FNH N° 1064 VE

Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Version électronique du 28/29/30 avri l 2022 - 8 DH - N° 1064

PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC

Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i

Fintech au Maroc L’écosystème peine à décoller

Banques

Holmarcom s'offre le Crédit du Maroc

Mohamed Hassan Bensalah, PDG du Hroupe Holmarcom

P. 11

P. 10

FÊTE DU TRAVAIL

Le pouvoir d’achat en surbrillance

P. 46/47

Banques participatives

Dette publique

Encadrement des marchands ambulants

Où trouver 12 Mds de dirhams pour soutenir l'activité ?

Un montant de 960Mds de DH attendu en 2022

L’impasse !

P.14

P. 48

Santé

Melkisation

Comment pallier le déficit criard de médecins ?

Le programme commence à prendre forme

P. 12/13

P. 54

P. 55

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

2

DU 28/29/30 AVRIL 2022 FINANCES NEWS HEBDO

www.fnh.ma

> Actualité

Voyons voir : Tourisme : Le discours et la méthode Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique

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> Bourse & Finances

Editorial

Point Bourse Hebdo : Semaine positive malgré les craintes sur la croissance Fintech au Maroc : L’écosystème peine à décoller Rachat de Crédit du Maroc par Holmarcom : C’est acté ! Banques participatives : Où trouver 12 Mds de dirhams pour soutenir l'activité ? Dette publique : Un montant de 960 Mds de DH attendu en 2022 Maroc Telecom : Les filiales continuent de tirer la croissance 9 10 11 12 14 16

Par Fatima Ouriaghli

10

Alger

A lger broie du noir. Alger suffoque. S’étouffe. Bout de colère. Et ne digère toujours pas le réchauffement des relations entre Rabat et Madrid. Dans les couloirs du pouvoir algérien, l’on aurait évidemment préféré que le vent frais qui a circulé pendant un moment entre les deux pays amis ne s’adoucisse jamais. Mais voilà, au Maroc comme en Espagne, on a su faire preuve de grandeur d’esprit pour dépasser les différends et, surtout, effacer la distance politique pour coconstruire un partenariat renouvelé, basé sur la confiance et le respect. Et si Madrid adhère aujourd’hui à la cause nationale, soutenant de façon franche et sans ambiguïté l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, qui reste la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend autour du Sahara, elle ne fait que s’inscrire dans la vérité historique. Cela, Alger ne veut ni l’entendre, encore moins le comprendre. Et ne digère surtout pas le revirement de l’Espagne, qualifié par Abdelmajid Tebboune d' «inacceptable moralement et historiquement» . «Nous avons de très solides liens avec l'État espagnol, mais le chef du gouvernement (Pedro Sanchez, ndlr) a tout cassé» , estime le président algérien. Ce que Tebboune semble ignorer, c’est que l’Espagne est un Etat souverain qui, comme l’a si bien rappelé le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, dans un entretien à la radio privée «Onda Cero» , a pris «une décision souveraine dans le cadre du droit international». Non sans souligner sa volonté de ne «pas alimenter des polémiques stériles» . Le chien aboie, la caravane passe. C’est dire que les gesticula- tions ridicules d’Alger laissent Madrid de marbre. Et traduisent le mal-être d’un régime très contesté par la rue algérienne et qui accumule les revers diplomatiques. En réalité, le problème du pouvoir algérien est qu’il avance avec des œillères, le nez sur le guidon et des boules quies dans les oreilles. Sans jamais prendre de la hauteur. Sans être dans la recherche de compromis. Un régime qui est toujours dans les bras de fer et les rapports conflictuels. Un régime qui voit des ennemis partout. Mais ne nous méprenons pas ! Tout cela est fait de façon délibérée. Car cette diplomatie de l’absurde sert faussement d’argutie à Tebboune et à son cercle d’amis pour se maintenir au pouvoir, en se revendiquant patriotes au service de la col- lectivité. Le peuple algérien est cependant loin d’être dupe et ne veut se laisser distraire par cette arithmétique : c’est pour- quoi le Hirak a soufflé sa troisième bougie cette année, sur fond de grosse colère sociale. u DIPLOMATIE DE L’ABSURDE

> Economie

Fête du travail : Le pouvoir d’achat en surbrillance Encadrement des marchands ambulants : L’impasse ! Gestion locale : Un projet de loi pour donner plus d’attribution aux associations Propriété intellectuelle : Plus de 135.000 certificats négatifs délivrés en 2021 Usagers des services numériques : Lancement du ser- vice d’identification et d’authentification Tourisme et culture : Une reprise à réinventer

46 48 49

50

51

52

48

> Focus Agricole

Melkisation : Le programme commence à prendre forme progressivement 54

> Société

Santé : Comment pallier le déficit criard de médecins ? Entretien avec Dr Anis Achargui : «Nous devons rester actifs pendant le mois de Ramadan pour rester en bonne santé»

55 56

54

56

59

> Culture Confidences : Balance ton rap 58

55

> High-tech

Escroquerie : Les multiples facettes de l’arnaque à la carte bancaire 59

• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com

• Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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DU 28/29/30 AVRIL 2022 FINANCES NEWS HEBDO

