Découvrez le numéro 1010 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc
Du 11 février 2021 - 8 DH - N° 1010
PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC
Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i
La CNDP plus que vigilante Vaccination anti-covid-19 et protection des données personnelles
Omar Seghrouchni, président de la CNDP
P. 20 à 21
P. 8/9 Les remboursements de créances représentent 35% des litiges MÉDIATION BANCAIRE
Hassan Alami, directeur du CMMB
Plan de relance
Banques
Hausse du chômage
Au nom du patriotisme économique
Le Confirming, un produit anti-crise de CaixaBank Maroc
Le Maroc risque une «crise sociale inédite»
Ignacio Pino de la Chica, Country Managing Director de la succursale de CaixaBank au Maroc
Khalid Karbouai, économiste
P. 28/29
P. 18
Banque en ligne
● Le contexte actuel est favorable à la «préférence nationale» et au «protectionnisme», qui retrouvent grâce auprès des gouvernants.
Loi sur le Crowdfunding
Attijariwafa bank lance deux nouveaux portails
Appel d’air pour les porteurs de projets
P. 12
P. 19
P. 10
Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma
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S OMMAIRE
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> Actualité
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Voyons voir : Covid-19 : Micmac sino-éthiopien ? Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde 3 4 5 6
> Bourse & Finances
Point Bourse Hebdo : Difficile de pousser plus haut ? Médiation bancaire : Les remboursements de créances représentent 35% des litiges (Entretien avec Hassan Alami) Banque en ligne : Attijariwafa bank lance deux nouveaux portails Loi sur le Crowdfunding : Appel d’air pour les porteurs de projets Entretien avec Driss Bennouna : Nouveau service bancaire «CIH M3ak», le management fait le point Petits porteurs et foncières cotées : Le grand malentendu Entretien avec Badr Babioui : Fusions-acquisitions, «L’année 2021 ne sera pas un bon cru» Entretien avec Ignacio Pino de la Chica : Banques, le Confirming, un produit anti-crise de CaixaBank Maroc
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Editorial
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Par Fatima Ouriaghli
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LE PRIX EXORBITANT DE LA PAIX SOCIALE !
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T anger n’a pas encore fini de panser ses blessures qu’elle fait face à un nouveau drame. Après l’assassinat du petit Adnane Bouchouf en septembre dernier, la ville du Détroit a connu, le 8 février, une terrible tragédie : au moins 28 per- sonnes ont trouvé la mort dans l’inondation d’une unité clandestine de textile. Tanger est dans l’émoi. Tanger est déchirée par la douleur. Tanger est en deuil. La mort s’est invitée dans plusieurs foyers, fai- sant des veuves, des veufs, des orphelins… Et dans cette atmosphère traumatique où certains sont rongés par une vive tristesse, d’autres, par contre, ruminent leur colère. Car, dans cette affaire tragique, au-delà de l’émotion, il y a un terme qui suscite l’ire des observateurs : clandestine. Cette usine aurait donc opéré dans la parfaite illégalité pendant plu- sieurs années. Au vu et au su de tous ? Les autorités compétentes étaient-elles au courant de son existence ? L’enquête en cours le dira. Mais n’en doutons pas, dans tous les cas, il y a eu faute grave : au mieux, les autorités ont fait preuve d’incompétence en ne sachant pas qu’une unité clandestine était opérationnelle dans ce quartier de Hay Alinas depuis des années; et au pire elles ont fait preuve d’un grand laxisme qui, au final, a conduit à ce drame. Dès lors, la déter- mination de la chaîne de responsabilités ne devra être ni partiale ni partielle. Ne nous faisons pas d’illusion cependant ! C’est malheureusement courant de voir certaines activités illégales prospérer sous le regard complice des autorités, au nom d’une certaine paix sociale. Des unités clandestines qui permettent à des centaines, des milliers de familles marocaines de gagner quelques sous pour subvenir à leurs besoins quotidiens, combien y en a-t-il au Maroc ? Beaucoup. Selon l’étude de la CGEM publiée en 2018, 54% de la production du sec- teur «industrie du textile et du cuir» proviennent d’unités informelles. Mais ce n’est que lorsque survient une catastrophe que l’on s’émeut, l’on s’indigne. Et, avec le recul, peut-être même sommes-nous tous complices de cet état de fait. En effet, qui ne s’est pas, parfois, offus- qué quand les autorités délogent, sans complaisance, des habitants de bâtisses menaçant ruine, les traitant de manquer d’humanisme et de compassion pour les livrer à la vindicte populaire ? Aujourd’hui, avec cette nouvelle tragédie à Tanger, peut-être que se rend-on compte que la mort reste un coût trop élevé pour préserver la paix sociale. En prendre conscience maintenant, c’est certaine- ment prévenir et éviter des drames futurs. L’ignorer, c’est fatalement se préparer à voir d’autres familles endeuillées. u
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> Economie
Plan de relance : Au nom du patriotisme économique Entretien avec Omar Seghrouchni : Vaccination anti- covid-19 et protection des données personnelles, la CNDP veille au grain Logistique/Exploitation de données : Les profes- sionnels souhaitent un renforcement de l’arsenal juridique Santé et sécurité au travail : Un levier socioécono- mique Entretien avec : Hassan Ghazal : E-santé , «Il est pri- mordial d’intégrer des modules de télémédecine dans le cursus des professionnels de santé» Soutien aux primo-entrepreneurs : La CFCIM fédère les acteurs de l’écosystème Entretien avec Khalid Karboua : Hausse du chômage, «Si rien n’est fait, une crise sociale inédite risque d’éclater» Préservation du patrimoine immatériel : Pourquoi il faut renforcer le cadre dédié
