Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc
Du Jeudi 25, Vendredi 26 et Samedi 27 juin 2020 - 8 DH - N° 988
Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i
Tourisme interne La crise siffle la fin du folklore ! P. 24
Investissements
45 projets approuvés pour 23,4 Mds de DH ◆ Pensé d'abord poxw< POINT BOURSE HEBDO
Crédits Les banques risquent un «tsunami d’impayés» P. 9 P. 26 P. 20/21
Evolution de l'indice Masi depuis juin 2019
Bank Al-Maghrib en soutien
Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma
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OMMAIRE S
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DU JEUDI 25, VENDREDI 26 ET SAMEDI 27 JUIN 2020 FINANCES NEWS HEBDO
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Actualité Voyons voir : Les recalés du déconfinement
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Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde
Bourse & Finances Point Bourse Hebdo : Bank Al-Maghrib en soutien Taux bas : L'épargne longue plus que jamais dans le dur Entretien avec Yasser Tamsamani : Financement de l’économie, «La politique monétaire est restée globalement prisonnière de ses outils conventionnels» Comptabilité des émetteurs : La Covid-19 utilisée à tort pour nettoyer les bilans ? Cosumar : Un opérateur sucrier qui sait où il va M-paiement : Le CMI innove et bouscule le secteur Relance du microcrédit : Le bol d’air de BAM suscite l’optimisme Entretien avec Nadia Lambaraa : «Les banques et les établissements de crédit risquent un tsunami d’impayés» Boursenews
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Editorial Par Fatima Ouriaghli
L a crise sanitaire liée à la covid-19 a profondément changé le regard que nous avions sur le monde. Elle a bouleversé les convictions, les dogmes et surtout mis les gouver- nants dans le doute. Et si, dans leur manière de gou- verner, dans leur vision de la chose économique, dans les prin- cipes économiques qu’ils défen- daient bec et ongles…, ils avaient tout simplement fait fausse route. Oui, la crise a ébranlé moult cer- titudes. Protéger son économie n’est plus synonyme de repli sur soi et de refus d’ouverture. Le nationalisme ne semble plus être de ce terme tant décrié il y a quelques mois, et qui a valu au président américain Donald Trump des diatribes sévères de la part de la communauté internationale. La préférence nationale n’est plus ce concept brandi par certains opérateurs en mal d’inspiration et de compétitivité, mis à mal par la concurrence induite par la mon- dialisation. Non, tout cela participe désor- mais… du patriotisme écono- mique. En trois mois, le coronavirus a ostensiblement modifié la vision que nous avions des règles quasi établies qui régentaient le fonc- tionnement de l’économie mon- diale. On revient donc à des fondamen- taux basiques, pour ne pas dire banals : défendre en priorité les ÉCONOMIQUE PATRIOTISME
intérêts de son pays. C’est désormais devenu, partout, la nouvelle doctrine en vogue qui détricote, méticuleusement, qua- siment tous ces préceptes sur lesquels se fondaient les rapports économiques entre nations. Dès lors, le «Morocco first», qui pouvait être perçu comme une incongruité dans le monde d’avant, pourrait être érigé en principe de base dans le Maroc de demain. Pratiquement tous les observateurs s’accordent à Le coronavirus a osten- siblement modifié la vision que nous avions des règles quasi établies qui régentaient le fonc- tionnement de l’écono- mie mondiale. le dire. Il ne s’agira pas pour autant d’en faire une simple clause de style, mais de le traduire en actes concrets, au bénéfice de la col- lectivité. Car c’est ce patriotisme écono- mique et cette solidarité sociale mise en branle durant cette période de crise qui façonneront ce Maroc auquel nous aspirons. Un Maroc plus résilient face aux crises. Un Maroc plus compétitif. Un Maroc moins dépendant de l’extérieur. Un Maroc émergent. u
Economie Tourisme interne : La crise siffle la fin du folklore !
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Préférence nationale : Plaidoyer pour un nouveau cadre juridique Investissements : 45 projets approuvés pour 23,4 Mds de DH Digitalisation et financement : Pour des TPE plus compétitives Covid-19 / TPE : Les incubateurs de projets se mobilisent Entretien avec Mohamed Tmart : TPE / Digitalisation, il est grand temps de passer à la vitesse supérieure Entretien avec Rachid Belkahia : Gouvernance des entreprises, un rôle cen-tral pour l'administrateur indépendant après la crise Aéronautique : L’industrie devra s’adapter aux nouveaux enjeux
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32 34 35
Automobile : Le marché de l’occasion en forte dépression Santé : Comment la tutelle compte réformer le secteur
L'univers des TPME Délais de paiement du secteur privé : La Covid-19 en remet une couche 35
Focus Agricole Filière melons : La superficie a progressé de 67% en dix ans 36
Développement durable Construction durable : Le Maroc distingué à l’échelle européenne Energies renouvelables : Les entreprises assommées par la crise
38 39
Culture Arts de la scène : Spectacle vivant, trépas chassé Cinéma : Les tournages de films mis sur pause
40 41
• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Badr Chaou, Chaimaa Abounaim, Khalid Aourmi • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05
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V OYONS VOIR
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Les recalés du déconfinement
Par D. William
L a vie a repris son cours (presque) normal au Maroc depuis ce jeudi 25 juin. La majeure partie du territoire national est ainsi déconfinée. Les citoyens retrouvent leurs vieilles habitudes, comme s’asseoir à la ter- rasse d’un café, faire du sport, se balader… Bref, ils retrouvent une vie presque normale dans un environ- nement où le coronavirus est toujours très présent. Le nombre de cas de contamination à la Covid-
19 recensés ces derniers jours est là pour nous le rappeler : entre dimanche à 18H et mercredi à 10H, on dénombre au total 716 nouvelles infections. Le coronavirus circule encore, mais, comme l’a si bien dit le ministre de l’Education nationale et porte-parole du gou- vernement, il nous faut apprendre à « vivre avec le virus ». Ce qui revient à ne pas oublier l’essentiel : por- ter le masque, prendre les mesures d’hygiène néces-
saires, respecter la distan- ciation physique. Car, dans l’euphorie qui a suivi l’allègement (soute- nu) du confinement, nous ne devons pas occulter une phrase essentielle contenue dans le commu- niqué des autorités publié le dimanche 21 juin : « en cas d'apparition de nou- veaux foyers de cette pan- démie, toutes les mesures nécessaires seront prises en vue de les circonscrire et atténuer leurs répercus- sions négatives », ont-elles averti.