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Tourisme Le discours et la méthode Par D. William

L’ écosystème touristique est dans une bonne dynamique depuis la réouverture des frontières aériennes. La reprise de transport de passagers par voies maritimes entre le Maroc et l’Espagne, décidée le 7 avril, est venue soutenir cette relance tant attendue par les opérateurs du secteur. Aujourd’hui, il y a une conjonction de facteurs qui militent pour plus d’optimisme, après deux années durant lesquelles l’activité touristique était moribonde. Premier élément encourageant : le trafic aérien enregistré depuis la reprise et celui attendu pour les mois à venir. Selon l’Office national des aéroports (ONDA), les aéroports du Royaume ont accueilli 2.228.723 passagers à travers 21.330 vols aériens, durant la période allant du 7 février (1 er jour de la reprise des vols interna- tionaux) au 31 mars 2022. Le taux moyen prévi- sionnel de récupération, par rapport à 2019, du trafic passagers des aéroports du Maroc serait de 75%, précise l’ONDA, pour qui l’année 2022 se présente sous de «très bons auspices». Deuxième signal positif : la densification des liaisons aériennes entre le Royaume et l’étran- ger. Ainsi, la saison d’été 2022 sera marquée par la création de 48 nouvelles lignes. A ce

titre, Royal Air Maroc a musclé son programme de vols pour la saison estivale qui arrive, en proposant 6 millions de sièges sur 80 liaisons aériennes à travers le monde. La compagnie recouvrera ainsi près de 90% de son réseau de 2019, «en rétablissant une grande partie des routes aériennes fermées depuis la crise sanitaire, et en ouvrant de nouvelles lignes telles que Tel Aviv et Dubaï». Enfin, troisième nouvelle prometteuse : l’acti- vité touristique reprend du poil de la bête, avec des perspectives beaucoup plus favorables cette année. Les derniers chiffres officiels de la Direction des études et des prévisions finan- cières (DEPF) montrent que parmi les 660.045 passagers accueillis dans les aéroports natio- naux entre le 7 et le 28 février derniers, 50% sont des voyageurs internationaux. Cette tendance sera certainement accentuée, à la faveur notamment de la nouvelle campagne «Maroc, Terre de lumière» lancée par l’Office national marocain du tourisme (ONMT). Elle cible les touristes internationaux sur 19 mar- chés émetteurs. Tout cela ravit bien évidemment les profession- nels du tourisme. Qui restent cependant sur leur faim. Car leur volonté de combler le gap créé par la pandémie et de récupérer leurs parts de

marchés naturelles se heurte actuellement à une certaine nonchalance des politiques qui, au moment où nous écrivions ces lignes, rechi- gnaient toujours à lever l’obligation du test PCR pour accéder au territoire national. 0n attendait d’eux une certaine diligence par rapport à cette contrainte, surtout depuis que cette obligation a été provisoirement levée pour les liaisons maritimes Maroc-Espagne, où l’on exige soit le pass vaccinal, soit le test PCR négatif, et non les deux comme c’est le cas pour les voyageurs qui prennent l’avion. La cohérence voudrait que les conditions d’ac- cès au Maroc soient harmonisées. Relancer le secteur touristique exige également de se battre à armes égales contre les pays concur- rents en supprimant les barrières à l’entrée du territoire national. Les opérateurs du secteur le demandent avec instance. Le gouvernement a entendu, mais prend son temps, avec ce que cela implique en termes de nombre de touristes et de recettes perdus. In fine, c’est tout l’éco- système touristique qui en pâtit. En rétablissant une grande partie des routes aériennes fermées depuis la crise sanitaire, et en ouvrant de nouvelles lignes telles que Tel Aviv et Dubaï, Royal Air Maroc recouvrera près de 90% de son réseau de 2019. ◆

Relancer le sec- teur touristique exige également

de se battre à armes égales

contre les pays concurrents en supprimant les barrières à l’en- trée du territoire national.

oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série. Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)

6 Ç A SE PASSE AU MAROC P our accompagner le déploiement de la nouvelle campagne internationale «Terre de Lumière» sur les 4 conti- nents, Adel El Fakir, Directeur général de l’Office national marocain du tourisme (ONMT), a réuni l’ensemble de ses équipes, délégués à l’étranger et directeurs centraux afin de peaufiner les derniers détails de cette opéra- tion ambitieuse et inédite. Rappelons que depuis le 22 avril courant, la campagne internationale «Terre de Lumière» a été lancée simultanément dans 19 pays, dont 5 marchés stratégiques, à savoir la France, l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les USA ainsi que le Moyen et Proche-Orient, Israël et l’Afrique. Cette campagne a une vocation multicanal à travers la télévision, le digital, l’affichage et la presse. ■ L’ONMT déploie sa Task force sur les 4 continents Mehdi Tazi prend une participation majoritaire dans AXA Assistance Maroc A XA Partners, la filiale du Groupe AXA spécialisée en www.fnh.ma services d’assistance, assurance voyage et assurance emprunteur & prévoyance et Mehdi Tazi annoncent aujourd’hui avoir conclu un accord selon lequel AXA Partners cède à Tazi, via l’entité Expanso, ses 80% de participation dans AXA Assistance Maroc.

