FNH 1036

Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 23 & 24 septembre 2021 - 8 DH - N° 1036

PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC

Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i

Retard de la charte de l’investissement «Un mal pour un bien» P. 34/35 Taoufiq Boudchiche, économiste

Place aux compétences ! P. 2/39 NOUVEAU GOUVERNEMENT

A. Ouahbi

A. Akhannouch

N. Baraka

Conseil de BAM

Législatives 2021

CIH Bank

Aucune décision majeure attendue

La croissance au rendez-vous au premier semestre

Des chamailleries de politicards

P.42

P. 16

P. 14

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

www.facebook.com/FNhebdo

S OMMAIRE

2

DU 23 & 24 SEPTEMBRE 2021 FINANCES NEWS HEBDO

www.fnh.ma

> Actualité

12

Voyons voir : Législatives 2021, le PJD sombre dans l’obscurité

4

Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique

5 6

> Bourse & Finances

Point Bourse Hebdo : Le marché sous ses sommets annuels Réforme fiscale : Entre perplexité et impératifs écono- mique et social Financement des études supérieures : Les banques déclinent une large gamme de produits Entretien avec Hani Salem Sonbol : «L'ITFC a com- mencé à explorer le cofinancement avec des banques marocaines» Politique monétaire : Le marché n'attend pas beau- coup du Conseil de rentrée de Bank Al-Maghrib Label’Vie : 18 nouveaux points de vente prévus au deuxième semestre Assurances : Wafa Assurance face à la sinistralité Covid-19 CIH Bank : La croissance au rendez-vous au premier semestre

8

Editorial

10

Par Fatima Ouriaghli

11

12

R NI, PAM et PI : c’est le trio gagnant qui va gérer les affaires du Royaume durant les cinq prochaines années. Les trois formations politiques ont pu accorder leur violon pour former une majorité forte et cohérente, qui devra porter en bandoulière le pragmatisme et l’effica- cité afin de relever les nombreux défis socioéconomiques auxquels le Maroc est confronté. Reste maintenant l’étape suivante : la répartition des portefeuilles ministériels, un exercice très délicat et plein d’enjeu qui, l’on s’en doute, constitue un premier test majeur pour cette nouvelle majo- rité. Car il ne s’agira pas de céder aux sirènes des calculs politiciens pour contenter tout le monde, mais plutôt de mettre les bons profils aux bons postes, au regard notamment du riche gisement de com- pétences dont disposent ces trois formations politiques. C’est ce dont le Maroc, qui, sous l’impulsion du Souverain, trace sa voie vers le chemin de la modernité, a besoin pour évoluer valable- ment dans l’univers multidimensionnel de la mondialisation. Le patron du RNI et nouveau chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, n’a d’ailleurs pas dit autre chose, mercredi, lors de sa rencontre avec la presse, en présence des autres chefs de parti de cette coalition. «Nous allons privilégier la compétence des profils proposés pour occuper les postes m inistériels» , a-t-il notamment déclaré. L’opinion publique en jugera lorsque la composition du nouveau gouvernement, qui sera soumise au Roi pour validation, sera dévoilée. Convenons-en cependant : cette majorité jouit d’un préjugé favo- rable. Mais il ne faudra surtout pas qu’elle déçoive. Car les attentes des citoyens sont nombreuses tant sur les plans économique que social, surtout dans ce contexte de crise sanitaire qui a révélé les fragilités du tissu économique et plongé dans la précarité une large frange de la population. Dès lors, le RNI, le PAM et le PI ont tout intérêt à œuvrer ensemble, faire converger leurs vues et décliner des politiques publiques cohérentes, au nom de l’intérêt supérieur de la Nation. Et, surtout, le fait d’être dans une coalition ne saurait servir de prétexte pour s’asseoir sur les bonnes promesses faites durant la campagne électorale afin de séduire les électeurs. Attention donc à ne pas faire d’eux des cocus ! u PLACE AUX BONNES COMPÉTENCES ! Nouveau gouvernement

14

14

> Economie

15

Disparités économiques et sociales : Quelles issues pour le prochain gouvernement ? Entretien avec Touafiq Boudchiche : Retard de la charte de l’investissement, «un mal pour un bien» Motorisations hybrides ou électriques : Pourquoi l’Etat doit soutenir la voiture verte

33

16

34

36

> L'univers des TPME

Promotion de l’innovation : Alten Maroc investit le continent 37

> Focus Agricole

Reconversion des cultures céréalières : Pourquoi le programme a besoin d’un nouveau dispositif d’accom- pagnement 38

37

> Politique

Nouvelle majorité : Pour un gouvernement cohé- rent, fort et efficace Entretien avec Mohamed Houar : Un dirigeant spor- tif à l'hémicycle Législatives 2021 : Chamailleries de politicards 39 40 42 > Développement durable

38

44

Présidence de la 6 ème Assemblée des Nations unies pour l’environnement : Le Maroc annonce sa can- didature Catastrophes climatiques : Guterres prône des actions décisives

45

> High-tech

Applications mobiles : Le marché vole de record en record 46

> Culture

50

Musique : Morceaux conquérants Festival : Il était une fois… le Street Art (Part I)

47 48

> Société

Vaccin anti-Covid-19 : Les SDF et enfants non scola- risés dans la ligne de mire 50

• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com

• Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

4

DU 23 & 24 SEPTEMBRE 2021 FINANCES NEWS HEBDO

www.fnh.ma

Législatives 2021 Le PJD sombre dans l’obscurité Par D. William

S ans jeu de mots douteux, le parti de la lampe a som- bré dans l’obscurité totale lors de ces législatives 2021. Après une décennie

au pouvoir, les islamistes ont subi une cuisante défaite, une déroute qu’il sera difficile d’enterrer dans la trappe de l’histoire politique du PJD. Passer de 125 sièges en 2016 à 13 en

