Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc
Du 30 juin 2022 - 8 DH - N° 1071
PREMIER HEBDOMADAIRE DE L'INFORMATION FINANCIÈRE AU MAROC
Directeur de la publication : Fatima Ouriaghli
Tissu entrepreneurial Les TPME malmenées
Aid Al-Adha
Très chers moutons
P. 24/25
P. 16 à 23
Zoom sur les contrats d’assurance Takaful P. 10/11 FINANCE PARTICIPATIVE
Refonte du système de santé «La Haris tracera le cap sur le moyen et long terme»
IPO de Disty
Un benchmark pour le nouveau marché alternatif
P. 14/15
Gouvernement-Partis
La politique aseptisée ?
Abdelmajid Belaïch, expert en industrie pharmaceutique
P. 38 à 40
P. 34/35
Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : (0522) 98.41.64/66 - Fax : (0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma
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S OMMAIRE
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> Actualité
Voyons voir : Têtu, ce gouvernement ! Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde 4 5 6 7
> Bourse & Finances
Point Bourse Hebdo : Le marché actions toujours sous pression Abdellatif Jouahri : «Les Banques centrales font face à un dilemme délicat» Finance participative : Zoom sur les contrats d’assu- rance Takaful IPO de Disty : Un benchmark pour le nouveau marché alternatif de la Bourse de Casablanca Takaful : Les ambitions de Al Maghribia Takaful
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Editorial
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Par Fatima Ouriaghli
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> Dossier TPME
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Conjoncture économique : Les TPME malmenées Entretien avec Amine Diouri : Soutien aux TPME, quelle marge de manœuvre pour l’Etat ? Programme Forsa : Une initiative saluée par les pro- fessionnels Maroc PME : Trend haussier du soutien aux entre- prises Financement alternatif : Le crowdfunding sur les rails Autoentrepreneuriat et transmission d’entreprise : Deux pièces cruciales du puzzle entrepreneurial
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S ouvent, l’émotion nous égare, pervertit notre jugement et biaise l’analyse objective. Et les drames et l’horreur suscitent toujours compassion envers toutes les vic- times. Emotion et compassion : ce sont justement les sentiments qui ont étreint l’opinion à la vue des images de ce qui s’est produit vendredi dernier dans la zone frontalière entre Nador et Melilia. Des centaines de migrants clandestins (près de 2.000 selon les estimations) venant d’Afrique subsaharienne ont tenté un assaut groupé contre la clôture métallique à Nador et au niveau d’un point de passage étroit, équipé de portiques et tourniquets. Bilan terrible de ce coup de force : 23 Subsahariens clandestins ont trouvé la mort a priori lors de la bousculade mortelle qui s’en est suivie, et un élément de la force publique et 18 assaillants sont sous surveillance médicale. Les premières images qui ont circulé sur les réseaux sociaux ont logiquement suscité de vives émotions : des migrants entas- sés par terre, certains déjà morts, d’autres gravement blessés, des traces de sang qui maculaient le sol, des forces de l’ordre marocaines matraques au poing… Des images suggestives qui ont vite poussé certaines intelligences à prendre des raccourcis pour rendre responsable la force publique marocaine de ce carnage. Ce qui s’est passé ce jour-là à Nador est fort regrettable. Comme dit plus haut, autant on ne peut que nourrir de la com- passion envers les victimes, autant il faut se garder, sous le coup de l’émotion, de tirer des conclusions hâtives. Une enquête va avoir lieu. Et les responsabilités seront établies. Les autorités marocaines ont-elles fait «un usage excessif de la force» face à des migrants hyper motivés, armés de gourdins et autres objets potentiellement létaux ? Tous ces décès sont-ils le fait de la bousculade ? Toutes ces images qui circulent actuellement ont- elles vraiment un lien direct avec ce qui s’est passé à Nador ? On le saura bientôt, quand bien même le Maroc, à travers sa diplomatie, a déjà tenu une séance d’information avec le corps diplomatique africain accrédité. Bien évidemment, aujourd’hui, c’est le Royaume qui est regardé en chien de faïence. Pourtant, analyser cet événement unique- ment sous le prisme d’une tragédie qui s’est déroulée sur le ter- ritoire national serait bien réducteur. Car l’assaut contre l’enclave occupée de Melilia n’est finalement que la conséquence de la politique migratoire de l’Union européenne. Qui érige murs, barbelés et barrières afin de barrer la route à cette jeunesse africaine en déshérence et en souffrance, qui aspire simplement à une vie meilleure. u AU-DELÀ DE L’ÉMOTION
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> Economie
