Ère magazine, édition décembre 2020

le magazine de la sécurisation de patrimoine /décembre 2020

SOMMAIRE

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François Lefort, un premier citoyen pragmatique qui voit le monde en vert

Cet hiver, comment conjuguer au mieux chaud et froid sur sa terrasse

Vittorio Foglio : la sécurité sur le Léman passe aussi par l’anticipation

Passer sa retraite dans un paradis fiscal, est-ce vraiment paradisiaque?

L’interview exclusive : le Jet d’eau de Genève se confie

Mercedes Pintos, une spé- cialiste de la communication digitale bien ancrée dans le monde réel

ÉDITO

LE COURAGE ET L’ENVIE D’AVANCER

Chères lectrices, chers lecteurs,

sont forts. Ce sont mes héros invisibles ! Parmi eux, il y a le Conseil d’administration des Rentes Genevoises et l’ensemble des employées et des employés qui n’ont jamais baissé les bras et toujours apporté des solutions aux problèmes rencontrés ! Quel meilleur endroit qu’Ère magazine pour les remercier?

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Celles et ceux qui lisent mes éditos depuis des années savent que celui de décembre est l’un de mes préférés. S’il ne déroge pas à la règle, c’est avec de la nostalgie que je l’écris… L’espoir de jours meilleurs est certes présent, tant à l’esprit que dans nos cœurs, mais la tristesse, la peur, l’angoisse, la déception, la séparation, la destruction auront laissé leurs marques et le temps ne les effacera pas. Combien parmi nous ont perdu un proche, un ami, une connaissance? Combien parmi nous ont vu leurs rêves se briser? Combien ont dû mettre la clé sous la porte et sacrifier ainsi des années de travail, le projet de leur vie? Combien ont perdu leur travail ? Cette crise est sournoise...

L’ENGAGEMENT ET LA PASSION

Le point commun qu’ont tous ces héros invisibles, c’est le sens du devoir et de l’engagement. La passion aussi. Dans ce numéro, je vous emmène à la rencontre de deux d’entre eux, François Lefort, le nouveau président du Grand Conseil, et Vittorio Foglia, le président fraîchement nommé du Sauvetage de Genève. Vous trouverez également de bons conseils pour profiter de votre terrasse malgré les frimas ou pour passer votre retraite au soleil si les Bahamas, entre autres, vous tentent. Vous ferez aussi la connaissance de Mercedes Pintos qui s’occupe, notamment, de la communication digitale aux Rentes Genevoises, mais également de celle du Pilier, notre espace au service de la prévoyance. N’hésitez pas à prendre connaissance du programme de nos conférences et à participer à nos divers événements ! Petit crochet finalement par une réflexion sur la prévoyance, et par le bord du lac à la rencontre du Jet d’eau de Genève. Vous le voyez, un numéro de décembre fascinant qui ouvre une autre fenêtre, bienvenue, sur le monde qui nous entoure. Je vous souhaite une bonne lecture de ce dernier numéro de l’année d’Ère magazine et vous adresse, ainsi qu’à toutes celles et tous ceux que vous aimez, mes vœux les meilleurs de joie, bonheur et santé. Merci de votre confiance !

elle est comme ces grands rouleaux du Pacifique qui déferlent avec force et mettent à terre ce qui se trouve sur leur passage... Et puis il y a l’eau qui se retire, calme en surface, mais tout aussi violente au fond, et celle- là... on ne la voit pas nécessairement, mais elle achève d’emporter ce qui était peut-être encore debout... J’ai une pensée sincère pour chacune et chacun !

LA SOLIDARITÉ POUR CREDO

Mais il y a aussi la solidarité des hommes et des femmes qui, au quotidien, se battent pour sauver des vies, qui s’engagent pour trouver des solutions. Il y a également la solidarité des entreprises et des institutionnels, à l’instar des Rentes Genevoises, qui se mobilisent et offrent des aides à des commerces en difficulté, parfois avec le secours de l’Etat. Il y a également nos gouvernements, à quelque échelle que ce soit, qui cherchent et mettent en place des solutions pour que le « retour à la normale» soit le plus rapide possible : la fameuse résilience... Je veux ici féliciter et remercier toutes celles et ceux qui s’investissent pour que la traversée de la crise se fasse sans trop de douleur et que la sortie soit la plus rapide possible. Je leur voue mon admiration et mon respect tant leur engagement, leur courage et leur abnégation

Pierre Zumwald Directeur général

TRIBUNE LIBRE

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Il nous reçoit dans son bureau de l’Hôtel de Ville. Sur la porte, une inscription : Grand Conseil Présidence . François Lefort occupe la fonction depuis le mois de mai 2020 et pour une année, plutôt singulière.

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TRIBUNE LIBRE

François Lefort, homme politique, écologiste et scientifique, est avant tout un élu pragmatique. A l’écouter, on comprend que, pour lui, tout résultat découle d’une volonté ou d’une action. Aucun hasard, c’est du concret. LE PREMIER CITOYEN DU CANTON

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D’autant plus émouvant que vous avez grandi loin de Genève, dans la campagne française… Je suis désormais citoyen genevois et suisse tout en ayant conservé la national ité française. J’ai effectivement grandi à la campagne dans un tout petit village de France. Une enfance campagnarde qui explique en partie votre engagement au sein du parti des Verts? Bien sûr. Quand j’étais enfant, j’étais attiré par tout ce qui était de l’ordre du vivant, j’avais beaucoup d’intérêt pour les sciences naturelles et j’ai vu aussi que la nature était parfois considérée comme une poubelle. Dans mon village, des paysans abandonnaient leurs vieilles voitures dans un coin plutôt que de les emmener à la casse. Je voyais également que des produits chimiques étaient balancés dans le ruisseau. Et puis je percevais aussi la puanteur urbaine quand il m’arrivait d’aller à la grande ville. A l’époque, il y avait encore des égouts et des décharges à ciel ouvert. Ces problèmes-là – que Genève connaissait également – ont été résolus à la fin des années septante quand on a commencé à trier les déchets, à construire des incinérateurs pour les brûler, à les enfouir aussi, à construire des stations d’épuration et des collecteurs. Cela dit, je me plaisais à la campagne, j’aurais d’ailleurs aimé être paysan. Mais je me suis lancé dans des études de biologie par passion. Des études qui vous ont amené à Genève en 1984 pour votre thèse… A Genève, j’ai tout de suite été séduit par le système politique, ce système de milice que je trouve exem- plaire. Le système suisse est quand même ce qu’il y a de plus démocratique en Europe et dans le monde ! Les gens ne sont pas toujours contents des résultats dans les urnes, mais ils ont voté ! Et ils peuvent donner leur assentiment ou non par référendum lorsqu’ils ne sont pas satisfaits des choix des autorités. Genève où l’écologie, à l’époque, était moins présente qu’aujourd’hui dans le débat politique ! Le monde a changé, heureusement ! Les gens ne nous croyaient pas il y a quarante ans lorsque nous parlions des dangers de la pollution pour le climat et la planète. Ils nous prenaient pour des fous. Alors que