Cela n’exclut donc pas un (re)confinement. Et c’est ce qui s’est passé dans les communes relevant des provinces de Kénitra, Ouazzane et Larache où des foyers ont été détec- tés. Les mesures de confine- ment sanitaire ont été dur- cies, avec en sus la ferme- ture de tous les accès vers ces communes que les résidents ne peuvent quit- ter qu'en cas de nécessité impérieuse. Situation difficile que vivent donc ces recalés
du déconfinement, au même titre d’ailleurs que d’autres secteurs dont la reprise n’est pas encore à l’ordre du jour, comme les bars, discothèques et les restaurants et sites qui proposent des spectacles musicaux. Mieux vaut donc ne pas trop s’emballer. La pru- dence est de mise, d’au- tant qu’à travers le monde la pandémie continue de s’accélérer. En résumé, nous sommes seulement en liberté conditionnelle. ◆
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EXERCICE CLOS LE 31 DECEMBRE 2019
BILAN PASSIF
BILAN ACTIF
EXERCICE PRECEDENT 10 085 339.20
PASSIF
EXERCICE PRECEDENT
EXERCICE
EXERCICE 2019
ACTIF
CAPITAUX PROPRES
9 883 804.46 6 000 000.00
Amort, et provisions
Brut
Net
Net
Capital
6 000 000.00
Moins : Actionnaires, capital souscrit non appelé Capital appelé Prime d'émission, de fusion, d'apport Ecarts de réévaluation Réserve légale
IMMOBILISATIONS EN NON VALEUR (A) Frais Préliminaires Charges à répartir sur plusieurs exercices Primes de remboursement des obligations IMMOBILISATIONS INCORPORELLES (B) Immobilisations en recherche et développement Brevets, marques, droits, et valeurs similaires Fonds commercial Logiciels Autres immobilisations incorporelles IMMOBILISATIONS CORPORELLES (C)
-
-
1 575 627.00
70 501.82
89 133.32
1 505 125.18
715 510.26
715 510.26
Autres réserves Report à nouveau
3 369 828.94
9 678 331.71
Résultats nets en instance d'affectation Résultat net de l'exercice
1 575 627.00
1 505 125.18
70 501.82
89 133.32
-
201 534.74 9 883 804.46
-
6 308 502.77 10 085 339.20
Total des capitaux propres (A)
4 258 872.35
2 637 288.94
2 706 922.81
1 621 583.41
Terrains Constructions Matériel transport
CAPITAUX PROPRES ASSIMILES Subventions d'investissement Provisions réglementées DETTES DE FINANCEMENT
(B )
1 000 000.00 3 017 043.09
700 000.00 694 634.45
300 000.00 2 322 408.64
500 000.00 2 188 322.51 -
Mobilier, matériel de bureau et aménagements divers
(C)
Emprunts obligataires Autres dettes de financement PROVISIONS DURABLES POUR RISQUES ET CHARGES (D)
Autres immobilisations corporelles
241 829.26
226 948.96
14 880.30
18 600.30
Immobilisations corporelles en cours IMMOBILISATIONS FINANCIERES (D)
1147 899.28
1147 899.28 1091 475.14
Prêts immobilisés
306 200.00 59 633.44
306 200.00 59 633.44
11 200.00 25 000.00
Provisions pour risques Provision pour charges ECARTS DE CONVERSION - PASSIF Augmentation des créances immobilisées Diminution des dettes de financement TOTAL I (A+B+C+D+E)
Autres créances financières
Titres de participation et emplois assimilés Titres de participation dans la société gestionnaire Autres titres immobilisés ECARTS DE CONVERSION - ACTIF (E)
-
(E)
782 065.84
782 065.84
1 055 275.14
-
-
-
9 883 804.46
10 085 339.20
Diminution des créances immobilisées Augmentation des dettes financières
DETTES REPRESENTAIVES DE TITRES ET VALEURS
(F)
TOTAL I (A+B+C+D+E)
6 982 398.63
3 855 690.04
3 887 531.27
Dettes représentatives de titres et valeurs donnés en pension Dettes représentatives de titres et valeurs reçus en pension et vendus ferme Dettes représentatives de titres et valeurs reçus et redonnés en pension Dettes représentatives de titres prêtés Autres opérations DETTES DU PASSIF CIRCULANT (G)
3 126 708.59
STOCKS (F)
-
-
-
Matière et fournitures consommables ACQUISITIONS ET CESSIONS TEMPORAIRES DE TITRES (G) Créances représentatives de titres et valeurs reçus en pension Créances représentatives de titres et valeurs empruntés Autres opérations CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT (H)
-
-
-
5 198 746.41 126 131.75
4 873 316.19 279 655.02
Fournisseurs et comptes rattachés Clients créditeurs, avances et acomptes Personnel
10648 936.91
10648 936.91
10355 631.59
Fournisseurs, débiteurs, avances et acomptes Clients et comptes rattachés
215 826.70 198 594.95 225 973.43
222 016.06 212 635.25 257 983.14 3 731 086.18 54 980.90 114 959.64 8 486 564.48 8 486 564.48
107 150.54
107 150.54
716 868.40
Organismes sociaux
Personnel
-
Etat
Etat
610 336.77
610 336.77
571 925.52
Comptes d'associés Comptes de négociation et de règlement
Comptes d'associés Compte de négociation et de règlement
4 032 247.82 343 942.63
9 506 679.94 424 769.66
9 506 679.94 424 769.66
8 582 167.81 484 669.86
Autres débiteurs
Autres créditeurs
(Clients SD)
Comptes de régularisation – Actif
Comptes de régularisation – passif DEPOTS DE LA CLIENTELE Comptes de dépôt de la clientèle
56 029.13
(AM)
am
TITRES ET VALEURS DE PLACEMENT (I)
3 260 631.12 3 260 631.12
2 164 147.12 2 164 147.12
1 096 484.00 1 096 484.00
1 367 815.34 1 367 815.34
(H)
14 156 481.78 14 156 481.78
Titres et valeurs de placement côtés
Titres et valeurs de placement non côtés Titres et valeurs donnés en pension Titres et valeurs prêtés ECARTS DE CONVERSION - ACTIF (J)
AUTRES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES (I) ECARTS DE CONVERSION - PASSIF (Eléments circulants) (J) TOTAL II (F+G+H+I+J)
19 355 228.19
13 359 880.67
TOTAL II (F+G+H+I+J)
TRESORERIE - PASSIF Crédits d'escompte Crédits de trésorerie Banques de régularisation Total III
-
-
13 909 568.03 13 637 921.70
2 164 147.12
11 745 420.91 13 637 921.70
11 723 446.93 7 834 241.67
TRESORERIE – ACTIF Chèques et valeurs à encaisser
-
-
Banque, T.G. et C.C.P.
