FNH N° 1048

Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 23 & 24 décembre 2021 - 8 DH - N° 1048

PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC

Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i

Politique monétaire Bank Al-Maghrib maintient le cap

Tourisme

Etat d’urgence absolu !

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib

P. 26 à 28

P. 12

TGCC Les leçons à tirer du large succès de l'IPO «Plus le coma économique est long, plus on assistera à des faillites» P. 22 à 25 RELANCE Un nouveau-né sur 100 touché au Maroc Malformations cardiaques

Mohamed Berrada, professeur universitaire et ancien ministre

Dette souveraine

Les prévisions de Fitch Ratings pour le Maroc

● Chaque année au Maroc, près de 8.000 bébés naissent avec une malformation cardiaque. ● Entretien avec Dr Said Ejjennane, cardiologue et président-fondateur de l’Association «Les bonnes œuvres du cœur». P. 38/39

P. 14

P.16

Conseil national de l'entreprise

Bourse

Le patronat veut revigorer le secteur privé

Survalorisation ou pas des marchés ?

P. 18

P. 29

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

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> Actualité

Voyons voir : Un Nouvel An format Omicron Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde

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> Bourse & Finances

Point Bourse Hebdo : Baptême du feu réussi pour TGCC Politique monétaire : Bank Al-Maghrib maintient le cap Dette souveraine : Les prévisions de Fitch Ratings pour le Maroc Bourse : Les leçons à tirer du large succès de l'IPO TGCC Survalorisation ou pas des marchés boursiers ? La Marocaine Vie : 20 ans au sein du groupe Société Générale

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Editorial

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Par Fatima Ouriaghli

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OPTIMISME PRUDENT U n soupçon d’optimisme dans cet environnement glauque : l’économie nationale devrait enregistrer une croissance de 6,7% cette année, à la faveur des progrès en matière de vaccination, le maintien des stimulus budgétaire et monétaire et la très bonne campagne agricole. C’est ce que nous dit Bank Al-Maghrib, qui semble confiante par rapport aux perspectives économiques, d’au- tant que lors de ses précédentes prévisions en octobre, elle tablait sur une croissance du PIB de 6,2%, en révision à la hausse de 0,9 point par rapport aux projections de juin. Ces révisions à la hausse interviennent pourtant dans un environnement trouble, où l’économie est chahutée par les conséquences liées à la pandémie. Allègement/durcisse- ment des mesures restrictives, fermeture des frontières, pass vaccinal obligatoire…, tout cela impacte non seulement la fluidité des affaires, mais entretient de surcroît un climat d’incertitude néfaste pour l’économie marocaine. Une éco- nomie qui a donc su se montrer résiliente malgré les coups durs subis, dont la dernière en date concerne la suspension des liaisons aériennes à destination du Maroc. Mais peut-on durablement s’accommoder d’une situation dans laquelle les opérateurs, sans aucune visibilité, sont incapables de se projeter, et où tout le potentiel de l’écono- mie nationale ne peut s’exprimer à cause des restrictions ? A l’évidence non. Sauf que le mode de gestion de la pandémie jusque-là privilégié par les autorités nous oblige justement à accepter cette réalité : la santé des citoyens d’abord, l’éco- nomie ensuite. Un arbitrage discutable certes, car la facture économique et sociale est lourde, mais le choix inverse n’aurait pas été acceptable pour la population. Où placer le curseur pour un juste équilibre ? C’est une interrogation à laquelle aucun gouvernant de ce monde n’a trouvé de réponse. Encore davantage maintenant, avec notamment l’apparition du variant Omicron, qui a d’ailleurs commencé à bien se diffuser au Maroc. Et qui, surtout, compte tenu du principe de précaution radical appliqué par le gouvernement, risque de plomber davantage l’économie. C’est pourquoi les prévisions de croissance de BAM pour 2022 (2,9%) et 2023 (3,4%) sont entourées d’un voile de prudence. Parce que tout dépendra largement « de l’évolution de la situation sanitaire aux plans national et international et des restrictions que les autorités seraient amenées à mettre en place ». u

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> Economie

Relance économique : Une promesse bridée en attendant les réformes Entretien avec Mohamed Berrada : Relance, «Plus le coma économique est long, plus on assistera à des faillites» Tourisme : Etat d’urgence absolu ! Hôtellerie : Le tourisme interne, la panacée contre la énième déconvenue ? Conseil national de l'entreprise : Le patronat veut revigorer le secteur privé Entretien avec Mohammed Errafi : «le succès doit être collectif pour qu’il ait du sens» Health Tech : Le Maroc creuse son sillon Carrefour du manager : Une 37 ème édition sous le signe du numérique Presse : La déontologie à l'épreuve de l'instantanéité de l'information

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> L'univers des TPME

Unités de textile : Un nouveau programme qui tombe à point nommé 35

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> Focus Agricole

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Generation Green : Une nouvelle dynamique pour le système d’agrégation 36

> High-tech

NFT : Ces jetons numériques qui suscitent fascina- tion et méfiance 37

> Société

Entretien avec Dr Said Ejjennane : Malformations cardiaques, un nouveau-né sur 100 touché au Maroc 38

> Culture

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Histoire de l’art : Saveurs d’Eden Mécénat : «pour la CDG, c’est un devoir de contri- buer au rayonnement culturel de notre pays»

• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com

• Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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Un Nouvel An format Omicron

