FNH N° 1023

Découvrez le numéro 1023 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 20 mai 2021 - 8 DH - N° 1023

PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC

Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i

Assurances Où est passée l'épargne Covid-19 ?

Sécurité géostratégique de l'Espagne La vérité sur la prétendue menace marocaine

Lahcen Haddad, ancien ministre du Tourisme

P. 28/29

P. 14

Alerte sur la hausse des taux ! P. 12/13 CRÉDITS BANCAIRES

Pass sanitaire

Opération de scission Est-ce un choix pertinent ?

Renault Maroc

Un ticket pour la reprise économique

Le groupe lance la gamme Renault Express

P. 20/21

Hammadi Ammor

Monstre sacré du théâtre et voix culte

P.25

Investissements des entreprises industrielles

Des perspectives favorables pour le deuxième semestre

● L’instauration d’un pass sanitaire pourrait permettre de libérer un peu plus l’économie. P. 16/17

P. 31

P. 18

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

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> Actualité

Voyons voir : Bref, j’ai pris ma dose Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde 4 5 6 8

> Bourse & Finances

Point Bourse Hebdo : Rassuré sur le volet sanitaire, le Masi continue de grimper BCP : Les bénéfices rebondissent de plus de 103% au premier trimestre 2021 Crédits bancaires : Alerte sur la hausse des taux ! Assurances : Où est passée l'épargne Covid-19 ? Monétique : L’effet de la pandémie ne se dissout pas

Editorial

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Par Fatima Ouriaghli

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I l y a une constante dans le conflit israélo-palestinien : il est fait d’accalmie et d’escalade de violences. Et quand il y a embrasement, ce sont les Palestiniens qui paient toujours, et de loin, le tribut le plus lourd. La preuve par les chiffres. Entre le 10 et le 17 mai, au moins 200 Palestiniens ont été tués, dont au moins 58 enfants, pour plus de 1.200 blessés. Parallèlement, du côté israélien, on dénombre une dizaine de morts, dont un enfant, et près de 300 blessés. Face à ce bilan macabre né des hostilités entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza, la communauté internationale tergiverse et a montré toute son impuissance. Laissant, sur le front, un Hamas qui s’érige en défenseur immuable de la cause palestinienne, et une armée israélienne à qui cette organisation qualifiée de «terroriste» par le Premier ministre, Benjamin Netanyahou, semble avoir donné le prétexte idéal pour dégainer, sans retenue, sa force de frappe militaire. Afin de pouvoir ainsi perpétuer des années de privation, d’exac- tions et d’injustice envers le peuple palestinien. En toute impunité. Faut-il rappeler qu’Israël poursuit sa politique sau- vage de colonisation dans les territoires palestiniens occupés, au mépris du droit international ? Faut-il rappeler qu'Israël n'a aucun droit légitime dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est et la Mosquée Al-Aqsa ? Faut-il rappeler qu’Israël spolie les Palestiniens de leurs terres et de leurs maisons, les contraignant à des déplacements forcés ? Faut-il rappeler que, selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, les pertes budgétaires totales subies par le peuple palestinien entre 2000 et 2017 en raison de l'occupation israélienne sont estimées ainsi à envi- ron 47,7 milliards de dollars ? Ce spectacle accablant de violations récurrentes du droit international, d’oppression et d’injustice nourrissent forcé- ment les frustrations, la colère, la rébellion... Et ce, alors que la communauté internationale s’accorde sur le fait que pour rétablir la justice et la «paix», la seule alternative reste la solu- tion à deux États. C’est la posture défendue bec et ongles par le Maroc, laquelle doit permettre la création de l'État de Palestine dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Sauf qu’en poursuivant ses colonies illégales, Israël torpille sciemment cette solution à deux Etats. Une vile manœuvre politique. u VILE MANŒUVRE POLITIQUE

> Economie

Pass sanitaire : Un ticket pour la reprise économique Investissements des entreprises industrielles : Des perspectives favorables pour le deuxième semestre 2021 Financement des économies africaines : Le «New deal» annoncé à Paris suffira-t-il ? Renault Maroc : Le groupe lance la gamme Renault Express Entretien avec Marc Nassif : L’usine Renault de Tanger devient plus performante Entretien avec Salma Kabbaj : Start-up, «L’innovation jouera un rôle déterminant pour la reprise écono- mique» Reprise économique : Le secteur de la franchise au centre des préoccupations

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> Patrimoine Opération de scission : Est-ce un choix pertinent ? 25

> Focus Agricole

Souks hebdomadaires : Un élément majeur pour le développement rural 26

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> L'univers des TPME

Accompagnement des start-up : MITC et le Cluster solaire forment un nouveau tandem 27

> Politique La vérité sur la prétendue menace marocaine à la sécurité géostratégique de l'Espagne 28 > Développement durable Education au développement durable : Le message fort de la Princesse Lalla Hasnaa 30

> Culture

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Hammadi Ammor : Monstre sacré du théâtre et voix culte 31 > Société Casablanca : Quel avenir pour le sport de masse ? 32 > High-tech Drop shipping : Le Maroc déjà dans la course 34

• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Badr Chaou, Khalid Aourmi • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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Bref,

j’ai pris ma dose

Par D. William

L undi, 10 mai, 15H48. C’est suite à l’insistance d’une collègue que je me suis résolu à envoyer un message au 1717. Il m’a juste suffi de saisir B..1…F (numéro de ma carte de séjour). J’ai aussi, de mon côté, insisté pour qu’elle reste à côté de moi pour traduire, persuadé qu’on allait me répondre en arabe. Moins de 15 secondes plus tard, je rece- vais ceci : «Centre de vaccination : centre culturel Sidi Belyout (en face gare CTM), Sidi Belyout. Votre rendez-vous de vaccin dose 1 : 12 mai matin». Simple, rapide, efficace. Aucune prise de tête. Surtout quand je pense au tohu- bohu et aux polémiques qui ont entouré la prise de rendez-vous dans certains pays développés, comme la France. Mercredi, 12 mai, 9H10, me voilà sur place. Il n’y avait pas foule a priori. Du moins, l’organisation et la discipline étaient telles que l’on ne s’en rendait pas compte.

Le ticket numéroté remis par le vigile dans ma poche, je pris place sur une chaise : distanciation physique, port du masque…, toutes les mesures sont res- pectées. Un quart d’heure plus tard, une infirmière prit ma carte de séjour et mon numéro de téléphone. Quelques minutes plus tard, je fis face au médecin qui me posa une série de questions sur mon état de santé et mes antécédents médicaux. Suivie l’attente. 9H55, me voilà dans la salle de vaccination. Quand j’ai vu une jeune femme pleurer à chaudes larmes, se trémoussant sur sa chaise, j’ai com- pris que certains avaient plus peur de la seringue que de son contenu. A 10H, j’avais reçu ma première dose du vaccin Sinopharm. On me demanda d’at- tendre 10 mn avant de pouvoir m’en aller. A 10H30, j’étais au bureau. Pas de fièvre, aucune douleur particulière, aucun effet secondaire, contrairement à l’un de mes collègues qui s’est tapé une fièvre, des courbatures, et qui a passé sa journée à

dormir. Les gens réagissent différemment au vaccin. Aujourd’hui, même vacciné, cela nem’exo- nère pas d’observer les gestes barrières : beaucoup de cas de personnes vaccinées puis testées positives à la Covid-19 ont été signalés à travers le monde. En définitive, ce qu’il faut retenir de cette campagne de vaccination, c’est que l’administration publique marocaine peut faire très bien les choses, si elle veut. Et certains pays développés ont de quoi envier le Royaume pour l’organisation chirurgicale mise en place. La gestion de la campagne d’immunité collective est donc à dupliquer pour huiler les relations entre la collectivité et l’Admi- nistration. Cette dernière ne doit plus être cette mastodonte lourde et effrayante qui rebute les citoyens et qui a miné leur confiance. C’est d’ailleurs l’esprit de la loi N° 55-19 relative à la simplification des procédures et formalités administratives, effective depuis avril dernier. ◆

La gestion de la campagne de vaccination est à dupliquer pour huiler les relations entre la collectivité et l’Administra- tion.

oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série. Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)

Ç A SE PASSE AU MAROC

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L e Comité scientifique et technique national aurait soumis aux autorités gouvernementales des indications rassurantes sur la situation épidémiologique au Maroc, préconisant l'assouplissement des mesures de pré- caution adoptées par le Royaume. Le Comité aurait ainsi donné son approbation pour assouplir les restrictions de couvre-feu, décision que le gouvernement devrait traduire dans une communication officielle. Les principales mesures recommandées sont l'extension des heures de travail des cafés et restaurants à 23h, plus de liberté de circulation entre certaines villes et l’ouverture des frontières avec certains pays. ■ Covid-19 : Vers un allègement des restrictions

Benchaâboun représente le Roi au Sommet de Paris

Maroc-Espagne

Ce qu’en dit Mustapha Ramid L 'Espagne a l'obli- gation de respecter les droits du Maroc

dans la mesure où il res- pecte les siens, selon le ministre d'Etat chargé des Droits de l'Homme et des Relations avec le Parlement, Mustapha Ramid.

«L'accueil par l'Espagne du chef des milices séparatistes du polisario, sous une fausse identité, sans tenir compte des relations de bon voisinage qui exigent coordination et consultation, ou du moins de prendre le soin d'en informer le Maroc, est un acte irresponsable et totalement inaccep- table» , a écrit Ramid dans un post sur sa page Facebook. Dans ce sens, il déplore, entre autres le fait que l'Espagne ait préféré sa relation avec le mouvement séparatiste du polisario et son mentor l'Algérie à sa relation avec le Maroc qui a tant sacrifié au nom du bon voisinage, lequel devrait plutôt faire l'objet d'une attention particulière des deux voi- sins, avec leur souci constant de le préserver. ■

