, les aéroports du Maroc continuent d’afficher des taux de récupération en progression par rapport à la même période de 2019, en accueillant 74% des passagers et 78% des mouvements aéroportuaires. Durant le mois d'août 2022, les aéroports du Royaume ont enre- gistré un volume de trafic commercial de 2.473.495 passagers et de 18.918 mouvements aéroportuaires, soient des taux de récu- pération, respectivement, de 94% et 91% par rapport à la même période de l'année 2019. L’aéroport Casablanca Mohammed V, première plateforme aéroportuaire du Royaume, a accueilli 4.659.571 passagers via 42.288 vols à fin août, soit des taux de récupération respectivement de l’ordre de 67% et 69% par rapport à la même période de 2019. Durant le mois d’août, cet aéroport a enregistré un trafic aérien de 957.146 passagers à travers 7.522 vols, représentant 82% du trafic aérien passagers et 79% des vols enregistrés durant le mois d’août 2019. La plupart des aéroports ont atteint, voire dépassé, durant le mois d'août 2022, le volume du trafic aérien passagers enregis- tré durant la même période de 2019. ■

L ’ indice des prix à la consommation a connu, au cours du mois d’août 2022, une hausse de 0,3% par rap- port au mois précédent. Cette variation est le résultat de la hausse de 1,5% de l’indice des produits alimen- taires et de la baisse de 0,5% de l’indice des produits non alimentaires. Les hausses des produits alimentaires observées entre juillet et août 2022 concernent principalement les «Fruits» avec 9,6%, les «Poissons et fruits de mer» avec 2,2%, le «Lait, fromage et œufs» avec 1,4%, les «Légumes» et le «Café, thé et cacao» avec 1,1%, les «Viandes» avec 1,0%, les «Huiles et graisses» avec 0,5% et les «Sucres, confitures, miels, chocolats et confiseries» avec 0,4%. Pour les produits non alimentaires, la baisse a concerné principalement les prix des «Carburants» avec 10,1%. Les hausses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Beni-Mellal avec 1,3%, à Al-Hoceima avec 1,1%, à Agadir et Safi avec 0,9%, à Oujda et Tétouan avec

0,8%, à Tanger et Laâyoune avec 0,6%, à Guelmim avec 0,5%, à Meknès avec 0,4%, à Fès avec 0,3% et à Casablanca avec 0,2%. En revanche, des baisses ont été enre- gistrées à Settat avec 0,6%, à Rabat et à Errachidia avec 0,4% et à Marrakech avec 0,2%. Comparé au même mois de l’année précé- dente, l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 8,0% au cours du mois d’août 2022, conséquence de la hausse de l’indice des produits alimen- taires de 14,1% et de celui des produits non alimentaires de 4,0%. Pour les pro- duits non alimentaires, les variations vont d’une hausse de 0,1% pour la «Santé» à 12,8% pour le «Transport». Dans ces conditions, l’indicateur d’infla- tion sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatils et les produits à tarifs publics, aurait connu au cours du mois d’août 2022 une hausse de 0,3% par rapport au mois de juillet 2022 et de 6,6% par rapport au mois d’août 2021. ■

100 millions C’est le nombre d’opérations de paiement durant la période du 1er janvier au 09 septembre 2022, effectuées par les cartes bancaires marocaines et étrangères, auprès des commerçants, des sites des facturiers et des sites marchands affiliés au CMI. Le même niveau avait été atteint le 25 novembre 2021, soit un gain de 2 mois et demi.

