FNH N° 1129

Découvrez le numéro 1129 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 16 novembre 2023 - 8 DH - N° 1129

PREMIER HEBDOMADAIRE DE L'INFORMATION FINANCIÈRE AU MAROC

Directeur de la publication : Fatima Ouriaghli

Fête de l’indépendance Maroc – France D’hier à aujourd’hui Les deux faces de Janus

P. 36

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Les détails du deal entre l'Etat marocain et Gallagher Re RÉASSURANCE DU FONDS DE SOLIDARITÉ

● Le Maroc s'apprête à recevoir une indemnité estimée entre 250 et 300 millions de dollars de la part du courtier en réassurance. ● Entretien avec Antoine Bavandi, Global Head of Public, Parametric & Climate Resilience Solutions practice chez Gallagher Re.

P. 9 à 11

«La confiance numérique est un des préalables pour développer une smart city» Programme «Data Tika» P. 20

Omar Seghrouchni, président de la CNDP

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : (0522) 98.41.64/66 - Fax : (0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

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> Actualité

Voyons voir : Si chers «allô allô» Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde

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> Bourse & Finances

Point Bourse Hebdo : Une évolution stationnaire pour le Masi Assurances ; Les bonnes leçons du séisme d’Al Haouz pour le secteur Entretien avec Antoine Bavandi : Réassurance du Fonds de solidarité, 250 à 300 millions de dollars à encaisser par le Maroc Marché obligataire : Horizon dégagé d’ici la fin de l’année Conseil en affaires : Le cabinet SFM Conseil se réin- vente Entretien avec Abdelkader Boukhriss : Accompagnement/Conseil, «L’évolution vers le ‘One- Stop-Shop’ est un réel atout pour notre cabinet»

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Editorial

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L a guerre entre le Hamas et Israël entre dans son 40ème jour. Ce conflit meurtrier a déjà fait plus de 11.000 morts côté palestinien suite à l’offensive menée par Israël dans la bande de Gaza, selon le Hamas, dont les attaques en Israël le 7 octobre ont fait au moins 1.400 morts. La vengeance aveugle que mène actuellement Israël, a un impact dévastateur sur les populations civiles à Gaza, confrontées désor- mais à une crise humanitaire très aigue. Tsahal semble disposer d’un blanc seing dans sa croisade contre le Hamas. Ses tueries font vivement réagir les dirigeants arabes. Dans son discours adressé, samedi, au Sommet extraordinaire arabo- islamique qui s’est tenu à Riyad, le Roi Mohammed VI a souligné « bien que des voix de la sagesse se soient élevées pour appeler à la désescalade et à l'apaisement, l'artillerie et les missiles israéliens continuent de prendre pour cible les civils désarmés, y compris les enfants, les femmes et les personnes âgées. Ne furent épargnés ni lieux de culte, ni hôpitaux, ni camps, qu'ils soient totalement ou partiellement détruits ». Et ce, tout en appelant « à un sursaut de la conscience humaine pour que cesse le massacre de vies humaines ». De son côté, la rue se crispe et s’indigne de la situation affligeante à Gaza. Une rue arabe qui, de plus en plus, décrie et dénonce les accords d'Abraham signés en septembre 2020 par l'État hébreu, les Émirats Arabes Unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan. Ces accords, qui ont normalisé les relations entre Israël et ces pays arabes, ont été considérés comme une étape importante vers la paix au Moyen-Orient. Ils devaient permettre que se concrétise la solution à deux Etats soutenue par la majorité de la communauté internationale. Cependant, la guerre actuelle entre le Hamas et Israël met à mal ces efforts de rapprochement. De plus, ce conflit a suscité une nouvelle vague d'antisémitisme dans de nombreux pays arabes. Il est encore trop tôt pour dire si les accords d'Abraham survivront à la guerre actuelle. Cependant, il est clair que ce conflit les a mis à rude épreuve. Il existe deux scénarios possibles pour l'avenir des accords d'Abraham. Dans le premier scénario, la guerre actuelle se termine par un ces- sez-le-feu durable. Dans ce cas, les pays arabes signataires des accords d'Abraham pourraient reprendre le dialogue avec Israël. Il serait alors possible de relancer les efforts de paix au Moyen-Orient. Dans le second scénario, la guerre actuelle se prolonge. Dans ce cas, il est probable que les relations entre les pays arabes signa- taires des accords d'Abraham et Israël se dégradent encore. Il serait alors difficile, voire impossible, de poursuivre les efforts de paix. Mais dans tous les cas, les blessures provoquées par ce conflit sont si profondes qu’elles mettront du temps à se cicatriser. Beaucoup de temps. u CLAP DE FIN POUR LES ACCORDS D’ABRAHAM ? Par Fatima Ouriaghli

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> L'univers des TPME Entrepreneuriat : Forsa dépasse ses objectifs 33

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> Focus Agricole

Ressources humaines : La sécheresse accentue l’exode rural et réduit le nombre de travailleurs agricoles

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> Politique

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Fête de l’indépendance : D’hier à aujourd’hui Maroc – France : Les deux faces de Janus Antisémitisme : Le Pen gagnante, Macron perdant après la marche

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> Développement durable

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Gazoduc Nigeria-Maroc : Un catalyseur de l'intégra- tion africaine 38 > Culture Histoire de l’art : Un conte de faits ! 40