13 596 416.10
13 596 416.10
7 802 060.76 32 180.91 7 834 241.67 23 445 219.87
Caisse, Régies d'avances et accréditifs
41 505.60
41 505.60
-
-
TOTAL III
13 637 921.70 34 529 888.36
13 637 921.70 29 239 032.65
TOTAL GENERAL I + II + III
29 239 032.65
23 445 219.87
TOTAL GENERAL I + II + III
5 290 855.71
EATAT DES SOLDES DE GESTION (E.S.G)
OPERATIONS COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES (HORS TAXE)
I - TABLEAU DE FORMATION DES RESULTATS (T.F.R)
TOTAUX DE TOTAUX DE L'EXERCICE L'EXERCICE
EXERCICE PRECEDENT
EXERCICE
NATURE
Propres à l'exercice
Concernant les
I
+ PRODUCTION DE L'EXERCICE : (1+2+3)
2 186 727.19 1 629 399.75 557 327.44
1 818 272.41 1 116 530.48 676 676.17 25 065.76 1 452 006.41 133 844.93 283 424.41 1 034 737.07 366 266.00
PRECEDENT
exercices précédents
1 2 3 4 5 6 7
2
3 = 1 + 2
1
PRODUITS D'EXPLOITATION Commissions des transactions sur valeurs mobilières 711
-
1 629 399.75 557 327.44
1 629 399.75 557 327.44
1 116 530.48 676 676.17
II
- CONSOMMATION DE L'EXERCICE : (4+5+6)
1 909 949.32 117 005.90
Commission sur activités connexes 712 Produits sur prestations de services 713
-
25 065.76
19 763.59
Immobilisations produites par la société de bourse pour elle-même Subvention d'exploitation Autres produits d'exploitation 718 Reprises d'exploitations: transfert de charges
1 773 179.83 276 777.87
III
=
VALEUR AJOUTEE (I-II) Subvention d'exploitation
8 +
IV 9 -
110 571.07 4 738 261.16 4 572 054.36 4 572 054.36
27 065.22
Impôts et taxes
4 752 248.86 4 413 048.08 4 413 048.08
10 -
Charges de personnel
- -
= EXEDENT BRUT D'EXPLOITATION (EBE)
- -
= OU INSUFFISANCE BRUTE D'EXPLOITATION (IBE)
TOTAL I
2 186 727.19
-
2 186 727.19
1 818 272.41
11 + 12 - 13 + 14 -
Autres produits d'exploitation Autres charges d'exploitation
CHARGES D'EXPLOITATION Achats consommés de matière et de fournitures 611
117 005.90 19 763.59 1 773 179.83 110 571.07 4 738 261.16 238 266.50 6 997 048.05 4 810 320.86
117 005.90 19 763.59 1 773 179.83 110 571.07 4 738 261.16 238 266.50 6 997 048.05 4 810 320.86
133 844.93 283 424.41 1 034 737.07
Reprises d'exploitation : transferts de charges
238 266.50 4 810 320.86 374 633.81 5 184 954.67 5 032 043.93 48 624.00 201 534.74
243 293.36 4 656 341.44 1 759 779.96 6 416 121.40 118 335.63 10 717.00 6 308 502.77
Dotations d'exploitation
Charges externes MAROCLEAR) 612
- - -
- - -
V =
RESULTAT D'EXPLOITATION (+ ou -)
Autres charges externes 613/614
VI
+/- RESULTAT FINANCIER
27 065.22
Impôts et taxes
VII
=
RESULTAT COURANT
4 752 248.86
Charges de personnel 617
VIII
+/- RESULTAT NON COURANT
15 -
Autres charges d'exploitation 618 Dotations d'exploitation 619
Impôt sur les résultats
-
-
IX =
RESULTAT NET DE L'EXERCICE (+ ou -)
243 293.36 6 474 613.85
TOTAL II
- -
II - CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT (C.A.F.) – AUTOFINANCEMENT
RESULTAT D'EXPLOITATIONS (I-II)
-
-
4 656 341.44 -
1
PRODUITS FINANCIERS Intérêts sur prêts 731
Résultat net de l'exercice
-
-
23 807.46
23 807.46
18 853.92
-
201 534.74 238 266.50
-
6 308 502.77 243 293.36
2 + 3 + 4 + 5 - 6 - 7 - 8 - 9 +
Dotations d'exploitations (1) Dotations financières (1) Dotations non courantes (1) Reprises d'exploitation (2)
Produits des titres de participation et autres titres immobilisés 732 Gains de change Revenus et produits nets sur cession de titres et valeurs de placement 734
134 313.94
134 313.94
182 006.30
Reprises financières (2)
Gains sur titres reçus en pension et vendus ferme Indemnités de rémérés Intérêts et autres produits financiers Reprise financières; transferts de charges CHARGES FINANCIERES Charges d'intérêts 631 Pertes sur cession de titres et valeur de placement 632 Pertes de changes 633 Pertes sur titres et valeurs reçus en pension et vendus ferme 635 Indemnités de rémérés Autres charges financières Dotations financières
Reprises non courantes (2) (3)
5 756 309.25 673 209.30 5 046 368.19
- -
Produits des cessions d'immobilisations
Valeurs nettes d'amortissement .des immobilisations cédées
-
-
6 065 209.41
I
= CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT (C.A.F.)