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Aid Al-Adha : Très chers moutons Transport public : Les Casablancais découvrent le Casabusway Immobilier de bureau : Un marché sous pression Aménagement urbain et urbanisme : Mansouri veut lancer un nouveau plan pour les villes nouvelles LafargeHolcim Maroc : La nouvelle usine d'Agadir- Souss monte en puissance Les DRH à l’épreuve de la crise Energies fossiles en Afrique : Entre désir et réalité
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> Focus Agricole 32 Déficit hydrique : Vers un nouvel épisode de stress > Politique 34 Gouvernement-Partis : La politique aseptisée ? > High-tech Entretien avec Badr Bellaj : Cryptomonnaies, le Maroc fait son premier pas 36 > Société Entretien avec Abdelmajid Belaïche : Refonte du système de santé, «la Haris tracera le cap sur le moyen et long terme» 38 > Culture Musique : Electro choc ! Mémoire : Tit Mellil, plus qu’un aérodrome Poésie : «Paroles», à ivre ouvert Au Backstage : Zahra Hindi, fraîche comme une fleur 41 42 42 43
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• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com
• Directeur des rédactions & Développement : David William • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique & maquettiste : Abdelillah Chamseddine • Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05
V OYONS VOIR
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Têtu, ce gouvernement ! Par D. William
F ait de persister dans un com- portement volontaire sans tenir compte des circonstances : c’est ainsi qu’est défini l’entê- tement. Et nous avons un exé- cutif qui s’entête à ignorer une demande de plus en plus bruyante de l’opinion publique : rendre du pouvoir d’achat aux citoyens en gelant ou réduisant temporairement les taxes sur les pro- duits pétroliers. Elles s’élèvent à 10% au Maroc, avec un poids dans la composi- tion du prix de vente final de 37% pour le gasoil et 47% pour l’essence. Les Marocains, qui font face à des prix à la consommation qui ont sensiblement augmenté au cours des quatre premiers mois de l’année, avec une progression moyenne de 4,5% en glissement annuel, sont passablement exaspérés par la hausse continue des prix à la pompe. Mercredi, le litre de gasoil était à 16 DH, tandis que l’essence s’affichait à 17,80
DH le litre. Mais le gouvernement préfère s’en tenir à sa ligne de conduite : soutenir les transporteurs routiers au lieu d’aider directement les automobilistes. A mi- juin, il leur avait déjà versé environ 1,4 milliard de dirhams dans le cadre de la première, de la deuxième et du début de la troisième tranches de la subvention exceptionnelle qui leur a été allouée suite à la la hausse des prix des carburants. Mieux encore, le 28 juin, l’Exécutif a décidé de revaloriser de 40% la valeur de la quatrième tranche du soutien accordé aux transporteurs, pour la porter de 500 à 700 MDH. En revanche, pas un kopeck pour les automobilistes. Dans ce contexte marqué par la guerre en Ukraine et les sanctions économiques contre la Russie qui contribuent à main- tenir les tensions sur les cours du brut, le gouvernement peut-il tenir longtemps dans cette posture ? Peut-il continuer à
chouchouter les transporteurs et à igno- rer les automobilistes ? Quels seuils les prix à la pompe devraient-ils atteindre pour qu’enfin il change de stratégie ? Pourtant, un peu partout dans le monde, les gouvernements agissent pour sou- lager les automobilistes face à cette conjoncture inflationniste. Rappelons-le encore une fois : ristourne fiscale en Allemagne, ristourne de 18 centimes d’euros par litre de carburant en France, réduction de 20 centimes d'euros par litre du prix des carburants en Espagne… Aux USA, le président américain Joe Biden demande au Congrès d’adopter une loi portant sur la suspension d'une taxe fédérale sur l'essence et le diesel pendant trois mois afin de faire baisser les prix à la pompe. Il n’est pas interdit de copier les bonnes idées. Ou de s’en inspirer, si tant est que l’on veut se donner bonne conscience (sic !). ◆
Le gouverne- ment préfère s’en tenir à sa ligne de conduite : soutenir les trans- porteurs routiers au lieu d’aider directement les automobilistes.
oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série. Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)
Ç A SE PASSE AU MAROC
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L Le gouvernement a décidé d'augmenter de 40% la valeur du soutien accordé aux professionnels du transport routier. Cette aide, qui va passer de 500 à 700 MDH et qui concerne le montant du 4 ème soutien, devrait être octroyée au cours de juillet 2022, compte tenu de la continuité de la conjoncture actuelle marquée par la hausse des prix des carburants. Rappelons qu’un montant d'environ 1,4 milliard de dirhams (MMDH) a été versé jusqu'à présent aux professionnels du transport routier, dans le cadre de la subvention exceptionnelle qui leur a été allouée par le gouvernement suite à la la hausse des prix des carburants. ■ Transport routier : Le gouvernement augmente l’aide destinée aux opérateurs
Concentrations économiques non notifiées Nouvelle décision du Conseil de la concurrence