2021 n’est pas, s’il est permis de faire usage du langage boursier, une contreperformance, mais plutôt un véritable krach politique. Si la défaite était quelque peu pres-

sentie, nul observateur averti de la scène politique marocaine ne pouvait cependant prédire une telle débâcle. La chute des islamistes était pres- sentie, et ce pour plusieurs raisons. Nous vous en livrons quelques-unes : • Primo : après dix ans à présider aux destinées du Royaume, le PJD ne peut se targuer d’un bilan éco- nomique et social très reluisant, le Maroc étant toujours confronté à un problème de croissance forte, durable et inclusive, ce qui creuse les inégalités. • Secundo : de la loi-cadre relative au système d’éducation, de forma- tion et de recherche à la loi relative aux usages licites du cannabis, en passant par la normalisation des rela- tions entre le Maroc et Israël, le PJD a dû faire nombre de compromis décriés au sein même du parti, qui ont été tantôt qualifiés de «trahison» à ses principes fondateurs, tantôt d’«entorses» à ses références idéo- logiques. • Tertio : le secrétaire général du PJD et désormais ex-chef du gou- vernement, Saad Eddine El Otmani, aura connu une législature difficile, ses propres camarades de parti lui savonnant constamment la route et l’appelant plus d’une fois à la démis- sion. • Quarto : le parti s’est décrédibilisé et a versé dans le clanisme, avec les soutiens de El Otmani d’un côté, et les partisans de Abdelillah Benkirane, de l’autre. • Clap de fin : à la veille des législa- tives, l’union et l’unité qui faisaient la force de cette formation politique et qui l’avaient conduite à deux succès électoraux consécutifs, ont volé en éclats. Les conséquences de ces que- relles politiciennes intestines sont là aujourd’hui : les urnes ont parlé et le verdict est sans appel. Les lea- ders du PJD ont réussi à éteindre la flamme des votants qui ont cru en eux pendant deux élections succes- sives. Se rallumera-t-elle un jour ? Difficile de le dire, tant le traumatisme est profond. ◆

COMMUNIQUÉ FINANCIER Résultats semestriels 2021

Bonne croissance de l’ensemble des indicateurs Résultats en ligne avec le budget de la compagnie

Comptes sociaux (En MDH)

Comptes consolidés (En MDH)

3 069

2 921

2 888 3 021

224

220

209

212

Juin 2020 Proforma

Juin 2021

Juin 2020 Juin 2021

Juin 2020 Juin 2021

Juin 2020 Juin 2021

Chiffre d’affaires

Résultat

Chiffre d’affaires

Résultat

Le Conseil d’Administration de la compagnie d’Assurances ATLANTASANAD s’est réuni le mardi 21 septembre 2021, sous la Présidence de Monsieur Mohamed Hassan BENSALAH, en vue d’examiner l’activité de la compagnie et d’arrêter les comptes semestriels.

Comptes sociaux

Au cours du premier semestre, Atlantasanad a réalisé un chiffre d’affaire de 3 021 MDH en progression de +4.6% par rapport à la même période de l’année 2020.

Cette évolution a concerné l’activité vie et non vie qui enregistrent respectivement des croissances de +13.5% et +2.2%. Le chiffre d’affaires de l’activité vie ressort à 707 MDH porté par la reprise de l’activité épargne et prévoyance. Le chiffre d’affaires de l’activité non vie se situe à 2 314 MDH. Le résultat technique net présente une amélioration de +25.7% liée d’une part, au bon comportement des ratios techniques et d’autre part, à l’amélioration du résultat financier. Le résultat net ressort à 224 MDH en hausse de +6.7% par rapport au résultat net proforma du premier semestre 2020.

Comptes consolidés

Le chiffre d’affaires consolidé du groupe Atlantasanad s’établit à 3 069 MDH en hausse de +5.1% par rapport au premier semestre 2020. Le résultat net consolidé évolue de +3.7% à 220 MDH.

Le Conseil d’Administration

H O L M A R C O M G R O U P

Ç A SE PASSE AU MAROC

5

DU 23 & 24 SEPTEMBRE 2021 FINANCES NEWS HEBDO

www.fnh.ma

L e Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) a annoncé, mercredi, avoir arrêté la liste définitive des candidats et candidates à l'élection des représentants des magistrats au sein de cette institution. Cette liste comprend 50 candidats, dont 18 femmes. Le CSPJ va publier la liste définitive des candidats et candidates après l'expiration du délai des recours devant la Chambre administrative près la Cour de cassation. Le délai imparti aux candidats pour se présen- ter a été fixé entre le 5 et le 22 octobre 2021. ■ CSPJ : La liste des candidats à l’élection des représentants des magistrats arrêtée

USFP

Gestion déléguée

Lachgar promet une opposition politique, sociale et économique

Lydec se dit non concernée par les décisions gouvernementales L ydec a pris connaissance de la volonté des autorités gouvernementales de créer des Sociétés régionales multiservices (SRM), qui auront la charge de la distri- bution d’eau, d’électricité et du service d’assainissement liquide à l’échelle des 12 régions du Royaume. Selon des informations publiques, la SRM de Casablanca- Settat, qui fait partie des 4 régions pilotes, serait opé- rationnelle à partir de janvier 2022 et se substituerait à l’ONEE et aux deux actuelles Régies opérant sur une par- tie du territoire de la Région de Casablanca-Settat. En tant que délégataire, Lydec n’est pas concernée pour le moment par cette nouvelle organisation du secteur de la distribution, son contrat de gestion déléguée restant en vigueur jusqu’en 2027. Par ailleurs, Lydec se projette au-delà de 2027 dans la perspective d’une poursuite de la mise à disposition de ses compétences et de son expertise, dans un cadre par- tenarial à définir en cohérence avec les nouvelles orienta- tions et la volonté des autorités compétentes, au service du développement durable de la Région Casablanca- Settat. ■

L ’ opposition du parti de l’Union socia- liste des forces populaires (USFP) durant la prochaine législature sera à caractère politique, social et économique, a affirmé mercredi à Rabat, le premier secré- taire du parti, Driss Lachgar. L'USFP avait décidé, lors d’une réunion d’ur- gence de son bureau politique, tenue mardi soir, de rejoindre les rangs de l’opposition. L'opposition ne sera pas dirigée contre les individus (...), mais sera à caractère poli- tique, social et économique contre toute atteinte au pouvoir d'achat des citoyens et aux acquis réalisés, a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Selon Lachgar, sur le plan social, l'USFP sera chargée d'observer la majorité gouvernementale dans l'applica- tion des engagements annoncés dans leurs programmes électoraux.