2 085.23
2 085.23
10 -
Distribution de bénéfices AUTOFINANCEMENT
TOTAL IV
160 206.63
160 206.63
200 860.22
-
-
5 046 368.19
-
6 065 209.41
II
=
(2) A l'exclusion des reprises relatives aux actifs circulants et à la trésorerie. (3) Y compris reprises sur subventions d'investissements. (1) A l'exclusion des dotations relatives aux actifs et passifs circulants et à la trésorerie.
534 840.44
534 840.44
761 438.23
RAPPORT GENERAL DU COMMISSAIRE AUX COMPTES EXERCICE DU 1ER JANVIER AU 31 DECEMBRE 2019
Conformément à la mission qui nous a été confiée par votre Assemblée Générale du 29 avril 2019, nous avons effectué l’audit des états de synthèse, ci-joint, de la société ARTBOURSE SA, comprenant le bilan, le compte de produits et charges, l’état des soldes de gestion, le tableau de financement et l’état des informations complémentaires (ETIC) relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2019. Ces états de synthèse font ressortir un montant de capitaux propres et assimilés de MAD 9. 883.804,46 dont une perte nette de MAD 201.534,74. Ces états ont été arrêtés par le Conseil d’Administration dans un contexte évolutif de la crise sanitaire de l’épidémie de Covid 19 sur la base des éléments disponibles à cette date. Responsabilité de la Direction La direction est responsable de l’établissement et de la présentation sincère de ces états de synthèse, conformément au référentiel comptable admis au Maroc. Cette responsabilité comprend la conception, la mise en place et le suivi d’un contrôle interne relatif à l’établissement et la présentation des états de synthèse ne comportant pas d’anomalie significative, ainsi que la détermination d’estimations comptables raisonnables au regard des circonstances. Responsabilité de l’Auditeur Notre responsabilité est d’exprimer une opinion sur ces états de synthèse sur la base de notre audit. Nous avons effectué notre audit selon les normes de la profession au Maroc. Ces normes requièrent de notre part de nous conformer aux règles d’éthique, de planifier et de réaliser l’audit pour obtenir une assurance raisonnable que les états de synthèse ne comportent pas d’anomalie significative. Un audit implique la mise en œuvre de procédures en vue de recueillir des éléments probants concernant les montants et les informations fournies dans les états de synthèse. Le choix des procédures relève du jugement de l’auditeur, de même que l’évaluation du risque que les états de synthèse contiennent des anomalies significatives. En procédant à ces évaluations du risque, l’auditeur prend en compte le contrôle interne en vigueur dans l’entité relatif à l’établissement et la présentation des états de synthèse afin de définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité de celui-ci. Un audit comporte également l’appréciation du caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, de même que l’appréciation de la présentation d’ensemble des états de synthèse. Nous estimons que les éléments probants recueillis par notre audit sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion. Opinion sur les états de synthèse Nous certifions que les états de synthèse cités au premier paragraphe ci-dessus sont réguliers et sincères et donnent, dans tous leurs aspects signifi- catifs, une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société ARTBOURSE SA au 31 décembre 2019 conformément au référentiel comptable admis au Maroc. Vérifications spécifiques Nous avons procédé également aux vérifications spécifiques prévues par la loi et nous nous sommes assurés notamment de la concordance des infor- mations données dans le rapport de gestion du Conseil d’Administration destiné aux associes avec les états de synthèse de la société. Par ailleurs, votre société a transféré son siège social dans la même ville de Casablanca du 07 Boulevard Abdelkrim Al Khattabi au 16 Rue Ksar Sghir Cil. S’agissant des événements survenus et des éléments connus postérieurement à la date d’arrêté des comptes relatifs aux effets de la crise liée au Covid 19, la direction nous a indiqué qu’ils feront l’objet d’une communication à l’assemblée générale ordinaire appelée à statuer sur les comptes. Le Commissaire aux comptes La Générale des Comptes Monsieur M’hamed GOUIRAH Associé siganture
-
1 199 201.95 1 960 640.18
639
TOTAL V
534 840.44
534 840.44 374 633.81 5 184 954.67
-
RESULTAT FINANCIER (IV - V) RESULTAT COURANT (III + V)
- -
1 759 779.96 - 6 416 121.40 -
COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES (HORS TAXE) (SUITE)
OPERATIONS
TOTAUX DE TOTAUX DE L'EXERCICE L'EXERCICE
Propres à l'exercice
Concernant les
NATURE
PRECEDENT
exercices précedents
2
3 = 1 + 2
1
-
5 184 954.67
-
6 416 121.40
RESULTAT COURANT (reports) PRODUITS NON COURANTS Produits des cessions d'immobilisation Subvention d'équilibre Reprise sur subventions d'investissement Autres produits non courants Reprises non courantes; transferts de charges
5 756 309.25
5 756 309.25
754.32
754.32
124 166.42
TOTAL VIII
5 757 063.57
-
5 757 063.57
124 166.42
CHARGES NON COURANTES Valeurs nettes d'amortissements des
673 209.30
673 209.30
Immobilisations cédées Subventions accordées Autres charges non courantes Dotations non courantes aux amortissements et aux provisions
51 810.34
51 810.34
5 830.79
TOTAL IX 725 019.64
-
725 019.64 5 032 043.93 152 910.74 48 624.00 201 534.74
5 830.79
RESULTAT NON COURANT (VIII-IX) RESULTAT AVANT IMPOTS (VII+/-X)
118 335.63 6 297 785.77
-
-
IMPOTS SUR LES RESULTATS
10 717.00
RESULTAT NET (XI-XII)
-
-
6 308 502.77
TOTAL DES PRODUITS
8 103 997.39
2 143 299.05
(I+VI+VIII)
TOTAL DES CHARGES
8 305 532.13
8 451 801.82
(II+V+IX+XII)
RESULTAT NET
-
201 534.74
-
6 308 502.77
(total des produits - total des charges sauf erreur ou ommission
-
A SE PASSE AU MAROC Ç
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DU JEUDI 25, VENDREDI 26 ET SAMEDI 27 JUIN 2020 FINANCES NEWS HEBDO
