02-2018 F

A M S g l o b a l

SERVE AND MULTIPLY 2/2018

RAPPORT ANNUEL

Mot du président

A l’heure actuelle, j’ai trois préoccupations princi- pales : 1. Comment nous positionner dans ce monde en mouvement constant ? Les possibilités sont in- nombrables et les besoins énormes. Il est si faci- le de se perdre et de ne voir plus que l’arbre qui cache la forêt. 2. Dans tout cela, quel est le mandat de Dieu pour SAM global ? Nous ne pouvons et ne de- vons pas tout faire. Nous faisons tout notre pos- sible pour mettre l’accent sur les bonnes choses et pour comprendre sur quoi nous devons nous concentrer, et où il faut dire non. 3. Comment obtenir les ressources dont nous avons besoin pour notre travail ? Le plus im- portant pour nous : les bons collaborateurs – de préférence en plus grand nombre ! Dans ce temps marqué par la vitesse et l’insécurité, il nous est de plus en plus difficile de trouver des collaborateurs à long terme. Pour un travail du- rable, de bonnes connaissances de la culture et de la langue sont essentielles, et le processus d’apprentissage est un facteur très important. Voilà pourquoi nous avons toujours besoin de personnes qui désirent s’investir pour long- temps. Mais le plus grand défi pour moi, c’est de faire confiance à Dieu dans tout cela !

Sommaire

Hans STAUB, président de SAM global

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Valeurs Partenariat : Nous travaillons en collaboration avec des églises et organisations suisses et étrangères. Expérience : Nous pensons que la parole et l’action vont de pair. Nous allons à la rencontre des gens dans leur entier et de manière crédible. Respect : Nous allons à la rencontre des autres in- dépendamment de leur religion, leur statut social, leur provenance ethnique, leur genre ou leur âge, à l’image de Dieu : avec amour. Cet amour est donné sans condition et exclut toute forme de pression. Long terme : L’un de nos buts les plus importants est la durabilité : nos projets doivent avoir des effets po- sitifs à long terme. Efficace : Nous utilisons les ressourcesmises à notre dis- position de façon optimale et nous nous investissons pour unengagement denos collaborateurs en fonction de leurs talents.

SAM global SAMglobal est une organisation à but non lucratif, fondée en 1889. Grâce à de nombreux collaborateurs européens et locaux, SAM global s’investit dans dix pays pour un tra- vail de développement durable. De plus, l’organisation s’engage aussi en Suisse, parmi les migrants. Dans le monde entier, SAM global travaille en partenariat avec des églises évangéliques, des organisations partenaires locales et des associations humanitaires. SAMglobal est constituée en tant qu’organisation d’utilité publique. En plus du siège principal en Suisse allemande, une représentation existe en Romandie, et SAM global France et Belgique sont des partenaires en francophonie. Le travail international est en majeure partie financé par des dons privés. SAM global a signé le Code d’honneur. Son label de qualité engage les signataires à gérer leurs dons de manière responsable, ce qui est contrôlé et ré- évalué annuellement.

VISION

SAM signifie S erve A nd M ultiply : nous désirons servir (=serve) des gens de différentes cultures et religions dans leur entier, selon le modèle de Jésus-Christ, afin qu’ils puissent expérimenter l’amour de Dieu de manière concrète, et le partager à leur tour avec d’autres (=multiply).

Notre priorité

des formations qui changent les vies

Le but de tous nos projets est de proposer des formations qui changent les vies. Nous voulons ouvrir les portes d’une vie meilleure et indépendante aux habitants des pays où nous travaillons. Nous mettons cette idée en pratique de différentes manières : par la formation de base et professionnelle, comme par la pratique dans les domaines de la médecine, la théologie et l’agronomie.

Formation de base et professionnelle

Des millions d’enfants n’ont toujours pas accès à l’école, beaucoup de jeunes adultes ne trouvent pas de travail ou n’ont même pas l’occasion d’apprendre un métier. Pour- tant, la formation est essen- tielle si l’on veut surmonter la pauvreté. Voilà pourquoi nous nous en- gageons dans la formation de base et professionnelle : à l’aide de nos partenaires locaux, nous avons ouvert des jardins d’enfants et des écoles, nous formons des jeu- nes à différents métiers, et nous proposons des cours de perfectionnement. Nous for- mons et encourageons aussi les formateurs locaux. L’amour de Dieu, le fait qu’il nous accepte tels que nous sommes et l’expérience de son pardon, peuvent transfor- mer des vies et même influen- cer positivement les pays et les sociétés. C’est pourquoi nous formons dans des écoles de théologie des leaders et du personnel qualifié pour l’Eglise. Nous formons aussi des artisans, qui pourront ainsi pourvoir à leurs propres besoins dans leur ministère. Nous accompagnons des in- dividus sur leur chemin avec Dieu, nous nous engageons dans le travail avec les en- fants et les jeunes, et nous offrons des conseils aux cou- ples et familles. Pour réaliser tout ceci, nous collaborons avec des églises locales et des instituts de formation théologique. Formation théologique et pratique

Formation médicale et prévention

Dans bien des régions, même les soins médi- caux les plus simples n’existent pas, ce qui a des conséquences graves : des maladies nor- malement bénignes ont des répercussions à vie ou entraînent même la mort. C’est pour cela que nous avons créé, avec des parte- naires locaux, des hôpitaux et des centres de santé, et c’est aussi pour cela que nous nous engageons dans la prévention, afin de prévenir la propagation de maladies comme le sida ou la tuberculose. En plus nous for- mons du personnel local, pour qu’ils puissent continuer le travail médical sur un niveau éle- vé et commencer de nouveaux projets dans d’autres régions. Les problèmes dans nos régions d’intervention sont multiples : tech- niques agricoles insuffisantes donc mauvaises récoltes, malnutrition, manque d’eau potable, manque d’opportunités de travail, migration à cause du terrorisme ou taux de cri- minalité élevé, pour n’en nommer que quelques-uns. Nos différents projets cherchent à régler ces difficultés : cours de nutrition, aide d’urgence aux réfugiés, micro-crédits, formations agricoles, …

Amélioration des conditions de vie

Sensibilisation

Des millions de personnes du monde entier vivent dans une pauvreté extrême et sans pers- pective d’avenir. En Europe, nous avons le savoir-faire et les moyens financiers nécessaires pour soutenir et encourager les défavorisés des autres pays, et les résultats dépassent souvent tout ce que nous aurions pu imaginer. Des événements spéciaux, des voyages à thèmes et du matériel d’information nous permettent de sensibiliser les gens et de les moti- ver à s’investir d’une manière ou d’une autre, afin de changer des vies. En outre, avec l’aide de nos collaborateurs rentrant de leurs pays d’engagement et leurs grandes compétences interculturelles, nous nous engageons auprès des migrants en Suisse.

