Ère magazine, édition décembre 2021

le magazine de la sécurisation de patrimoine / décembre 2021

SOMMAIRE

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Thomas Fischer : rassembler ceux que la frontière divise

Tendre vers le zéro déchet en modifiant quelques habitudes de consommation

AVVEC : une aide adaptée pour les victimes de violence conjugale

Développement durable : le rôle capital des jeunes générations

Les nombreux atouts de la Suisse pour une retraite pas trop loin de chez soi

Lionel Schum: un nouveau collaborateur pour un nouveau poste

ÉDITO

NOËL, LA FÊTE EN PARTAGE

Celles et ceux qui lisent Ère magazine depuis des années savent que j’adore Noël. Cette période est magique... Les rues des villes et des villages se pa- rent de décors et d’éclairages magni- fiques, les commerçants ornent leurs magasins, et les effluves de l’orange, de la cannelle et du vin chaud flottent dans l’air, ramenant avec elles de pré- cieux souvenirs. Ceux du Noël de ses dix ans, le dernier Noël passé en fa- mille dans l’insouciance... On pouvait alors se serrer dans les bras pour se dire son amour réciproque, s’embras- ser ou plus simplement se serrer la main... Ce dernier geste est riche de sens, comme le démontre l’ouvrage La poignée de main , paru en 2013 sous la plume de Jacques Briod et Gustavo Basterrechea. Un livre qui

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AGIR AUJOURD’HUI POUR DEMAIN

Aider, c’est aussi former, sensibiliser, montrer qu’on peut changer. Il n’est jamais trop tard ni trop tôt pour le faire. Nous avons sélectionné à votre intention quelques ouvrages pour expliquer aux enfants l’ur- gence de protéger notre planète. Nous vous donnons également d’utiles conseils pour vivre sans générer de déchets, ou presque. Pour leur part, les Rentes Genevoises apportent leur aide en favorisant une bonne prévoyance. Vous trouverez dans ce numéro l’essentiel de ce qu’il faut savoir pour choisir au mieux entre la rente et le capital. Et si cela ne suffit pas, de nombreuses conférences vous sont proposées en 2022 au Pilier, un lieu agréable et convivial créé pour promouvoir la prévoyance, sous toutes ses formes. Parlons enfin escapade. Et si, après vous avoir emme- nés autour du monde afin de choisir la meilleure desti- nation pour sa retraite, on envisageait tout simplement la Suisse comme l’endroit idéal ? La lecture sera riche ! Je profite pour ma part de ce dernier numéro de l’année pour vous remercier de votre confiance. Merci aussi à toutes celles et à tous ceux qui font les Rentes Genevoises, le Conseil d’ad- ministration, la Direction, les cadres, les collaboratrices et les collaborateurs, tous nos partenaires. Grâce à l’engagement de toutes et tous, nous pouvons vous offrir le meilleur et faire que Noël, finalement, ne soit pas seulement en décembre, mais toute l’année. Je vous adresse mes meilleurs vœux de joie, de bon- heur, de santé et de succès, à vous et à celles et ceux que vous aimez. Prenez soin de vous et au plaisir de vous retrouver en 2022 !

prend toute sa saveur aujourd’hui dans un monde où la distance devient la règle. J’ai choisi de le partager avec vous, sous la forme d’un cadeau à nos fidèles lecteurs.

DE L’ÉCOUTE AUX ACTES

Noël, c’est aussi s’occuper des autres, quand bien même on le fait toute l’année. Combien d’entre nous s’engagent, la plupart du temps de manière bénévole? Donner de son temps pour s’occuper de personnes moins chanceuses que soi, se battre pour les autres, les écouter, leur redonner de l’espoir... Il n’y a rien de plus beau. Mon admiration est totale et c’est bon de le rappeler ! C’est dans cet esprit que nous avons ouvert nos colonnes à Valérie Laemmel-Juillard, Présidente d’AVVEC, une association qui vient en aide aux vic- times de violence en couple. Mais l’altruisme se mani- feste fort heureusement aussi dans des situations moins tristes : Thomas Fischer, Directeur du Groupement transfrontalier européen, nous explique son combat pour celles et ceux qui vivent et travaillent de part et d’autre de la frontière.

Les Rentes Genevoises offrent à leurs assurés 60 exemplaires de La poignée de main , un ouvrage coécrit par Jacques Briod et Gustavo Basterrechea. Pour cela, il suffit de venir déposer votre inscription à nos bu- reaux (place du Molard 11, 1204 Genève), jusqu’au 20 janvier. Les 60 heureux bénéficiaires seront désignés par tirage au sort le vendredi 21 janvier.

Pierre Zumwald Directeur général

TRIBUNE LIBRE

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Directeur du Groupement transfrontalier européen (GTE) depuis janvier 2021, Thomas Fischer se bat pour ceux qui vivent et travaillent de part et d’autre de la frontière et entend faire progresser leur cause, de Bâle à Saint-Gingolph.

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TRIBUNE LIBRE

Le partenariat développé avec les Rentes Genevoises pour les questions de prévoyance démontre la volonté du GTE de défendre les intérêts de ses membres. Et ils sont multiples. UN ALSACIEN DANS LE GRAND GENÈVE

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Pour aller à sa rencontre, douze minutes en train depuis les Eaux-Vives et trois minutes à pied entre la gare d’Annemasse et les locaux tout neufs du GTE. Thomas Fischer nous reçoit avec le sourire. «Le Léman Express est une avancée considérable pour relier toutes les populations du Grand Genève. Même s’il reste encore du travail ! » Puisqu’on parle du Léman Express, certains disent qu’un train ne suffit pas pour le vivre-ensemble, il faut aussi que tombent les barrières dans les têtes... C’est vrai, c’est d’ailleurs la raison d’être du GTE et, peut-être, de sa disparition à terme. Nous sommes là pour constater les asymétries liées à cette frontière entre la Suisse et la France. Et, une fois ces asymé- tries repérées, pour tenter de les réduire, de faire en sorte qu’il y ait le moins de différences possible pour une personne qui résiderait en France et travaillerait en Suisse.

