SAM ALLONS
02 | 2023
TEMPS FORTS 2022
ÉDITORIAL
SOMMAIRE 02 Éditorial 03 Pris sur le vif
Daniel Berger ancien président de SAM global
04 Mesurer les changements 05 Mouvements du personnel 06 Angola 07 Burkina Faso 08 Guinée 12 Cameroun 13 Tchad 14 Cambodge 18 Bénéficiairees 2022 20 Inde
Début février, nous sommes rentrés de vacances de ski dans l’Oberland bernois. Une semaine de beau temps, de neige et de montagnes. Comme le monde peut être beau et paisible ! À peine de retour, nous avons été confrontés à une autre réalité : les événements tragiques en Ukraine, le tremblement de terre dévastateur en Syrie et en Turquie et les demandes d’aide urgentes. Oui, le monde est vécu de manières si différentes. Et quel est l’impact de ces événements sur SAM global ? Comme nous sommes actifs dans onze pays, de nom- breuses informations nous parviennent en permanence. Il y a des nouvelles tragiques et difficiles, mais heureusement aussi des nouvelles réjouissantes. Ce qui est tragique, c’est ce qui se passe au Burkina Faso avec les attaques terro- ristes. Difficile au Sri Lanka avec la crise économique. En Guinée, notre partenaire, l’église évangélique nationale EPEG, connaît une grave crise de gouvernance. En re- vanche, les progrès réalisés dans la mobilisation de colla- borateurs locaux dans différents projets sont réjouissants. Grâce à diverses formations, des personnes ont découvert leur potentiel et reconnu leur mission de servir les autres. Si nous comparons les conditions de vie en Europe avec celles de nos pays d’engagement, notre vie est très privi- légiée. Nous avons donc aussi une responsabilité particu- lière. Nous avons des ressources matérielles, de très bonnes formations et le meilleur message de tous les temps, qui offre aux gens une nouvelle qualité de vie et de l’espoir. Nos collaborateurs et collaboratrices s’engagent chaque jour à assumer cette responsabilité. Cela est rendu pos- sible grâce à vous, qui soutenez SAM global. Je remer- cie de tout cœur ceux et celles qui y contribuent. Cela en vaut la peine, que Dieu vous le rende !
Daniel Berger a été président de SAM global jusqu’au 23 avril 2023. Son successeur est Christoph Ammann.
Pour des raisons de sécurité, nous ne mentionnons pas les noms de fa- mille de nos collaborateurs à l’étranger.
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PRIS SUR LE VIF
21 Népal 22 Chine 23 Sri Lanka
Rien ne se passe jamais comme prévu. C’est ce que j’ai pu (encore une fois) constater ! J’ai récemment été élu président de SAM global. Je n’ai rien fait pour rechercher ce travail, qui nécessitera un engagement certain, et du temps. En fait, j’avais l’intention de terminer mon troisième mandat comme responsable du développement communautaire au sein de la dénomination d’églises FEG Suisse, qui se serait achevé en 2024, après douze ans. J’avais prévu de prendre un peu de recul par rapport à mes engagements bénévoles et à ma vie professionnelle. Mais trois personnes m’ont demandé si je pouvais m’imaginer assumer cette tâche au sein de SAM global. Comme je suis lié à cette association depuis de nombreuses années et que je suis ami avec plusieurs collaborateurs, j’ai commencé à réfléchir et à envisager de m’atteler à nouveau à un tel travail. En soi, mon profil correspond à cette tâche. En tant qu’entrepreneur, officier et responsable d’église, j’ai dirigé et géré différents domaines au cours de ma vie profes- sionnelle. Les organisations à but non lucratif et la DDC ne me sont pas non plus inconnues. Pendant de nombreuses années, j’ai eu l’occasion d’accompagner, de conseiller et de visiter dans leur environnement d’activité des personnes actives dans les régions les plus pauvres du monde, sur la base de valeurs chrétiennes. Pour finir, j’ai accepté. Non parce qu’on me pressait de le faire, mais par reconnaissance et conviction. Quand je fais quelque chose, je le fais avec passion et avec des objec- tifs ambitieux. Je ne veux toutefois pas amener de grands changements, mais conduire SAM global, avec le comi- té, l’équipe de direction et les collaboratrices et collabora- teurs, vers un avenir prospère. Après tout, ce n’est pas en tirant sur l’herbe qu’elle poussera plus vite, comme le dit un proverbe africain bien connu.
24 Brésil 26 Suisse 27 Jobs 28 Finanzbericht 30 Regardons vers l’avenir
Page titre : Marcivan vit avec sa famille sur le fleuve Pacajá, dans la région amazonienne du Brésil. ProRI- BEIRINHO l’a aidé à mettre en place une pisciculture dont il s’occupe de manière exem- plaire et qui génère de la nour- riture et des revenus pour lui et sa famille.
Christoph Ammann président de SAM global
Christophe Ammann, nouveau président de SAM global, prend le relais et remercie Daniel Berger pour son travail fidèle et fructueux.
03
MESURER LES CHANGEMENTS Dans ce rapport annuel, SAM global rend compte de ses activités. Mais de quoi s’agit-il au juste ? En ce qui concerne les finances, la réponse est évidente, du moins de mon point de vue : les donatrices et dona- teurs veulent savoir d’où viennent nos finances et où elles vont. Mais la question me semble plus complexe : à quoi ont donc servi les finances et les engagements qui y sont liés ? L’intérêt de chaque personne varie.