François Lefort arrive en coup de vent, se débarrasse de son manteau et de son chapeau, mais conserve le masque de protection pour l’interview. Vous lui posez une question sur Genève, il répond en impliquant la Suisse, l’Europe et la planète. Il prône local mais pense global. Se réjouit des progrès de l’écologie dans les préoccupations citoyennes tout en reconnaissant les limites de la vague verte actuelle.

« Le système suisse est quand même ce qu’il y a de plus démocratique en Europe et dans le monde ! »

François Lefort, Président du Grand Conseil genevois

2020 aura été une «année folle» pour vous: la pan- démie, bien sûr, et votre élection à la présidence du Parlement cantonal. Difficile d’affronter les deux? Si vous m’aviez dit, il y a un an, que j’allais devenir président du Grand Conseil et que je forcerais les députés à mettre un masque sur le visage en commission, je n’y aurais pas cru ! Mais je sais m’adapter, je viens de la campagne où chaque jour est un nouveau jour. Et puis ils m’ont élu; alors, Covid ou pas, il faut faire le travail même si celui-ci est de nature différente parce que l’ambiance est beaucoup plus lourde. Le problème, c’est la crise sanitaire, mais aussi la crise sociétale et la crise économique qui montent. La fonction vous hisse au rang de premier citoyen de la République et canton de Genève. Cela veut dire quoi pour vous? C’est émouvant parce que c’est un honneur qui est décerné au premier pouvoir, dont je suis le représentant. Cette appellation de premier citoyen n’est pas dotée d’un pouvoir réel mais elle rend symboliquement hommage à une personne et, à travers elle, au Parlement. Elle est aussi une preuve de la bonne santé de nos institutions et des bonnes relations entre les trois pouvoirs. Ce qui n’est pas le cas dans beaucoup d’endroits sur la planète.

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un moment donné je m’intéresse à tout cela. On verra ce que cela va donner !

notre discours était nécessaire et juste. Si vous êtes en charge du destin d’un pays et d’une population, vous devez lui assurer la sécurité – sécurité énergétique et alimentaire – ainsi que la santé. Et pour arriver à cela, il faut penser écologie politique, c’est évident ! Le coronavirus a fait irruption alors que la politique fédérale était en pleine vague verte. Vous ne craignez pas que cette pandémie – et ses conséquences économiques – relègue le souci environnemental au second plan? Ce qui m’inquiète, c’est que cette pandémie aura consommé des ressources financières gigantesques au point de freiner les mutations importantes attendues dans le domaine de l’environnement et de la transition énergé- tique. Parce qu’on essaie actuellement de sauver le niveau de vie des gens, ce qui est juste. Dans l’hémisphère Nord, on va pouvoir, je pense, maintenir la paix sociale. Mais je ne suis pas sûr que cela se passera aussi bien dans l’hé- misphère Sud. Quand les gens ont faim, ils se rebellent et cassent tout, c’est ce que l’on peut craindre dans certains pays. La faim et la pauvreté. Concernant la vague verte, il faut rester réaliste: elle n’est effective que dans quelques pays européens. Les élections européennes l’ont mon- tré. Elle est inexistante en Italie, en Espagne, au Portugal et au Royaume-Uni, sans parler des pays d’Europe de l’Est. Je serais effectivement heureux qu’il y ait une grande vague verte sur tout le continent jusqu’en Russie. Ce n’est pas encore le cas mais cela viendra, parce qu’il n’y a pas d’autre solution. Pessimiste? Il y a des raisons d’espérer. Je pense aux progrès tech- nologiques, aux perspectives de la transition énergétique avec notamment toute l’attention que certains pays – ou des entreprises comme les Services industriels de Genève – placent dans le potentiel de l’hydrogène. Je le constate aussi dans mon travail, au sein de l’HEPIA (Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève). Nous travaillons, par exemple, sur des bio-­ fertilisants et des bio-insecticides produits à base de bactéries de champignons afin de remplacer les engrais chimiques et les insecticides. Nous collaborons avec le Cercle des agriculteurs de Genève. C’est là qu’on voit que les choses changent. Parce que la majorité d’entre eux était quand même assez sensibles, par le passé, aux conseils techniques des vendeurs de poudre de perlim- pinpin de l’industrie chimique! Eh bien non, ils ont décidé de changer de direction et on va le faire ensemble! C’est pour ça que je n’ai pas envie de prendre ma retraite! Justement ! Vous avez 58 ans. Vous la préparez quand même un peu? Le problème c’est que financièrement c’est un peu un cauchemar ! Je suis un scientifique. J’ai d’abord été assistant ici et là, puis post-doctorant. J’ai travaillé deux ans en Irlande. J’ai également payé quatre ans de sécurité sociale grecque pour avoir travaillé en Crète. J’ai aussi des morceaux de retraite en France. Bref, il va falloir qu’à

Donc pour l’instant, c’est un souci, pour vous, la retraite? Il va falloir recoller tous les morceaux. Et pour le reste je n’ai pas l’intention de réduire mes activités, j’ai encore beaucoup de choses à faire, sous quelque forme que ce soit. J’aime énormément mon métier !