Par D. William

A force de suivre la manière dont elles gèrent cette pandémie, les autorités marocaines deviennent de plus en plus prévisibles. Voilà un extrait d’un article intitulé «Omicron : Après l’Europe, le Maroc va-t-il durcir les restrictions ?», que nous avons publié, dimanche 19 décembre : «Et des surprises, il faut s’y attendre à l’approche des «festivités» de fin d’année. Retour du couvre-feu, restrictions de déplacement, interdiction des rassemblements… ? Tout est possible». Lundi 20 décembre, dans l’après-midi, le gouvernement annonçait l’interdiction de toutes les célébrations du Nouvel An, celle d’organiser des soirées et programmes spé- ciaux dans les hôtels, restaurants et éta- blissements touristiques, la fermeture des restaurants et des cafés à 23h30, le tout assorti d’un couvre-feu nocturne dans la nuit du 31 décembre 2021 au 1 er janvier 2022 de 00h00 à 06h00. A vrai dire, on sentait venir ces restrictions depuis que le variant

Omicron s’est invité clandestinement sur le territoire national. Surtout que, les jours qui ont précédé cette annonce, les autorités multipliaient les appels pour la vaccination, tout en tenant un discours de plus en plus sombre sur Omicron et ses conséquences, et en agitant les statistiques relatives aux cas de contamination en légère augmen- tation. Souvent, les mauvais indicateurs sanitaires sont brandis comme un épouvan- tail afin de préparer psychologiquement la population à de nouvelles restrictions. D’ailleurs, mardi 21 décembre, le coordon- nateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique du ministère, Mouad Mrabet, en a remis une couche en présentant le bilan bimensuel de la situation épidémiologique au Maroc : hausse de 50% du taux des cas positifs au cours des 15 derniers jours, 1.332 cas recensés la semaine dernière, soit le bilan le plus important durant la phase intermédiaire ayant suivi la vague Delta, taux de reproduction à 1,20, stagna- tion au niveau des taux de létalité et des cas

admis en réanimation et aux soins intensifs… Le même jour, en début de soirée, la tutelle annonçait 27 nouveaux cas Omicron. Cela augure-t-il des mesures de durcis- sement supplémentaires ? Ce n’est pas à exclure. Simplement parce que ce n’est pas une mesure ponctuelle, limitée uniquement au Nouvel an, qui peut empêcher la propa- gation du virus. Les gens ne sortiront certes pas le 31 décembre, mais s’agglutineront dans des appartements autour de fêtes privées, sans aucune distanciation, avant de se lâcher dans les pubs et restaurants le samedi 1 er janvier. Il faut se rendre à l’évidence : après deux ans de pandémie, nous sommes arrivés à un point où les privations ne font qu’attiser les frustrations sociales. Actuellement, le seul rempart contre le coronavirus, c’est nous- mêmes. Autrement dit, notre comportement et notre sens de la responsabilité. C’est peut-être le moment pour les autorités de changer de fusil d’épaule et de jouer sur la corde sensible des citoyens. ◆

Actuellement, le seul rempart contre le coro- navirus, c’est nous-mêmes.

oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série. Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)

Ç A SE PASSE AU MAROC

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L e Royaume du Maroc apprécie les annonces positives et les positions constructives faites récemment par le nouveau gouvernement fédéral d'Allemagne, indique le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger. Ces annonces permettent d’envisager une relance de la coopération bilatérale et le retour à la normale du travail des représentations diplomatiques des deux pays à Rabat et à Berlin, souligne le ministère. Le Royaume du Maroc espère ainsi que ces déclarations se joindront aux actes pour refléter un nouvel état d’esprit et marquer un nouveau départ de la relation sur la base de la clarté et du respect mutuel. ■ Normalisation des relations Maroc-Allemagne

Pass vaccinal dans les tribunaux

Les dernières décisions prises A près la gronde de l’Ordre des avocats de Casablanca au sujet de la décision faisant du pass vaccinal une obligation pour l’accès aux juridictions, une réunion tripartite a eu lieu hier entre Abdelaziz Fathaoui, président de la Cour d’appel de Casablanca, Najim Bensami, procu- reur général du Roi près la Cour d'appel, et Tahar Mouafik, bâtonnier du barreau de Casablanca. Lors de cette réunion, les 3 responsables ont étudié le sujet de l’obligation du pass vaccinal dans les tribunaux. Pour éviter tout retard des dossiers au niveau de cette juridiction, il a été décidé de contrôler les pass vaccinaux des avocats et de l’ensemble du corps judiciaire au niveau de la préfecture. Il a aussi été décidé de responsabiliser les avocats quant à cette obligation pour préserver la santé des usagers des tribunaux. Concernant les dossiers en délibération, le bâtonnier du barreau de Casablanca invite les avocats à les retirer pour éviter les retards et garantir l’intérêt de leur client. Rappelons que plusieurs manifestations des robes noires ont eu lieu, plus tôt dans la semaine, à Casablanca, dénon- çant l’obligation du pass vaccinal. ■

Fidèle à son engagement citoyen, le groupe JMA Conseil, éditeur de Finances News Hebdo, La Quotidienne, Boursenews et Autonews, a initié une action sociale au sein de l’Association Oum Keltoum.