Mais il reste des obstacles, sinon le GTE n’exis- terait pas ! Aujourd’hui, les problématiques les plus importantes du frontalier restent liées au transport, à la mobilité. La question qui se pose est de savoir comment combiner plusieurs modalités de transport pour que chacun puisse finalement fluidifier son trajet entre son domicile et son lieu professionnel. Nous avons initié un travail, avec l’aide d’une stagiaire durant six mois, pour mieux appréhender ce dossier. Et je pense qu’il y a un vrai chantier à ouvrir côté français pour conce- voir les infrastructures et l’intermodalité des moyens de transport : Léman Express et parkings-relais, mo- bilités douces et liaisons lacustres. Il y a aussi du côté suisse des questions qu’il faudra se poser sur les accès et l’aménagement du territoire afin de fluidifier ces déplacements du matin et du soir. Autre dossier important en ce moment ? Un phénomène qui a été amplifié par la crise sanitaire, à savoir la question du télétravail. Faut-il l’inscrire dans la durée, et si oui, comment ? Pour certains métiers c’est possible, pour d’autres cela ne le sera pas. Mais, globalement, à plus long terme, si on était complète- ment ouverts à cette notion de télétravail, quelle se- rait alors la raison d’être du frontalier ? Est-ce que les employeurs n’iraient pas chercher les compétences encore plus loin ? Nous restons très prudents. Nous voulons mesurer toutes les conséquences pour le ter- ritoire et considérer cette question par tous les prismes pour nous forger une opinion. Le GTE a pour objectif de défendre les intérêts des frontaliers. C’est une sorte de syndicat ? Ça l’a été au début, ça l’est encore un peu aujourd’hui dans la mesure où nous devons défendre des convic- tions profondes ou lutter contre des injustices. Nous combattons par exemple l’idée d’opposer deux caté- gories de personnes : les résidents et les frontaliers. Ces disparités naissent aussi à cause des asymétries qui existent effectivement entre les deux pays. Néan- moins, nous sommes surtout là pour travailler sur le mieux vivre ensemble. Aujourd’hui – et je crois que le Grand Genève le sait – beaucoup de frontaliers sont employés dans les hôpitaux, dans les services ou la recherche, à Genève. Tout comme dans l’industrie horlogère, chimique et pharmaceutique si on va plus

«Aujourd’hui, les problématiques les plus importantes du frontalier restent liées au transport, à la mobilité. »

Thomas Fischer, Directeur du Groupement transfrontalier européen

La frontière, c’est quoi ? Un obstacle, un frein? La frontière a été une vraie question pour les géné- rations précédentes. Mais cela n’a jamais été un frein pour moi, peut-être parce que je suis tombé dans le transfrontalier quand j’étais tout jeune : j’ai grandi en Alsace et j’ai trouvé mon premier emploi en Allemagne. J’ai donc traversé le Rhin comme ici on traverse le Rhône ou le lac pour aller travail- ler en Suisse. La frontière, si elle sépare des Etats, se vit comme quelque chose de naturel quand on occupe un même espace. C’est vrai qu’on observe des différences de toutes sortes, historiques notam- ment, mais on partage une culture commune sur un territoire, on est plus voisin qu’étranger et, dans ce cadre-là, il me semble important de parler de bassin de vie au-delà des frontières.

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QUESTIONS EXPRESS À THOMAS FISCHER

Votre retraite idéale? Elle s’inscrit dans le voyage. J’ai envie de prendre le temps de découvrir les pays et les gens, comme dans l’émission TV

Rendez-vous en terre inconnue. Votre Noël le plus surprenant ?

C’était lors d’un séjour au Guatemala, un Noël sans sapin de Noël, très différent par conséquent de ceux que j’ai vécus dans mon Alsace natale. Le cadeau dont vous vous rappelez le plus? Le vélo de course que mes parents m’ont offert, qui m’a permis d’aller me balader hors de mon quartier. Votre plus gros fou rire à Noël ? Je n’ai pas le souvenir d’un fou rire à Noël ! Le calendrier de l’Avent que vous aimeriez recevoir ? Je mettrais dans chaque case un peu de sérénité et de temps…

loin sur le front jurassien ou les bords du Rhin. Et, dans le cadre d’intérêts bien compris, une osmose certaine est nécessaire entre l’entreprise et les compétences apportées par les salariés… La crise sanitaire a en tout cas montré aux Suisses, si besoin était, l’importance des frontaliers venus de France… Certainement. Je crois que cela a été un choc pour tout le monde que de se dire, à un moment donné, que la frontière allait peut-être fermer. Mais très vite, la raison et la prise de conscience de l’importance du vivre-ensemble sur un même bassin de vie ont été prédominantes. On a vraiment réalisé que des gens faisaient le trajet, matin et soir, pour aller travailler en Suisse et rendre des services, et tout particulièrement dans le secteur sanitaire. Comme par exemple aux HUG, dont 60% du personnel habite côté français ! Est-ce que l’hôpital pourrait fonctionner sans ces sa- lariés frontaliers ? Sans ce roulement permanent d’in- firmières, d’aides-soignants, de médecins ? Ce serait quasiment impossible pour la Suisse. Il était donc extrêmement important de faire preuve de bon sens et de trouver des accords, voire des facilités pour permettre effectivement le bon fonctionnement de l’hôpital à Genève. Vous êtes une sorte de syndicat et aussi un bureau de conseil pour vos adhérents. Dans quel domaine? Dans le domaine fiscal, par exemple. Le frontalier est imposé à la source à Genève mais il doit aussi rem- plir une déclaration en France. Il faut trouver le bon chemin dans cette complexité. Nous disposons aussi d’une équipe de spécialistes dans le domaine de la prévoyance pour aider les frontaliers à mieux entrevoir la manière dont ils vont constituer leur retraite, leur rente à terme, la manière dont ils vont faire évoluer leur patrimoine. Et de manière plus générale la façon dont ils vont finalement mener leur parcours professionnel et leur vie partagée entre deux pays. Vous-même, à cinquante-huit ans, vous pensez déjà retraite ? Je crois que ce n’est pas une question d’âge, c’est surtout une question de passion. Et je pense que j’ai