Ghita Mezzour
Le Maroc dans le Top 3 des acteurs de l’outsourcing en Afrique L e Maroc se positionne après la Californie, le Royaume-Uni, l'Australie et la Suisse, en tant que destination majeure pour la recherche et développement en matière des nouvelles technologies, à la faveur de son dynamisme et ses compétences dans le domaine des technologies de l’information, selon la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’Administration. S’exprimant au Parlement, Ghita Mezzour a souligné le positionne- ment du Royaume parmi les trois premiers acteurs dans le domaine de l’outsourcing en Afrique. Ce secteur emploie 120.000 personnes. En sus des investissements marocains, le domaine de la numé- risation attire des investissements en provenance de plusieurs pays, dont les États-Unis, la France, le Canada, le Royaume-Uni, l'Espagne, le Japon et l'Inde, a affirmé Mezzour. D’ailleurs, récemment un mémorandum d’entente a été signé avec une société indienne pour lancer un projet d'investissement au Maroc visant la création de milliers d'emplois à haute valeur ajoutée dans le domaine du codage, des logiciels et des services infor- matiques. Ce mémorandum d’entente vient marquer l’installation au Maroc d’un géant indien de l’outsourcing, qui opère dans une cinquantaine de pays et emploie plus de 200.000 personnes dans le monde, avec un chiffre d’affaires de plus 11 milliards de dollars en 2022, a-t-elle fait savoir. ■
L e Conseil de la concurrence a publié, récem- ment, sa décision n°68 relative à des concen- trations économiques réalisées et non noti- fiées auprès du Conseil. Délibérée par l'Assemblée générale du Conseil, tenue vendredi dernier, conformément aux dis- positions de l'article n°14 de la loi 20-13 relative au Conseil de la concurrence, la décision précise que la sanction pécuniaire annoncée à l'encontre des entreprises qui violent l'obligation de déclarer les opérations de concentration économique- sauf procédure d'enquête en cours à leur encontre- est fixée à 1% de son chiffre d'affaires réalisé au Maroc au cours du dernier exercice comptable clôturé (au lieu du maximum de 5% prévu par la loi), sans calculer les frais, s'y ajoutant, le cas échéant. Il faut que l'opération de concentration économique non déclaré ait été réalisée avant le 31 décembre 2021 et que la déclaration de la
Ahmed Rahhou, président du Conseil de la concurrence
concentration se fasse par les parties concernées au plus tard le 31 décembre 2022. De même, la déclaration susmentionnée doit être accompagnée d'une notification complète du pro- cessus de concentration selon la procédure spé- cifiée dans la loi n° 12-104. En outre, les parties concernées doivent accepter explicitement cette procédure de conciliation au moyen d’un message écrit, par lequel elles acceptent la non-contesta- tion de cette procédure et la décision infligeant la sanction. ■
Caisse de compensation
Des charges de 15,4 Mds de DH sur la période janvier-mai 2022
L a Caisse de compensation a joué un rôle important dans la préservation de la stabilité des prix des produits de base, en particulier le gaz butane, le blé tendre et le sucre, à même de s'adapter avec le pouvoir d'achat des citoyens, a assuré, mardi au Parlement, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte- parole du gouvernement. Mustapha Baitas, qui répondait à une question centrale à la Chambre des conseillers sur la Caisse de compensation au nom du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a souligné que ces charges ont dépassé 96% des crédits ouverts au titre de la Loi de Finances (LF-2022). Les charges du gaz butane, du blé et du sucre se sont établies durant la période de janvier-mai 2022, à environ 15,4 milliards de dirhams. Le ministre a également rappelé que l'exécutif a prévu des crédits supplémentaires de 16 Mds de
DH pour couvrir les charges additionnelles de la compensation jusqu'à la fin de cette année. Par ailleurs, Baitas, qui a mis l'accent sur le rôle de la Caisse de compensation dans la pré- servation du pouvoir d'achat des citoyens et la protection du tissu productif national, a reconnu les limites de ce système, lesquelles consistent essentiellement en ciblage de toutes les caté- gories, y compris celles qui n'ont pas besoin de subvention. Il a, ainsi, souligné que les conditions actuelles ne permettent pas d'engager une réforme de cette caisse, en particulier avec les récents bou- leversements imprévisibles des prix et le souci du gouvernement de préserver le pouvoir d'achat des citoyens. A cet égard, le ministre a fait savoir que le gouvernement est engagé pour une écoute permanente et est disposé à discuter toute pro- position pour entamer ladite réforme. ■
2.159 C’est le nombre des marchands eCom et sites facturiers ou eGov actifs en paiement en ligne via carte bancaire qui ont été recensés à fin du mois de mai 2022. L’extension du réseau des marchands eCom et sites facturiers ou eGov actifs est de +17,0% par rapport à la même période en 2021.
