Aperçu de Politique Paillettes, publié par MYOP en 2017
Paillette
Paillettes
de la présidentielle
MYOPAgence de photographes
Textes de Russell Banks, Patrick Marcolini, Jean-Luc Nancy et Christian Ruby Légendes de Laurent Binet
Robert Laffont
MYOP Agence de photographes
Paillettes Plongée photographique
Textes de Russell Banks, Patrick Marcolini, Jean-Luc Nancy et Christian Ruby Légendes de Laurent Binet
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�Bernd34000 16:40—04 nov. 2016
Vu que les programmes sont quasi les mêmes et que c’est un choix de personnalité, si on passait directement au vote ?
#LaPrimaireLeDebat 0 —— 0
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Je me rappelle cette phrase attribuée à Hegel : « Il n’y a rien à voir au-delà du miroir des apparences.» Eh bien si : derrière le reflet de NKM, il y a le peuple. Ou le vrai visage de Dorian Gray.
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Russell Banks, écrivain
Ces photos m’incitent à me demander comment on se sent à l’intérieur de ces visages – aussi bien dans ceux des politiciens qui avancent leurs yeux, leur nez, leur bouche, leur peau et leurs cheveux en direction des caméras que dans ceux de ces inconnus en train de hurler dont la tête et les mains se tendent fébrilement vers leur politicien adoré comme pour recevoir une sorte d’onction ou de bénédiction de sa présence angélique. Des deux côtés, on est en présence d’une expérience religieuse. Une expérience qui anéantit l’individualité et la subjectivité, une rencontre qui annihile la conscience. On le voit à leur visage. L’intériorité a disparu. La subjectivité est absente. La conscience de soi s’est totalement évanouie. La foule est un rassemblement de morts-vivants, et le personnage politique est devenu le zombie sacré qu’adorent les morts-vivants. Un politicien doit apprendre à aimer cette expérience au fur et à mesure de sa carrière, à moins qu’il n’y soit prédisposé dès le départ, ce qui ferait de lui un psychotique. Il faut qu’il aime cette perte de soi. Faute de quoi le prix qu’en paierait sa vie intérieure serait trop élevé. Ce n’est pas une affaire d’ego mais de dissolution de l’ego, de perte de soi. Il faut tout simplement y prendre du plaisir, sinon, qui voudrait vivre ainsi ?
29 L’objectivation de soi est une forme particulière de suicide quepratiquent des figures politiques,des célébrités,des acteurs, des psychotiques messianiques et parfois des écrivains, des musiciens et d’autres personnages publics de second plan. J’en ai moi-même fait l’expérience de temps à autre, et cela m’a terrifié, m’a donné l’envie de me retirer dans une sphère totalement privée où le sentiment subjectif que j’ai de moi pourrait se régénérer et prospérer sans validation externe. De même, l’objectivation de soi est une forme de suicide qu’on peut accomplir en se perdant au milieu d’une foule d’adorateurs, en s’immergeant dans un groupe de fans, en abandonnant son moi individualisé. Le but, ou à tout le moins le prix de la vie politique en démo- cratie, est-il l’annihilation de la conscience privée? Si tel en est le coût, si tel est le prix que nous payons pour la démocratie, alors il s’agit probablement d’un coût acceptable et, étant don- né les limites de l’espèce humaine, il se peut que ce soit notre seul moyen d’atteindre et de maintenir une forme d’autogou- vernement démocratique. Or, chacun le sait, la démocratie est la meilleure de toutes les mauvaises sortes de gouvernement disponibles. Mais si l’annihilation de la conscience privée est le but de la vie politique en démocratie, alors il nous faut im- médiatement nous mettre à inventer un système qui mette ce but en échec. Sinon, il n’y a pas de distinction qui vaille entre le fascisme, le communisme ou n’importe quelle autre forme d’autoritarisme et ce que nous appelons avec affection et naï- veté, en nous tressant des lauriers, la démocratie.
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�iFreNeZyx 16:59 — 3 nov. 2016
Notre élection présidentiel et aussi merdique que celle des Etats-Unis. Peu importe qui ont choisis on sera dans la merde #LaPrimaireLeDebat
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�Nicochon 15:22 — 7 nov. 2016
Un peu vener que Sarkozy ait volé la promesse de campagne
que j’avais faite pour devenir délégué de classe en CM1.