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> Focus Agricole Generation Green : Nouvelle vision pour l’agriculture solidaire 32 > Patrimoine Externalisation de la paie : Est-ce une bonne idée ? 31
> L'univers des TPME Défaillances d’entreprises : Ce que révèle la dernière étude d’Inforisk 33 > Développement durable La pandémie des inégalités : 500 millions de personnes menacées de pauvreté COP26 : Les principales priorités de l’ONU 34 35 > Société Nous sommes tous des virus Code pénal et procédure pénale : La réforme répondra-t-elle aux attentes des Marocains ? 36 37
> Culture La lettre de Larbi : Une énigme grisante 38 > High-tech 10 ème congrès de robotique : La fabrication intelligente du futur 39
• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Badr Chaou, Khalid Aourmi • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05
V OYONS VOIR
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Covid-19 Micmac sino-éthiopien ? Par D. William
P lantons le décor et rap- pelons-nous ce que disait Donald Trump dans l’une de ses nombreuses généralités. Le 30 avril 2020, en pleine crise de la Covid-19, l’ancien locataire de la Maison Blanche affirmait ceci : «Je pense que l’Organisation mon- diale de la santé devrait avoir honte, car elle est en quelque sorte l’agence de relations publiques de la Chine». Un énième errements de Trump? Pas tout à fait. Durant son mandat, il n’a pas dit ou fait que des «bêtises». Il a su, aussi, être lucide et voir juste. Pour mesurer la portée de sa déclaration, regardons celle faite le 31 janvier 2020 par l’actuel Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, et qui restera certainement dans les annales de son mandat : «Nous avons assisté à l’émergence d’un agent pathogène inconnu auparavant qui a provoqué une flambée sans précédent. (…) Le gouvernement chinois doit être félicité pour les mesures sans précédent qu’il a prises en vue d’endiguer la pandé- mie. Il n’y a aucune raison de prendre des mesures qui perturbent inutilement les voyages et le commerce internatio- nal». Et patatras ! Quelques semaines plus tard, le monde s’est mis sous cloche en raison d’une crise sanitaire majeure qui a fait actuellement plus de 2,3 millions de morts à travers le globe. Aujourd’hui, après le parcours meur- trier du coronavirus, l’OMS est dans ses petits souliers. Son DG aussi. Mais cette bienveillance, si tant est qu’on peut l’appeler ainsi, de l’Ethio- pien Ghebreyesus à l’égard de la Chine, puise ses racines dans trois éléments principaux ainsi résumés : • Il est de notoriété publique que le DG de l’OMS doit en partie son élection à la tête de l’Organisation, en 2017, à la Chine qui l’a fortement soutenu. • La Chine est le principal investisseur et partenaire commercial de l’Ethiopie. Selon le rapport de la Conférence des
Nations Unies sur le commerce et le développement pour l'année 2020, la Chine était toujours la plus grande source d'investissements directs étran- gers en Ethiopie en 2019, contribuant à hauteur d'environ 60% aux nouveaux projets étrangers approuvés dans ce pays. • Et si nous remontons un peu plus loin, Ghebreyesus, dans sa jeunesse, était membre du Front de libération du peuple de Tigré (FLPT), organisation communiste révolutionnaire soutenue à l’époque par la Chine. Ceci explique-t-il cela ? Certainement. Pas étonnant que ces accointances douteuses, pour ne pas dire malsaines, où se mêlent intérêts politiques, éco- nomiques et personnels, ne permettent pas de faire la lumière sur l’origine du coronavirus. Rappelons, en effet, que ce n’est qu’au terme de plusieurs mois de pression internationale, de négo- ciations et de tergiversations que les Chinois ont finalement accepté sur leur sol une mission d’inspection de l’OMS.
Après 4 semaines passées dans l’Em- pire du Milieu, précisément à Wuhan, les experts de l’Organisation ont fait choux blanc. La théorie la plus pro- bable pour expliquer l'origine de l'épi- démie reste celle de la contamination de l'être humain par un animal «inter- médiaire», et cet animal n'a toutefois «pas encore été identifié», concluaient- ils mardi dernier. Pangolin, vison, chauve-souris ? On n’en sait rien. Bref, après tout ce remue- ménage, ils ne nous ont rien appris. Circulez, il n’y a rien à voir ! Encore moins dans le fameux laboratoire P4 de Wuhan, sur lequel pèsent encore de lourds soupçons et où, pourtant, la théorie d’un accident et d’une fuite est jugée «hautement improbable» par les experts de l’OMS. Alors, Tedros Ghebreyesus, une marionnette de la Chine ? Difficile de répondre par la négative. En tout cas, l’Histoire ne retiendra pas, malheureu- sement, une bonne image du premier Africain à avoir dirigé l’OMS. ◆
L’Histoire ne retiendra pas, malheureu- sement, une bonne image du premier Africain à avoir dirigé l’OMS.
oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série. Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)
Ç A SE PASSE AU MAROC
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L a campagne de vaccination au Maroc prend un nouveau tournant et vient de s’élargir. Ainsi, selon un communiqué du Conseil régional de l’Ordre des médecins de Casablanca- Settat, «les médecins âgés de moins de 40 ans du secteur libéral peuvent se présenter le samedi 13 février à partir de 9H00 à la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca pour se faire vacciner». Rappelons qu’à la date du 10 février, 746.116 personnes ont été vaccinées à travers tout le Royaume. ■ Covid-19 : Elargissement de la campagne de vaccination
CMI
Marché du travail
Acceptation e-commerce des cartes UnionPay chez les e-marchands L e Centre monétique interbancaire (CMI) vient d’annoncer
Le taux de chômage chez les jeunes à 31,2% en 2020 L e nombre de chômeurs a augmenté de 322.000 personnes entre 2019 et 2020, passant de 1.107.000 à 1.429.000 chômeurs, ce qui correspond à une hausse de 29%.