Le chiffre de la semaine vous est proposé par
Ç A SE PASSE EN AFRIQUE
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La BAD donne son feu vert à la création de la Fondation africaine pour la technologie pharmaceutique
La Côte d’Ivoire et le Niger signent cinq nouveaux accords de coopération
Gabon : Le FMI approuve un nouveau décaissement de 155,29 millions de dollars
L a Côte d’Ivoire et le Niger ont signé à l’occasion de la visite officielle qu’ef- fectue le président nigérien Mohamed Bazoum à Abidjan, cinq nouveaux accords de coopération. Les présidents Alassane Ouattara et Mohamed Bazoum ont eu une rencontre qui a été sanctionnée par la signature de cinq accords de coopération dans les domaines de la sécurité et de la lutte contre le terro- risme, des hydrocarbures, des ressources animales et dans l’enseignement technique et la formation professionnelle ainsi que sur les consultations politiques. ■
Lancement de la Stratégie de développement du capital humain de la CEDEAO Il s’agit d’une grande avancée pour l’Afrique, a déclaré le pré- sident du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina, relevant que « l’Afrique doit se doter d’un système de défense sanitaire, basé sur trois grands domaines : la relance de l’industrie pharmaceutique africaine, le renforcement des capacités afri- caines de fabrication de vaccins et la mise en place d’infras- tructures de soins de santé de qualité en Afrique ». ■ L e Conseil d'administration de la Banque africaine de développement (BAD) a validé la création de la Fondation africaine pour la technologie pharmaceu- tique, une institution novatrice, qui va considérablement amé- liorer l’accès de l’Afrique aux technologies qui sous-tendent la fabrication de médicaments, de vaccins et d’autres pro- duits pharmaceutiques. L e lancement officiel de la Stratégie régionale intégrée de développement du capital humain de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a été donné récemment à Abuja. Il a été également procédé, par la même occasion, au lance-
L e Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un nouveau décaissement de 155,29 millions de dollars au profit du Gabon. Ce nouveau décaissement porte à environ 263,63 millions de dollars la somme totale mise à la disposition du Gabon dans le cadre de l'accord triennal au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC), approuvé par le FMI le 28 juillet dernier pour per- mettre au Gabon de faire face aux conséquences économiques de la pandémie de la COVID-19 et de sou- tenir son programme de réformes économiques et financières. Le FMI souligne dans un commu- niqué que l'économie gabonaise a été affectée par la pandémie de la COVID-19, avec une baisse de la production réelle de 1,9% en 2020. ■
Le Sénégal se dote d'une stratégie nationale de l'état-civil
ment de la Stratégie nationale de développement du capital humain de la République fédérale du Nigeria. Déterminé à améliorer considérablement les indices de développement humain en Afrique de l'Ouest, le Conseil économique national du Nigeria (CEN), présidé par le vice-président de la République fédérale du Nigeria, Yemi Osinbajo, a organisé en collaboration avec la Commission de la CEDEAO un forum international pour lancer les deux stratégies. ■
L e Sénégal s'est doté d'une straté- gie nationale de l'état-civil (Snec) apte à sa condition nationale, afin de permettre de mieux maîtriser les faits et données liés à la gestion de sa popu- lation. La cérémonie de validation de ce processus a été présidée par le ministre sénégalais des Collectivités territoriales, du Développement et de l'Aménagement des territoires, Oumar Guèye. Financé à hauteur de 18 milliards de FCFA pour une durée de 42 mois, le processus d'élaboration de cette stratégie avait été lancé le 7 mai 2021, a dit Guèye, soulignant que la Snec offre désormais un « cadre national plurisectoriel cohérent de modernisation du système national de l'état-civil » sénégalais. ■
Ç A SE PASSE DANS LE MONDE
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L'Espagne débute l’exportation de gaz vers le Maroc
L ’ Espagne a commencé à exporter du gaz vers le Maroc, via le gazoduc Maghreb- Europe. Selon le média espagnol El Periódico de la Energía, dimanche dernier, un méthanier acheté par le Maroc s'est rendu dans l'une des usines de regazéification espagnoles pour commencer le déchargement. « Sur la base de relations commerciales et de bon voisinage, ce mardi a vu la première expédition par le gazo- duc maghrébin de GNL précédemment acquis par le Maroc sur les marchés internationaux et déchargé dans une usine de regazéification espa- gnole », ont confirmé des sources gouvernemen- tales à El Periódico de la Energía. Les quantités exportées restent cependant faibles, soit environ 5.900 Nm3/h. Selon des sources du ministère de la Transition écologique et du Défi démographique, « une pro-
ponsable technique du système de gaz (GTS), travaillait déjà à la création de ce certificat pour garantir à l'Algérie qu'aucune molécule de gaz algérien n'est envoyée au Maroc. ■
La BCE ira «aussi loin» que nécessaire contre l'inflation
cédure de certification garantit que ce gaz ne provient pas d'Algérie. L'interconnexion fonc- tionnera avec les règles techniques de l'UE, exactement comme les interconnexions avec le Portugal et la France ». L’entreprise espagnole Enagás, en tant que res-
L a Banque centrale européenne ira «aussi loin que nécessaire» pour lutter contre l'inflation « excessivement élevée », et qui devrait le rester « pendant un certain temps encore » en zone Euro, a prévenu sa présidente. Christine Lagarde, qui s'exprimait en ouverture du Forum annuel de l'institut au sud du Portugal, à Sintra, voit dans le choc d'inflation du moment « un grand défi pour notre politique monétaire », a-t-elle déclaré devant un parterre de banquiers centraux et d'économistes. L'objectif ultime de la BCE est de ramener l'inflation à un niveau proche de 2%, alors que l'agrégat a culminé à plus de 8% en mai en zone Euro et pourrait encore monter en juin, selon des chiffres attendus vendredi. L'institut se prépare en juillet, face à l'inflation galopante, à remonter ses taux d'intérêt pour la première fois depuis onze ans, une fois qu'il aura mis fin à ses rachats de dette sur le marché. Cette perspective a fait resurgir le risque d'une crise de la dette en zone Euro, avec des écarts croissants de taux d'intérêts demandés aux États du Nord et du Sud de l'Europe pour emprunter et financer leurs déficits. La BCE a dû dernièrement s'employer à rassurer les investisseurs en annonçant les préparatifs en vue d'un nouvel «instrument anti-fragmentation» pour aplanir les fameux spreads, les écarts de taux entre pays bénéficiant de bonnes conditions d'emprunt et les autres. Ce nouvel instrument « devra être efficace, tout en étant proportionné et contenant des garan- ties suffisantes pour préserver l'élan des États membres vers une politique budgétaire saine », a indiqué Lagarde. ■
France : Hausse des salaires des fonctionnaires dès le 1 er juillet
L e ministre de la Transformation et de la Fonction publique, Stanislas Guerini, a annoncé une hausse de 3,5% des salaires des fonctionnaires à partir du 1 er juillet, dans un contexte marqué par une flambée galopante de l’inflation. « Face au niveau d’inflation sans pré- cédent, nous avons pris une mesure exception- nelle : l’augmentation générale du point d’indice de la Fonction publique de 3,5% », a écrit le ministre sur Twitter, se félicitant de la « plus forte augmentation depuis 37 ans ». ■
Les États-Unis sur une «voie étroite pour éviter une récession», selon le FMI
L es États-Unis sont sur «une voie étroite» pour éviter une récession face à l'inflation et aux hausses des taux d'intérêt, a indi- qué vendredi Kristalina Georgieva, dirigeante du FMI, alors que l'institution a réduit ses projections de croissance pour la première économie mondiale. Le FMI prévoit désormais une expansion de 2,9% pour le PIB américain en 2022 contre 3,7% projeté en avril. Pour 2023, la croissance tombe à 1,7%, selon ces nouvelles projections du Fonds monétaire international. « Nous nous attendons à ce que l'économie des États-Unis ralentisse en 2022-2023, mais qu'elle évite de justesse une récession », dit le FMI.