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> Economie

Augmentation des droits d’importation : Un coup de boost à la production locale Entretien avec Omar Seghrouchni : Programme «Data Tika», «La confiance numérique est un des préalables pour développer une smart city» Entretien avec Youssef Guerraoui Filali : Chômage, «L’emploi hors croissance n’est toujours pas d’actua- lité» Entretien avec Sofiane Gadrim : Outsourcing, «Le Maroc ne doit pas se limiter à l'externalisation de services basiques» Sahara marocain : L' intérêt de l'économie maritime pour la région

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• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions & Développement : David William • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk, Malak Boukhari, Meryem Ait Ouaanna, • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique & maquettiste : Abdelillah Chamseddine • Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sochpress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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Si chers «allô allô» Par D. William

V os prochaines communi- cations risquent de vous chauffer terriblement les oreilles. Du moins pour ceux qui envisagent de s’offrir un nouveau smartphone. Si tel est le cas, faites-le avant la promulgation de la Loi de Finances 2024. Car si cette dernière ne passe pas au tamis à la Chambre des conseil- lers, «allô allô» va coûter très cher, puisque la Commission des finances à la Chambre des représentants a acté l’augmentation des droits d'importation sur les smartphones de 2,5 à 30%, en rejetant l’ensemble des amendements proposés.

Entendons-nous bien : les droits d'im- portation sur les smartphones vont augmenter de 1.100% (mille cent %), c’est qui est pour le moins excessif. Si cette disposition a pour effet d'aug- menter les recettes fiscales, elle frap- pera tout autant directement le porte- feuille des Marocains. Le smartphone n'est plus un simple gadget; c'est devenu une extension de nous-mêmes, au-delà de l’usage ludique que l’on peut en faire. Il est notre fenêtre sur le monde numérique, un outil pour travailler, accéder aux services publics, ou encore effectuer des opérations bancaires. Il est tout simplement la clé de l'inclusion sociale dans un monde

qui ne s'embarrasse plus de frontières physiques. Un indispensable de notre quotidien. En augmentant son coût, le gouvernement risque par ailleurs de faire dérailler ses propres ambitions. Comment peut-on promouvoir le paie- ment mobile si les citoyens, notam- ment les plus démunis, rencontrent des difficultés à acquérir un smartphone en raison des tarifs exorbitants ? Dans un monde obsédé par les pixels et les gadgets dernier cri, où l'on encourage la connectivité en faisant fondre les barrières numériques, cette hausse des droits d'importation semble être une punition, une aberration éco- nomique. Surtout dans un contexte où

le gouvernement envisage d’utiliser le paiement mobile comme canal pour distribuer les fameuses aides sociales directes. Alors que le monde s'oriente vers la numérisation à pas de géant, rendre les smartphones moins accessibles est une mesure déconnectée. Un non- sens. Acheter un smartphone au Maroc peut donc, dans un futur proche, se transformer en un acte de foi, un véri- table engagement financier. Cela nous fait presque regretter les bons vieux téléphones à clapet. Qui avaient ceci de particulier qu’ils nous donnaient ce sentiment et cette satis- faction de raccrocher avec style. ◆

POUR NE RIEN RATER DE LA BOURSE @bourse_news @boursenews www.boursenews.ma Bourse news

Ç A SE PASSE AU MAROC

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Managem dément catégoriquement les allégations concernant l’exploitation de la mine de Bou-Azzer

D epuis le démarrage de la mine, aucune déclaration de maladie professionnelle, en lien avec l’Arsenic, n’a été enregistrée et aucune pathologie liée à l’Arsenic, dans la région de la mine de Bou-Azzer, n’a été décla- rée. Le Groupe Managem réfute catégoriquement les allé- gations récemment formulées par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung au sujet de l’exploitation de la mine de Bou-Azzer. Ces allégations, relayées par certains médias, sont totale- ment infondées et ne reposent sur aucune base factuelle, indique Managem dans un communiqué. Le groupe Managem tient à apporter les éléments d’éclair- cissement suivants : 1/ La santé des mineurs : A Bou-Azzer, le minerai est mani- pulé depuis son extraction jusqu’à son traitement final, dans le respect des règles de protection du personnel minier, qu’il s’agisse de mesures de protection collective (système d’aérage de la mine souterraine) ou de la mise à disposition de l’ensemble des collaborateurs, y compris le personnel en sous-traitance, d’Équipements de protection individuelle (EPI) adaptés aux risques de chaque poste de travail. En application des normes d’usage, un suivi continu de la santé des collaborateurs, y compris le personnel en sous- traitance, est effectué, à travers des bilans et des visites médicales à raison de deux visites par personne et par an couvrant la totalité des effectifs. En plus des consultations

générales, ces visites sont accompagnées par des examens spécialisés et adaptés. Par ailleurs, les conditions d'extraction minière, telles que la foration sous eau et le traitement par voie humide sans dégagement de poussières, garantissent la sécurité des travailleurs tout au long du cycle minier. Ainsi, le minerai extrait du gisement de Bou-Azzer, qu'il soit souterrain ou au niveau de l'usine, se présente sous une forme stable sans risque d'exposition pour la santé. A date d’aujourd’hui et depuis le démarrage de la mine, aucune déclaration de maladie professionnelle, en lien avec l’Arsenic, n’a été enregistrée et aucune pathologie liée à l’Arsenic, dans la région de la mine de Bou-Azzer, n’a été déclarée. 2/ Un opérateur responsable : Managem est un groupe minier panafricain, qui, dans le cadre de ses activités, applique les standards internationaux les plus élevés en matière de protection de l'environnement, de pratiques sociales et de gouvernance. A ce titre, Managem rappelle que la mine de Bou-Azzer est certifiée selon des normes internationales (ISO 45001, ISO 14001, ISO 9001, ISO 26000, Label RSE, RMI) par les orga- nismes de référence témoins de sa mise en œuvre effective des normes, les plus élevés dans l’industrie, en termes de qualité, de sécurité et de respect de l’environnement. 3/ La qualité des eaux : les études et audits, menés annuel-