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2017 en CHIFFREs

Formation de base et professionnelle Participants aux cours Elèves en formation Apprentis en formation Formation d’enseignants 1 457 1 236

166 146 3 005

Formation médicale et prévention Consultations médicales et de réhabilitation Personnes sensibilisées lors d’initiatives de prévention Interventions chirurgicales Personnel médical en formation

414 082

37 055 3 300 401 454 838

Formation théologique et pratique Bénéficiaires d’offres faites par l’église Personnes sensibilisées par des cours Etudiants/responsables en formation Personnes accompagnées dans leur fonction de dirigeants 11 823 21 285 342 1 617 35 067

Amélioration des conditions de vie Bénéficiaires de conditions de vie améliorées Personnes sensibilisées par des cours

42 721 18 965 61 686

Sensibilisation Participants aux événements de SAM global Publicationsenvoyées, contactspar internet Personnes engagées dans le soutien Tenue de stand lors d’événements

8 109 508 111 5 633 9 521 862

S ERVE A ND M ULTIPLY DIENEN UND MULTIPLIZIEREN

Nouvelles de la

direction La question de savoir comment attirer de nouveaux colla- borateurs à long terme nous a tous fortement préoccupés l’an dernier et je remercie Dieu pour ceux qui l’ont servi en 2017 dans l’un de nos pays d’engagement. Je suis touché de les voir profondément satisfaits d’être là où Dieu veut qu’ils soient, malgré les circonstances parfois pénibles, par- ce que leur présence fait une différence. Restaurer la dignité au milieu des ordures Mon voyage au Brésil a été l’un de mes temps forts de 2017. Depuis longtemps, le Brésil n’est plus perçu comme un pays en voie de développement, mais la pauvreté et le désespoir sont toujours très perceptibles au nord et au nord-est. J’ai pu visiter nos collaborateurs qui travaillent parmi les Brési- liens vivant au pied d’une énorme montagne de déchets. Nous n’en voyons jamais en Suisse et pouvons difficilement imaginer que des gens fouillent à mains nues dans les ordu- res, entourés de vautours, pour trouver quelque chose qui les aide à survivre. Pourtant, des Suisses sont prêts à servir ces personnes au milieu de la décharge puante. Pourquoi donc ? Parce qu’ils veulent leur montrer que quelqu’un les aime et qu’il a prévu pour eux une vie dans la dignité.

Le 01.01.17, l’Alliance Missionnaire Evangélique est devenue SAM global. La transition s’est étonnam- ment bien passée et a presque toujours été accep- tée positivement (à moins que les avis négatifs ne nous soient jamais parvenus). Serve And Multiply, la signification de SAM, était aussi notre slogan pour 2017. Notre enthousias- me pour le nouveau nom s’est encore accru durant cette année, car il exprime parfaitement la manière dont nous voulons mettre en pratique notre man- dat. Notre attitude : servir ! En effet, nous nous inspirons de Jésus Christ, notre cé- lèbre modèle, qui a dit : « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour se faire servir, mais pour servir lui-même et donner sa vie… » (Marc 10.45). Il apparaît clairement que servir a un prix – et c’est en- core vrai aujourd’hui. Malheureusement, en Europe oc- cidentale, de moins en moins de personnes sont prêtes à payer le prix et à se mettre en mouvement pour servir les personnes défavorisées. Notre situation est très dif- férente de celle de nos pays d’engagement. Alors que la Suisse occupe la deuxième place de l’Indice du Dé- veloppement Humain IDH, la France la 21e place et la Belgique la 22e sur un total de 188, plusieurs des pays dans lesquels nous travaillons sont en queue de liste : la Guinée au 183e rang, le Burkina Faso au 185e et le Tchad au 186e. Le contraste ne pourrait pas être plus marqué ! Nous avons toujours besoin de personnes qui, à l’exemple de Jésus, soient disposées à quitter leur zone de confort et à partir pour servir dans cette autre réalité.

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Après une année 2016 sans le moindre changement dans le personnel de no- tre base au pays, nous en avons eu plu- sieurs l’année suivante : la responsable des finances, l’assistante pour la franco- phonie et l’assistante du personnel et de la direction ont quitté SAM global. Heureusement, leurs postes ont rapide- ment pu être repourvus. En plus de cela, le domaine de la communication a été renforcé par l’engagement à 50% d’une étudiante. Nous n’avons par contre pas remplacé l’assistant de direction et d’administration, qui nous a quittés en août. Ses tâches ont été réparties entre les autres collaborateurs, et nous avons engagé une personne semi-bénévole à 30%. Nous sommes très reconnaissants d’avoir pu trouver de nouveaux colla- borateurs motivés pour tous nos postes vacants. Pour ce qui est des engagements maxi (2 ans et plus), nous avons eu 10 départs (dont un décès et 4 départs à la retraite) et 6 nouvelles personnes. Pour les engagements midi (6 à 12 mois), 10 collaborateurs se sont enga- gés pendant l’année. 16 personnes sont actuellement dans un engagement mini (1 à 6 mois). Fin décembre, ce sont 85 personnes en tout qui sont sous contrat avec SAM glo- bal. Mouvements du personnel 2017

Je suis également touché quand j’observe nos envoyés en Guinée soigner d’affreuses plaies de brûlures tout en transmettant leurs com- pétences à leurs voisins. Ou quand je vois nos hommes manifester une incroyable patience pour transmettre à d’autres leur savoir-faire artisanal tout en mettant leur foi en pratique. Ou encore le personnel de santé former d’autres personnes, en s’investissant astucieusement et de manière adaptée au contexte dans l’organisation du développe- ment, afin que le travail puisse continuer sous la direction de respon- sables locaux ! Non seulement servir, mais aussi multiplier Nous désirons que nos projets soient un jour achevés ou qu’ils puis- sent être transmis pour se développer et se multiplier ! Nous voulons non seulement servir mais aussi multiplier – serve and multiply ! En 2017, il s’est passé pas mal de choses dans ce domaine : de nou- veaux jardins d’enfants et de nouvelles écoles ont démarré, dont plu- sieurs avec une direction locale. En plus des apprentis et des élèves, des enseignants et des éducateurs de la petite enfance ont été for- més. De nouveaux projets et des activités ont démarré avec succès dans de nouvelles régions, etc. D’autres étapes ont été franchies l’an dernier pour transmettre les res- ponsabilités, ce qui me réjouit également. Ainsi, la plupart des projets en Angola fonctionnent sans notre présence sur place, et la même évolution se produit à grands pas au Brésil. Serve and Multiply – c’est aussi grâce à vous ! Si vous ne nous aviez pas aidés par vos ressources financières et investi dans notre travail, nous n’aurions pas pu non plus servir et multiplier. Serve And Multiply – c’est ce que nous voulons continuer ensemble à mettre en pratique !