Le chiffre de la semaine vous est proposé par

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L’Afrique du Sud doit «nécessaire- ment» résoudre sa crise énergétique

AG de l'ONU : Macky Sall réitère la demande de l'Union africaine d'un siège au G20

UEMOA Perspectives favorables de l'activité économique

L’ activité économique demeure dans une pers- pective favorable au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) dont la croissance économique devrait glo- balement ressortir à 5,8% en 2022 et à 7,0% en 2023, a indiqué la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO). « Le produit inté- rieur brut (PIB) s’est accru, en glisse- ment annuel, de 5,7% au deuxième trimestre 2022 après une réalisation de 5,6% au trimestre précédent », souligne un communiqué issu de la 3è session ordinaire du comité de politique monétaire (CPM) de la BCEAO, tenue récemment à son siège à Dakar. L’institution d’émis- sion monétaire de l’Union écono- mique ouest africaine (UEMOA) note que « l’insécurité dans la région et de mauvaises conditions météorolo- giques pourraient atténuer les bons résultats attendus ». ■

L e chef de l'Etat sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l'Union africaine, a réitéré, mardi à la tribune des Nations unies, la demande de l’UA à disposer d’un siège au sein du G20 pour que, dit-il, « l’Afrique puisse se faire repré- senter là où se prennent les décisions ». « Je rappelle notre demande d’octroi d’un siège à l’Union africaine au sein du G20, pour que l’Afrique puisse, enfin, se faire représenter là où se prennent les décisions qui engagent un milliard quatre cents mil- lions d’Africains », a plaidé le président en exercice de l’UA, qui participait à la 77ème session de l’Assemblée générale (AGNU), ouverte le 13 septembre dernier au siège de l’organisation à New York. ■ L'inflation au Nigeria atteint son niveau le plus élevé depuis 17 ans

L’ Afrique du Sud doit «nécessairement» résoudre sa crise énergétique pour garantir la réalisation de son potentiel économique et d'investissement, a indiqué le président sud-africain Cyril Ramaphosa. La crise actuelle de l'électricité rappelle « à quel point nos centrales électriques vieillissantes sont instables » et la néces- sité d'une plus grande dynamique pour assurer la stabilité du réseau national, a déclaré Ramaphosa dans sa newsletter hebdomadaire. La crise de l’électricité en Afrique du Sud s’est aggravée durant les dernières semaines, la compagnie d’électricité publique «Eskom» ayant décidé de passer aux niveaux supé- rieurs de délestages électriques, plongeant tout le pays dans le noir. ■

Vie chère : Le Gabon adopte une

nouvelle mercuriale des prix

U n protocole d’accord a été signé entre le gouverne- ment gabonais et les opérateurs économiques du secteur commerce, en vue de mettre en place dans deux semaines, une nouvelle mercuriale de prix de produits de première nécessité. Ce protocole d’accord paraphé entre le gouvernement représenté par les ministres de l’Economie et

de la Relance, Nicole Jeanyne Lydie Roboty-Mbou, du Commerce, Yves Fernand Manfoumbi et des Transports, Brice Constat Paillat, ainsi que les opérateurs économiques, intervient après trois mois des travaux de la commission de lutte contre la vie chère. Ainsi, 48 produits alimentaires de première nécessité vont voir leurs prix plafonnés au sein de cette nouvelle mercuriale qui a été longuement analysée durant les travaux de la commission. ■

L’ inflation des prix à la consomma- tion au Nigeria a atteint, en août 2022, son plus haut niveau depuis 17 ans. Le Bureau national des statistiques du Nigeria (NBS) a indiqué dans son dernier indice des prix à la consommation que l'inflation a atteint 20,5% en août, contre 19,6% en juillet de cette année et 17% en août de l'année dernière. Il s'agit de la septième augmentation men- suelle consécutive de l'inflation au Nigeria cette année et de la plus élevée depuis 2005. ■

Ç A SE PASSE DANS LE MONDE

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L'inflation au Japon au plus haut depuis 2014

Le taux d'inflation au Japon a atteint 2,8% en août, son plus haut niveau depuis 2014, dans un contexte de flambée des prix de l'énergie. Les données du ministère de l'Intérieur ont montré que l'électricité, le gaz et l'essence étaient parmi les prin-

cipaux contributeurs à la hausse des prix. Le chiffre d'août est légè- rement supérieur à la prévision consensuelle de 2,7% des experts et fait suite à une hausse de 2,4% en juillet. Ces données précèdent la réunion

de cette semaine de la Banque du Japon (BoJ), qui a décidé de ne pas adopter la tendance de ses pairs ailleurs et est restée fidèle à sa politique monétaire ultra-accom- modante. D'autres Banques centrales ont

choisi de relever les taux d'inté- rêt pour lutter contre la flambée de l'inflation, mais la BoJ consi- dère les hausses de prix actuelles comme temporaires et liées à des événements exceptionnels comme la guerre en Ukraine. ■