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Thomas Fischer, Directeur général du Groupement transfrontalier européen, voit la frontière comme un trait d’union plutôt qu’un obstacle.

trouvé ici les ferments d’une aventure intéressante : pouvoir apporter mon expérience et mon expertise au développement de ce groupement. Et tant que j’aurai cette flamme, finalement, je crois que je repousserai mon départ à la retraite. J’aménagerai peut-être mon temps de travail, je déciderai du temps que je consa- crerai à mon activité, mais cela me paraît important pour moi de transmettre, de faire connaître et d’aplanir les situations conflictuelles comme je l’ai fait toute ma vie dans le développement des compétences des sa- lariés, dans la formation professionnelle… En tant qu’instituteur aussi à vos débuts… Exactement, vous êtes bien renseigné, comme institu- teur aussi à l’origine ! Donc pas de troisième pilier ? A l’instar des frontaliers, un certain nombre d’outils nous permettent aujourd’hui d’être prévoyants, comme investir dans une résidence, une épargne retraite ou une assurance vie. Je suis plus fourmi que cigale, c’est comme ça que je me caractériserais, j’ai donc prévu un certain nombre de choses et j’espère que cela me donnera les moyens de réaliser mes projets.

FOCUS PRODUITS

RENTE OU CAPITAL? UN CHOIX AUX CONSÉQUENCES MULTIPLES

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DÉPASSER L’ENJEU FISCAL

Faut-il bénéficier de ses avoirs de prévoyance sous forme de rente ou de capital ? A l’heure du choix, nombreux sont ceux qui hésitent. A juste titre, car les enjeux sont multiples. La question suscite un grand intérêt. Pour preuve, la conférence des Rentes Genevoises, organisée au Pilier (www. lepilier.ch) le 4 novembre dernier dans le cadre du cycle de conférences sur la prévoyance, affichait complet. Les articles sur ce thème abondent dans les médias et sur internet.

Il est inquiétant de constater que le débat porte sou- vent presque exclusivement sur des problématiques fiscales. Même si la fiscalité doit être prise en compte, le rôle de la rente dans le financement de la longévité reste fréquemment sous-estimé. Une difficulté impor- tante du financement de la retraite réside justement dans le fait que la durée de cette dernière est incon- nue. L’espérance de vie à 65 ans atteint aujourd’hui 22.2 ans pour une femme et 19.3 ans pour un homme. Il n’est cependant pas exceptionnel de rencontrer des personnes âgées de plus de 95 ans. Celles-ci ont donc dépassé leur espérance de vie de plusieurs années.

OPTER POUR LA SÉCURITÉ D’UNE RENTE

Ainsi, la rente viagère d’un 3 e pilier A ou B, notamment, a un avantage certain : elle est payée aussi longtemps que l’assuré est en vie. Un gage de sécurité incontes- table, alors que les personnes qui, à la retraite, optent pour le capital doivent s’improviser mathématiciens et répartir leur avoir sur une durée hypothétique, avec le risque de le voir se tarir trop rapidement. Il serait cependant réducteur d’envisager la totalité de ses revenus sous forme de rente viagère. Cette dernière manque notamment de souplesse. En effet, les be- soins à la retraite varient. Ils dépendent de facteurs très personnels comme la situation familiale, les envies de loisirs, le choix du lieu d’habitation, etc.

ANALYSER SES BESOINS

Avant le départ à la retraite, il est conseillé de bien réfléchir à ses besoins et à leur évolution dans le temps. Cette analyse débouche souvent sur le choix de plusieurs rentes et d’un capital. La rente viagère sera consacrée aux be- soins de base, elle offrira l’avantage d’un revenu constant tout au long de la retraite. Elle sera constituée de l’AVS et d’une partie, voire de la totalité, des 2 e et 3 e piliers. A cela peuvent s’ajouter des rentes temporaires ou des rentes certaines pour financer différentes étapes de la retraite. Pourquoi ne pas s’offrir davantage les dix premières an- nées pour profiter pleinement du début de sa retraite?

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L’ESPÉRANCE DE VIE, QU’EST-CE QUE C’EST? L’espérance de vie à la naissance représente la durée de vie moyenne d’une personne née à une date donnée. L’espérance de vie à la naissance d’une fille née en 2020 est de 85.1 ans et celle d’un garçon de 81.0 ans. En matière de prévoyance, il est plus intéressant de parler d’espérance de vie à 65 ans. Ainsi, une femme âgée de 65 ans en 2020 a une espérance de vie de 22.2 ans. Elle peut donc statistiquement espérer vivre jusqu’à l’âge de 87.2 ans. Pour les hommes, cette es- pérance de vie est de 19.3 ans.

La situation familiale doit également être prise en compte, car toutes les rentes ne permettent pas la transmission aux héritiers en cas de décès. Il faut se rappeler que les prestations de l’AVS et du 2 e pilier ne peuvent pas être transmises, ou de manière très limitée. De ce point de vue, le capital est particulière- ment intéressant, mais le 3 e pilier et la Rente certaine permettent également la transmission du patrimoine.