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�MarieAmelie 14:08 — 17 nov. 2016
Fillon: «Je suis insulté, je réponds!» NKM: «S’il faut être insulté pour parler...» Sarkozy: «J’aurais souvent la parole!» #PrimaireLeDebat
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45 ← L’homme caché derrière le rideau regarde les gens qui regardent l’écran de leurs téléphones tournés vers un point aveugle dont on ne voit que les ombres projetées sur un rideau blanc, comme un écran de cinéma. Lemonde est un plan de Brian De Palma. Body Double était le film préféré de Patrick Bateman. Trump est président des États-Unis. La boucle se boucle sans cesse, les mises en abyme se creusent à l’infini.
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Crossover Reservoir Dogs feat. Mrs Doubtfire .
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�MarionLledo 13:26 — 17 nov. 2016
Sarkozy il fait que se taper des barres pendant le débat, t’as l’impression il est au théâtre le gars #LaPrimaireLeDebat
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�Monty_Brogan69 03:12 — 20 nov. 2016
J’étais parti dans l’idée d’aller voter et finalement j’ai donné les 2€ à un SDF, ça me semblait être un meilleur projet. #LaPrimaire
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�PatrickJuillard 03:10— 20 nov. 2016
URGENT: Le vote d’Alain #Juppe à #Laprimaire a été
invalidé. Le candidat a tenté de payer avec une pièce de 2 francs.
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Miracles de la composition : le regard inquiet, triste, résigné, de Valérie Boyer, assise derrière Bruno Lemaire, tourné vers le centre de la photo (qui est devenu son punctum a posteriori), cet écran de retour où apparaissent deux fantômes. Comme si elle savait déjà.
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�BlackBird87000 15:08 — 27 nov. 2016
#FrigideBarjot pressentie pour chanter la Marseillaise à la Concorde en cas de victoire #Fillon en Mai 2017... #PrimaireDroite
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�mulderrr0007 14:40— 10 déc. 2016
#Macron qui se prend pour #madonna
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Patrick Marcolini, philosophe
«Nos idées sont dans toutes les têtes », clamaient les situa- tionnistes à la veille de Mai 68. C’est peut-être encore plus vrai aujourd’hui qu’à l’époque. Les journalistes, les experts, les sondeurs, les dirigeants, tous désespèrent : jamais les Français n’ont aussi peu cru en leurs représentants politiques. Et pas seulement les Français : ce phénomène de «désaffection», comme disent les commentateurs, touche la plupart des habi- tants des démocraties parlementaires. Les taux d’abstention atteignent des sommets, comme pour réaliser le vœu jadis formulé par Octave Mirbeau d’une «grève des électeurs ». Nombre de citoyens dénoncent un monde politique coupé des réalités et jugent illégitimes les dirigeants qui parlent en leur nom, c’est-à-dire à leur place. Les partis n’apparaissent plus comme des structures centrales de la vie démocratique mais au contraire comme des machines à propagande, où les militants sont réduits au rôle d’exécutants. La consangui- nité entre élites politiques et élites économiques, de même que les scandales politico-financiers, ne font que confirmer chaque jour un peu plus que nous vivons bien dans un monde où l’argent règne en maître. Les politiciens, devenus objets de marketing, sont tous calqués sur le même modèle – y com- pris ceux qui jouent aux rebelles ou aux outsiders, le rebelle
et l’outsider étant eux-mêmes devenus des rôles standardisés dans cette grande comédie. Plus personne ne se sent repré- senté et, si certains se réfugient dans ce «désespoir tranquille» dont parlait Thoreau à propos des masses modernes, une partie non négligeable de la population commence même à ne plus vouloir être représentée. Au lieu d’élire des professionnels de la politique dans le ciel lointain des institutions et des gou- vernements, on préfère, ici et là, s’investir dans des organisa- tions locales, à taille humaine, pour changer les choses quand c’est possible. On redécouvre ainsi le modèle décentralisé, horizontal, de la démocratie directe, où le pouvoir est partagé entre tous. C’est donc un peu comme si les théories situationnistes étaient devenues le sens commun populaire. Dans les années 1960, Guy Debord et ses camarades affirmaient que le plus important était