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QUESTIONS EXPRESS À FRANÇOIS LEFORT

Votre retraite idéale? Dans un petit village.

Votre lieu coup de cœur pour passer les fêtes? Une petite ville d’eau ou de montagne avec un petit côté suranné pour qu’il n’y ait pas trop de monde. Votre spécialité aux fourneaux? Le pot-au-feu, et beaucoup d’autres choses. La cuisine c’est comme la recherche, à chaque fois la recette est différente pour être meilleure. Que représente Noël pour vous? C’est un moment de suspension, de calme, de respiration en famille, alors qu’il fait froid et sombre dehors. Quatre mots pour symboliser votre année 2020? Présidence. Pandémie. Espoir. Pour le quatrième mot, je dirais optimisme, car nous sortirons de cette crise.

Président du Grand Conseil genevois jusqu’en mai prochain, François Lefort aime trop son engagement politique et son travail de scientifique pour songer à la retraite.

FOCUS PRODUITS

PRISES DE RISQUES ET PRÉVOYANCE SONT- ELLES COMPATIBLES?

Le choix d’un profil de risque a des conséquences sur le niveau de vie à la retraite. Une solution sécurisée a l’avantage de garantir un revenu fixe et sûr. Une solution risquée offre l’opportunité d’un revenu supérieur, mais ne met pas à l’abri d’une déconvenue en cas de problème.

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Il existe autant de conseils en prévoyance que d’experts dans le domaine. Alors que certains recommandent de prendre des risques sur les marchés financiers pour maximiser les revenus à la retraite, d’autres conseillent la prudence et la sécurité. Dès lors, comment déterminer la prise de risque optimale lorsqu’on prépare sa pré- voyance personnelle ? De quels éléments faut-il tenir compte ?

UN CHOIX À RÉALISER DE MANIÈRE SYSTÉMATIQUE

Au moment de choisir un profil de risque, trois éléments principaux doivent être pris en compte : l’âge, les besoins financiers et la capacité d’assumer les risques. Lorsque l’on parle d’investissements risqués, l’horizon temps est important. Pour les personnes jeunes, une prise de risque au début de la constitution de l’épargne est pertinente. Elles disposent de temps pour compenser, par le jeu des intérêts, une éventuelle perte financière. A l’approche de la retraite, la situation change. Les personnes plus âgées n’ont plus le choix du moment où elles utiliseront leur capital. Elles risquent de devoir consommer – c’est-à-dire vendre – leur capital au pire moment. Il convient donc d’anticiper et d’échelonner dans le temps le passage d’une situation risquée, au début, à une situation moins risquée, à l’approche de la retraite. Une bonne démarche de prévoyance implique aussi d’estimer les futurs besoins financiers. De quels revenus minimaux devrez-vous disposer ? Quels sont vos projets et quels sont leurs coûts? Cette étape per- met de déterminer vos besoins complémentaires par rapport à la prévoyance déjà constituée (1 er et 2 e piliers). Dès lors, il est recommandé de faire appel à des solu- tions de prévoyance sécurisées pour garantir le revenu minimal nécessaire. Vous aurez ainsi la certitude que, quoi qu’il arrive, vous ne manquerez de rien. Si vous disposez encore de moyens après avoir garanti le minimum nécessaire, vous pouvez les investir de ma- nière plus risquée, par exemple sur les marchés finan- ciers. Si les performances de ces investissements sont bonnes, vous aurez la liberté d’en profiter au moment opportun, voire d’en faire bénéficier vos proches. Dans le cas inverse, votre mode de vie ne sera pas affecté.

1 ER ET 2 E PILIERS

En préambule à notre sujet, il faut se demander quels sont les risques inhérents à l’AVS et à la prévoyance professionnelle. Si les montants des rentes des deux premiers piliers sont garantis dès le début de leur versement, certains risques demeurent pour les personnes actives. Les prestations de l’AVS sont liées à des décisions politiques. Alors que le montant des rentes AVS semble garanti pour les personnes proches de la retraite, il pourrait fortement baisser lorsque les jeunes générations arriveront, elles, à l’âge de la retraite. Les prestations de la prévoyance professionnelle dépendent elles aussi de décisions politiques. La tendance est à la baisse des rentes. Un second risque découle de la carrière professionnelle. Tout imprévu – une pause professionnelle, une baisse de salaire ou une perte d’emploi – peut fortement impacter le montant final de la rente.

LA PRÉVOYANCE PERSONNELLE

La prévoyance personnel le, ou individuel le, est souvent associée au 3 e pilier A et B. Elle est cependant beaucoup plus étendue. Elle recouvre toutes les formes de constitution d’un patrimoine à long terme dans le but de financer sa retraite. Sur cette base, la palette des solutions va des produits à taux garantis des Rentes Genevoises – parfaitement sécurisés – aux investissements boursiers – très volatiles – en passant par les comptes bancaires ou l’immobilier de rendement.

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SÉRÉNITÉ

Nom féminin

Du latin serenitas

Etat de calme, de tranquillité, de confiance sur le plan moral.

Pour terminer, il ne faut pas oublier d’évaluer votre capacité de gérer les risques. Les investissements risqués comme l’immobilier de rendement ou les investissements sur les marchés financiers nécessitent des compétences et un suivi constant. Durant la vie active ou au début de la retraite, la tâche peut s’avérer supportable. L’âge avançant, la gestion d’une fortune devient parfois une responsabilité trop lourde.

SÉCURITÉ ET SÉRÉNITÉ

Les Rentes Genevoises sont les spécialistes de la sécurisation de patrimoine. Elles proposent les prestations les plus pertinentes pour construire, avec vous, la partie sécurisée de votre prévoyance. Grâce à leurs taux d’intérêts garantis et à leurs produits de rentes servies à vie, elles vous permettent de connaître avec certitude quels seront vos revenus pendant toute votre retraite : un gage de sérénité !

