ALLONS_2_21_Jahresbericht_WEB

SAM ALLONS

02 | 2021

RAPPORT ANNUEL 2020 Rapport financier Des faits et des chiffres p. 28 Flexibilité ? Dans des temps mouvementés p. 6 #be sent Des possibilités d’engagement p. 27

ÉDITORIAL

SOMMAIRE

02 Éditorial

Daniel Berger Président de SAM global

03 Pris sur le vif

J’ai devant moi une photo de mon fils aîné lorsqu’il avait environ dix ans. Il porte un petit agneau sur ses épaules. Garçon enthousiaste de l’école du dimanche, il joue son rôle de berger.

04 2020 en chiffres

04 À notre sujet

05 Notre comité d’aministration

06 De la flexibilité

dans des temps mouvementés

07 Mouvements du personnel en 2020

C’est une image semblable que j’imagine quand je lis le psaume 23 en pensant à la déclaration de Jésus : « L’ÉTER- NEL est mon berger, je ne manquerai de rien. » « Je suis le bon berger qui prend soin de vous. » C’est exactement cette conduite du bon berger que nous avons pu vivre en tant que famille SAM global au cours des mois écoulés. La pandémie de corona a compliqué et limité notre travail dans de nombreux pays d’engagement. Jésus nous a montré de nouveaux chemins et Il nous a tous gardés. En dépit de nombreux nouveaux défis, nous avons toujours trouvé des solutions. Nos collaborateurs au front ont pu apporter de l’aide sur place. Nos amis ont spontanément donné de l’argent pour les besoins urgents. Ensemble nous avons aussi pu vivre des moments forts tels que la fête de SAM global ou la formidable semaine de vacances à Allgäu. Même si nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve, nous tenons ferme en sachant que le bon berger marche devant nous !

08 Angola

09 Burkina Faso

10 Guinée

15 Cameroun

16 Tchad

Dans ce rapport annuel, nous jetons ensemble un regard en arrière sur une année qui sort de l’ordinaire.

17 Chine

02

PRIS SUR LE VIF

18 Inde

20 Cambodge

Début mars, j’ai accompagné mon mari lors d’un voyage en Europe destiné à visiter des partenaires du « Lanka Bible College and Seminary » que nous dirigeons au Sri Lanka. Lors de notre arrivée aux Pays-Bas, l’Europe s’est confinée à cause de la covid-19. Les frontières étant fer- mées, nous avons été retenus dans ce pays, sans possibili- té de continuer notre voyage, ni de rentrer au Sri Lanka. Nos amis de SAM global ont néanmoins pris des disposi- tions pour que mon mari et moi-même puissions venir en Suisse via l’Allemagne. Plusieurs de nos amis suisses nous ont visités et emmenés faire des randonnées en montagne, ces divertissements et ces nouvelles expériences nous évi- tant de déprimer.

22 Népal

23 Sri Lanka

24 Brésil

26 Suisse

27 #be sent

28 Rapport financier

L’hospitalité de toutes ces personnes a été extraordinaire. Andreas Zurbrügg et Jürg Pfister de SAM global se sont efforcés de nous aider à rentrer chez nous et de soutenir financièrement le « Lanka Bible College and Seminary ». Nous remercions Dieu pour ces liens entre croyants, pour SAM global, pour la famille Gnehm qui nous a hébergés, et toutes les autres personnes qui nous ont aidés lors de ce temps difficile. Nous leur sommes très reconnaissants et nous ne les oublierons jamais !

Page titre : David, Arlison et Alexi- andra jouent dans leur quartier, derrière la dé- charge. Les enfants par- ticipent au club d’en- fants du projet Pepe, à Voar. Photographiés par Bea Ritzmann, pendant une promenade dans le quartier.

Lalitha Bibliothécaire au LBC ProEQUIP Sri Lanka

Pour des raisons de sécurité, nous ne mentionnons pas les noms de fa- mille de nos collaborateurs à l’étranger.

03

À NOTRE SUJET

rallèle, nous avions également fixé des buts très concrets, en particulier com- bien de personnes nous voulions aider de quelle manière et pour quel domaine. Il est naturellement difficile de planifier quatre ans en avance. Plutôt que d’at- teindre exactement les buts fixés au dé- part, il est plus important de toujours se poser la question : « Faisons-nous encore les choses nécessaires/justes ? » Un écart dans la réalisation de l’objec- tif peut vouloir dire que nous avons mal investi nos ressources, mais cela peut toutefois aussi signifier que nous avons dû changer notre stratégie et re- définir nos objectifs. Le tableau suivant compare le nombre de bénéficiaires pré- vus avec le nombre effectivement at- teint. Les données présentées sont bien sûr issues de plusieurs résultats par- tiels et sont donc difficiles à interpréter pour des profanes. Et suivant le projet, les chiffres peuvent baisser considéra- blement, en particulier dans une année comme 2020.

SAM global est une organisation chré- tienne suisse à but non lucratif, fondée en 1889. Grâce à de nombreux colla- borateurs européens et locaux, SAM global s’investit dans onze pays pour un travail de développement durable. De plus, l’organisation s’engage aussi en Suisse, parmi les migrants. SAM global est une organisation d’uti- lité publique. En plus du siège princi- pal en Suisse allemande, une représen- tation existe en Romandie. SAM global France et SAM global Belgique sont des partenaires en francophonie. Certification Zewo Le 25 mai 2020, SAM global a obtenu la certification Zewo. Zewo s’engage afin que des ONG d’utilité publique utilisent les dons reçus de façon ciblée, efficace et économique. Depuis cette année, la certification est obligatoire pour continuer à recevoir des fonds de la DDC (Direction du Développement

et de la Coopération de l’État Suisse). Elle est également utile ou même indis- pensable pour l’obtention de l’aide de nombreuses fondations œuvrant pour des projets de développement. En tant qu’organisation, cela nous contraint à travailler dans tous les domaines d’ac- tivité de façon encore plus profession- nelle et à rendre des comptes de manière transparente. Nous sommes heureux de cette reconnaissance de la qualité de notre travail et pensons avoir ainsi posé de bonnes bases pour conclure de nouveaux partenariats. Programme institutionnel Depuis 2013, SAM global travaille avec des programmes de 4 ans. Notre deu- xième programme institutionnel (PI) est ainsi arrivé à son terme le 31.12.2020. Dans le PI 2017-2020, nous avions par exemple mentionné vers quelles valeurs nous voulions nous orienter et sur quels domaines d’action priori- taires nous voulions travailler. En pa-