VISIONNEZ CETTE VIDEO

Le gouvernement promet un vaste plan de soutien aux opérateurs touristiques F atim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’Artisanat, et de l’Eco- nomie sociale et solidaire, a tenu une prolongement de l’indemnité forfaitaire de 2.000 DH (déjà versée pour 4 mois, de sep- tembre à décembre 2021), la révision des échéanciers pour le paiement des charges sociales, la mise en place de nouveaux mécanismes bancaires, le renforcement de l’aérien pour accélérer la reprise ainsi que d’autres mesures.

séance de travail le mercredi 22 décembre 2021 avec le président et les représen- tants de la Confédération nationale du tou- risme (CNT). En présence des Directeurs généraux de l’ONMT et de la SMIT, cette séance a permis de passer en revue les 10 propositions de la CNT jugées nécessaires à l’accompagnement du secteur pour faire face à la récente fermeture des frontières et préparer la relance sectorielle dans les meilleures conditions. Après plus de 21 mois de crise sanitaire, l’évolution du contexte nécessite une nou- velle série de mesures de soutien aux salariés et aux opérateurs. Les principales mesures étudiées ont été : un nouveau

A l’issue de cette séance de travail, il a été décidé avec la CNT de mettre en place un comité technique pour l’opérationnalisa- tion des mesures de soutien dans les plus brefs délais. Enfin, la ministre a rappelé l’engagement résolu du ministère et de l’ensemble des composantes du gouverne- ment dans la mise en œuvre des mesures les plus urgentes ainsi que des mesures plus structurantes telles qu’un fonds sec- toriel adossé au Fonds Mohammed VI. ■

17.981.909 C’est le nombre d’opérations de paiement en ligne durant les 11 premiers mois de l’année 2021, pour 6.645.197.555 DH, effectuées par les cartes bancaires marocaines, auprès des sites des facturiers, des sites eGov et des sites marchands affiliés au CMI. La progression est de +46,0% en nombre et +28,6% en montant par rapport à la même période de 2020.

Le chiffre de la semaine vous est proposé par

Ç A SE PASSE EN AFRIQUE

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Patrice Motsepe affirme que la 33 ème

Covid-19 : L'Afrique enregistre la hausse la plus rapide du nombre de cas cette année

Gazoduc Maroc-

CAN aura bel et bien lieu

Nigeria La BID approuve le finan- cement de l'étude de la 2 ème phase

E n Afrique, une augmentation de 83% du nombre de nouveaux cas de la Covid-19 au cours de la semaine écoulée, alimentée par les variants Delta et Omicron, provoque moins de décès que lors des précédentes flambées, indique le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. Néanmoins, de nouvelles vagues pourraient s’accumuler dans un contexte où le conti- nent pourrait ne pas atteindre une couverture vaccinale de 70% avant août 2024, d’après les prévisions actualisées d’une nouvelle évaluation de la pandémie réalisée par l’Or- ganisation mondiale de la santé (OMS). ■ Marché financier L'UMOA bénéficie d’un don de la BAD L e Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développe- ment (BAD) a approuvé, récemment à Abidjan, un financement de 400.000 dollars américains pour l'assistance technique au Dépositaire central/Banque de règlement du marché financier régional de l'Union monétaire ouest-africaine (UMOA). Le don permettra la création et l'opération- nalisation d'une plateforme numérique pour automatiser la gestion des appels publics à l’épargne pour le marché financier régional, explique la BAD. La plateforme numérique sera hébergée par le Dépositaire central/ Banque de règlement de l’Union monétaire ouest-africaine, en tant qu'acteur indépen- dant dans le processus d’appel public à l’épargne. ■

L a Banque islamique de déve- loppement (BID) a approuvé le financement d'un projet d'étude de la deuxième phase de l'avant-projet technique du gazoduc Maroc-Nigeria, avec une enveloppe budgétaire de 29,75 millions de dol- lars. Le projet permettra aux États d'Afrique de l'Ouest de remplacer la coûteuse production d'électricité au fioul par une production d'électri- cité renouvelable et une production d'électricité au gaz, indique la BID. Ce soutien fait partie du financement de 1,6 milliard de dollars approuvé par la Banque, et qui comprend 24 nouveaux projets de développement dans 19 États membres, en Afrique, en Asie et en Europe. Les projets approuvés couvrent un large éventail de secteurs de déve- loppement, notamment la construc- tion de routes et le transport à grande vitesse. ■

Tunisie : Un prêt de 104 millions d’euros de la BAD pour moderniser les infrastructures routières « Je serai au Cameroun le 7 janvier (…) pour assister à la CAN, qui commence le 9 janvier », a-t-il affirmé à la fin d’une visite au stade d’Olembé, situé dans la capitale camerounaise. Après avoir visité cette infrastructure sportive où se tiendra le match d’ouverture de la CAN, entre le Cameroun et le Burkina Faso, Motsepe a invité les Africains à faire confiance au pays hôte et à la Confédération africaine de football, quant à l’orga- nisation de cette compétition initialement prévue en 2021. ■ L a 33è me Coupe d'Afrique des nations (CAN) se tiendra aux dates prévues, du 9 janvier au 6 février 2022, a déclaré, lundi, à Yaoundé, le président de la Confédération afri- caine de football (CAF), Patrice Motsepe, écartant toute pos- sibilité de report de cette compétition sportive africaine L e Conseil d'administration du Groupe de la Banque afri- caine de développement (BAD) a approuvé un prêt de quelque 104 millions d’euros à la Tunisie pour mettre en œuvre la seconde phase du Programme de modernisa- tion des infrastructures routières (PMIR II).