lement dans le cadre de la certification ISO, concluent que les analyses des métaux lourds et éléments traces ne montrent aucune anomalie de concentration dépassant les normes pour les eaux potables et d'irrigation. D’autant plus que d’importants investissements ont été réalisés pour la captation des eaux au sein du site industriel, et leur réinjec- tion dans le circuit de procédé. Le taux de recyclage de l’eau atteint ainsi 93%. 4/ La nature géochimique de la région : une présence natu- relle d’Arsenic dans la région a toujours été prise en consi- dération dans les différents plans du Groupe Managem pour y apporter des solutions techniques adéquates. Ainsi, les bassins de rétention d’eau qui peuvent engendrer, dans certaines circonstances, des infiltrations résiduelles minimes sans danger pour la nature, font actuellement l’objet d’une mise à niveau pour concrétiser l’engagement zéro impact sur l’environnement. Le Groupe Managem, acteur international de premier plan, reste déterminé à consolider les externalités positives pour les communautés auprès desquelles il opère, à servir ses clients, employés et partenaires avec intégrité et dévoue- ment conformément à ses normes élevées en matière de protection de l'environnement et de responsabilité sociale. Enfin, Managem se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces allégations sans fonde- ment. ■

Ç A SE PASSE EN AFRIQUE

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Afrique du Sud : Le taux de chômage atteint 31,7% au 3 ème trimestre

Fitch Ratings alerte sur les risques de liquidité des banques tunisiennes

Face à l'émigration clandestine, le Sénégal brandit des mesures d'urgence

L e taux de chômage en Afrique du Sud a atteint 31,7% au troisième trimestre de cette année, selon l'Agence gou- vernementale des statistiques «Stats SA». « Le chômage dans

L’ a g e n c e de nota- tion «Fitch Ratings» a alerté sur les risques croissants de liqui- dité et de solva- bilité des banques

en Tunisie, sur fond d'une dépendance alarmante de l'État tunisien au financement intérieur. Dans une récente analyse relayée par la presse locale, Fitch estime que les bénéfices élevés des banques tunisiennes enregistrés durant le 1 er semestre de l’an- née en cours dissimulent des « risques croissants de liquidité et de solvabilité ». Et d’ajouter que le retard pris dans la conclu- sion d'un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pousse «l e gouverne- ment à être de plus en plus dépendant des banques pour subvenir à ses importants besoins de financement ». ■ Le ralentissement économique en Chine pèsera sur la croissance de l'Afrique subsaharienne L e ralentissement économique en Chine pèsera sur la croissance de l’Afrique subsaharienne, souligne le Fonds monétaire international (FMI) dans une analyse publiée cette semaine. La Chine a noué des liens économiques pro- fonds avec des pays d’Afrique subsaha- rienne au cours des 20 dernières années et est devenue le premier partenaire commer- cial de la région, rappelle l’institution finan- cière internationale. Le Fonds explique que le pays asiatique achète un cinquième des exportations de la région (métaux, minerais et combustibles) et fournit la plupart des équipements et produits manufacturés que les pays africains importent. ■

AIF 2023 Franc succès avec 34,82 Mds $ d'intérêts d’investissement cumulés L’ édition 2023 du Forum pour l'Investissement en Afrique (AIF) a été un franc succès avec quelque 34,82 milliards de dollars d’intérêts d’investissement cumulés, a annoncé à Marrakech le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina. S'exprimant lors de la céré- monie de clôture de cette édition, placée sous le haut le pays a diminué de 0,7% par rapport au trimestre pré- cédent », a précisé l’agence dans son enquête trimestrielle sur la population active pour la période du 1er juillet à fin septembre 2023. Elle ajoute que le nombre de personnes employées en Afrique du Sud s'élève actuellement à 16,7 millions, soit une légère hausse par rapport au niveau d'avant la pandémie de la Covid-19 lorsque ce chiffre était de 16,4 millions. Par ailleurs, l’agence regrette que les jeunes demeurent particulièrement exposés sur le marché de l'emploi, avec un taux de chômage atteignant 43,4% au cours du troisième trimestre. ■

L e Sénégal a connu ces derniers mois une recrudescence de l'émigration clandestine, avec des centaines de jeunes candidats qui embarquent dans des pirogues de fortune pour tenter de rejoindre l'Europe. Face à la recrudescence de ce fléau qui préoccupe beaucoup les autorités, la société civile et les familles, le chef de l'Etat, Macky Sall, a appelé à des actions fermes et a donné des instructions pour la prise de mesures d'urgence en vue d'endiguer le flux et mettre un terme aux départs de candidats à bord d'embar- cations de fortune vers l'Europe, notam- ment vers les Iles Canaries. Le président sénégalais a demandé au gouvernement d'Amadou Ba « de prendre des mesures sécuritaires, économiques, financières et sociales d'urgence afin de neutraliser les départs d'émigrants à partir du territoire national ». ■

patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Adesina s'est félicité du grand succès de ce Forum, grâce notamment aux efforts collectifs des différents partenaires et investisseurs, notant que ces investissements auront un impact «transformateur» sur la vie des populations. Et de souligner que les investisseurs ont examiné des projets dans de nombreux domaines, notamment le transport, les énergies renouvelables, l'aviation, l'intelligence artificielle, les industries créatives et la santé. ■