Par exemple, une ancienne collaboratrice veut savoir si son don est bien parvenu au bénéficiaire souhaité. Une personne ayant fait un don important s’intéresse à savoir si le meilleur artisan et le moins cher a été choisi pour la construction de l’école. Une jeune femme d’affaires demande quelle part de son don a été utilisée pour l’administration, et la Direction du Développement et de la Coopération (DDC : organe d’en- traide de l’État suisse) veut savoir si la proportion de femmes parmi les bénéficiaires a augmenté. Tous ces souhaits sont légitimes et nous pouvons y répondre à des degrés divers dans ce rapport. La question de l’impact de notre travail dans le domaine de l’éducation au Tchad a été abordée par le spécialiste du déve- loppement Daniele-E. Fino, directeur de longue date de l’Ins- titut de Hautes Études Internationales et du Développement (IHEID) à Genève, s’est penché sur la question pour le compte d’Unité. En dix jours, il a interviewé plus de 60 personnes im- pliquées, des élèves au secrétaire du ministre de l’éducation. Sa conclusion est fondamentalement positive : Notre enga- gement, notamment dans la formation des enseignants, porte ses fruits. Les écoles chrétiennes obtiennent de très bons ré- sultats, les parents sont enthousiastes et la qualité des forma- tions est louée tant par l’État que par les enseignants. Mais même pour l’expert le plus expérimenté, il est difficile de faire des déclarations très précises, empiriquement mesu- rables, s’il lui manque, comme dans notre cas, des chiffres statistiquement pertinents. Nous ne savons pas, entre autres, quels étaient les résultats des élèves des écoles bénéficiaires AVANT notre intervention. Dans la plupart des cas, nous ne disposons pas de données de référence solides, comme on dit dans le jargon. La plupart du temps, il est impossible de jus- tifier valablement une comparaison avant/après. C’est pourquoi nous utilisons dans le présent rapport diffé- rentes manières de rendre compte. Les finances sont présen- tées selon un schéma clairement défini et de manière mathé- matiquement correcte. Le nombre de bénéficiaires est présenté ici au pages 18/19 de manière aussi précise que possible. Pour savoir quelles activités nous avons rendues possibles, consul- tez les rapports de projets. Pour savoir quel changement (sub- jectif) les gens ont vécus, lisez les citations personnelles en ita- lique. Beaucoup d’entre eux sont représentatifs de toute une série de bénéficiaires - et c’est précisément ce qui nous inté- resse : un travail qui a un impact positif sur la vie.
Andreas Zurbrügg Gestion de la qualité
Voici un aperçu du nombre de personnes touchées en 2022 dans nos pays d’engagement et nos projets. L’aperçu plus détaillé par pays se trouve au milieu du magazine (après les pages enfants).
04
MOUVEMENTS DU PERSONNEL L’année 2022 a été une année
Au total, 26 personnes se sont rendues à l’étranger pour une période plus ou moins longue : neuf pour un engage- ment Midi, douze pour un Mini et cinq personnes pour un engagement de spé- cialiste. Nos intervenants sur place sont très reconnaissants du soutien appor- té par ces courts-termes, car certains projets ne pourraient pas fonctionner sans eux.
Nous avons également eu quelques changements au sein de la base au pays : nous avons pris congé de quatre collaborateurs/trices au cours de l’an- née : Dilena Marsano (ressources hu- maines), Elias-Ephraim Wapp (comp- tabilité) ainsi que Michelle Pfister et Luisa Vonarburg (communication pour les deux). Nous sommes très reconnais- sants d’avoir pu repourvoir tous les postes vacants et d’avoir pu inté- grer Andrea Lutz, Deborah Rüegg, Michelle Vögeli et Tobias Göttling. Fin décembre 2022, 69 personnes au total étaient employées par SAM global, soit quatre de plus que l’année précédente. Comme nous aurons à nouveau quelques retours au pays cette année, nous avons besoin de renouveau chez les longs-termes. Nous aimerions que plusieurs personnes postulent pour un engagement à l’étranger dans les prochains mois, afin que nous puissions poursuivre les pro- jets dans les pays comme prévu.
mouvementée et pleine de défis en ce qui concerne les mouvements du personnel. Nous avons eu l’im- pression d’un va-et-vient constant. Dans le domaine des collabora- teurs à l’étranger, nous avons été très heureux de constater qu’au cours de l’année, les restrictions co- rona ont été levées dans tous les pays d’engagement et qu’il a été à nouveau plus facile de voyager, tant pour les courts termes que pour les longs.
Ainsi, quatorze collaborateurs et collaboratrices Maxi, dont quatre nous ont été « prêtés » par des organisations partenaires, ont pu partir. Nous en sommes très reconnaissants, car l’année précédente, nous n’avions eu que deux départs dans ce domaine. Cependant, dix sont également rentrés à la maison. Dans le do- maine des courts termes, il y a également eu une augmentation.
Nach einem langjährigen Einsatz werden Tobias und Michelle mit Céline herzlich willkommen geheissen.
Beatrice Ritzmann responsable du personnel
Nombres de collaborateurs et collaboratrices 2017-2022
12 18 9
13 11 5
10 16
5 12
9 1 6
11 3 5
9
58
56
49
44
43
39
16
15
15
15
15
15
2017
2018
2019
2020
2021
2022
Engagements de spécialistes*
Homebase Maxi
Midi
Mini
>2 ans
– 6 mois
6-12 mois
2-6 semaines
*Avant 2018, les engagements de spécialistes étaient comptabilisés dans les engagements Midi.
Pour les engagements Mini et les de spécialistes, le nombre de collaborateurs/trices ayant quitté le pays au cours de l’année civile a été pris en compte. Pour les Midi, Maxi et la base au pays (avec un contrat de travail), le nombre a été compté au 31 décembre. **Total du pourcentage de postes : 1 200
05
Angola
Les habitants de l’Angola souffrent d’une sécheresse persistante. Pen- dant trois ans, la saison des pluies a été très pauvre et le niveau des nappes phréatiques a baissé de manière drastique, ce qui a en- traîné le tarissement de nombreux puits et des récoltes très maigres. Fin 2022, il a heureusement plu un peu, ce qui a permis d’atténuer quelque peu la situation de famine persistante. Grâce aux dons reçus du fonds d’aide d’urgence, SAM global a pu soulager au moins ponctuellement la détresse. ProEQUIP Les messages chrétiens diffusés par ra- dio sont un grand encouragement pour de nombreuses personnes, en particu- lier en ces temps difficiles. Aussi bien les programmes de TWR que les émissions de Radio Maranatha de l’IESA (église partenaire de SAM global) sont écou- tés avec plaisir par beaucoup. En 2022, grâce à une bourse, deux en- seignantes de l’ISTEL ont pu se rendre en Afrique du Sud pour y suivre une for- mation de quatre ans en vue d’obtenir un doctorat en théologie. C’est impor- tant pour la faculté de théologie ISTEL, qui ne compte que peu d’enseignants et enseignantes titulaires de ce diplôme.