Ce programme entend promouvoir un système de transport efficient et durable, capable de déve- lopper les échanges intra et inter-régionaux. Il vise, selon la BAD, à assurer une plus grande acces- sibilité des régions prioritaires et des principaux pôles de développement du pays afin de soutenir la croissance et de créer les conditions favorables à l’emploi des jeunes. ■

Ç A SE PASSE DANS LE MONDE

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Royaume-Uni : Un milliard de £ d'aides pour les entreprises frappées par Omicron

L e gouvernement britannique a annoncé un plan de sauvetage d'un milliard de livres sterling en faveur des entreprises frappées de plein fouet par la propagation spectaculaire du variant Omicron. Le gouvernement intervient car « la propagation du variant Omicron signifie que les entreprises des sec- teurs de l'hôtellerie et des loisirs sont confrontées à une grande incertitude, à un moment crucial », a indi-

qué le ministre des Finances, Rishi Sunak. Le plan se compose de subventions pour les entreprises du sec- teur de l'hôtellerie et des loisirs en Angleterre, d'une valeur maximale de 6.000 livres par établissement. Le Trésor a mis de côté 683 millions de livres pour ces paiements, qui seront administrés par les autorités locales et seront disponibles dans les semaines à venir. ■

Covid-19 : La France ouvre la vaccination

L’Emir de Dubaï condamné à payer une somme record à son ex-épouse et leurs enfants

L a vaccination en France des enfants de 5 à 11 ans contre la Covid est officiellement ouverte, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran. « Nous ouvrons la vaccination officielle pour les aux enfants de 5 à 11 ans

L’ Emir deDubaï, Mohammed ben Rached al-Maktoum, a été condamné mardi par la justice britannique à payer plus de 640 millions d'euros à son ex-épouse et à leurs enfants, ce qui est considéré comme la plus grande compensation en matière de divorce accordée par un tribu- nal anglais. Le dirigeant de 72 ans, chef du gouvernement des Emirats Arabes Unis, devra payer 251 millions d'euros à sa sixième épouse, la princesse Haya de Jordanie, 47 ans, et effectuer des paiements pour leurs enfants Al Jalila, 14 ans, et Zayed, neuf ans, représentant au total plus de 340 millions d'eu- L a croissance du PIB du G20 s'est accélérée au troisième trimestre de 2021, selon des données de l'OCDE publiées mardi. Le produit intérieur brut (PIB) de la zone G20 a augmenté de 1,7% entre le deuxième et le troisième trimestre de 2021, en hausse par rapport à un taux de croissance modeste de 0,4% en glissement trimestriel au deuxième trimestre, indique l'Organisation de coopéra- tion et de développement écono- miques dans ses estimations pro- visoires. Ces chiffres contrastent avec la tendance au ralentissement enregistrée dans la zone OCDE au cours de la même période (de au 3 ème trimestre 2021

enfants» de cette tranche d'âge, a déclaré le ministre sur BFMTV-RMC, préci- sant que sur les sites de prises de rendez-vous, la catégorie des 5-11 ans serait ouverte. Cependant, la haute autorité de Santé a demandé à ce que la vaccina- tion des enfants ne soit «ni obligatoire », « ni exigible dans le pass sanitaire ». ■

ros pour couvrir la pension alimen- taire et les frais liés à leur sécurité selon le jugement. Ces compensa- tions financières record dépassent celles accordées en 2016 par un tri- bunal anglais à l'ex-épouse du mil- liardaire russe Farkhad Akhmedov, Tatiana Akhmedova (531 millions d'euros). ■

La croissance du PIB du G20 s’accélère

1,7% au T2 à 1,1% au T3). La croissance relativement forte de la zone G20 au troisième tri- mestre de 2021 reflète un rebond en Inde, où le PIB a augmen- té de 12,7% au T3, après une contraction de 11,6% au T2, porté principalement par l'investis- sement fixe et la consommation privée. ■

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis décembre 2020

Baptême du feu réussi pour TGCC ◆ L’action TGCC gagne 23,57% sur ses premières séances de cotation. ◆ L’indice Masi affiche une nouvelle semaine de repli.

se dirige donc vers une fin d’année plutôt calme, pimentée par des pics de volumes sur fond d’opérations de reclassement. Sur la semaine du 16 au 22 décembre, le Masi a baissé de 0,57% à 13.210 points. Sur le plan sectoriel, 10 secteurs des 24 repré- sentés à la cote ont terminé la semaine sur une note négative, 13 ont clôturé en hausse, alors qu’un autre est resté stable. L'indice de «Sylviculture et papier» a chuté de 13,83%, soit le plus fort repli de la semaine, suivi de l’ «Immobilier» (-4,12%) et des «Transports» (-2,86%). A la hausse, le secteur de la «Chimie» a réalisé la meilleure performance avec un gain de 1,80%, devant le secteur «Ingénierie et biens d’équipement industriels» (+1,66%). Dans la foulée, le volume global des échanges a dépassé les 6,92 milliards de DH, alimentés par les allers-retours sur le marché de blocs. Avec un volume transac- tionnel de plus de 142,08 MDH, Attijariwafa bank a été l'instrument le plus actif de la semaine, s'accaparant de 20,07% des

transactions, suivi de Cosumar avec 96,36 MDH (13,61%) et BCP avec 94,8 MDH (13,39%). La hausse des taux se confirme en cette fin d’année Les rendements obligataires sont un peu remontés, mais pas suffisamment pour inquiéter le marché actions. Comme prévu, et face à la poursuite du recours exclusif du Trésor au marché domestique, la courbe primaire a connu cette semaine un mouve- ment haussier. À cet effet, les taux de rendement des maturités 26 semaines, 52 semaines et 5 ans ont augmenté en une semaine de 1 pb, 1 pb et 3 pbs, respectivement. À une semaine de la clôture de l'année 2021, les levées du Trésor ont atteint 6,4 milliards de DH contre un besoin annoncé pour le mois de décembre de 12,3 milliards de DH. Le reliquat à financer au cours de la semaine prochaine est estimé à 6 milliards de DH. ◆

