FNH N° 1093

Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 26 janvier 2023 - 8 DH - N° 1093

PREMIER HEBDOMADAIRE DE L'INFORMATION FINANCIÈRE AU MAROC

Directeur de la publication : Fatima Ouriaghli

Marché boursier La BVC modernise sa gamme d’indices

Investissement

Les thématiques à privilégier

P. 13

P. 10/11

BAM met les pieds dans le plat P. 2/8/9 INFLATION

Compléments alimentaires Radioscopie d’un marché anarchique

Bourse Quels drivers pour 2023 ?

P. 12

Tatwir R&D et Innovation La pièce qui manquait au puzzle

P. 16/17

P. 15

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : (0522) 98.41.64/66 - Fax : (0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

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JEUDI 26 JANVIER 2023 FINANCES NEWS HEBDO

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> Actualité

Voyons voir : Parlement européen, le diable

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est dans les détails

Ça se passe au Maroc

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Ça se passe en Afrique

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Ça se passe dans le monde

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Editorial

> Bourse & Finances

Point Bourse Hebdo : Rebond écourté, les baissiers

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8

Par Fatima Ouriaghli

reprennent la main

Inflation : BAM met les pieds dans le plat

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Marché boursier : La Bourse de Casablanca modernise

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L e Maroc, semble-t-il, fait tout bien. C’est ce qui ressort globalement du dernier rapport du Fonds monétaire international, diffusé mardi, à l’issue des consultations de son Conseil d'administration de 2022 au titre de l'article IV avec le Maroc. Deux principaux points retiennent l’attention. D’abord, les administrateurs du FMI sont satisfaits des efforts fournis par le Royaume pour améliorer son cadre de surveil- lance et de réglementation financière. Le Maroc met ainsi toutes les chances de son côté pour sortir de la liste grise du Groupe d'action financière (GAFI), l'organisme mondial de surveillance du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme. Autre point de satisfaction : le FMI a félicité le Maroc pour «sa réponse politique très forte» visant à atténuer l'impact social et économique des récents chocs négatifs liés à la guerre en Ukraine et la sécheresse. Surtout, l’institution appuie le res- serrement de la politique monétaire initié en 2022 pour juguler l’inflation. Une inflation qui, selon le Fonds, devrait diminuer progressivement pour s’établir à 4% en 2023 après 6,5% en 2022, «à mesure que le choc des prix des matières premières se dissipe progressivement et que l'orientation monétaire devient moins accommodante». Dit autrement, si tant est que l’on veut ramener l’inflation à 2% au cours des deux prochaines années, la détente obser- vée sur les prix des produits énergétique et alimentaire devra être couplée à de nouvelles hausses du taux directeur, après les deux déjà effectuées par Bank Al-Maghrib pour le porter à 2,5%. Le durcissement de la politique monétaire suffira-t-il cependant à ramener l’inflation à ce seuil (2%), surtout qu’en 2024 il est prévu la décompensation des prix des produits subventionnés (gaz butane, farine et sucre), ce qui va forcé- ment alimenter les tensions inflationnistes. De plus, pour le FMI, un resserrement de la politique monétaire plus rapide que prévu aux États-Unis et dans la zone Euro pourrait durcir davantage les conditions financières et ajouter des pressions à la dépréciation du Dirham, ce qui pourrait encore alimenter l'inflation. Bref, l’horizon est clair-obscur. La question est maintenant de savoir si BAM va adopter la même posture que la BCE qui a l’intention d’augmenter ses taux d’intérêt «significativement, à un rythme soutenu, pour atteindre des niveaux suffisamment restrictifs» . Jusqu’où BAM est-elle prête à porter le taux direc- teur ? Et quel sera le prix à payer en termes de croissance ? u AUGMENTER LE TAUX DIRECTEUR, QUOI QU’IL EN COÛTE ?

sa gamme d’indices

> Economie

Bourse : Quels drivers pour 2023 ?

12

Investissement : Quelles thématiques privilégier en

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14

Tourisme rural : Une niche marginalisée

2023 et pourquoi ?

15

Tatwir R&D et Innovation : La pièce qui manquait au

12

puzzle

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Compléments alimentaires : Radioscopie d’un marché

anarchique

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Entretien avec Mohamed Tmart : Cybersécurité, «Les

risques de demain sont ceux d’aujourd’hui»

Agréments de transport : Le système plombe

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le secteur

> L'univers des TPME

14

Financement : Sanad et Bank of Africa unissent leurs

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forces

> Focus Agricole

Exportations : La diversification des débouchés, un

24

défi à relever

> Société

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Cancer du col de l’utérus : Une maladie vicieuse et

mortelle

22

18

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> Culture

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Portrait : La vie à l’envi

Ahmed Ben Yessef : «Une figure hautement roma-

nesque...»