M ohamed Benchaâboun, ministre de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administra- tion, a représenté le Roi Mohammed VI au Sommet sur le financement des écono- mies africaines, tenu le 18 mai 2021 à Paris (voir page 19). Ce Sommet international s’inscrit dans la continuité des initiatives lancées, aux niveaux régional et international, pour accompagner les pays de l’Afrique dans leurs efforts pour surmonter les multiples chocs induits par la pandémie de la Covid- 19. Aussi, le Sommet, organisé sous l’égide du président français Emmanuel Macron, a comme principal objectif la mobilisation de l’appui de la communauté internationale autour d’un partenariat commun pour le financement durable de l’Afrique, visant à replacer les économies africaines sur une trajectoire de croissance robuste et inclu- sive, tout en évitant de nouveaux cycles de surendettement. Lors de son allocution, Benchaâboun a salué l’initiative de l’organisation de ce Sommet dans un contexte où les éco-

nomies africaines font face aux réper- cussions socioéconomiques d’une crise pandémique sans précédent. Il a réitéré, à cet égard, l’appui du Royaume du Maroc à cette initiative ainsi qu’à tous les efforts de la communauté internationale visant à concrétiser les ambitions de développe- ment et d’émergence du continent africain, conformément à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi pour une Afrique prospère et autonome. Le ministre est revenu sur les consé- quences de cette crise mondiale sans pré- cédent provoquée par la pandémie Covid- 19 et a souligné la nécessité et l’urgence d’engager une action collective et déter- minée, par la communauté internationale, pour relever ces défis communs. Il a rappelé, par ailleurs, le caractère struc- turel de la problématique du financement des économies africaines, dont la prise en charge exigera des solutions en profon- deur. Il a également insisté sur la nécessité de renforcer le soutien de la communauté internationale aux initiatives nationales de développement du secteur privé. ■

5.823.692 C’est le nombre des opérations de paiement en ligne durant le 1 er quadri- mestre 2021, pour 2.334.938.121 DH, effectuées par les cartes bancaires marocaines, sur les sites des facturiers et les sites marchands affiliés au CMI. La progression est de +64,1% en nombre et +40,4% en montant par rapport à la même période de 2020.

Le chiffre de la semaine vous est proposé par

Ç A SE PASSE EN AFRIQUE

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Afrique du Sud : Les perspectives

Kenya : Vers un nouveau

La France va annu-

de croissance économique revues à la hausse

modèle pour le développe- ment du tourisme

ler «près de 5 milliards de dollars» de dettes du Soudan

L e gouvernement kényan a fait allusion à un nouveau modèle d'entreprise pour le secteur du tourisme qui pour- rait voir des centres de congrès, des parcs nationaux et des réserves de gibiers gérés par des agences privées. « La pandémie nous a appris des leçons. Nous sommes confrontés à une nou- velle réalité que nous devons gérer. On doit changer d'entreprise si nous voulons gagner le pari de la pandémie qui n'a épar- gné aucun secteur », a déclaré le ministre du Tourisme et de la Faune, Najib Balala, lors d’un webinaire sur la diplomatie verte de l'Union européenne. ■

L e président français Emmanuel Macron a annoncé que son pays allait annuler « près de 5 milliards de dollars » de dettes du Soudan pour aider ce pays à réussir sa transition. En ce qui concerne la France, « nous sommes en faveur d'une annulation pure et simple de notre créance envers le Soudan» qui s'élève à «près de 5 milliards de dollars », a déclaré Macron. L’objectif de la France est de libérer ce pays engagé dans une transi- tion démocratique du « fardeau de la dette ». « Le peuple soudanais n'oubliera pas » ce geste de la France, qui « ouvrira la voie à tous les autres créanciers du Soudan », a déclaré pour sa part le président soudanais Abdel Fattah Al-Burhan. Le Soudan croule sous une dette extérieure de près de 60 milliards de dollars, détenue à près de 40% par le Club de Paris. ■

La BAD et la BERD s’allient pour renforcer le financement du secteur privé en Afrique L a Banque africaine de développement (BAD) et la Banque européenne pour la reconstruction et le déve- loppement (BERD) ont signé un accord visant à ren- forcer le financement du secteur privé en Afrique, en amont d'une conférence internationale des bailleurs à Paris. L a Banque mondiale (BM) a révisé à la hausse les pers- pectives de croissance de l'économie sud-africaine pour 2021 à 3% contre 2,6% auparavant. « Le PIB réel de l'Afrique du Sud devrait rebondir, passant d'une contraction estimée à 7% en 2020 à une croissance de 3% en 2021, légèrement en hausse par rapport à 2,6% dans les prévisions d'octobre », souligne la BM dans un nouveau rapport. Elle a indiqué que la croissance devrait se modérer à 1,9% en 2022, car les contraintes structurelles préexistantes, telles que les pénuries d'électricité, persistent. La BM souligne que la reprise de la croissance en Afrique du Sud serait tirée par un rebond de l'activité mondiale, suite à la poursuite de la campagne de vaccination contre la Covid- 19. ■

Dette publique La Zambie se dit prête à redoubler d’efforts

L'accord prévoit de développer de « nouvelles sources de financement » et « débloquer des opportunités d'inves- tissement » pour le secteur privé, et notamment les PME africaines, avec « une attention particulière » pour l'adaptation

au «changement climatique» en finançant des « infrastructures résilientes », ont précisé les deux banques. La signature de cet accord intervient la veille du sommet de Paris sur le financement des économies africaines. ■

L a Zambie est déterminée à démontrer son engagement à rester transparente et à travailler en étroite collaboration avec tous les créanciers, alors qu'elle pro- gresse vers le rétablissement de la viabilité de la dette publique, a déclaré le secré- taire permanent du Budget et des Affaires économiques au ministère des Finances, Emmanuel Pamu. Le pays d'Afrique australe, riche en cuivre, est devenu le premier défaut souverain du continent à l'époque des coronavirus, après avoir sauté un paiement d'intérêts de 42,5 millions de dollars (34,8 millions d'euros) sur une euro-obligation l'année dernière. ■