de libérer la vie quotidienne, « pas seulement dans les perspectives de l’histoire, mais pour nous et tout de suite ». Cette libération devait se faire contre la politique qui n’était, selon eux, que le règne du pouvoir séparé. Planant au-dessus de la vie quotidienne qu’il prétend surpasser par « le geste ou le mot “historiques”, la “grandeur” des diri- geants, le mystère des spécialisations », le pouvoir est ce dont les citoyens ont été dépossédés, une chose que l’on contemple de loin et à laquelle on n’est associé que le temps d’une élection. La politique ne devrait donc pas être un domaine spécialisé, avec ses professionnels et ses experts, mais un registre de l’activité fondu dans tous les moments de la vie quotidienne qui nécessitent des choix collectifs. En ce sens, pour les situationnistes, le principe de représentation,
105 au centre des démocraties actuelles, n’est qu’une mystification. C’est un « spectacle » pour Guy Debord, une organisation de l’apparence ancrée dans l’économie de marché et semblable à la publicité, qui fait vendre des produits en leur inventant des qualités imaginaires… �Ramziloula 14:17 — 10 déc. 2016 Les mouvements politiques recouvrent, quant à eux, « l’activité spécialisée des chefs de groupes et de partis, puisant dans la passivité organisée de leurs militants la force oppressive de leur pouvoir futur». De ce point de vue, reprenant les thèses de Cornelius Castoriadis, et rejoignant par là la critique portée par les anarchistes, les situationnistes estiment que la frontière qui passe dans la société contemporaine entre les dirigeants et les exécutants est tout aussi importante que celle qui existe entre la bourgeoisie et le prolétariat. L’essentiel est de la faire disparaître si l’on désire une démocratie réelle, une démocra- tie directe dont les modèles seraient tout autant les assem- blées de l’Athènes antique que la Commune de Paris. Même les prolongements donnés par Debord à la théorie du spectacle dans les années 1980 font écho aux sentiments qui inspirent l’actuelle sécession du peuple vis-à-vis de la chose politique. La conviction commune du « tous pourris », si souvent décriée par les médiatiques et les sociologues, mais aussi le sentiment que tout est verrouillé, Debord l’ex- plique par l’émergence du « spectaculaire intégré», un nou- veau régime de gouvernement où le monde entier devient spectacle, entre tractations en coulisses, truquages en tous genres, effets spéciaux à gogo et coups de théâtre en série. Dans ses Commentaires sur la société du spectacle , il met en lumière la fusion de l’économie et de l’État, et l’adoption Depuis la mort de Castro la révolution a pris cher !! #Macron #revolutionenmarche 2 —— 3
par les sociétés libérales de techniques de gouvernement issues de l’ex-URSS. La réalité contemporaine tend à lui donner raison, où l’on voit les hommes politiques faire la navette entre les institutions publiques et les conseils d’ad- ministration des grandes entreprises, tout en empruntant aux dirigeants soviétiques de jadis la langue de bois, l’idéal de « transparence » et la désinformation. « L’État “démocra- tique” est devenu plus étrange », écrit Debord peu avant de disparaître, en 1994. Sur le fond, le spectacle politique reste identique à lui-même. Il ne connaît pas de happy end . Une fois passées les élections, comme disait Vassili Rozanov : « La représentation est terminée. Le public se lève. Il est temps d’enfiler son manteau et de rentrer à la maison. On se retourne : plus de manteau ni de maison. » Dans cette grande pièce de théâtre, il ne manque plus qu’un deus ex machina . Les commentateurs craignent que ce soit le populisme avec sa rage antiparlementaire et antipolitique. Les situationnistes l’auraient sans doute formulé ainsi : que ce soit le Front national, Podemos ou Beppe Grillo, c’est toujours l’anti- parlementarisme des futurs parlementaires, l’antipolitique des politicards. Tous n’aspirent à changer le système que pour mettre à la place leur propre petit système. Alors, de cette proximité entre le sens commun populaire et la critique portée par Debord et ses camarades, doit-on déduire que Mai 68 est de retour? Méfions-nous des rapprochements hâtifs : l’Histoire ne se répète pas, et si l’on veut infléchir son cours, il faut faire preuve d’imagination. En 1961, les situationnistes écrivaient : «La révolution est à réinventer, voilà tout.» Chiche?