Jürg PFISTER, directeur de SAM global

Beatrice RITZMANN, directrice du personnel

BRéSIL Au Brésil, l’année passée a été marquée par divers scandales de corruption dans la poli- tique et le sport. Des centaines de person- nes influentes ont détourné des millions de l’argent public vers des comptes bancaires (suisses) privés. Il manque maintenant des fonds dans la formation et la santé, dans l’économie et les infrastructures : en clair, partout. A cause de cela, le chômage, la pauvreté et la criminalité ont continué à augmenter. 2017 : progrès importants dans le processus de transmission Nos projets cherchent à pallier cette dé- tresse grandissante dans divers domaines, mais ils sont aussi touchés directement par ces problèmes : nous manquons de plus en plus de collaborateurs bénévoles et d’aide financière locale. Les démarches adminis- tratives sont devenues plus compliquées et plus coûteuses suite à ces cas de corrup- tion, ce qui complique massivement notre vie quotidienne. Certains de nos collabo- rateurs ont malheureusement été victimes d’agressions criminelles. Nous avons pu aller de l’avant dans la trans- mission de projets aux locaux malgré ces événements regrettables, et trouver des cadres brésiliens motivés. Les Brésiliens se languissent après de vrais conducteurs qui leur apportent de la sécurité et des répon- ses à leurs questions spirituelles. Ils sont nombreux à trouver dans cette détresse le réconfort auprès de Dieu et désireraient – pour contrer la perte de valeurs de la so- ciété – conduire leur vie sur le modèle de Jésus. Ce n’est souvent pas uniquement leur comportement personnel qui change grâce à cela mais leur situation et leur environne- ment en sont aussi affectés positivement. Cela nous rend reconnaissants et nous en- courage à persévérer malgré les défis.

Pro RIBEIRINHO ProRIBEIRINHO visite par bateau les habitants défavorisés des fleuves dans la région de l’Amazone et les soutient dans le travail paroissial et parmi les jeunes ainsi que dans d’autres domaines tels que la construction de puits, l’accompagnement mé- dical, le développement de petits commerces et bien d’autres choses encore. Les habitants des fleuves qui sont partis en ville dans l’espoir d’une vie meilleure mais qui ont finalement échoué, trouvent le soutien dont ils ont besoin dans le centre de diaconie sociale de Portel sur les bords de l’Amazone. Le nouveau bateau qui a été inauguré en 2016 a déjà effectué plusieurs missions, petites ou plus importantes. Une campagne médicale s’est déroulée en février avec six médecins et quatre dentistes. Ils y ont accompli des centaines d’interventions et cela a économisé à ces gens de longs et pénibles voyages sur le fleuve pour se rendre à la prochaine ville. On ressent une augmentation de la soif spirituelle dans plusieurs des petites com- munautés du bord des fleuves. Les gens aspirent à connaître l’amour de Dieu et font l’expérience de son intervention de manière toute pratique. C’est ainsi que de jeunes adultes rendent témoignage de la façon positive dont leur vie a changé. Espérance pour la prochaine génération Un collaborateur de l’un des projets a visité la famille d’Angelica lors d’une mis- sion. La jeune fille qui avait alors 16 ans a commencé à fréquenter la petite commu- nauté du bord du fleuve et a décidé de donner sa vie à Jésus. Sa famille a commen- cé par résister, mais en voyant les transformations positives de la vie d’Angelica elle a fini par accepter cette nouvelle situation. Maintenant, Angelica est parfois accompagnée par des membres de sa famille lorsqu’elle se rend au culte. (Daniel, ProRIBEIRINHO) Pro VIDA Grâce à différentes offres de services, ProVIDA s’occupe des enfants et des jeunes délaissés de la ville d’un million d’habitants qu’est Bélem. Le projet leur donne de nouvelles perspectives pour leur vie et les empêche de finir à la rue. Il soutient de plus des jeunes délinquants lors de leur réintégration dans la société. L’année passée, il a de nouveau été possible d’organiser deux camps de vacances pour les enfants des bas quartiers – ce qui a été pour beaucoup d’entre eux le mo- ment phare de l’année ! L’équipe qui visite les prisons a grandi, ce qui lui permet maintenant de visiter ré- gulièrement un deuxième lieu de détention pour jeunes délinquantes. Nos colla- borateurs entendent souvent dire qu’ils devraient venir plus souvent car les filles apprécient les discussions et y trouvent de nouveaux espoirs. Un petit groupe de lecture biblique s’est formé dans une favela, visité entre autres par des enfants ayant fréquenté auparavant notre école maternelle. On s’est aussi davantage investi dans la visite des familles ayant des enfants en bas âge. Le pré- scolaire, les clubs d’enfants et les offres d’activités sportives ont pu continuer et se développer à ProVIDA. En plus de toutes ces activités, le processus de transfert à la direction indigène a pu être poursuivi. Nous avons eu plusieurs excellents échanges avec Mario et Keylla, les futurs directeurs brésiliens. Le moment pénible a été quand nous avons annoncé que le foyer pour jeunes de Girassol serait fermé en 2018. Plu- sieurs éléments ont rendu cette décision nécessaire. Les autres domaines d’activité de ProVIDA seront par contre maintenus et si possible développés. « Vous êtes enfin là ! » Trois jeunes filles d’un lieu de détention pour jeunes délinquantes ont récemment accueilli notre équipe avec des applaudissements et ces paroles : « Vous venez en- fin nous visiter, nous vous avons attendus. Vous êtes les seuls qui viennent. Parlez- nous de Dieu, nous voudrions en entendre davantage. » Ces jeunes filles avaient fait connaissance avec ProVIDA dans une autre prison où elles s’étaient trouvées jusque-là et attendaient impatiemment notre visite après leur transfert dans le nouveau centre. (Debora, ProVIDA)

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PRO

BRÉSIL RIBEIRINHO

209 1 193 72 138 55 690 15

Participants aux cours Consultations médicales et de réhabilitation Personnes sensibilisées lors d’initiatives de prévention

Personnes sensibilisées par des cours Etudiants/responsables en formation Bénéficiaires de conditions de vie améliorées Personnes sensibilisées par des cours

Equipe du Brésil

Pro VIDA

Pro RIBEIRINHO

Pro RIBEIRINHO

PRO BRÉSIL VIDA

505 180 2 213 102 653

Participants aux cours Elèves en formation Apprentis en formation Bénéficiaires d’offres faites par l’église Personnes accompagnées dans leur fonction de dirigeants Bénéficiaires de conditions de vie améliorées