l'acceptation e-com- merce des cartes ban- caires UnionPay chez ses e-marchands. Avec cette nouvelle fonc-
Cette hausse, résultant d’une augmenta- tion de 224.000 chômeurs en milieu urbain et de 98.000 en milieu rural, a été enregis- trée exclusivement parmi les personnes ayant déjà travaillé, selon le haut-commis- sariat au Plan (HCP). Ainsi, après une tendance à la baisse durant les trois dernières années, le taux de chômage a connu une hausse de 2,7 points, entre 2019 et 2020, passant de 9,2% à 11,9%. Entre 2019 et 2020, le taux du chômage a enregistré une hausse aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain, respectivement de 3,7% à 5,9% et de 12,9% à 15,8%. G E a obtenu un contrat pour la construction de deux sous-stations dans le sud du Maroc, qui évacue- ront l'électricité du parc éolien de Boujdour et d'autres projets d'énergie renouve- lable vers les communautés voisines et la connecteront au réseau national marocain. Le projet est détenu et développé par l'ONEE et d'autres partenaires privés. Il consiste en un parc éolien de 300 MW et devrait sur le long terme fournir de l'énergie propre à quelque 200.000 foyers dans tout le pays. Le site de Boujdour fait partie d'un vaste projet intégré d'énergie
tionnalité, une exclusivité CMI, plus de 9 milliards de cartes bancaires UnionPay dans le monde pourront acheter en ligne des produits ou services commercialisés par les e-commerçants marocains (hébergement, billets d'avion, artisanat, location de voiture, shopping, etc.). Les clients disposant de cartes bancaires UnionPay pour- ront également acheter des produits et services marocains sur Internet depuis n'importe quel pays dans le monde. Rappelons que les terminaux de paiement électroniques (TPE) du CMI acceptent déjà les cartes bancaires UnionPay depuis 2011. Le CMI vise également à développer les paie- ments B2B transfrontaliers avec la Chine, afin de faciliter l'importation et l'exportation entre les deux pays. ■
De même, le chômage a augmenté aussi bien parmi les hommes que les femmes, respectivement de 7,8% à 10,7%, et de 13,5% à 16,2%. Cette hausse du chômage en 2020 a concer- né toutes les catégories d’âge, mais plus particulièrement les jeunes de 15 à 24 ans dont le taux de chômage a augmenté de 6,2 points, passant de 24,9% à 31,2%. ■
Réseau électrique : GE rafle un important contrat
éolienne, totalisant quelque 850 MW sur différents sites, qui fait lui-même partie de l'ambitieux programme marocain d'éner- gie renouvelable visant à installer environ 10 GW de capacité supplémentaire renou- velable d'ici 2030. Ceci représente plus de 52% de la capacité installée marocaine. Les deux sous-stations - l'une d'une capa- cité de 400 kV et l'autre de 225 kV - seront construites en utilisant la technologie de GE. Pour soutenir pleinement le projet, GE par- ticipe à la planification, à la conception et à l'exécution des installations prévues… ■
76.733 C’est le nombre d’opérations de paiement en ligne de la taxe de la vignette automobile en janvier 2021, pour 88.176.221 DH, effectuées par les cartes bancaires marocaines, sur le site www.mavignette.ma opéré par le CMI. La progression est de +25,1% en nombre et +24,8% en montant par rapport à janvier 2020.
Le chiffre de la semaine vous est proposé par
Ç A SE PASSE EN AFRIQUE
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L'Afrique du Sud, l’un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre au monde
RDC : Résurgence de
Tunisie : En 2020, les revenus touristiques ont baissé de 64%
l'épidémie d'Ebola
CEDEAO : Le Sénégal, candidat unique à la présidence de l'UA pour la période 2022-2023 « En substance, l'intensité carbone est liée au fait que l'Afrique du Sud ne peut pas dissocier aussi efficacement ses activités économiques et sa croissance de son impact sur les émis- sions de carbone », explique l’étude. Et d’ajouter qu’en termes d’émissions absolues, la contribution de l’Afrique du Sud aux émissions de carbone par rapport aux principales économies mondiales est relativement faible. ■ L’ Afrique du Sud reste l’un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre au monde et a été classée parmi les moins performantes du G20 en termes d’intensité carbone, suivie de la Chine, révèle la dernière étude de PWC. Alors que l'intensité carbone a chuté de 2,4% dans le monde en 2019, l'Afrique du Sud a enregistré une augmentation de 1,3% de l'intensité carbone pour la deuxième année consécu- tive, révèle l'indice PWC Net Zero Economy. L es chefs d’État et de gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont désigné le Sénégal comme candidat unique à la présidence tournante de l’Union africaine (UA) pour la période 2022-2023. Cette décision a été prise lors du sommet extraor- dinaire de la CEDEAO, tenu par visioconférence, fait savoir la déclaration finale sanctionnant les travaux de cette rencontre. Le Sénégal va assurer la présidence tournante de l’UA en 2022-
L e ministère congolais de la Santé a annoncé, dimanche, la résurgence de l’épidémie d’Ebola dans des localités situées à l’Est de la République démocra- tique du Congo (RDC). « Un nouveau cas de l’épidémie d’Ebola resurgit dans la localité de Biena, dans le territoire de Butembo, au Nord-Kivu », a fait savoir le ministère dans un communiqué, notant qu’il s’agirait d’une épouse d’un sur- vivant de la maladie virus Ebola. Elle a pré- senté les signes typiques à cette maladie. La patiente est décédée le 3 février dernier, a-t-il affirmé, relevant que l’équipe provin- ciale de la riposte contre cette pandémie est à pied d’œuvre. ■
L e secteur du tourisme tunisien a été en 2020 le plus touché par la crise de la Covid-19, avec une régression des revenus de 64%, selon le ministre tunisien du Tourisme et de l'Artisanat, Habib Ammar. « En 2020, le secteur du tourisme tunisien a été le plus touché par la crise avec une régression de 64% des revenus, de 80% du nombre des nuitées passées et de 73% de celui des arrivées », a fait savoir le ministre. Le responsable a estimé que l'année 2020 est la plus mauvaise année de l'histoire du tourisme tunisien et international, vu les répercussions de la pandémie. Il a prévu une reprise progressive du secteur du tourisme à partir de l'été prochain, notamment avec la clarification de la stratégie nationale de vaccination contre la Covid-19. ■
Algérie «Hausse inquiétante» de la criminalité en 2020
2023, a annoncé, pour sa part, le président sénégalais, Macky Sall. « Le Sénégal a été endossé comme candidat unique pour occuper le poste de président en exercice de l’Union africaine réservé à la CEDEAO (…) pour la période 2022-2023 », a écrit le chef de l’Etat sur son compte twitter. ■
L a criminalité en Algérie a enregistré, en 2020, une hausse globale de 3% par rapport à 2019, selon la Direction générale de la sûreté nationale. « Même si certaines activités criminelles ont connu une baisse sensible l'an dernier, il n'en demeure pas moins que dans sa glo- balité, la criminalité a enregistré une hausse globale de 3% comparativement à l’année 2019 », selon le bilan de l’année 2020 de la Police judiciaire algérienne qui révèle une « hausse inquiétante » du crime de façon générale, et de la cybercriminalité, en par- ticulier. ■
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Croissance stable dans la plupart des principales économies de l'OCDE
L es indicateurs composites avancés (ICA) de l’OCDE, conçus pour anticiper les points de retournement de l’activité par rapport à sa tendance, signalent une croissance stable dans la plupart des principales économies de l’OCDE. Les ICA continuent d’indiquer une croissance stable pour les États-Unis, le Japon et la zone Euro dans son ensemble, particulièrement l’Allemagne, la France et l’Italie, précise l’Organisation de coopération et de déve- loppement économiques (OCDE). Au Canada, l’ICA signale une stabilisation de la crois- sance, au moment où il continue d’indiquer un ralentis- sement pour le Royaume-Uni.