UN CONSEIL SANS ENGAGEMENT

Chaque situation est unique et mérite une analyse approfondie. Nos experts sont à votre disposition pour construire avec vous une prévoyance adaptée, selon vos besoins. N’hésitez pas à faire appel à leur expertise ! Remplissez le formulaire en ligne et un conseiller des Rentes Genevoises vous contactera dans les meilleurs délais.

www.rentesgenevoises.ch/parler-avec-un-expert

Le système des 3 piliers en Suisse

Prévoyance obligatoire

Prévoyance personnelle

Autres formes de constitution d’un patrimoine à long terme

Prévoyance individuelle

Prévoyance étatique (AVS)

Prévoyance professionnelle

1 er pilier

2 e pilier

3 e pilier

Modèle des trois piliers de l’assurance vieillesse

GESTES VERTS

PROFITER DE SA TERRASSE EN HIVER, MALGRÉ LE FROID

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LES BONNES ET LES MAUVAISES CHAUFFERETTES

Déguster un café en plein air, ce petit plaisir du quotidien, peut sembler difficile à satisfaire lorsque les températures chutent. Difficile mais pas impossible ! Que vous soyez un professionnel ou un particulier, voici quelques astuces pour rendre votre terrasse ou votre balcon agréables durant la période hivernale. Par grand froid, résister plus de quelques minutes en extérieur est un défi. Par conséquent, nous sommes nombreux à déserter notre balcon une fois l’hiver venu. Pour en profiter malgré tout, certains irréductibles s’emmitouflent dans leurs épais manteaux pendant que d’autres s’équipent. Plaids, couvertures chauffantes et même chauffages extérieurs, les solutions sont nombreuses. Mais toutes ne sont pas respectueuses de l’environnement.

C’est l’une des solutions privilégiées par les cafetiers-­ restaurateurs. Pour continuer à exploiter leurs terrasses en hiver, de plus en plus de bistrotiers investissent dans des chaufferettes. Mais leur coût écologique interpelle. Selon les estimations, une terrasse équipée de quatre brûleurs à gaz fonctionnant huit heures par jour dégage autant de CO 2 qu’un trajet en voiture de 350 kilomètres. Un constat qui pousse toujours plus de cantons et de communes à interdire ces appareils fonctionnant au gaz ou à l’électricité. Mais toutes les chaufferettes ne sont pas à condamner. Depuis quelques années, les pellets offrent une alternative écologique et permettent d’alimenter ces parasols chauffants sans polluer (lire encadré). Une fois la chaleur produite, encore faut-il la conserver. Peu coûteuses, les tentes en plastique fleurissent sur certaines terrasses en hiver. D’autres cafés choisissent d’investir dans des vérandas démontables, plus esthétiques et durables. Et pourquoi pas une yourte ou même des télécabines ? Original !

S’ÉQUIPER POUR LE FROID

A la maison, il est impossible de recouvrir totalement son balcon à moins d’investir dans une véranda. Alors, pour affronter des températures en chute libre, la solution consiste à s’habiller chaudement, tout simplement. De bonnes chaussettes, un gros pull confortable et une couverture épaisse et moelleuse : l’équipement parfait pour se créer une bulle de chaleur. Et à la place de simples chaises en plastique, optez pour une banquette recouverte de coussins. Une sorte de canapé d’extérieur qui vous maintiendra au chaud et qui vous servira également en été. Les plus frileux pourraient être tentés d’investir dans des chaufferettes électriques ou à gaz. Des modèles réduits existent, mais polluent autant que les appareils professionnels. Ceux qui préfèrent la convivialité d’un vrai feu pour leur extérieur peuvent choisir un poêle ou un brasero. Si vos finances ou la dimension de votre balcon ou terrasse ne vous le permettent pas, choisissez plutôt quelques bougies ou une lampe à huile. Si cela ne suffit

On peut se chauffer avec du bois, à l’ancienne, mais il existe aussi des braseros à pellets.

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pas, il existe aussi des couvertures électriques, des coussins chauffants et même des tapis traversés par des corps de chauffe. Un moindre mal pour se créer un îlot de chaleur à petit prix. Et puis, il est aussi possible de glisser une chaufferette de skieur dans ses chaussettes ou entre ses mains. Ces sortes de petits patchs sont réutilisables et restent actifs durant cinq heures environ.

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UNE TOUCHE DÉCO, SOURCE DE CHALEUR

Pour réchauffer l’atmosphère, pensez aussi à soigner la décoration. Lorsque la nuit tombe à 17 heures, rien de tel que des bougies et quelques guirlandes lumineuses pour créer une ambiance chaleureuse. Le choix des matières est également primordial. Privilégiez le bois pour votre mobilier de jardin et n’hésitez pas à recouvrir le sol du balcon avec un tapis douillet. Soignez aussi le choix des couleurs. Pour rompre avec la grisaille hivernale, jouez avec une large palette de coloris, déclinée sur vos tissus et vos éventuels pots de fleurs. Il est possible de conserver de la verdure en toutes saisons grâce à certaines plantes et arbustes vivaces. En résumé, profiter d’une terrasse ou d’un balcon toute l’année est possible. Mais vouloir à tout prix réchauffer l’air ambiant est une solution coûteuse et souvent loin d’être écologique. De tels investissements peuvent se justifier pour les professionnels qui ont besoin de ces surfaces pour accueillir leurs clients. Pour les privés, la solution la plus économique et durable consiste à aménager son balcon et surtout à se vêtir. Car tout comme la chaleur estivale, le froid de l’hiver peut aussi s’apprécier.

Malgré les températures qui chutent et les jours qui raccourcissent, quelques aménagements suffisent pour profiter de son extérieur.

LES PELLETS COMME CARBURANT ÉCOLOGIQUE

Si les chauffages électriques et brûleurs à gaz ont tendance à disparaître en Suisse, les parasols qui chauffent aux pellets, eux, se multiplient. La société Edelsun, basée à Nyon, a été l’une des premières à proposer de tels appareils : ils équipent aujourd’hui de plus en plus de cafés et restaurants et sont même proposés à la location. Ce parasol, neutre en CO 2 , ne dégage ni fumées ni émis- sions nocives et est exclusivement alimenté par des granulés composés de copeaux et de sciures de bois compactés. Certains fabricants proposent même des dispositifs à tailles réduites pour les particuliers.