2020 EN CHIFFRES

Raison principale de la différence Travail médical et prévention En moyenne, beaucoup moins de vaccinations que dans le programme précédent. En 2020, plus de bénéficiaires en raison de la sensibilisation et de la prévention face à la pandémie. Sensibilisation dans le Nord Le développement des médias sociaux a été plus fort que prévu. Mais ici aussi, la mise en perspective de ce qui a été réalisé est relativement complexe et il faut faire preuve de prudence dans l’interprétation des chiffres. Amélioration des conditions de vie Fort développement grâce aux formateurs locaux dans le domaine agricole. 2020 a été une année pha- re en raison des projets d’aide contre le corona. Formation théologique et pratique En général, plus d’activités que planifié. En 2020 be- aucoup d’événements n’ont pas pu être réalisés en raison du corona. Formation de base et professionnelle En général, un petit peu plus de bénéficiaires qu’at- tendu. En raison de la pandémie, ce sont surtout les activités extrascolaires (sport, informatique, etc.) qui ont dû être annulées.

2 871 Formation de base et professionnelle Moy. effective 2017-2020 : 3 329 Planifié 2017-2020 : 3 175 21 182 Formation théologique et pratique Moy. effective 2017-2020 : 28 399 Planifié 2017-2020 : 19 120 59 791 Amélioration des conditions de vie Moy. effective 2017-2020 : 60 266 Planifié 2017-2020 : 44 826 609 461 Sensibilisation dans le Nord Moy. effective 2017-2020 : 506 099 Planifié 2017-2020 : 341 700 438 274 Travail médical et prévention Moy. effective 2017-2020 : 426 008 Planifié 2017-2020 : 515 819

Consultations médicales et de réhabilitation 314 959 Sensibilisés lors d’événements de prévention 120 839 Opérations chirurgicales 1 947 Personnel médical en formation 529

Participants à des événements de SAM global 3 820 Publications envoyées et contacts par internet 599 711 Personnes qui s’engagent et soutiennent 5 930 Engagements dans d’autres événements 22

Bénéficiaires de conditions de vie améliorées 52 835 Personnes sensibilisées par des cours 6 956

Bénéficiaires d’offres faites par l’église 6 447 Personnes sensibilisées par des cours 12 651 Étudiants / responsables en formation 764 Enseignants en formation 1 320

Participants aux cours 1 502 Élèves en formation 1 138 Apprentis en formation 178 Enseignants en formation 53

04

Vision Des formations qui changent les vies. Nous voulons ou- vrir aux populations locales la porte vers une vie meil- leure et plus autonome, grâce à la formation de base et professionnelle et à la transmission de connaissances dans les domaines de la médecine, la théologie et l’agronomie.

Mission SAM signifie Serve And Multiply – servir et multiplier : nous désirons servir (serve) des gens de différentes cultures et religions dans leur entier, selon le modèle de Jésus-Christ, afin qu’ils puissent expérimenter l’amour de Dieu de ma- nière concrète et le partager à leur tour avec d’autres (multiply).

Pays d’engagement Afrique : Angola, Burkina Faso, Guinée, Cameroun, Tchad Asie : Chine, Inde, Cambodge, Népal, Sri Lanka Europe : Suisse Amérique du Sud : Brésil

NOTRE COMITÉ D’ADMINISTRATION

Daniel Berger Président du comité

Agnès Berger Vice-présidente

Agronome retraité, il a fondé le projet ProAGRO en Guinée

Ancienne conseillère commer- ciale, ancienne collaboratrice au Cameroun

Jürg Wüthrich Pasteur, travaille à la direction de FEG Suisse et est respon- sable des domaines de création d’églises, de la mission et de « Vision Europe »

Erwin Stauffer Agent fiduciaire, ancien res- ponsable de l’administration de SAM global

Michael Rohner Ingénieur en mécanique, profes- seur de mathématiques et phy- sique, enseigne dans une école de maturité professionnelle, ancien responsable de projet avec SAM global en Guinée

Simon Reifler Pasteur principal de l’église FEG Langenthal, engagé pen- dant 13 ans par SAM global au Brésil

DE LA FLEXIBILITÉ DANS DES TEMPS MOUVEMENTÉS

Mutations de personnel, nouveau site internet, garder à l’œil la situ- ation de corona dans onze pays et vous informer de ce que nous pouvons faire ensemble, sans nég- liger le travail quotidien et les tâ- ches courantes : l’année 2020 a été mouvementée. Activités flexibles Comment pouvons-nous proposer « des formations qui changent les vies » quand les écoles sont fermées ? La nécessité rend ingénieux ! J’ai été impressionnée de voir comment les gens dans les pro- jets sont devenus créatifs. Au Tchad, les enseignants sont allés dans les mai- sons de leurs élèves pour leur apporter du matériel d’exercices et répondre à leurs questions. Notre partenaire COI en Inde a démarré une action de dis- tribution d’aide d’urgence et transfor- mé son infrastructure pour en faire un atelier de formation à la couture. Les bénéficiaires ont pu générer un revenu pour leurs familles, en confectionnant par exemple des masques de protection très appréciés, pour les vendre. Dans le projet ProESPOIR à Macenta, on a profité de la baisse de fréquentation à l’hôpital pour installer la digitalisation des dossiers. Au Sri Lanka, l’enseigne- ment des écoles bibliques a commencé à se faire en ligne, tandis qu’au Cam- bodge, en raison du peu de commandes des clients, les œufs de « eggscellent