PRO BRÉSIL SERTAO ~

Pro SERTÃO ProSERTÃO motive, forme et met en réseau les communau- tés chrétiennes afin qu’elles puissent, ensemble, s’occuper des habitants défavorisés de la région du Sertão dans le nord-est du Brésil. 2017 : Depuis début 2017, le nouveau couple directeur, le pasteur Rubens et sa femme Bete, se familiarise avec le tra- vail à accomplir. Ils sont heureusement financés en grande partie par les chrétiens et les églises du Brésil. Le plus dif- ficile a été la recherche d’un gestionnaire pour le Rancho da Lua, le centre de vacances en plein air – nous n’avons encore trouvé personne pour ce poste. Nous avons pu conduire divers cours de formation, con- férences, retraites et manifestations durant l’année 2017. Grâce à tous ces efforts, les collaborateurs des communau- tés ont reçu de nouvelles idées et une motivation renouve- lée pour leur travail. Les habitants d’un village de l’intérieur que nos collabora- teurs sont allés régulièrement encourager depuis cinq ans ont commencé d’eux-mêmes à visiter deux autres villages et à soutenir ces gens. C’est là que notre vision « Serve And Multiply » est mise concrètement en application ! Les mères des petits qui ont suivi les leçons de rattrapage de ProSERTÃO nous disent que le comportement de leurs enfants s’est modifié de manière positive. Nous avons aussi eu du succès dans le domaine de l’agriculture : les huit paysans qui avaient participé au pro- jet « fourrage » ont pu par exemple voir et expérimenter les effets sur leurs bêtes, qui ne souffrent plus de la famine durant la saison sèche, grâce à un entreposage correct du fourrage ! 160 moniteurs d’école du dimanche sont formés Un point fort particulier : avec notre offre de formation nous avons pu former et encourager dans leur travail au- près des enfants et des ados 160 monitrices et moniteurs des diverses régions du pays. (Beat et Martin, ProSERTÃO) Mãos que Criam Le projet Mãos que Criam (en français : mains créatives) soutient les familles qui vivent d'une montagne d'ordures, dans une banlieue de Bélem. 2017 : L’un des grands moments de l’année passée s’est manifesté dans le domaine de la formation et du dévelop- pement. Une rencontre pour les familles tout entières a été organisée en lieu et place du camp d’enfants. En plus des moments de recueillement, des jeux et du sport, nous avons traité plusieurs thèmes de la vie de tous les jours pour donner aux parents un soutien pratique dans leur vie de famille. Les enfants ont particulièrement apprécié les re- pas pris ensemble aux tables familiales. De plus, les familles qui vivaient du recyclage et du tri d’ordures ont pu organiser un cours de formation continue et de réorientation en partenariat avec la ville. Les cadeaux comme des bottes, des gants et des dons en nature qui permettent un travail plus digne au quotidien ont été très appréciés. Les familles qui font partie du projet montrent toujours une grande reconnaissance pour les visites heb- domadaires et les conseils prodigués, qui leur donnent de la valeur et leur montrent que quelqu’un s’intéresse à eux.

13 20 20 160 1 461

Participants aux cours

193 Personnes sensibilisées par des cours Personnes accompagnées dans leur fonction de dirigeants Etudiants/Responsables en formation Bénéficiaires de conditions de vie améliorées Personnes sensibilisées par des cours Elèves en formation Enseignants en formation Bénéficiaires d’offres faites par l’église

50 43 211 80

Verbesserte lebensgrundLaGen

Le football change la vie Moïse est un joueur de foot passionné qui vient régulière- ment chez nous participer à l’entrainement. Nos remarques ont éveillé son intérêt et il a commencé depuis une année et demie à fréquenter notre communauté. Les collaborateurs ont reconnu son potentiel et lui ont offert une bourse pour des études pédagogiques. Il a déjà réussi les premiers exa- mens. (Martin, Mãos que Criam)

Pro SERTÃO

Mãos que Criam

MAOS QUE CRIAM

BRÉSIL

257 48 432 402 12 245

Participants aux cours

Elèves en formation Bénéficiaires d’offres faites par l’église Personnes sensibilisées par des cours Personnes accompagnées dans leur fonction de dirigeants Bénéficiaires de conditions de vie améliorées Personnes sensibilisées par des cours

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ANGOLA En Angola, la crise économique qui perdure, le manque de devises et la corruption élevée font tou- jours partie des sujets d’actualité. En août 2017 cependant, la popu- lation a réussi à faire bouger les choses grâce à un changement de gouvernement lors de l’élection présidentielle. Avec l’arrivée du nouveau président, on peut déjà relever quelques points positifs : les médias mentionnent plus ou- vertement les dysfonctionnements actuels et d’anciens fonctionnaires sont convoqués au tribunal suite à des accusations de corruption, ou sont démis de leurs fonctions. Les « travaux de nettoyage » ont débu- té, mais il reste un long chemin à parcourir pour le pays.

Progrès dans le travail médical SAM global s’engage en Angola avec différents partenaires dans les domaines de la médecine (clinique ophtalmologique, centres de santé, travail parmi les lépreux, ré- éducation), de la formation théologique et des programmes chrétiens à la radio. 2017 : La clinique ophtalmologique Boa Vista manque toujours de médecins spécia- lisés et ce sont des ophtalmologues étrangers qui viennent soutenir le travail par des engagements à court terme. En octobre, des opérations ont eu lieu pour la première fois à l’hôpital catholique de la capitale Luanda, ce qui a évité à de nombreux patients de cette ville de devoir parcourir les 600 kilomètres jusqu’à notre clinique de Ben- guela. A Boa Vista, la fabrication et la vente de lunettes a débuté. Cela facilite beau- coup le travail et représente une source de revenus supplémentaire. SOLE Angola, l’un de nos partenaires, continue à s’engager dans la lutte contre la lèpre – c’est la seule organisation qui le fait actuellement en Angola. Les collabora- teurs visitent les différentes provinces d’Angola et soutiennent les anciens patients pour la réintégration dans leur famille et leur travail. Malheureusement, ils décou- vrent toujours de nouveaux cas de lèpre, pour lesquels il manque cependant souvent les médicaments nécessaires. Les collaborateurs se sont donc mis en contact avec le gouvernement et l’ont priée de fournir ce dont les malades ont besoin. Deux soignants, qui ont effectué avec notre soutien une formation en physiothérapie au Portugal, ont pris en charge de nouvelles tâches dans le travail de rééducation. Un physiothérapeute formé a pu être engagé pour la première fois en Angola. SAM global continue à soutenir la diffusion de programmes radio chrétiens par Trans World Radio (TWR), la formation théologique de pasteurs à l’ISTEL (Haute Ecole de l’Alliance Evangélique), ainsi que le travail de l’église partenaire IESA, qui vient de fêter ses 120 ans. Une mère et son enfant voient pour la première fois Flora Chakula est aveugle de naissance. Elle est mariée à Luciano et ils ont deux enfants, qui sont également nés aveugles. Luciano a entendu parler de la clinique Boa Vista et a commencé à économiser de l’argent pour le voyage de 500 ki- lomètres jusqu’à la clinique et pour le traitement. Finalement, ils sont arrivés avec l’équivalent d’environ 100 francs à Boa Vista, où une cataracte a été diagnostiquée pour Flora et ses enfants. Bien que leur argent ne suffise pas pour toutes les opé- rations et l’hébergement de la famille, Flora et son aîné ont pu être opérés grâce à un fonds d’entraide. Ils ont alors pu voir pour la première fois le visage de l’autre ! Le plus jeune était encore trop petit pour être opéré et la famille a été vivement encouragée à revenir plus tard. (Elisabeth, travail médical)