NEXANS

Société anonyme au capital de 224 352 000,00 DH Siège social à Casablanca 20630 – Bd. Ahl Loghlam, Sidi Moumen R.C. Casablanca 7545

Le Rapport Financier Annuel 2020 de la société Nexans Maroc est disponible sur le lien suivant : https://www.nexans.ma/eservice/Morocco-fr_MA/navigatepub_158389_-37924/Rapport_financier_annuel_2020.html

ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE DES ACTIONNAIRES

AVIS DE CONVOCATION

Les actionnaires de NEXANS MAROC, société anonyme au capital de 224 352 000,00 DH, sont convoqués en Assemblée Générale Ordinaire qui se tiendra au siège social Bd. Ahl Loghlam, Sidi Moumen - 20630 Casablanca, le : LUNDI 28 JUIN 2021 À 11 HEURES

A l’effet de délibérer et de statuer sur l’ordre du jour suivant :

1. Rapport de gestion du Conseil d’Administration et rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes annuels de l’exercice clos le 31 décembre 2020 - Examen et approbation des comptes annuels présentés par le Conseil de l’exercice clos le 31 décembre 2020, 2. Affectation du résultat, 3. Rapport spécial des Commissaires aux comptes sur les conventions réglementées,

4. Fixation et mise en paiement des jetons de présence, 5. Pouvoirs pour l’accomplissement des formalités légales.

Les propriétaires d’actions au porteur devront déposer ou faire adresser par leur banque au siège social, cinq jours avant la réunion, les attestations constatant leur inscription en compte auprès d’un intermédiaire financier habilité.

Les titulaires d’actions nominatives devront avoir été préalablement inscrits en compte, soit en nominatif pur ou en nominatif administré, cinq jours avant la réunion, ils seront admis à cette assemblée sur simple justification de leur identité. Toute demande d’inscription de projets de résolutions à l’ordre du jour doit être adressée au siège social de la société par lettre recommandée avec accusé de réception dans le délai de dix jours à compter de la publication de l’avis de convocation et ce conformément à l’article 121 de la loi 17.95 sur les sociétés anonymes. Tout actionnaire ayant le droit d’assister aux Assemblées Générales peut s’y faire représenter par un mandataire dans les conditions prévues par la loi. Les formulaires de vote par correspondance et par procuration seront disponibles, au moins vingt et un (21) jours avant la tenue de l’Assemblée Générale Ordinaire, sur le site internet de Nexans Maroc : www.nexans.ma LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

PROJET DE RESOLUTIONS

RESOLUTION N° 1 L’Assemblée générale, après avoir entendu la lecture du rapport de gestion du Conseil d’administration et du rapport général des Commissaires aux comptes, ainsi que les explications complémentaires fournies verbalement, approuve dans toutes leurs parties le rapport de gestion du Conseil d’Administration ainsi que les comptes annuels de l’exercice clos au 31 décembre 2020, tels qu’ils ont été établis et lui sont présentés.

En conséquence, le dividende par action pour les 2 243 520 actions composant le capital social s’élèverait à 10,00 Dirhams. Ce dividende sera mis en paiement à compter du 23 juillet 2021.

RESOLUTION N° 3 L’Assemblée générale, après avoir entendu lecture du rapport spécial des Commissaires aux comptes sur les conventions relevant de l’article 56 de la loi 17/95 relative aux sociétés anonymes, telle que modifiée et complétée par les lois 20-05 et 78-12, approuve ledit rapport et chacune des conventions qui y sont mentionnées. RESOLUTION N° 4 L’Assemblée générale fixe, pour l’exercice 2020, le montant des jetons de présence à allouer globalement au Conseil d’administration, qui en décidera la répartition entre ses membres, à la somme de 405 000,00 DH. RESOLUTION N° 5 Tous pouvoirs sont donnés au porteur d’une copie ou d’un extrait certifié conforme du présent procès-verbal à l’effet d’accomplir toutes formalités et publications prévues par la loi.

RESOLUTION N° 2 L’exercice 2020 faisant apparaître un bénéfice de 57 344 677, 17 DH, il est proposé par le Conseil d’Administration de l’affecter de la façon suivante :

57 344 677,17 DH - - 258 167 033,08 DH

Bénéfice de l’exercice Réserve légale Réserve d’Investissement Report à nouveau

315 511 710 ,25 DH

Total

AFFECTATION Dividende Report à nouveau

22 435 200,00 DH 293 076 510,25 DH

315 511 710 ,25 DH

Total

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JEUDI 20 MAI 2021 FINANCES NEWS HEBDO

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Italie : Mario Draghi renonce à son salaire de président du Conseil

M ario Draghi a annoncé qu'il ne recevrait aucune rémunération pour son poste de président du Conseil italien, une décision qui intervient dans un contexte de défiance à l'égard de la classe politique transalpine. Les responsables politiques italiens sont tenus de publier leurs déclarations d'impôts et Mario Draghi, nommé pré- sident du Conseil en février dernier, a profité de l'occa- sion pour annoncer qu'il renonçait au salaire d'environ 110.000 euros brut auquel il a droit, sans donner d'expli- cations. La déclaration d'impôts de Mario Draghi publiée mercredi montre que ce dernier a perçu des revenus de 583.470 euros brut en 2019.