Projet de dons d’œufs eggscellent, Cambodge

» ont été distribués gratuitement aux personnes les plus pauvres. J’ai remar- qué que nos relations sur place se sont révélées être de grandes ressources. Nous avons pu répondre rapidement, sans complications et de manière in- dividuelle aux besoins de la popula- tion locale. Aide d’urgence : mais du- rable ?! Par notre travail, nous servons les gens et voulons multiplier la bénédiction que Dieu offre. Pour cela, nous mettons tou- jours l’accent sur l’intégralité du corps, de l’âme et de l’esprit, et sur la transfor- mation durable à long terme. Cet accent nous a particulièrement préoccupés au moment de l’apparition du coronavirus. Comment pouvons-nous faire une diffé- rence sur place sans que l’aspect durable de notre travail se perde ? Comment pouvons-nous en même temps venir en

aide aux gens dans leurs besoins les plus urgents ? Tout cela en dépit du fait que « l’aide d’urgence » n’est en réalité pas le point central de notre travail. Ema- nuel a eu une idée qui m’a particuliè- rement enthousiasmée : « D’une part, nous distribuons et procurons mainte- nant des semences de maïs aux familles pour les aider à produire elles-mêmes assez de nourriture, et nous les conseil- lons pour la culture. D’autre part, nous allons donner le maïs que nous avons cultivé nous-mêmes à ceux qui en ont besoin. Sur le long terme, nous désirons aider les gens à se suffire à eux-mêmes et ne pas dépendre de produits d’impor- tations souvent chers. » Les réactions de la population locale ont été très po- sitives. Emanuel, de ProTIM 2-2-2 Kis- sidougou, raconte : « Nous entendons régulièrement : Merci ! Merci d’être res- tés, d’être attentifs à nos besoins, d’ai- der très concrètement, de partager la vie avec nous, de prier pour nous, de nous encourager. »

Michelle Pfister Responsable de la communication

COI – partenaire, Inde

06

Kissidougou, Guinée

MOUVEMENTS DU PERSONNEL EN 2020

accueilli Luisa Vonarburg et David Keller. Luisa collabore à 60% dans la communication et David (100%) est respon- sable pour l’Asie et les relations publiques. Étant donné qu’aucun nouveau collaborateur long terme n’a pu partir, l’effectif du personnel a fortement diminué : 63 per- sonnes étaient employées par SAM global fin 2020. Nous es- pérons vivement que plusieurs personnes s’y ajouteront du- rant cette année. Pour tous les intéressés, notre nouveau site internet propose de nombreux postes vacants et des possibi- lités d’engagements gratifiants.

La pandémie de covid-19 a bouleversé un certain nombre de choses en matière de personnel. La plu- part des collaborateurs à court terme (onze person- nes) ont dû cesser prématurément leur engagement et retourner en Suisse. Quelques longs termes sont aussi rentrés définitivement en 2020. Plusieurs départs de courts termes prévus pour août et sep- tembre n’ont pas pu avoir lieu ou seulement avec retard parce que les frontières de certains pays d’engagement res- taient fermées. De ce fait, seuls 16 collaborateurs ont pu par- tir : six MIDI, neufs MINI et un engagement spécialisé 1 . Par contraste, nous avions 29 personnes l’année précédente ! Cette crise a aussi compromis les plans de plusieurs longs termes. Une famille aurait dû partir en mai 2020 au Sri Lanka et un couple en Guinée au mois d’avril. Les deux départs n’ont malheureusement pas pu avoir lieu à cause du coro- navirus et de la fermeture des frontières. Plusieurs collabora- teurs (15 personnes) ont prolongé leur congé en Suisse mais ont finalement pu rentrer dans leur pays d’engagement à la fin de l’été. Quatre familles et quatre célibataires, soit douze collaborateurs à long terme, sont rentrés définitivement en Suisse, sans lien avec le virus. La base au pays a elle aussi changé : nous avons pris congé de Luis Erharter, Sarah Brühwiler et Michal Hostettler et

¹ Collaborateurs MINI : engagements jusqu’à 6 mois. Collabora- teurs MIDI : engagements de 6-12 mois.

Bea Ritzmann Responsable du personnel

VUE D’ENSEMBLE DU PERSONNEL

Collaborateurs courts termes (partis dans l’année)

Collaborateurs longs termes, par pays (moyenne)

80

9

70

5

10

12

10

13

8

9 6 1

60

19

18

16

13

11

50

40

2015 2016 2017 2018 2019 2020

30

Mini

Midi

Spécialistes*

20

*Avant 2018, les engagements de spécialistes étaient comptabilisés avec les Midi.

10

Les fluctuations du nombre de courts termes sont plus importantes. Cela est entre autres en lien avec la réalisation ou non de camps de travail. En 2020, la forte baisse du nombre de personnes à cause de la crise du coronavirus est perceptible. Le graphique de droite illustre la baisse constante du nombre de collaborateurs longs termes. C'est une tendance que nous aime- rions stopper.