DU 28/29/30 AVRIL 2022 FINANCES NEWS HEBDO

Royal Air Maroc muscle son offre de sièges pour la saison estivale P our accompagner la reprise du trafic, Royal Air Maroc ren-

force son programme de vols pour la saison d’été 2022. Ainsi, la compagnie nationale proposera 6 mil- lions de sièges sur 80 liai- sons aériennes à travers le monde. En rétablissant une grande partie des routes aériennes fermées depuis la crise sanitaire, et en ouvrant de nouvelles lignes telles que Tel Aviv et Dubaï, Royal Air Maroc recouvrera près de 90% de son réseau de 2019.

L’accord prévoit par ailleurs que AXA Assistance Maroc repren- dra de AXA Partners l’ensemble des activités locales d’assis- tance dans les pays africains, hors Algérie. En conservant sa participation de 20% dans AXA Assistance Maroc, AXA Assurance Maroc bénéficiera du potentiel renou- velé de l’activité sous le leadership de Mehdi Tazi pour repenser son parcours client, déployer ses services et développer davan- tage son hub Afrique francophone à partir du Maroc. Pour Mehdi Tazi, président de Expanso (actionnaire de Marsh au Maroc) et par ailleurs vice-président général de la CGEM, cette prise de participation dans AXA Assistance Maroc, en partenariat avec AXA Assurance Maroc, vient confirmer son ambition de repenser la pratique du métier d’assisteur au regard des évolutions technologiques et ainsi «de faire d’AXA Assistance Maroc une insurtech, leader africain de l’assistance aux personnes en situation d’urgence» . La finalisation de cette transaction est soumise à l’obtention des autorisations réglementaires marocaines et devrait avoir lieu au cours de l’année 2022. ■

En Afrique, Royal Air Maroc renforce son réseau qui passera à 25 routes aériennes et une offre de 900.000 sièges. Quelque 110 fréquences par semaine seront proposées. La Compagnie recouvrira progressivement le réseau dont elle disposait sur le continent avant la crise du Covid-19. En Amérique du Nord, la compagnie pro- posera près de 500.000 sièges, soit 6% de plus que l’offre offerte en été 2019. Quelque 35 fréquences hebdomadaires seront mises en place sur les quatre routes aériennes reliant Casablanca à New York, Washington, Montréal et Miami. Sur cette dernière escale, fermée depuis le début de la crise Covid, la Compagnie a repris ses vols à partir du 10 avril en cours. Au Moyen-Orient, Royal Air Maroc soumettre 200.000 sièges, soit une hausse de 25% par rapport à l’offre de l’été 2019. Aussi, 17 fréquences seront programmées sur les six routes aériennes opérées par la compagnie reliées à Casablanca. Outre Djeddah, Riyad, Médine, Le Caire et Tel Aviv lancée en mars dernier, la compagnie étoffera son réseau avec l’ouverture très prochainement d’une nouvelle route aérienne reliant Casablanca à Dubaï. ■

Ainsi, Royal Air Maroc offrira plus de 2,2 mil- lions de sièges sur le continent européen qui abrite plusieurs importantes communautés de Marocains du monde. Quelque 437 fré- quences par semaine relieront 9 aéroports marocains à 32 aéroports du Vieux continent. En France, 890.000 sièges seront proposés et 400 vols (200 fréquences) seront opérés par semaine sur 28 routes aériennes reliant 9 aéro- ports de l’Hexagone à 8 villes du Royaume. Les lignes reliant 8 aéroports marocains à Paris (CDG et Orly) offriront, à elles seules, 121 fréquences par semaine. Sur le reste de l’Europe, 43 routes aériennes relieront 22 aéroports européens à 8 villes marocaines pour une capacité de plus de 1,3 million de sièges. La compagnie met- tera ainsi à disposition 237 fréquences par semaine. Les routes aériennes où résident de grandes communautés de Marocains du monde et qui connaissent une forte demande en été, seront renforcées. Les lignes reliant Casablanca à Barcelone, Bologne, Malaga, Madrid, Bruxelles, et Milan, passeront à un double vol quotidien.

18.311.790 C’est le nombre des cartes bancaires émises au Maroc au 31/03/2022. La répartition est de : 50,6% pour les cartes Visa, 28,6% pour les cartes Mastercard, 20,1% pour les cartes cmi & cobadge cmi-Mastercard et enfin 0,7% pour les cartes privatives.

Le chiffre de la semaine vous est proposé par

DARI COUSPATE

RESULTATS ANNUELS AU 31 DECEMBRE 2021

BILAN PASSIF

BILAN ACTIF

PASSIF

31/12/2021

31/12/2020

ACTIF

31/12/2021

31/12/2020

CAPITAUX PROPRES . Capital social ou personnel (1)

Amortissements

Brut

et provisions

Net

Net

29 837 500,00

29 837 500,00

. - Actionnaires,capital souscrit non appelé Capital appelé

IMMO.EN NON VALEURS (A) . Frais préliminaires . Charges à répartir sur plus.exercic . Primes de rembours.des obligations IMMO.INCORPORELLES (B) . Immo.en recherche et dévelop. . Brevets,marques,droits et val.simil.