> High-tech

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ChatGPT/ Dall-E 2 : Un nouveau chapitre s’amorce

pour l’IA

• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions & Développement : David William • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk, Malak Boukhari, Meryem Ait Ouaanna, • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique & maquettiste : Abdelillah Chamseddine • Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sochpress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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Parlement européen Le diable est dans les détails Par D. William

“J e souhaitais com- mencer ce dis- cours en disant que nous nous réunissons pour condamner les pratiques d’un pays qui bride les droits de l’Homme, oppresse les voix contestataires et participe à la déstabilisation de l’Afrique. Mais alors, cela signifie- rait que nous parlons ici de l’Al- gérie. Or, la gauche européenne ne condamne jamais l’Algérie, et l’Union européenne lui passe tout, en espérant son gaz. A la place, nous débattons du Maroc qui est pourtant un des pivots de notre partenariat stratégique en Afrique », dixit Thierry Mariani, député fran- çais au Parlement européen (PE). Cette intervention, prononcée lors de la résolution du PE exhortant «les autorités marocaines à res- pecter la liberté d'expression et la liberté des médias» et à «améliorer concrètement la situation des droits de l'Homme au Maroc», résume à elle seule toutes les analyses que l’on peut faire sur cette masca- rade et cette vile manœuvre qui participent d’un véritable cynisme politique. Mais encore faut-il que la subtilité de cette déclaration ait été comprise par ces «intelligences» qui ont voté cette résolution. Pas sûr qu’ils en aient perçu la subs- tance. Parce que le diable est dans les détails, que seul un esprit éclai- ré peut déceler. Eclairons alors leur lanterne ! Primo : Ces… brillants esprits pré- fèrent désigner le Maroc comme un épouvantail au lieu de s’attaquer à une Algérie qui fait à l’Union euro- péenne un perfide chantage gazier à peine voilé. En juin 2022, un document confidentiel de l’OTAN stipulait à juste titre que «comme la Russie, l’Algérie utilise l’approvi- sionnement en gaz comme moyen

de pression politique», qualifiant notamment l’Algérie de «risque pour la sécurité de l’Europe» . En décembre dernier, Susana Solís Pérez, eurodéputée espagnole, est revenue à la charge, estimant que «dans le contexte de la guerre de Poutine en Ukraine, l'utilisation par l'Algérie de l'approvisionnement énergétique comme arme politique a des conséquences directes pour les citoyens de l'UE» . Dans un écrit adressé à la Commission euro- péenne, elle a soulevé deux inter- rogations pertinentes : • La Commission considère-t-elle toujours l'Algérie comme un parte- naire fiable en matière d'approvi- sionnement énergétique ? • La Commission a-t-elle envisagé la possibilité que l'Algérie agisse à la demande de la Russie afin d'aggraver la crise énergétique de l'UE ? Alors, les eurodéputés portent-ils des œillères ou considèrent-ils que leurs élucubrations sur la soi-disant situation des droits de l’Homme au Maroc sont plus importantes que la menace que fait peser l’Algérie sur l’UE ? Dans un cas comme dans l’autre, il faut s’inquiéter du mandat représentatif que leur ont donné les citoyens européens. Secundo : Les parlementaires européens préfèrent diaboliser le Maroc et offrir au pouvoir algé- rien un blanc seing sur le terrain des droits de l’Homme. Ironie du sort, le dimanche 22 janvier cou- rant, la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH) a annoncé avoir appris sa disso- lution via les réseaux sociaux. Le jugement actant sa dissolution a été rendu à son insu il y a six mois, à l'issue d'un procès tenu en son absence. La LADDH estime qu’elle «paye» son «engagement pour la démocratie, les libertés et les droits

humains». On vous épargne aussi l’ignominie de ce qui se passe dans les camps de Tindouf, mais éga- lement les intimidations, les exac- tions, les arrestations et empri- sonnements arbitraires, ainsi que les violations des droits civils et politiques par le pouvoir algérien pour museler la contestation popu- laire et se maintenir au pouvoir. Au point que des experts de l’ONU ont accusé le régime algérien d’ «ins- trumentaliser politiquement le ter-

rorisme» pour réprimer les libertés publiques. Bref, en matière de violation des droits de l’Homme, il y a à manger et à boire en Algérie. Mais nos fameux eurodéputés préfèrent taire tout cela et choisissent de cour- ber l’échine pour ne pas fâcher Alger. C’est… un choix, ou plutôt une mauvaise foi criarde qui ne fait guère honneur aux institutions européennes et qui, surtout, décré- dibilise l’UE. ◆

Agence MCA-Morocco AVIS SPECIFIQUE D’APPEL D’OFFRES Fourniture et livraison du mobilier du restaurant et snack : Centre Multiservices - Zone industrielle de Sidi Bernoussi (Izdihar) (P0067). N°: DD/SH/MCA-M/LI-58-G FONZID/COMPACT