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L e Directeur général de l'Office national de l'électricité et de l’eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, présidera, à partir de 2021, le Conseil d’administration (CA) du Global Sustainable Electricity Partnership (GSEP-Partenariat mondial pour l’électricité durable), où siègent les plus grands électriciens du monde. Après avoir été membre observateur en 2018, puis admis à l’unanimité en juin 2019 en tant que membre avec droit de vote au CA du GSEP, l’ONEE va assurer la présidence de cette prestigieuse organisation. L’ONEE est le seul membre d’Afrique et du monde arabe à y siéger. ■ Le DG de l’ONEE assurera la présidence du GSEP en 2021
L’ONCF dévoile son plan de reprise
Inclusion financière et numérique La BM octroie un financement de 500 millions de dollars au Maroc
L
A u total, 81% des chantiers relatifs au secteur du transport et de la logistique ont repris leur mise en œuvre. Ces 988 chantiers, d'une enveloppe bud- gétaire de près de 40 milliards de DH, concernent les infrastructures routières (472 chantiers), les ports (29), les autoroutes (89), les lignes ferroviaires (45), les barrages (14) et la construction (337), selon le ministre de l’Équipement, du Transport, de la Logistique L a chute importante des ventes de ciment, occasionnée par les conditions particulières de l’état d’urgence sani- taire actuelle, se poursuit au mois de mai 2020, marquant une baisse de 50,5%, après -54,9% en avril et -28,2% en mars 2020. Ainsi, les livraisons de ciment se sont repliées de 25,1% au terme des cinq pre- miers mois de 2020, après une augmen- tation de 2,2% il y a une année, selon la Direction des études et des prévisions financières. Du côté des opérations de financement du es trains de lignes Al Boraq et Al Atlas assurant les dessertes inter-villes reprennent progressivement leur circu- lation à partir du jeudi 25 juin, dans le res- pect strict des mesures de protection et de sécurité sanitaire, annonce l’Office national des chemins de fer (ONCF). Cette reprise se fera sur les axes Tanger- Casablanca, Fès-Casablanca-Marrakech, Casablanca-Nador et Oujda, Casablanca- Safi et Khouribga, ainsi que Tanger-Fès et Oujda. En outre, les trains de proximité (Trains Navettes Rapides : TNR) seront renforcés sur les liaisons Casablanca-Settat, Casablanca- El Jadida et Casablanca Rabat-Kénitra. Ce programme comporte une offre journa- lière de 116 trains conjuguée à la réouver- ture des gares.
L e Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 22 juin un financement de 500 millions de dollars destiné à appuyer les importantes réformes politiques nécessaires à la mise en place d’un environne- ment propice à la transformation numérique. Première d’une série de trois opérations, le Financement à l’appui des politiques de développement (DPF) en faveur de l’inclusion numérique et financière s’appuie sur les réformes déjà engagées par les autorités. Il vise à améliorer l’inclusion financière en permettant aux entreprises et aux ménages d’avoir accès à des infrastruc- tures et des services numériques plus concurrentiels. ■
L'ONCF, qui insiste par ailleurs sur le port obligatoire du masque, a réduit la capacité des ventes et d’occupation à 50% durant cette phase, avec réservation obligatoire dans tous les trains. Les voyageurs doivent présenter leur carte d’identité nationale (CIN) au moment de l’acquisition des tickets de voyage. ■
Transport et logistique : 81% des chantiers relancés
et de l'Eau. Par ailleurs, en raison de la pandémie de la Covid-19, il a été mis en place des cahiers de charges pour les entreprises de transport et les responsables des infrastructures de base, notamment les gares routières. Rappelons qu’à partir du jeudi 25 juin, les activités du transport en commun de voya- geurs par autocars et du transport touris- tique reprendront progressivement. ■
Chute drastique des ventes de ciment en mai
secteur de l’immobilier, le ralentissement du rythme de croissance de l’encours des crédits à l’immobilier se maintient au terme des quatre premiers mois de 2020, mar- quant une hausse de 2%, après +3,2% il y a un mois et +3,8% un an plus tôt. Cette évolution est à lier à la décélération de la progression de l’encours des crédits accordés à l’habitat à +2,2%, soit son plus faible niveau, après +5,3% un an aupara- vant, conjuguée à l’accentuation du recul de celui des crédits alloués à la promotion immobilière à -2,7%, après -1,1%. ■
A SE PASSE EN AFRIQUE Ç 7 DU JEUDI 25, VENDREDI 26 ET SAMEDI 27 JUIN 2020 FINANCES NEWS HEBDO www.fnh.ma
Standard & Poor's confirme
Ghana Jusqu’à 10 ans de prison pour non-port du masque
Le Sénégal signe trois accords de financement avec la Banque mondiale
la notation «AAA» de la BAD
L'agence de notation Fitch révise à négatives les perspectives économiques du Kenya « Nous confirmons par conséquent la note +AAA+ de la dette à long terme de la Banque africaine de développement », a déclaré S&P Global, soulignant l’augmentation historique de 115 milliards de dollars du capital de la banque, que les actionnaires ont approuvée en octobre 2019. ■ L’ agence de notation financière S&P Global Ratings a confirmé la notation de crédit « AAA/A-1+ » à court et long terme attribuée à la Banque africaine de déve- loppement, assortie d'une perspective stable. Elle a évalué de manière positive le profil de risque de la banque, l’adéquation de ses fonds propres, la solidité de sa stratégie de financement et de son niveau de liquidité, le sou- tien très fort de ses actionnaires ainsi que l’adéquation de son système de gouvernance et de gestion, indique la BAD dans un communiqué. L’ agence de notation Fitch Ratings a révisé les pers- pectives économiques du Kenya à négatives. Fitch Ratings a confirmé l'obligation extérieure à long terme du Kenya à B+, un statut hautement spéculatif qui verra les investisseurs facturer au pays un taux d'intérêt d'environ 7%.