Boa Vista

Réhabilitation

ANGOLA

46 685 10 136 3 031 157 4 516

Consultations médicales et de réhabilitation Personnes sensibilisées lors d’initiatives de prévention Interventions chirurgicales Personnel médical en formation Bénéficiaires d’offres faites par l’église Bénéficiaires de conditions de vie améliorées Personnes sensibilisées par des cours

Réhabilitation

489 78

BURKINA FASO Le Burkina Faso a longtemps été considéré comme un pays globale- ment paisible et politiquement sta- ble. Cela a changé l’année dernière : après l’attentat dans un restaurant de Ouagadougou et une recrudes- cence des activités de groupes is- lamistes radicaux dans le nord, les premières organisations ont retiré en 2017 leurs collaborateurs pour des raisons de sécurité.

2017 : « Devenir une bénédiction pour les musulmans » SAM global s’engage au Burkina Faso dans le centre de formation évangélique pour le tra- vail transculturel CEFM. Le CEFM a été fondé en 2004 par l’église locale EE/SIM. Depuis, de nombreux couples y ont été formés en théologie et missiologie ainsi que dans les métiers manuels. Après leur formation, les couples, soutenus par l’Eglise, se rendent dans différents villages où ils travaillent comme faiseurs de tentes. Ces familles vivent selon l’exemple de Paul et de son travail artisanal. Elles contribuent à répandre la Bonne Nouvelle au travers du témoignage apporté par leur style de vie. L’année 2017 a débuté pour les douze couples à former au CEFM par un séminaire d’une se- maine sur le thème « Devenir une bénédiction pour les musulmans ». Les échanges avec les participants venant pour certains de très loin et qui sont actifs dans le service transculturel ont été tout aussi enrichissants que les explications pratiques du spécialiste. Sa stratégie pour accompagner les musulmans dans leur recherche de la vérité en s’adaptant à leur culture a enthousiasmé chacun. Dans le cadre d’un nouveau projet, le pasteur Aristarque, responsable de longue date du CEFM, accompagne maintenant les participants dans la mise en pratique de cette stratégie. Le double de collaborateurs Début 2018, les 12 couples, soit 24 étudiants, ont tous achevé leur formation – pour la première fois, certains ont pu la suivre dans leur propre langue ! Au niveau des chiffres, c’était un record. Cela a permis de doubler le nombre de collaborateurs de EE/SIM au ser- vice transculturel. C’est à la fois une bonne nouvelle mais également une charge financière pour l’église : malgré leur formation manuelle, la plupart des familles ont besoin d’un sou- tien au début de leur ministère. L’investissement pour leur accompagnement ne doit pas non plus être sous-estimé. Un des points forts de 2017 a été le fait que l’ancien étudiant Dielgou Kibsa a pu terminer en septembre avec succès sa formation continue à « l’Institut Missiologique du Sahel » à Ouagadougou, après quelques années d’expérience dans le service transculturel. Depuis, il soutient comme deuxième employé à plein temps le directeur de l’école, le pasteur Jona- than Ouoba, au niveau de l’enseignement.

CEFM

CEFM

CEFM

BURKINA FASO CEFM

60 60 25

Personnes sensibilisées par des cours

Etudiants/responsables en formation Bénéficiaires de conditions de vie améliorées

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Cameroun Depuis 2014, l’état d’urgence règne dans la région de l’Extrême-Nord au Cameroun, où SAM global est active. L’ensemble de la région frontière avec le Nigéria vit dans la terreur de l’organisation islamis- te Boko Haram. Là où des gens se rassemblent, par exemple lors des marchés, dans les églises ou les écoles, il faut toujours s’attendre à des attentats-suicides, et il arrive régulièrement que des jeunes gens de villages reculés soient enlevés.

2017: progrès pour les grands projets Le travail de SAM global au Cameroun a commencé en 1953. Il y a tout juste 50 ans a pu être fondée l’Union Evangélique UEEC. Celle-ci s’est fortement développée depuis et est aujourd’hui active également dans les domaines de la formation théologique, de la formation de base et pro- fessionnelle, du travail médical et de l’aide d’urgence. Grâce au bon partenariat avec l’UEEC, SAM global a pu continuer son travail au Camerounmême après l’évacuation des collaborateurs euro- péens en été 2014. Deux projets importants nous ont particulièrement occupés l’année dernière : Ecole secondaire Colproma : Malheureusement, à l’automne 2016, l’ouverture de l’école secondaire Colproma à Maroua a dû être reportée d’une année en raison de l’absence de certains papiers officiels. Les responsables du projet ont profité de ce temps d’attente pour terminer le bâtiment administratif. De plus, ils sont régulièrement allés demander au service compétent si les papiers étaient prêts – avec suc- cès : l’autorisation nécessaire a été signée deux semaines avant la rentrée scolaire et le 2 septem- bre 2017, Colproma a pu être ouverte avec 6 enseignants et 77 élèves. Centre de santé de Touboro : L‘année 2017 a été marquée par la recherche de fonds pour l’Œuvre Médicale (OM) de l’UEEC : pour pouvoir construire un nouveau centre de santé dans la région du Touboro, qui accueille des réfugiés, il fallait trouver au moins 50% des moyens nécessaires, soit tout de même 150 000 €. Comme nous avons reçu suffisamment de promesses de dons dans les délais, le premier coup de pioche a pu être donné début novembre. Un enlèvement horrible – et une fuite miraculeuse Durant une nuit du mois d’août, un petit groupe de combattants de Boko Haram se glis- se à travers le village camerounais de Moskata. Ils s’introduisent dans la maison d’Adam et Sara, tuent le père de famille et kidnappent ses six enfants. Sara implore les hommes de la laisser accompagner les petits, sans quoi elle préférerait mourir également. « Occupe-toi de l’enterrement de ton homme », est la réponse brutale. Les enfants sont emmenés à pied au-delà de la frontière, dans le camp des rebelles nigérians. C’est là qu’ils doivent être rapidement islamisés et formés comme enfants soldats et auteurs d’attentats-suicides. Mais grâce au jeûne et à la prière, ils parviennent à résister au lavage de cerveau. Lorsqu’une nuit leur gardienne s’endort, les enfants réussissent miraculeusement à s’enfuir. Aujourd’hui, ils vivent avec leur mère chez un responsable de l’église d’une petite ville. Ils bénéficient d’un suivi spirituel et d’un soutien dans la recherche d’une nouvelle maison. (Hamadina Salomon, Président UEEC)