Dr João avec Bernarda – dans la salle d’opération, puis lors de son départ.
VÉCU par Bernarda Ses parents racontent : «Bernarda, notre fille de quatre ans, est née aveugle. Nous l’avons fait examiner à Luanda, la capitale de l’Ango- la. Plus tard, nous nous sommes rendus à la clinique ophtalmologique d’État de Benguela. Les deux visites sont restées vaines, on ne pouvait pas nous aider. Mais quelqu’un nous a parlé de Boa Vista, où nous nous sommes présentés pour une consultation. Notre fille a été opérée et nous sommes très heureux qu’elle puisse maintenant voir. Nous avions déjà perdu tout espoir. Maintenant, nous ne pouvons que remercier Dieu pour tout ce qui a été fait. »
ProMEDICA La clinique ophtalmologique Boa Vis- ta est très reconnaissante envers le mé- decin angolais Dr João, qui a commen- cé à y travailler en janvier 2022 après une formation continue au Nigeria. Il passe la moitié de son temps de travail à voyager à l’intérieur du pays avec la
« clinique mobile » et effectue des opé- rations de la cataracte à proximité du domicile des patients afin de leur épar- gner un voyage fatigant. Grâce aux in- terventions spécialisées de médecins étrangers désormais à nouveau pos- sibles, 900 opérations des yeux ont pu être réalisées à Boa Vista et plus de 500 autres dans des cliniques mobiles. Travail de rééducation : comme six physios/kinés sont engagés par le gouvernement à l’hôpital de Ka- lukembe depuis 2021, les patients peuvent désormais être davantage pris en charge, ce qui représente un grand avantage. L’équipe est coordonnée par Fernando, un in- firmier qui a suivi il y a quelques années une formation de six mois au Portugal, financée par SAM glo- bal. Fernando enseigne également les connaissances de base en réé- ducation à l’école de santé de Ka- lukembe. À Mapunda, le responsable actuel, António, s’est bien adapté et di- rige avec beaucoup de compétences l’équipe locale qui effectue jusqu’à soixante traitements par jour.
VÉCU par Bartolomeu : Après avoir perdu la vue en 2000, Bartolomeu n’a pas pu poursuivre les tra- vaux agricoles. Il se souvient : « Un frère de mon église a entendu à la radio
que l’équipe de Benguela allait faire des consultations oph- talmologiques dans la ville de Menongue. Nous vivons loin de là. Comme nous n’avions pas d’argent, nous avons vendu six poulets pour pouvoir payer le transport en moto. Une fois sur place, j’ai été soigné et progressivement opéré des deux yeux, même si je ne pouvais rien payer. Mainte- nant, je peux à nouveau bien voir après dix ans de cécité. Je remercie chaleureusement l’équipe de Benguela ainsi que les donatrices et donateurs qui m’ont permis de finan- cer cette opération. » Remarque : ce financement a été possible grâce au fonds d’aide d’urgence .
06
Burkina Faso
Malheureusement l’année der- nière, des milliers de Burkinabés ont à nouveau été chassés de leurs villages, écoles et églises par des groupes radicaux. Le nombre de déplacés internes a même dépas- sé la barre des deux millions. De- puis le renversement du gouver- nement en septembre, l’armée semble avoir reconquis certaines zones. Reste à savoir si la sécurité peut être garantie pour une réins- tallation de la population. Un re- tour à la normale n’est malheureu- sement pas encore en vue pour la plupart des personnes déplacées. ProBAAGI Dix couples ont entamé début 2022 leur formation de deux ans au CEFM, comme collaborateurs transculturels. L’école de leurs enfants a été incendiée par des terroristes au printemps, et les champs situés à dix kilomètres de la ville n’ont pas pu être cultivés pour des raisons de sécurité. SAM global a soute- nu les étudiants concernés en leur four- nissant des outils de jardinage. Depuis, cinq familles cultivent avec succès un jardin potager sur le terrain du centre, ce qui leur assure désormais une nourri- ture saine et même un petit revenu com- plémentaire pendant la saison sèche. L’église a pu fournir une aide d’urgence importante. Grâce à notre soutien, 20 familles de pasteurs ont pu cultiver un jardin. 18 ont été soutenues dans la mise en place d’activités lucratives (principa- lement l’élevage). 88 familles ont reçu du riz, de l’huile et des nattes. Ces pro-
Élevage de moutons : une activité génératrice de revenus
jets sont réalisés et suivis par l’organi- sation de développement de notre église partenaire, Tin Naabi. Pour la deuxième fois déjà, SAM glo- bal a participé à la formation continue de 55 directrices et directeurs d’école. Celle-ci s’est déroulée pour la première
fois sous la direction de Romaric Z., le nouveau directeur du réseau d’écoles chrétiennes AESEB.
ProAGRO Burkina Faso Le Projet d’Amélioration des Rende-
ments Agricoles sur de petites surfaces (PA- RA-PS) vise les agricul- teurs et agricultrices dé- placés en interne. Depuis octobre, notre organisation partenaire Wity-Agro forme les formateurs qui, à partir de 2023, enseigneront et accompagneront des groupes sur deux sites.