�Yuengling1518 14:37 — 10 déc. 2016
Crie moins fort #Macron , tu vises l’élysée pas le hellfest en 2017
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Sociologie de la chaussure pour mouvement en marche.
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�ca_res_publica 14:23 — 15 janv. 2017
"Je ne peux pas ce soir, j’ai théâtre" is the new "je ne peux pas ce soir, j’ai piscine". #Hollande #PrimaireLeDebat #MerciPourCeMoment
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De battre mon cœur s’est arrêté.
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�kwesmat 13:33 — 22 janv. 2017
Si le destin est taquin, il fera perdre Valls au second tour avec 49,3%. #PrimairesGauche
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Allégorie du PS: tout le monde regarde ailleurs.
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�QMenigoz 06:24 — 5 févr. 2017
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Donald Trump actuellement en meeting à Lyon. #FN
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Christian Ruby, philosophe
Les photos de cet ouvrage visent à construire une sorte d’ethno- graphie des comportements politiques de notre époque. Elles se concentrent sur lesmeetings actuels au seindesquels les citoyens sont convoqués en tant que «spectateurs politiques». Comme leurs prédécesseurs célèbres,ConradPoirierouRaymondDepar- don, les photographes semuent en «spectateurs de la politique» afin demieux dévoiler le phénomène de la «politique spectacle». Entrepreneur de médias et président Silvio Berlusconi a été le premier à rendre public l’énoncé le plus adéquat à ce phéno- mène. À la suite d’une de ses victoires électorales il s’est excla- mé : «J’ai été élu par mon public ! » Ainsi se félicitait-il d’avoir bien conduit une campagne électorale/publicitaire coûteuse et d’en avoir obtenu le profit politique attendu. Les citoyens n’étaient plus, pour lui, que des «cibles » d’une politique ayant glissé massivement dans cette forme spectacle. Le photographe a raison de seméfier d’une politique qui serait entièrement vouée au sensible et à l’esthétique. Le rapport entre le propos de Berlusconi et la position du photo- graphe ne renvoie pas uniquement à la mutation de la politique en spectacle. Il implique, comparativement, une autre idée de la politique et du meeting, la possibilité d’une autre forme de col- lectif susceptible de forger une impulsion, une forme d’éducation
167 et une démonstration de force politiques, qui ne soient pas le fruit d’une esthétique, même si on a toujours pu s’y donner en spectacle. Dès lors, deux questions se posent : → Qu’est-ce qui a rendu possible un tel déploiement émotionnel et esthétique de la vie politique et transformé les citoyens en spectateurs politiques? → S’il existe bien une manière de devenir «spectateur de la poli- tique», distanciée, critique, ouverte sur un autre avenir, par quels processus les «spectateurs politiques» peuvent-ils devenir, eux aussi, des «spectateurs de la politique»?
Une inquiétude légitime
Certains commentateurs utilisent ces expressions «citoyen spectateur» ou «spectateur politique» pour désigner et critiquer les modalités de la vie politique actuelle, en l’occurrence de ses impasses. Ils se répandent dans la presse écrite, dans les médias de l’image, en opposant, catégoriquement, deux «classes» de citoyens : les citoyens décidément spectateurs et consomma- teurs, voués à la passivité et au formatage, et les «vrais» citoyens qui agissent et s’engagent dans des activités civiques. Ces expressions révèlent une inquiétude liée à uncertainhéritage théorique concernant la notion de citoyen-actif et à l’idée d’une politique qui exclurait l’esthétique parce qu’elle devrait procéder de la raison. La politique actuelle ne jouerait plus qu’avec le vieux couplage«démagogue-hystérisation»,moteurdudéchaînement des foules et de leur mimétisme. Le meeting politique se rappro- cherait du spectacle, pensé en termes d’aliénation, de perte, de
déclin, de disparition de la «bonne» politique qui devrait être ac- complie par des acteurs responsables et compétents et non par des «spectateurs». Pourtant,un tel regardnégatif sur le«spectateurpolitique» risque de figer le spectateur dans un rôle: celui de consommateur passif qui abdiquerait sottement devant une politique de paillettes. Au contraire, ce regard devrait se mettre au service d’un appel, d’un réveil des citoyen s ou des spectatrices et spectateurs au sein de la démocratie parlementaire (la seule envisagée dans ces propos) pour retrouver le sens de l’action! Mais par quels processus: par miracle,par éducation grâce aux intellectuels critiques,par la lec- ture de cet ouvrage?