Sur ce montant, 498.144 euros correspondent au cumul des pensions liées à ses mandats de Directeur général du Trésor et de gouverneur de la Banque d'Italie, a pré- cisé sa porte-parole. ■

Zone Euro : Retour en récession

au 1 er trimestre confirmé

L’ économie de la zone Euro s'est contractée de

0,6% au premier tri- mestre de cette année, montrent les statistiques publiées par Eurostat, qui confirment le retour en récession de la région en raison de la crise du coro- navirus. Le produit intérieur brut (PIB) des 19 pays ayant adopté la monnaie unique a reculé de 0,6% par rapport aux trois mois précédents et de 1,8% sur un an, des chiffres conformes à l'estimation « flash » du 30 avril. France exceptée, les principales économies de la zone Euro (Allemagne, Italie, Espagne et Pays-Bas) ont subi une baisse d'activité sur janvier-mars. Le quatrième trimestre 2020 s'était soldé par une contrac- tion de 0,7% du PIB de la zone Euro. ■

Elon Musk dénonce la consommation d'énergie «folle»

du bitcoin

L e Directeur général de Tesla, Elon Musk, a dénoncé la consommation d'éner- gie « folle » de la production du bitcoin, quelques heures après avoir renoncé, au nom de la défense de l'environnement, à accepter la cryptomonnaie comme moyen de paiement des voitures électriques du groupe. Le cours du bitcoin a perdu jusqu'à plus de 10% après ce virage à 180 degrés du multi- milliardaire américain. « La cryptomonnaie est une bonne idée sur de nombreux points et nous pensons qu'elle est promise à un grand avenir, mais cela ne peut pas se faire au prix d'un coût énorme pour l'environnement », a déclaré Elon Musk L a dette de l'ensemble des adminis- trations publiques espagnoles a enre- gistré une augmentation de 1,9% en mars par rapport à février, soit 25,7 milliards d'euros de plus en un mois, marquant un nouveau record de 1.390 milliards d’euros. Ainsi, la dette publique du pays a dépassé, fin mars, 125% du PIB, en raison de l'aug- mentation des dépenses et de la baisse des recettes due à la crise du coronavirus, selon les données publiées par la Banque d'Espagne. Au cours de l'année dernière, la dette des administrations publiques a augmenté de 13,7%, soit 168,17 milliards d’euros de plus qu'en mars de l'année dernière, lorsque le chiffre atteignait 1.220 milliards d'euros.

sur Twitter. Jeudi, il a rediffusé sur le réseau social un graphique illustrant la consommation éner- gétique du bitcoin assortie du commentaire : « L'évolution de la consommation d'énergie au cours des derniers mois est folle ». ■

L’Angleterre se déconfine

Espagne : La dette publique dépasse 125% du PIB

L’ Angleterre a entamé la quatrième étape d'un déconfinement progressif, avec la réouverture des cafés, restaurants, cinémas, musées et autres espaces culturels et le retour du public dans les stades. «Nous avons atteint un nouveau jalon dans notre feuille de route du déconfinement, mais nous devons franchir cette prochaine étape avec une forte dose de prudence», a annoncé le Premier ministre Boris Johnson. Il a souligné que « le gouvernement gardait le variant indien sous étroite surveillance » et «agissait rapidement là où les taux d'infection augmentent». ■

La dette publique de l'Espagne a atteint 1.311 milliards d'euros fin 2020, soit une hausse de 10,3% sur un an due à l'explosion des dépenses publiques provoquées par la pandémie de la Covid-19. ■

B OURSE & F INANCES

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JEUDI 20 MAI 2021 FINANCES NEWS HEBDO

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis mai 2020

Rassuré sur le volet sanitaire, le Masi continue de grimper ◆ La Bourse de Casablanca enchaîne les semaines haussières. ◆ L’arbitrage est toujours favorable aux actions.

Attijariwafa bank ou encore BCP, dont les bénéfices ont bondi de plus de 103%, ont également participé à la hausse de l’indice Masi. 56% des investisseurs anticipent une hausse du Masi Environ 56% des investisseurs s'attendent à une hausse de l'indice Masi sur les 3 mois à venir, contre 33% en septembre 2020, selon l'édition de mai 2021 de l'in- dice de confiance des investisseurs en Bourse d'Attijari Global Research (AGR ICIB). S'agissant des volumes échangés en Bourse, 47 % des investisseurs pré- voient leur stabilité durant les 3 prochains mois, contre 30% précédemment, d'après la même source. AGR fait en outre savoir que 50% des investisseurs sondés sont prêts à investir une partie de leur «cash» sur le marché actions contre 67% précédemment, alors que 53% des investisseurs anticipent des réalisations semestrielles 2021 mitigées de la part des sociétés cotées. L'enquête fait également ressortir que 41% des individus sont méfiants envers

l’évolution du climat économique général sur les 3 prochains mois, contre 47% en septembre 2020, alors que 38% des indivi- dus sondés anticipent un impact favorable du contexte politico-social sur le marché actions durant les 3 mois à venir contre 7% précédemment. Un arbitrage toujours favorable aux actions Une autre situation qui profite au marché actions est la stabilité des taux sur le compartiment obligataire. Ces derniers ont signé leur cinquième semaine d’équilibre d’affilée. Cette évolution est attribuable à la baisse des exigences de rentabilité des investisseurs et la situation toujours confortable des finances publiques. En effet, durant la dernière séance d’adju- dications, seul le taux de rendement de la maturité 5 ans a avancé de 1 point de base (pbs). Le reste de la courbe pri- maire demeure stable en comparaison à début avril 2021. La poursuite du mou- vement stable des taux primaires durant les séances restantes du 2 ème trimestre de 2021 est attendue. ◆