2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 0

Angola Brésil

Guinée Cameroun

Sri Lanka Tchad Cambodge

Divers

07

ANGOLA pour soutenir d’anciens étudiants de- venus pasteurs dans les régions recu- lées, car ceux-ci souffrent de difficultés supplémentaires en raison de la crise, ou ont même perdu tout leur revenu. ProMEDICA

La pandémie de covid-19 a con- duit à une augmentation des coûts de la vie et à la dévaluation de la monnaie nationale « kwanza », suivies d’autres effets négatifs qui subsistent encore. La (sur)vie est devenue beaucoup plus diffici- le, spécialement pour les gens des villes. Nous sommes reconnaissants du fait que les services de santé, au moins, ont pu continuer à fonctionner malgré les conditions compliquées. Par contre, les écoles ont subi une période d’arrêt : elles ont toutes été fermées en mars 2020. En octobre 2020, les niveaux supérieurs ont pu reprendre, les autres ont dû at- tendre jusqu’en février 2021. Partenaires en Angola Tous les partenaires soutenus par SAM global en Angola jouent un rôle impor- tant pendant ce temps de pandémie. Par le travail de réhabilitation et celui de la clinique ophtalmologique, les souf- frances sont soulagées et les gens sont de nouveau capables d’effectuer leurs activités quotidiennes. Grâce à l’amé- lioration de leurs capacités physiques, ainsi que par le contact avec la Bonne Nouvelle, les gens trouvent de l’espé- rance et sont remotivés pour avancer dans la vie. Les messages encourageants des émetteurs radiophoniques chrétiens gagnent en importance dans un temps d’isolation sociale. ProEQUIP ISTEL (formati- on théologique) Le programme d’études de l’Institut Théologique ISTEL a dû être restruc- turé, ce qui a permis des innovations, comme la poursuite des études par le biais de cours par correspondance. Les trois derniers mois de l’année, les en- seignants ont suivi des formations pour l’enseignement en ligne. La clôture des cours aura dorénavant lieu en juillet dans toutes les écoles. Quelques ensei- gnants ont pu commencer pendant ce temps des actions de collectes de fonds

Des étudiants de l'ISTEL

Un étudiant de l’ITEL «Mon nom est Evaristo D. et je fais partie de l’Assemblée des Frères. J’ai terminé avec succès les études à la faculté théologique ISTEL à Lu- bango. J’ai ensuite été choisi par l’école pour suivre le cours de mas- ter. En parallèle, j’enseigne l’Ancien Testament dans cette école. Pour moi, cette faculté est une institution exemplaire, car de bonnes relations sont cultivées par-dessus les limites dénominationnelles et il ne règne ni discriminations ni traitements de faveur envers des fédérations d’églises différentes. L’ISTEL en- seigne les principes bibliques et les met aussi lui-même en pratique. » Témoignage

Les séjours des ophtalmologues étran- gers à la clinique ophtalmologique Boa Vista ont dû être annulés cette année suite à la pandémie. La clinique est re- connaissante pour une doctoresse cu- baine dont le contrat au centre étatique était terminé et qui a maintenant pu être engagée à Boa Vista. Réhabilitation La plupart des hôpitaux et cliniques ne traitaient plus de patients ambula- toires en raison de la covid-19. À la joie de nombreux patients, nous avons pu combler cette brèche et les accueil- lir chez nous. Après un temps d’inter- ruption, les stagiaires ont aussi repris le travail. SOLE Angola L’organisation a vécu une année diffi- cile, ce qui a rendu nécessaire la mise sur pied d’une équipe pour la conduite des affaires courantes. Il existe une forte volonté de préserver les objectifs chré- tiens de l’organisation et de les pour- suivre avec l’aide de Dieu, en écartant les intérêts personnels.

ISTEL

TRAVAIL MÉDICAL ET PRÉVENTION • Consultations médicales et de réhabilitation 40 035 • Sensibilisés lors d’événements de prévention 11 611 • Interventions chirurgicales 1 705 • Personnel médical en formation 115 FORMATION THÉOLOGIQUE ET PRATIQUE • Bénéficiaires d’offres faites par l’église 330 AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE • Bénéficiaires de conditions de vie améliorées 558

08

BURKINA FASO

Depuis 2015, la situation de la sé- curité au Burkina Faso a malheu- reusement continué à se dégrader jusqu’en 2020. Des groupes ter- roristes menacent la population et les forces de sécurité sur presque tout le territoire (partie rouge). Voyager est devenu un pari ris- qué. Malheureusement, les églises et les chrétiens sont de plus en plus visés par ces groupes radicaux. Quelques pasteurs et collabora- teurs transculturels de notre église partenaire ont dû s’enfuir de leurs lieux d’engagement.

FORMATION THÉOLOGIQUE ET PRATIQUE • Personnes sensibilisées par des cours 120 • Étudiants/responsables en formation 11 TRAVAIL MÉDICAL ET PRÉVENTION • Sensibilisés lors d’événements de prévention 33 550 AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE • Bénéficiaires de conditions de vie améliorées 82

pagnées et motivées à soigner les rela- tions avec leurs voisins d’origine peule et à chercher ensemble des vérités spi- rituelles. Cinq nouvelles familles ont débuté leur formation en janvier au CEFM. Pour renforcer l’indépendance financière des familles, un comité de trois respon- sables locaux gère un fonds d’aide au démarrage de petites activités commer- ciales. Cet argent a déjà pu aider trois familles pour un petit commerce indé- pendant. Deux autres ont commencé à élever des vaches et une troisième a pu développer un élevage de poulets. La pandémie au Burkina Faso La pandémie de coronavirus a aussi atteint le Burkina Faso. Par chance, il semble pourtant que la maladie ne se soit pas développée de manière aus- si grave qu’en d’autres lieux de la pla- nète. SAM global a pu offrir de l’aide alimentaire aux étudiants et aux colla- borateurs transculturels ayant dû fuir. L’action de sensibilisation que notre église partenaire EE/SIM 1 a déployée au niveau national a été encore plus im- pressionnante. Un livre à colorier pour

enfants, créé par deux collaboratrices de SAM global et qui illustre de ma- nière simple comment éviter la propaga- tion des agents pathogènes, a été tra- duit dans la langue locale et imprimé à 1 700 exemplaires. Les 1 500 écoles du dimanche en ont toutes reçu un exem- plaire, 200 ont été distribués aux ensei- gnants des écoles chrétiennes. Le retour était enthousiasmant. Beaucoup de res- ponsables y ont trouvé un moyen pour non seulement lutter contre la pandé- mie, mais aussi améliorer l’hygiène en général. En parallèle avec ces histoires destinées aux enfants, on peut égale- ment en profiter pour transmettre des valeurs chrétiennes.