Pro SALAAM

PRO SALaAM CAMEROUN

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Apprentis en formation Consultations médicales et de réhabilitation Personnel médical en formation Bénéficiaires d’offres faites par l’église Personnes sensibilisées par des cours Etudiants/responsables en formation Personnes accompagnées dans leurs fonctions de dirigeants Bénéficiaires de conditions de vie améliorées

Pro SALAAM

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GUINée Les personnes qui cherchent l’asile en Suisse viennent majoritairement d’Erythrée, de Syrie, d’Afghanistan… et de Guinée : ce pays d’Afrique de l’Ouest a figuré en quatrième position sur la liste durant les 6 premiers mois de 2017. C’est surprenant car, contrairement aux trois au- tres pays cités, la situation politique en Guinée est plutôt stable : il n’y a pas eu de guerre récem- ment ni de grosse instabilité politique. Et pour- tant beaucoup de jeunes sont si frustrés et sans avenir, qu’ils veulent absolument quitter leur pays. Cela montre l’importance de donner une perspective aux Guinéens chez eux afin que la fuite vers l’Europe ne soit pas la seule espérance possible.

Pro ESPOIR ProESPOIR s’engage depuis 1981 pour une meilleure prise en charge médi- cale dans la région forestière de Guinée, avec une priorité sur la lutte contre le sida, la tuberculose et la lèpre, ainsi que les soins aux patients en situation de handicap physique. A côté de cela, l’équipe s’occupe des enfants et des jeunes. CHRS Macenta

En 2017, nous avons investi beaucoup de temps et d’énergie pour que le Centre Médical (CM) puisse devenir le « Centre Hospitalier Régional Spécialisé de Macenta », ou CHRS Ma- centa. En 2018, cette étape est arrivée à son terme. SAM glo- bal n’a dorénavant plus que des responsabilités au niveau du conseil, et au quotidien, nous sommes partenaires et non plus dirigeants. L'ensemble du processus avec les res- ponsables locaux de l'hôpital a été intense, mais finalement très agréable.

C HR S Macenta Centre Hospitalier Régional Spécial

Nous avons aussi vécu d’autres événements remarquables en 2017 : au début de l’année, un collègue médecin suisse est venu pour un cours intensif en diagnostic ultrasons et il a apporté avec lui les appareils à ultrasons que nous attendions depuis longtemps. Un spécialiste belge des prothèses a fait deux séjours à Macenta pour mettre sur pied un projet d’amélioration de la fabrica- tion de prothèses. À la fin de l'année, nous avons également pu inaugurer le nouveau bâtiment du laboratoire financé par l’ambassade de Suisse. Nous avons fêté en décembre la fin du projet de réintégration des anciens malades de la lèpre. En 18 ans, Martha, Philippe et leurs collaborateurs ont accompli des choses formidables et ont accompagné vers l’autonomie plus de 1000 personnes handicapées par cette maladie. Où sont les médicaments ? Octobre 2017 : depuis une semaine, nous devons ajourner les traitements des nouveaux patients diagnostiqués avec la tuberculose. Nous n’avons également presque plus de médicaments contre le sida car un dépôt a brûlé à Conakry cet été. Nous prions. Enfin une lueur d’espoir : la com- mande de médicaments d’urgence contre le sida et la tuberculose, que nous attendions depuis longtemps, est arrivée à Conakry. Un collègue est prêt à rester quelques jours supplémentaires dans cette ville pour pren- dre la grande livraison en charge. La nouvelle nous parvient que les médi- caments ne seraient finalement pas encore prêts. Tempête de prières ! Je téléphone à toutes les personnes du ministère de la santé que je connais. Le vendredi après-midi, les médicaments sont finalement livrés à Cona- kry. Nous organisons le transport durant le week-end et le lundi nous pouvons enfin traiter les patients qui font déjà la queue devant notre hôpital. Dieu est fidèle ! (David, ProESPOIR) Pro TIM 2-2-2 « Et ce que tu as entendu demoi en présence de beaucoup de témoins, confie- le à des hommes fidèles, qui soient capables de l'enseigner aussi à d'autres. » (2 Timothée 2.2) – ProTIM2-2-2 tire son nom de ce verset : nous souhaitons former des responsables dans divers domaines, afin qu’ils puissent à leur tour en former d’autres. Pro TIM 2-2-2 Conakry : divers partenaires Nous travaillons dans la capitale Conakry avec divers partenaires guinéens, ce qui est une grande chance, mais parfois aussi un grand défi. Pourtant cela en

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Pro ESPOIR

PRO GUINÉE ESPOIR

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Consultations médicales et de réhabilitation Personnes sensibilisées lors d’initiatives de prévention

Personnes sensibilisées par des cours Bénéficiaires de conditions de vie améliorées Personnes accompagnées dans leurs fonctions de dirigeants Interventions chirurgicales Personnel médical en formation Bénéficiaires d’offres faites par l’église Personnes sensibilisées par des cours

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Pro ESPOIR

Pro ESPOIR

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PRO GUINÉE TIM222

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Participants aux cours Elèves en formation

Pro TIM 2-2-2

Apprentis en formation

Enseignants en formation Consultations médicales et de réhabilitation Personnes sensibilisées lors d’initiatives de prévention Personnel médical en formation Bénéficiaires d’offres faites par l’église Personnes sensibilisées par des cours Etudiants/responsables en formation Personnes accompagnées dans leurs fonctions de dirigeants Bénéficiaires de conditions de vie améliorées