Parmi les principales économies émergentes, les ICA pour le secteur manufacturier de la Chine et pour le Brésil et l’Inde signalent une augmentation à un rythme régulier de la croissance. ■
A Wuhan, les experts de l'OMS
privilégient la piste de l'hôte «intermédiaire»
L es experts de l'OMS en visite à Wuhan ont jugé comme « la plus pro- bable » la piste d'une transmission du corona- virus par un animal inter- médiaire, au terme de
Sous l'effet Draghi, le coût de la dette de l'Italie à un plus bas historique
L e coût de la dette de l'Italie a atteint son niveau le plus bas, grâce à l'effet sur les marchés de l'arrivée de Mario Draghi, l'ancien patron de la BCE, au chevet du pays, pour former un gouvernement d'union nationale. Les obligations de l'Italie à 10 ans, le taux de référence, évoluaient mardi autour de 0,50%, leur plus bas niveau historique. Le dernier plus bas date de la mi-décembre, à 0,518%. Les investisseurs se montrent plus qu'en- thousiastes à l'idée de voir arriver en Italie un gouvernement dirigé par Draghi, l'homme qui est crédité d'avoir sauvé la zone Euro en 2012 en pleine crise de la dette.
leur mission dans cette ville de Chine frappée en premier par l'épidémie. Plus d'un an après la découverte des pre- miers cas de contamination dans cette métropole de 11 millions d'habitants, ils ont balayé l'hypothèse d'une fuite d'un laboratoire, - sans écarter celle d'une transmission par les produits surgelés - privilégiée par Pékin. La théorie la plus probable pour expliquer l'origine de l'épidémie reste celle de la contamination de l'être humain par un animal « intermédiaire », a déclaré le chef de la mission de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Peter Ben Embarek. Cet animal n'a toutefois « pas encore été identifié ». ■ Pour Lagarde, l'annulation de la dette Covid-19 est «inenvisageable»
La Bourse de Milan avait ainsi franchi la barre des 3% de hausse le 3 février au moment où le président de la République, Sergio Mattarella, accueillait Draghi pour le charger de former un gouvernement afin de sortir le pays de sa crise politique et économique. ■
Le bitcoin dépasse 45.000 dollars pour la première fois, gonflé à bloc par Tesla
L e bitcoin repoussait son plus haut his- torique mardi et dépassait 45.000 dol- lars, propulsé par l'annonce d'un inves- tissement massif de 1,5 milliard de dollars dans la première cryptomonnaie par Tesla, qui compte également l'accepter comme moyen de paiement. « Elon Musk a apporté au bitcoin l'appui le plus solide de l'histoire de la cryptomon- naie », a souligné Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. Le patron de Tesla, homme le plus riche du monde, avait fréquemment vanté les mérites du bitcoin et des cryptomonnaies sur son compte Twitter, mais c'est la première fois qu'un groupe de la taille de Tesla investit une
L’ annulation de la dette Covid-19 est « inenvisa- geable » et serait « une violation du traité euro- péen qui interdit strictement le financement monétaire des États », a souligné la présidente de la BCE, Christine Lagarde. « Cette règle constitue l'un des piliers fondamentaux de l'euro », a expliqué Lagarde dans l'hebdomadaire fran- çais. « Si l'énergie dépensée à réclamer une annulation de la dette par la BCE était consacrée à un débat sur l'utili- sation de cette dette, ce serait beaucoup plus utile » ! ■
partie de sa trésorerie en bitcoin. Cette initiative n'est pas une surprise, car Elon Musk, le patron du constructeur de véhicules électriques réputé pour ses posi- tions iconoclastes, fait depuis longtemps l'éloge des cryptomonnaies. ■
B OURSE & F INANCES
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Point Bourse Hebdo
Evolution de l'indice Masi depuis janvier 2020
Difficile de pousser plus haut ? ◆ Le rythme haussier semble peu à peu s’estomper à la Bourse de Casablanca. ◆ La saison de publication des indicateurs trimestriels et des résultats annuels a démarré et pourrait générer de la volatilité.
les bancaires, les cimentiers, les télécoms et quelques mid-caps. Le volume global des échanges a, pour sa part, atteint plus de 578 MDH. Les publications des indicateurs trimes- triels et des résultats annuels ont démarré. Ils devraient apporter une certaine volatili- té qui s'est étiolée ces dernières semaines. Cette recrudescence du stress pourrait revenir, surtout si les anticipations micro- économiques font apparaître quelques désillusions sur une reprise dynamique (surtout au T4). Ceci dit, le marché s’attend naturellement à une dégradation de la masse bénéficiaire de la cote sous l’impact de la pandémie. Incertitudes Force est de constater que le monde actuel croule sous l'incertitude. Il ne se passe pas un jour sans que de nouvelles données rejaillissent et viennent cham- bouler les prévisions des gouvernements, des Banques centrales et des analystes.