SE FAIRE CONSEILLER

Les choix faits lors du départ à la retraite sont souvent définitifs alors même qu’il s’avère difficile de planifier des projets sur une si longue durée. En l’occurrence, les conseils d’un spécialiste peuvent apporter une grande aide. Les conseillers des Rentes Genevoises sont à votre disposition pour vous faire profiter de leur expé- rience dans la planification des besoins à la retraite et le choix des meilleurs outils pour les financer. N’hésitez pas à les contacter pour une analyse de votre situation personnelle !

UN CONSEIL SANS ENGAGEMENT Chaque situation est unique et mérite une analyse ap- profondie. Nos experts sont à votre disposition pour construire avec vous une prévoyance adaptée, selon vos besoins. N’hésitez pas à faire appel à leur expertise !

Remplissez le formulaire en ligne et un conseiller des Rentes Genevoises vous contactera dans les meilleurs délais.

www.rentesgenevoises.ch/parler-avec-un-expert

GESTES VERTS

VIVRE SANS DÉCHETS, OU PRESQUE

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baller la grande distribution. Outre les céréales et les pâtes, il est désormais possible de se fournir en li- quide vaisselle, en fruits secs ou encore en boissons. Attention toutefois aux tarifs. En septembre dernier, le magazine Bon à Savoir pointait du doigt les marges des supermarchés dans ces rayons. Un exemple : une bière vendue en vrac CHF 4.95 le litre contre CHF 3.95 en canette (+25%). Comme toujours, mieux vaut donc être attentif au prix et privilégier les enseignes qui ne plument pas leurs clients. Ceux qui ne sont pas prêts à renoncer aux emballages peuvent simplement les réduire. Pensez ainsi à passer au comptoir du boucher plutôt qu’au réfrigérateur de barquettes. Idem avec les fromages souvent dispo- nibles à la coupe. Pour les fruits et légumes, un petit sachet en tissu remplace parfaitement les traditionnels sacs plastiques. Ailleurs, optez pour des emballages ré- utilisables ou au moins recyclables. Mais un rayon pose problème, celui des surgelés. En Suisse, il est interdit de vendre des produits congelés en vrac. La règle pourrait bientôt changer, une révision de l’ordonnance fédérale sur l’hygiène étant en préparation. Bientôt, les carottes et petits pois devraient aussi pouvoir être vendus au gramme près. Une façon de lutter efficacement contre le suremballage et le gaspillage alimentaire.

Pour beaucoup, le zéro déchet est une uto- pie. Pourtant, la démarche fait de plus en plus d’adeptes. Si consommer sans générer de détritus reste difficile, certaines astuces permettent de di- minuer facilement le volume de son sac-poubelle. Nos poubelles débordent ! En l’espace de cinquante ans, leur poids a plus que doublé. Avec 703 kilos d’or- dures par habitant, la Suisse figure aujourd’hui sur le podium des plus gros producteurs du continent. Se- lon l’Office européen de la statistique, Eurostat, seuls les Danois et les Norvégiens font pire, alors que la moyenne européenne est de 492 kilos. Ainsi, en une vie, un Suisse remplit environ 13 000 sacs de 35 litres de déchets. Maigre consolation, la moitié de cette montagne d’ordures est recyclée. Or, le meilleur dé- chet reste celui qu’on ne produit pas.

POUBELLE POIDS PLUME

Pour alléger sa poubelle, il faut commencer par al- léger son Caddie. Les emballages représentent une part importante de nos ordures. Une solution se des- sine, la vente en vrac. La démarche, d’abord pratiquée par certaines enseignes spécialisées, a fini par em-

VALORISER CE QUI PEUT L’ÊTRE

En Suisse, le recyclage fonctionne bien. Un peu plus de la moitié de nos ordures sont recyclées, mais le potentiel est encore grand. Au printemps 2019, l’Etat de Genève a décidé d’« autopsier » les poubelles du canton. Une cinquantaine d’échantillons ont été préle- vés. Résultat, la moitié de leur contenu aurait pu être valorisé. Parmi ces restes, on retrouve une majorité de déchets alimentaires qui devraient être compostés au lieu d’être incinérés. L’étude a aussi mis en lumière la présence d’autres matières recyclables comme du papier et carton, du verre ou encore des métaux. Il est donc possible de mieux faire, même si la tendance actuelle est positive. A Genève, depuis 2011, la quan- tité d’ordures ménagères a diminué de 14% malgré l’augmentation de la population. Dans le même temps, la part de déchets récupérés a augmenté.

Depuis cette année, les plastiques à usage unique sont bannis dans l’Union européenne. En Suisse pas encore, mais des initiatives voient le jour.

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La vente en vrac, c’est la solution pour éviter le suremballage, mais aussi acheter en conséquence afin de limiter le gaspillage.

Mais dans ces poubelles examinées, il y avait aussi de nombreux aliments encore consommables. Le gaspil- lage alimentaire demeure en effet problématique. Se- lon l’Office fédéral de l’environnement, 2.8 millions de tonnes de denrées comestibles sont perdues chaque année, soit 330 kilos par an et par personne. Le consommateur n’est pas le seul responsable, puisque des pertes interviennent à chaque étape de la filière alimentaire. Mais 38% des aliments sont directement jetés par les ménages. Les citoyens ont donc aussi leur rôle à jouer pour réduire la surconsommation.

aussi la possibilité d’emprunter au lieu d’acheter. Que ce soit un jouet dans une ludothèque ou une perceuse dans une bricothèque, tout ou presque est disponible en location. Et si on s’y mettait ?

MOINS DE POUBELLES À NOËL

Les fêtes de fin d’année génèrent quantité de détritus. Pour les réduire, appliquez quelques règles du zéro dé- chet lors de vos courses. Idem lors du choix des ca- deaux, un présent immatériel comme une expérience ou une activité (cinéma, concert, soin spa, etc.) plaira sans doute davantage qu’un gadget. Noël est aussi l’occasion de passer du temps aux four- neaux en privilégiant les produits locaux, de saison et de renoncer ainsi aux plats tout prêts et souvent sur- emballés. La fête sera évidemment plus belle avec une table sans « jetables » (vaisselle, serviettes, pailles, etc.) et décorée d’objets réalisés soi-même. Les convives seront ravis. La planète aussi.