Un couple d’étudiants dans le jardin du CEFM
VÉCU par Guitanga : « Je m’appelle Guitanga I. et je suis le chef d’une famille de 12 personnes. Dans notre village, nous étions auto-suffisants grâce à nos animaux et nos terres, et même capables de venir en aide à d’autres personnes. Puis tout à coup, nous avons été contraints de tout abandonner et de quitter les lieux pour sauver nos vies. Dans la ville où nous avons trouvé refuge, nous avons connu beau- coup de souffrances. Chaque jour, nous nous demandons comment trouver la nourriture pour la famille. L’aide de l’Église me touche profondément. Je suis musulman et je ne m’attendais pas à un si grand soutien de votre part. Je ne trouve pas les mots pour exprimer ce que je ressens au fond de mon cœur. Que Dieu vous rend au centuple vos bienfaits. »
07
Guinée
Une majorité de la population vit dans la pauvreté et gagne sa vie dans des circonstances très dif- ficiles. Comme presque partout, le coût de la vie augmente for- tement. Nos collaborateurs s’en- gagent dans de nombreux projets pour aider les gens sur place de manière durable et holistique. Accueil & Admin – école des métiers domestiques Conakry* Cornelia et Peter F. ne sont pas seu- lement responsables de la très appré- ciée maison d’accueil des hôtes, mais également de tâches administratives et logistiques sans fin. L’école ménagère continue elle aussi à briller dans la for- mation des femmes et dans l’aide à la recherche d’emploi. Voici l’histoire d’Hortense, quittée par son mari, mais qui s’épanouit à nou- veau et a découvert de nouvelles pers- pectives : Une nuit, elle s’est retrouvée seule avec ses enfants de 4, 8 et 12 ans. Hortense a suivi une scolarité basique qui lui per- met tout juste de lire et écrire. Son grand souhait est que ses enfants reçoivent une bonne formation scolaire. Un jour, Hortense et sa sœur ont entendu par- ler de notre école ménagère et se sont inscrites. Cornelia a senti sa grande vo- lonté d’apprendre. En septembre dernier, elle a commen- cé dans la nouvelle volée. Comme elle habite loin en dehors de la ville, où les loyers sont plus abordables, elle doit se lever très tôt pour venir étu- dier. Hortense prépare tout pour ses enfants et quitte la maison à 5h15 déjà afin d’être à l’heure à 8h30 à l’école ménagère. Elle n’est encore jamais ar- rivée en retard. Grâce aux dons du ca- talogue cadeaux, nous lui payons ses frais de transport, tous les deux mois un sac de riz et d’autres produits alimen- taires de base. Une école du dimanche
Les projets se poursuivent grâce à des directeurs locaux engagés et compétents.
sonnes locales à ce moment-là déjà. Pour l’équipe, il s’agissait de quitter ce qu’elle connaissait bien, de remettre ce qui lui tenait à cœur et prendre congé, ce qui a été également pour nos amis et partenaires guinéens un défi. Le flambeau a dorénavant été repris par les directeurs des maternelles et écoles, qui ont collaboré quelques années avec nous avec engagement et initiative. L’atelier que nous avions construit pour l’école professionnelle, sera utilisé avec leurs machines par les maîtres d’ap- prentissage locaux. Leurs apprentis en profiteront également. Nous avons même pu construire un nouveau bâti- ment pour la maternelle. Au début de l’année scolaire en automne, il y avait 60 enfants inscrits. Dans les nouvelles salles de classe claires et sur la place de récréation, règne toujours après le dé- part de nos collaborateurs un joyeux bruit d’apprentissage, de chants et de jeux.
de Suisse prend en charge l’écolage des enfants pour toute l’année. Hortense va y arriver. Elle a en vue un poste d’em- ployée de maison et dit : « J’avais per- du mon sourire, mais maintenant je l’ai retrouvé. » ActionVIVRE Nord* De nombreux chercheurs d’or qui, il y a un an encore, « inondaient » la ré- gion, sont partis. Les coûts de la vie sont toutefois restés élevés, ce qui représente un grand défi pour beaucoup de gens. Comme une grande partie de l’équipe Action VIVRE Nord est rentrée en Suisse en été 2022, les projets ont dû être remis dans les mains des per-
Notre équipe d’ActionVIVRE Nord reçoit un cadeau de la part de la commune politique pour son engagement de longue durée.
08
100 personnes et dans la plupart des cas, leur donner tout de suite les lu- nettes appropriées. En outre, plus de 320 fours d’argile ont pu être construits – une bénédic- tion pour beaucoup de ménages car cela fait tomber drastiquement le risque de brûlures et la consommation de bois. La petite fabrique de briques de ciment est également dirigée de manière fiable par un collaborateur guinéen. En raison de la situation économique difficile, la vente de ciment stagne pourtant à son plus bas niveau car beaucoup de gens n’ont plus les moyens de construire. Notre école professionnelle a pu hono- rer beaucoup de commandes dans la construction de maisons, tout comme la fabrication de meubles. Par ailleurs, des projets d’approvisionnement en eau ont pu être réalisés dans plusieurs villages. De la dernière volée, il reste encore sept jeunes hommes en formation. Après le recrutement de nouveaux apprentis en novembre, près de 30 personnes se sont
inscrites au test. Les femmes seraient également les bienvenues, mais dans cette ville et cette culture, cela n’est pas fréquent. À la fin 2022, douze hommes motivés ont commencé leur apprentis- sage. ProTIM 2-2-2 Conakry* La situation politique est restée stable à Conakry. Environ 130 femmes ont été formées dans tout le pays afin de pouvoir ex- pliquer dans les villages et les villes de presque 20 préfectures les conséquences négatives de l’excision. À leur tour, elles enseignent à d’autres femmes comment passer ce message plus loin dans leur environnement.