2015

2020

Cartes des risques Burkina Faso Source : ministère français des affaires étrangères

SAM global soutient le centre de forma- tion évangélique pour le travail trans- culturel (CEFM) avec des finances et l’accompagnement de leur stratégie. Au CEFM, les couples apprennent com- ment rencontrer des personnes d’autres cultures et d’autres croyances avec res- pect et d’égal à égal. On leur enseigne aussi un métier manuel qui doit leur permettre d’être le plus possible indé- pendants pour leurs revenus.

¹ EE/SIM groupement d’églises évangéliques créé par l’organisation SIM.

Pasteur Aristarque D.L., coach pour les col- laborateurs transculturels de l’EE/SIM : « Les gens souffrent de la terreur, particuliè- rement au nord et à l’est du Burkina. Cer- taines personnes sont tuées et d’autres sont chassées de leurs maisons et de leurs vil- lages. Des milliers ont cherché refuge dans les capitales des provinces, par exemple là où la famille T. effectue un travail trans- culturel depuis 5 ans. Les réfugiés ont na- turellement aussi frappé à la porte de cette famille, qui a réagi spontanément. Ils ont tout de suite loué trois huttes dans le voi- sinage et ont ouvert leur salle de rencontre et leur propre maison. Ils ont ainsi pu of- frir un abri à 35 adultes et 15 enfants. Nous sommes enthousiasmés de voir comment ces familles vivent un véritable amour du pro- chain par leur service holistique et comment ils apportent de la lumière dans la situation difficile de ces personnes. » Témoign ge

Dans le projet Peul affilié au CEFM, 60 personnes par année sont accom-

Activité rémunératrice d’un collaborateur

À manger pour les réfugiés

GUINÉE

afin que les 14 pasteurs puissent ter- miner leur formation. Ensuite, 20 nou- veaux étudiants ont débuté leur forma- tion théologique. Dans les domaines du travail parmi les couples et les enfants, les projets pla- nifiés ont pu se dérouler presque nor- malement. Un film a été tourné pour la sensibilisation à la lutte contre l’ex- cision des filles et le travail a pu être étendu à quatre nouvelles préfectures. Emanuel W. : « Pasteur Esaïe connaissait l’influence du compost sur la croissance des plantations de riz, mais il n’avait pas encore pu mettre cela en pratique. Nous y sommes parvenus ensemble cette année, ce qui a été un grand en- couragement pour tous les deux. J’ai été particulièrement réjoui lors- qu’il a déclaré qu’il avait compris comment nous voulions aider, à sa- voir pas avec de l’argent seulement, mais en cherchant ensemble à ob- tenir un résultat. » Témoignage

2020 a été une année diffici- le pour la Guinée, qui a connu de fréquentes émeutes en raison du changement de la constitution afin que le Président puisse se présen- ter pour un troisième mandat. La pandémie de coronavirus a tou- ché le pays un peu plus tardive- ment que d’autres et le gouverne- ment a alors fermé les frontières, les écoles, les églises et les mos- quées. Quelques collaborateurs de SAM global sont rentrés tem- porairement en Suisse. ProTIM 2-2-2 « Ce que tu as entendu, confie- le à des hommes fidèles, qui soi- ent capables de l’enseigner aussi à d’autres. » Ce verset de 2 Timot- hée 2.2 est notre devise : nous dé- sirons former des personnes de différents domaines à devenir des leaders et les rendre capables de former à leur tour d’autres gens. ProTIM 2-2-2 Kissidougou Malgré la pandémie de coronavirus, l’équipe – à l’exception de trois col- laborateurs à court terme – est restée sur place et s’est engagée dans la sensi- bilisation contre la covid-19. De plus, nous avons mis à disposition des semis de maïs et la récolte de nos champs a aidé par la suite différentes familles à se nourrir durant cette période où toutes les denrées alimentaires sont devenues plus chères. La formation des mécaniciens a dû être interrompue. L’enseignement s’est seu- lement poursuivi à l’Institut Biblique,

ProTIM 2-2-2 Conakry Frédéric M., qui a dirigé l’administra- tion durant quatre ans à Conakry, est rentré en Suisse, tout comme Stefan et Thirza R. avec Levi et Noa, après huit ans en Guinée. Depuis leur dé- part, l’équipe à Conakry est composée de la famille de Gitte et Ousmane D. et du couple Peter et Cornelia F. Ces derniers ont été fortement touchés par les turbulences que la pandémie a pro- voquées pour les voyages. Avec Ousmane D., nous soutenons les écoles évangéliques pour la sensibili- sation et la lutte contre la pandémie de coronavirus. Des masques ont été fournis aux 12 000 élèves, 120 stations de lavage des mains ont été installées, 8 200 flyers et 750 brochures ont été imprimés et distribués pour contribuer à protéger les enseignants, les élèves et leurs familles. En raison des possibilités limitées de développement et de l’emplacement défavorable de l’actuelle maison d’ac- cueil à Conakry, après de longues né- gociations, un bail a été signé en juin pour une propriété idéalement située. Le bureau, la maison d’accueil, l’ap- partement et les locaux de formation y sont maintenant regroupés.