Le risque d’une péjoration
Ces expressions (ou cette forme sous-jacente d’appel moral à l’action) sont trop souvent utilisées sur un ton nostalgique d’une époque qui n’a jamais eu lieu. Elles dénoncent carica- turalement nos contemporains citoyens, à partir d’une oppo- sition factice entre les «citoyens acteurs » et les «citoyens passifs ». Elles résument la politique à cette transformation en spectacles, en meetings festifs, en joyeuses manifestations de rue, en divertissements. Dans cette optique, le terme «spectateur» est péjoratif. Il signifie une passivité et une soumission à ce qui n’est plus qu’illusion po- litique – un parallèle étant souvent associé à cette considération, concernant les arts devant lesquels les spectateurs seraient aussi passifs. Comme si le spectateur, quel qu’il soit, ne pouvait pas ou plus devenir critique.
169 Cette lecture du terme «spectateur», cette manière de l’entendre entraîne des considérations politiques sur la (crise de la) démocratie contemporaine qui incitent à parler de: → «fausse démocratie» (puisque le citoyen assisterait, il serait devenu sans s’en rendre compte un simple «spectateur», par délégation ou représentation) ; → «démocratie trafiquée» par les médias (puisque ceux-ci se- raient les organisateurs du «cirque politique») ; → «démocratie faussée» (et on pourrait corriger ce phénomène rapidement) ; → «critique nécessaire de la délégation» (qui rend «passif»), des hiérarchies, de l’absence de temps à consacrer à la politique (selon la voie ouverte par Platon).
Penser une émancipation
Pourtant, il existe toutes sortes de circonstances par lesquelles, dans la vie collective, chacun se pose en «spectateur» des affaires civiles. Il le fait positivement afin de prendre de la distance et de réfléchir. «Spectateur» peut ainsi passer pour une notion positive. L’étude des arts le corrobore. Il se pourrait donc que le regard trop rapide sur les meetings et la foule déraisonnable soit insuffisant. D’ailleurs, si ces phénomènes existent, ils n’expliquent pas tous les aspects des meetings politiques: pourquoi s’y rendre, quelle y est la part de la volonté de montrer une force par le nombre, quelle fonction remplit un tel moment commun? Ils ne disent pas non plus expressément que le meeting ne résume pas toute la vie politique.D’unemanière ou d’une autre, lemeeting – qui n’est que l’une des procédures ou une des institutions de la politique –
ne prend sens que si on le restitue dans le champ plus large des luttes politiques (espace, temps, finalité, nombre, etc.). Il n’est pas exclu que le meeting présente seulement une agrégation, un ef- fet de masse destiné à impressionner le public. Mais il est pos- sible aussi qu’il donne lieu à la mise en œuvre d’une arène poli- tique dans laquelle se déploient des enjeux légitimes, des valeurs agonistiques, des dramaturgies de la rencontre et des adhésions plus organiques, des significations imaginaires positives pour les transformations de la société. Dès lors, il convient de s’attacher à penser plutôt l’émancipation toujours possible du «spectateur politique» en «spectateur de la politique». Cela revient à valoriser simultanément en chaque citoyen deux ressources : le regard actif et l’action concrète. Le citoyen peut devenir à chaque instant spectateur de la politique afin de réfléchir, de prendre une distance critique. Notre histoire démocratique en expose plusieurs versions : le citoyen specta- teur de la Révolution française, le citoyen spectateur impartial d’Adam Smith, le «spectateur de l’histoire et de la politique» d’Emmanuel Kant qui, au droit d’une action (la prise de la Bastille, la chute de lamonarchie...), se fait observateur actif des signes du progrès dans le chaos des événements humains, sans se plonger dans l’action concrète.