1 558 442,24

727 273,05

831 169,19

1 142 857,64

29 837 500,00

29 837 500,00

Dont versé

29 837 500,00

1 558 442,24

727 273,05

831 169,19

1 142 857,64

. Prime d'émission,de fusion et d'apport

21 520 000,00

21 520 000,00

. Ecarts de réévaluation . Réserve légale . Autres réserves . Report à nouveau (2)

699 442,94

278 703,74

420 739,20

490 683,49

2 983 750,00

2 983 750,00

699 442,94

278 703,74

420 739,20

490 683,49

250 273 341,46

227 112 144,48

. Fonds commercial . Autres immo.incorporelles IMMO.CORPORELLES (C)

. Résultats nets en instance d'affectation (2)

-

-

. Résultat net de l'exercice (2)

42 069 720,21 346 684 311,67

58 966 196,98 340 419 591,46

214 562 082,01 29 339 712,60 21 977 424,32 124 355 238,09 1 288 569,95 4 225 917,37

131 761 079,39

82 801 002,62 29 339 712,60 6 215 636,75 12 911 670,45

52 895 334,32 29 116 821,00 6 998 715,87 15 079 643,57

(A) (B)

Total des capitaux propres

. Terrains

CAPITAUX PROPRES ASSIMILES . Subventions d'investissement . Provisions réglementées DETTES DE FINANCEMENT

- -

- -

. Constructions

15 761 787,57 111 443 567,64 1 278 000,70 3 277 723,48

. Instal.tech.,matériel et outillages

. Matériel de transport

10 569,25 948 193,89

11 381,70

(C)

. Mobilier,mat.bureau et aménag. . Autres immo.corporelles . Immo.corporelles en cours IMMO.FINANCIERS (D) . Prêts immobilisés . Autres créances financières

1 012 089,50

. Emprunts obligatoires . Autres dettes de financement PROVISIONS DURABLES POUR RISQUES ET CHARGES

33 375 219,68

33 375 219,68

676 682,68 334 768,58

(D)

39 485 699,00 7 845 699,00 31 640 000,00

21 042 599,00 8 392 599,00 12 650 000,00

334 768,58

334 768,58

. Provisions pour risques . Provisions pour charges

334 768,58

334 768,58

334 768,58

ECARTS DE CONVERSION - PASSIF . Augmentation des créances immobilisées . Diminution des dettes de financement

(E)

. Titres de participation . Autres titres immobilisés

ECARTS DE CONV.-ACTIF (E) . Diminution créances immobilisées . Augmentation des dettes financières TOTAL I (A+B+C+D+E)

TOTAL I (A+B+C+D+E)

386 170 010,67 147 084 176,43 144 363 885,40

361 462 190,46 110 057 087,57 91 223 423,87

(F)

DETTES DU PASSIF CIRCULANT . Fournisseurs et comptes rattachés . Clients créditeurs,avances et acomptes

217 154 735,77

132 767 056,18

84 387 679,59

54 863 644,04

-

-

STOCKS (F) . Marchandises

23 386 801,16 3 856 492,21 11 516 435,12

3 280 310,70

20 106 490,46 3 856 492,21 9 735 463,64

18 744 789,04 2 384 441,50 7 827 533,52

. Personnel

1 167 530,20 1 200 357,99 199 772,21 152 630,63

5 952 830,79 3 729 113,75 8 836 068,53 151 430,63

. Organismes sociaux

. Matières et fournit.consommables . Produits en cours . Produits interméd.et prod.résiduels . Produits finis

1 780 971,48

. Etat

. Comptes d'associés . Autres créanciers

- -

-

8 013 873,83 145 622 263,05

1 499 339,22 29 533 381,38

6 514 534,61 116 088 881,67

8 532 814,02 103 728 796,14 5 089 334,37 91 202 281,46 148 105,56 6 810 802,66

. Comptes de régularisation - passif

164 220,00

CREANCES (G)

AUTRES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES ECARTS DE CONVERSION - PASSIF (Eléments circulants)

(G) (H)

51 587 716,82

47 081 134,55

. Fournis.débit.,avances et acomptes

120 587,90

120 587,90

781 155,27

-

. Clients et comptes rattachés

125 430 852,49

29 533 381,38

95 897 471,11

TOTAL II (F+G+H)

199 453 048,52

157 138 222,12

. Personnel

105 387,78

105 387,78

TRESORERIE - PASSIF . Crédits d'escompte . Crédits de trésorerie . Banques de régularisation

. Etat

17 675 738,69

17 675 738,69

. Comptes d'associés

- -

- -

-

. Autres débiteurs

350 000,00 128 272,09

- -

- -

. Comptes de régularisation-actif TITRES ET VAL .DE PLACEM. (H) ECARTS DE CONV.-ACTIF (I) (éléments circulants)

2 289 696,19 345 017 250,02

2 289 696,19 345 017 250,02

TOTAL III

299 575 986,22

TOTAL GENERAL I+II+III

585 623 059,19

518 600 412,58

-

-

260 635,09

(1) Capital personnel débiteur.