Le gouvernement du Royaume du Maroc a conclu, le 30 novembre 2015, un deuxième programme de coopération (Compact II) avec le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, représenté par Millennium Challenge Corporation (MCC) et ce, dans l’objectif de rehausser la qualité du capital humain et d’amélio- rer la productivité du foncier. Le budget alloué par MCC à ce programme de coopération s’élève à 460,5 millions de dollars, auquel s’ajoute une contribution du gouvernement marocain de 15% au minimum. Le montant global est destiné à financer deux projets à savoir « Education et formation pour l’employabilité » et « Productivité du foncier » et dont la mise en oeuvre s’étale sur 5 années et 9 mois à compter du 30 juin 2017. Par cet avis spécifique de passation des marchés, l’Agence MCA-Morocco sollicite des offres en vue de «Fourniture et livraison du mobilier du restaurant et snack : Centre Multiservices - Zone indus- trielle de Sidi Bernoussi (Izdihar) (P0067)». Des informations supplémentaires sur les biens et services connexes figurent dans la Demande de devis. Les documents sont disponibles et téléchargeables sur le site : http://www.mcamorocco.ma/fr/appels-d-offres. L’Agence MCA-Morocco attribuera un contrat/Bon de commande d’une durée d’exécution maximale d’un mois et demi (1.5 mois), sans toutefois dépasser la date de la fin du Compact. Conformément aux des - criptions figurant au niveau de la Demande de Devis accompagnant le présent Avis, il sera procédé à la sélection d’un fournisseur par la procédure « Shopping ». Les Soumissionnaires sont avisés que les procédures de sélection des fournisseurs sont régies par les Directives de MCC en matière de Passation des marchés du Programme consultables sur le site web de MCC (https://www.mcc.gov/resources/doc/ program-procurement-guidelines) Pour s’enregistrer et être notifiés de toute modification (addendum ou informations complémentaires), les fournisseurs ayant l’intention de soumissionner sont invités à confirmer leur intérêt à soumissionner par courriel, en indiquant leurs coordonnées complètes à : procurement@mcamorocco.ma Les Offres doivent être soumises électroniquement au plus tard le 2 février 2023 avant 23h00mn (heure locale de Rabat) uniquement via le lien suivant : https://www.dropbox.com/request/YMzeZNvtJiXoguG7QciS Agent de passation de marchés Pour le compte de l’Agence MCA-Morocco Complexe administratif et culturel de la Fondation Mohammed VI des œuvres sociales de l’Education - Formation, Avenue Allal EL FASSI- Madinat AL IRFANE, Hay Riad, Rez-de-chaussée, Bureau de l’Agent de passation des marchés, Rabat- Maroc procurement@mcamorocco.ma

Ç A SE PASSE AU MAROC

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L e Roi Mohammed VI a donné ses hautes instructions pour que soit déclenchée, le mercredi 25 janvier, l’action solidaire «Grand Froid» en faveur des populations rurales exposées à la chute importante des températures dans les provinces du Grand et du Moyen-Atlas. Pour cette première phase d’intervention, l’opération ciblera les ménages des quatre provinces de Midelt, Khénifra, Azilal et Al Haouz. Chaque ménage bénéficiera d’un kit de soutien composé de produits alimentaires (farine, riz, sucre, thé, sel, huile et lait en poudre) et de couvertures. ■ Le Roi ordonne le déclenchement de l’opération «Grand froid»

Les PME emploient environ 74% des salariés déclarés auprès de la CNSS

Sortie de la liste grise du GAFI

Le Maroc sur la bonne voie L es administrateurs du FMI ont salué l'achèvement par les autorités du plan d'action conçu avec le GAFI, qui devrait soutenir les progrès vers la sortie de la liste grise du GAFI, lit-on dans le rapport sur les consultations au titre du Livre VI publié mardi dans la soirée. Alors que les risques systémiques pour le système financier semblent limités, les administrateurs du FMI soulignent qu'il reste essentiel de continuer à surveiller les expositions du bilan des institutions financières, y compris aux risques liés au climat. Les administrateurs saluent le ferme engagement des auto- rités à mettre en œuvre des réformes structurelles globales. La réforme des systèmes de protection sociale, de santé et d'éducation permettrait d'améliorer l'équité et la qualité de l'accès, de mieux cibler les dépenses et de soutenir le capital humain à long terme. Les réformes des entreprises publiques et d'autres initiatives visant à accélérer l'investissement privé stimuleraient la croissance du secteur privé. Les administrateurs ont souligné que des efforts continus pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles, remédier à la pénurie d'eau et réduire les inégalités entre les sexes sont tous essentiels pour soutenir la croissance potentielle du Maroc. ■

L e nombre d'entreprises au Maroc en 2021 a atteint 295.000, dont 88% ayant un chiffre d'affaires en dessous de 3 millions de dirhams (MDH), appelées «micro- entreprises». Selon le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, qui s’ex- primait mardi au Parlement, les petites et moyennes entreprises emploient environ 74% des salariés déclarés auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale et contribuent à l'économie nationale, avec 38% de la valeur ajoutée et 26% du chiffre d'affaires à l'export. Pour ce qui est du nombre d'autoentrepre- neurs, il est de 300.000, dont moins de 24% sont des femmes. Sekkouri a en outre mis l'accent sur le pro-

blème de financement auquel plusieurs entre- prises sont confrontées. Ainsi, seuls 12% des PME ont accès au financement bancaire, ce qui constitue un problème «structurel». Pour le ministre, l’investissement public est parmi les solutions permettant aux petites et moyennes entreprises de bénéficier d'un financement. ■

Tourisme

11 millions de voyageurs récupérés en 2022

L e Maroc a réus- si à récupérer près de 84% de touristes au cours de l'année 2022 par rapport à 2019, soit 11 millions de voya- geurs, à l’heure où le taux de recouvrement mondial ne dépasse pas les 65%. Selon la ministre du Tourisme, de l'Artisa- nat et de l’Economie

Pour ce qui est du tourisme interne, le taux de reprise dépasse les 101% par rapport à 2019, et Ammor s'attend «à une reprise croissante, sur- tout après le rayonnement qu'a connu le Maroc lors de la Coupe du monde au Qatar». ■

sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor, les recettes touristiques se sont établies à 81,7 milliards de dirhams à fin novembre, soit un taux de recouvrement de 112%.