Ç A SE PASSE DANS LE MONDE

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Le chômage dans la zone OCDE inchangé à 4,8% en septembre

L e taux de chômage dans la zone OCDE est resté stable à 4,8% en septembre 2023, se mainte- nant en-dessous de 5,0% depuis juil- let 2022, indique, mardi, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). En septembre 2023, le taux de chômage mensuel a

augmenté dans 16 pays de l'OCDE, est resté inchangé dans 11 pays et a baissé dans 6 autres, précise l’orga- nisation internationale basée à Paris. Le nombre de chômeurs dans la zone OCDE a légèrement augmenté pour atteindre 33,3 millions en septembre, son niveau le plus élevé en 2023, prin-

cipalement en raison d'une augmen- tation du nombre d'hommes au chô- mage. En septembre 2023, les taux de chômage dans la zone OCDE étaient globalement stables dans l’ensemble des catégories : hommes, femmes, jeunes (15-24 ans) et travailleurs âgés de 25 ans et plus. ■

Le marché mondial

du luxe retrouve une croissance «normale»

A près l'eu- phorie des a n n é e s post-pandé- mie, le mar- ché mondial du luxe marque le

pas cette année, mais devrait toutefois atteindre 1.500 milliards d'euros en 2023 et continuer son développement à ce rythme dans les années à venir, selon une étude du cabinet de conseil Bain and Company, réalisée en partenariat avec la Fondation Altagamma qui réu- nit les grands noms du luxe italien. « En dépit d'éventuelles turbulences », le mar- ché devrait continuer à croître jusqu'en 2030 à hauteur de 5 à 7% par an, selon la même étude. ■ L e PIB corrigé des variations sai- sonnières a diminué de 0,1% dans la zone Euro au troisième trimestre de 2023 par rapport au trimestre précé- dent, indique l'office européen des sta- tistiques Eurostat. Entre début avril et fin juin, le PIB avait augmenté de 0,2% dans la zone Euro, souligne l'estimation rapide d’Eurostat, notant qu’au niveau de l’ensemble de l’Union européenne (UE), le PIB est resté stable au 3 ème tri- mestre ainsi qu’au trimestre précédent. En comparaison avec le même trimestre de l'année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une hausse de 0,1% dans la zone Euro et dans l'UE au troisième trimestre 2023, après +0,5% dans la zone Euro et +0,4% dans l'UE au trimestre précédent. ■ Zone Euro La croissance en baisse au 3 ème trimestre

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis novembre 2022

Une évolution stationnaire pour le Masi ◆ En l’absence de catalyseurs, les actions marquent de nouveau le pas. ◆ La saison des rapports trimestriels ne devrait pas donner d'impulsions majeures au marché.

semaine à l’autre, les transactions ont sensiblement baissé à 277 MDH, soit un VQM de 55 MDH. Par ailleurs, si la saison des rapports tri- mestriels (toujours en cours) peut appor- ter un brin de volatilité sur les actions, elle ne devrait pas donner d'impulsions majeures au marché global, bien qu’il y ait encore de la grosse signature en vue d’ici fin novembre. Du côté des entreprises, on note un nou- veau rebondissement dans l’affaire CMT. Une amende de 376 MDH est réclamée par l'Office des changes à la minière. La Douane opère une saisie conservatoire sur le fonds de commerce de la société minière, qui indique avoir engagé des négociations. Elle souligne aussi que les infractions constatées à l’occasion du contrôle effectué par l’Office concernent des opérations effectuées entre 2012 et 2022 relatives à des investissements à l’étranger, dont la majorité d’entre elles a été réalisée avant le changement de

direction survenu en février 2020 Techniquement, le marché se cherche encore. À court terme, les arguments sont plus baissiers que haussiers. Lors de notre analyse technique en date du 26 octobre dernier, nous avons identifié une figure chartiste de retournement de type «double top» avec un objectif fixé à 11.950 points atteint et dépassé. Depuis, une période de flottement s’est mise en place, avec une multiplication de signaux baissiers à très court terme qui plaident pour une poursuite baissière vers les 11.700 points. Sur le marché obligataire, la tendance baissière des rendements devient plus marquée. Cette semaine, lors de l'opé- ration d’adjudication, un montant de 1 Md de DH a été desservi face à une offre de plus de 7,3 Mds. Il s'agit de bons de maturités de 5 ans qui enregistrent une baisse de 5,1 pbs pour un montant de 600 MDH, et de 15 ans qui reculent de 2,1 pbs pour un montant de 400 MDH. ◆

À la Bourse de Casablanca, le scénario reste inchangé depuis des semaines déjà : une évolution hebdomadaire baissière à plate, délimitée par le plus haut et le plus bas de la semaine du 2 octobre et ce, malgré un flux d’informa- tions, macro et micro, bien garni, mais pas suffisamment pour provoquer une quel- conque réaction sur les actions… Dans cette configuration stationnaire, le marché n’a ni corrigé la baisse de la semaine der- nière, ni craqué ses bas récents. Il baisse symboliquement de 0,12% à 11.973 points et enregistre mine de rien une 5è me semaine de baisse. Autant dire que le regain d'optimisme du début octobre est désormais confronté à la mon- tée du chômage et aux tensions géopoli- tiques au Proche-Orient. Parallèlement, la volatilité continue d'être résorbée : elle s’est située à moins de 0,53%. D’une Par Y. Seddik

Le regain d'optimisme du début octobre est désormais confronté à la montée du chômage et aux tensions géopolitiques au Proche-Orient.