(2) Bénéficiaire(+),déficitaire(-)

TOTAL II (F+G+H+I)

514 026 314,23

32 813 692,08

481 212 622,15

422 310 206,49

ATTESTATION DES COMMISSAIRES AUX COMPTES

TRESORERIE - ACTIF

20 022 757,45

20 022 757,45

41 426 562,05

. Chèques et valeurs à encaisser

167 837,60

167 837,60

182 837,60

. Banques,T.G. ET C.C.P.

18 981 276,43

18 981 276,43

40 741 203,55

. Caisses, Régies d'avances et accrédit.

873 643,42

873 643,42

502 520,90

TOTAL III

20 022 757,45

20 022 757,45

41 426 562,05

TOTAL GENERAL I+II+III

751 203 807,45

165 580 748,26

585 623 059,19

518 600 412,58

COMPTE DES PRODUITS ET CHARGES (HORS TAXE)

RAPPORT GENERAL DU COMMISSAIRE AUX COMPTES Exercice du 1" Janvier 2021 au 31 Décembre 2021

NATURE

OPERATIONS

TOTAUX DE L'EXERCICE PRECEDENT 31/12/2020

Concernant les

TOTAUX

Propres à l'exercice

        €‚ƒ„ †ƒ ‡    ˆˆ  ‰Š‹ ‹Œ ‰  ŠŽ‘Œ‘’ŽŒŠ‹‹‘“”   ŽŒ‘Œ“‹”  „•’•Œ‘ŠŒ•‹” Œ –  ˆ ˆ ˆ ˆ ‰  €‚ƒ„ †ƒ ‡Š‹  ‹  ”Œ  –  – „”Œ—         ˜   ‡  Œ– ‰ˆ ˆ   ˆ  ˆŒ–        Œ  – ˆ‰     Œ          —       ”Œ      ™     ˆ    ˆŒ —                            ‰    ‰      ‰   Œ  ‰  ˆ   Œ         –  ‰   Œ–  ”Œ –     ‰ ˆ     Œ —              ˆ       ‰   ˆ  ‰Œ—   ˆ       ‰Œ ‰ ”‰šˆ     ˆŒ†› œ  ˆ             Œ—ˆ   ˆ     ™ž œ ™      ‰   ‰   ™   ž œ           Ÿ  ž œ         ‰     ‰ˆ         ‰ Œƒ‰ˆ                          ‰     Œ –                 Œ     ‰ ž œ           ˆŒ –  ‰      ˆ           ‰        ™ Œ   –  ˆ‰        ˆ     ‰  ˆŒ

exercices précédents

L'EXERCICE 31/12/2021

1

2

I PRODUITS D'EXPLOITATION . Ventes de marchandises (en l'état) . Ventes biens et serv.produit C.A.

739 372 383,16 9 012 879,13 689 049 613,83 698 062 492,96 1 332 710,06

739 372 383,16 9 012 879,13 689 049 613,83 698 062 492,96 1 332 710,06

695 742 970,00 8 634 050,72 643 696 366,17 652 330 416,89

Chiffre d'affaires

. Variation stocks de produits (+/-) (1) . Immo.pd.par l'ent.pour elle-même . Subventions d'exploitation . Autres produits d'exploitation . Reprises d'exploit.;transf.charges

-

-

-

324 895,74

4 900 000,00

4 900 000,00

3 296 383,33

37 742 600,26

37 742 600,26

40 441 065,52

TOTAL I

739 372 383,16

739 372 383,16

695 742 970,00

II CHARGES D'EXPLOITATION

671 368 694,58 6 076 725,48 465 205 547,23 96 936 872,65

747 175,14

672 115 869,72 6 076 725,48 465 205 547,23 97 672 011,93

599 646 443,58 5 485 365,90 411 896 272,64 76 017 658,41

. Charges revendus (2) marchandises . Achats consom. (2) mat. Et fourn.

- -

. Autres charges externes

735 139,28

. Impôts et taxes

973 740,38

-

973 740,38

511 438,33

. Charges de personnel

34 270 468,02 2 293 952,03 65 611 388,79

12 035,86

34 282 503,88 2 293 952,03 65 611 388,79

31 515 171,85

. Autres charges d'exploitation

-

470 359,90

. Dotations d'exploitation

73 750 176,56

TOTAL II

671 368 694,58

747 175,14

672 115 869,72

599 646 443,58

III RESULTAT D'EXPLOITATION (I-II)

68 003 688,58

-

747 175,14

67 256 513,44

96 096 526,42

IV PRODUITS FINANCIERS

2 670 113,44

2 670 113,44

3 024 926,17

. Prod.titres de part.et titres immo. . Gains de change . Intérêts et autres prod.financiers . Reprises financ.;transf.charges