Par Y. Seddik

L es questions que nous nous sommes posées dans le dernier débrief (www.fnh.ma) sont tou- jours sans réponses. Les projec- teurs ont en effet été braqués cette semaine sur l’IPO de TGCC. Une opé- ration comme on en voit peu sur le marché casablancais et qui a concentré l’attention de tous les investisseurs. Les premiers pas de l’opérateur BTP en Bourse ont été assez remarquables. Après deux réservations à la hausse, le titre a légèrement rebroussé chemin mardi, avant de repartir à la hausse le lendemain avec une progression de 3%. Résultats des courses : un gain de 23,57% à 168,05 DH sur les 5 premières séances de sa cotation à la Bourse de Casablanca. En dehors de cette IPO, très peu d’actualité a animé le marché, hormis les conclusions de la politique monétaire largement anti- cipées par les investisseurs. La Bourse

La Bourse se dirige vers une fin d’année plutôt calme, pimentée par des pics de volumes sur fond d’opéra- tions de reclas- sement.

ROYAUME DU MAROC

Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie

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Paiement et téléchargement via le portail www.ancfcc.gov.ma

Pour toute information, Veuillez contacter le 05 30 14 14 14 ou consulter le site : www.ancfcc.gov.ma

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

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Politique monétaire

◆ L'inflation galopante et la normalisation observée un peu partout dans le monde n'ont aucun impact sur la politique monétaire de BAM, qui reste accommodante. Bank Al-Maghrib maintient le cap L e Conseil de Bank mies contre la hausse du coût de la vie. Pour le moment, Abdellatif Jouahri préfère tempérer, esti- mant que l'inflation reste maî- trisée, et voulant, sans doute, continuer à offrir un stimu- lus monétaire à la relance. Par A. Hlimi

sortir, selon les projections de Bank Al-Maghrib, à 1,7% sur l’ensemble de cette année et se situer à 2,7% en 2022, avant de revenir à 1,8% en 2023 avec la dissipation pré- vue des pressions externes. Malgré ce net accroissement de sa composante fondamen- tale, l’inflation devrait rester à des niveaux contenus, pas- sant en moyenne de 0,7% en 2020 à 1,4% en 2021, à 2,1% en 2022, puis reculer à 1,4% en 2023.

suivrait son amélioration aux rythmes de 3,2% en 2022 et de 3,4% en 2023 et, sous l’hypothèse de récoltes céréa- lières moyennes de 75 MQx annuellement, celle du secteur agricole reculerait de 2,8% en 2022 et progresserait de 2% en 2023. Les transferts MRE vont frôler les 95 milliards de dirhams en 2021 Bank Al-Maghrib a aussi actualisé ses prévisions des transferts MRE après la pro- jection de 87 milliards de DH en 2021 annoncée lors du der- nier Conseil, tenu en octobre. Ceux-ci devraient en effet marquer une forte augmenta- tion de 38,9% pour atteindre un montant record de 94,7 milliards de DH cette année, et reviendraient progressive- ment à des niveaux en ligne avec leur rythme tendanciel d’avant crise, enregistrant une contraction de 23,2% à 72,8 milliards de DH en 2022 et de 1,9% en 2023 à 71,4 milliards de DH. De leur côté, les recettes voyages connaîtraient une nouvelle baisse de 9,2% à 33,1 milliards de DH en 2021, après 36,5 milliards de DH en 2020. Elles rebondiraient ensuite dans le scénario cen- tral de BAM de 31% à 43,4 milliards de DH en 2022, et 63,5% à 70,9 milliards de DH en 2023. Dans ces conditions, le déficit du compte courant se creuse- rait de 1,5% du PIB en 2020 à 2,5% du PIB en 2021, à 5,3% en 2022 et à 4,9% en 2023. ◆

Al-Maghrib a estimé mardi, sans aucune surprise, que l’orien- tation de la politique monétaire reste largement accommodante, assurant les conditions de finance- ment adéquates pour l'éco- nomie. Ainsi, il a jugé que le niveau actuel du taux direc- teur demeure approprié et a décidé de le maintenir inchan- gé à 1,50%. Mais le contexte national et international évolue rapidement, avec une inflation persistante, qui commence à se propager dans notre éco- nomie, et des Banques cen- trales qui ont commencé à normaliser leurs politiques monétaires, la plus grande d'entre elles étant celle du Royaume-Uni. Des Banques centrales qui, tiraillées entre la pandémie et l'inflation, ont préféré protéger leurs écono-

Les progrès en matière de vaccination, le maintien des stimulus budgétaire et monétaire et la très bonne campagne agricole vont faire enregis- trer à l’écono- mie un rebond de 6,7%.

L'inflation s'installe Les données disponibles sur les prix à la consommation font ressortir des hausses sensibles ces derniers mois pour certains produits alimen- taires et pour les carburants et lubrifiants. Cette évolu- tion résulte essentiellement des pressions externes liées à la flambée de leurs cours sur les marchés internatio- naux. Elle s’est traduite par une nette accélération de la composante sous-jacente de l’inflation, qui est passée de 0,7% en moyenne au cours du premier semestre à 2% au troisième trimestre et à 3,3% en novembre. Elle devrait res-

Croissance revue à la hausse

Au niveau national, les pro- grès en matière de vaccina- tion, le maintien des stimu- lus budgétaire et monétaire et la très bonne campagne agricole vont faire enregis- trer à l’économie un rebond de 6,7% cette année (contre 6,2% annoncé lors du dernier Conseil), avec des hausses de 18,8% de la valeur ajoutée agricole et de 5,3% de celle des activités non agricoles. Au cours des deux pro- chaines années, le rythme de l’activité restera large- ment tributaire de l’évolu- tion de la situation sani- taire aux plans national et international et des res- trictions que les autorités seraient amenées à mettre en place. Les projections de Bank Al-Maghrib tablent, dans le scénario central, sur une consolidation de la croissance à 2,9% en 2022 et à 3,4% en 2023. La valeur ajoutée des activités non agricoles pour-

Pour le moment, Abdellatif Jouahri préfère tempérer, estimant que l'infla- tion reste maîtrisée.