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Assurances

◆ Le secteur des assurances est à l’œuvre pour un test grandeur nature du dispositif de lutte contre les catastrophes naturelles. Les bonnes leçons du séisme d’Al Haouz pour le secteur

judicieux», nous explique un dirigeant de compagnie d’as- surances. La réassurance va permettre au fonds d’augmen- ter encore plus ses capacités financières et mieux absorber ce sinistre. Depuis, un arrêté du chef du gouvernement a décrété l’état de catastrophe naturelle. Cela permet d’avoir une idée précise sur les com- munes concernées par l'évé- nement catastrophique et aux opérateurs concernés de fina- liser le formalisme réglemen- taire et avancer dans le pro- cessus d'indemnisation. Catastrophes naturelles : Combien ça coûte aux Marocains ? Ce système intégré de gestion des conséquences catastro- phiques, unique dans notre région du monde, ne coûte, à vrai dire, pas grand-chose au Marocains. Le prix de cette garantie est fixé par arrêté du ministre de l’Économie et des Finances depuis 2019. Il s’agit d’un pourcentage appliqué à la prime relative au contrat socle, selon sa nature. Pour l’assu- rance dommages aux biens, c’est 8% de la prime rela- tive au contrat, avec un seuil maximal de 100.000 dirhams. Cela représente également 2% des primes automobiles. Une prime de 2% appliquée est aux contrats couvrant la res- ponsabilité civile en raison des dommages corporels causés aux tiers. ◆

certaines agglomérations, en particulier la ville de Marrakech, comptent plu- sieurs assurés dont les biens ont subi des dégâts. Certes, nous ne sommes pas encore en mesure de donner un chiffre exact sur le montant global des indemnités qui seront ver- sées aux victimes, mais il est acquis que les entre-

Entré en vigueur en 2020, le système allocataire de ges- tion des risques catastrophiques a été mis en place au profit des personnes physiques ne dispo- sant d’aucune cou- verture assurantielle.

prises d’assurances vont ver- ser plusieurs centaines de mil- lions de dirhams» . Fonds de lutte contre les catastrophes naturelles : Un amortisseur augmenté Entré en vigueur en 2020, le systeme allocataire de gestion des risques catastrophiques a été mis en place au profit des personnes physiques ne disposant d’aucune couver- ture assurantielle, a travers le Fonds de solidarite contre les évènements catastrophiques. Ce systeme est base sur la solidarite et ne fait pas appel aux mecanismes propres a l’assurance. Heureusement, l’administration du fonds, et à sa tête le nouveau patron de l’Autorité de contrôle des assu- rances et de la prévoyance sociale, Abderrahim Chaffai, a eu l’idée ingénieuse de réassu- rer le fonds. Une décision criti- quée à un moment par certains opérateurs qui estimaient que ce véhicule n’a pas à céder du risque. «Mais au final, force est de constater que ce choix est

début novembre. A l’époque, 8.000 déclarations étaient par- venues aux entreprises d’as- surances. Elles concernent principalement des logements ayant subi des dégâts, mais également des industries, des commerces, des véhicules et des décès, ainsi que des bles- sés.

P lusieurs centaines de millions de dirhams. C’est ce que devrait coû- ter le séisme d’Al Haouz aux assureurs. Un mon- tant qui aurait pu être bien plus élevé si le séisme avait touché une zone urbaine. Cette catas- trophe naturelle représente un test grandeur nature du dispositif de lutte contre les catastrophes naturelles mis en place en 2020. «Le séisme d’Al Haouz a permis à notre secteur de démontrer sa capa- cité à réagir efficacement pour gérer rapidement un sinistre de masse, qui nécessite une organisation particulière sur le terrain» , expliquait dans nos colonnes Bachir Baddou, vice- président de la Fédération marocaine de l’assurance, Par A. Hlimi

Le séisme d’Al Haouz a permis à

Quelques centaines de millions de dirhams de dommages

notre secteur de démontrer sa capacité à réagir effi- cacement pour gérer rapidement un sinistre de masse.

Tout comme les scientifiques se sont empressés de rappeler que cela aurait pu être pire en termes de dommages et de pertes humaines si le séisme avait touché une zone urbaine, les compagnies d’assurances ont confirmé ce constat : «Même si le séisme a touché en grande partie des zones où le taux de pénétration de l'assurance reste très faible,

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◆ Le gouvernement marocain s'apprête à recevoir une indemnité estimée entre 250 et 300 millions de dollars de la part de Gallagher Re, un courtier mondial en réassurance. ◆ Pour mieux comprendre le process, nous avons posé quelques questions à Antoine Bavandi, Global Head of Public, Parametric & Climate Resilience Solutions practice chez Gallagher Re. 250 à 300 millions de dollars à encaisser par le Maroc Réassurance du Fonds de solidarité