Des étudiants récoltent le riz

Une classe masquée

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Cornelia F. écrit : « Déjà avant notre départ, j’avais en moi le désir de créer un projet dans lequel je puisse utiliser mes connaissances profes- sionnelles : je rêvais d’une école ménagère pour les jeunes femmes. L’année dernière, j’ai fait des re- cherches et découvert qu’il existe ici un besoin en matière de femmes de ménage qualifiées, qui pourraient trouver un emploi dans de grandes familles, des restaurants et des mai- sons d’hôtes. Nous avons instal- lé l’école ménagère dans le nou- veau centre et en décembre, nous avons recruté des élèves. En plus de la qualification professionnelle des femmes, nous souhaitons vive- ment transmettre des valeurs chré- tiennes. » Témoignage

Lorem ipsum Bildbeschriftung Omm olest pellaut esequi non corumquias dusdandis eum in nis illate labor ad eate dolo maio.

Cornelia F. avec les étudiantes

Le chef du village où Astrid travaille

Jeu avec les enfants

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Les courts-termes de ProESPOIR

ProAGRO En 2020, les collaborateurs de Pro- AGRO ont également fourni un travail considérable et aidé d’innombrables fa- milles à obtenir de meilleures récoltes et à se nourrir plus sainement. Nous avons été particulièrement réjouis qu’en 2020, des agronomes aient pu être en- voyés dans trois nouvelles préfectures musulmanes, afin de soutenir la popu- lation dans la production durable et ef- ficace de denrées alimentaires. ProESPOIR Le projet ProESPOIR s’engage de- puis 1981 pour une meilleure off- re de soins médicaux dans la ré- gion forestière de la Guinée. Les points principaux sont les patients atteints du VIH, de la tuberculo- se, de la lèpre et la prise en charge de personnes souffrant d’un handi- cap physique. L’accent est mis sur le soutien de l’hôpital autonome de référence, le « Centre Hospita- lier Régional Spécialisé » (CHRS) à Macenta. L’équipe de ProESPO- IR s’engage également auprès des enfants et des jeunes. Il était prévu de longue date que les familles B. et L. ainsi que Martha G. terminent leurs engagements, après de nombreuses années. Jusqu’au dé- part planifié en été, il s’est passé encore beaucoup de choses : Fribourg Solidaire a commencé le financement d’un pro-

jet sur trois ans pour la rénovation des salles de l’hôpital, des toilettes et des cuisines pour les patients. Un parking pour les visiteurs et une petite maison pour les gardiens ont été construits à l’entrée, et le mur d’enceinte allongé. Le projet le plus conséquent a consisté à installer un réseau informatique et à introduire une base de données hospita- lière pour la gestion des dossiers des pa- tients. Le financement par l’ambassade suisse nous a particulièrement réjouis. Le départ des familles citées et des col- laborateurs à court terme s’est mué en aventure mettant les nerfs à rude épreuve en raison du confinement et des aéroports fermés – après de nom- breuses négociations sans succès, ils ont comme par miracle pu prendre un vol humanitaire et arriver en bonne san- té en Suisse le 13 juillet. Malheureu- sement, la fermeture des églises et les mesures de distanciation sociale n’ont pas permis de faire les adieux de la ma-

nière prévue. Martha est rentrée en oc- tobre après 30 ans d’engagement. De- puis lors, il n’existe malheureusement plus d’équipe ProESPOIR à Macen- ta. David L. est encore engagé à 15% auprès de SAM global et accompagne le CHRS depuis la Suisse, grâce à ses connaissances médicales. Nous abordons cette toute nouvelle situation avec confiance en Dieu, qui œuvre depuis 40 ans à Macenta, et es- pérons que de nouveaux collaborateurs répondront à l’appel pour fournir un travail médical et s’engager auprès des musulmans à Macenta.

David L. installe le réseau intranet

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Après une enfance dans ProESPOIR en Guinée, c’est le départ

ActionVIVRE Trois lieux font partie du pro- jet ActionVIVRE, où nous sommes actifs dans des écoles maternel- les, une école primaire/secondai- re et deux écoles professionnelles, et contribuons à l’amélioration des conditions de vie. ActionVIVRE ai- merait que les habitants puissent non seulement survivre, mais aussi développer une perspective pour leur avenir – et qu’ils puissent ren- contrer Dieu et voir leur vie com- mencer à s’épanouir.

ActionVIVRE Nord Les membres de la nouvelle commu- nauté se rencontrent chaque semaine par petits groupes pour prier, chanter et écouter des méditations. Ces groupes de maison se sont poursuivis durant la période de coronavirus, alors qu’on ne pouvait plus se rassembler pour des cultes, et ont donc été d’un grand se- cours. En mars 2020, toutes les écoles ont fer- mé, y compris nos maternelles, l’école primaire, secondaire et profession- nelle. Les cours n’ont pu reprendre qu’en décembre 2020. Nous avons par contre organisé une formation conti- nue pour le personnel enseignant.

Dès que Simon M. est revenu, il a re- pris l’enseignement à l’école profes- sionnelle. La cérémonie de remise des diplômes a finalement pu se dérouler avec retard en novembre. L’équipe est reconnaissante d’être de retour après le séjour au pays, afin de pouvoir encourager et soutenir la po- pulation pendant ces temps difficiles.

Remise des diplômes

ActionVIVRE Sud Ici, le travail a régulièrement été inter- rompu en raison de grèves et de ma- nifestations. Puis le coronavirus est arrivé et en avril, toute l’équipe d’ex- patriés d’ActionVIVRE Sud est ren- trée en Suisse, trois mois plus tôt que prévu. Les apprentis de l’école profes- sionnelle ont pu mettre en pratique tout seuls ce qu’ils avaient appris dans de petits travaux et gagner ainsi un peu d’argent pour leurs besoins vitaux. Les enfants de la maternelle ont malheu- reusement dû rester à la maison. Bien- venu, le responsable guinéen du centre d’études, a pu terminer l’année scolaire avec les étudiants lorsque les mesures