À l’école, le directeur général, celui du secondaire, le comptable et tous les en- seignants sont engagés dans leur travail. Raconter des histoires bibliques est une préoccupation pour chacun, d’autant plus qu’ils ont également suivi la for- mation « Ministère d’Envoi ». ActionVIVRE Sud* Les prix de beaucoup de denrées ali- mentaires et de biens ont augmenté si- gnificativement en Guinée. Cela se voit très nettement chez les habitants : la vie est devenue encore plus dure. L’été dernier, 12 enfants ont terminé la maternelle. Pour la rentrée d’octobre, 13 enfants ont été intégrés en plus. La demande de places a, cette année à nou- veau, dépassé de loin l’offre. En 2022, il y a eu 578 traitements de victimes de brûlures. Ce sont en- viron 60 personnes qui ont besoin en moyenne de 10 consultations. En avril 2022, après une longue pause, nous avons pu à nouveau faire des tests visuels, ce qui a suscité beaucoup d’in- térêt. Avec des collaborateurs d’AV Est, nous avons pu tester la vue de plus de
Une brochure sur l’éthique chrétienne de la vie de famille a été éditée. Une exploitation de poules avec envi- ron 1 500 gallinacés a démarré. La pro- duction d’œufs permet de proposer un travail et un revenu à des personnes dans le besoin.
VÉCU par Aïssatou : Une formation a été donnée au nord de la Guinée (ville de Mali) sur les conséquences négatives de l’excision des filles. Aïssatou D. y a par- ticipé et elle raconte : « Je suis Peule et j’ai déjà été excisée. J’ai suivi la formation concernant la lutte contre l’excision. Pour moi il est trop tard, mais je témoigne que l’excision est une pratique douloureuse et des- tructrice. C’est pourquoi je m’engage pour la sensibilisation de mes proches afin de faire cesser ce fléau. »
Grâce au soutien financier au travers du catalogue cadeaux, l’année acadé- mique de douze étudiants et étudiantes de l’ITEC (Institut de Théologie Évan- gélique de Conakry) a pu débuter.
09
*En 2022, des parties de ces projets guinéens ont été soutenues par la DDC (DFAE), dans le cadre du programme institutionnel d’Unité, à hauteur de CHF 367 110
ProTIM 2-2-2 Nord* Nous nous réjouissons de l’accent mis par le nouveau gouvernement sur l’in- vestissement dans la construction de routes et d’infrastructures, ce qui rend les voyages plus faciles. Les économies sur la santé publique par contre ont durement touché la popula- tion. Toutes les cliniques et les pharma- cies sans homologation ont dû fermer. Nous espérons maintenant que la quali- té du service dans le domaine de la san- té va à nouveau s’améliorer. Nous avons pu organiser trois forma- tions interculturelles et ainsi encoura- ger 80 personnes environ à aller vers d’autres personnes d’ethnies différentes, à les rencontrer dans l’amour et à leur communiquer avec tact la Bonne Nou- velle. Ensuite, nous avons continué à coacher certains participants dans leur lieu de vie.
La case dans laquelle Astrid et Fabienne vivent lorsqu’elles visitent le village.
ProESPOIR* Le service d’urgence a pu être ouvert au CHRS en mars 2022. Il manque encore du matériel, mais malgré cela, beau- coup de patients et patientes ont pu tout de suite être pris en charge. Les Dr Hans-Jürg Bopp et David Leuen- berger ont organisé des formations pour le personnel dans les domaines de l’échographie et l’électrocardio- gramme. À la fin de l’année, Cornelia Staehelin était à Macenta avec une étu- diante en médecine et s’est investie dans divers domaines. Dans le cadre du pro- jet CHARME, les chemins du CHRS ont pu être rénovés et une nouvelle salle pour le soin des blessures des personnes hospitalisées a pu être installée. Depuis l’automne 2022, il y a à nou- veau une équipe sur place pour le « Mi- nistère d’Envoi ». Le but principal est
« Bonjour Madame ! », c’est ainsi que nous saluent joyeusement les enfants quand nous nous promenons à travers le village. Ils nous montrent avec joie ce qu’ils savent déjà dire en français. L’école du village a été fermée durant quatre ans en raison du manque d’en- seignants. Quelques enfants avides de savoir ont été envoyés dans d’autres villes chez de la parenté pour qu’ils puissent aller à l’école. Réactiver l’école du village était par conséquent un but très clair. En janvier, nous avons trou- vé un jeune homme bien formé qui était prêt à venir enseigner dans le village. Il a tout de suite commencé avec un pe- tit groupe d’enfants. Un collègue l’a re- joint durant les vacances d’été. Tous les deux se sont installés avec leurs familles dans le village. Nous les avons assistés durant leur intégration et leur avons permis de suivre une formation conti- nue. Maintenant, 80 enfants peuvent aller à l’école ici
Construction du toit de la clinique
En parallèle, nous nous engageons pour permettre l’accès de la population des villages de notre région à l’éducation et à un système de santé abordable. L’école publique a pu être réouverte cette an- née et la construction de la clinique a pu être reprise grâce à l’engagement de Daniel S. Avec les responsables locaux de la santé, nous œuvrons à ce que les moyens de lutte contre la malaria restent tout le temps à disposition.