L es ventes de voitures neuves ont légèrement rebondi en Europe au mois d'août (+4,4%) après treize mois consécutifs de baisse, a annoncé l'Association européenne des constructeurs (ACEA). Les princi- paux marchés de l'UE ont enregistré des chiffres de vente en hausse par rapport à un mois d'août 2021 catas- trophique, avec l'Allemagne à +3%, la France à +3,8%, l'Italie à +9,9% et l'Espagne à +9,1%. Cependant, avec 650.000 voitures écoulées au mois d'août, le marché européen reste « bien en dessous de son niveau d'avant la pandémie », avec de fortes ventes enregistrées en 2018 et 2019. L'été avait mal commencé : les ventes étaient encore en recul de 15,4% au mois de juin et de 10,4% en juillet. Avec près de six millions de voitures vendues depuis le début de l'année 2022, le marché est en recul de 11,9%. ■ Les ventes de voitures ont rebondi en Europe L a ministre des Finances et de la Fonction publique, María Jesús Montero, a annoncé que l'impôt extraordinaire sur les entre- prises énergétiques que l'Espagne a conçu «sera ajusté» au chiffre qui sera finalement adopté en Europe, ce qui signifie qu'au lieu d'imposer les revenus, ce sont les bénéfices de ces entreprises qui seront taxés. L'Espagne a été à l'avant-garde sur cette question, puisqu'elle a été le premier pays à proposer cette taxe sur les entreprises énergétiques et aussi sur les banques. ■ tera» sa taxe sur les entreprises énergétiques aux instructions de l'UE L'Espagne «ajus-

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis septembre 2021

Le marché actions toujours stationnaire ◆ À la Bourse de Casablanca, les investisseurs se tiennent à carreau avant la décision de BAM.

de resserrement monétaire ? Si certains perçoivent une probable hausse du taux directeur comme punitive parce qu’elle risque de casser la croissance, d’autres estiment qu’agir sur le taux est nécessaire pour protéger l’épargne et combattre l’in- flation. En attendant la décision de Bank Al-Maghrib mardi prochain à ce sujet, le débat est ravivé. Car, si les investisseurs sont capables de s'accommoder d'un contexte économique morose, ils le sont moins d'un avenir difficilement prévisible. Le chiffre de l’inflation n’a pas été le seul temps fort de la semaine pour le microcosme boursier. Les publications des entreprises qui tombent à un rythme plutôt lent (comme à l’accoutumée) ani- ment de temps en temps les séances. Tous les émetteurs qui ont publié cette semaine font état d’une amélioration de leur rentabilité, à l’exception de Lydec qui sort déficitaire de ce premier semestre. Rappelons que le délégataire veut finali- ser son retrait de la Bourse avant fin 2022.

Le 5 ans sur des niveaux d’avant- crise sanitaire Sur le marché obligataire, le taux à 5 ans s'est envolé de près de 30 pbs à 2,65% lors de la séance d'adjudication de cette semaine. «Le taux 5 ans s'ap- précie de près de 30 Pbs en une séance à 2,65%, retrouvant ainsi ses niveaux pré-crise sanitaire. Il s'agit d’un plus haut jamais atteint depuis avril 2019» , indique Attijari Global Research dans sa récente note «Hebdo Taux-Fixed Income». Ainsi, la tendance haussière des taux se confirme sur le marché obligataire de la dette publique de l'Etat, sou- lignent les analystes, qui pensent que «les investisseurs semblent ainsi d’ores et déjà intégrer un scénario de hausse du taux directeur lors de la prochaine réunion de politique monétaire de BAM, et ce dans un contexte inflationniste et de baisse de la demande en bons de Trésor» . ◆