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Dette souveraine

◆ La dette du Trésor augmentera à 70% d'ici 2023. ◆ Les dépenses liées au NMD vont creuser le déficit budgétaire. Les prévisions de Fitch Ratings pour le Maroc

«Nous estimons le déficit budgétaire à 4,8% du PIB en 2022 contre 5,3% en 2021, contre un médiane ‘BB’ de 4%». Par voie de conséquence, l’importance du déficit budgétaire entraînera une aug- mentation de la dette du Trésor malgré le rebond économique. «Nous prévoyons que la dette du Trésor augmentera à 70,1% d'ici 2023 contre 67,6% en 2021, dépassant la médiane «BB» projetée de 57,3% en 2023». Cependant, les risques liés au finan- cement du déficit sont faibles, reflé- tant l'accès du Royaume à une base d'investisseurs nationaux importants et un financement intérieur net qui devrait couvrir les deux tiers des besoins de financement du Trésor en 2022 et 2023. Enfin, pour l’agence de notation, l'atté- nuation des perturbations dues à la crise sanitaire et l'amélioration des précipita- tions après une sécheresse de deux ans entraîneront un rebond du PIB réel de 6,2% en 2021, suivi de 3,2% en 2022, proche du potentiel à long terme. Aussi, le lancement du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, en coopération avec le secteur privé, et les réformes engagées soutiendront la reprise économique. Faible capitalisation pour le secteur bancaire Fitch considère que la capitalisation du secteur bancaire est faible par rapport à l’évaluation des profils de risque des banques. Cela tient compte des concen- trations élevées et de l'expansion régio- nale des banques dans les pays d'Afrique subsaharienne «les moins bien notés». Le choc sur la qualité des actifs dû à la pandémie a été globalement gérable, limitant l'impact sur les ratios de fonds propres des banques et «nous ne nous attendons pas à ce que les banques aient besoin d'un soutien exceptionnel au cours des deux prochaines années» . ◆

Le PIB réel serait de 6,2% en 2021, suivi de 3,2% en 2022, proche du potentiel à long terme.

de la protection sociale. Fitch s'attend à ce que les déficits bud- gétaires ne diminuent que progressive- ment à mesure que les dépenses liées au nouveau modèle de développement du Maroc (NMD) augmentent. Cependant, «nous pensons que les nouveaux engage- ments de dépenses resteront inférieurs à l'objectif annuel de 4% du PIB d'ici 2025, car les autorités s'efforceront de continuer à réduire le déficit».

Par D. Seddik

D ans un rapport publié cette semaine, l’agence de notation Fitch Ratings a maintenu la notation souveraine du Maroc à «BB +». La note du Royaume est étayée par un historique de stabilité macroéconomique reflété par une inflation relativement faible, une volatilité du PIB avant la pandémie et une part modérée de la dette extérieure dans la dette publique totale. Ces atouts sont contrebalancés par de faibles indicateurs de développement et de gouvernance, une dette publique élevée et des déficits budgétaire et cou- rant plus importants que ceux des pays comparables. Le déficit budgétaire devrait diminuer pour atteindre 6,3% du PIB en 2021, contre 7,7% en 2020 (hors produits des priva- tisations), la reprise économique ayant entraîné une solide reprise des recettes. Les dépenses actuelles restent élevées en raison des dépenses de vaccination et d'autres soins de santé, ainsi que du début de l'expansion des services sociaux (2021 : 0,4% du PIB) dans la généralisation

L’importance du déficit budgétaire entraînera une augmen- tation de la dette du Trésor mal- gré le rebond économique.

NMD : un coût de 1,3% du PIB en 2022

Les dépenses du NMD se concentrent en fait sur la prestation de services sociaux, en particulier dans les domaines de la santé et de l'éducation, et sur l'expansion de la protection sociale. «Nous estimons le coût en 2022 à environ 1,3% du PIB», indique Fitch, qui s'attend à ce que les recettes fiscales ne couvrent que partiel- lement les dépenses du NMD. Parallèlement aux pressions continues sur les dépenses dues à la pandémie, l'aug- mentation de ces dernières maintiendra le déficit budgétaire à un niveau élevé, avec la stabilisation de la dette en 2022 et 2023.