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Pro ESPOIR

Pro TIM 2-2-2

vaut la peine, car grâce au partenariat, il a été à nouveau possible en 2017 d’investir dans la formation de théologiens, d’enseignants et de sages-femmes, ainsi que dans la diffusion de bonne littéra- ture au travers des librairies. Pro TIM 2-2-2 KISSIDOUGOU : poursuivre malgré les coups du sort L’année 2017 a amené de grands changements à Kissidougou : Annalies Raymann est décédée du cancer en janvier, de manière inattendue et beaucoup trop tôt. Son mari Fredi Raymann a repris le travail à Kissidougou deux mois plus tard. L’équipe a réussi à faire face aux différentes tâches : centre de formation théologique avec école d’artisanat attenante, formation professionnelle, travail dans le domaine de la santé, travail parmi les couples et les famil- les, lutte contre les mutilations génitales féminines. Par ailleurs, le nouvel atelier de formation a été achevé et inauguré en présence de représentants du gouvernement. Formation de mécaniciens en machines agricoles Une nouvelle formation de mécaniciens en machines agricoles a pu être mise sur pied en automne. Les plus anciens apprentis sont déjà sur les routes avec les faucheuses et les batteuses : ils vont vers les agriculteurs qui exploitent le riz pour leur venir en aide lors de la récolte. Les machines sont très utiles, car les épis sont récoltés de manière plus efficace et rentable qu’à la main. Les ap- prentis qui utilisent les machines reçoivent le 10 pour cent de la plus-value – tout le monde est gagnant ! Ce qui est appris est mis en pratique Jacqueline explique avec joie à la conférence des femmes de pasteurs comment elle peut désormais enseigner à d’autres la fabrication des pommades et leur utilisation. Elle a appris cela lors de la formation sur la santé qu’elle a reçue à l’école biblique. Elle a par exemple pu traiter la grande brûlure d’un enfant grâce à une crème à l’armoise annuelle qu’elle avait fabriquée elle-même – les gens étaient enthousiastes devant l’effet positif observé. Il y a quelques années, Barthélémy terminait l’école biblique. Il est venu vers moi récemment en se plaignant de devoir assumer les coûts toujours plus grands de réparation de sa moto. Il m’a demandé de lui enseigner quelques-uns des « secrets » de la mécanique. J’ai pu lui conseiller d’aller voir le pasteur David, qui habite plus près de chez lui et qui n’est pas devenu seulement un super pasteur à l’école biblique, mais également un bon mécanicien. (Fredi, ProTIM 2-2-2 Kissi- dougou) Action VIVRE Avec des projets de développement et de formation, ActionVIVRE veut contribuer à ce que les gens du lieu ne puissent pas seule-

ment survivre, mais développer une perspective pour leur vie. Ce projet (sur trois lieux différents) consiste en plusieurs jardins d’enfants, une école primaire et se- condaire, la formation continue des enseignants, deux écoles professionnelles, du travail médical avec préven- tion et traitement des victimes de brûlures, et du travail de contact. Nous voulons expérimenter au travers de notre travail que les Peuls musulmans qui vivent là ren- contrent Dieu et que leurs vies commencent à fleurir ! Action VIVRE NORD : une école maternelle, deux écoles maternelles, bientôt trois ? En automne 2017, une école maternelle a ouvert ses portes dans un village voisin, en sus de notre école principale. Les deux enseignants ont été formés l’année précédente chez nous et reçoivent maintenant un coa- ching régulier de nos collaboratrices. Le modèle a suscité beaucoup d’intérêt et deux nouveaux enseignants sont actuellement en formation dans nos locaux. Le succès s’ébruite L’école primaire ActionVIVRE a de nouveau produit les meilleurs résultats de la région aux examens pour pas- ser au niveau supérieur. Par conséquent, l’intérêt pour les places limitées dans l’école a été important. Nous souhai- tons continuer d’améliorer le niveau de l’école en ciblant la formation des enseignants. Grande reconnaissance pour de l’aide pratique Il est tôt dans l’après-midi quand quelqu’un frappe à la porte : une connaissance vient avec sa nièce Mari- ama qui s’est renversé de l’eau chaude sur le pied le soir précédent en faisant du thé. Après un court exa- men, la plaie qui couvre environ la moitié du pied est nettoyée, traitée et pansée. Le jour suivant, le père vient avec sa fille pour changer le pansement. Visi- blement très touché par notre amour du prochain, il remercie avec d’abondants vœux de bénédiction pour l’aide obtenue et raconte comment sa fille peut maintenant à nouveau mieux dormir et aussi retour- ner à l’école. (Tobias et Michelle, ActionVIVRE Nord) Action VIVRE SUD : remise de diplômes à l’école professionnelle La première volée de l’école professionnelle a terminé en été sa formation de trois ans. Les apprentis ont passé deux ans chez nous puis, selon les possibilités, ont fait leur troi- sième année chez un maître de stage local. Partis à 15 ap- prentis, 7 d’entre eux sont allés jusqu’au diplôme. Solution de dernière minute Durant un an, quatre assistants locaux ont continué à bien diriger le centre d’études après le déménagement de la famille Ringenbach à Conakry. Lorsqu’il s’est avéré que deux d’entre eux devaient partir pour commencer des études supérieures, il a fallu rapidement trouver une solution pour une nouvelle direction. Nous sommes heu- reux d’avoir pu accueillir Bienvenu, un jeune universitaire très engagé et stable du mouvement estudiantin chré- tien de Guinée, prêt à prendre en mains la direction du centre.

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Action VIVRE

Action VIVRE

ACTION GUINÉE VIVRE

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Participants aux cours

Elèves en formation

Apprentis en formation

Enseignants en formation Consultations médicales et de réhabilitation Personnes sensibilisées lors d’initiatives de prévention

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Les fours en terre cuite constituent une alternative sûre

Personnes accompagnées dans leurs fonctions de dirigeants Etudiants/responsables en formation Bénéficiaires de conditions de vie améliorées Personnes sensibilisées par des cours Bénéficiaires d’offres faites par l’église Personnel médical en formation

Nous avons débuté en novembre un nouveau projet : la propagation de fours en terre cuite dans la région. Ces fours économisent le bois et réduisent les risques de brûlures. Nous avons pu embaucher un ancien ap- prenti, qui s’est engagé avec beaucoup de motivation. Au tout début du projet, nous avons organisé une soi- rée de prière avec tous les collaborateurs d’ActionVIVRE Sud, chrétiens comme musulmans, et avons prié pour chacun des projets que nous gérons ici. Lorsque nous avons demandé au nouveau constructeur de fours ce qu’il en pensait, il a dit : « Cette soirée de prière a été bénéfique, car le jour suivant, j’ai reçu ma première commande. » Après trois semaines, il en avait déjà dix, des quatre coins de la ville. (Michael, ActionVIVRE Sud) Dans les deux équipes de foot Barkinaabhe (Barkinaabhe = les bénis), les garçons n’apprennent pas seulement la tech- nique de jeu, mais aussi le fairplay, la gestion des échecs et d’autres valeurs chrétiennes. A côté de cela, nous soutenons dans divers quartiers les res-ponsables des clubs pour enfants dans lesquels des his- toires bibliques sont racontées. On y chante aussi et on y joue, évidemment. Nous avons offert aux enseignants de niveau préscolaire d’une école privée un soutien pour leurs compétences pé- dagogiques, méthodologiques et pratiques. Dans une aut- re école, nous avons à nouveau offert des cours de sciences de la vie à des écoliers de 6e année et avons pu les sensibi- liser à une gestion responsable de leur vie. Un de nos collaborateurs s’est également impliqué dans le domaine de la mécanique auto dans une école profession- nelle de l’Etat et partage aux apprentis non seulement les connaissances de la branche, mais offre aussi un soutien pour la lecture et l’écriture. Sept responsables de groupes de soutien ont été formés. Un groupe de 20 femmes se rencontre une fois par semaine pour économiser ensemble. « Peux-tu assumer ce rôle… ? » « L’école a invité tous les parents à un forum. Je n’ai per- sonne qui pourrait y aller. Peux-tu assumer ce rôle ? » Cette demande touchante d’un jeune à son entraîneur de foot – l’un de nos collaborateurs – montre la confi- ance grandissante qui se développe entre ces deux. Les garçons partagent régulièrement des questions et des problèmes très personnels avec lui. (Jenny, ActionVIVRE Est) Action VIVRE EST : développer le potentiel