Il a annoncé à cette occasion qu'il ne se présentera pas pour briguer le poste du pre- mier secrétaire du parti durant le prochain Conseil national. Rappelons que l'USFP est arrivée 4 ème lors des élections législatives du 8 septembre dernier avec 34 sièges. ■

Les nouveaux présidents des Conseils des 12 régions du Royaume V oici la liste des nouveaux présidents des Conseils des 12 régions du Royaume, domi- nés par les trois partis politiques arrivés premiers aux élections du 8 septembre, à savoir respectivement, le Rassemblement national des indépendants (RNI), le Parti authenticité et modernité (PAM) et le Parti de l'Istiqlal (PI). • Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima : Omar Moro (RNI) • Conseil de la région de Drâa-Tafilalet : Hro Abrou (RNI) • Conseil de la région Guelmim-Oued Noun : Mbarka Bouaida (RNI)

• Conseil de la région Souss-Massa : Karim Achengli (RNI) • Conseil de la région Rabat-Salé-Kénitra : Rachid El Abdi (PAM) • Conseil de la région Marrakech-Safi : Samir Goudar (PAM) • Conseil de la région de l'Oriental : Abdenbi Bioui (PAM)

• Conseil de la région Béni Mellal-Khénifra : Adil Barakat (PAM) • Conseil de la région Dakhla-Oued Eddahab : El Khattat Yanja (PI) • Conseil de la région Laâyoune-Sakia El Hamra : Sidi Hamdi Ould Errachid (PI) • Conseil de la région de Casablanca-Settat : Abdellatif Maazouz (PI) • Conseil de la région de Fès-Meknès : Abdelouahed El Ansari (PI) ■

20.000.000 C’est le nombre de transactions de paiement sans contact effectuées avec une carte marocaine sur un TPE du CMI au 18/09/2021. Pour rappel, la 10 millionième avait été enregistrée le 17/06/2021.

Le chiffre de la semaine vous est proposé par

Ç A SE PASSE EN AFRIQUE

6

DU 23 & 24 SEPTEMBRE 2021 FINANCES NEWS HEBDO

www.fnh.ma

Tunisie : Nomination prochaine d'un nouveau chef du gouvernement, maintien des mesures d'exception

Nigeria : La compagnie

L’ Union africaine a condamné avec force la tentative de coup d’État avortée visant à renverser le pou- voir de transition au Soudan. Dans un communiqué, le président de la Commission de l’Union afri- caine, Moussa Faki Mahamat, affirme avoir « appris la tentative de coup d’État avortée visant à ren- verser le pouvoir de transition au Soudan pour lequel le peuple sou- danais s’est sacrifié et au succès duquel l’Union africaine a énormé- ment travaillé ». « Le président condamne avec force cette tentative et se félicite de son échec », lit-on dans le com- muniqué. ■ L'UA condamne avec force la tentative de coup d’État avortée au Soudan

pétrolière nationale bientôt transformée en société commerciale

L e président tunisien, Kaïs Saïed, a annon- cé lundi l’intention de nommer prochainement un nouveau chef du gou- vernement tout en gardant en place les mesures d'ex- ception décrétées le 25 juillet. « Ces mesures d'ex- ception se poursuivront et un chef du gouvernement sera nommé mais sur la

L e Président du Nigéria, Muhammadu Buhari, a ordonné la transformation de la compagnie pétrolière nationale en société commerciale dans les six prochains mois et nommé un conseil d'administration pour la nouvelle entité. Le président avait promulgué, en août, une loi attendue depuis de nombreuses années pour réguler le sec- teur pétrolier et gazier du premier pays pro- ducteur de brut en Afrique. Objectif : attirer les investissements étrangers. ■

base de provisions de transition répondant à la volonté du peuple », a précisé le chef de l’Etat tunisien lors d'un discours retransmis par la télévision nationale depuis Sidi Bouzid. « Il n'est pas question de revenir sur les décisions du 25 juillet », a lancé le président Saïed, assurant que ces mesures « sont venues sauver le pays d'un danger imminent ». Il a expliqué qu’il a eu recours à ces mesures « pour préserver la patrie » et « non pas pour distribuer des postes ». ■

Résultats arrêtés au 30 juin 2021 Société anonyme au capital de 34 880 000 dirhams Siège social : 2, Zankat Tihama – Rabat R.C n° 1971 Rabat PROFITWARNING

SONAC : Société Anonyme au capital 100.000.000,00 Dhs spécialisée dans le financement d’achats à crédit.

Les associés de la société Nordafricaine de crédit SONAC S.A, au capital de 100 000 000 DH, réunis en Assemblée générale ordinaire tenue le 27/08/2021, et après la lecture du rapport du conseil d’administration et le rapport du commissariat aux comptes, ont décidé d’approuver les comptes du premier semestre 2021 (Arrêté du 30/06/2021) Communiqué

Le chiffre d’affaires de la Société Immobilière Balima de l’exercice clos au 30 juin 2021 est stable à 23,3MMAD.

Au titre du premier semestre de l’exercice 2021, la Société Immobilière Balima présentera un résultat net de 5 197KMAD, en recul de 15% sur le résultat de l’exercice précédent. Un repli attendu, dû à l’absence, au 30 juin 2021, de produits nets sur cession de titres et valeurs de placements par rapport à la même période de l’exercice précédent.