Par Y. Seddik

C ela fait plus de six semaines que le marché actions alterne hausses et baisses dans un environnement très peu volatil. Les mouvements au jour le jour montrent bien l'absence de tendance et le manque d'initiatives qui règnent sur la place casablancaise. Cette séquence hebdomadaire n’aura encore pas apporté beaucoup d'ensei- gnements à des investisseurs en quête de visibilité. Or, on y retient deux princi- paux évènements : le taux obligataire à 5 ans a fortement bondi (voir plus bas) et l’inflation a marqué un nouveau pic à 8%. Concernant cette dernière, plus que la donnée brute, c’est la donnée relative qui importe les marchés. Dit autrement, comment l’indicateur se comporte-t-il par rapport aux attentes des opérateurs ? Ce nouveau signal de pression sur les prix conduira-t-il à un nouveau cycle

La tendance haussière des taux se

confirme sur le marché obliga- taire de la dette publique de l'Etat.

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Marché financier

◆ Le HCP a publié mercredi ses chiffres mensuels sur l’inflation. Sans surprise, un nouveau pic a été enregistré avec 8% en août, après 7,7% en juillet. ◆ Le marché financier a, en bonne partie, déjà intégré la nouvelle et les analystes estiment que Bank Al-Maghrib continuera à gagner du temps en optant pour le statu quo le 27 septembre. Mais le sujet, comme en juin, ne fait pas l’unanimité. Les tensions inflationnistes ravivent le débat sur les taux

aurait elle-même pour impact de freiner l’inflation. Mais le Wali de Bank Al-Maghrib s’est déjà expliqué à ce sujet. Pour lui, tant que l’inflation est importée, agir sur le taux directeur n’aura qu’un impact marginal, tout en freinant une croissance déjà en deçà des attentes à cause de la sécheresse aigue qui touche le Royaume. Pour Ahmed Zhani, économiste en chef chez CDG Capital, «l’en- volée de l’inflation, aussi bien glo- bale que sous-jacente, n’émane pas d’un accroissement de la demande des ménages ou bien d’une source monétaire, comme en témoignent aussi bien le niveau élevé du taux de chômage estimé à 11,2% au T1-2022 et la faible reprise des crédits à la consom- mation de seulement 2,8% en glissement annuel à fin juillet-2022 contre une moyenne de 4,8% enregistrée en 2018 et 5,6% en 2017» . Et de poursuivre, dans une note d’analyse pré-Conseil de Bank Al-Maghrib publiée cette semaine: «Dans ce contexte, nous pensons qu’il est plus probable que le Conseil de Bank Al-Maghrib main- tienne le taux directeur inchangé au niveau de 1,5% lors de ce pro- chain Conseil. Et ce, compte tenu du retour prévu de l’inflation à des niveaux largement inférieurs aux pics actuels à l’horizon de prévi- sion (8 trimestres), des origines importées et d’offres des tensions inflationnistes actuelles».

Le chef économiste de CDG Capital évoque également «la fra- gilité de la reprise des crédits, ali- mentée essentiellement par ceux destinés à la trésorerie, et l’impor-

tance de maintenir des conditions de financement favorables pour soutenir la reprise économique post-covid 19», pour soutenir sa prévision. ◆

A 8% en glissement annuel, la hausse de l’inflation est moins rapide qu’en juillet et juin, après une stagna- tion en avril et mai. Mais certaines composantes de l’IPC continuent de monter au plafond comme «l’alimentaire» (+14,1%) et «le transport» (+12,8%) Si l’impact est indéniable sur l’éco- nomie réelle, il l’est tout autant sur le marché financier. Car, avec cette inflation, l’épargne longue affiche des rendements réels (corrigés de l’inflation) négatifs et la hausse fulgurante des taux obligataires depuis cet été n’y remédie guère. A titre d’exemple, le taux des bons du Trésor à 5 ans est à 2,65% et ne com- pense pas l’inflation, malgré le fait qu’il se trouve sur des sommets de 40 mois ! Résultat : compa- gnies d’assurance et caisses de retraites se retrouvent avec des contreperformances sur leurs pla- cements effectués pour le compte des assurés et cotisants. Par A. Hlimi

Que peut faire Bank Al-Maghrib ?