L e Ghana a commencé à appliquer des sanctions contre les personnes ne portant pas de masque en public, pouvant aller jusqu'à dix ans de prison et/ou une amende allant à plus de 10.000 dollars. Cette décision, signée par le pré- sident ghanéen Nana Akufo Addo, inter- vient dans le cadre des mesures visant à freiner la propagation de coronavirus, rapporte la presse locale. « Le port de masque, obligatoire durant les trois prochains mois, est applicable dans toutes les régions du Ghana », pré- cise la même source, notant que la police a le pouvoir de procéder à des vérifications aléatoires pour « garantir le respect de l'application ». ■
L e Sénégal et la Banque mon- diale ont signé trois accords de financement de 375 millions de dollars, dont 100 millions USD consistant en un appui aux res- sources budgétaires du pays pour couvrir le financement des mesures anticrise, en lien avec la COVID-19. « Au total, ce sont des financements de 375 millions de dollars signés avec nos partenaires de la Banque mondiale et un montant exception- nel de 715 millions de dollars durant cette année fiscale », a fait savoir le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo. A cette occasion, il a rappelé que le conseil d’administration de la Banque mondiale avait déjà approu- vé un financement de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 100 millions de dollars. ■
Afrique du sud Le chômage dépasse les 30%
Elle a cité les effets néfastes de la pandémie de la Covid-19 qui devraient ralentir l’économie et aggraver la vulnérabilité de la dette du Kenya. Une perspective négative signifie que la note du pays pourrait être abaissée lors du prochain exa- men si sa situation budgétaire ne s’améliorait pas. Fitch prévoit que la croissance du PIB du Kenya ralentira à 1% cette année en raison d'un ralentis- sement du commerce mondial et des services. ■
L e taux de chômage a grimpé en Afrique du Sud pour atteindre 31,1% de la population active au cours du pays au premier trimestre de l’année en cours, selon les données publiées par le département gouvernemental des statistiques. Ainsi, 16,4 millions de Sud-Africains étaient sans emplois avant l’arrivée de la pandémie du Coronavirus dans le pays en mars der- nier, a dit le département. Selon les analystes, le chômage devra s’aggraver davantage en raison de la crise profonde qui frappe le pays. ■
A SE PASSE DANS LE MONDE Ç www.fnh.ma 8
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Covid-19 : L'impact sera le double de la crise de 2009 sur la dette souveraine
L e coronavirus va augmenter le niveau d’endette- ment des pays les plus riches de près de 20 points de pourcentage en moyenne cette année, estime Moody’s, ce qui représente presque le double de la hausse constatée lors du krach financier de 2009. Dans une étude, l’agence de notation s’est penchée sur 14 pays, parmi lesquels-les États-Unis, le Japon, la France, l’Italie et le Royaume-Uni-pour évaluer l’impact du ralentissement économique lié au virus sur leurs finances publiques . « Nous estimons qu’en moyenne dans ce groupe, les ratios dette/PIB des gouvernements augmenteront d’en- viron 19 points de pourcentage, soit près de deux fois plus que pendant la grande crise financière de 2009.
Comparé à cette grande crise financière, l’augmentation des dettes sera plus immédiate et étendue, reflétant l’intensité et l’ampleur du choc provoqué par le corona- virus », note l’agence. ■
La Banque d'Angleterre va porter ses achats d'actifs à 745 milliards de livres sterling
L a Banque d’An- gleterre (BoE) a annoncé une
augmentation de son soutien au crédit et à l’économie face à la crise du coronavirus en portant le montant de son programme d’achats de titres sur les marchés à 745 milliards de livres sterling, soit 100 milliards de plus qu’auparavant. Son taux d’intérêt directeur reste fixé à 0,1%, son plus bas niveau historique, qu’elle a ramené mi-mars. 8 des 9 membres du Comité de politique monétaire (MPC) ont voté en faveur de l’augmentation du pro- gramme d’achats d’obligations, la seule voix contre étant celle de l’économiste en chef de la Banque centrale. La BoE précise que les 100 milliards de livres supplé- mentaires d’achats porteront sur des obligations d’Etat et qu’elle va ralentir le rythme de ses achats, avec pour objectif d’atteindre les 745 milliards en fin d’année. ■
Lagarde appelle l'UE à agir face à la chute «spectaculaire»
du PIB
L a présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a déclaré aux chefs d’Etat et de gou- vernement de l’Union que leur économie subissait une « chute spectaculaire » et les a appelés à agir pour favoriser la reprise. Christine Lagarde s’est adressée au Conseil européen réuni par visioconférence pour débattre des moyens de favoriser le redé- marrage de l’économie après la crise du coronavirus. « L’économie de l’UE connaît une chute spec- taculaire », a-t-elle dit. Elle a ajouté que la zone Euro se dirigeait vers une contraction de 13% environ de son PIB au deuxième trimestre et a réaffirmé les prévisions de la BCE, à savoir une chute de L es banques de la zone Euro ont emprun- té à la Banque centrale européenne (BCE) un montant record de 1.310 mil- liards d’euros dans le cadre des opérations de refinancement à plus long terme ciblées (TLTRO), a annoncé l’institution. Lancées il y a six ans, les TLTRO ont vu leurs modalités modifiées cette année afin d’accroître le soutien de la BCE au crédit bancaire dans la zone Euro face à la crise du coronavirus. Leur taux d’intérêt peut ainsi, sous certaines conditions, être abaissé à -1%. Le montant annoncé par l’institution de Francfort est supérieur aux attentes du marché, qui tablait sur une demande des de 1.310 milliards d'euros
8,7% du PIB sur l’ensemble de 2020, avant un rebond de 5,2% en 2021. Lagarde a aussi expliqué que l’impact de la crise économique sur le marché du travail ne s’était pas encore fait pleinement ressentir. ■
Espagne : 4,3 milliards d’euros
pour relancer le tourisme
Les banques empruntent à la BCE un montant record
L e gouvernement espagnol a annoncé un plan de près de 4,3 milliards d’euros pour relancer l’activité touristique après trois mois d’un confinement qui a mis un coup d’arrêt à ce secteur stratégique. Sur ce total, 2,5 milliards d’euros sont constitués de garanties proposées par le gouvernement aux opérateurs touristiques, ont précisé les services de Pedro Sanchez. Pour faciliter le retour des touristes, le gouvernement se chargera également de contribuer aux campagnes de promotion du tourisme dans le pays. ■
banques d’un peu plus de 1.000 milliards d’euros. Le taux d’intérêt négatif des TLTRO signifie que les banques qui ont emprunté dans le cadre de cette facilité, seront de fait rémuné- rées, à un taux d’au moins 0,5%. ■
B OURSE & F INANCES
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Point Bourse Hebdo
Bank Al-Maghrib en soutien ◆ Grâce aux interventions de la Banque centrale, le Masi enregistre une semaine positive. ◆ Les prochaines décisions macroéconomiques conditionneront l’évolution du marché.