29, Bd Mohammed V (V.N) Fès - Maroc Tél. 05 35 62 13 90 / 05 35 62 63 22 / 05 35 62 64 12 - Fax : 05 35 65 19 22 R.C. FES 15357 - I.F. : 4500273 - C.N.S.S. 1015115 - Patente : 13600958 Agence Tanger : Complexe - Chahba C 4 ème Etage N° 211 Rue Ibn Tachfine - Tanger - Maroc Tél. 05 39 32 37 86 - Fax : 05 39 32 10 13 Site web : www.sonac.ma

Ce communiqué peut être consulté également sur la page w eb de la société Immobilière Balima à l’adresse suivante : http://balima.com/wp-content/uploads/2021/09/Profit-warning-06-2021-2.pdf

C ommunication F inancière

SONAC : Société Anonyme au capital 100.000.000,00 DH spécialisée dans le financement d’achats à crédit. - Imposition : • L’IS : La société est soumise à l’impôt sur les sociétés au taux de 37% • TVA : Les agios facturés par la société sont soumis à la TVA au taux de 10% selon le régime de l’encaissement. - Principes et Méthodes comptables : • Les états de synthèse de la situation au 30/06/2021 ont été établis conformément aux dispositions du PCEC. • Les immobilisations figurent au bilan à leur valeur d’acquisition diminuée des amortissements cumulés sur la durée de vie estimée des actifs concernés selon la méthode linéaire. • La durée de vie estimée des immobilisations est la suivante : - 10 ans pour les Agencements et Installation, Mobilier et Matériel de bureau, Matériel et outillages. - 5 ans pour le Matériel de Transport. 5 ans pour les lociciels et matériels informatiques. 25 ans pour les constructions.

SITUATION AU 30/06/2021

BILAN PASSIF

BILAN ACTIF

en milliers de dirhams

en milliers de dirhams

COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES

ETAT DES SOLDES DE GESTION

en milliers de dirhams

en milliers de dirhams

CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT

en milliers de dirhams

HORS BILAN

en milliers de dirhams

B OURSE & F INANCES

8

DU 23 & 24 SEPTEMBRE 2021 FINANCES NEWS HEBDO

www.fnh.ma

Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis septembre 2020

Le marché sous ses sommets annuels ◆ Après un bref passage au-dessus des 13.000 points, le Masi a rebroussé chemin en début de semaine. ◆ Les achats des OPCVM et la stabilité des taux sont les seuls catalyseurs visibles pour le moment.

Le Masi a clôturé la période allant du 15 au 22 septembre en hausse de 1,05%. Sur le plan sectoriel, 16 indices ont évo- lué en hausse, alors que sept autres ont affiché grise mine. Ainsi, le secteur de la «Sylviculture et papier» s'est envo- lé de 12,29%, devançant de loin les «Distributeurs» (+3,91%) et les «Services de transport» (+3,28%). Le volume global des échanges de la période a atteint plus de 957,07 MDH. Maroc Telecom a été l'instrument le plus actif, avec plus de 129,5 MDH, soit 13,78% du volume d'échanges, devant Auto Hall (10,94%) et Lafarge Holcim Maroc (6,44%). En gros, il faut retenir que les achats des OPCVM et la stabilité des taux conti- nuent de soutenir la configuration haus- sière des actions. Et ce sont les seuls catalyseurs visibles pour le moment. Par ailleurs, la suite des publications semestrielles et la réunion de rentrée de BAM feront le principal de l’agenda de la semaine prochaine.

Une nouvelle composition pour le MSI20 La Bourse de Casablanca va procéder à partir du 27 septembre 2021 à la première révision annuelle du Morocco Stock Index 20 (MSI20). La nouvelle composition de l'in- dice MSI20 sera comme suit: Atlantasanad, Attijariwafa bank, Bank of Africa, BCP, Ciments Du Maroc, Cosumar, Disway, Addoha, HP, Maroc Telecom, Label'Vie, LafargeHolcim Maroc, Managem, Microdata, Mutandis, Snep, Marsa Maroc, Sonasid et Taqa Morocco. Ainsi, Managem, SMI, Sonasid, Disway et Microdata remplacent TotalEnergies Maroc, CMT, Lesieur, Auto Hall et RDS après cette première révision. Pour rappel, le MSI20 capte la performance des cours des entreprises les plus liquides cotées à la Bourse de Casablanca. Il est composé de 20 valeurs retenues parmi les 40 plus grandes capitalisations flottantes, et ce sur la base du volume sur le marché central et la fréquence de cotation. ◆

Par Y. Seddik

I l est établi que les intérêts acheteurs sont bien présents sur le marché actions depuis quelques semaines. Ils se sont manifestés sans ambiguïté vendredi dernier où, portés par les souscriptions chez les OPCVM, le Masi a pu inscrire un nouveau sommet annuel à 13.019 points avant de rebrousser che- min. L’euphorie et l’appétit pour le risque du vendredi ont donc laissé place, en début de semaine, à la consolidation et au manque d’engagement. Au niveau fondamental, la saison des résultats semestriels se poursuit avec des performances commerciales solides pour plusieurs secteurs. Quelques-uns ont rat- trapé le retard des ventes constaté lors de la crise, quand d'autres ont tout juste confirmé les attentes du marché qui a choisi de vendre les bonnes nouvelles. On pense notamment au secteur de la sidérur- gie représenté par Sonasid.

Les achats des OPCVM et la stabi- lité des taux continuent de soutenir la configuration haussière des actions.