Mais « il demeure des risques que les vents contraires actuels s'avèrent plus persistants qu'attendus ou que l'économie subisse un autre choc qui, alors, transformerait ce ralen- tissement en une brève récession », ajoute l'institution. ■
B OURSE & F INANCES
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Point Bourse Hebdo
Evolution de l'indice Masi depuis janvier 2021
Le marché actions toujours sous pression ◆ Depuis le début d’année, la capitalisation boursière a baissé de 10%. ◆ La masse bénéficiaire devrait enregistrer un ralentissement en 2022.
recherche de CFG Bank dans une note diffusée en début de semaine. En effet, dans un contexte marqué par un net ralentissement de la croissance économique (PIB 2022 anticipé à 1%) et des niveaux d’inflation exceptionnelle- ment élevés (5,4% vs une moyenne his- torique de 1,1%), la masse bénéficiaire de l’ensemble des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca devrait, selon les prévisions, s’établir en progression de 6,9% en 2022. Retraitée des éléments à caractère exceptionnel enregistrés en 2021, la masse bénéficiaire ajustée devrait enregistrer une progression de seulement 3,5% en 2022 par rapport à 2021. «Selon nos anticipations, la masse bénéficiaire ajustée devrait s’établir à 30 Mds de DH 2022, quasiment au même niveau que 2019» , précisent-ils. Physionomie du marché Au terme de la semaine, 16 indices sectoriels ont terminé la semaine sur
une note négative, contre 7 en territoire positif. L'indice «Matériels, logiciels et services informatiques» a accusé le plus fort repli (-7,49%), suivi par ceux des «Boissons» (-4,19%) et des «Mines» (-4,07%). A la hausse, le secteur «Loisirs et Hôtels», représenté par Risma, a enregistré la meilleure performance hebdomadaire (+7,27%), devant l'«Industrie pharma- ceutique» (+4,07%), les «Assurances» (+2,57%) et les «Distributeurs» (+1,84%). Au titre des cinq séances de la semaine, le volume global des échanges s'est élevé à près de 1,05 milliard de dirhams (MMDH), dont 845,57 millions de dirhams réalisés sur le marché central actions et 136,48 MDH sur le marché de blocs actions. Sur le podium des valeurs les plus actives, figurent Attijariwafa bank avec un volume transactionnel de 179,44 MDH, Itissalat Al-Maghrib (111 MDH) et BCP (66,02 MDH). ◆
Par Y. Seddik
L es flux OPCM continuent de mettre le marché actions sous pression. À la clôture de cette semaine boursière, l’indice Masi est passé sous les 12.000 points, retrouvant ainsi ses niveaux du début de l’été 2021. La capitalisation boursière, quant à elle, s’est contrac- tée de plus de 10% depuis le début de l’année, pour se chiffrer à quelque 625 milliards de DH. Les secteurs bancaire, télécoms, agroalimentaire et BTP conti- nuent de subir les dégagements les plus importants. Il faut dire que les perspectives des sociétés cotées au titre de l’année 2022 sont peu reluisantes. «2022 est une année qui s’annonce relativement diffi- cile en raison d’une mauvaise campagne agricole et l’exacerbation des pressions inflationnistes sur les cours mondiaux des matières premières» , écrit la cellule
Au terme de la semaine, 16 indices secto- riels ont terminé la semaine sur une note néga- tive, contre 7 en territoire positif.