Pour une partie des opérateurs, augmenter le taux directeur per- mettra de compenser, en par- tie certes, la détérioration de l’épargne nationale provoquée par l’inflation. La baisse du cré- dit induite par une telle décision

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BOURSE & FINANCES

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Blanchiment des capitaux/Financement du terrorisme

◆ L’ACAPS a formulé des projets de sanctions à l’encontre de deux compagnies du secteur. ◆ Les missions de contrôle ont concerné 5 assureurs et 16 intermédiaires d’assurances. L’ACAPS sévit V éritables risques pour la stabilité du secteur financier, le blanchiment des capitaux et le finan- cement du terrorisme les aider à appliquer les dispositifs efficaces de LBC/FT, le Groupe d'action financière (GAFI) a publié une liste de recommandations qui forment aujourd’hui un cadre de référence, d’application univer- selle. Par Y. Seddik

du secteur des assurances rela- tive à la lutte contre le blanchi- ment de capitaux et le financement du terrorisme. Ces missions de contrôle sur place (16 en total) opérées entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022 ont concerné 5 entreprises d’assu- rances et de réassurance (EAR). Objectifs: s’assurer du respect, par les assujettis, des dispositions de la circulaire AS/02/19, deux ans après son entrée en vigueur, et

accompagner les assujettis dans leur mise en conformité LBC/FT, tout en démontrant au GAFI les progrès réalisés par les assujettis et l’Autorité. Ainsi, au niveau des principaux points d’attention issus du contrôle, l’ACAPS relève que 2 assureurs parmi les 5 contrôlés ne disposent pas encore d’un outil de filtrage et que deux autres ne sont pas dotés de ressources humaines suf- fisantes et d’une organisation effi-

(LBC/FT) sont au centre des prio- rités de la communauté internatio- nale. Au niveau national, les diffé- rents régulateurs du secteur finan- cier ont pris, depuis des années déjà, le sujet à bras-le-corps. Pour

L'Autorité de contrôle des assu- rances et de la prévoyance sociale (ACAPS), qui met cette probléma- tique parmi ses priorités, a tout récemment publié les résultats de sa dernière mission de contrôle

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cace pour l’accomplissement des différentes missions de conformité LBC/FT, sans toutefois donner de nom. L’autre constat relevé est qu’aucun outil d’automatisation de la classi- fication des risques n’est mis en place ou en cours de mise en place pour les 5 compagnies contrôlées. Enfin, fait savoir le régulateur, deux assureurs n’ont pas mis en place des modalités d’échange opéra- tionnelles avec leurs banques par- tenaires et ne disposent pas d’un échange réel de données avec les- dites banques. Suite à ces résul- tats, l’Autorité a annoncé un projet de sanctions à l’égard de 2 com- pagnies et un suivi post missions à l’égard des 3 autres compagnies contrôlées. Par ailleurs, l’ACAPS a formulé un ensemble de recommandations destinées aux compagnies du sec- teur. En termes d’environnement de contrôle, le régulateur préco- nise d’accorder plus de ressources humaines dédiées à la conformité LBC/FT et d’impliquer la structure d’audit interne en tant que 3 ème ligne de défense pour s’assurer de l’évaluation et la mise en œuvre des procédures LBC/FT. Sur le volet de la classification des risques, le secteur devrait mettre en place un outil d’automatisation de la classification des risques, permettant de classer en temps réel le portefeuille clients. Pour ce qui est du KYC, processus pri- mordial pour les acteurs de l'assu- rance, l’ACAPS recommande de mettre à jour les données relatives aux clients existants, tout en sen- sibilisant les opérationnels quant à la nécessité de la collecte des informations d’identification et de connaissance de la clientèle. 6 intermédiaires sanctionnés Le contrôle effectué par l’ACAPS a également concerné les intermé- diaires d’assurances (IA). Plusieurs constats en ressortent, selon le régulateur : • 37% des IA contrôlés ne dis- posent pas de documents internes formalisant les procédures LBC/ FT. • La majorité des IA contrôlés