10

BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

DU 23 & 24 SEPTEMBRE 2021

www.fnh.ma

Réforme fiscale

◆ Plusieurs experts sont perplexes quant à la probabilité de voir le futur gouvernement mener les courageuses réformes fiscales, pourtant nécessaires au regard du niveau de dégradation des finances publiques. Entre perplexité et impératifs économique et social

devraient contribuer davantage au paie- ment de l’impôt. Il s’agit de l’agroalimen- taire, les hydrocarbures, la pêche ainsi que l’exploitation des mines ou de car- rières de sable» , suggère le fiscaliste. Ce dernier attire tout de même l’attention sur le fait que le prochain gouvernement sera dirigé par le RNI, un parti d’obé- dience libérale, lequel serait très peu

enclin à instaurer par exemple l’ISF ou une imposition sur les grosses fortunes. Sachant que ces deux types d’impôts ont une fonction distributive avérée. Le gouverne- ment dirigé par Akhannouch, qui sera très attendu sur le front fiscal, devra aussi miser sur le contrôle fiscal, pourvoyeur de ressources

Le Royaume sera astreint de dégager des ressources additionnelles pour le financement de son futur modèle de développement.

financières pour l’Etat. A en croire l’ex- pert-comptable, il est nécessaire que la future majorité déploie des efforts pour la simplification du régime fiscal relatif au secteur informel, notamment la Contribution professionnelle unique (CPU). Jusque-là, force est d’admettre que les commerçants n’ont pas encore totalement adhéré à ce dispositif fiscal, qui a tout de même l’avantage de contri- buer à la généralisation de la protection sociale au Maroc. Par ailleurs, la pro- chaine réforme devra aussi porter sur la réduction des dépenses fiscales pas toujours opportunes et qui représentent un manque à gagner considérable pour les finances publiques. A ce titre, notre interlocuteur insiste sur l’urgence pour un certain nombre de secteurs de privi- légier les aides conditionnées par un réel impact mesurable. «A ce jour, il n’existe au Maroc aucune étude d’impact détail- lée permettant de juger de l’utilité des dépenses fiscales, notamment pour cer- taines entreprises» , argumente l’écono- miste. ◆

Ce qui suppose, entre autres, l’imposi- tion du secteur informel et la réduction, voire la suppression des niches fiscales. Une contribution plus significative des hauts revenus ainsi que l’augmentation de la pression fiscale des entreprises évoluant dans des secteurs faisant l’objet de monopole ou des branches d’activité caractérisées par la réglementation des prix, s’avèrent être un impératif. D’autant que le Royaume sera astreint de déga- ger des ressources additionnelles pour le financement de son futur modèle de développement. HichamMouchir, expert- comptable et économiste, qui reste per- plexe quant à la possibilité de voir la future majorité gouvernementale procé- der aux réformes fiscales, donne des pistes concrètes, de nature à accroître les recettes fiscales. Ces secteurs qui doivent contribuer davantage «Plusieurs secteurs qui, jusqu’ici, ont bénéficié d’un coup de pouce fiscal,

Par M. Diao

L a situation des finances publiques, fortement chahutées par la crise liée à la Covid-19, commande plus que jamais une profonde réforme de la fiscalité. Sachant que la refonte du système fiscal est une ancienne doléance des profes- sionnels (experts-comptables), des par- ticuliers et des entreprises créatrices de richesse et pourvoyeuses d’emplois. Le gouvernement sortant, qui s’est abstenu de prendre de courageuses mesures fis- cales pourtant nécessaires au regard des aspirations de développement légi- times du pays, a attendu pratiquement la fin de son mandat pour publier (en juillet 2021) au Bulletin officiel la loi-cadre n°69-19 portant réforme fiscale. Ainsi, il incombe au futur attelage gouverne- mental dirigé par Aziz Akhannouch de porter les réformes urgentes, dont celles allant dans le sens d’une justice fiscale et de l’élargissement de l’assiette fiscale.

La prochaine réforme devra aussi porter sur la réduction des dépenses fis- cales pas tou- jours oppor- tunes.

11

BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

DU 23 & 24 SEPTEMBRE 2021

www.fnh.ma

Financement des études supérieures

Les banques déclinent une large gamme de produits

◆ La plupart des offres bénéficient de la garantie de l’Etat. ◆ Les formules diffèrent selon le profil de l’étudiant et le type d’enseignement envisagé.

proposent des formules réservées aux étudiants, selon le profil et le type d’en- seignement à suivre. Le cré- dit est débloqué par tranche jusqu’à la fin des études, et le remboursement commence une fois que l’étudiant est embauché. Ainsi, certaines universités et grandes écoles ont scellé des partenariats avec les banques pour bénéficier de taux préférentiels et de conditions de rembourse- ment avantageuses. Dans ce contexte, pour répondre à une demande croissante, l’Etat a créé un fonds baptisé «Enseignement plus», dont la gestion a été confiée à la Caisse centrale de garantie (CCG). Ce dis- positif permet de garantir les prêts à hauteur de 250.000 DH. Il s’agit en fait d’un complé- ment aux bourses classiques, ciblant essentiellement l’en- seignement dans le secteur privé et des branches bien déterminées. Le dispositif «Enseignement plus» assure un financement dans la limite de 50.000 DH la première année d’études. La durée de remboursement est limitée à 12 ans au maximum avec une possibilité de différé de remboursement de 6 ans. Grâce à la garantie de l’Etat, les étudiants éligibles aux classes préparatoires

peuvent solliciter un crédit spécial de 120.000 DH pour les 2 années. Pour les autres formations n’impliquant pas de «prépa» , l’offre est plafon- née à 150.000 DH sur trois ans. Concernant la formule dite «Prêt Master» , le montant du crédit est compris entre 30.000 et 120.000 DH rem- boursables entre 12 à 60 mois. Quant aux personnes dési- rant poursuivre leurs études à l’étranger, le montant du prêt peut atteindre 180.000 DH sur 5 ans. Il faut, par ailleurs, distinguer entre les frais de scolarité qui sont pla- fonnés à 50.000 DH par an et le crédit destiné à couvrir les dépenses courantes (loge- ments, restauration…) qui est fixé à un plafond de 35.000 DH par an. Pour se démarquer sur le marché, certaines banques proposent plusieurs avan- tages, comme un rembour- sement souple ou la gratuité des frais de dossier. Pour le taux d’intérêt, il est librement négociable entre la banque et le bénéficiaire en tenant compte de la garantie du Fonds. Reste à signaler que les parents ayant souscrit un produit d’épargne éducation bénéficient de conditions encore plus avantageuses, notamment au niveau du taux d’intérêt. ◆