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Abdellatif Jouahri
«Les Banques centrales font face à un dilemme délicat»
◆ Intervenant lors du IMF (Economic Review Conference), le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a livré une analyse de la situation actuelle où les Banques centrales doivent choisir leur camp entre soutenir la croissance à court terme ou combattre l’inflation.
les niveaux, l’économie nationale a pu en grande partie dépasser la crise sani- taire, enregistrant un rebond de près de 8% en 2021. Toutefois, et comme par-
tout ailleurs, elle subit les consé- quences de la guerre en Ukraine, avec en particulier un alourdisse- ment de la facture énergétique et de fortes pressions externes sur les prix à la consommation. Au niveau de Bank Al-Maghrib, nous continuons de maintenir les mesures exception- nelles que nous avons déployées lors de la crise sanitaire pour ne pas
Selon le wali de Bank Al-Maghrib, c’est tout l’ordre mondial qui est en train d’être refaçon- né au gré des inté- rêts économiques et géopolitiques.
freiner la reprise, mais en même temps nous restons très vigilants quant à l’évo- lution des prix. Comme je l’ai indiqué lors de la conférence de presse que j’ai tenue à l’issue de la réunion du Conseil, nous tablons sur un taux d’inflation légèrement au-dessus de 5% cette année, mais qui devrait revenir à un niveau modéré l’année prochaine. Après analyse de l’ensemble des données disponibles sur l’environne- ment national et international ainsi que des projections macroéconomiques à moyen terme, le Conseil a décidé lors de cette réunion de maintenir le taux direc- teur inchangé», souligne Jouahri.
marges budgétaires ressortent largement réduites par la crise sanitaire, avec des niveaux d’endettement très élevés et des conditions de financement de plus en plus difficiles», a-t-il souligné. Et d’expliquer qu’à cela s’ajoutent de nombreux autres défis liés en particulier à la persistance des perturbations des chaînes d’appro- visionnement et aux mutations profondes qui étaient à l’œuvre bien avant la crise sanitaire et que celle-ci a accélérées. «Il s’agit en particulier de la digitalisation, de la montée du souverainisme économique, de la remise en cause du multilatéralisme et des exigences en matière de lutte contre le changement climatique» , note- t-il. Selon le wali de Bank Al-Maghrib, c’est tout l’ordre mondial qui est en train d’être refaçonné au gré des intérêts écono- miques et géopolitiques. «Ici au Maroc, nous ne sommes évidem- ment pas à l’abri des effets de cet envi- ronnement international difficile. Grâce à une mobilisation exceptionnelle à tous
“F ace à une accéléra- tion de l’inflation à des niveaux jamais obser- vés depuis des décen- nies, les Banques cen- trales font face à un dilemme délicat : resserrer la politique monétaire et freiner davantage l’économie ou privilégier une orientation accommodante avec le risque d’une accentuation de la flambée des prix. Si la tendance est clairement vers la pre- mière option, certaines Banques centrales parmi les premières à commencer la nor- malisation comme celle de la Corée du Sud, appellent à plus de finesse et d’agilité au regard des niveaux élevés d’incertitude qui entourent les perspectives de crois- sance et d’inflation» , a indiqué le wali. «De leur côté, et outre le ralentissement de l’économie, les gouvernements sont confrontés à des besoins sociaux accrus et des pressions pour apporter leur sou- tien au pouvoir d’achat, sachant que leurs Par A. Hlimi
Les gouver- nements sont confrontés à des besoins sociaux accrus
L’hypothèse d’une stagflation ne fait pas l’unanimité
Dans la dernière édition de ses perspec- tives économiques, la Banque mondiale évoque une hausse du risque de stag- flation. Mais, selon le wali, «c’est un avis qui ne fait pas nécessairement l’unani- mité. L’ancien président de la FED, Ben Bernanke, ou encore la présidente de la BCE à titre d’exemple, rejettent les rapprochements établis entre la situation des années 1970 et celle d’aujourd’hui», précise-t-il. ◆
et des pres- sions pour apporter leur soutien au pouvoir d’achat.
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Finance participative
◆ L’ACAPS a organisé, ce mercredi 29 juin 2022, une Masterclass sur l’assurance Takaful au profit de la presse. ◆ Plusieurs thématiques ont été revues par les responsables de l’Autorité. Zoom sur les contrats d’assurance Takaful
l’accompagnement des entre- prises d’assurances pour l’opé- rationnalisation de l’assurance Takaful et afin de faciliter l’octroi des avis conformes du Conseil
(total ou partiel), et ce dans le respect du règlement général sur le rachat et l’avance (RGAR) applicable aux contrats d’assu- rances Takaful ou d’investisse- ment Takaful (voir plus bas). Enfin, le troisième bloc com- porte les contrats d’assurance Takaful multirisque bâtiment et d’assurance Takaful multirisque bâtiment pour la finance par- ticipative. Ils sont destinés à couvrir les bâtiments ayant fait l’objet de financement participa- tif et les autres bâtiments contre les risques d’incendie et risques annexes; dégâts des eaux; bris de glace et évènements catas- trophiques. Cadre du RGAR : Ce qu’il faut savoir Afin de permettre au Comité de la charia pour la finance par- ticipative d’émettre ses avis conformes concernant les règle- ments généraux, l’ACAPS a élaboré un cadre de référence pour ces règlements relatifs aux assurances Takaful ou d’inves- tissement Takaful, qui a été mis à la disposition des entreprises d’assurances Takaful en vue de s’en imprégner. Pour ce qui est des opéra- tions de rachat, le participant peut prétendre à tout moment au rachat total ou partiel de son capital. Ce dernier ne peut être accordé, au cours de la vie du contrat, plus de 4 fois pour les contrats d’investissement Takaful-retraite ou de 2 fois pour les autres contrats d’in- vestissement Takaful. À noter que cette interdiction ne s’op- pose pas au droit à un rachat total. Parallèlement, la valeur de
supérieur des Oulémas (CSO), l’ACAPS a élaboré 7 modèles de référence que nous pouvons répartir en trois blocs. Le premier bloc comporte les contrats d’assurance Takaful décès/invalidité pour la finance participa- tive, décès/invalidité toutes causes et décès. Quelques
L’ACAPS a préparé une instruction rela- tive à la présenta- tion des opérations d’assurance Takaful par les intermé- diaires d’assurance Takaful et les autres entités habilitées.