Formation au « Ministère d’Envoi »
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*En 2022, des parties de ces projets guinéens ont été soutenues par la DDC (DFAE), dans le cadre du programme institutionnel d’Unité, à hauteur de CHF 367 110
de stimuler de l’intérêt sur place et d’en- courager à partager la Bonne Nouvelle aussi par-delà sa propre ethnie. La com- préhension et des rencontres intercultu- relles sont ainsi favorisées. En général, nous constatons une grande ouverture et de l’intérêt dans la région. Cela nous encourage et nous réjouit. Une équipe visite l’hôpital chaque ven- dredi matin et prie avec les aumôniers pour différents patients ainsi que leurs proches quand ils le souhaitent, ce qui est presque toujours le cas. Quand les collaborateurs constatent un intérêt, ils offrent de petites cartes mémoire avec des Bibles audio dans différentes lan- gues du pays. Parfois après leur séjour à l’hôpital, d’anciens patients et pa- tientes racontent pleins d’espoir et de joie ce qu’ils ont entendu et appris au travers de ce matériel. ProTIM 2-2-2 Kissidougou* Nous avons organisé des cours pour 37 étudiants de l’école biblique de Té- lékoro, dans les branches : élevage de bétail, mécanique, travail du bois, ali- mentation et santé. En raison du com- portement de certains enseignants et de problèmes au niveau de la direction de l’église, cela a été malgré tout une an-
de la balle était un travail de femmes qui demandait beaucoup de temps et d’énergie. Cette expérience a ouvert la voie aux apprentis pour rendre les tra- vaux plus faciles, avec les bonnes ma- chines et les bons outils. En avril, un pont suspendu a pu être réalisé sur le fleuve Dolé, ce qui a été une expérience marquante. Ce pont offre une liaison directe entre les vil- lages Moja et Kimba. En même temps, il dessert toute une sous-préfecture et aide beaucoup de monde à ne plus de- voir faire un grand détour. Pour nous aussi, il est plus facile d’atteindre notre champ où les apprentis effectuent leur stage pratique avec les machines. Ce projet a occasionné beaucoup de frais, mais il a aussi été source de fierté et de confiance en soi, comme cela nous a été rapporté de première main. Nous avons aidé le pasteur Esaïe M. à effectuer une formation en agricultu- re dans le pays voisin du Sénégal. Il en est revenu motivé et fait profiter les étu- diants de la branche agriculture de son nouveau savoir théorique et pratique. Dans les cours pour femmes, nous ame- nons des connaissances sur les plantes médicinales ainsi que l’application de pommades appropriées, p.ex. pour le soin de brûlures.
Production de pommade au moringa
née scolaire pleine de défis. Nous avons formé 28 apprentis, dont 4 femmes, dans les domaines de la mé- canique autos et machines agricoles. Cela est encourageant. Grâce au sou- tien reçu, nous avons pu acheter une nouvelle batteuse entraînée par le trac- teur. Elle effectue deux opérations en une seule : le battage et le tamisage de la balle de riz. Auparavant, le tamisage
Des apprentis joyeux et un bon esprit d’équipe à l’école de mécanique automobile et agricole de Kissidougou
Cameroun
La situation sécuritaire au Came- roun s’est détériorée en 2022 : les attaques de la milice terro- riste Boko Haram sur les villages proches de la frontière dans l’Ex- trême-Nord ont repris. Aux fron- tières avec la République Cen- trafricaine, des enlèvements avec demande de rançon ont lieu presque quotidiennement. Dans les villes, ce sont surtout les cam- briolages et le banditisme qui ont beaucoup augmenté. Aucune so- lution n’est en vue pour le conflit dans la région anglophone du sud-ouest. Une famine menace en raison des inondations prolongées dans les préfectures de Danay, Lo- gone et Tchari. OM* (centres de santé) En 2022, les huit centres de santé ont continué à fonctionner, mais souvent sous la menace permanente de bandits et de groupes terroristes. À Limani, les activités n’ont pu être menées que pen- dant la journée et à Tourou, les patients ont été soignés dans des locaux de subs- titution, un peu plus sûrs. En septembre, l’assassinat d’un infirmier, collaborateur de longue date à Godigong, a été un grand choc. À Maltam, l’offre a été élar- gie, notamment grâce à un laboratoire. À Tala-Mokolo et Soulédé, les salles de travail des maternités nouvellement construites ont pu être occupées. La for- mation du personnel, dont plusieurs in- firmiers/ères, s’est poursuivie. Les deux étudiants en médecine en sont mainte- nant à leur troisième année au Congo.
Col.Pro.Ma* (école secondaire supérieure) En 2022, la deuxième promotion a pu passer le brevet d’études secondaires (BEPC). Le collège a enregistré un taux de réussite de 93% et s’est classé pre- mier dans l’arrondissement de Maroua et troisième dans tout le département. Cela incite davantage les parents à ins- crire leurs enfants au Col.Pro.Ma. Ainsi, en plus des inscriptions pour la sixième année, environ 70 candidatures supplé- mentaires ont été enregistrées pour les autres classes, ce qui est un grand suc- cès et montre que l’école est de plus en plus attractive. Une étape importante a été franchie dé- but décembre avec l’inauguration du nouveau bâtiment de deux étages com- prenant huit salles de classe et quatre bureaux pour les enseignants. C’était une nécessité, compte tenu de la crois-
sance de l’école. Deux voisins ont cepen- dant commencé à construire des mai- sons sur notre terrain. Ils ont dû être stoppés par un juge. UEEC* L’église a été fortement mise à l’épreuve avec la détérioration de la situation sé- curitaire. Après les attaques terroristes, elle a souvent été la première sur place, a apporté son aide en fournissant des vivres, des couvertures et des nattes et a pris part à la souffrance des personnes touchées. Malgré cela, des milliers de personnes ont quitté la région. Environ 75 tonnes de maïs et de millet ont été distribuées aux personnes en dé- tresse dans les zones inondées. Trois formations ont été organisées dans le cadre du programme de découverte de la Bible « Al Massira ». Le séminaire sur le thème « devenir une bénédiction pour les musulmans » a réuni 80 per- sonnes enthousiastes. L’orateur princi- pal était le Dr Yemiru d’Éthiopie. Les activités socio-diaconales telles que les visites de prisons, les camps et pro- grammes pour enfants ainsi que les pro- jections de films ont repris après l’in- terruption due au corona. Un nouveau cours a pu être organisé pour 13 béné- voles dans le domaine de la technique des médias et du journalisme. Plusieurs clips vidéo et la première édition de « E-Media Echo », un format d’informa- tion numérique, en sont les résultats.