Le Maroc, à l'image des autres pays, n'échappe pas à ces inconstances. Les nouveaux variants, les craintes liées à la production et la livraison des vaccins, la faiblesse de la demande extérieure, au moment où l'Europe, principal partenaire économique du Royaume, se barricade, sont les dernières sources d'inquiétudes qui peuvent peser sur l'économie maro- caine et compromettre le rythme de sa reprise. De fait, l’évolution du Masi reste sujette à plusieurs incertitudes qui se mul- tiplient ces derniers temps. Éléments techniques Techniquement, le Masi cape sous ses sommets annuels autour des 11.800 points. Incapable de poursuivre sa progression, il a «pull-backé» à deux reprises sur le sup- port à 11.600 points, niveau également soutenu par la moyenne mobile 20 jours. On surveillera, dès les séances suivantes, la capacité des haussiers à protéger cette zone de soutien. ◆
Par Y. Seddik
L es actions montrent quelques signes de faiblesse sous leur sommet annuel. Le marché a certes enregistré 4 semaines de hausse consécutive, mais le rythme de progression semble s’estomper au fil des séances. La baisse continue des rendements obli- gataires serait-elle un argument suffisam- ment solide (et durable) pour tirer vers ces niveaux d’avant crise ? Pour l’heure, celle-ci, avec les vaccins et les récentes précipitations, sont les seuls catalyseurs qui appuient la Bourse. Selon les gérants, la tendance actuelle du marché est por- tée essentiellement par des flux ache- teurs locaux et, dans une moindre mesure, étrangers. On note que du 2 au 9 février, le Masi a légèrement reculé de 0,52% à 11.651 points. Durant cette période, les achats ont porté sur les mêmes pans de la cote :
Le marché s’attend natu- rellement à une dégradation de la masse bénéficiaire de la cote sous l’impact de la pandémie.
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BOURSE & FINANCES
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◆ L’activité du Centre marocain de la médiation bancaire est en croissance constante toutes opérations confondues, mais particulièrement pour les demandes de suspension de remboursements de crédits. ◆ Le nombre de dossiers traités est passé de 1.800 en 2019 à 3.000 en 2020. ◆ Les remboursements de créances, en l’occurrence les cas sociaux liés ou non à la crise sanitaire, représentent 35% des litiges. ◆ Entretien avec Hassan Alami, médiateur bancaire et directeur du CMMB. Les remboursements de créances représentent 35% des litiges Médiation bancaire
Propos recueillis par M. Diao
Finances News Hebdo : Comment se présente votre activité en ce début d’année 2021, également en proie à la crise sanitaire comme l’année précédente ? Hassan Alami : L’activité est en crois- sance constante toutes opérations confondues, mais particulièrement concernant les demandes de suspen- sion de remboursements de crédits. Ceci concerne aussi bien les particu- liers, licenciés ou en situation écono- mique précaire que les professionnels très impactés par la crise sanitaire. F.N.H. : 2020 a-t-elle été une année particulière pour le Centre marocain de médiation bancaire ? H. A. : Oui, 2020 a été une année particulière. Nous avons connu une augmentation quantitative de l’activité: nous sommes passés de 1.800 cas traités en 2019 à 3.000 en 2020, ce qui représente une augmentation de 66%, avec une nouvelle typologie qui est l’expression des difficultés que tra- verse l’activité socioéconomique. Ces difficultés frappent surtout les particu- liers au niveau des crédits immobiliers et à la consommation. Il faut recon- naître que les établissements de crédit sont très attentifs à ces difficultés.
Le Centre commence à être plus régulièrement sollicité par les établis- sements de crédit pour les litiges les opposant à des clients récalcitrants.
F.N.H. : Les clients des banques ou ceux des sociétés de finan- cement ou des associations de microcrédit ne perçoivent pas toujours l’intérêt de recourir au CMMB. D’autres peut-être
méconnaissent votre entité. Pouvez- vous justement rappe- ler les avantages pour un client d'une institution financière de faire appel à vos services ? H. A. : Les avantages de la médiation
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sont nombreux et sont de plus en plus reconnus aussi bien par la clientèle que par les établissements de crédit. Les procédures sont simplifiées, l’as- surance d’avoir une réponse dans les 30 jours, l’instauration d’un dialogue et l’assurance d’une écoute sont autant d’avantages. A cela s’ajoutent le fait
que le médiateur peut proposer une solution et que les établisse- ments de crédit sont réceptifs aux demandes émanant du CMMB. Le maintien des relations entre l’éta- blissement de crédit et le client est aussi renforcé. Il est important de souligner la gratuité du proces- sus de médiation, quel que soit le montant du litige. Le client obtient satisfaction dans tous les cas où il a raison. Toujours sur le registre des avantages, les 2/3 des cas
«Il faut noter qu’à l’initiative de Bank
Al-Maghrib, et suivant son modèle, les clients trouveront dans les plateformes Internet des établissements de crédit une fenêtre d’accès direct au CMMB pour s’adresser au médiateur».