Une école maternelle

L’équipe ActionVIVRE

FORMATION THÉOLOGIQUE ET PRATIQUE • Bénéficiaires d’offres faites par l’église 349 • Personnes sensibilisées par des cours 3 343 • Étudiants/responsables en formation 63 • Personnes accompagnées dans leur fonction dirigeantes 589 TRAVAIL MÉDICAL ET PRÉVENTION • Consultations médicales et de réhabilitation 32 363 • Sensibilisés lors d’événements de prévention 69 442 • Interventions chirurgicales 242 • Personnel médical en formation 268 FORMATION DE BASE ET PROFESSIONNELLE • Participants aux cours 216 • Élèves en formation 560 • Apprentis en formation 105 • Enseignants en formation 17 AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE • Bénéficiaires de conditions de vie améliorées 14 767 • Personnes sensibilisées par des cours 4 093

Les étudiants sortants

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dans notre ville ont été assouplies. Les jeunes étudiants ont pu recevoir leurs diplômes en juillet. Pendant notre ab- sence, l’un des gardiens a continué seul les soins aux victimes de brûlures. À partir d’octobre, les expatriés sont re- venus en Guinée, mais les élections pré- sidentielles n’étaient malheureusement toujours pas terminées et nous n’avons pu reprendre les projets qu’au mois de novembre. En décembre, nous avons terminé cette année inhabituelle avec notre fête de Noël. L’un de nos apprentis, Boubacar, a acheté avec l’aide de son frère un moule, du ciment, du sable et du gra- vier, afin de construire des éléments préfabriqués. Avec son moule, il peut couler des colonnes décorées, utilisées pour les rambardes des terrasses. Il a entretemps déjà pu acheter d’autres moules et élargir ainsi son assortiment.

Nous sommes heureux qu’il ait pris cette initiative et profité ainsi du temps du confinement. ActionVIVRE Est La décision du gouvernement de fer- mer toutes les écoles a également eu des répercussions sur l’enseignement de l’anglais dans notre centre de forma- tion. Les cinq classes ont dû rester fer- mées pendant plusieurs mois. L’un de nos enseignants a fait preuve de beau- coup d’initiative et a proposé du sou- tien aux plus faibles. Jutta et Jenny ont fait des visites à do- micile auprès de patients pour le sui- vi après une attaque cérébrale et pour de la physiothérapie. Avec un groupe de femmes, elles ont organisé un cours sur des sujets de santé de base à l’église EPEG.

Hommes du groupe d’entraide

« Les hommes de l’un des groupes d’entraide que nous avons mis en place ont poursuivi leur rêve d’in- dépendance. Lors de notre der- nière visite, ils ont raconté qu’ils avaient pu acheter avec leurs éco- nomies un champ et des bam- bous pour le clôturer. Un groupe de femmes a réussi à se libérer de la pauvreté en mettant en com- mun leurs ressources financières et en s’octroyant mutuellement de petits crédits. Madame E. ra- conte : ’’Ma vie a été changée par ce groupe. Je ne dois plus emprun- ter de l’argent à des taux d’intérêts élevés (30% par mois). Les recettes du magasin me donnent une marge de manœuvre pour laquelle je suis très reconnaissante.’’ » Témoignage

Boubacar avec ses éléments préfabriqués

Madame E.

Boubacar avec ses éléments préfabriqués

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CAMEROUN

La pandémie de coronavirus a aussi impacté la vie au Cameroun : les frontières vers les pays voisins ont été fermées et le commerce fortement réduit, privant de reve- nus beaucoup de familles. En ou- tre, les fortes pluies ont provoqué de nombreuses inondations, en- dommageant les infrastructures et compromettant les récoltes. La situation de la zone frontière vers le Nigéria a malheureusement continué de se dégrader, les attentats ont aug- menté en nombre et en brutalité. SAM global est probablement le par- tenaire le plus important de l’union d’églises évangéliques UEEC. Nos contributions financières concernent presque tous les domaines d’activité des églises. Nous soutenons par exemple la formation de couples pastoraux dont les presque 800 églises ont un urgent besoin. Nous aidons aussi l’Œuvre Mé- dicale à offrir une aide médicale aux ré- fugiés et aux personnes sans ressources. De jeunes femmes presque pas scolari- sées reçoivent « une seconde chance » dans une école de vie et d’économie do- mestique. Deux écoles secondaires en- seignent à leurs élèves non seulement les matières obligatoires mais aussi la Bonne Nouvelle.

veau attaquée en avril 2020, fermée depuis lors. Beaucoup d’efforts conti- nuent pour la formation de collabora- teurs. Andreas Hartmann, qui a joué un rôle déterminant dans la construction de l’atelier de réparation automobile il y a quelques décennies, a formé les col- laborateurs techniques actuels durant une semaine intensive en février. Deux jeunes hommes ont commen- cé des études de médecine au Congo, après une année d’école biblique et presque deux ans de stage à l’Œuvre Médicale.

Sur une route camerounaise

commencé cet automne avec le maxi- mum d’étudiants de son histoire, tan- dis que le Col.Pro.Ma. a enregistré une baisse des inscriptions. Les responsab- les visent une fin de scolarité des pre- miers élèves à l’été 2021, ce qui pour- rait engendrer une augmentation de la demande. « Le centre de santé de Touboro s’est rapidement fait connaître depuis sa mise en service en milieu d’année 2019 et était déjà apprécié lors de son inauguration officielle en février 2020, si bien que les personnes pré- sentes avaient des raisons de se ré- jouir et de faire la fête ! Quelle foule bigarrée d’invités : des gens de dif- férentes religions et classes sociales, des personnes importantes ou très simples. Au cœur de la journée, la reconnaissance a été témoignée pour les soins médicaux de base offerts aux migrants, aux réfugiés et à toute la population de la région. Nous débordions de reconnaissance pour l’aide de Dieu, l’assistance vécue, la réussite du projet et parce que ce tra- vail ouvre les cœurs. » Témoignage

Les Églises

Fin février, le président actuel Salomon H. a été réélu à une étonnante et con- fortable majorité. Le nouveau secrétai- re général est Emmanuel L. Fin août, le trésorier est décédé brusquement, et deux pasteurs quelques semaines plus tard – une grande perte. La limitati- on des rassemblements à 50 personnes a obligé les grandes églises à se sub- diviser et à célébrer les cultes dans les quartiers. L’église a organisé des dis- tributions de secours pour les victimes des attentats de Boko Haram. SAM global a pu fournir une aide d’urgence à plus de 450 familles affectées. D’au- tres organisations ont offert une assis- tance à moyen ou long terme aux per- sonnes les plus touchées, par exemple des moutons pour les veuves.