Propos recueillis par R. Mokhliss

Finances News Hebdo : Qu'est- ce qu'un contrat d'assurance paramétrique et comment fonctionne-t-il par rapport aux contrats d'assurance tradition- nels ? Antoine Bavandi : Un contrat d'assu- rance paramétrique se distingue des contrats d'assurance traditionnels par son approche unique. Il repose sur un événement prédéfini et planifié, déclenché par des paramètres objec- tifs plutôt que par une évaluation indi- viduelle des pertes. Dans le cas du Maroc, le déclenchement est basé sur l'indice MMI (indice Mercalli modifié), spécifique aux tremblements de terre. Concrètement, cela signifie qu'une fois que les conditions préalablement établies sont remplies, le paiement de l'indemnité est automatique, sans nécessiter une évaluation des dom- mages physiques. Cette approche permet un règlement plus rapide des sinistres. F.N.H. : Pouvez-vous nous don- ner plus de détails sur le contrat d'assurance paramétrique signé en 2020 entre Gallagher Re et le Fonds marocain de solidarité contre les catastrophes natu- relles? Quelles sont les spécifi- cités de ce contrat ? A. B. : Le contrat entre Gallagher Re et le Fonds de solidarité contre les évé- nements catastrophiques (FSEC) au Maroc vise à couvrir les propriétés non assurées et leurs propriétaires en cas

Le contrat entre Gallagher Re et le Fonds de solida- rité contre les événe- ments catas- trophiques (FSEC) au Maroc vise à couvrir les propriétés non assurées et leurs pro- priétaires.

F.N.H. : Comment le montant estimé de l'indemnité, entre 250 et 300 millions de dollars, a-t-il été déterminé. Et quelles sont les conditions qui déclenchent le paiement de cette indemnité ? A. B. : Le montant estimé de l'indemnité est le résultat d'une évaluation appro- fondie des risques et des données dis

de tremblement de terre. Gallagher Re agit en tant que courtier et agent de structuration unique pour cette solution paramétrique. Il est impor- tant de souligner que cette initiative est pionnière en Afrique, marquant une avancée significative dans la ges- tion des risques liés aux catastrophes naturelles sur le continent.

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pour mettre en œuvre des solutions paramétriques adaptées à leurs besoins. Dans le cas du Maroc, cela signifie assurer une commu- nication transparente et efficace avec le FSEC. En cas de déclenche- ment de l'indemnité, notre équipe s'engage à garantir un règlement rapide et transparent des sinistres,

permettant ainsi aux organisations publiques de répondre aux besoins de leurs communautés après une catastrophe naturelle. En conclusion, le contrat d'assu- rance paramétrique entre Gallagher Re et le Maroc représente une avancée significative dans la ges- tion des risques de catastrophes

naturelles en Afrique. Cette approche novatrice offre une pro- tection rapide et efficace aux pro- priétaires non assurés en cas de tremblement de terre, démontrant ainsi l'importance de l'innovation dans le secteur de l'assurance pour faire face aux défis actuels et futurs liés aux catastrophes naturelles. ◆

ponibles. Comme mentionné pré- cédemment, le déclenchement de l'indemnité est basé sur des para- mètres objectifs tels que l'indice MMI, qui mesure l'intensité des tremblements de terre. Une fois que cet indice atteint un certain niveau prédéfini, le paiement est déclenché, garantissant ainsi une réponse rapide en cas de catas- trophe. F.N.H. : Quel est le rôle de Gallagher Re en tant que courtier mondial en réas- surance dans ce contrat ? Comment la société aide-t- elle à gérer les risques liés aux catastrophes naturelles ? A. B. : Gallagher Re joue un rôle crucial en tant que courtier mondial en réassurance en structurant et en facilitant cette solution paramé- trique. La société a collaboré avec un panel de plus de 20 réassureurs de premier plan pour mettre en place cette couverture. En agissant comme intermédiaire, Gallagher Re facilite la communication entre le FSEC et les réassureurs, contri- buant ainsi à la gestion efficace des risques liés aux catastrophes naturelles. F.N.H. : Pouvez-vous nous expliquer en détail com- ment votre équipe gère les relations avec les gou- vernements et les entités publiques, notamment en ce qui concerne les indemnisa- tions après des catastrophes naturelles comme le séisme récent au Maroc ? A. B. : Notre équipe travaille en étroite collaboration avec les gou- vernements et les entités publiques Le déclenchement de l'indemnité est basé sur des paramètres objectifs tels que l'indice MMI…

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Marché obligataire

◆ Les rendements obligataires s’inscrivent sur des plus bas annuels, dans un contexte de maîtrise de l’offre du Trésor et de décélération de l’inflation. ◆ La nouvelle stratégie du Trésor, axée sur les financements extérieurs, a porté ses fruits. Horizon dégagé d’ici la fin de l’année

facteurs, dont une orientation récente du Trésor vers le mar-

2023, visible sur ses placements quotidiens sur le marché moné- taire, et d’autre part, le reflux des tensions inflationnistes à l’échelle nationale». Notons qu’en octobre, l’inflation pointait à 4,9%, au plus bas depuis mars 2022, ce qui rassure les inves- tisseurs. L’appréciation du Dirham face au Dollar depuis le début de l’année, conjuguée à la baisse du prix du gaz à l’international ont eu également des retombées posi- tives sur les finances publiques de l’État à fin septembre 2023. De leur côté, les prix du baril du pétrole, principale référence au niveau des cours du gaz, ont connu une détente visible durant les 10 premiers mois de l’année, soit de 20% en moyenne à fin octobre 2023. La conjonction de ces éléments amène les spécialistes du mar- ché des taux à anticiper une poursuite de la tendance bais- sière de la courbe primaire durant le reste du T4-23. Pour 2024, le marché ne semble pas, là aussi, intégrer des risques haussiers sur les taux, du fait que les projections du projet de Loi de Finances 2024 indiquent que les levées mensuelles nettes devraient rester à des niveaux confortables. Maintenant, les investisseurs espèrent voir la détente des rendements sur la partie courte et moyenne de la courbe des taux se répandre sur la partie plus longue, réduisant ainsi leurs pertes et moins-values latentes et offrant au Trésor de meilleures conditions de financement dans le futur. ◆

ché extérieur. «À ce titre, le Maroc a signé trois accords de prêts auprès de la BAD d’un montant cumulé de 3 milliards de DH. Aussi, le Maroc dispose en plus de la dernière LCM du FMI de 5 milliards de dollars, d’un reli- quat de la Ligne de précau- tion et de liquidité (LPL) tirée