Se chauffer aux pellets est tout aussi performant que se chauffer au gaz. C’est surtout plus écologique et économique.

Si vous optez pour un brasero ou un poêle en fonte, découvrez les précautions d'usage et comment éviter la fumée lors de l'allumage

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REGARD GENEVOIS

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Le nouveau président du Sauvetage de Genève nous décrit les projets en cours. Au nombre de ceux-ci figure une attention encore plus grande à la prévention.

REGARD GENEVOIS

Vittorio Foglia, le jeune président du Sauvetage de Genève fraîchement en poste, nous explique de quelle manière, avec quels moyens et quels partenaires il travaille toute l'année. PLUS DE SÉCURITÉ SUR LE LÉMAN

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Vous avez, bien entendu, des partenaires. Bien sûr. Nous pouvons compter sur la police de la navigation et le Service d’incendie et de secours de la ville, avec lesquels nous travaillons régulièrement, et de plus en excellente entente. Nous avons aussi un partenariat avec les Samaritains, qui leur permet de faire appel à nous lorsqu’ils manquent d’effectifs lors d’une manifestation « terrestre ». Nous pouvons ainsi intervenir lors de la Laver Cup, d’un match de foot du Servette FC, ou à l’occasion de l’ouverture de la ligne ferroviaire du Léman Express. Et nous menons aussi des actions caritatives. Lesquelles par exemple ? Nos sauveteurs assurent la permanence téléphonique lors du Téléthon et des opérations de la Chaîne du Bonheur. C’est une activité qui nous tient à cœur. On va parler chiffres. Sur combien de personnes peut compter le Sauvetage de Genève pour assumer ses missions ? Notre association est forte de cent soixante membres sympathisants, dont trente et un sauveteurs et qua- torze rameurs. Ils sont salariés ? Non (grand sourire) . Ils sont tous bénévoles ! Le public est souvent surpris de l’apprendre parce que nous répondons toujours présents lorsqu’on nous appelle, de jour comme de nuit.

Président de l’association depuis février dernier, il compte poursuivre l’action de ses prédécesseurs, tout en apportant le dynamisme de ses vingt- quatre ans. Commençons par un tour d’horizon de vos missions. Nous veillons sur les usagers du lac. Pas seulement ceux qui naviguent, mais aussi ceux qui nagent, font du surf, du kitesurf, participent à des régates. Nous surveillons le Léman et, au besoin, nous venons en aide aux gens en difficultés matérielles, logistiques ou sanitaires, où qu’ils soient sur l’étendue d’eau. Il ne s’agit donc pas seulement de venir au secours des gens en perdition. C’est effectivement davantage que cela. Nous surveillons entre autres les manifestations sportives, culturelles et festives. Quand un événement a un lien direct avec le lac, l’association de sauvetage la plus proche est sollicitée.

QUESTIONS EXPRESS À VITTORIO FOGLIA

Votre retraite idéale Sur un bateau, sur le lac.

Si en plus je pouvais être utile, ce serait génial. Votre coup de cœur pour passer les fêtes Neuchâtel. Je connais mal cette ville, mais je la trouve sympathique. Et il y a le lac. Votre spécialité aux fourneaux? Le risotto tessinois. Que représente Noël pour vous? C’est un moment magique. Une période aussi où je retourne voir ma famille au Tessin. Je la vois rarement. Quatre mots pour symboliser votre année 2020 Intense, forte, solidaire, surprenante.

A l’instar de ses collègues du Sauvetage de Genève, Vittorio Foglia est bénévole.

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Votre travail consiste donc à anticiper au maximum les problèmes qui peuvent se poser sur le Léman. Sur un plan plus personnel, vous êtes aussi prévoyant? Oui, bien sûr, je pense toujours à la sécurité. Pour ce qui est de l’avenir, de ma retraite en particulier, j’essaie aussi d’anticiper. Mais j’imagine parfois que je serai toujours actif et que je n’arrêterai pas de travailler... Le Sauvetage de Genève est l’une des trente- quatre sociétés de sauvetage franco-suisses regroupées dans la Société internationale de sauvetage du Léman (SISL). Quel est votre mode de collaboration ? Concernant les alarmes, nous sommes divisés en secteurs et c’est la police de la navigation genevoise qui nous alerte. En matière d’intervention, chaque secteur s’occupe de la zone la plus proche de sa base – pour nous, c’est le Petit Lac. Mais en hiver, chacune d’elles est présente à tour de rôle pendant le week-end, afin que toute la région soit surveillée. En outre, même si nous sommes des associations indépendantes, nous avons un lien étroit avec la SISL. C’est par exemple elle qui propose un type de matériel, comme la peinture des bateaux, afin que les couleurs des embarcations des trente-quatre sections soient harmonisées. Nous avons aussi des formations communes, et les formateurs de chaque section se rencontrent régulièrement afin d’enseigner le même programme. Des interventions qui vous ont particulièrement marqué ? Je me rappelle de cet orage très violent, en août dernier. Pendant 120 minutes, on a dû évacuer du plan d’eau soixante personnes qui y étaient prises au piège. Je me souviens aussi du Bol d’Or de juin 2019 au cours duquel une tempête a fait beaucoup de dégâts, sur le Petit Lac comme sur le Grand. Ce jour-là, les trente-quatre sec- tions ont travaillé d’arrache-pied et nous avons eu le sentiment d’avoir vraiment contribué à la sécurité des personnes. Celles qui étaient alors en difficulté sur le lac ont vraiment compris que nous étions utiles.