FORMATION DE BASE ET PROF. • Élèves en formation 185 • Enseignants en formation 36 TRAVAIL MÉDICAL ET PRÉVENTION • Consultations médicales et de réhabilitation 238 314 • Personnel médical en formation 133 • Sensibilisés lors d’événements de prévention 1 100 FORMATION THÉOLOGIQUE ET PRATIQUE

Projets Col. Pro.Ma. et ISTEM

ISTEM : une salle de classe pleine à craquer : un record

Le collège Col.Pro. Ma. et l’institut théo- logique ISTEM, qui ont de grands pro- jets d’infrastructures, ont bénéficié du plus important soutien fi- nancier. L’ISTEM a

Œuvre Médicale Le travail au nouveau Centre de santé de Touboro avance de manière réjouis- sante et nous en sommes très recon- naissants. Par contre, nous déplorons que la clinique de Tourou ait été à nou-

• Bénéficiaires d’offres faites par l’église 3 713 • Personnes sensibilisées par des cours 8 403 • Étudiants/responsables en formation 206

• Personnes accompagnées dans leur fonction dirigeantes 119 AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE • Bénéficiaires de conditions de vie améliorées 4 435

TCHAD

sion de l’éducation chrétienne nous tient beaucoup à cœur car elle est d’une grande importance pour le pays. Oasis À l’hôpital, nous recevons régulièrement des enfants souf- frant de la leishmaniose viscérale, souvent mortelle. 5% d’entre eux meurent malheureusement malgré le traitement. Les autres se remettent et c’est une grande joie de voir des enfants gravement malades deux ou trois semaines plus tôt, se remettre à rire et à courir.

En 2020, la crise de la covid-19 a eu des conséquen- ces importantes pour tous les projets au Tchad. Le tra- vail médical a été moins touché, il a pu être pour- suivi grâce à des mesures d’hygiène plus strictes. Le volet éducatif a été fortement limité par la fermeture de l’école. Les élèves et les étudiants ont manqué les cours, le personnel enseignant a dû passer à l’enseig- nement à domicile quand cela était possible et cer- tains parents n’ont plus pu payer les frais de scolarité. ProRADJA‘ Le nom « ProRADJA’ » signifie « pour la paix ». Notre but ultime est de promouvoir la coexistence pacifique par le biais d’un travail éducatif, d’un travail d’église contextuali- sé, d’un travail médical et d’un travail avec les jeunes. Grâce à un personnel motivé et intègre, nous contribuons active- ment à ce que les gens trouvent la paix avec Dieu, mais aus- si avec eux-mêmes. Postes de santé et sensibilisation Au début de l’année, un garçon a été amené à notre poste de santé après être tombé dans de l’huile bouillante. Ses bles- sures étaient si graves qu’il a dû être soigné dans un hôpi- tal voisin. Il est ensuite venu nous voir tous les deux jours pour faire changer ses pansements. La blessure n’a pas bien cicatrisé, de sorte qu’au bout de deux mois et demi, il a fallu procéder à une nouvelle greffe de peau. Fin novembre, tout était enfin guéri. Lorsque le garçon a recouvré la santé, une célébration de remerciement à la gloire de Dieu a eu lieu à l’église dans laquelle il participe à l’école du dimanche. Formation Cette année, nous avons fait un grand pas en avant dans la collaboration avec notre église partenaire EET sur le pro- jet CEFE (centre évangélique de formation des enseignants). Nous avons pu signer un contrat de trois ans avec Interaction Suisse (fonds Igive2help) pour cofinancer le séminaire. La vi-

FORMATION DE BASE ET PROF. • Participants aux cours 260 • Élèves en formation 325 • Enseignants en formation 29 TRAVAIL MÉDICAL ET PRÉVENTION

• Consultations médicales et de réhabilitation 2 531 FORMATION THÉOLOGIQUE ET PRATIQUE

• Bénéficiaires d’offres faites par l’église 31 • Personnes sensibilisées par des cours 46 • Étudiants/responsables en formation 3

AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE • Bénéficiaires de conditions de vie améliorées 1 203 • Personnes sensibilisées par des cours 2 100

« Dieu répond aux prières ! Ces trois dernières années, nous avons prié pour que de nouvelles personnes re- joignent l’équipe afin de répondre plus efficacement aux besoins des projets. Nous avions espéré un renforce- ment depuis l’étranger, ce qui ne s’est malheureusement pas produit jusqu’à présent. Par contre il y a aussi des personnes compétentes sur place, que nous avons pu en- gager. Ainsi, au début de l’année, quatre collaborateurs tchadiens sont venus compléter notre équipe, ce qui nous fait grand plaisir. » Témoignage Bakan Assalam En raison du coronavirus, la bibliothèque, l’école maternelle et les clubs d’enfants ont dû être fermés. Seul le travail médi- cal a continué, et cela plus que jamais : le virus chikungunya a tenu nos infirmières encore plus occupées que le corona. De plus, le nombre de naissances prématurées a triplé. Mal- gré le travail supplémentaire, la vision de partager la Bonne Nouvelle est restée intacte. L’immense engagement de notre personnel tchadien est un véritable encouragement.

L’équipe ProRADJA’ a plus que doublé. Manque : Ismaël.

La classe du village arabe voisin

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