différences subsistent entre ces trois types de contrats. Le premier type de contrat com- porte les trois garanties, à savoir décès, invalidité absolue et définitive (garanties de base) et invalidité partielle perma- nente (garantie optionnelle). Le deuxième type offre les garan- ties décès et invalidité absolue et définitive. Elle est destinée exclusivement aux clients des banques participatives, alors que le dernier prévoit unique- ment la garantie Décès. Le deuxième bloc est consti- tué des contrats «investisse- ment Takaful» et «investisse- ment Takaful-retraite». Ces deux contrats ont pour objet de permettre au participant, moyennant le versement de par- ticipations périodiques ou sup- plémentaires, de constituer une épargne à long ou moyen terme ou d’assurer une pension de retraite de base ou complémen- taire. Par ailleurs, ces contrats offrent au participant la pos- sibilité de bénéficier du capi- tal constitué avant le terme du contrat via l’avance ou le rachat
a été accordé à trois entreprises par le Conseil de l’Autorité lors de sa réunion du 10 décembre 2021. Puis, l’agrément a été accordé également à deux autres entreprises lors de la réu- nion du Conseil de l’Autorité en date du 28 janvier 2022. Aujourd’hui, les décisions pour l’obtention d’agrément des 5 entreprises ayant déposé leurs demandes sont publiées au BO. La dernière publication date du 2 mai 2022. Signalons égale- ment que l’Autorité a préparé une instruction relative à la pré- sentation des opérations d’as- surance Takaful par les inter- médiaires d’assurance Takaful et les autres entités habilitées à cet effet. Focus sur les modèles de référence de l’ACAPS Lors de cette Masterclass, les responsables de l’ACAPS sont revenus en profondeur sur les typologies de contrats exis- tants actuellement sur le mar- ché. En effet, dans le cadre de
C adres légal et régle- mentaire, modèle de gestion, traite- ment des demandes d’agrément ou encore le contrôle des contrats d’as- surance Takaful…, les respon- sables de l’Autorité ont passé au crible plusieurs points d’impor- tance au cours de cette ren- contre. Il faut dire qu’après la publi- cation des textes d’application relatifs à l’assurance Takaful en octobre 2021, les demandes d’agrément ont été officielle- ment déposées auprès de l’Au- torité par les entreprises intéres- sées pour exercer les opérations d’assurance et/ou de réassu- rance Takaful. Pour accélérer le traitement de ces demandes, l’ACAPS avait engagé de manière proactive l’étude des premières demandes d’agrément, vu que la durée de ce type de traitement peut aller jusqu’à 6 mois. Ainsi, l’agrément Par Y. Seddik
Pour les opérations de rachat, le participant peut pré- tendre à tout moment au rachat total ou partiel de son capi- tal, explique l'ACAPS.
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rachat partiel ne peut être inférieure au montant résultant de l’application du taux indiqué au contrat (qui ne peut dépasser 5%) à l’assiette de calcul. Elle ne peut être supérieure à 50% de cette assiette de calcul. S’agissant de l’avance, elle ne peut être accordée au cours de la vie du contrat plus du nombre de fois indi- qué au contrat d’assurance, qui ne peut dépasser 3 fois, et ce pour un montant inférieur à la valeur indiquée au contrat d’assurance, qui ne peut dépasser 5% de l’assiette de calcul et avant l’écoulement de la durée indiquée au contrat d’assurance qui, quant à lui, ne peut être inférieure à 5 ans de la vie du contrat. Il est à noter que le montant de l’avance ne doit pas dépasser 80% de la valeur de rachat et que l’avance est consentie pour la durée indiquée au contrat d’assurance (soit 5 ans). Passée cette durée, l’as- sureur considère systématiquement l’avance octroyée comme un rachat Les entreprises d’assurance ont élaboré leurs contrats d’assurance selon les modèles de référence, objets des avis conformes du CSO précités, en y apportant quelques modifi- cations spécifiques à chacune des entreprises d’assurances. Dans ce cadre, l’ACAPS a reçu 51 contrats d’assurance Takaful de la part des quatre entreprises. Ce nombre impor- tant de contrats élaborés sur la base des 7 modèles de réfé- rence s’explique par la volonté des entreprises d’assurances de diversifier leurs offres en vue de pouvoir répondre aux besoins de leurs clients et par- tenaires (banques participa- tives et autres). Après examen de ces contrats et RGAR, l’ACAPS a soumis ces documents, conformément à l’article 247-1 du code des assu- rances, au CSO et les a présen- tés au Comité de la charia pour la finance participative pour l’octroi de ses avis conformes. 51 contrats validés par le CSO
partiel du contrat. Autres dispositions relatives aux opérations d’avance : aucune avance ne peut être consentie au participant avant le rembourse- ment des avances qui lui ont déjà été accordées. Le montant de l’avance est déduit du capital constitué à la date de son octroi. Le remboursement ulté- rieur de l’avance ne peut donner lieu