Evolution de l'indice Masi depuis juin 2019
fiter du prolongement du rebond pour vendre à bon prix, sur les bancaires notamment. L'euphorie de mercredi dernier, où le Masi a gagné 3,5%, a été suivie par une phase de correction où le marché a perdu 0,80% en deux séances. Au final, et malgré cet accès de faiblesse, le Masi a terminé sa semaine (du 16 au 23 juin) sur une performance de 2,57%. Le volume hebdomadaire s'est élevé à plus de 1,46 Md de DH, entièrement sur le marché central. Dans ce total, Attijariwafa bank (24,97%), Total Maroc (22,30%), Itissalat Al-Maghrib (9,63%), Cosumar (5,71%) et Label’Vie (4,86%) ont été les plus actives.
dées pour cette année. Il est quasi-certain qu'elles seront prolongées jusqu'à décembre contre un agenda initial pour juin et septembre, ce qui devrait don- ner un coup de fouet à l'épargne nationale en fin d'année, et dont une (bonne ?) partie va alimen- ter les flux destinés au marché actions. Éléments techniques D'un point de vue graphique, l'en- jeu à court terme pour les haus- siers est de maintenir les 10.000 points comme support. A moyen terme, la tendance est toujours baissière sous 10.880 points. ◆
La macro reprend le dessus Au chapitre macroéconomique, le calendrier des investisseurs sera désormais alimenté par le ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun, qui va revenir sur le devant de la scène les jours à venir. Il doit en effet préparer une Loi de Finances rectificative et en boucler le circuit législatif le plus vite possible, avant mi-juil- let. Le marché sera bien entendu attentif aux hypothèses du gou- vernement (sur la croissance, le déficit...), mais aussi, et surtout, aux solutions qu'il proposera. Il sera aussi question de voir comment l'Etat va jongler avec les mesures d'amnisties déci-
L a Bourse de Casablanca vient de terminer une semaine bien mou- vementée. Bank Al-Maghrib a en effet surpris les investisseurs par un assouplissement de sa poli- tique monétaire plus marqué que prévu. Ceci, avec des assouplis- sements des règles prudentielles pour les banques. Ces déci- sions ont illico généré des arbi- trages. Les institutionnels se sont très vite mis à l'achat sur les actions, en direct ou à travers les OPCVM, alors que les investis- seurs étrangers ont préféré pro- Par Y. Seddik
Dans un monDe qui change, vous n’avez plus à choisir entre sécurité et performance
BMCI Tréso Plus OPCvm investissant uniquement en Bons du trésor, titres garantis par l’etat
A BNP PAriBAs iNvestmeNt PArtNer
La banque d’un monde qui change
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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
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Taux bas
◆ La nouvelle baisse du taux directeur constitue un véritable coup dur pour l’épargne institutionnelle. ◆ Plusieurs alternatives de placement se présentent face aux produits classiques. L'épargne longue plus que jamais dans le dur E n contrôlant le levier «taux» de sa politique monétaire, Bank Al-Maghrib a Par Y. Seddik
La nouvelle baisse du taux direc- teur pousse les profes- sionnels de l'épargne à trouver des placements alternatifs à aux produits classiques.
jusqu'à présent proté- gé l'épargne nationale. Aujourd'hui, sur fond de crise sanitaire et par la force des choses, la Banque s'est déchargée de cette mission pour aller sauver d'autres secteurs aussi essentiels de l'économie : la crois- sance, l’investissement et donc la création d'emplois. La nouvelle baisse du taux directeur de 50 pbs ne sera pas sans conséquences sur la rémunérationde l'épargne longue et celle des fonds de retraites. Elle tombe dans un contexte où la durabi- lité des taux bas préoccu- pait déjà les compagnies d'assurances, les caisses de retraite et les sociétés de gestion d'OPCVM (des acteurs structurellement épargnants). «L'impact sur les taux pri- maires et secondaires des bons du Trésor sera immé- diat sur la partie courte, avec une transmission graduelle pour les parties moyenne et longue de la courbe», commente Ahmed Zhani, économiste chez CDG Capital, suite aux décisions de BAM. Pour lui, la baisse pourrait dépasser les 50 pbs en liaison avec la formation de nouvelles anticipations baissières sur les deux prochains Conseils de la banque au titre de l'année 2020.
UC, un intérêt grandissant
Pas plus tard qu'en début d'année, Christophe Buso, Directeur général de Saham Assurance, a alerté sur cette probléma- tique : «la courbe des taux s’aplatit. C’est un élément très impactant pour nous qui sommes structurel- lement des épargnants. Il est évident qu’au Maroc comme ailleurs, les taux ont un effet négatif sur les rendements et donc sur les taux servis». Le constat est immuable et fait l'unanimité des pro- fessionnels de l’épargne. Maintenant, la question est de savoir comment ils s’y prennent face à une configuration qui réduit leur capacité à recourir aux pro- duits financiers classiques. La recherche d'alternatives de placement (OPCI, par- tenariats publics privés (PPP), unités de comptes (UC), non-coté) est donc plus que jamais le sujet de préoccupation.