Les crédits alloués aux étudiants permettront d’aug- menter le nombre de lauréats des grandes écoles et des universités.

les bourses. Certes, les étudiants les plus méritants peuvent bénéficier de bourses ou d’aides de la part d’ONG, d’institutions pri- vées ou des collectivités. Mais le plus souvent, les montants alloués demeurent insuffi- sants pour couvrir toutes les charges, notamment à l’étran- ger, de logement, restaura- tion, transport etc. Parfois, ils sont obligés de faire de petits boulots pour subvenir à leurs besoins. En Europe, et plus particulièrement en France, destination très prisée des étudiants marocains, les frais pour une année universitaire s’élèvent en moyenne à 5.000 euros. C’est pour cette raison que le crédit bancaire reste la solu- tion idoine pour financer les études. Certaines banques

Par C. Jaidani

D e nombreux parents d’élèves préfèrent inscrire leurs enfants dans des universités ou des écoles prestigieuses afin de leur assurer un enseigne- ment de qualité et une for- mation de pointe dans des disciplines recherchées par le marché du travail. Ce qui leur permettrait d’intégrer la vie professionnelle et d’entamer une belle carrière par la suite. Le financement des études supérieures reste cependant une préoccupation majeure pour les parents. Les frais sont devenus de plus en plus chers, que ce soit au niveau national ou à l’étranger, et ne sont pas à la portée de toutes

Pour répondre à une demande croissante, l’Etat a créé un fonds baptisé «Enseignement plus» dont la gestion est confiée à la CCG.

12

BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

DU 23 & 24 SEPTEMBRE 2021

www.fnh.ma

«L'ITFC a commencé à explorer le cofinancement avec des banques marocaines»

◆ Le soutien de l'ITFC au Royaume est axé sur la stratégie marocaine dans le cadre du programme AATB pour consolider son statut de hub régional en Afrique. ◆ Durant la pandémie, l’ITFC a adopté une approche mixte, en alliant lignes de financement du commerce, programmes de renforcement des capacités et subventions en faveur des pays membres de la BID. ◆ Entretien avec Hani Salem Sonbol, Directeur général de la Société internationale islamique de financement du commerce.

perturbations ayant affecté notre quo- tidien, faisant ainsi ressortir le meilleur de nous-mêmes et nous poussant a innover. Qui plus est, ce fut une année de réflexion sur l’avenir que nous sou- haitons et sur le rôle que nous envi- sageons pour y parvenir. Le rapport illustre les solutions et programmes mis en place par l'ITFC en matière de développement du commerce, en se concentrant sur certains aspects thématiques ou opérationnels de ses interventions. L’ITFC œuvre pour pro- poser des solutions complètes aux problèmes complexes de dévelop- pement. Nos solutions intégrées ont aidé nos pays membres a atténuer les effets immédiats de la pandémie et a poser les fondations pour un ave- nir meilleur. Aussi, la digitalisation a créé de nouvelles opportunités pour le commerce international. Certes, cette tendance avait débuté avant la pandé- mie, mais elle a pris de l’élan en 2020 lorsque les technologies digitales et le commerce électronique sont devenus des outils efficaces pour effectuer une reprise solide. Sachant que la frac- ture numérique constitue une grave menace et pourrait empêcher un par- tage équitable des avantages, l’ITFC vise a s’assurer que la digitalisation en cours soit juste et inclusive. En 2020, l’ITFC a réussi a lancer des solutions électroniques de commerce auprès de certains clients et elle redoublera d’efforts pour encourager le com- merce inclusif via de nouvelles solu- tions numériques. La pandémie a également souligne l’importance du partage de données

et le partage ainsi qu’une série de webinaires, dont ont bénéficié des milliers de personnel du secteur de la santé en Afrique. Aussi, le soutien de l'ITFC au Maroc est axé sur la stratégie marocaine dans le cadre du programme AATB pour consolider son statut de hub régional en Afrique, à travers des financements directs aux grandes entreprises et aux banques maro- caines dans leurs échanges commer- ciaux dans la sous-région. L'ITFC a également commencé à explorer le cofinancement avec des banques marocaines pour les opérations de financement du commerce liées aux exportations de produits marocains vers les pays d'Afrique subsaharienne ou des financements d’importation de produits stratégiques. F.N.H. : La Société internatio- nale islamique de financement du commerce (ITFC) a lancé récemment la cinquième édi- tion de son rapport annuel sur l’efficacité du développe- ment (ADER) intitulé «Exploiter les perturbations pour mieux reconstruire». Selon vous, quelles sont les opportunités créées par la pandémie pour les pays membres de l'OCI ? H. S. S. : La 5 ème édition du rap- port ADER de l’ITFC analyse l'impact considérable engendré par la pandé- mie de la Covid-19 dans le monde. L’année écoulée fut une année sans pareil. Cependant, elle fut aussi pleine d’opportunités grâce aux nombreuses