VÉCU par Helen M. : « Quand je travaillais au centre de santé de Maroua en 1987, je me suis occupée de Fatima (nom modifié). Après de longues années de mariage, elle était tombée enceinte, mais avait perdu son enfant à deux mois de grossesse. Complètement découragée, elle est venue me voir pour se faire soigner. J’ai prié avec elle et je suis restée à ses côtés. De- puis, Fatima a donné naissance à trois enfants. L’année dernière, elle a repris contact avec moi et m’a rendu visite. C’était une belle réunion après tant d’années ! »
12 *En 2022, certaines parties de ces projets ont été soutenues par la DDC (DFAE), dans le cadre du programme institutionnel d’Unité, à hauteur de CHF 31 000.
Tchad
du « programme d’amélioration des ins- titutions éducatives », proposé par l’AC- SI (Association Internationale des Écoles Chrétiennes), dans laquelle nous sommes également engagés. Quelque 500 ensei- gnants et responsables ont bénéficié de ces cours. Outre l’école de ProRADJA’, une ving- taine d’autres ont pu bénéficier d’un sou- tien individuel comme des manuels sco- laires, un nouveau toit, des toilettes ou des conseils et un accompagnement. Séminaire pour enseignants (CEFE)*
Le dialogue national, qui n’a pas répondu aux attentes de la popu- lation, et la prolongation du man- dat du président par intérim ont entraîné des manifestations le 20 octobre. Depuis, la situation déjà fragile s’est encore aggravée, no- tamment dans les régions urbaines. ProRADJA‘ L’équipe de ProRADJA’ a connu une an- née de grands changements avec le dé- part d’Agathe B. après 26 ans d’enga- gement au Tchad et l’arrivée du couple Silvia et Hansueli F. en janvier.
Tubu-Frauen in Festkleidern
de 150 consultations, accouchements et échographies ont été réalisés. Au total, neuf professionnels locaux ont pu être formés et encadrés. Helen M. a fortement contribué à la pu- blication d’un livret de verbes en langue tedaga. C omme tout écrit dans les lan- gues locales, cela favorise la conscience en soi des petits groupes ethniques qui risquent de perdre leur langue et leur culture.
En juillet 2022, les 17 étu- diantes et étudiants de la ses- sion 2021/22 ont tous terminé avec succès leur formation d’un an pour le primaire. Vers la fin de l’année académique, le CEFE a organisé pour la première fois un cours d’informatique, d’abord pour les étudiants puis pour les enseignants déjà formés. La nou- velle promotion a démarré en oc- tobre avec 21 candidats, dont dix femmes. Peu après, le CEFE
Postes de santé et travail de contact
Nous avons établi des contacts avec des familles ayant des enfants handica- pés physiques. Plus ils grandissent, plus ils sont harcelés par d’autres enfants. Comme ils ne sont pas mobiles, ils ne peuvent pas se défendre. Une grande souffrance morale s’ajoute ainsi au han- dicap physique. Sept enfants viennent maintenant deux fois par semaine dans notre service pour des exercices de phy- siothérapie et des conseils. De nom- breuses personnes ont également été accueillies. Des jeunes ont trouvé un soutien face à leurs questions relation- nelles et existentielles. D’autres ont été accompagnés pour parler de leur foi de façon appropriée.
Anschauungsunterricht am CEFE von Hansueli F.
a reçu la confirmation tant attendue de la reconnaissance officielle de la forma- tion par le gouvernement, avec effet ré- troactif pour les cours précédents. Oasis* Dans le cadre d’une partenariat spécia- lisé à long terme avec « l’Association pour le Développement et la Paix », plus
Soutien aux écoles et au ré- seau d’écoles chrétiennes (CNEET)* Dans le cadre du réseau d’écoles chré- tiennes, des modules de formation conti- nue pour les enseignants ont eu lieu dans plusieurs régions. Pour la première fois, le CNEET a également proposé des cours pour les cadres, sur la base des directives
VÉCU par Silvia F. : « H. a sept ans. Dès sa naissance, on a recommandé à ses parents de faire soigner ses pieds bots, mais cela n’a pas été réalisé faute de moyens financiers et de compréhension de la part du père. À l’âge de six ans, le garçon a essayé de marcher malgré tout : il faisait peser sont poids sur le dessus de ses pieds plutôt que sur la plante. Résultat : il pleurait de douleur pendant des heures, même la nuit. Finalement, son père n’a pas pu res- ter indifférent et ils sont venus me voir. Avec l’aide de physiothérapeutes locaux que j’avais rencontrés à la capi- tale, une série de plâtres a été posée pendant quelques semaines (méthode Ponseti). Ensuite, deux attelles ont été confectionnées et maintenant, nous continuons à modeler les pieds et à les muscler. Il est impressionnant de voir à quel point le fait de marcher droit a transformé H. Son visage rayonne lorsqu’il avance tout seul. »
13 *En 2022, certaines parties de ces projets ont été soutenues par la DDC (DFAE), dans le cadre du programme institutionnel d’Unité, à hauteur de CHF 143 510.
Cambodge
eggscellent*
Les dix-huit collaborateurs et collaboratrices de notre projet eggscellent gèrent désormais la ferme et l’entre- prise de manière autonome, c’est-à-dire sans respon- sables étrangers sur place. Cela a été un défi particuliè- rement important l’année dernière entre autres, car la plupart des voyageurs ont continué à faire défaut. Les hôtels et les restaurants ont donc dû continuer à se ser- rer la ceinture : ils ont acheté moins et surtout moins cher. Or, les œufs de qualité supérieure issus d’une bonne agriculture ne peuvent pas rivaliser avec les prix de cer- tains concurrents.
Grâce à des dons, nous avons pu aider dix organisations et églises à distribuer le surplus aux personnes
dans le besoin. De cette manière, les œufs de qualité et sains, en bref excellents, sont non seulement par- venus aux bonnes personnes, mais eggscellent a également pu entrete- nir des relations pour l’après-crise et faire quelque chose d’utile.
Les hôtels ne sont pas les seuls à profiter des œufs d’eggscellent !