finissent par un accord de médiation. Le 1/3 qui n’aboutit pas correspond aux cas où vraiment la demande du client n’est pas fondée. Enfin, le média- teur est un intermédiaire actif, mais neutre, il n’est ni le défenseur du client ni l’avocat de l’établissement du crédit. F.N.H. : Qu’en est-il de vos rela- tions avec les banques, les sociétés de financement et les associations de microcrédit ? En d’autres termes, ces ins- titutions sont-elles enclines à régler à l’amiable les litiges les opposant à leur clientèle ? H. A. : La médiation est un processus en permanente évolution. Les relations entre le CMMB et les établissements de crédit, aussi bien dans le cadre des rapports bilatéraux qu’à travers le GPBM ont atteint un seuil de matu- rité. Les correspondants des établisse- ments de crédit (départements conten- tieux, recouvrement et qualité) auprès du CMMB ont suivi des formations en matière d’initiation à la médiation et à la négociation raisonnée. Ils sont devenus très réceptifs à la médiation qui demeure un service à leur disposition. D’ailleurs, le Centre commence à être plus régulièrement sollicité par les établissements de crédit pour les litiges les opposant à des clients récalcitrants. Les éta- blissements de crédit englobent les banques, les sociétés de financement, les associations de microcrédit et les
cause de la pandémie, quels sont vos principaux chantiers ? H. A. : Les principaux chantiers s’ins- crivent dans le cadre de notre plan d’action. Nous signons des partenariats avec les principales organisations profession- nelles : la CGEM et la Fédération des chambres qui sont d’ailleurs membres de notre Conseil d’administration. Nous travaillons en étroite collabora- tion avec les associations de défense des consommateurs. Le CMMB organise des séminaires de sensibilisation pour les fédéra- tions sectorielles et les unions régio- nales. Nous renforçons nos ressources internes aussi bien en moyens logis- tiques qu’en ressources humaines. Une stratégie de communication est dérou- lée à court et moyen terme. Nous nous réjouissons de l’existence d’une clause de médiation CMMB dans toutes les conventions de crédit et d’ouverture de comptes, ce qui constitue un fort signal adressé à la clientèle par la communauté des établissements de crédit de la volonté d’éviter la judi- ciarisation systématique des litiges. Il faut noter enfin qu’à l’initiative de Bank Al-Maghrib, et suivant son modèle, les clients trouveront dans les plateformes Internet des établissements de crédit une fenêtre d’accès direct au CMMB pour s’adresser au médiateur. ◆
établissements de paiement.
F.N.H. : Au regard de votre retour d’expérience et des chiffres qui sont à votre disposition, quels sont les types de litiges pour lesquels votre institution est le plus sollicitée ? Et pourquoi d'après vous ? H. A. : Enmatière de typologie de litiges, les remboursements de créances, en l’occurrence les cas sociaux liés ou non à la crise sanitaire représentent 35% des litiges. Il faut reconnaitre que la pandémie a amplifié ce phéno- mène. La contestation des écritures comptables s’élève à 21%. Ce chiffre connait une certaine stabilité. La clô- ture des comptes se chiffre à 15% des litiges. Ce pourcentage a connu une réduction remarquée grâce aux instructions de Bank Al-Maghrib et aux efforts déployés par le GPBM. La délivrance des documents, et notam- ment les relevés bancaires et les main- levées de garanties personnelles ou réelles atteint 7% et la bancassurance 4%. Parmi les moyens de paiement, les litiges relatifs aux cartes de paie- ment totalisent 5% et ceux relatifs aux chèques 3%. Le solde concerne des litiges divers.
Il est impor- tant de souligner la gratuité du processus de médiation, quel que soit le montant du litige.
F.N.H. : Enfin, pour l’année en cours, certes particulière à
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Banque en ligne
◆ Dans le cadre de sa transformation digitale, Attijariwafa bank met les bouchées doubles et lance deux niveaux portails destinés à sa clientèle Corporate. Attijariwafa bank lance deux nouveaux portails
clients de la banque. Le site offre un accès à deux catégo- ries de services, à savoir non financiers à caractère informa- tionnel et financiers à caractère transactionnel. « Aujourd'hui, la synergie entre services financiers et non financiers pour aider les entreprises à développer leurs business et s'ouvrir à de nouveaux horizons n'est plus à démontrer, parti- culièrement en ces temps de crise où l'accompagne- ment à la reprise est une réelle attente» , a-t-il précisé. Notons aussi que le portail offre un accès informationnel à forte valeur ajoutée aux clients et non clients également, pour être en cohérence avec le positionne- ment de banque au service de l'entrepreneuriat et faire bénéfi- cier un maximum d'entreprises des services d'information et de sensibilisation, de conseil et d'outils d'entreprises. «D'autres contenus sont prévus en 2021 pour être dans une démarche d'enrichissement et d'évolution. Les versions arabe et anglaise arrivent très prochai- nement, de nouveaux modèles de formation, d'articles, d'outils aussi. La dimension transac- tionnelle est une brique impor- tante dans ce portail et qui fait le socle commun avec le portail attijaricib.com», a-t-il ajouté. Vers le remplacement des centres d’affaires Le responsable a en outre indi- qué que les prochains mois ver- ront également l'ouverture des premiers centres entreprises, un nouveau concept remplaçant
les centres d'affaires actuels et qui va intégrer une importante dimension d'accompagnement en matière de services finan- ciers et non financiers. De son côté, Adel Barakat, directeur Corporate ban- king du groupe, a présenté le portail « attijaricib.com» , qui vient «couronner quelques années de travail, de diagnos- tic et d'échanges avec nos Corporate». Ce portail contient également deux volets : informationnel et transactionnel. Le premier repose sur des publications économiques assez poussées et pointues destinées à des clients avisés qui traitent la macroéconomie du Maroc et des pays de présence de la banque. Sur le volet transactionnel, les clients d'Attijariwafa bank accèderont à divers modules, notamment «Cash manage- ment» pour le suivi des comptes et la réalisation de transac- tions unitaires et de masse, les «Opérations internationales» pour l’initiation des transac- tions d’import/export et l’accès aux «Swifts et les opérations de marché» pour les demandes de cotation et le suivi des opéra- tions de change. Il s'agit également de «Documents bancaires» pour la consultation et le téléchar- gement des avis d’opérations, relevés et images de chèques et LCN, «Alertes bancaires» pour le paramétrage person- nalisé des notifications d’opé- rations, «Conservation d’actifs» pour le pilotage des actifs sous gestion. ◆
Ces nouveaux portails offrent un ensemble de services exclusifs d’accompagnement et de services digitaux.