Durant la 2 me séance d’adjudi- cation du mois de novembre, le Trésor

n’a levé que 938 MDH contre une demande de 2,9 milliards de DH.

en partie en 2022 à hauteur de 2 milliards de dollars. Ce recours au financement extérieur devrait alléger les pressions haussières sur les taux primaires d’ici la fin d’année 2023» , explique Attijari Global Research. Il faut dire que la nouvelle straté- gie du Trésor axée sur les finan- cements extérieurs s’est avérée payante, car depuis le début de l’année, l’État a pu se consti- tuer un matelas de financement assez confortable qui lui a per- mis de faire face aux multiples tombées de 2023. D'autres raisons évoquées par le bureau de recherche incluent «la constitution d’un matelas de financement confortable depuis le deuxième trimestre

confortable du Trésor. D’ailleurs, du côté de l’État, les signaux positifs sur son aisance financière se multiplient : un besoin de financement men- suel maîtrisé, atteignant même des plus bas historiques en novembre (5 milliards contre 12 milliards en moyenne), un niveau élevé des placements de liqui- dités du Trésor sur le marché monétaire, dépassant les 30 mil- liards de DH, et de faibles levées semaine après semaine. Pour les analystes, cette ten- dance baissière des taux trouve son origine dans plusieurs

D epuis septembre, et suite au statu quo de Bank Al-Maghrib, une tendance à la baisse des taux obli- gataires s’est installée et fait désormais consensus. Les ana- lystes ne voient plus ou peu de risques haussiers d'ici la fin de l'année 2023. Une configuration qui rompt totalement avec le scénario vécu lors des premiers trimestres de l’année. Force est de constater que les dernières séances d’adjudica- tion sur le marché obligataire sont plutôt rassurantes pour les opérateurs de marché, avec des taux sur les compartiments primaire et secondaire qui atteignent des plus bas annuels. Durant la 2 ème séance d’adjudi- cation du mois de novembre, le Trésor n’a levé que 938 MDH sur le marché, face à une demande de 2,9 milliards de DH, soit un taux de satisfaction de 33%. Ce constat reflète la constitution d’un matelas de financement Par Y. Seddik

Pour le mois de novembre, le Trésor annonce un besoin de financement de seulement 5 milliards de DH.

Le marché monétaire se maintient à l’équilibre cette semaine. Une situation confortée par l’interventionnisme de la Banque centrale, précise AGR. Tenant compte de la situation confortable des finances publiques, l’encours moyen des injections à blanc et avec prise en pension du Trésor se maintient à des niveaux élevés. Celui-ci s’établit à 24,3 Mds de DH contre 24,6 Mds de DH une semaine auparavant. Dans ces conditions, les taux interbancaires évoluent en ligne avec le taux directeur à 3%. De même, les taux MONIA se stabilisent à 2,93%. Équilibre sur tous les segments du marché monétaire

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Conseil en affaires

◆ Il adopte désormais une approche centrée sur le One-Stop-Shop. ◆ Six lignes de services sont proposées aux entreprises, allant du conseil en transactions M&A à la réglementation des changes. Le cabinet SFM Conseil se réinvente

les entreprises, en leur offrant un guichet unique pour l'en- semble de leurs besoins en matière de conseil. En optant pour cette approche, SFM Conseil se positionne comme un parte- naire privilégié, offrant une panoplie complète de ser- vices allant du conseil juri- dique et fiscal à la gestion financière. «Cette consoli- dation des compétences au sein d'une seule entité facilite non seulement le flux d'infor- mations, mais garantit égale- ment une cohérence et une compréhension approfon- die des enjeux auxquels les clients peuvent être confron- tés», soulignent les associés du cabinet. Ces derniers ont également noté un changement dans la mentalité des entreprises, particulièrement en ce qui concerne la transmission plu- tôt que la succession. Cette transition a propulsé SFM Conseil au rang de spécialiste de l'entreprise marocaine. La traditionnelle notion de succession, souvent teintée d'une vision linéaire et géné- rationnelle, cède progressive- ment la place à une approche de transmission plus holis- tique. Notons que le cabinet accom- pagne diverses entités, telles que les entreprises natio- nales, les filiales de multina- tionales, les fonds d'inves- tissement et les entreprises familiales dans leurs projets stratégiques de développe- ment, d'investissement et de transmission. ◆

de manière intégrale chaque opération, cou- vrant tous les aspects juridiques, fiscaux et financiers de A à Z. Cette approche répond à une attente exprimée par nos clients, qui pré-

SFM Conseil pro- pose des solutions qui combinent le triptyque droit, fis- calité et finance.