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Pro AGRO Le projet ProAGRO a pour but d’améliorer la situation agricole en Gui- née. Dans ce but, nous formons des collaborateurs locaux dans le do- maine de l’agriculture, qui se rendent ensuite dans différents villages pour y enseigner la population et leur apprendre comment elles peu- vent améliorer leurs techniques de cultures et voir leurs récoltes aug- menter. 2017 : Le travail a pu continuer dans les six préfectures du sud, où nous sommes actifs depuis unmoment. L’organisation allemande « Pain pour le Monde » a fortement soutenu le projet financièrement, et nous lui en sommes très reconnaissants. Nous avons pu démarrer un nouveau projet pionnier dans la région du Fouta, en Moyenne Guinée, où SAM global a déjà son projet Action- VIVRE. Un collaborateur expérimenté de ProAGRO est parti y faire des recherches, avant de commencer à travailler avec les agriculteurs de la région. Les résultats sont encourageants et nous ont poussés à décider de continuer son développement durant la nouvelle année. Nous croy- ons que ce projet pourra ouvrir des portes à tout le travail de SAMglobal dans le Fouta.

Pro AGRO

PRO GUINÉE AGRO

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Bénéficiaires de conditions de vie améliorées Personnes sensibilisées par des cours

TCHAD Alors que la crise financière de 2016 a eu d’importants effets, l’année passée est res- tée relativement calme sur le plan politique. La région du Lac a reçu d’importants secours d’urgence internationale, car elle souffre beaucoup de la présence de l’organisation djihadiste Boko Haram. 2017 : conflit dans l’église partenaire Au sein de l’EET, notre église partenaire au Tchad, un conflit interne s’est déclaré dans la deuxième partie de l’année. Un groupe ethnique largement représenté s’est senti défavorisé. Cela a amené de grandes ten- sions et des attitudes de révolte à plusieurs niveaux. Malheureusement, aucune solu- tion n’a été trouvée jusqu’à la fin de l’année. Nous espérons que les nouvelles élections au comité national en 2018 contribueront à détendre la situation. Nouvelle région En 2017, nous avons pu élargir notre travail au Tchad : en octobre, Helen a déménagé tout au nord du pays, pour y instaurer le projet « Oasis », au milieu du désert. Elle y travaillera comme sage-femme dans un hôpital étatique, et se consacrera principa- lement à la formation de personnel local. Mais pour commencer, elle doit s’atteler à l’étude de la langue, la culture et la vie dans ces conditions toutes nouvelles. Notre par- tenaire sur place est l’Association pour le Développement et la Paix (ADP).

Pro RADJA’ Classes débordantes, faible niveau, enseignants à peine formés : la situation dans les écoles du Tchad est catastrophique, et c’est aussi le cas pour celles de notre région d’engagement. Pourtant, c’est seulement par la formation que les enfants pourront trouver un bon emploi, sortir de la pauvreté et contribuer aux progrès tellement nécessaires dans le pays. Le brassage ethnique de la population re- présente un autre défi : en raison de la proximité de la capitale, des personnes d’origines les plus diverses s’installent ici, ce qui crée des tensions. D’autre part, il n’existe encore aucune communauté chrétienne dans toute la localité. L’école « Moustakhbal wa Radja‘ » (avenir et espérance) a démarré début novem- bre la nouvelle année scolaire avec une classe supplémentaire. Il ne manque plus que deux niveaux pour que nous puissions proposer le cycle de base complet, à partir de 2019. Dans le travail transculturel, nous avons vécu une période couronnée de suc- cès. Au début de l’année, un groupe de chrétiens qui se réunissent régulière- ment s’est formé dans le village voisin. Nous nous réjouissons particulièrement d’une poignée de jeunes adultes d’une église voisine qui partagent notre désir d’expliquer la Bonne Nouvelle aux musulmans en recherche. Nous prions ensem- ble, visitons chaque mois les villages avoisinants et cultivons les contacts établis. De plus, nous avons pu permettre à ce groupe un engagement de quatre semai- nes parmi les nomades. En septembre, l’équipe a traversé un temps particulièrement douloureux : Francette, l’épouse de Florent, le directeur de l’école, est décédée après la nais- sance de leur troisième enfant. Ils faisaient tous deux partie de l’équipe depuis des années et la mort de Francette a été un grand choc pour tous. Le garçon nouveau-né a reçu le nom de « Consolé », en référence à la consolation que nous avons tous pu vivre de la part de Dieu et du bébé. N’DJAMÉNA Le projet dans la capitale se trouve en plein processus de remise aux Tchadiens. Marie-Christine arrivera à la retraite vers fin 2018. Elle est maintenant devant le défi de transmettre sa longue expérience à des collaborateurs locaux. Nous sommes reconnaissants que l’EET (Eglise Evangélique du Tchad) ait reconnu l’importance de la formation de responsables de jeunesse, avant de nommer les responsables nécessaires et de les dégager d’autres activités. Une petite équipe a reçu un enseignement pour préparer les émissions de radio hebdomadaires destinées aux enfants et aux jeunes. Bien que les collaborateurs bénévoles produisent ces émissions appréciées de manière autonome depuis quelque temps déjà, ils ont pu apprendre encore certaines choses, en particulier quand il s’agit d’associer activement les enfants dans la préparation. Dans le cadre du programme « Aimer sans regrets », nous avons formé pour la deuxième fois un groupe de responsables de cours. Ils ont pu immédiatement mettre leurs connaissances en pratique lors du camp de Pâques pour les jeunes d’une église partenaire. De nombreux adolescents se montrent très critiques à l’égard de la thématique de l’abstinence sexuelle jusqu’au mariage, et cela de- mande une grande confiance en soi et une formation solide de la part des jeunes responsables. En automne, nous avons soutenu le nouveau responsable du travail parmi la jeu- nesse de l’EET, le pasteur Faustin, pour une formation complémentaire de trois mois auprès de « Kids Team » à Yaoundé. Il peut maintenant directement mettre en pratique les connaissances acquises en théorie, dans les clubs d’enfants lo- caux. Point fort : surmonter les tabous En octobre, nous avons organisé le programme « Aimer sans regrets » dans deux classes, avec des élèves de 10 à 13 ans. Nous avons projeté la vidéo de témoi- gnage. Lors de la discussion enflammée qui a suivi, les enfants ont même oublié la récréation ! (Marie-Christine, N’Djaména)

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