partie des caractéristiques de ces deux nouveaux portails. « Attijariwafa bank s'est enga- gée dans une stratégie digi- tale ambitieuse pour offrir à ses clients, quels que soient leurs tailles ou leurs profils, une offre digitale qui se hisse au rang des meilleurs standards inter- nationaux», a indiqué à cette occasion le directeur exécutif en charge du marché de l'en- treprise du Groupe bancaire, Karim Drissi Kaïtouni, rele- vant que l'opérationnalisation de cette stratégie a démarré avec le lancement de ces deux vitrines. Présentant le portail « attijarien- treprises.com» , Drissi Kaitouni a souligné qu'il constitue « l'une des principales briques compo- sant la transformation de notre approche commerciale en direction de nos clients entre- prises» , entamée depuis plus de trois ans. En effet, Attijari Entreprises répond à des besoins et des attentes clairs exprimés par les
A ttijariwafa bank a annoncé, mardi lors d'une conférence de presse digitale, le lancement de deux nouveaux portails de banque en ligne «attijarientreprises.com» et «attijaricib.com», à destina- tion de sa clientèle Corporate, institutionnels et entreprises. Pensés pour améliorer l'expé- rience utilisateur, d’une part, et créer une synergie digitale iné- dite entre les services financiers et les services non financiers aux entreprises, d’autre part, ces nouveaux portails offrent, à travers un point d’accès unique, un ensemble de services exclu- sifs d’accompagnement et de services digitaux de consulta- tion de comptes, d’initiation et de suivi de transactions locales et internationales. Parcours fluidifiés, fonctionna- lités enrichies et contenu en phase avec les préoccupations des entreprises font également Par Y. Seddik
Les prochains mois verront l'ouverture des premiers centres entreprises, un nouveau concept rem- plaçant les centres d'af- faires.
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Loi sur le Crowdfunding
◆ La loi relative au financement collaboratif est dans les starting-blocks. ◆ Entrepreneurs, spécialistes et pouvoirs publics sont unanimes : le financement collaboratif aura des retombées positives sur l’entrepreneuriat au Maroc. Appel d’air pour les porteurs de projets L a loi sur le Crowdfunding est dans les derniers rouages du circuit législatif. Le 1 er février, en pré- financement au profit des TPME et des jeunes porteurs de pro- jets innovants. Bouffée d’oxygène pour les autoentrepreneurs de la loi ayant été finalisée en 2018). Toutefois, à travers les 78 articles, le législateur a élargi le champ juridique en touchant tous les aspects, des dispositions communes jusqu’aux sanctions. D’autant qu’à travers ce type d’activité, l’épargne citoyenne est très sollicitée. Par B. Chaou & Y. Seddik
Au Maroc, la mise en place d'un cadre juridique vise à renforcer l'inclusion financière des jeunes porteurs de projets, à appuyer le développement économique et social et canaliser de l'épargne collective vers de nouvelles opportunités. Pour le ministre des Finances, «le mode de financement collabora- tif devrait avoir des retombées positives, au vu des différentes expériences réussies à travers le monde, particulièrement en ce qui concerne le financement des petits et moyens projets». Zakaria Fahim, président de l’Union des autoentrepreneurs du Maroc, indique pour sa part que «nous sommes très satisfaits de cette nouveauté qui permet- tra sans aucun doute de doter les auto-entrepreneurs d’un nouveau véhicule de finance- ment innovant et adapté à leurs besoins. Le financement colla- boratif permettra de leur offrir un accès au capital auquel ils n’ont pas nécessairement accès via le circuit de financement clas- sique» . «Il faut d’ores et déjà commencer à sensibiliser les gens sur l’importance du crowdfunding, et entamer la réflexion sur la mise en place de plateformes sécurisées et efficaces, afin de permettre l’émergence de ce véhicule de financement», ajoute-t-il.
Rappelons que le finance- ment collaboratif consiste en la collecte de petites sommes d’argent auprès d’un grand nombre d’individus ou d’insti- tutions pour financer des pro- jets définis. Cette technique permet de contourner les inter- médiaires financiers tradition- nels (banques, associations de microcrédit…) et d’utiliser des plateformes pour mettre en rela- tion directe les porteurs de pro- jets et les contributeurs. En 2020, année de crise, les levées mondiales via le Crowdfunding se chiffraient à 34 milliards de dollars contre 1,5 milliard de dollars en 2011. Elles devraient atteindre quelque 140 milliards de dollarsen 2022. C’est un marché qui se déve- loppe de manière exponentielle, surtout dans les pays asiatiques qui connaissent des taux de croissance avoisinant les 200%.
sence du ministre de l’Econo- mie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, le projet de loi 15-18 régissant le finance- ment collaboratif a été adopté, en deuxième lecture, par les membres de la Commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants. Il faut dire que le financement a toujours été le gros frein à l’entrepreneuriat au Maroc. Le financement collaboratif était présenté comme solution, mais le cadre réglementaire faisait encore défaut. Ce cadre, dont le vote final est attendu bientôt en séance plénière au Parlement avant publication au B.O, devra contribuer notamment à la mobi- lisation de nouvelles sources de
Aujourd’hui, le texte intègre les conditions et procédures rela- tives à la création des sociétés gestionnaires de plateformes de financement collaboratif (PFC), notamment en ce qui concerne l’octroi d’agrément par Bank Al-Maghrib pour les activités de prêt et de dons ou par l’AMMC pour les activités d’investisse- ment en capital. Également, il cla- rifie les engagements et les obli- gations des sociétés de finance- ment collaboratif, notamment en matière d'information du public, de publicité, de reporting,... Point important : une attention particulière est portée sur les règles à respecter en matière de vérification préalable des projets à financer, de sécurisation des transferts et de protection des contributeurs (petits épargnants dans la majorité des cas). Au final, l’intérêt du Crowdfunding pour le Maroc ne se limite pas à des impacts sur son dévelop- pement national. Il lui offre tout autant l’opportunité d’être un pionnier et un leader de cette nouvelle industrie à l’échelle afri- caine. D’ailleurs, Benchaâboun avait affirmé que «le Maroc est l’un des premiers pays en Afrique et au Moyen-Orient ayant mis en place un cadre juridique régis- sant les activités de financement collaboratif». ◆
Le Crowdfunding devrait avoir des retombées positives, au vu des différentes expériences réussies à travers le monde.
En 2020, année de crise, les levées mondiales via le Crowdfunding se chiffraient à 34 mil- liards de dollars.