P lus de 8% de gains au comp- teur, confiance des inves- tisseurs au plus haut depuis novembre 2017, hausse signi- ficative des volumes…, le mar- ché collectionne depuis des semaines des signes clairs de reprise. A l’appui de ce rebond, une ouverture accélérée de l’éco- nomie post-Ramadan attendue, une situa- tion sanitaire plutôt rassurante et des indi- cateurs macroéconomiques en constante amélioration. Depuis le début du mois de mai, le mar- ché avance de plus de 4%, atteignant ainsi un sommet annuel autour des 12.200 points. A ce niveau, le Masi aura corrigé l’ensemble des pertes engendrées par le krach boursier de la crise sanitaire. La rotation de cash est généralisée, mais profite surtout aux gros secteurs cycliques à l’image des secteurs bancaire, minier, cimentier, de l’énergie ou encore de l’agroalimentaire. A côté, les résultats tri- mestriels rassurants de quelques grandes capitalisations comme Taqa Morocco, Par Y. Seddik

Environ 56% des inves- tisseurs s'attendent à une hausse de l'indice Masi sur les 3 mois à venir.

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BOURSE & FINANCES

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BCP

Les bénéfices rebondissent de plus de 103% au premier trimestre A u cours du premier tri- mestre 2021, le Groupe Banque Centrale Populaire est resté mobi- lisé en faveur des opé- Pour sa part, la marge d'intérêt perd 3,1%, intégrant un resserrement des marges d'intermédiation sur le mar- ché. De même, la marge sur com- mission diminue de 3,7% à 847 mil- lions de DH.

rateurs économiques de l'ensemble de ses pays d'implantation, à travers un soutien massif des entreprises en difficulté en cette période de crise sanitaire. Le PNB du Groupe affiche une crois- sance dynamique de 13% sur les trois premiers mois de l'année 2021 pour s'établir à 4,8 milliards de DH. Une performance attribuable essen- tiellement à la forte évolution du résultat des activités de marché qui se renforce de 794 millions de DH, profitant d'un contexte des marchés financiers plus favorable que l'année précédente.

Les charges générales d'exploitation s'allègent de 10,1% grâce aux efforts consentis en termes d'optimisation des charges et de la non-récurrence du don Covid- 19 (250 MDH). Le coefficient d'exploitation ressort amélioré de 13,3 points à 51,4%. Dans un contexte qui demeure incer- tain, le Groupe est resté fidèle à sa politique de provisionnement pru- dente. Ainsi, le coût du risque conso- lidé s'est renforcé de 55% pour s'établir à 1,2 milliard de DH. Le résultat net consolidé s'est appré- cié de 46,9% à 691 millions de DH.

De même, le RNPG s'est affermi de 103,6% à 500 MDH. Retraitée de l'impact du don Covid -19 sur les comptes du premier trimestre 2020, la croissance du RNPG se serait éta- blie à 24%. Au niveau des indicateurs d'activité,

le Groupe continue de renforcer ses ressources avec une collecte addi- tionnelle de 1,7 milliard de DH sur le premier trimestre 2021. Pour sa part, l'encours net des crédits consolidés à la clientèle s'est stabilisé à près de 255 milliards de DH. ◆

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Crédits bancaires

◆ Plusieurs raisons expliquent les récentes hausses des taux débiteurs appliqués par les banques. ◆ Dans un contexte de relance économique, cela pourrait constituer un véritable obstacle. ◆ Pour certains professionnels, la situation ne devrait pas perdurer. Alerte sur la hausse des taux !

Si les banques étaient per- missives sur les facilités de trésorerie grâce à la garantie étatique (Damane Oxygène, Damane Relance…), il n’en est pas de même pour les prêts à la consommation et ceux à l’équipement. Véritable pouls de la demande intérieure et de l’investissement, ces derniers ont reculé de 3,1% et 5,3% respectivement au premier tri- mestre 2021. Les analystes, eux, voient aussi une éventuelle hausse au niveau du coût de finan- cement comme conséquence directe de l'augmentation des exigences sur les provisions. Dit autrement, les banques, au cas où elles souhaiteraient conserver un niveau de renta- bilité inchangé, devront récla- mer un surcoût de rémuné- ration aux débiteurs et res- treindre les financements. Un rationnement dont pâtiraient les personnes demandeuses de crédits. «Les banques anticipent une hausse des conditions de refi- nancement dans les mois à venir et souhaitent reconstituer leurs marges à un moment où il y a moins de concurrence et moins de demande de cré- dit dans un contexte de crise. Ainsi, la faible concurrence sur le marché pousse les banques à appliquer des taux plus éle- vés qu’habituellement» , nous informe une source au sein d’une banque de la place. Toutefois, l’analyse ne sau- rait se limiter à la seule crise. Un autre argument brandi par