à aucun frais ou intérêt pour le parti- cipant. Au final, l’opérationnalisation de l’assurance Takaful permettra de répondre aux besoins d’un segment de la population en ce qui concerne la couverture assurantielle et contri- buera à la promotion des produits des banques participatives via l’assu- rance Takaful décès/invalidité, pour
la finance participative, et l’assurance multirisque bâtiment, pour la finance participative. Elle contribuera égale- ment au développement de l’inclusion financière d’une catégorie importante de citoyens qui se voyait réticente par rapport aux services proposés par ce secteur principalement pour des rai- sons religieuses. ◆
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IPO de Disty
◆ Première entreprise du programme Elite à s'introduire en Bourse, Disty est aussi la première start-up à avoir bénéficié des programmes de partenariat public-privé lancés en 2011. Elle devient, à l'occasion de son introduction en Bourse, la première PME à s'introduire directement dans le marché alternatif de la Bourse de Casablanca. Un benchmark pour le nouveau marché alternatif de la Bourse de Casablanca
lant, dès sa création, le fonds PME Croissance, qui réalise une sortie partielle à l'occasion de cette introduction en Bourse. Disty est la première entreprise du programme Elite à franchir le pas de la Bourse. Depuis le lan- cement de ce programme d'ac- compagnement par la Bourse de Casablanca, 11 entreprises ont officiellement déclaré vou- loir s'introduire en Bourse. Mais la pandémie a dû perturber quelques plans. Mais revenons à Disty. Au début de son activité, il y a 10 ans, Disty ne distribuait que des ordinateurs HP, avant d'étendre son offre à une carte de près de 2.000 références. D'ailleurs, les 70 MDH qui seront levés à l'occasion de l'augmentation de capital (l'introduction en Bourse se fait en partie par cession
d'actions et en partie par aug- mentation de capital) serviront à élargir encore plus cette carte. Younès El Himdy, PDG de la société, se projette dans les années à venir : «Nous sou- haitons, premièrement, élargir notre offre. Or, chaque nouvelle carte génère un BFR addition- nel. Nous voulons également élargir le portefeuille client, et cela aussi a un coût. Par ail- leurs, nous voulons aussi pro- fiter des fonds qui seront levés pour digitaliser nos processus et renforcer nos équipes pour accompagner la croissance. C'est aussi un investissement qu'il faut financer». Disty pense également réaliser des opérations de croissance externe dans le futur, notam- ment pour accroître l'effet taille et créer des synergies. Un bon premier semestre et une croissance structurelle du secteur Questionné sur l'activité du pre- mier semestre, El Himdy précise
«Notre secteur affiche une crois- sance structurelle. Globalement, la demande mondiale devrait s'améliorer de 3% sur les 3 à 4 prochaines années. Cette crois- sance est plus importante pour les pays émergents. C'est pour cela que le Maroc aura une ten- dance plus forte avec une pente minimaliste autour de 7%. J'en profite pour vous dire que dans le business plan, nous avons été très conservateurs en pré- voyant une croissance autour de 5%. Mais nous savons qu'or- ganiquement, nos cartes vont croître plus vite. Sans parler des nouvelles cartes que nous allons avoir», confie-t-il. Qu'en est-il des tensions sur les chaînes d'approvisionne- ment ? Questionné sur les tensions liées à l'approvisionnement et à la crise des semi-conducteurs, El Himdy explique la stratégie du groupe : «Nous avons dû revoir notre politique d'achat pour que l'on puisse s'adjuger le maximum de marchandises pour le marché marocain et ce, dès 2020. Nous avons diversi- fié les modèles, augmenté nos commandes et conseillé à nos clients de privilégier les produits disponibles. Ces anticipations ont été entamées au printemps 2020 et donnent leurs fruits. D'ailleurs, nos commandes ont été intégralement satisfaites».
Par A. Hlimi
D isty est une jeune entreprise. Avec tout juste 10 ans d'exis- tence, cette PME revendique la deu- xième place du marché de la dis- tribution de matériels informa- tiques et de logiciels au Maroc. Elle travaille exclusivement en BtoB, avec 25% de sa clientèle qui opère dans le retail (Marjane, Fnac, Carrefour, Cosmos, etc.), 45% sont des revendeurs régio- naux et le reste des intégrateurs de logiciels comme Microdata ou CBI. Dans son portefeuille, on retrouve des marques de renom comme HP, Lenovo, Canon... La société a bénéficié des tout pre- miers partenariats public-privé lancés par le Maroc en accueil-
Tout juste 10 ans d'exis- tence, cette PME reven- dique la deu- xième place du marché de la distribution de matériel informatique et de logiciels au Maroc.
que «la croissance que nous constatons à fin juin 2022 est bien plus impor- tante que l'an dernier en juin. Cela s'explique par une dynamique de la demande qui a continué à croître» . De manière plus
Tarik Senhaji (G), DG de la Bourse de Casablanca, et Younès El Himdy (D), PDG de Disty.
générale, El Himdy défend une tendance haussière lourde de la demande sur l'IT au Maroc.
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