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Bourse

◆ 12.000 souscripteurs, 13 Mds de dirhams collectés et une moyenne par souscripteur comprise entre 200 et 300 KDH, l'opération TGCC a fait carton plein. Les leçons à tirer du large succès de l'IPO TGCC

disponibles révélées par l'IPO TGCC doivent les encourager, particulièrement s’ils adoptent la stratégie de TGCC d'offrir un papier correctement évalué. Si l'on se réfère aux grandes opérations réussies sur le mar- ché boursier, l'introduction en Bourse de TGCC devrait créer une dynamique posi- tive sur le marché sur au moins quelques mois. Le titre a gagné 30% en ligne droite lors des 3 pre- mières séances, avant de

capter dans TGCC et qu'aucune cession substantielle n'est pré- vue à court terme». Et d'ajou- ter lors de la présentation aux analystes que «MCC II pourrait réaliser d’autres sorties à partir de 2023 et 2024, pas avant». Contacté par nos soins, Hatim Ben Ahmed nous assure que les intentions du capital-inves- tisseur sont les mêmes depuis le premier jour et nous rappelle ses engagements : «Au moment de l'IPO, nous avions déclaré que nous ne souhaitons pas vendre de manière substantielle à court terme et nous main- tenons cette position compte tenu des belles perspectives de TGCC». «Maintenant, nous avons bien sûr, comme tout le monde, noté l'engouement autour de l'IPO et donc constaté la faible allocation sur la plupart des acteurs du marché. Nous avons voulu légèrement corriger cela en essayant de satisfaire cette sous-allocation dans la mesure du possible et de manière très limitée» , rassure-t-il. Et de nous expliquer enfin que «si c'était significatif, nous aurions déclaré notre franchis- sement de seuil, ce qui n'est pas du tout le cas». Un message qui se veut rassurant de la part du capital investisseur. ◆

Les opérateurs de marché sont una- nimes à saluer le résultat de l'opéra- tion.

consolider ses gains.

le marché actions. On retrouve d'ailleurs des ordres moyens compris entre 200 et 300 KDH par souscripteur contre une moyenne habituelle autour de 30 à 40 KDH. Même parmi les OPCVM, la valorisation a mis tout le monde d'accord : 100% des sociétés de gestion maro- caines ont souscrit à l'opération. Cette opération en dit long sur le gisement d'épargne disponible pour financer les entreprises qui souhaitent faire appel public à l'épargne et financer leur crois- sance. De plus, cet engouement donne un signal fort aux émet- teurs qui se demandent encore si le timing est bon pour faire sonner la cloche. Les valorisa- tions actuelles et les liquidités

MCP maintient ses intentions sur la valeur Sur le marché secondaire, le capital investisseurs Mediterrania Capital Partners, détenant 12% des actions TGCC à travers son fonds MC II Concrete, a vendu une partie de ses actions en Bourse les pre- mières séances. Ces transac- tions ont provoqué de la stupé- faction et de nombreuses inter- rogations chez les gestionnaires d'OPCVM, qui ne s'attendaient pas à ce que ce fonds réalise rapidement ses gains. Surtout que le capital investisseur avait clairement indiqué au marché, au moment de l'IPO, à travers un associé, Hatim Ben Ahmed, qu'il «y a encore de la valeur à

L’ introduction en Bourse de TGCC est ce qu'on peut appeler, sobre- ment, une belle opération. Une entreprise tren- tenaire avec une marque forte, une Equity story facile à assi- miler et une valorisation attrac- tive ont été les facteurs clés de ce succès. Des éléments qui ont suscité un large engoue- ment, avec la participation de près de 12.000 souscripteurs. Sur les 10 dernières années, parmi les entreprises privées, les opérateurs n'hésitent pas à placer cette opération dans le top 3 des levées de fonds sur le marché actions, aux côtés de Saham et Taqa Morocco. D'ailleurs, hors privatisation de Marsa Maroc, il faut revenir à 2013 et Taqa Morocco pour retrouver une opération aussi populaire. Sondés, les opérateurs de mar- ché sont unanimes à saluer le résultat de l'opération, qui a réconcilié le petit porteur avec Par A. Hlimi

Cet engoue- ment donne un signal fort aux émet- teurs qui se demandent encore si le timing est bon pour faire sonner la cloche.

Intervenant lors de la cérémonie de la première cotation de TGCC, Kamal Mokdad, pré- sident du Conseil d'administration de la Bourse de Casablanca, a déclaré qu’«aujourd’hui, il n’y a pas d’exagération à dire que plusieurs dizaines de milliards de dirhams sont dis- ponibles au niveau du marché boursier marocain, pour pouvoir accompagner les enjeux majeurs de notre pays et financer la relance économique dans ce contexte post-Covid». Kamal Mokdad : «Il y a des dizaines demilliards de dirhams àmobiliser à travers la Bourse»

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DETTE PRIVÉE

MINES

CFG Bank boucle avec succès sa première émission de dette subordonnée

Managem clôture avec succès son emprunt obligataire de 1,5 milliard de DH

M anagem a clôturé avec succès l’émission de son emprunt obligataire de 1,5 milliard de dirhams, lancé le 14 décembre 2021. L’opération a été sursouscrite 1,74 fois. Le montant global des soumissions reconnues valables s’est élevé à 2,615 milliards de dirhams. Notons que le groupe minier souhaite, à travers cette opéra- tion, diversifier les sources de financement et accompagner son programme de développement.