RENAÎTRE AVANT LES CENDRES

Nos déchets finissent souvent à l’incinérateur après une trop courte existence. Pour éviter de générer des montagnes de détritus, réutilisons ! Au restaurant à l’emporter, par exemple, en mettant son menu dans un récipient lavable et non jetable. Certains établis- sements proposent même des réductions aux clients qui optent pour cette solution écoresponsable. Plus largement, de nombreux objets existent en version ré- utilisable. Citons les piles, les gobelets, les bouteilles ou encore les sacs. Il suffit d’y penser. Les produits de seconde main représentent aussi une alternative intéressante à l’achat de neuf. Cette dé- marche permet de préserver les ressources en évitant la production d’un nouveau produit ainsi que son trans- port et son emballage. La pratique se développe, à tel point que certaines enseignes de meubles proposent désormais un rayon dédié aux occasions. Et puis il y a

REGARD GENEVOIS

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L’association qu’elle préside, l’Aide aux victimes de violence en couple (AVVEC), protège et soutient environ huit cents personnes chaque année à Genève.

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REGARD GENEVOIS

AGIR CONTRE LA VIOLENCE EN COUPLE

AVVEC offre un soutien psychologique, social et juridique aux victimes et peut même les héberger temporairement.

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chologique, social (par exemple en les aidant à trouver un appartement ou un travail) et juridique.

Valérie Laemmel-Juillard préside depuis mai der- nier l’Aide aux victimes de violence en couple (AVVEC) à Genève. Elle nous décrit les missions de l’association en compagnie de la directrice, Béatrice Cortellini. Quand AVVEC a-t-elle été créée ? Valérie Laemmel-Juillard : Elle a été créée en 1977 à partir de l’initiative de quelques femmes agissant seules après Mai 68. Genève a été la première ville en Europe où a été fondée une association sur le modèle de Solidarité Femmes. C’était une structure d’héber- gement d’urgence des victimes de violence conjugale qui n’existait alors qu’aux Etats-Unis et au Canada. Quelles sont ses missions ? Valérie Laemmel-Juillard : Notre principal objectif est le soutien des femmes – et des hommes – victimes de violence en couple et de leurs enfants, quand ils en ont. Où que soient ces personnes, nous les proté- geons et nous les prenons en charge sur les plans psy-

Pour cela, il faut que les victimes connaissent l’existence de votre association ? Valérie Laemmel-Juillard : Oui, et c’est pour cette raison que nous menons de nombreuses actions de sensibilisation. Il y a quelques années, nous avons fait une campagne d’information dans les cinémas qui nous a permis d’augmenter le nombre de personnes prises en charge. En hiver 2019, nous avons lancé une campagne dans l’enseignement post-obligatoire. Par ailleurs, nous avons mené des actions pour sen- sibiliser les policiers, les médecins, les physiothéra- peutes, les professionnels de la petite enfance, les responsables des ressources humaines des entre- prises, etc., autrement dit des professionnels qui peuvent être confrontés à la problématique. Etes-vous nombreuses à vous occuper de ces victimes ? Béatrice Cortellini : Nous sommes quatorze à temps partiel, ce qui représente 8.5 postes. Notre équipe est pluridisciplinaire : outre le personnel administra- tif, elle compte des psychologues et des éducatrices sociales. Nous avons aussi toutes une formation en victimologie, car dans ce domaine la prise en charge est spécifique. Valérie Laemmel-Juillard : Près de 60% des personnes prises en charge souffrent en effet d’un syndrome de stress post-traumatique (le même que celui que vivent certains soldats au retour de la guerre). Un syndrome qui s’accompagne de grandes souffrances, de peur et de nombreux symptômes. Il ne s’agit donc pas uni- quement de leur apporter du confort. Concrètement, qu’offrez-vous à ces victimes ? Béatrice Cortellini : Nous avons trois portes d’entrée : la permanence téléphonique qui permet d’avoir accès à un(e) professionnel(le), les permanences sans ren- dez-vous qui offrent un bref entretien et les séances d’information en groupe. Ensuite, en fonction des besoins, les personnes bénéficient de consultations individuelles et/ou parent-enfant, puis de groupes de parole et, éventuellement, d’un hébergement dans notre foyer spécialisé.

Les campagnes de sensibilisation sont importantes. Informées, les victimes peuvent plus rapidement agir et se tourner vers un service spécialisé.

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QUESTIONS EXPRESS À VALÉRIE LAEMMEL-JUILLARD

Votre retraite idéale ? Je mène actuellement une retraite très active. Je n’ai surtout pas envie d’arrêter. Votre Noël le plus surprenant ? Surprenant, je ne sais pas. Mais le plus émouvant est celui que nous avons fêté avec notre premier enfant. Le cadeau qui vous a le plus marquée ? Ma fille aînée est née fin novembre. Cela a été un très beau cadeau de Noël. Votre plus gros fou rire à Noël ? Nos Noëls sont toujours très gais. Des fous rires, nous en avons tout le temps. Le calendrier de l’Avent que vous aimeriez recevoir ? Le calendrier de l’avent, c’était pour nos enfants. Quelle joie de voir leur sourire chaque matin quand ils ouvraient la petite porte du jour !

Mise en place lors du confinement, la consultation à distance est devenue une prestation permanente d’AVVEC.