Lighthouse Battambang*
phal, qui lui a succédé, a pu s’investir de manière fiable et progressive dans ses tâches grâce à un ac- compagnement et un sou- tien étroits. Nos activités hebdoma- daires, bien fréquentées, consistent en des cours de soutien dans les ma- tières scolaires comme l’anglais ou la musique, et des cours de couture et des classes supplémen- taires et des cours d’ap- pui pour les jeunes de la campagne, progresse éga- lement. Début 2022, nous avons déménagé dans une nouvelle maison. Nos res- ponsables de programme, Chanthy et Sokchai, ont décidé de retourner à Bat- tambang, leur contrée d’origine. Chanthy a dé-
En 2022, 11 jeunes hommes et 27 jeunes femmes ont pu être accompa- gnés à Lighthouse Living, notre commu- nauté chrétienne d’apprentissage, d’ha- bitation et de vie à Battambang. Tous ont reçu des bourses d’études secon- daires et un logement sûr, y compris les repas, une structure quotidienne orga- nisée avec du sport, des travaux ména- gers, des activités de loisirs, des médi- tations ainsi qu’un coaching personnel. Au début de l’année, nous avons pro- cédé à un passage de témoin au sein du programme Lighthouse Learning. Notre ancienne directrice de programme, Sochean, qui a terminé ses études en janvier, est devenue une femme forte et indépendante après avoir terminé notre programme Living de trois ans et après quatre ans d’engagement en tant que stagiaire. Comme nous souhaitons que les jeunes aient les meilleures chances et possibilités pour leur parcours, nous sommes heureux, malgré un départ dif- ficile, qu’elle puisse désormais suivre sa voie de manière autonome et assumer des responsabilités dans la société. Bo-
claré : « Pendant mon séjour à Ligh- thouse Battambang, j’ai beaucoup appris et j’ai acquis de nombreuses com- pétences, par exemple en matière de di- rection, de communication, de compta- bilité et d’administration ».
d’informatique. En outre, un culte pour jeunes a lieu chaque semaine, avec 50 participants. Le programme Lighthouse Pursat, notre communauté d’habitation et de vie avec
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*En 2022, certaines parties de ces projets ont été soutenues par la DDC (DFAE), dans le cadre du programme institutionnel d’Unité, à hauteur de CHF 71 870.
VÉCU par Anja et Tobias : engagés à Lighthouse Pursat : « Familial, joyeux et chaleureux : c’est ain- si que nous décrivons Lighthouse Pursat. Au cours des deux mois pen- dant lesquels nous avons pu y travailler, nous avons appris à mieux connaître les étudiants, les collaborateurs et le projet. Tobias a effec- tué des travaux manuels dans et autour de la maison et moi, Anja, j’ai enseigné l’anglais et l’informatique. Les méditations quatre fois par se- maine avant midi, au cours desquelles nous lisions ensemble un cha- pitre de la Bible et partagions quelques réflexions, étaient des moments particulièrement agréables. Les étudiants étaient toujours très intéressés et posaient beaucoup de questions sur les textes. »
Chanthy et Sokchai tenaient beaucoup à ce que le travail à Pursat puisse être poursuivi et développé. Avec le soutien de deux courts-termes, nous avons amé- nagé le nouveau centre, qui offre da- vantage de possibilités pour les nou- veaux élèves. À la fin de l’année, un jeune couple d’une église partenaire a pris la direction de Pursat. En décembre 2022, la nouvelle année de programme a débuté avec sept nouveaux élèves.
de programme Borey et aux autres agri- culteurs, nous avons trouvé de bonnes solutions. En plus de notre soutien aux petits paysans, nous avons rendu visite à toutes les familles de nos élèves de Li- ving High School et de nos stagiaires,
Depuis octobre, nous organisons deux fois par mois un programme à la cam- pagne, dans la province de Battambang, pour les enfants issus de familles défa- vorisées. Ils y apprennent l’alphabet an- glais, écoutent des histoires, chantent et reçoivent des conseils en matière d’hy- giène et de santé. Au total, nous avons atteint plus de 400 personnes l’année dernière afin de leur apporter un sou- tien global. L’évolution de Lyche, qui était l’un de nos stagiaires à côté de ses études, nous remplit de joie. Il y a un peu plus de quatre ans, il a parcouru le long che- min depuis la province de Mondulkiri, dans l’est du Cambodge, jusqu’à Bat- tambang pour postuler chez nous. Ly- che a découvert ses dons ici et est deve- nu un jeune homme sûr de lui. Il aime chanter la vie et a appris à jouer du pia- no et de la guitare. Il est également très doué dans le domaine de l’informatique et a pu faire de grands progrès en avril grâce à Lukas W., notre collaborateur court terme. En été, il a pris la responsa- bilité de l’ensemble du secteur informa- tique. En octobre, Lyche a pu commen- cer ses études dans un collège technique et poursuivre son parcours de manière indépendante.
c’est-à-dire des étudiants universitaires. Les parents nous disent souvent à quel point nos élèves évoluent positivement et font une très bonne impression à la maison. La culture du respect que nous vivons est appréciée.
Cette année, l’un de nos agriculteurs de « Lighthouse Serving » a eu la joie de voir naître trois veaux en bonne santé. Il a déjà acquis une certaine connaissance de l’élevage bovin. Lorsqu’un petit naît, il l’élève pendant un an, puis le revend afin d’en tirer un revenu. Nous avons dû faire face à de nombreuses difficul- tés, comme les maladies et les inonda- tions, mais grâce à notre gestionnaire
VÉCU par Minea : « À Lighthouse Battambang, j’ai rencontré beaucoup de gens de dif- férentes régions. J’ai pu étudier dans une bonne université et j’ai reçu une bonne formation. J’ai beaucoup appris sur la vie en communau- té et sur la manière de communiquer les uns avec les autres et de s’en- traider dans les moments difficiles. J’ai également appris beaucoup de choses dans la Bible. C’est pendant cette période que j’ai décidé de suivre Jésus-Christ. »
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