et de la participation dans l'effort de solidarité face à la

Covid-19». D'ailleurs,

les banques affichent un net redres- sement de leur rentabilité en ce premier trimestre. À l’image de BCP dont le RNPG a rebondi de plus de 103%, ou encore d’Atti- jariwafa bank qui a amélio- ré de 21,6% sa profitabilité durant la même période. K. Zine nous indique qu’ «Il y a également la volonté de se prémunir contre la baisse potentielle des revenus des activités de marché. En effet, si la baisse du taux direc- teur a eu un effet positif sur la valeur des portefeuilles obliga- taires en 2020, elle diminuerait en parallèle le rendement des investissements futurs sur le marché des taux» . Autre explication relevée par notre expert : «la hausse des taux débiteurs montre que les banques sont prudentes, voire sceptiques sur les pers- pectives d'un retour rapide à la croissance des petites et moyennes entreprises (PME) qui, contrairement aux grandes entreprises, ont été sérieuse- ment confrontées à la hausse du coût de financement» . Ménages et PME, souffre- douleur de la situation Cependant, si ce rebond s'am- plifiait, il ferait grimper davan- tage le coût des financements et réduirait donc la capacité d'emprunt des ménages et des entreprises.

Depuis deux tri- mestres, les taux d’intérêt des banques augmen- tent malgré les baisses consé- cutives du taux directeur de Bank Al-Maghrib.

Pourtant, Bank Al-Maghrib a déclaré à maintes reprises que la transmission portant sur le niveau des taux débiteurs par les banques constitue l’un des critères «que nous allons pon- dérer de façon importante» pour les demandes de finance- ment de ces dernières auprès de la Banque centrale, évitant de la sorte que les baisses du taux directeur viennent nourrir leurs marges. Pourquoi donc un tel retournement de situa- tion après une nette baisse du taux directeur ? Ce rebond est-il durable ou s'agit-il d'un épiphénomène ? La fête des taux bas est-elle finie ? Contacté à ce sujet, Kamal Zine, consultant en banque et assurance, nous apporte des éclaircissements. Pour lui, «plusieurs raisons expliquent la hausse des taux débiteurs. Premièrement, le rattrapage des mauvais résul- tats affichés en 2020 à cause de la hausse du coût du risque

E n pleine relance éco- nomique, le crédit bancaire se renchérit au Maroc. Habitués à des taux en baisse quasi-ininterrompue, les emprunteurs (les particuliers surtout) ont dû payer leurs cré- dits plus chers, pour le deu- xième trimestre consécutif. Si globalement les taux débiteurs appliqués par les banques ont baissé de 46 pbs en 2020, ces derniers ont mar- qué un rebond au T4-2020, puis au T1-2021. Une hausse qui intervient alors même que la Banque centrale a bais- sé à deux reprises son taux directeur. D'ailleurs, dans son dernier bilan sur les taux d’emprunt bancaire, l’institu- tion monétaire fait état d’une augmentation allant jusqu’à 21 points de base (pbs) pour les crédits accordés aux particu- liers. Par Y. Seddik

La hausse des taux débiteurs montre que les banques sont pru- dentes, voire sceptiques sur les pers- pectives d'un retour rapide à la croissance des petites et moyennes entreprises.

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le banquier est celui du taux de sinistralité, qui reste élevé au Maroc. En mars 2021, les créances en souffrance ont bondi de 12% à plus de 80 milliards de DH. Depuis jan- vier, le portefeuille sinistré des ménages a augmenté de 16,8%, avec un encours dépassant les 35 milliards de DH. Ce taux de sinistra- lité tend à augmenter, surtout lorsque l’on sait que le niveau d’impayés est intimement lié à l’environnement économique (licenciement, chômage, risque d’impayés…). « N’oublions pas que la hausse de la sinistralité, particuliè- rement chez les ménages, pousse les banques à être plus regardantes sur les conditions d’octroi de crédits» , appuie notre source.

Un obstacle à la reprise ? La reprise économique passe essentiellement par la dynami- sation de l’investissement et de la demande intérieure, via la consommation. Une aug- mentation des taux, si elle se prolonge cette année, sera un obstacle de plus à la reprise, alors que la baisse du pouvoir d’achat des ménages risque de les dissuader de s’endet- ter. Pareillement pour les PME. Sur ce point, Kamal Zine est catégorique : «Les espoirs d'une reprise économique forte et inclusive reposent d'abord sur le soutien auxPME. Ces dernières sortent d'une année difficile avec un taux d'endettement plus important, qui affaiblirait leurs capacités à investir, à embaucher et à se développer. Le rôle des

banques est donc essentiel pour appuyer les PME dans la phase de reprise» . «Parallèlement, les partenaires économiques du Maroc tels que l'Union Européenne et les États-Unis ont lancé des plans de relance massifs, dont le noyau dur est l'économie

verte. Afin de pouvoir s'inté- grer dans le nouvel échiquier économique mondial, les PME auront besoin de financement pour lancer les investissements opportuns et adapter leurs stra- tégies, que ce soit en matière d'offre, de technologie ou de compétence» , conclut-il. ◆

Le cycle baissier des taux débiteurs, enclenché depuis 2012, connait, certes, de temps à autre des interruptions, avec des frémissements à la hausse, mais la tendance de fond demeure inchangée. «A mon sens, cette hausse des taux est ponctuelle et ne devrait pas perdurer. Les banques devraient maintenir leur taux d’emprunt à ces niveaux. Une remontée durable des taux n'est possible qu'en cas d'une hausse du taux direc- teur de Bank Al-Maghrib. Un scénario improbable actuellement», tempère notre source bancaire. Taux d’intérêt bancaire : Un cycle baissier imperturbable ?