19.012.718 C’est le nombre des cartes bancaires émises au Maroc au 31/12/2022. La répartition est de : 48,8% pour les cartes Visa, 31,3% pour les cartes Mastercard, 19,3% pour les cartes cmi & cobadge cmi-Mastercard et enfin 0,6% pour les cartes privatives.

Le chiffre de la semaine vous est proposé par

Ç A SE PASSE EN AFRIQUE

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BAD : L'économie rwandaise devrait

États-Unis/Afrique

Le FMI salue les efforts de la Zambie pour résoudre la crise de la dette

enregistrer une croissance de 7,8% en 2023

Janet Yellen prône un «partenariat gagnant-gagnant»

L a Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a salué les efforts déployés par la Zambie pour résoudre la crise de la dette, qui s’est aggravée à cause de la pandé- mie de la Covid-19. « Le gouverne- ment zambien a déployé des efforts considérables pour remédier à la crise de la dette et mettre en place des réformes clés, qui ont jeté les bases d'une croissance économique durable », a déclaré Georgieva lors d’une rencontre avec le président Hakainde Hichilema. Elle a ajouté que le FMI s’engage à accompagner la Zambie pour rétablir la viabilité des finances publiques, remédier au problème de la dette et générer plus d'élan pour la croissance écono- mique. Le FMI estime que la Zambie a besoin de 8,4 milliards de dollars d'allégement de la dette entre 2022 et 2025. ■

L a secrétaire d'Etat américaine au Trésor, Janet Yellen, actuellement en visite au Sénégal dans le cadre d'une tournée africaine, a vanté à Dakar un « par- tenariat gagnant-gagnant » entre les États- Unis et le continent africain, selon « une approche différente ». Dakar est la première étape de la tournée de Janet Yellen dans le continent, avant la Zambie et l'Afrique du Sud. Vendredi, Janet Yellen a notamment ren- contré le président du Sénégal, Macky Sall, et le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba. ■ 55 milliards de dollars d’investissements des USA au Sénégal dans les 3 prochaines années

L e produit intérieur brut (PIB) du Rwanda devrait enre- gistrer une croissance de 7,8% en 2023 et de 8,1% en 2024, indique la Banque africaine de développement (BAD). Dans un rapport sur les performances et les perspec- tives macroéconomiques de l'Afrique, la BAD affirme que le Rwanda sera le moteur de la croissance économique dans la région, principalement en raison de l'augmentation des dépenses en matière d'infrastructures. Les dettes extérieures du pays sont restées modérées au cours des trois dernières années, du fait que 80% des dettes du Rwanda sont des prêts concessionnels, explique la Banque africaine de développe- ment, notant que l'année 2022 a été compliquée pour l'éco- nomie rwandaise ainsi que pour les économies mondiales, en raison des effets des chocs post Covid-19. ■

La Tunisie table sur une croissance

de 2,2% de son PIB en 2023

L e produit intérieur brut (PIB) de la Tunisie devrait connaitre une croissance de 2,2% en 2023 et de 2,6% en 2024, selon un rapport de la Banque africaine de déve- loppement (BAD). L'inflation devrait se situer en moyenne à 8% pour la période 2023-2024. S'agissant de la croissance des pays de la région de l'Afrique du

Nord, elle devrait se stabiliser à 4,3% en 2023, soutenue par la forte reprise attendue en Libye et au Maroc, révèle le rapport qui analyse les perspectives des principaux indicateurs macroéconomiques des pays africains. Les estimations de la croissance en Afrique du Nord ont montré un recul de 1,1 point de pourcentage, passant de 5,4% en 2021 à 4,3% en 2022. ■

L e ministre sénégalais des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, s'est félicité de l'intention de l'Admi- nistration américaine d’octroyer au Sénégal un investissement de 55 milliards de dollars dans les trois prochaines années. « Cet investissement de 55 milliards de dollars, qui a le soutien du Congrès américain, se fera dans des domaines divers », a indiqué Mamadou Moustapha Ba. Il s’agira, entre autres, « de la protection de l’environne- ment, de l’adaptation aux changements climatiques, de la transition énergétique, de l’entrepreneuriat, de la recherche et de l’innovation », a révélé le ministre. ■

Ç A SE PASSE DANS LE MONDE

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USA : La FED «déterminée à tenir le cap» malgré une «croissance modérée»

L a Réserve fédérale américaine (FED) est « détermi- née à maintenir le cap» d'une politique monétaire stricte tant que l'inflation n'a pas retrouvé son niveau attendu de 2%, même si cela entraîne une «crois- sance faible en 2023 », a estimé dans un discours Lael Brainard, vice-présidente de la FED. « L'inflation a ralenti ces derniers mois, ce qui est impor- tant pour les foyers et entreprises américains. Mais l'inflation reste élevée et il faudra du temps pour la rame- ner à 2%. Nous sommes déterminés à garder le cap », a déclaré Brainard lors d'un discours prononcé à l'Ecole d'économie de l'Université de Chicago.