Propos recueillis par M. Diao

afin d’améliorer nos opérations. Les défis mondiaux nécessitent une coo- pération multilatérale et un partage des solutions. F.N.H. : La pandémie a-t-elle quelque part modifié l'ordre des priorités de l'ITFC ? H. S. S. : Au fur et a mesure que la pandémie s’accélérait, l’ITFC a su réagir rapidement pour aider les pays membres a répondre aux urgences immédiates en matière de sante publique et a l’impact socioé- conomique de la crise. La réponse de l’ITFC a la crise a visé a apporter un soutien a nos clients, leur permettant ainsi de répondre a leurs besoins dans l’immédiat pendant la propagation du virus et de renforcer leur résilience aux chocs externes a long terme. Dans le cadre du Programme straté- gique de préparation et de réponse (SPRP) du Groupe de la BID, nous avons décaisse autour de 495 millions de dollars de financement du com- merce pour soutenir nos clients. Cela les a aidés a alléger la crise sanitaire, rétablir les chaînes d’approvisionne- ment du commerce, fournir des pro- duits alimentaires abordables et de qualité, et conserver les emplois dans les petites, moyennes et microentre- prises. L’ITFC a adopté une approche mixte, en alliant lignes de financement du commerce, programmes de renforce- ment des capacités et subventions, ce qui nous a permis d’optimiser l’impact

Finances News Hebdo : Quel bilan pouvez-vous tirer du partenariat entre l'ITFC et le Maroc ? Hani Salem Sonbol : Pour l’ITFC, l’Afrique est l’une des zones géogra- phiques avec un nombre important de pays membres, et le Maroc est l’un des pays fondateurs du Groupe de la Banque islamique de développement (BID) et de l’ITFC. Le Royaume, considéré comme la porte d’entrée de l’Afrique, joue un rôle de leader concernant l’appui de l’ITFC. La stratégie du Maroc menée par le Roi Mohammed VI pour ren- forcer les relations avec les pays afri- cains est un élément facilitateur pour l’implémentation des programmes de l’ITFC. Le programme des ponts du commerce arabo-africain (Arab Africa Trade Bridges - AATB-) lancé en 2017 sous le Haut patronage de SM le Roi en est l’une des meilleures illustra- tions. Durant le début de la pandémie de la Covid-19, le Maroc a joué un rôle-clef dans la mise en place d’un plan d’ur- gence de partage des connaissances auprès des pays francophones membres de l’OCI afin de soutenir le personnel de santé et les comités nationaux pour mieux comprendre la Covid-19 et partager les bonnes pra- tiques. La Société marocaine d’anes- thésie, d’analgésie et de réanimation (SMAAR), en collaboration avec la BID et l’ITFC, a développé une plateforme en ligne pour faciliter l’apprentissage

Au total, 373 millions de dollars US ont été déboursés à travers 26 banques partenaires à desti- nation de 7.500 PME.

13

BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

DU 23 & 24 SEPTEMBRE 2021

www.fnh.ma

sur les clients affectés par la crise. Par ailleurs, 15 millions de dollars US ont été déboursés en faveur du secteur de la santé pour atténuer l'impact immédiat de la pandémie, permettant aux pays membres d'acheter des équipements de protection individuelle (EPI), des kits PCR, des équi- pements médicaux ainsi que des produits pharmaceutiques. Ce sont plus de 62.000 patients, 2.500 agents de santé et 40 instal- lations médicales qui en ont bénéficié dans le monde. Le secteur de la santé n’a pas été la seule priorité de l’ITFC. Compte tenu des conséquences économiques de la crise, l’ITFC a, entre autres, déboursé 484 millions de dollars US dans les importations alimen- taires visant à sécuriser l’approvisionne- ment en produits alimentaires abordables, sûrs et suffisants pour plus de 25 millions de ménages dans les pays membres de l’OCI. Une augmentation de 15% des finan- cements de l’ITFC en faveur du secteur de la sécurité alimentaire, l’une des priorités de l’organisation, a ainsi été enregistrée. F.N.H. : Quels sont les chantiers- phares de l'ITFC pour l'année 2021 ? H. S. S. : La pandémie de la Covid-19 a profondément affecté et influencé la réa- lisation des objectifs de développement durable (ODD). Ce qui avait commencé comme une crise sanitaire a créé un choc économique inégalé, avec une croissance globale en baisse de 3,3% (FMI 2021) et avec la perte d’environ 255 millions d’em- plois a plein temps (OMT 2020) . Pour les étapes a venir, nous devons tous nous adapter aux nouvelles réalités. La stratégie quinquennale de l’ITFC, qui n’en devient pas moins pertinente, a été affi- née pour mieux gérer les perturbations. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons favoriser une reprise solide, inclusive et durable, conformément aux ODD. F.N.H. : Enfin, quelles sont vos ambi- tions et réalisations en matière de soutien à l'entrepreneuriat dans vos différents pays d'intervention, dont le Maroc ? H. S. S. : Le secteur privé est une priorité pour l’ITFC et l’a été davantage durant cette année de crise, devenant l'un des prin- cipaux piliers du programme de réponse à la crise de la Covid-19. Notre entité a approuvé notamment 11 lignes de finan- cement d'une valeur de 133,2 millions de dollars US dans le cadre de la réponse à la lutte contre la pandémie de la Covid-19 du Groupe de la BID. Un total de 373 millions de dollars US ont été déboursés à travers

26 banques partenaires à destination de 7.500 PME. L’ITFC a également intensifié son programme pour les PME d'Afrique de l'Ouest, qui vise à améliorer l'accès des PME au financement pendant cette période de crise de la Covid-19. L'ITFC a également lancé son produit de «confir- mation de LC» visant à soutenir le secteur privé et les PME des pays membres sur le marché international. Rien qu'en 2020, nous avons établi de nouveaux partenariats

avec des banques et des institutions finan- cières dans des pays membres tels que le Bangladesh, les Maldives, la Côte d'Ivoire et l'Ouzbékistan. Le nombre total de clients du secteur privé a augmenté de 25% par rapport à l'année dernière. Début 2020, l’ITFC et la BID ont lancé le programme ‘SheTrades Maroc’ se concentrant sur les PME détenues ou gérées par des femmes entrepreneurs dans le secteur des aliments transformés. Cette initiative vise à améliorer

la capacité d'exportation des entreprises appartenant à des femmes au Maroc, faci- liter leur conformité aux exigences du mar- ché et, de ce fait, intégrer ces femmes entrepreneures aux chaînes de valeurs mondiales du secteur agroalimentaire. Les encours en termes de décaissements en faveur du secteur privé s’élèvent à près de 40 millions de dollars depuis le début de l’année 2021. ◆