1 919 491,62 489 986,73 260 635,09

1 919 491,62 489 986,73 260 635,09

2 141 958,85 882 967,32

-

TOTAL IV

2 670 113,44

2 670 113,44

3 024 926,17

V CHARGES FINANCIERES

1 066 294,12

1 066 294,12

1 432 257,13

. Charges d'intérêts . Pertes de change

-

1 024 524,30

1 024 524,30

1 171 622,04

. Autres charges financières

41 769,82

41 769,82

-

. Dotations financières

-

-

260 635,09 1 432 257,13 TOTAUX DE L'EXERCICE 1 592 669,03 PRECEDENT 31/12/2020 97 689 195,45

NATURE

Concernant les

1 066 294,12 TOTAUX 1 603 819,32 L'EXERCICE 31/12/2021 68 860 332,76 6 860 32,76 26 132 020,92 25 263 811,15

1 066 294,12 Propres à

TOTAL V

exercices précédents

l'exercice

VI

RESULTAT FINANCIER (IV-V)

1 603 819,32

-

1

2

VII

RESULTAT COURANT (III+VI) RESULTA COURANT (reports

69 607 507,90 6

-

747 175,14

747 175,14

97 689 195,45

VIII PRODUITS NON COURANTS . Produits de cessions d'immo. . Subventions d'équilibre . Reprise sur subventions d'invest. . Autres produits non courants . Reprise non cour.;transf.charges

25 377 397,01 25 263 811,15

754 623,91

1 129 716,53

-

-

-

1 014 434,62 115 281,91

113 585,86

754 623,91

868 209,77

-

-

-

-

TOTAL VIII

25 377 397,01

754 623,91

26 132 020,92

1 129 716,53

29 505 315,47 25 003 811,15

IX CHARGES NON COURANTES . Val.nettes d'amort.immo.cédées

29 505 315,47 25 003 811,15

7 507 236,00

-

-

. Subventions accordées

4 501 504,32

. Autres charges non courantes

4 501 504,32

7 507 236,00

. Dotations non courantes amort.et prov. TOTAL IX

29 505 315,47

-

29 505 315,47

7 507 236,00

X RESULT.NON COURANT (VIII-IX)

-

4 127 918,46

754 623,91

-

3 373 294,55

-

6 377 519,47

XI RESULT.AVANT IMPOTS (VII+-X)

65 479 589,44

7 448,77

65 487 038,21

91 311 675,98

XII

IMPOTS SUR LES RESULTATS

-

23 417 318,00

32 345 479,00

23 417 318,00



¡ƒ 

XIII

RESULTAT NET (XI-XII)

42 062 271,44

7 448,77

42 069 720,21

58 966 196,98

XIV TOTAL DES PRODUITS (I+IV+VIII)

767 419 893,61

754 623,91

768 174 517,52

699 897 612,69

XV TOTAL DES CHARGES (II+V+IX+XII)

725 357 622,17

747 175,14

726 104 797,31

640 931 415,71

XVI RESULTAT NET (XIV-XV)

42 062 271,44

7 448,77

42 069 720,21

58 966 196,98

(1) Variation de stocks : stock final - stock initial : augmentation(+)diminution(-).

(2) Achats revendus ou consommés : achats-variations de stocks.

Rapport nancier : www.couscousdari.com/dari-en-bourse

Ç A SE PASSE EN AFRIQUE

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Sénégal : L'essence et le diesel sont

Le Niger enregistrera la plus forte croissance écono- mique en Afrique en 2022

Kenya Google ouvre son premier centre de développement africain

de nouveau disponibles en quantité suffisante

L e Niger enregistrera la plus forte crois- sance économique du continent afri- cain en 2022, selon le dernier rapport sur les perspectives économiques mon- diales publié par le Fonds monétaire inter- national (FMI). Dans ce rapport sur les perspectives écono- miques mondiales, le FMI a relevé ses pré- visions de croissance 2022 pour l'Afrique subsaharienne à 3,8%, malgré les risques inflationnistes. Comme le Niger, six autres pays africains devraient enregistrer une croissance supérieure à 6% cette année, ajoute la même source. ■ La BAD approuve un prêt de 180 millions de dollars au Rwanda L e Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé l’octroi de deux prêts d’un montant cumulé de 180 millions de dollars US pour cofinancer un projet énergétique phare destiné à étendre l’accès à l’électricité aux zones rurales et réduire les émissions de gaz à effet de serre au Rwanda. Ce financement vient en supplé- ment des 84,2 millions de dollars approuvés le 26 mai 2021 par le Conseil d’administra- tion du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel de la BAD en faveur du même projet. Le projet comprend la construction de plus de 1.000 kilomètres de lignes à moyenne tension et de 3.300 kilomètres de lignes à basse tension pour faciliter l’accès à l’élec- tricité jusqu’au dernier kilomètre. ■