Faisons le compte de votre flotte. Nous avons en tout trois embarcations : d’abord un bateau à rames en bois. C’est celui dont disposait le SauvetagedeGenèveàsacréationen1885–notre société était alors l’une des premières à assurer le sauvetage sur le lac. Aujourd’hui, chacune des sections de notre association faîtière, la Société internationale de sauvetage du Léman (SISL), possède son propre bateau à rames. Petite anecdote, tous ces rameurs viennent régulièrement s’affronter lors d’une course ! Et vos deux autres embarcations? Il s’agit d’une vedette, dotée d’une cabine. Elle peut être utilisée également en hiver et sortir par n’importe quel temps. Enfin, depuis mars 2020, nous disposons d’un bateau pneumatique, un Zéphyr 310. Il sert aux interventions dans les ports et peut aussi naviguer par temps d’orage. Un mot sur vos ressources financières? Nous recevons de l’argent de la Ville et du canton de Genève, mais cela ne suffit pas, en particulier si nous devons acquérir un nouveau bateau. Par bonheur, nous pouvons aussi compter sur l’aide précieuse de donateurs, dont les Rentes Genevoises. Vous occupez le poste de président depuis février 2020. Quels sont vos projets pour l’association? Je suis nettement plus jeune que les précédents présidents du Sauvetage de Genève. A ce titre, j’aimerais apporter la preuve que la compétence ne dépend pas de l’âge, mais plutôt de la détermination avec laquelle on accomplit sa tâche. Avec les membres du comité, qui sont jeunes eux aussi, nous comptons nous inspirer des anciens présidents, afin de garder l’esprit qu’ils ont insufflé et d’acquérir le savoir et l’expérience que nous n’avons pas encore, tout en y ajoutant notre dynamisme. Notre principal but est de faire encore plus de préven- tion, afin qu’il y ait moins d’accidents. L’idéal serait que le sauvetage soit récréatif et non dramatique comme il peut l’être parfois. Dans les domaines de la prévoyance et de la sensibilisation, quel genre d’action menez-vous? Nous sommes présents sur le plan d’eau tous les week- ends de l’été et un soir par semaine. Lorsque nous remarquons que des personnes ont un comportement à risque, nous les approchons et leur rappelons les règles de sécurité. Nous distribuons aussi à tous les navigateurs que nous croisons des autocollants comportant les numéros des différentes associations de sauvetage du lac. Et sur les rives du lac? En cas d’alerte canicule, nous y allons pour rappeler aux gens les règles de base. Il faut savoir qu’un pic de chaleur équivaut pour nous à un pic d’interventions. Et en cette année particulière, les gens ont davantage cherché à s’évader de leur quotidien en allant naviguer sur le lac.

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«Notre principal but est de faire encore plus de prévention, afin qu’il y ait moins d’accidents. »

Vittorio Foglia, Président du Sauvetage de Genève

Sortie sur le lac avec le nouveau bateau du Sauvetage de Genève

LA QUESTION

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«Une rente viagère garantie est indispensable pour s’assurer une retraite sereine. »

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VRAI ! Les produits à taux garantis des Rentes Genevoises vous permettent de connaître avec certitude, dès la signature du contrat, quels seront vos revenus à la retraite. La rente viagère est indispensable pour vous garantir, le moment venu, les revenus nécessaires pour réaliser vos projets.

ESCAPADE

« ET SI ON PASSAIT NOTRE RETRAITE À L’ÉTRANGER ? »

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JERSEY, L’ ÎLE AUX CRAPAUDS

Laure et Yves seraient-ils atteints d’« islomanie»? Les voilà qui songent à embarquer pour de minuscules territoires insulaires à la réputation sulfureuse de paradis fiscaux : Jersey, les îles Caïmans et les Bahamas. Notre couple disposera pour sa retraite d’un revenu de CHF 83600.— (rentes AVS et LPP cumulées) et d’un capital de CHF 272000.—. Avec ses 118 km 2 , Jersey est la plus grande des îles anglo-normandes. Elle se situe dans la Manche, entre l’Angleterre et la France, à moins de 30 km de la côte bretonne. Les Caïmans quant à elles comportent trois îles, pour une superficie de 259 km 2 . Elles s’étendent dans les Caraïbes, entre Cuba et la Jamaïque. Enfin, l’archipel des Bahamas égrène ses quelque 700 îles et îlots dans l’Atlantique, au sud-est de la Floride. Toutes ces îles ont des caractéristiques communes. Anglophones, elles sont d’une manière ou d’une autre rattachées au Royaume-Uni, bien que Jersey réussisse la prouesse d’appartenir à la Couronne britannique sans pour autant faire partie du Royaume ; les Caïmans sont un territoire britannique d’outre-mer, dont la reine Elisabeth II est le chef d’Etat ; les Bahamas, Etat indépendant depuis 1973, sont membres du Commonwealth. Autre point commun, elles prospèrent dans les activités off-shore et font preuve d’une grande clémence fiscale envers leurs résidents. Ajoutons qu’elles valsent entre les listes noires et grises des paradis fiscaux de l’Union européenne (UE). Jersey et les Bahamas ont réussi à s’en extirper, en signant des accords d’échange de renseignements financiers. Les îles Caïmans ont transité de la liste grise vers la liste noire en février 2020. Aux dernières nouvelles (octobre 2020), l’UE vient de les radier de la liste noire. Mais un paradis fiscal, quelle que soit sa couleur, serait-il une aubaine pour nos retraités? Aucun des trois n’a conclu de convention de double imposition avec la Suisse. Rappelons les règles dans ce cas de figure. Les rentes AVS ne sont pas imposées à la source, mais peuvent être taxées par le pays d’accueil. Au contraire, les rentes du 2 e pilier sont imposées à la source et la double imposition n’est pas exclue. Autrement dit, Laure et Yves payeront au minimum des impôts en Suisse sur leurs rentes LPP. Le capital de prévoyance sera lui aussi imposé en Suisse.