fèrent éviter la multiplication des interlocuteurs. C'est un avantage concurrentiel qui nous distingue sur le marché du conseil» . Il précise égale- ment que «nous pouvons pro- poser une solution qui com- bine droit, fiscalité et finance». «Nous nous appuyons sur des équipes hautement spéciali- sées pour accompagner nos clients de manière globale et transversale, depuis la phase de conception jusqu'à la mise en œuvre de leurs projets. Ceci en restant fidèle à notre orientation stratégique axée sur la diversification, ce qui nous permet de consolider notre position de partenaire pluridisciplinaire» , fait savoir pour sa part Anass Benjelloun, Tax Partner et associé du cabinet SFM Cosnseil. Une approche centrée sur le «One-Stop-Shop» Abdelkader Boukhriss a éga- lement mis en lumière la singu- larité du cabinet : « notre force réside dans notre approche one-stop-shop. Aujourd'hui, cette notion est très recher- chée, sa principale force rési- dant dans la confidentialité, surtout dans les opérations de fusion-acquisition et de struc- turation». Cette approche intégrée vise à simplifier et à rationaliser le processus pour

marché des affaires. Nous aspirons à continuer à attirer des talents et à nous ouvrir sur de nouveaux métiers du conseil. Considérée comme une étape cruciale, cette ini- tiative était nécessaire pour nous repositionner straté- giquement sur le marché et élaborer une feuille de route qui guidera nos actions sur une période d'au moins une décennie» , déclare Abdelkader Boukhriss, pré- sident du Cabinet SFM Lebouc-Guilhou, associé du cabinet, explique la stratégie adoptée : «tout en capitalisant sur notre héritage historique en droit des sociétés et en droit des affaires, nous avons estimé aujourd'hui qu'il était oppor- tun de formaliser davantage nos pratiques, en passant d'opérations d'accompagne- ment embryonnaires à des initiatives plus globales. Nous appréhendons désormais Conseil. Franck

D u haut de ses 90 ans d’existence, le cabinet SFM Conseil vient d'ins- crire un nouveau chapitre dans son histoire en dévoilant son ambitieux pro- jet de transformation. Cette initiative, fruit de deux années de réflexion, positionne désor- mais le cabinet en tant que partenaire incontournable en conseil pour les entreprises marocaines et internationales. Désormais, le cabinet assu- rera l’accompagnement des entreprises à travers six lignes de services qui répondent au plus près à leurs préoccu- pations et enjeux : conseil en transactions M&A, Family Business, Legal Services, Tax Services, règlementation des changes et conseil aux orga- nisations. «Cette décision a été motivée par la volonté de consolider notre positionnement sur le Par Y. Seddik

«Nous nous appuyons sur des équipes hautement spécialisées pour accom- pagner nos clients de manière glo- bale et trans- versale».

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◆ Abdelkader Boukhriss, président de SFM Conseil, nous parle des motivations derrière le nouveau projet de transformation du cabinet, des nouvelles lignes de services, des enjeux dans le contexte macroéconomique marocain actuel et des principaux défis… «L’évolution vers le ‘One-Stop-Shop’ est un réel atout pour notre cabinet» Accompagnement/Conseil

Propos recueillis par Y. Seddik

Finances News Hebdo : Quelles sont les motivations derrière la déci- sion de transformer SFM Conseil et d'ajouter de nouvelles lignes de services ? En quoi cela répond-il aux besoins actuels du marché et de la clientèle ? Abdelkader Boukhriss : Après 90 années d’existence, il était indispensable pour notre cabinet de mener un projet de transformation pour accompagner l’évolution des besoins et attentes de nos clients et leur permettre d’être en phase avec les mutations écono- miques de notre pays et l’évolution de l’envi- ronnement réglementaire. A travers cette transformation, nous avons souhaité capitaliser sur notre expérience et consolider nos métiers historiques qui sont le conseil juridique, fiscal et financier, mais aussi renforcer notre positionnement sur de nouvelles lignes de services, notamment le Family Business, le conseil en transactions, le conseil en réglementation des changes et le conseil aux organisations. Il faut rappeler que SFM Conseil a depuis toujours accompagné les transactions M&A et les entreprises familiales. La particularité aujourd’hui, c’est que SFM Conseil se posi- tionne en «One-Stop-Shop» sur ces lignes de services. Concernant les transactions, l’évolution du nombre de transactions ainsi que l’activation du Conseil de la concurrence ont fait que de plus en plus d’opérateurs économiques ont besoin d’être accompagnés et conseillés dans le cadre des transactions envisagées, de la phase de réflexion jusqu’à la réalisation des opérations. Concernant les entreprises familiales, elles constituent un marché privilégié pour SFM Conseil dans la mesure où leurs attentes ont

Concernant le Family Business, nous avons estimé néces- saire d’ac-

compagner ce segment

de l’économie pour assurer la longévité des entre- prises fami- liales.

clés que SFM Conseil cible avec ses nouvelles offres de services, et comment ces choix stratégiques ont été élaborés pour rester en phase avec les mutations économiques du pays ? A. B. : Les transactions, fusions et acqui- sitions (M&A) constituent le mode de crois- sance et de transformation le plus rapide dans le contexte macroéconomique actuel de concentration, d’où leur adoption crois- sante par bon nombre d’entreprises en quête de création de valeur et de développement. Nous accompagnons ainsi les opérateurs économiques (fonds d’investissements,

évolué vers la nécessité de se structurer et d’anticiper la transmission, devenues leurs préoccupations majeures. Elles ont alors besoin d’un accompagnement personnalisé pour faire pérenniser leur entreprise. A cet effet, elles préfèrent s’adresser à un interlo- cuteur unique capable de prendre en charge ces opérations et de les accompagner en matière de gouvernance, d’organisation et de transmission, avec une appréhension globale des composantes juridique, fiscale, finan- cière et patrimoniale.

F.N.H. : Pouvez-vous partager des détails spécifiques sur les domaines

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