Le groupe prévoit 2,5 Mds de dirhams d'investissements en 2022, dont 1,3 Md de dirhams dans de nouveaux projets. Ainsi, le document de référence accompagnant l'opération indique qu'en 2022, il sera procédé à la réalisation des travaux d'exten- sion de Tri-K, le démarrage de la construction du projet Tizert (il s’agit d’un projet de grande envergure qui redimensionnera l’activité cuivre du Groupe Managem) et la poursuite des inves- tissements en extension au niveau du Soudan. ◆

C FG Bank a clôturé le 15/12/2021, avec succès, le placement relatif à l’émission d’obligations subordon- nées de CFG Bank d’un montant global de 120.000.000 de dirhams. A ce titre, 9 OPCVM ont participé à cette émission, avec une préférence pour les tranches B et D exclusivement, dont les spreads sont ressortis respectivement à 90 et 85 pbs. CFG Bank a également bouclé avec succès le placement relatif à l’émission d’obligations subordonnées perpé- tuelles avec mécanisme d’absorption de pertes et d’annulation de paiement des coupons de CFG Bank d’un montant global de 80.000.000 MAD. A ce titre, 4 investisseurs institutionnels ont participé à cette émission, avec une préférence pour les tranches A, B et D exclusive- ment, dont les spreads sont ressortis respectivement à 270 (tranches A et B) et 260 pbs (tranche D). Cette opération de renforcement des fonds propres réglementaires permettra à la banque de poursuivre sa croissance à un rythme soutenu. ◆

AVIS DE REUNION VALANT CONVOCATION A L’ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE

Les actionnaires de la Société ATLANTASANAD, Entreprise privée régie par la Loi n° 17-99 portant Code des Assurances, société anonyme au capital de 602.835.950 dirhams, sont convoqués, en Assemblée Générale Extraordinaire , au siège social de la Compagnie, sis à Casablanca, 181, boulevard d’Anfa, le :

Jeudi 27 janvier 2022 à 10h00 A l’effet de délibérer sur l’ordre du jour suivant :

1. Rapport spécial du Conseil d’Administration ; 2. Examen et approbation des statuts de la société mis en harmonie avec la Loi 19-20 modifiant et complétant la Loi 17-95 relative aux sociétés anonymes ; 3. Pouvoirs pour accomplissement des formalités légales. Les actionnaires peuvent assister à cette Assemblée sur simple justification de leur identité, à la condition, soit d’être inscrits sur les registres sociaux au moins cinq jours avant l’Assemblée, soit de produire un certificat attestant le dépôt de leurs actions auprès d’un établissement agréé. Un actionnaire empêché d’assister à cette Assemblée peut s’y faire représenter par un autre actionnaire, par son tuteur, par son conjoint ou par un ascendant ou descendant ou par une personne morale ayant pour objet social la gestion de portefeuilles de valeurs mobilières. Des formules de procuration sont à la disposition des actionnaires au siège social et seront disponibles sur le site internet www.atlantasanad.ma conformément aux dispositions de la loi n° 17-95.

Tout actionnaire a le droit de prendre connaissance, au siège social, des documents dont la communication est prescrite par l’article 141 de la loi 17-95.

Conformément à l’article 121 de la Loi 17-95, les actionnaires détenteurs du pourcentage d’actions prévu par l’article 117, disposent d’un délai de 10 jours à compter de la publication du présent avis pour demander, par lettre recommandée adressée au siège social, l’inscription de projets de résolutions à l’ordre du jour de l’Assemblée. Par ailleurs, les actionnaires souhaitant participer à l’Assemblée par visioconférence sont invités, pour obtenir communication des modalités et codes d’accès, à prendre attache, au plus tard cinq (5) jours avant l’Assemblée, avec le Secrétariat du Conseil aux numéros suivants : +212 522 31 01 07 ou +212 669 281 069.

ASSURANCES

Saham Assurance commente les discussions entre son actionnaire, Sanlam, et Allianz D ans un communiqué diffusé jeudi, Saham Assurance invite ses actionnaires à prendre note que le groupe Sanlam a publié le 22 décembre un communiqué confirmant que Sanlam et Allianz ont entamé des discussions pour explo- rer diverses alternatives stratégiques portant sur leurs entités opération- nelles en Afrique (hors Afrique du Sud). «Les discussions sont toujours préliminaires et il n'y a pas de certi- tude à ce stade que ces alternatives stratégiques aboutissent» , commente l'assureur marocain. Et d'ajouter que Saham Assurance communiquera au moment opportun sur l'évolution de ces discussions. ◆

Cet avis ainsi que le texte des projets de résolutions seront publiés, conformément aux dispositions de la loi n° 17-95, sur le site internet www.atlantasanad.ma.

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE PROJET DES RESOLUTIONS

PREMIERE RESOLUTION L’Assemblée Générale, après avoir entendu le rapport du Conseil d’Administration et examiné le projet des statuts de la société mis en conformité avec la Loi 19-20 complétant et modifiant la loi n°17-95 relative aux sociétés anonymes et par ailleurs refondus à raison des différentes dispositions, approuve ledit projet article par article et l’adopte définitivement comme nouveau pacte social. Etant précisé que les modifications intervenues n’affectent ni la dénomination sociale, ni l’objet social, ni le siège social, ni la durée, ni le capital social. Un exemplaire original des nouveaux statuts, signé par le Président Directeur Général, sera annexé au présent procès-verbal. DEUXIEME RESOLUTION L’Assemblée Générale décide que les statuts tels qu’ils viennent d’être adoptés annuleront et remplaceront ceux précédemment en vigueur et ce, à compter de ce jour. En conséquence, ces statuts régiront le fonctionnement de la société ainsi que ses rapports avec ses actionnaires et les tiers, ils s’appliqueront à raison de toutes leurs dispositions.

TROISIEME RESOLUTION : L’Assemblée Générale donne tous pouvoirs au porteur d’un exemplaire, d’un extrait ou d’une copie du présent procès-verbal pour accomplir les formalités prévues par la Loi.

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

AtlantaSanad Entreprise régie par la loi N°17-99 portant code des Assurances. Société Anonyme au capital de 602.835.950 DH •RC: 16747 •CNSS: 1090109 •IF: 1085137 •TP: 37990058 •ICE:001529660000034 www.atlantasanad.ma

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