L'inflation a ralenti à 6,5% sur un an en décembre, attei- gnant son plus bas niveau en 2022, après avoir atteint un pic de 9,1% sur un an au mois de juin. ■

France : Le gouvernement adopte sa réforme des retraites en pleine contestation

L e gouvernement français a adop- té en Conseil des ministres sa réforme des retraites contro- versée, affichant sa détermination à aller jusqu'au bout sans

Zone Euro : Les taux d'intérêt vont continuer d'augmenter à un «rythme soutenu», dit Lagarde

L a présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a réaf- firmé lundi l'intention de l'institut moné- taire de continuer à relever ses taux « à un rythme soutenu » pour combattre l'inflation toujours trop élevée en zone Euro. « Les taux d'intérêt de la BCE devront encore augmenter significativement à un rythme soutenu pour atteindre des niveaux suffi- samment restrictifs » (c'est-à-dire pénalisants pour l'activité, ndlr) et « y rester aussi long- temps que nécessaire », a affirmé la ban- quière centrale. En moins de six mois, la BCE a relevé ses taux directeurs de 2,50 points de pourcen- L’ activité économique de la zone Euro a retrouvé la croissance en janvier après six mois de contraction, aug- mentant la probabilité qu'une récession soit évitée cet hiver, selon l'indice PMI Flash publié par S&P Global. L'indice, calculé sur la base de sondages d'entreprises, s'est redressé à 50,2, après 49,3 en décembre, et se trouve au plus haut depuis sept mois. Un chiffre supérieur à 50 signale une croissance de l'activité, tandis qu'un chiffre en deçà indique un recul. L'activité économique européenne résiste aux conséquences négatives de la guerre en Ukraine. Elle profite notamment de la baisse de l'inflation depuis novembre, de l'amé- lioration des chaînes d'approvisionnement et pourrait éviter une récession

rien céder sur les principales revendications des syndi- cats, qui entendent, eux, amplifier la mobilisation contre ce projet phare du président Emmanuel Macron. A l'issue du Conseil, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a fermé la porte à tout recul sur le report de l'âge légal de la retraite à 64 ans, au cœur de la contestation. « Revenir sur ce point serait renoncer au retour à l'équi- libre du système », a-t-il déclaré. Le report de 62 à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite est rejeté par les syndicats unanimes, ainsi que par l'essentiel des oppositions et, selon les sondages, une grande majorité des Français. ■

tage, la hausse la plus rapide de son histoire. « Nous devons réduire l'inflation» et «nous atteindrons cet objectif », a martelé Lagarde. Pour l'heure, l'inflation en Europe « est beau- coup trop élevée », a déclaré Lagarde. ■

Série de démissions en Ukraine

La zone Euro retrouve la croissance en janvier

Volodymyr Zelensky, Président de l'Ukraine

P lusieurs hauts responsables ukrainiens ont annon- cé mardi leur démission dans la foulée d'une affaire de corruption concernant des approvisionnements de l'armée, le premier scandale de cette ampleur depuis le début de l'invasion russe. Parmi les responsables qui ont démissionné, figurent le vice-ministre de la Défense, Viatcheslav Chapovalov, qui était en charge de l'appui logistique des forces armées, le chef adjoint de l'administration présidentielle, Kyrylo Tymochenko, et le procureur général adjoint, Oleksiï Simonenko. ■

et de la réouverture récente de l'économie chinoise. « Les chances de voir la zone Euro échapper à une récession semblent se préciser », sou- ligne Chris Williamson, économiste en chef de S&P Global. ■

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis janvier 2022

Rebond écourté, les baissiers reprennent la main ◆ Déjà fragilisé par la faiblesse des volumes, le rebond du marché actions a pris fin cette semaine. Le mouvement baissier du début d’année n’est donc pas compromis.

prévoit également une poursuite de la correction haussière des taux des bons du Trésor de 25 à 50 pbs sur le même horizon. À quelques jours de la clôture du mois de janvier 2022, les levées du Trésor ont atteint 34,6 Mds de DH contre un besoin annoncé pour le mois de janvier de 22,8 Mds de DH, soit un taux de réalisation qui dépasse les 152%. La demande sur le compartiment court terme est telle que 70% des levées du Trésor depuis le début d'année (soit 24,1 Mds de DH) sont concentrées sur la maturité à 13 semaines. Compte tenu de cet engoue- ment vers le court terme, les tombées du Trésor durant le seul mois d’avril vont exploser à plus de 40 Mds de DH, l’équi- valent de ce qu’a injecté l’État pour faire face à l’inflation pendant 2022. Sur le volet macro, les investisseurs ont pris connaissance du chiffre d’inflation du mois de décembre, lequel pointe tou- jours à 8,3%, entretenant ainsi l’aversion

pour le risque des opérateurs. Ces der- niers continuent d'espérer un ralentisse- ment du rythme de remontée des taux et de la hausse des prix. Au terme de cette semaine, 12 secteurs ont fini en baisse, alors que dix ont terminé en hausse et un secteur a été stable. Le secteur du transport (-9,71%) a accusé le plus fort repli, suivi de celui de l'électricité (-4,59%) et de l'assurance (-3,72%). A la hausse, le secteur de la santé a réa- lisé la meilleure performance (+9,45%), devançant celui de l'ingénierie et biens d'équipement industriels (+5,12%) et de la pharmacie (2,09%). Le volume global des échanges s'est élevé à 392 MDH sur le marché cen- tral. Sur le podium des valeurs les plus actives, Maroc Telecom figure en tête, avec un volume de 76,8 MDH, suivie de Attijariwafa bank (61 MDH) et BCP (31,97 MDH). ◆