COMMUNIQUE DES INDICATEURS TRIMESTRIELS D’AGMA S.A. (1 er TRIMESTRE 2021)

Indicateurs du premier trimestre 2021 :

EVOLUTION %

T1 2020

T1 2021

KDH

Chiffre d'affaires social HT

25.752

28.136

+9,3%

Investissements au 31/03/2021 :

EVOLUTION %

Au 31/03/20

KDH

Au 31/03/21

Inves ssements TTC

19

207

989,5%

En KDH

28.136

+9,3%

25.752

T1 2020

T1 2021

Mohamed Hassan BENCHEKROUN h.benchekroun@agma.co.ma Relation presse : Maha KHSSASSI m.khssassi@agma.co.ma

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Assurances

◆ Le marché de l'épargne et avec lui le chiffre d'affaires du secteur des assurances se tassent au premier trimestre 2021. Où est passée l'épargne Covid-19 ?

la concrétisation de grands contrats. La branche automobile connaît une progression de près de 7% sur la période, profitant de la bonne reprise des ventes à fin mars.

en baisse limitée de 2,9% sur le premier trimestre. De manière générale, l'assu- rance vie connait une baisse de 1,8% sur le premier tri- mestre contre une hausse de 6,3% pour l'assurance non- vie, où quasiment toutes les branches se comportent bien, hormis l'assistance. ...En attendant la démocra- tisation de l'épargne inclu- sive Considérée comme le relais de croissance du secteur au Maroc, l'épargne inclusive attend toujours son moment de gloire. Opérateurs et régulateurs travaillent sur le déploiement du volet assuran- tiel de la Stratégie nationale de l’inclusion financière, alors que certaines compagnies ont déjà pris les devants. Ces expériences réussies, notamment de la part de Wafa Assurance, montrent qu'un marché existe. Mais pour cela, les canaux de distribu- tion doivent s'adapter en s'ouvrant notamment aux éta- blissements de paiement et au paiement mobile tout en gardant le réseau traditionnel, pourvoyeur de conseil. ◆

Les contrats d'épargne en Unités de compte ont connu un tassement après une explosion en 2020.

L'épargne haut de

gamme coince.... Après une explosion de près de 80% au premier trimestre 2020, les contrats d'épargne en Unités de compte, qui per- mettent aux épargnants de prendre plus de risque grâce à une gestion plus active de l'épargne, ont connu un tasse- ment en ce début d'année. Les primes ont baissé de 17,9% en mars, portant le cumul annuel à 325,9 MDH, soit près de 9% de moins qu'en 2020. Outre les effets de base défavorables en 2021, avec une véritable ruée des épargnants sur ces pro- duits au T1 2020, encouragés par une Bourse bon marché, ces produits semblent pas- ser par un bas de cycle étant donné qu'une première vague d'investisseurs est désormais équipée. Les produits classiques, dits en dirhams, permettent au sec- teur d'engranger des primes

Et quand on voit le taux de chômage s'inscrire au-delà de 12,5% au premier trimestre 2021, on imagine que les conséquences de la crise sani- taire ne sont pas encore com- plètement répercutées sur ces branches. Cela dit, les chiffres publiés par l'ACAPS durant le mois de mai montrent une hausse des primes AT cumu- lées de 1,4% à fin mars 2021 et une progression de 8,4% des primes maladie, que les pro- fessionnels accueillent avec un enthousiasme mesuré du fait qu'une partie du volume provient de décalages dans

Par A. Hlimi

L oin des progressions spectaculaires obser- vées sur d'autres composantes de l'économie lorsque l'on compare les 3 premiers mois de 2021 à ceux de 2020 - comme c'est le cas pour le BTP, les ventes de ciment ou encore l'automobile -, le secteur des assurances a tout juste progressé de 3% au T1. Car, s’il est clairement sen- sible à la cyclicité de l'écono- mie, le secteur des assurances a réagi de manière atypique au confinement de 2020. En effet, les primes automobiles, branche reine de la non-vie, n'ont baissé qu'au deuxième trimestre, conséquence des reports d'échéances octroyés par les compagnies. Ce temps de latence a été également constaté sur les primes des branches dites sociales (mala- dies et accidents de travail ‘AT’) en raison des salaires 2020 inférieurs à ceux de 2019.

En raison de la baisse des marchés financiers, les entreprises d’assurances ont perdu environ 31% de leurs

Le comportement des primes ne doit pas occulter les séquelles de la pandémie que le sec- teur a rencontrées en 2020. Plus particulièrement au niveau de l’encaissement des primes et au niveau de la dépréciation des actifs. En raison de la baisse des marchés financiers, les entreprises d’assurances ont perdu environ 31% de leurs plus-values latentes entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020», avait indiqué Hassan Bensalah, président de la FMSAR, à l'occasion des Rendez-vous de Casablanca de l'assurance. Mais, heureusement, au moins sur ce second point, lesmarchés se sont bien repris et la rentabilité devrait revenirmécani- quement cette année. Retourmécanique de la rentabilité ?

plus-values latentes en 2020.

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