Une réglementation bien ficelée
La réglementation relative à ce mode de financement a tardé à voir le jour (la première mouture
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Nouveau service bancaire «CIH M3ak» Le management fait le point ◆ Dans le cadre de sa stratégie axée sur la proximité client et l’innovation digitale, CIH Bank a récemment lancé son service bancaire «CIHM3ak» sur WhatsApp. ◆ Tour d'horizon avec Driss Bennouna, Directeur général adjoint de CIH Bank en charge des services technologiques, organisation et qualité.
D. B. : Le besoin n’a pas été clairement exprimé par nos clients, mais il est né grâce à un désir de simplification de l’accès à l’information sans en dégrader la sécurité. Les équipes innovation de la banque ont fait le reste. F.N.H. : La question de la protection des don- nées personnelles et leur exploitation revient souvent concernant Facebook et ses ser- vices dont WhatsApp. Comment rassurez-vous vos clients et utilisateurs sur ces aspects ? D. B. : Nous voudrions tout d’abord préciser qu’avant d’utiliser le service, le client doit l’activer de manière sécu- risée et il peut le désactiver à tout moment. Ensuite, les données sen- sibles et confidentielles ne sont pas échangées dans les conversations qui transitent par WhatsApp, seul un lien vers une page sécurisée est envoyé au client. Cette page est une page éphémère à usage unique. Il est à noter également que les messages échangés sur la conversation WhatsApp «CIH M3ak» sont sécurisés
et qu’aucune donnée ban- caire ou à caractère personnel
n’est partagée avec le service WhatsApp. ◆
Propos recueillis par A. Hlimi
Finances News Hebdo : Concrètement, en quoi consiste votre service WhatsApp ? Quels sont les avantages par rap- port aux services notifi- cations classiques (sms, mail, etc.) ? Driss Bennouna : Le service WhatsApp «CIH M3ak» n’est pas un service de notification classique, c’est un canal addi- tionnel, au même titre que CIH Mobile, qui permet au client d’accéder à une panoplie de services bancaires déjà dispo- nibles sur les autres canaux. Nous précisons qu’à aucun moment la banque ne sollicite le client sur ce canal, c’est toujours le client qui initie la discussion. F.N.H. : Est-ce un service automatisé de type chat- bot ? D. B. : Effectivement, c’est un chabot qui interprète les requêtes de nos clients et répond en mettant à disposition les informations demandées. F.N.H. : Avez-vous ressen- ti un besoin des utilisa- teurs qui vous a conduit à lancer ce service ?
POUR NE RIENRATER DE LABOURSE @bourse_news @boursenews www.boursenews.ma Bourse news
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Petits porteurs et foncières cotées
◆ Entre incompréhension des fondamentaux du secteur et déceptions sur l'évolution du cours de Bourse, le désamour des petits porteurs avec les foncières cotées n'est pas prêt de disparaître. Le grand malentendu
Par A. Hlimi
E n avril 2018, Immorent Invest devenait la première foncière moderne au Maroc à fran- chir le pas de la Bourse si l'on ne compte pas Balima, de taille et de liquidité beaucoup plus modestes. En conférence de presse qui précède l'IPO, un journaliste demande si la société investit ou compte investir dans le logement social. On reproche également au management le timing de l'opération qui intervient au moment où l'immobilier est en crise. Le manage- ment a dû s'expliquer longuement pour prouver que le secteur n'a rien à voir avec le résidentiel et le logement social. Mais visiblement sans trop convaincre. Bien entendu, cette confusion n'était pas généralisée à l'époque. Mais les incompréhensions étaient nombreuses. Deux ans plus tard, l'IPO Aradei Capital montre que la méconnaissance du sec- teur par le grand public reste entière, ce qui provoque frustrations et mésen- tentes avec les petits porteurs. Deux principaux sujets reviennent souvent : la cherté et l'évolution du cours Bourse. Aidés dans notre réflexion par
Utiliser le PER pour ce secteur est une erreur pour la simple rai- son que les foncières ne disposent pas encore de plan comp- table adapté.
Derrière les frus- trations des inves- tisseurs privés, l'absence de vola- tilité des cours des foncières.
un conseiller en investissement, nous tentons de mettre à plat ces questions.
vé le niveau stratosphérique du ratio cours/ bénéfices par action de la fon- cière. Dans l'absolu, cette affirmation est vraie. Mais utiliser le PER pour ce secteur est une erreur pour la simple raison que les foncières ne disposent pas encore de plan comptable adap- té. Le résultat net consolidé, tel que publié, ne donne pas une image fidèle de la réalité économique. Lors de son IPO, Immorente avait utili- sé la notion de résultat analytique pour contourner ce manquement, en s'ins- pirant du référentiel comparable pour les SIIC en France. Ce référentiel neu- tralise les charges d'amortissement qui alourdissent les charges comptables, mais n'ont pas d'impact sur les flux de trésorerie. Il donne aussi de la visibilité sur la capacité de distribuer du rende- ment et permettrait de détecter la vraie capacité d'une foncière à rémunérer ses actionnaires. A l'époque, on reprochait au mana-
Pourquoi il faut laisser de côté le PER Lors de l'IPO d'Aradei Capital, beau- coup de personnes physiques, sur les réseaux sociaux notamment, ont rele-
Le secteur est considéré comme défensif.Mais il n'est pas hermétique à la crise sanitaire. Immorente a perdu8%de savaleur en2020, soit dans l'exactemoyennedumarché actions, alors queAradei Capital cote 1,5%sous soncours d'IPO. Il faut dire que le confinement aprovoqué la fermeturedesmagasins et l’arrêt de l’activité économique, plus oumoins prononcé selon les villes et la nature des actifs. Aradei Capital a par exemple réduit les loyers «par solidarité» pour les locataires dont les locaux avaient été fermés, ce qui a entraîné une baisse du chiffre d'affaires au deuxième trimestre, en plus de la baisse des autres revenus (Stands temporaires, régie publicitaire, etc...). Immorente a, pour sa part, profité d'un effet périmètre avec l'acquisition de nouveaux actifs. Ceci devrait se traduire par une hausse des loyers à fin 2020. Mais la pandémie a retardé les investisse- ments prévus en 2020. Un secteur exposé aux conséquences de la crise sanitaire
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