déclare n’avoir pas eu connais- sance de la publication de la cir- culaire de l’Autorité n° AS/02/19 relative au devoir de vigilance. -80% des IA contrôlés ne disposent pas d’un modèle de classification des risques LBC/FT. • 12% des IA contrôlés disposent d’un modèle de classification des

risques, mais non appliqué aux relations d’affaires. • Le dispositif de suivi des opéra- tions est tributaire de l’existence de procédures LBC/FT et d’une classification des risques opéra- tionnelle. Or, la majorité des inter- médiaires contrôlés ne remplit pas ces deux critères.

• 87% des IA contrôlés ne dis- posent pas d’accès à la plateforme UTRFNET. • Aucun des IA contrôlés n’a effec- tué de DS. C’est ainsi que le régulateur a déci- dé de sanctionner 6 intermédiaires et de procéder à un suivi post mis- sions à l’égard de 10 autres. ◆

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le Conseil d’administration de la société s’est réuni le 20 septembre 2022, sous la présidence de Monsieur Abdellatif GUERRAOUI, Président, pour examiner l’activité à fin août et arrêter les comptes provisoires à fin juin 2022.

Contexte 2022

Facteurs favorables : • Montée en régime de l’activité Autocaz, • Démarrage de la vente de Chery, Maserati et du véhicule électrique Seres, • Partenariat avec FCA - Stellantis : démarrage des ventes Abarth, Fiat, Jeep et Alfa Romeo à partir de septembre. Contraintes : • Marché automobile orienté à la baisse, • Difficultés sur l’approvisionnement en véhicules auprès de certains constructeurs.

Marché national en unités

Véhicules industriels

Véhicules utilitaires légers

Voitures particulières

Tracteurs agricoles

Réalisations commerciales à fin août

Compte tenu du contexte précité, les ventes du Groupe ressortent à 13 700 véhicules neufs à fin août 2022 avec un recul de 27% par rapport à la même période de l’année précédente mais ressortent en progression de 8% par rapport à fin août 2019. Le Groupe maintient son leadership dans les marchés des véhicules industriels et des véhicules utilitaires légers avec des parts de marché de :

• 40% dans le marché du véhicule industriel (Marques Fuso leader du marché, Ford Trucks et Foton). • 39% dans le marché du véhicule utilitaire léger (Marques DFSK, Gaz, Foton, Ford, Mitsubishi et Opel). • 8,2 % pour la voiture particulière (Marques Opel, Ford, Nissan, Glory, Chery et Mitsubishi). • 18% pour le tracteur agricole (Marque New Holland).

Véhicules industriels

Véhicules utilitaire légers

Tracteurs agricoles

Voitures particulières

Le Groupe a également bénéficié de l’apport de l’activité véhicules d’occasion avec un chiffre d’affaires de 166 millions de dirhams.

Comptes sociaux et consolidés à fin juin

En millions de dirhams

• Le total produit d’exploitation a suivi la baisse des volumes de vente et s’établit à 1,8 MMdhs, • Résultat net ressort à 270 Mdhs. Hors immobilier, ce résultat est de 89 Mdhs contre 97 Mdhs au S1 2021. • Le chiffre d’affaires consolidé ressort à 2,46 MMdhs, • Le résultat net consolidé ressort à 87 Mdhs contre 77 Mdhs à fin juin 2019. Le résultat S1 2021 hors immobilier était de 117 Mdhs. • EBITDA consolidé ressort à 248 Mdhs.

Chiffre d’affaires Auto Hall

Résultat net Auto Hall

Chiffre d’affaires consolidé

Résultat net consolidé

EBITDA

Par ailleurs, le Conseil a examiné la situation des investissements et a pris note du : • démarrage d’activité de la succursale d’El Jadida après sa reconstruction, • lancement de chantiers de nouvelles succursales dans les régions de Rabat, Kénitra et Tanger.