171 À supposer que ce processus devienne effectif, que le «spectateur politique» devienne «spectateur de la politique», que la politique soit pensée à partir de son rapport à l’esthétique, il n’en reste pasmoins vrai qu’il est difficile d’assumer pleinement la position de «spectateur de la politique». Concernant les images les plus typiques des meetings-spectacles – citoyens affublés de chapeaux et drapeaux, applaudissements et vociférations, l’estrade vue comme une scène,masques et ber- gamasques, etc. –, le photographe doit être considéré lui aussi comme un déclencheur de la situation. Non seulement sa pré- sence au meeting est prévue par les organisateurs, mais elle in- duit des attitudes de la part des participants.Ce n’est qu’à partir du moment où il cadre particulièrement ses images,parfois à partir du corpus des images politiques historiques, qu’il peut aussi s’écarter de ce que les politiques professionnels, les experts et les commu- nicants veulent lui «vendre». Où l’on voit bien que les expressions de «citoyen spectateur» et de «spectateur politique» n’ont pas vocation «naturelle» à servir de support à des propos politiques, sinon réactifs et nos- talgiques, rarement promoteurs. Elles ne renvoient pas à des essences ou des identités. Elles désignent des attitudes typées (passif ouactif, inattentif ou sérieux,pétrifiéou réfléchissant,etc.) de manière caricaturale. Or penser les formes de subjectivation politique permet de mieux comprendre comment se déploient des acteurs et des spectateurs de la politique. Cela est néces- saire pour nous éviter de regarder le monde contemporain sous un angle crépusculaire.
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�slavignotte 09:18 — 18 mars 2017
Réussi l’hologramme de De Gaulle place de la République #6eRepublique #melenchon
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�supermegadrivin 02:01 - 20 mars 2017
Incroyable de voir qu’en 2017, il y a encore des hommes politiques qui pensent pouvoir accéder à l’Elysée sans faire de dab.
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�Valolic_ 22:16 - 20 mars 2017
- Monsieur Fillon, vous êtes très très en retard sur votre temps de parole. - Je ne parlerai qu’en présence de mon avocat. #LeGrandDebat
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�Valolic 21:10— 20 mars 2017
Je ne vois pas Nicolas Dupont-Aignan, il a quitté le plateau? #LeGrandDebat
�tombgo 16:54 — 20 mars 2017
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Il ne peut y avoir de marketing efficace si l’on ignore ce que l’on achète. Ca vaut en politique, Emmanuel Macron. #LeGrandDébat
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�lepetitcevenol 14:10— 29 mars 2017
#HamonLille J ai pas vu Valls au meeting... Fatigué ?
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Interdit aux vélos et taxis.
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Jean-Luc Nancy, philosophe
Lapolitiquen’est plus ni une scienceni unart de tenirungouvernail au milieu des récifs et des courants de façon à garder le cap d’un bien public – chacun de ces termes, bien et public , faisant l’objet d’un travail assidu de tous et d’une vigilance égale pour tous. Lapolitiquedevient lamiseenscènedesapropre impossibilité.Elle consiste à porter au gouvernement les personnes et les appareils les plus aptes à démontrer que rien n’est gouvernable.Ce qui n’est pas très surprenant,dès lors que les gouvernails sont remplacés par des pilotes automatiques implantés dans des firmes,depréférence transnationales, ainsi que dans les organes fonctionnels afférents (techno-scientifiques, financiers, lobbyistes, idéologiques). Comme le rôle imaginaire des gouvernails – safrans manœuvrés par de vaillants loups de mer – reste important pour persuader les gens qu’ils sont représentés et gouvernés en conséquence, les pé- ripéties politiques sont d’autant plus spectaculaires et d’autant plus prisées qu’elles doivent masquer la machinerie des pilotes. Elles permettent d’identifierdes rôles,des charismes,des formules et en même temps de flatter la représentation d’un sujet citoyen acteur de sondestin.Peu importeque tous les élans soient emportés dans des couléesd’uneboue inexorable : unenouvelleélectionvient as- surer qu’on va tout redresser.Aussi les redressements se font-ils de plus en plus tordus.On arrive à susciter des candidats improbables