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AVVEC dispose-t-elle de son propre centre d’hébergement ? Valérie Laemmel-Juillard : En fait, il existe un foyer d’ur- gence à Genève dans lequel les victimes peuvent se ré- fugier et où elles peuvent rester pendant un court laps de temps. Lorsque ce foyer détecte des cas de violence en couple, il peut proposer un accompagnement am- bulatoire. Nous allons alors sur place faire des séances d’information et nous suivons les victimes à court, moyen ou long terme. En cas de besoin, elles peuvent aussi être hébergées dans le foyer de l’association, qui peut accueillir cinq familles au maximum pendant six mois. Combien de personnes prenez-vous en charge ? Béatrice Cortellini : En moyenne, 800 par an. Nous menons plus de 4000 consultations individuelles et environ 700 prestations parent-enfant. Les besoins ont-ils beaucoup augmenté pendant la crise sanitaire ? Valérie Laemmel-Juillard : Oui, car le confinement a ac- cru les tensions, donc les violences, dans les couples. En 2020, nous avons dû assurer 4400 consultations individuelles. Comme nos locaux étaient fermés pen- dant le confinement, nous avons mis en place un Centre de consultation à distance, par visioconférence. Cela a très bien marché et nous avons pérennisé ce service qui est très utile lorsqu’un homme violent ne laisse pas sortir sa compagne, que celle-ci habite loin de nos locaux, qu’elle doit s’occuper de ses enfants, etc. Il améliore l’accessibilité à nos services. D’une manière générale, le nombre de victimes est-il en augmentation ? Béatrice Cortellini : C’est difficile à dire, car s’il y a plus de demandes, c’est parce que nous menons de nombreuses actions de sensibilisation. Ce qui est très positif, c’est que les victimes viennent nous consulter beaucoup plus tôt qu’avant. Les violences se mettent en place progressivement : cela commence par la vio- lence verbale, puis psychologique, puis physique et sexuelle. Auparavant, les femmes attendaient souvent ce stade avant de s’identifier comme victime et de s’adresser à nous, alors que maintenant elles osent demander de l’aide beaucoup plus tôt. Pour nous, c’est un très bel espoir.

Quelles sont vos sources de financement ? Valérie Laemmel-Juillard : Nous sommes au béné- fice d’une subvention de l’Etat grâce à un contrat de prestations. Toutefois, le nombre de victimes que nous prenons en charge ne cesse de croître et nous devons donc aussi avoir recours à des fonds privés. «Nous avons mis en place un Centre de consultation à distance, par visioconférence. »

Valérie Laemmel-Juillard, Présidente de l’association d’Aide aux victimes de violence en couple

Prévoyez-vous des actions particulières pour cette fin d’année? Valérie Laemmel-Juillard : En novembre nous avons mené des actions de sensibilisation, en particulier le 25 novembre, qui est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Pendant tout ce mois, une campagne de sensibili- sation nationale a été déployée par la DAO, l’organi- sation faîtière des maisons d’accueil de Suisse et du Liechtenstein.

LA QUESTION

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« Le choix entre la rente et le capital est une question purement fiscale ! »

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FAUX ! Le choix de bénéficier de ses avoirs de prévoyance sous la forme de rentes ou d’un capital est une question complexe. Il dépend de sa situation familiale, de son état de santé, des projets ou objectifs à la retraite, des éventuels autres revenus, du souhait de gérer son capital ou non. C’est un choix qui doit être mûrement réfléchi, car il est souvent irréversible.

LE PILIER

CONFÉRENCES ET DÉGUSTATIONS AU PILIER

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Le Pilier accueille le grand public pour le former et l’informer sur les diverses facettes de la prévoyance. Chaque mois, une conférence sur une thématique, animée par un(e) ou plusieurs spécialistes, permet aux participants d’avoir une information claire et vul- garisée sur les différents enjeux de la prévoyance. Ces conférences petit déjeuner auxquelles les Rentes Genevoises ont le plaisir de vous inviter ont lieu de 8h00 à 9h00 au Pilier, place du Molard 11, 1204 Genève. Une inscription préalable est nécessaire.

Jeudi 24 février « PLURIACTIVITÉ : COMMENT DÉTERMINER LA LÉGISLA - TION DE SÉCURITÉ SOCIALE APPLICABLE ? » La pluriactivité recouvrant des situations multiples et variées, la détermination de la législation de sécurité sociale applicable peut s’avérer un exercice com- plexe. Parmi les critères à prendre en compte figurent notamment la qualification des emplois concernés, les notions d’activité marginale ou substantielle, le lieu de résidence du collaborateur, le nombre d’Etats ou terri- toires dans lesquels s’exerce l’activité professionnelle, la détermination du siège social ou du siège d’exploi- tation. La conférence s’appuiera sur des exemples pratiques pour illustrer les règles à appliquer. Elle abordera également les procédures à suivre. Conférencière : Mme Guylaine Riondel-Besson Docteure en droit européen et international de sécu- rité sociale, Mme Riondel-Besson est experte dans le domaine des législations relatives aux travailleurs frontaliers. Installée à Genève en qualité de consul- tante indépendante, elle dispense quotidiennement des conseils à des entreprises suisses et euro- péennes sur les questions de mobilité internationale du personnel.

Jeudi 27 janvier « LA PRÉVOYANCE DES FEMMES »

Il existe de nombreuses inégalités entre les hommes et les femmes, que ce soit au niveau des salaires, des perspectives d’évolutions professionnelles ou de l’organisation familiale. Comment cela impacte-t-il la prévoyance ? Peut-on évaluer l’écart de rente entre femmes mariées ou célibataires, avec ou sans enfants, avec ou sans formation ? Quelles sont les stratégies de prévoyance envisageables pour réduire les inégali- tés à la retraite ? Autant de questions auxquelles cette conférence répondra de manière objective, en présen- tant des cas concrets et des données statistiques. Conférencière : Mme Valérie Rymar Mme Rymar est Conseillère et Fondée de pouvoir au sein des Rentes Genevoises. Depuis plus de dix-sept ans, elle y exerce une activité de conseils en matière de prévoyance, de solutions d’épargne, d’assu- rance individuelle et d’optimisation fiscale. Elle inter- vient régulièrement en tant que conférencière sur la question de la prévoyance au féminin.