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Banques

◆ Alors que l’inflation et le ralentissement économique pèsent sur le coût du risque de plusieurs banques, CIH Bank évolue à contresens, profitant des provisionnements des années passées. Les marges de manœuvre de CIH Bank C IH Bank continue de grappiller des parts de marché. Quand ses dépôts augmentent de 8,3% (essentiellement à parts de marché de respectivement 23 points de base et 36 points de base. marché de 39%, premier en cartes actives NFC et 3 ème en nombre de transactions de paiement sur TPE, très au-dessus de sa position natu- relle dans le secteur. avec 4 nouvelles agences, 66 nou- veaux guichets automatiques et 55 automates de dépôts. Par A. Hlimi

Au total, sur la période écoulée, 183.000 nouveaux clients ont été conquis par la banque, qui conti- nue de revendiquer le leadership sur le digital : CIH Bank est premier en nombre de cartes actives et transactions sur Internet, premier en nombre de cartes valides à l’international, avec une part de

Quant aux offres, après le suc- cès de la banque gratuite pour les jeunes, les femmes et les fonction- naires, la banque annonce le lan- cement de la banque gratuite pour les séniors «Code 60» et le crédit immobilier pour les jeunes actifs «Code Sakane». Umnia Bank sera rentable fin 2023 Umnia Bank prend du poids dans l’activité de CIH Bank. C’est le troisième contributeur au PNB du groupe après Sofac. Au premier semestre, cette banque participa- tive a vu ses revenus augmenter de 24,4% à 90 MDH. Elle pro- duit quasiment le double des acti- vités de courtage de la banque et 10 fois plus que les activités immobilières, plutôt marginales. En matière de financements, Umnia Bank affiche une croissance de 12% ce semestre et contribue à la forte croissance des crédits consolidés de CIH Bank (+9%). En matière de dépôts, la croissance de Umnia Bank est moins rapide avec 7,7%. Mais ce chiffre n’inquiète pas outre mesure le PDG de CIH Bank, qui considère que cette banque a toujours un statut de start-up dont la croissance ne risque pas de se tasser. «Umnia Bank est une banque à part entière. Elle est indépendante financièrement et fonctionne en autonomie. Je le dis et je le répète parce que ce n’est pas le cas pour toutes les banques participatives. Nous nous attendons à ce qu’elle atteigne son Break Even (ndlr: Seuil de rentabilité) fin 2023, ce qui serait une prouesse pour un jeune éta- blissement », promet Lotfi Sekkat. ◆

Dans ce contexte, le PNB conso- lidé progresse de 8,2% au premier semestre, dont une marge de crédit en hausse de 10%, alors que l’acti- vité de marché connait un démar- rage d’année record, particulière- ment sur la partie devises. En face, le coût du risque recule de 5%. Idem pour le taux de créances en souffrance qui se fixe à 6,71%, soit en léger retrait. Pourtant, le marché connait une accéléra- tion des créances improductives. «Nous avons suffisamment provi- sionné en 2019, 2020 et 2021 pour faire face à la situation économique actuelle» , nous dit Lotfi Sekkat, PDG du groupe, à l’occasion de la présentation des résultats. Selon lui, et bien qu’il soit difficile de se projeter dans le contexte actuel, la banque ne devrait pas connaître de sursaut de la sinistralité avec le nettoyage profond apporté depuis 3 ans. Lorsque l’on regarde les comptes sociaux, qui ne prennent en compte que l’activité de la banque sans les filiales, le coût du risque s’améliore d’une manière plus marquée, avec une baisse de 6,4%, alors que le taux de couverture des créances en souffrance par les provisions et garanties hypothécaires s’amé- liore, passant de 161 à 165,9%. Et Lotfi Sekkat de confier : «notre coût du risque est un niveau presque normatif. Même si je pense person- nellement qu’il peut encore baisser un peu». Stratégie de collecte Sur le plan commercial, la banque a poursuivi l’extension de son réseau,

vue), ceux du marché ne font pas mieux que de 3,5%. Quand ses crédits progressent de 9,3%, ceux de la place se limitent à 3,3%. Résultat, la banque améliore ses

SONAC : Société Anonyme au capital 100.000.000,00 Dhs spécialisée dans le financement d’achats à crédit.