Par Y. Seddik

L a baisse est de retour à la Bourse de Casablanca après une semaine de courte pause où le Masi a repris son souffle. La tentative de franchissement des 10.300 points par les opérateurs cette semaine a été vaine et le Masi a abandonné plus de 1% à 10.212 points. Autour de cette zone, l'indécision reste bien persistante. La thématique «taux» dicte toujours le tempo, alors que les publications annuelles, qui devront donner le véritable impact de l’inflation sur les marges des entreprises cotées, devront commencer à tomber dans les prochaines semaines. Une chose est sûre, la pression ven- deuse est là mais, pour combien de temps ? D’ailleurs, le marché boursier devrait perdre 10 à 15% au premier tri- mestre, selon les prévisions de la société de gestion Twin Capital Gestion, qui

Les investis- seurs continuent d'espérer un ralentissement du rythme de remontée des taux et de la hausse des prix.

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BOURSE & FINANCES

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Inflation

◆ L’inflation, qui s’est établie en moyenne à 6,6% en 2022, reste le «dossier» à suivre en ce début d’année. ◆ BAM pourrait procéder à une 3 ème hausse du taux directeur pour juguler les tensions inflationnistes et limiter les conséquences de ses interventions sur le marché secondaire. BAM met les pieds dans le plat

Il est vrai qu’une certaine détente est observée depuis

quelques semaines, avec notamment la baisse des tensions sur les produits éner- gétiques et alimen- taires. Et elle devrait être plus visible durant cette année. D’ailleurs, après 6,6% en 2022,

L’augmentation du taux directeur reste une logique dans laquelle s’inscrivent les Banques cen- trales dans la majo- rité des pays.

l’inflation se situerait à 3,9% en moyenne en 2023, avant d’enregistrer un nouveau rebond en 2024 à 4,2%, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib. Mais, globalement, les niveaux des prix restent tou- jours élevés dans un pays où l’inflation s’est située en moyenne à 1,6% durant la période 2015-2020. C’est pourquoi les experts tablent sur la poursuite de la poli- tique de resserrement moné- taire par BAM, à travers une 3 ème hausse du taux direc- teur, pour juguler les tensions inflationnistes. «Je crois effectivement que Bank Al-Maghrib va très cer- tainement procéder à une nouvelle hausse du taux directeur, pour au moins deux raisons» , confirme Rachid Achachi, docteur en économie. Selon lui, la pre- mière raison est que BAM doit «pouvoir continuer à maîtriser l’évolution des ten- dances inflationnistes. Mais l’effet va être marginal, car comme elle le rappelle elle- même, l’inflation demeure en majeure partie importée. Quant à l’inflation endogène, qui semble déjà être bien

sponsorisé par le gouverne- ment qui a enregistré la plus forte augmentation : il s’agit particulièrement du transport routier. Il a bénéficié d’une attention singulière de la part de l’Etat tout au long de l’année. Plusieurs tranches d’aide ont été accordées aux transporteurs pour faire face à la fluctuation des prix des carburants. Sont concernés par cette opération environ 180.000 véhicules. Objectif du gouvernement : empêcher une hausse des prix du trans- port routier pour éviter de grever le pouvoir d’achat des citoyens. In fine, pas sûr que l’objectif visé ait été atteint. Les citoyens, qui voulaient une aide directe, comme cela a été le cas dans plusieurs pays, prennent toujours en pleine poire la cherté de la vie. De leur côté, les transpor-

teurs jugent toujours l’aide insuffisante, même si elle a été revalorisée de 40% lors du 4 ème soutien qui leur a été accordé. Au total, l’appui aux professionnels du secteur a atteint sa 9 ème tranche avec près de 3,9 Mds de DH, selon les chiffres fournis lundi der- nier par la ministre de l’Eco- nomie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui. Le «dossier» à suivre A côté de la situation qui pré- vaut sur le marché obligataire, l’inflation reste le «dossier» à suivre en ce début d’année. Elle va d’ailleurs guider la politique monétaire que va adopter la Banque centrale, qui a déjà procédé par deux fois successivement à une hausse de son taux directeur pour contenir la hausse des prix, le portant à 2,5%.

L es derniers chiffres relatifs à l’inflation viennent de tomber. Et ils sont sans sur- prise. Pour le der- nier mois de l’année 2022, les prix à la consommation sont restés aussi haut qu’en novembre, se situant légère- ment au-dessus de 8%. Au final, sur l’exercice 2022, l’inflation s’est établie en moyenne à 6,6%, tirée par la hausse de l’indice des pro- duits alimentaires de 11,0% et de celui des produits non alimentaires de 3,9%. Les variations enregistrées pour les produits non ali- mentaires vont d’une hausse de 0,1% pour la «Santé» à 12,2% pour les «Transports». Etonnamment, c’est l’un des secteurs qui a été le plus Par D. William

L’inflation se situerait à 3,9% en

moyenne en 2023, selon les prévi- sions de Bank Al-Maghrib.