En raison de la situation sanitaire, les dates des conférences sur la thématique de la pré- voyance et celles des dégustations de vins pourraient être modifiées. Nous vous encou- rageons à suivre l’actualité du Pilier sur les réseaux sociaux et sur les sites internet lepilier.ch et rentesgenevoises.ch.

lepilier.ch

lepilier.ch

èremagazine | décembre 2021

Jeudi 24 mars «QUELLES SOLUTIONS POUR LA PRÉVOYANCE DES JEUNES ? » La prévoyance est un thème qui désormais intéresse aussi les jeunes générations. Quelles sont les bonnes questions à se poser en termes de prévoyance lorsqu’on débute sa carrière professionnelle? Comment différen- cier les solutions proposées par les institutions bancaires de celles des assurances? Quels sont les avantages et les inconvénients des 3 es piliers A et B? Autant d’interro- gations auxquelles se propose de répondre cette confé- rence, animée par une experte en la matière. Conférencière : Mme Giuseppa Rao Mme Rao a fait du conseil en prévoyance individuelle le métier de sa vie. Titulaire d’un Master en sciences pédagogiques, diplômée et membre Cicero, cette pas- sionnée du contact humain travaille depuis 2002 aux Rentes Genevoises. Elle élabore quotidiennement des solutions adaptées à chaque client, en fournissant des conseils avisés en termes de préparation à la retraite, de prévoyance et d’optimisation fiscale. Jeudi 28 avril «CAP ITAL OU RENTES : QUELLES SOLUTIONS POUR VOTRE RETRAITE? » Choisir entre la rente ou le capital pour son avoir de 2 e pilier est une décision essentielle, qui doit être prise en connaissance de cause. Le moment venu, la situa- tion familiale, l’état de santé, le patrimoine, les projets de retraite et la fiscalité sont autant de paramètres qui doivent être pris en compte pour faire le bon choix et en comprendre les conséquences. Cette conférence, donnée par deux experts, offrira un éclairage pertinent sur toutes ces questions.

Chaque mois, Le Pilier accueille un vigneron de la région. C’est l’opportunité d’y rencontrer celles et ceux qui pratiquent l’art vinicole dans le canton de Genève. L’occasion surtout de déguster une sélection de leur production, le tout agrémenté de mets soigneusement préparés par l’équipe du Pilier. Ces dégustations ont lieu dès 18h00. La participation est payante et inclut une assiette de tapas. Une inscription préalable est recommandée. Les vins dégustés lors de chaque soirée événement seront par la suite proposés durant tout le mois, à la carte, en exclusivité au Pilier.

Mercredi 9 mars 2022 Christian et David Sossauer, Domaine des Pendus, Satigny

Conférenciers :

Mercredi 6 avril 2022 Alain Jacquier, Domaine des Ménades, Anières

M. Laurent Wisler M. Wisler est Conseiller et Fondé de pouvoir au sein des Rentes Genevoises, membre Cicero et intermé- diaire d’assurance AFA. Depuis plus de dix-neuf ans, il exerce au sein de l’Etablissement une activité de conseils en matière de prévoyance, de planification fi- nancière et fiscale de la retraite, de solutions d’épargne et d’assurance individuelle pour clientèle directe. M. Frédéric Mauron M. Mauron est Conseiller et Fondé de pouvoir au sein des Rentes Genevoises, où il exerce une acti- vité de conseils financiers depuis plus de onze ans. Membre Cicero et intermédiaire d’assurance AFA, il élabore quotidiennement des solutions adaptées à chaque client en fournissant des conseils avisés en prévoyance et en planification financière et fiscale de la retraite.

Pour plus d’informations et pour vous inscrire : www.lepilier.ch

REVUES AMIES

SENSIBILISER LES GÉNÉRATIONS FUTURES

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C’est en réfléchissant à la meilleure manière de relever ces défis qu’est apparu le concept de développement durable. Dans le rapport « Notre avenir à tous » com- mandité par les Nations Unies en 1987, il est défini ainsi : « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins des générations présentes, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. » Cette durabilité repose sur le croisement de trois dimensions de la vie humaine : l’économie, la société et l’environnement. Pour être durable, le développe- ment futur de l’humanité devrait être socialement équi- table, économiquement viable et vivable d’un point de vue environnemental (voir schéma).

Notre modèle de développement actuel n’est pas encore «durable » . Il dépouille la Terre de ses res- sources, pollue l’environnement, menace la biodi- versité et s’appuie sur des inégalités sociales. Pour aborder le futur de manière sereine, l’humanité doit répondre à plusieurs défis : satisfaire les besoins de base des êtres humains (7.9 milliards aujourd’hui), assurer une vie décente à chacun d’entre eux, sans épuiser les ressources non renouvelables ni mettre à mal les capacités de la planète à régénérer les ressources renouvelables. Tout cela afin de léguer aux générations futures une planète viable.

LES JEUNES GÉNÉRATIONS ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

L’un des enjeux les plus pressants du développement durable est de sensibiliser les générations actuelles et futures à des comportements différents. A l’avenir, il ne sera matériellement plus possible de vivre comme ce fut le cas par le passé. L’éducation à l’environnement pour un développement durable a fait son entrée dans les écoles et y est inté- grée dans les matières existantes. Désormais, les en- fants et les jeunes adolescents sont particulièrement sensibles aux questions liées à l’environnement. Il est essentiel de leur transmettre la certitude qu’ils peuvent contribuer à ces changements.

Economie

Durable

Environnement

Dans cet article, nous souhaitons vous proposer quelques ouvrages spécialement à leur intention.

Ils présentent d’une façon ludique et engageante les objectifs du développement durable et ce qui peut être fait pour passer à l’action, afin d’en faire une réalité.