Afrique du Sud : Le coût des inon- dations s’élève à des millions de dollars L a ministre sénégalaise du Pétrole et des Énergies, Sophie Gladima Siby, a souligné la disponibilité en «quantité suffisante» du diesel et de l'essence, notant que les perturbations relevées dernièrement dans le pays étaient liées aux lenteurs du déchargement et de l’achemine- ment de ces produits dans les dépôts de stockage. « Le pro- duit est bien disponible. Seulement, le déchargement prend un peu de temps, car le produit passe par de grands tuyaux avant de ressortir par d’autres plus petits. Une fois déchargé, il est mis dans des camions qui peuvent être retardés par les embouteillages », a déclaré la ministre en marge d'une visite au terminal pétrolier du Port autonome de Dakar. Une rupture dans l’approvisionnement du diesel particulièrement avait été notée ces derniers jours, entraînant de longue file d’attente de véhicules au niveau de certaines stations d’essence. ■ L e coût des inondations meurtrières qui ont frappé les côtes Est de l’Afrique du Sud devraient se chiffrer en millions de dollars, a indiqué le département de l'Eau et de l'Assainissement. L’estimation exacte du coût des dommages engendrés par les inondations qui ont affecté

L e géant américain de l’infor- matique, Google, a choisi la capitale kényane Nairobi pour l'implantation du premier centre de développement de ses produits en Afrique. Le nouveau centre de développe- ment aidera à créer des produits et services «transformateurs» pour les personnes en Afrique et dans le monde, a indiqué la vice-pré- sidente des produits de Google, Suzanne Frey. Il offrira également des opportunités d'emploi aux ingé- nieurs visionnaires, aux chefs de produits, aux concepteurs d'expé- rience d'utilisateurs et aux cher- cheurs, et permettra de poser les bases d'une croissance significative dans les années à venir. ■

principalement la province du KwaZulu-Natal (KZN), sera déterminée une fois que les évaluations seront dans un état avancé, a déclaré dans un point de presse le ministre en charge de l’Eau et de l’Assainissement, Senzo Mchunu. Concernant les infrastructures hydriques endommagées dans certains districts de la province, Mchunu a fait savoir que les dégâts étaient estimés à environ 857 millions de rands (54 millions de dollars). ■

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis avril 2021

Semaine positive malgré les craintes sur la croissance ◆ Le Masi a corrigé plus de 50% de la baisse engendrée par le conflit en Ukraine. ◆ La crise des semi-conducteurs commence à se faire sentir sur les revenus des concessionnaires cotés en Bourse.

performance hebdomadaire positive de 0,40% à 13.106 points (du 20 au 26 avril). Au terme de cette semaine, 17 indices sectoriels ont clôturé sur une note posi- tive, contre 6 en territoire négatif. Le sec- teur de l'électricité (+7,78%) a enregistré la meilleure performance hebdomadaire, devant les mines (+7,57%) et le secteur des «distributeurs» (+3,51%). A l'opposé, le secteur «Ingénieries et biens d’équipement industriels» a accu- sé le plus fort repli (-2,85%), suivi par les « Sociétés de financement et autres activités financières » (-1,76%) et de la «Participation et Promotion immobilières» (-1,21%). Notons que le secteur immo- bilier a notamment décroché après un discours alarmant de la FNPI, qui s’attend à une baisse de plus de 50% de l’activité après Ramadan. Le volume global s'est élevé à plus de 408 MDH. Sur le podium des valeurs les plus actives, figurent Marsa Maroc avec un volume transactionnel de 45,49 MDH, Sonasid (41,79 MDH) et Itissalat

Al-Maghrib (37,26 MDH). A noter que le Masi a corrigé 50% de la baisse entamée en février suite au conflit ukrainien. La crise des semi-conducteurs pèse sur l’automobile coté Le chiffre d'affaires de la société Ennakl Automobiles a atteint plus de 92,97 mil- lions de dinars au titre des trois premiers mois de cette année, en baisse de 18,89% par rapport à la même période de 2021. Cette baisse est générale sur le marché de l'automobile qui a régressé de 18% au cours du premier trimestre 2022. Elle est justifiée par des problèmes d'appro- visionnement et de logistique en raison de la pénurie mondiale de composants automobiles, et notamment des semi- conducteurs. Cette pénurie, poursuit la même source, a eu pour conséquence directe un ralentis- sement des chaînes de production et une augmentation substantielle des coûts de transport. ◆

Par Y. Seddik

L a Bourse de Casablanca n'a pas échappé à la tendance mondiale cette semaine, plutôt crispée, dominée par des craintes sur les effets d'un éventuel confinement en Chine et ses impacts sur les chaînes d'approvisionnement et l'inflation. Même si les autorités chinoises n'ont pas évoqué la possibilité d'un confine- ment, les investisseurs sont effrayés par l'exemple de Shanghai où 25 millions d'habitants subissent un dur confine- ment depuis début avril. Les mesures de restriction déjà en place perturbent les chaînes d'approvisionnement mondiales et l'activité de tout le pays. Rappelons que le Maroc a enregistré une inflation en hausse de 5,3% au cours du mois de mars 2022, conséquence de la hausse de l’indice des produits alimen- taires de 9,1% et de celui des produits non alimentaires de 2,8%. Dans ce contexte, le Masi enregistre une

Le secteur immobilier a notamment décroché après un discours alar- mant de la FNPI, qui s’attend à une baisse de plus de 50% de l’activité après Ramadan.