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des principaux partenaires com- merciaux du Royaume, du dur- cissement des conditions finan- cières internationales, du maintien des prix à des niveaux élevés et, également, du resserrement de la politique monétaire de BAM. Mais pour Achachi, «un taux de 2,5-3% est tout à fait réalisable, malgré les tensions inflationnistes». D’abord

parce que le Maroc n’est pas dans une année de sécheresse : la météo est favorable, « avec une plu- viométrie relativement clémente». Ensuite, «la récession des parte- naires européens n’est pas réelle- ment actée. Nous avons certes les prémices d’une récession camou- flée, mais dont les effets ne sont pas encore ressentis au niveau

maitrisée, elle ne requiert pas for- cément une hausse du taux direc- teur, même si elle peut donner un coup de pouce et maintenir la ten- dance à la baisse des prix». La seconde raison tient au fait que «la hausse du taux directeur pourrait avoir pour objectif de contrecarrer les conséquences, au niveau de la croissance de la masse monétaire, des rachats de bons du Trésor par Bank Al-Maghrib», sou- ligne-t-il, précisant qu’ «en l’espace de 3 semaines, la Banque cen- trale a injecté plus de 16 Mds de DH, laissant entendre qu’il y aura d’autres rachats de bons du Trésor au niveau du marché secondaire». De fait, poursuit Achachi, «la hausse du taux directeur permet- trait de réduire un peu l’impact de ces injections de liquidité». Pour sa part, le FMI, qui vient de rendre public son rapport sur le Maroc suite aux dernières consul- tations dans le cadre du Livre VI, estime également que «ramener l'inflation à environ 2% d'ici fin 2024 (comme prévu actuellement dans le scénario central) nécessi- tera de nouvelles augmentations du taux directeur». Cette augmentation du taux direc- teur reste une logique dans laquelle s’inscrivent les Banques centrales dans la majorité des grandes éco- nomies, notamment les Etats-Unis et la zone Euro. D’ailleurs, lundi, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a affirmé que l'institut monétaire va continuer à relever ses taux «à un rythme soutenu» pour combattre l'inflation toujours trop élevée en zone Euro. En moins de six mois, la BCE a relevé ses taux directeurs de 2,50 points de pourcentage, la hausse la plus rapide de son histoire. Sauf que, globalement, ce durcissement de la politique monétaire devrait affaiblir la crois- sance.

de la balance commerciale et des volumes d’échanges entre notre économie et nos partenaires. Donc, l’impact pourrait être décalé d’une année. Peut-être effectivement que ce n’est que fin 2023 – 2024 que l’on ressentira pleinement les effets de la récession économique dans la zone Euro et en Amérique du Nord», conclut-il. ◆

AGENCE MCA-MOROCCO AVIS DE CLOTURE DU « COMPACT II » DU MAROC

Le Royaume du Maroc, représenté par son Gouvernement (le «Gouvernement»), et les Etats-Unis d’Amérique, représentés par Millennium Challenge Corporation («MCC»), ont conclu, le 30 novembre 2015, un accord dénommé le «Millennium Challenge Compact Programme» («Compact II») visant à rehausser la qualité du capital humain et à améliorer la productivité du foncier au Maroc, d’un montant de 460,5 millions de dollars américains («Financement MCC») auquel s’ajoute une contribution du Gouvernement d’une valeur équivalente à au moins 15% du Financement MCC. Le Gouvernement a créé l’Agence MCA-Morocco et lui a confié la mise en œuvre des activités du «Compact II» qui est entré en vigueur le 30 juin 2017 et qui prendra fin le 31 mars 2023. A ce titre, l’Agence MCA-Morocco informe l’ensemble de ses partenaires ainsi que les entreprises, fournisseurs et prestataires ayant conclu des conventions ou contrats avec elle que la date limite pour traiter vos factures correspondant aux travaux, fournitures, biens et services exécutés jusqu’au 31 mars 2023, est le 30 mai 2023. De même, aucune activité mise en œuvre après la date de fin du «Compact II» ne sera financée par MCC, à l’exception de quelques activités liées exclusivement à la clôture du «Compact II» qui durera jusqu’au 29 juillet 2023. Par conséquent, l’Agence invite vivement tous les fournisseurs, entreprises de travaux prestataires de services, consultants et bénéficiaires de subventions à soumettre toutes les factures certifiées bien avant cette date limite, de préférence au terme de leurs contrats ou à la date de fin du «Compact II», selon l’hypothèse qui se réalise en premier. Les entreprises, fournisseurs et prestataires de services et de biens dont les contrats resteront en vi- gueur pendant la période de clôture (du 1er avril au 29 juillet 2023) seront informés individuellement des procédures de paiement. Pour toutes informations complémentaires relatives à la Clôture du «Compact II» ou à votre contrat, nous vous invitons à nous contacter à l’adresse suivante :

Quid de l’impact sur la croissance ?