14

BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

DU 23 & 24 SEPTEMBRE 2021

www.fnh.ma

Politique monétaire

Le marché n'attend pas beaucoup du Conseil de rentrée de Bank Al-Maghrib ◆ Bank Al-Maghrib tiendra son troisième Conseil monétaire de l'année le mardi 28 septembre. Les opérateurs ne s'attendent pas à des décisions majeures.

banques. Pour les analystes de BMCE Capital Research, «ce stimulus monétaire a bien été transmis à la sphère réelle de l’économie marocaine, puisque les conditions de financement des prin- cipaux agents économiques se sont beaucoup améliorées». Ceci peut se lire notamment dans l’évolution du taux débiteur moyen (des entreprises et des ménages) qui s’est replié à partir du deuxième tri- mestre de l’année 2020, période pen- dant laquelle le taux directeur a été abaissé à nouveau à son niveau actuel de 1,5%. Cette amélioration du coût de l’endettement des agents privés s’est traduite par une progression de l’encours global du crédit bancaire,

qui s’est établi à fin juin 2021 à 986,3 Mds de dirhams, soit une hausse de +3,7% en glissement annuel. Ces conditions devraient perdurer. C'est du moins le consensus du mar- ché. Les analystes de BKGR estiment en effet que selon toute vraisemblance, Bank Al-Maghrib devrait «renouveler en l’état sa politique monétaire, en gardant notamment son taux directeur et sa réserve obligatoire à 1,5% et 0% respectivement». Même son de cloche du côté d'Atti- jari Global Research, qui prévoit éga- lement que Bank Al-Maghrib devrait maintenir le taux directeur inchangé à 1,5%. Le bureau de recherche écarte par ailleurs le scénario d'une hausse prolongée des taux obligataires sur le

marché primaire le prochain trimestre, et ce tenant compte du recours modé- ré du Trésor au marché domestique, des anticipations envers l’évolution du taux directeur durant le T4-2021 ainsi que les placements importants du Trésor sur le marché monétaire. En attendant ce Conseil de rentrée, les marchés suivent avec attention les opérations de rachat de devises opérées actuellement par la Banque centrale auprès des banques commer- ciales et qui ont atteint 670 millions de dollars en 48 heures. Le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, sera par contre largement interpellé par la presse sur le plan poli- tique et la formation du gouvernement Akhannouch. ◆

Par A. Hlimi

B ank Al-Maghrib dispose encore de marges confor- tables en matière d'inflation qui a atteint un niveau de 1% en glissement annuel, contre un objectif de 2% fixé par la Banque centrale. Ce sujet, en tête des préoccupations à l'international, ne s'est visiblement pas encore invité chez nous. Ce risque inflationniste écarté, la Banque centrale devrait poursuivre sa politique accommodante les mois à venir, matérialisée notamment par des taux bas et une réponse totale aux demandes de refinancement des

Label’Vie

18 nouveaux points de vente prévus au deuxième semestre

◆ Repli du chiffre d’affaires de 1% après une année 2020 exceptionnelle. ◆ Nouvelle vague d’investissements au deuxième semestre.

nouveaux points de vente au premier semestre 2021, dont l'hypermarché de Berrechid au cours du mois de juin. Développement et perspectives Le groupe entend poursuivre son programme de développement au cours du deuxième semestre 2021 avec l'ouverture de 18 nouveaux points de vente, dont 17 supermar- chés et 1 Hyper Cash, conformé- ment aux objectifs de développe- ment du groupe et de sa stratégie d'acteur multiformat. Les mois de juillet et d'août ont d'ores et déjà enregistré l'ouverture de 6 nouveaux supermarchés. ◆

l'ensemble des segments d'activités du groupe : • Le segment des supermarchés Carrefour Market a enregistré au pre- mier semestre 2021 une progression de +10% de ses ventes par rapport à la même période de l'exercice 2019; • Le segment des hypermarchés Carrefour a enregistré une progres- sion de +29% de ses ventes par rap- port à la même période de l'exercice 2019; • Le segment de l'Hyper Cash Atacadao a enregistré une augmen- tation de +11% par rapport à la

même période de l'exercice 2019. L'excédent brut d'exploitation affiche une croissance de +19% par rapport à 2019, et s'établit à 421 millions de dirhams au premier semestre 2021. Le résultat courant consolidé du groupe a atteint 248 millions de dirhams au 30 juin 2021, soit une augmentation de +14% par rapport au premier semestre 2019 et en baisse de 6% par rapport à juin 2020. Cette bonne dynamique commer- ciale a été accompagnée par l'ac- célération du programme de déve- loppement, avec l'ouverture de 11

A u premier semestre 2021, le Groupe Label'vie a réa- lisé un chiffre d'affaires consolidé de 5.326 mil- lions de dirhams, soit un léger repli de 1% par rapport au pre- mier semestre 2020. Par rapport à la même période de 2019, les volumes de vente ont réalisé une progression de 14%, dont 5% relative au péri- mètre comparable des magasins. Cette évolution est portée par les bonnes performances réalisées par Par A. Hlimi

Page 1 Page 2 Page 3 Page 4 Page 5 Page 6 Page 7 Page 8 Page 9 Page 10 Page 11 Page 12 Page 13 Page 14 Page 15 Page 16 Page 17 Page 18 Page 19 Page 20 Page 21 Page 22 Page 23 Page 24 Page 25 Page 26 Page 27 Page 28 Page 29 Page 30 Page 31 Page 32 Page 33 Page 34 Page 35 Page 36 Page 37 Page 38 Page 39 Page 40 Page 41 Page 42 Page 43 Page 44 Page 45 Page 46 Page 47 Page 48 Page 49 Page 50 Page 51 Page 52

fnh.ma

Made with FlippingBook flipbook maker