Les associés de la société Nordafricaine de crédit SONAC S.A, au capital de 100 000 000 DH, réunis en Assemblée générale ordinaire tenue le 30/08/2022, et après la lecture du rapport du conseil d’administration et le rapport du commissariat aux comptes, ont décidé d’approuver les comptes du premier semestre 2022 (Arrêté du 30/06/2022) Communiqué

29, Bd Mohammed V (V.N) Fès - Maroc Tél. 05 35 62 13 90 / 05 35 62 63 22 / 05 35 62 64 12 - Fax : 05 35 65 19 22 R.C. FES 15357 - I.F. : 4500273 - C.N.S.S. 1015115 - Patente : 13600958 ICE: 001545565000018 Agence Tanger : Complexe - Chahba C 4 ème Etage N° 211 Rue Ibn Tachfine - Tanger - Maroc Tél. 05 39 32 37 86 - Fax : 05 39 32 10 13 Site web : www.sonac.ma / E-mail : contact@sonac.ma

C ommunication F inancière

SONAC : Société Anonyme au capital 100.000.000,00 DH spécialisée dans le financement d’achats à crédit. - Imposition : • L’IS : La société est soumise à l’impôt sur les sociétés au taux de 37% • TVA : Les agios facturés par la société sont soumis à la TVA au taux de 10% selon le régime de l’encaissement. - Principes et Méthodes comptables : • Les états de synthèse de la situation au 30/06/2022 ont été établis conformément aux dispositions du PCEC. • Les immobilisations figurent au bilan à leur valeur d’acquisition diminuée des amortissements cumulés sur la durée de vie estimée des actifs concernés selon la méthode linéaire. • La durée de vie estimée des immobilisations est la suivante : - 10 ans pour les Agencements et Installation, Mobilier et Matériel de bureau, Matériel et outillages. - 5 ans pour le Matériel de Transport. 5 ans pour les lociciels et matériels informatiques. 25 ans pour les constructions.

SITUATION AU 30/06/2022

BILAN PASSIF

BILAN ACTIF

en milliers de dirhams

en milliers de dirhams

COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES

ETAT DES SOLDES DE GESTION

en milliers de dirhams

en milliers de dirhams

CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT

en milliers de dirhams

HORS BILAN

en milliers de dirhams

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Wafa Assurance

◆ Avec 554 MDH de bénéfices pendant les 6 premiers mois de l’année, Wafa Assurance a dépassé sa profitabilité d’avant crise dans un contexte pourtant marqué par des tensions sur le marché financier. D’où vient la forte croissance des bénéfices au premier semestre ? W afa Assurance a publié vendredi 16 septembre des résul- tats très au-dessus des attentes pour le premier semestre. Le titre en Bourse a d’ailleurs tout de suite réagi, gagnant 6% dans les pre- miers échanges avec l’annonce d’un bénéfice net de 554 MDH sur 6 mois, contre 376 MDH au S1 2021 et 431 MDH au S1 2019. A noter que c’est la première fois que la compa- gnie publie un semestriel en conso- lidé (les résultats annuels 2021 ont été publiés en consolidé). Alors d’où vient cette performance ? Trois élé- ments d’explication. Amélioration de la sinistralité «La hausse des résultats entre l’an- née dernière et cette année est principalement tirée par la baisse de la sinistralité, en particulier dans la partie Vie, parce que l’on avait constaté en 2020 et 2021 une sur- mortalité par rapport aux années précédentes. Le retour à la nor- male fait progresser nos résultats Par A. Hlimi

POUR NE RIEN RATER DE LA BOURSE @bourse_news @boursenews www.boursenews.ma Bourse news

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