Société

èremagazine | décembre 2021

« LE GRAND LIVRE-JEU POUR SAUVER LA PLANÈTE »

L’ouvrage propose neuf grands jeux pour décou- vrir les bons gestes quotidiens et durables en s’amusant : «Le grand jeu des animaux» , «Vrai ou Faux?» , «A toi de jouer au jardinier écologique» , «Choisis les bons produits » , «Cherche et trouve comment économiser de l’énergie» . Les jeux ont été testés par des professionnels de la petite enfance qui ont adoré. Un beau livre outil pour intégrer les notions de durabilité en jouant. De 3 à 4 ans, 32 pages, Nathan 2017

« LE DÉVELOPPEMENT DURABLE À PETITS PAS »

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Pour comprendre de manière attrayante les dif- férents problèmes auxquels se trouve confrontée l’humanité actuellement, et les changements de direction que l’on pourrait mettre en œuvre pour influer positivement sur l’avenir. Sont ici évo- qués : le réchauffement climatique, les énergies, les déchets, l’eau, la biodiversité, la pauvreté, la consommation, l’agriculture. L’information est très claire, rigoureuse et étoffée par des exemples vivants et précis. Un guide indispensable pour les jeunes lecteurs. Dès 12 ans, 70 pages, Actes Sud 2012

« DEMAIN ENTRE TES MAINS »

Une analyse avec un regard simple et pertinent sur notre monde et son fonctionnement. Des mots et des citations posés avec délicatesse et justesse, et des illustrations lumineuses. Un ouvrage qui évoque les enjeux écologiques actuels, qui alerte sans dramatiser ; à lire en tant qu’adulte puis à faire découvrir aux enfants. Il les aidera à comprendre le monde contemporain, tout en les encourageant à inventer l’avenir dont ils rêvent, en agissant. Le livre est illustré par une trentaine de dessinateurs. De 6 à 8 ans, 68 pages, Actes Sud Junior 2021

«HUBERT REEVES NOUS EXPLIQUE LA BIODIVERSITÉ »

Figure de proue de la vulgarisation scientifique, l’astrophysicien Hubert Reeves, avec le dessi- nateur Daniel Casanave et la scénariste Nelly Boutinot, nous propose une bande dessinée qui explique aux enfants ce qu’est la biodiversité. Utilisant un vocabulaire simple, cet ouvrage met en garde contre la dégradation de notre planète, aide les plus jeunes à comprendre ce qui consti- tue la Terre et tous ses êtres vivants. Dès 12 ans, 64 pages, Le Lombard 2017 (le tome 2 est consacré à la forêt et le tome 3 aux océans)

ESCAPADE

« ET SI ON PASSAIT NOTRE RETRAITE… EN SUISSE ? »

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contents de se retrouver chez eux. Maintenant que les cartes postales idylliques de l’ailleurs ont aussi révélé cer- tains envers du décor, la Suisse leur semble tout à coup beaucoup plus attrayante qu’avant. La question s’im- pose : « Et si on passait notre retraite ici, en Helvétie? »

SE SENTIR BIEN ENTOURÉ

Sa famille, ses amis, ses connaissances, quoi de plus précieux ? Les TGV, les jets, Skype et Zoom n’y peuvent rien : une vraie présence et une vraie proximité sont supérieures à toutes les technologies visant à réduire les distances.

AU CENTRE ET CONNECTÉ

Les confins du monde attirent le voyageur, les îles fascinent. C’est autre chose d’y vivre au quotidien, lorsque l’isolement et l’éloignement se mettent à peser. La Suisse jouit d’une magnifique position au centre de l’Europe. On peut atteindre en peu de temps des capitales prestigieuses, des villes riches en histoire, des plages ensoleillées ou des terroirs typés. La Suisse est au cœur d’une incroyable diversité de paysages, de cultures, de langues et de gastronomies.

Voilà un certain temps que Laure et Yves sont à la recherche d’un pays où passer leur retraite. A ce jour, le couple de Genève a mené son enquête en comparant – essentiellement sur internet – une cinquantaine de pays et territoires (ndlr : voir à ce propos les précédents numéros d’Ère magazine). D’abord tentés par le sud proche (Italie, Espagne, Portugal, Croatie, Macédoine, Grèce) et quelques valeurs sûres de la vieille Europe (France, Royaume- Uni, Benelux), ils n’ont ensuite pas hésité à se projeter vers le Sud-Est asiatique (Thaïlande, Laos, Bali) ou vers les grands espaces du Nouveau Monde (USA, Canada, Mexique, Costa Rica, Argentine, Chili, Uruguay, Australie et Nouvelle-Zélande). Ils ont été attirés par des îles enchanteresses de l’océan Indien, des Caraïbes et des Antilles. Loin de tout conformisme, ils ont analysé des destinations à la culture intrigante (Japon, Chine, Corée) ou au climat a priori réfrigérant (pays Baltes, Scandinavie, Islande). Ils se sont même laissé éblouir par le clinquant de l’Orient à la mode, du côté de la péninsule Arabique (Oman, Qatar, Emirats arabes unis). Après ce long périple, bien que virtuel, Laure et Yves se sentent comme beaucoup de voyageurs : enrichis par leurs découvertes, un peu déphasés et, au fond, plutôt

LA RONDE DES SAISONS

La ronde des saisons a certes son lot de pluies, de brumes et de frimas. Mais elle rythme le temps, rompt la monotonie et pare le paysage d’infinies nuances. De plus, elle nous rattache à nos souvenirs d’enfance, à notre vécu, à notre connu. Sous nos latitudes, la météo fait preuve de tempérance, malgré quelques écarts. En prime, elle nous offre un sujet inépuisable de conversation…

SMALL IS BEAUTIFUL

Des montagnes, des collines, des forêts, des vignobles, des lacs, des fleuves… Malgré son territoire exigu, la Suisse est généreuse en paysages, en faune, en flore.

èremagazine | décembre 2021

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