Il paraît qu’on trouve beaucoup de crapauds à Jersey, d’où son surnom. Mais ce qui frappe davantage le visiteur, c’est la trentaine de banques qui ont pignon sur rue à Saint-Hélier, la capitale. Autre curiosité, certains noms de rues, en français, évoquent les liens historiques de l’île avec la Normandie. Le français reste d’ailleurs une langue officielle, bien que peu parlée, tout comme le jersiais, un dialecte normand presque oublié. Plus spectaculaires encore, les marées, parmi les plus hautes du monde. Elles donnent du caractère à cette terre exiguë battue par les vents. Il pleut souvent, mais les températures sont plutôt douces (entre 5° C et 25° C selon les saisons). Chemins pittoresques, superbes terrains de golf et pubs en bord de mer complètent cette ambiance so british . Un des avantages de l’île est la facilité avec laquelle on peut la quitter. Le ferry relie Saint-Malo en 85 minutes et, de là, le TGV met Paris à 2h17. D’autres ferries partent pour Southampton ou Portsmouth, alors que des liaisons aériennes existent avec Londres et Paris. A noter qu’aucun visa n’est exigé pour les Suisses qui s’installent à Jersey. Le coût de la vie est certainement le gros point noir de Jersey. Le panier de courses est 70% plus cher qu’à Genève et les loyers à peine plus abordables. Quant à l’achat d’un bien immobilier, le prix moyen du mètre carré construit oscille entre CHF 9137.— (hors centre) et CHF 12 822.— (dans le centre-ville). Côté fiscalité, les revenus sont imposés à un taux unique de 20%. Il existe un statut spécial pour les résidents étrangers fortunés ( High Value Residency ) : jusqu’à CHF 740 000.— de revenu, le taux d’imposition est de 20%; le montant dépassant cette somme sera, lui, imposé à 1%.

LES ÎLES CAÏMANS, EAUX CRISTALLINES ET FONDS OPAQUES

Peuplées de 58 000 habitants, ces îles offrent un curieux mélange de décontraction antillaise, de confort britan- nique et de culture américaine. Le climat tropical voit l’alternance d’une saison sèche (de novembre à avril) et d’une saison humide propice aux cyclones (de

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Nassau, capitale des Bahamas, avec ses bâtiments pastels, héritage de la colonisation britannique.

Genève. Alors que les résidents les plus fortunés pourront s’offrir une île privée, les autres trouveront des maisons dans une large fourchette de prix. Et le fisc n’est pas gourmand : à part la TVA, aucun impôt n’est prélevé. Quelle que soit l’île, mieux vaut disposer de capitaux importants. Laure et Yves ont sorti leur calculette. La carte postale idyllique se couvre de chiffres : distances, dépenses, impôt à la source, revenu disponible… Aux Bahamas et aux îles Caïmans, leur rente AVS ne sera pas taxée, mais le coût de la vie sera élevé. Jersey offre l’avantage de la proximité (géographique et culturelle), mais son climat humide peut rebuter. Laure et Yves se demandent aussi comment ils supporteraient, à la longue, l’exiguïté du territoire et l’indolence de la vie insulaire.

mai à octobre). Ancien repaire de flibustiers et de gueux des mers, les îles sont devenues la cinquième place financière du monde, derrière New York, Londres, Tokyo et Hong Kong. A George Town, la capitale, un modeste immeuble de quatre étages sert de boîte aux lettres à près de 20 000 sociétés étrangères... Les Caïmaniens apprécient les activités balnéaires et pratiquent un art de vivre hédoniste et accueillant. Il faut garder en tête l’éloignement bien réel de ce paradis pour millionnaires : le trajet en avion prend au moins seize heures (avec une ou deux escales). Pour changer d’air, La Havane ou Kingston sont à une heure de vol. Sans surprise, le coût de la vie s’avère aussi onéreux qu’à Jersey. Les denrées importées, lourdement taxées, coûtent cher. Le loyer mensuel médian se si tue à CHF 1705.— pour un appartement d’une chambre au centre-ville et à CHF1290.— hors centre. Le prix moyen d’une maison tourne autour de 2.5 millions de francs.

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Côté fiscalité, hormis la TVA, aucun impôt n’obscurcit le ciel bleu des îles !

LES BAHAMAS, MER SAPHIR ET ALIZÉS

L’archipel garantit à ses 400 000 résidents sept heures d’ensoleillement quotidien. Les hivers sont agréables et secs, alors qu’en été les températures plafonnent autour de 32° C grâce à l’effet apaisant des alizés. Cependant, des orages et des ouragans se déchaînent entre juin et novembre. A Nassau, la capitale, on croise autant de touristes, Américains pour la plupart, que d’hommes d’affaires pressés. Miami n’est qu’à une heure de vol. Le voyage le plus court vers l’Europe nécessite au moins 13 heures, avec une escale à Londres. La quiétude insulaire a son prix. Pour obtenir un droit de résidence permanent, il faut investir CHF 680 000.— dans un bien immobilier ou dans une affaire. En doublant la mise, la procédure est accélérée et ne prend que trois semaines. A défaut d’une telle somme, on peut obtenir un droit de séjour annuel, moyennant des formalités assez longues.

Faire rimer apéro et repos, oui ! Mais où?

Plus d’informations sur notre application pour en découvrir davantage sur ces trois îles

Côté coût de la vie, le panier de la ménagère et les loyers sont en moyenne 35% meilleur marché qu’à

LE PILIER

CONFÉRENCES ET DÉGUSTATIONS AU PILIER

son expérience dans le domaine du leadership en évoluant pendant plus de trente ans au sein de plusieurs départements des ressources humaines d’importantes organisations internationales. Certifiée dans différents outils d’évaluation, elle accompagne tout projet de reconversion professionnelle pour qu’il soit conforme à l’expérience, aux valeurs, aux compétences et à la vocation des personnes qui la contactent. Jeudi 11 février «QUELLES SOLUTIONS POUR LA PRÉVOYANCE DES JEUNES ? » La prévoyance est un thème qui désormais intéresse aussi les jeunes générations. Quelles sont les bonnes questions à se poser en termes de prévoyance lorsqu’on débute sa carrière professionnelle? Comment différencier les solutions proposées par les institutions bancaires de celles des assurances ? Quels sont les avantages et les inconvénients des 3 es piliers A et B? Autant d’interrogations auxquelles se propose de répondre cette conférence, animée par une experte en la matière. Conférencière : Mme Giuseppa Rao Mme Rao a fait du conseil en prévoyance individuelle le métier de sa vie. Titulaire d’un Master en sciences pédagogiques, diplômée et membre Cicero, cette passionnée du contact humain travaille depuis 2002 aux Rentes Genevoises. Elle élabore quotidiennement des solutions adaptées à chaque client, en fournissant des conseils avisés en termes de préparation à la retraite, de prévoyance et d’optimisation fiscale.