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

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Fintech au Maroc ◆ Le secteur de la fintech accuse un net retard par rapport à d’autres pays africains. ◆ La place gagnerait à formaliser un cadre règlementaire pour l’open banking. L’écosystème peine à décoller

faire, leurs données clients ainsi que leurs agréments avec des start-up porteuses de projets innovants. Il faut dire que les fintech ont investi des créneaux où les banques ne pouvaient pas offrir leurs services de manière optimale, mais ces dernières rattrapent leur retard et se positionnent désormais elles-mêmes en tant que fin- tech au service des nouveaux usages de leurs clients. Une règlementation non-contraignante Grâce à Bank Al-Maghrib, la réglementation marocaine fait adhérer l’ensemble des utilisateurs à un système de confiance. Elle ne pose pas de freins particuliers au dévelop- pement des fintech. Toutefois, la place gagnerait à formaliser un cadre règlementaire pour l’open banking. Le développe- ment de l’écosystème bénéfi- cierait également de la mise en place d’une plateforme unique, conjointement par l’ANRT et BAM, regroupant tous les acteurs (banques, opérateurs télécoms, start-up, etc.), où chacun pourrait proposer une offre de services relevant de son segment. «On a vu qu’il y a un change- ment de posture de la part de la Banque centrale dans tout ce qui est notion fintech. Elle a créé une sandbox pour essayer d’encourager ces initiatives. Elle a aussi mis en place d’autres projets avec la CDG pour essayer d’accélérer les innova- tions autour de la fintech. Même pour le système bancaire, c’est quelque chose de bien en leur

permettant d’innover et propo- ser des produits qui, jusqu’à maintenant, ne l’étaient pas», explique Yacine Faqir.

Le champ investi des fintech ne se limite pas aux moyens de paie- ment et de trans- ferts de fonds.

Comment développer l’industrie

Tout d’abord, l’État a un rôle à jouer pour faciliter l’adoption de nouveaux usages, notamment en étant lui-même utilisateur de ceux-ci, en encourageant ces start-up. Aussi, il est question de développer l’esprit d’inno- vation, d’entrepreneuriat et de prise de risque chez les jeunes et les moins jeunes. Le mar- ché marocain étant exigu, le développement de champions nationaux de la fintech passe par l’international et, particu- lièrement, en investissant les marchés africains. «Pour le développement de la fintech au Maroc, il faut qu’il y ait une combinaison de plusieurs ingrédients. Il y a forcément le côté réglementaire, avec une révision de fond de la licence bancaire et des établissements de crédits. Cela permettra à de nouveaux entrants innovants d’arriver sur le marché. Il y a l’encouragement de l’entrepre- neuriat et l’augmentation des ressources humaines pour que le Royaume puisse jouer un rôle capital sur l’ensemble du conti- nent dans l’industrie spécifique des fintech» , résume Y. Faqir. En définitive, la fintech est un moyen d’innover et de dévelop- per de nouveaux usages pour les clients. Le champ investi ne se limite pas aux moyens de paiement et de transferts de fonds, mais concerne aussi d’autres volets, notamment l’as- surance et le financement. ◆

des attentes. Il accuse un net retard par rapport à d’autres pays africains. Pour les experts, ceci est largement dû au bon niveau de bancarisation au Maroc et à la préférence pro- noncée des utilisateurs pour le cash. Le changement des habitudes de paiement étant un fait sociologique qui prend du temps. Notons que la dernière levée opérée par une fintech maro- caine a été effectuée par Yalla Xash, en juillet dernier, auprès de Maroc Numeric Fund II pour un montant de 6 MDH. «Le poten- tiel des fintech au Maroc reste très grand. On voit un grand changement de paradigme au niveau de ce concept, surtout après la pandémie Covid-19» , souligne Yacine Faqir, consul- tant pour les fintech/start-up désireuses de se développer au Maroc et sur le continent africain. Le développement de l’éco- système des fintech au Maroc demeure également tributaire de la volonté des banques à par- tager leur expertise, leur savoir-

D ans la liste des acteurs potentielle- ment disruptifs pour le système ban- caire, les fintech, menaces au début, deviennent des acteurs de plus en plus complémentaires. Leur indus- trie est inscrite dans une forte dynamique à l’échelle mondiale, portée par des levées de fonds record. En 2021, l'investisse- ment mondial dans les jeunes pousses de technologies finan- cières s'est chiffré à 210 mil- liards de dollars pour plus de 5.600 transactions. Un record. Même tendance observée en Afrique, où les fintech ont domi- né les levées de fonds avec près de 3,1 milliards de dollars sur environ 5 milliards de dol- lars de levées de l’ensemble de l’écosystème des start-up, soit environ 63%. À contre-ten- dance, force est de reconnaître que malgré les bonnes inten- tions des pouvoirs publics de développer l’écosystème des fintech, celui-ci reste en deçà Par Y. Seddik

Le dévelop- pement de l’écosystème des fintech au Maroc demeure également tributaire de la volonté des banques de partager leur expertise.

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