Agence Millennium Challenge Account-Morocco Complexe administratif et culturel de la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’Education - Formation, Avenue Allal El Fassi- Madinat Al Irfane, Hay Riad, Rez-de-chaussée, Rabat - Maroc Tel /Fax : +212 (0) 5 38 01 32 50 / +212 (0) 5 38 01 32 46 E-mail : procurement@mcamorocco.ma

Au Maroc, le HCP et BAM pré- voient respectivement une crois- sance de 3,3% et 3,6% en 2023. Des prévisions qui peuvent paraître optimistes, compte tenu des pers- pectives d’entrée en récession

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Marché boursier

◆ Regroupement de l’ensemble des indices sous la signature Masi, érigée en référence unique du marché marocain. ◆ Elargissement de la gamme par l’adoption d’un nouvel indice pour les petites et moyennes capitalisations pour encourager le segment PME. ◆ Et élargissement de la composition du Casablanca ESG 10 à 15 valeurs pour accompagner le développement RSE des sociétés cotées. La Bourse de Casablanca modernise sa gamme d’indices

globale du marché, et a pour but de «mettre en avant les entreprises de taille moyenne et petite, et renforcer ainsi la liqui- dité de ce segment, qui offre historiquement des rendements diversifiés par rapport à l’indice principal». La Bourse de Casablanca offre également aux gestion- naires de portefeuilles, qu’ils soient OPCVM, investisseurs institutionnels ou privés, un indice inclusif qui propose plus de flexibilité et ouvre de nouvelles opportunités d’in- vestissement. Elargissement de l’indice masi.esg à 15 valeurs Dans le cadre de cette refonte, la Bourse de

L’ensemble des indices portent désormais «masi.» comme première partie fixe de leur dénomination.

de baromètre et de réfé- rence pour les gestionnaires de portefeuilles, les indices constituent des dispositifs essentiels pour accompagner le développement et la liqui- dité de tout marché boursier. De même, dans le but de donner plus de visibilité aux petites et moyennes capita- lisations et accompagner le développement du nouveau marché alternatif dédié aux PME, la Bourse a conçu un indice qui leur est dédié : masi.mid small cap. «Cet indice mesure les per- formances des moyennes et petites capitalisations et leur fournit un indicateur dédié», a précisé Ayoub

Youssefi, Senior Manager, Investisseurs et Market Data à la Bourse de Casablanca. Cet indice est composé de 30 valeurs, qui représentent 10,56% de la capitalisation

L a Bourse de Casablanca a pré- senté mardi à Casablanca une refonte de ses indices boursiers, qui s’est traduite par trois principaux développements : le regrou- pement de l’ensemble des indices sous la signature Masi, l’élargissement de la gamme par l’adoption d’un nouvel indice pour les petites et moyennes capitalisations et l’élargissement de l’indice Casablanca ESG 10 à 15 valeurs. Conçus pour refléter la ten- dance du marché et servir Par A. Hlimi

L’ensemble des indices portent désormais «masi.» comme première partie fixe de leur dénomination, suivie d’une référence à chaque indice comme deuxième partie du nom. Ainsi, le Morocco Stock Index 20 devient masi.20, le Casablanca ESG 10 devient masi.esg. Et les indices sectoriels qui mesurent la performance de chaque secteur coté deviennent masi.transport, masi. santé, masi.loisirs et hôtels … Adoption d’un nouveau naming uniformisé des indices

Désormais, le masi.esg

sera composé des 15 valeurs (vs.10).

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Casablanca a également pro- cédé à l’élargissement de la composition du masi.esg, et ce afin de refléter l’engagement constaté des entreprises maro- caines cotées dans le volet RSE Reda Hilali, président de l’ASFIM, association qui regroupe les gestionnaires d’actifs au Maroc, a rappe- lé que les indices servent de benchmark à la gestion col- lective qui compte quelque 40 Mds de dirhams d’encours dans les actions. En 2022, les encours des OPCVM actions étaient détenus à hauteur de 37% par les institutionnels et 15% par les personnes phy- siques, deuxième famille d’investisseurs les plus impor- tants dans ces véhicules d’in- vestissement. Outre l’augmen- tation faible mais tendancielle des personnes physiques qui vont vers ces produits (12% des encours étaient détenus par les personnes physiques en 2018), force est de constater que le secteur gagne en maturi- té en termes de stratégie, avec de plus en plus de fonds thé- matiques, selon les données de l’ASFIM, avec l’émergence de fonds éthiques, Mid&Small ou encore ESG. Mais les mon- tants investis demeurent anecdotiques. Et si les nou- veaux benchmarks seront utiles pour le développement de ces stratégies, la balle reste dans le camp des donneurs d’ordre, notamment pour la thématique ESG sur laquelle les clients institutionnels des OPCVM sont forcément appe- lés à devenir de plus en plus regardants. Fonds thématiques : Peut mieux faire

depuis son lancement, et l’amé- lioration significative des notes ESG attribuées par Moody's ESG Solutions aux entreprises cotées à Casablanca. Ainsi, depuis la mise en place de cet indice en 2018, la note moyenne s’est améliorée de +24%. Désormais, le masi.esg sera

composé des 15 valeurs (vs.10) qui ont obtenu les scores conso- lidés les plus élevés publiés par l’agence de notation. Il est à rappeler que cet indice vise à intégrer aux critères financiers classiques de sélec- tion, des critères environne- mentaux, sociaux et de bonne

gouvernance. Il répond ainsi à un contexte économique où l’investissement socialement responsable (ISR) devient un style de gestion de plus en plus important, et vient donc accom- pagner les entreprises cotées qui en font un critère de déve- loppement. ◆

POUR NE RIEN RATER DE LA BOURSE @bourse_news @boursenews www.boursenews.ma Bourse news

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