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Le Pilier accueille le grand public pour le former et l’informer sur les diverses facettes de la prévoyance. Chaque mois, une conférence sur une thématique, animée par un(e) ou plusieur(e)s spécialistes, permet aux participants d’avoir une information claire et vulgarisée sur les différents enjeux de la prévoyance. Ces conférences petit déjeuner auxquelles les Rentes Genevoises ont le plaisir de vous inviter ont lieu de 8h00 à 9h00 au Pilier, place du Molard 11, 1204 Genève. Une inscription préalable est nécessaire. Jeudi 14 janvier « SANTÉ ET PRÉVOYANCE» Le vieillissement de notre société à l’échelle mondiale nous oblige à compléter nos programmes tradition- nels de « préretraite », essentiellement axés sur les finances. Si d’une part les responsables du personnel doivent repenser la planification de la « préretraite » pour inspirer un nouvel état d’esprit et l’intégrer dans une stratégie bien définie, les collaborateurs se rapprochant de cette étape de leur vie doivent accompagner la planification financière d’un nouveau positionnement : comment alimenter leur nouveau projet de vie et valoriser leur nouveau rôle social ? Pour répondre à de tels questionnements, cette conférence présente les cinq dimensions intégrées de bien-être physique, émotionnel, intellectuel, spirituel et financier.

Conférencières :

Mme Ellen Kocher Après une carrière dans le domaine de la finance internationale, Mme Kocher a créé la société Whealthness, avec laquelle elle promeut depuis plus de quinze ans la santé en entreprise, une nutrition adaptée et une hygiène de vie correcte. Coach certifiée, Mme Kocher focalise son travail sur les « 50+», en animant régulièrement des conférences, des séminaires et des ateliers de modification comportementale. Mme Dominique Ben Dhaou Fondatrice et Directrice de la société de conseil PointNorth International, Mme Ben Dhaou a acquis

Pour plus d’informations et pour vous inscrire : www.lepilier.ch

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Chaque mois, Le Pilier accueille un vigneron de la région genevoise ou de Romandie. C’est l’opportunité d’y rencontrer celles et ceux qui pratiquent l’art vinicole en Suisse. L’occasion surtout de déguster une sélection de leur production, le tout agrémenté de mets soigneusement préparés par l’équipe du Pilier. Ces dégustations ont l ieu dès 18h00. Une inscription préalable est recommandée. En outre, une participation de CHF 15.– sera demandée à chaque participant. Elle inclut une assiette de tapas. Les vins dégustés lors de chaque soirée événement seront par la suite proposés durant tout le mois, à la carte, en exclusivité au Pilier. Mercredi 3 février Didier Fischer, Domaine des Trois Étoiles, Peissy-Satigny Mercredi 3 mars John Meyer, Domaine Château-du-Crest, Jussy Mercredi 7 avril Frédéric Zufferey, Clos de Géronde, Chippis (Sierre)

Désormais les dégustations au Pilier s’ouvrent à la Romandie. Le Valais sera l’invité du mois d’avril.

Jeudi 11 mars «LA PRÉVOYANCE DES FEMMES»

Jeudi 15 avril «CAPITAL OU RENTES : QUELLES SOLUTIONS POUR VOTRE RETRAITE? » Choisir entre la rente ou le capital pour son avoir de 2 e pilier est une décision essentielle, qui doit être prise en connais- sance de cause. Le moment venu, la situation familiale, l’état de santé, le patrimoine, les projets de retraite et la fiscalité sont autant de paramètres qui doivent être pris en compte pour faire le bon choix et en comprendre les consé- quences. Cette conférence, donnée par deux experts, offri- ra un éclairage pertinent sur toutes ces questions.

Il existe de nombreuses inégalités entre les hommes et les femmes, que ce soit au niveau des salaires, des perspectives d’évolutions professionnelles ou de l’organisation familiale. Comment cela impacte-t-il la prévoyance ? Peut-on évaluer l’écart de rente entre femmes mariées ou célibataires, avec ou sans enfants, avec ou sans formation? Quelles sont les stratégies de prévoyance envisageables pour réduire les inégalités à la retraite ? Autant de questions auxquelles cette conférence répondra de manière objective, en présentant des cas concrets et des données statistiques. Conférencière : Mme Valérie Rymar Mme Rymar est Conseillère et Fondée de pouvoir au sein des Rentes Genevoises. Depuis plus de dix-sept ans, elle y exerce une activité de conseils en matière de prévoyance, de solutions d’épargne, d’assurance individuelle et d’optimisation fiscale. Elle intervient régulièrement en tant que conférencière sur la question de la prévoyance au féminin. En raison de la crise actuelle liée au coronavirus, les dates des conférences sur la thématique de la prévoyance et celles des dégustations de vins pourraient être modifiées. Nous vous encou- rageons à suivre l’actualité du Pilier sur les réseaux sociaux et sur les sites internet : www.lepilier.ch et www.rentesgenevoises.ch.

Conférenciers :

M. Laurent Wisler M. Wisler est Conseiller et Fondé de pouvoir au sein des Rentes Genevoises, membre Cicero et intermédiaire d’assurance AFA. Depuis plus de dix-neuf ans, il exerce au sein de l’Etablissement une activité de conseils en matière de prévoyance, de planification financière et fiscale de la retraite, de solutions d’épargne et d’assurance individuelle pour clientèle directe. M. Frédéric Mauron M. Mauron est Conseiller et Fondé de pouvoir au sein des Rentes Genevoises, où il exerce une activité de conseils financiers depuis plus de onze ans. Membre Cicero et intermédiaire d’assurance AFA, il élabore quotidiennement des solutions adaptées à chaque client en fournissant des conseils avisés en prévoyance et en planification financière et fiscale de la retraite.

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