seul 1 er trimestre 2020, les primes émises dans le cadre des contrats d'assurance vie en unités de compte ont progressé de 78,3%. Ces produits profitent des arbitrages par rapport à l'épargne classique dont l'activité a régressé de 31,8% sur la même période. PPP, un cadre encore à peaufiner Pour l’épargne institution- nelle, les PPP sont le pro- duit de substitution adapté. Il s'agit de placer des liqui- dités à long terme dans des projets d'infrastructures, et avec un couple rendement/ risque attractif portant sur des rémunérations pouvant facilement atteindre deux à trois fois ceux des bons du Trésor. Mais le cadre juridique doit encore être peaufiné. La tutelle est en train d’amen- der et d’actualiser la loi sur le partenariat public - privé pour apporter plus de sou-
Les contrats en UC ne sont plus à présenter. Ils permettent un investisse- ment multisupport, avec une dose de risque adap- tée au profil de l’épargnant. Toutefois, le marché maro- cain n’est encore pas habi- tué à ce type de produits. Dit autrement, les clients ne sont pas accoutumés à supporter le risque. Le DG de Saham Assurance nous avait d’ailleurs expli- qué que la généralisation de ce véhicule auprès du marché devrait prendre du temps. Et que cela se fera d’autant moins rapidement que les taux servis en assu- rance vie au Maroc sont encore «relativement cor- rects» . Or, l’abaissement plus marqué que prévu du taux directeur et la perspective de nouveaux gestes sur ce dernier vont accélérer le recours aux UC. Sur le
plesse et d’ouverture aux projets qui peuvent être financés. De manière générale, le non-coté (y compris le Private Equity) est scruté de près par les opérateurs. Son taux de pénétration est extrêmement faible, alors que son potentiel est énorme avec des TRI supé- rieurs à 10%. En définitive, après cette crise sanitaire, la situation de «Too low for too long» ou «très bas pour très long- temps» devrait désormais constituer la norme des taux au Maroc. ◆ L'impact sur les taux primaires et secon- daires des bons du Trésor sera immédiat sur la partie courte de la courbe.
Communication financière
EXERCICE DU 1 ER JANVIER AU 31 DÉCEMBRE 2019 BILAN ACTIF
BILAN PASSIF
COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES
COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES (SUITE)
ETAT DES SOLDES DE GESTION (E.S.G.)
ATTESTATION
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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO DU JEUDI 25, VENDREDI 26 ET SAMEDI 27 JUIN 2020
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ouverte. La politique de baisse du taux directeur a été poursuivie depuis plusieurs années sans qu’il y ait un réel effet sur l’investissement. La raison en est que : 1/ Les taux débiteurs au Maroc sont connus par leur rigidité à la baisse, ce qui entrave la transmis- sion de la politique monétaire expansionniste et rend ce canal au moins partiellement inopérant. 2/ La structure oligopolistique du système ban- caire marocain fait que l’ajustement entre l’offre et la demande des liquidités se fait par les quantités et non par les prix (taux d’intérêt en l’occurrence). Ces quantités étant déterminées par les banques sur la base de leurs propres stratégies internes (bénéfices, parts de marché, etc.), la baisse du taux directeur aura alors très peu de chances d’agir sur le volume des crédits distribués. 3/ L’investissement au Maroc étant plus sensible aux perspectives économiques et à l’accès aux financements qu’aux coûts de l’emprunt, les banques, même si elles jouent le jeu de la baisse des taux, l’activité peinerait à décoller. 4/ Le financement d’une partie de la dette du Trésor par les banques leur garantit un place- ment sûr, qui ne les incite pas à accompagner le développement économique du pays, étant par définition risqué et dont l’issue est incertaine, et à réagir à une politique monétaire expansionniste. Ce dernier point ne concerne pas uniquement l’outil du taux directeur, mais il explique en partie l’efficacité limitée que peut avoir l’ensemble des instruments conventionnels de la politique moné- taire. Pour toutes ces raisons, la baisse du taux direc- teur ne va pas produire les effets qu’on lui a attribués consistant à aider à redresser de la situation conjoncturelle, et encore moins d’agir en profondeur sur la structure de l’économie et le bien-être social. F.N.H. : Qu’en est-il des autres mesures prises par la Banque centrale concernant la libération intégrale du compte des réserves et d’allègement des règles macro-pruden- tielles ? Y. T. : Le deuxième canal mobilisé par la Banque centrale pour faire face à la crise actuelle, à savoir la baisse du taux des réserves obligatoires, apporte certes une bouffée d’oxygène sur le mar- ché monétaire de l’ordre 10 milliards de dirhams. Rapportés à un encours de crédits qui s’élève à plus de 900 milliards de DH et à supposer que la totalité de ces 10 milliards sera destinée au finan- cement de l’économie, tant à dire qu’il s’agit d’une goutte d’eau douce dans l’océan. Par ailleurs, avec les mesures d’allégement des règles prudentielles et les programmes de refi- nancement ciblé et conditionné des banques, la politique monétaire emprunte cette fois-ci une nouvelle voie plus prometteuse pour assurer la transmission de ses actions à l’économie réelle.
Financement de l’économie
«La politique monétaire est restée globalement prisonnière de ses outils conventionnels» ◆ Les nouvelles mesures de Bank Al-Maghrib s’inscrivent dans l’objectif d’atté- nuer l’impact de la pandémie de la Covid-19 et de donner un nouveau souffle au financement de l’économie nationale. ◆ Yasser Tamsamani, docteur en économie de l’Université Paris 1 Panthéon- Sorbonne, qui estime que la baisse du taux directeur aura très peu de chances d’agir sur le volume des crédits distribués, nous livre son analyse sur les déci- sions prises par la Banque centrale.
bue aux politiques économiques un rôle contra- cyclique. Dans ce cadre d’analyse particulier, la question qui se pose est celle de la capacité de telle ou telle mesure à permettre à l’économie nationale de remonter la pente ? De même, si on suppose, par hérésie, que la politique éco- nomique aurait comme finalité d’agir également sur la tendance de sorte à ce que le bien-être social d’après Covid-19 soit «meilleur» que celui d’avant, ces nouvelles mesures monétaires per- mettent-elles d’atteindre cet objectif ? En recourant au canal de la baisse du taux direc- teur pour dynamiser l’économie, la Banque cen- trale est en train d’enfoncer une porte qui est déjà
Propos recueillis par la rédaction
Finances News Hebdo : Face à l’ampleur des effets de la crise Covid-19 sur l’économie marocaine, Bank Al-Maghrib a fait preuve de réactivité et a déployé une armada de mesures, dont celle consistant à baisser d’une manière successive son taux direc- teur. Comment jugez-vous ces décisions ? Yasser Tamsamani : Tout d’abord, il faudrait rappe- ler que la nature expansionniste de ces nouvelles mesures monétaires est conforme aux recom- mandations de la littérature économique qui fait autorité aujourd’hui en la matière, et qui attri-
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