219 pour des votes fiévreux, précipités, dépourvus d’information et de réflexion. Il s’ensuit qu’un président élu semble aussitôt susciter sa propre destitution cependant qu’ailleurs, au Brésil, la destitution effective d’une présidente est qualifiée de « coup d’État parlementaire », ce qui revient à parler d’une sorte d’auto- destitution gouvernementale. (Ainsi Pétain reçut-il les pleins pou- voirs en 1940 – toutes choses égales par ailleurs.) Mais on est en traind’inventermieux : l’autodestitutionavant élection,pourcause de scandale politico-financier. En vérité, c’est la politique comme emploi fictif (au singulier ou au pluriel) qu’on vient de révéler. D’un autre bord, qu’on a coutume de situer à gauche, il s’agit d’une autre fiction, plutôt sans emploi. D’abord, on convient de destituer rétrospectivement le précédent mandataire (qui l’a déjà fait pour son propre compte) sans réserve ni examen plus détaillé. On sus- cite ou on ressuscite – on ne sait pas bien – une virginité ou une idéalité « socialiste » (terme non destitué mais désignifié) au nom de laquelle on tient à faire chevalier seul, selon les goûts un peu plus à dextre ou à senestre. Lorsque surgit un nouveau, pas encore destitué, pas même situé, dont on pourrait exploiter le succès de confiance, on s’empresse de le restituer auxmânes des utopies depuis longtemps destituées. Onaurait pu,semble-t-il,parlerdu travail dans lamutationencours. Mais,non,il vautmieuxpoursuivrelejeudesemploisfictifs,des rôles dont la première fonction paraît être d’éviter qu’on s’en dépouille. Tout ça est un peu dommage…àmoins qu’on ne tienne à faire l’ex- périence d’un tout autre pari, celui d’une République décidément et ouvertement fictive, clairement exclusive, officiellement desti- tuantede toutepolitiqueet instituanted’unepolice à plein-emploi.
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En mer.
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�Saintetixx 15:06 — 20 avr. 2017
On a pas un candidat à la présidentielle qui veut interdire BFM TV ? #ChampsElysees #15minutes- PourConvaincre
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L’insoumission, combien de divisions ?
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�camillecps 12:45 — 5 avr. 2017
Benoît Hamon m’a fait la bise, je peux mourir en paix #HamonNancy
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�MoiNignol 16:53 — 6 avr. 2017
‘’Fillon enfariné à Stras- bourg ... est il blanchi pour autant ?’’ ça m’a tué #FillonStrasbourg
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�OdieuxBoby 12:54 — 20 avr. 2017
J’aurais tellement aimé que #poutou sorte un doigt d’honneur à la place d’un objet #15minutesPourConvaincre
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Back to business.
Photographies de Ed Alcock, Guillaume Binet, Julien Daniel, Agnès Dherbeys, Pierre Hybre, Alain Keler, France Keyser, Oan Kim, Olivier Laban-Mattei, Stéphane Lagoutte, Jean Larive, Ulrich Lebeuf, Olivier Monge, Julien Pebrel et Jérémy Saint-Peyre
→ Couverture: Meeting de François Fillon, 25.11.2016, Porte de Versailles, Paris. Stéphane Lagoutte → p.2-6: Campagne présidentielle 2012. Ulrich Lebeuf. → p.10-16: Meeting d’Alain Juppé, 19.11.2016, Rennes. Pierre Hybre. → p.18: Fête de la Rose, 21.08.2016, Arnaud Montebourg va annoncer sa candidature à l’élection présidentielle, Frangy-en-Bresse. Julien Daniel. → p.19: Emmanuel Macron, 8.05.2016, Fêtes de Jeanne d’Arc, Orléans. Guillaume Binet. → p.20: Nathalie Kosciusko-Morizet, 28.09.2016, à l’Assemblée nationale, Paris. Olivier Laban-Mattei. → p.22: Meeting d’Alain Juppé, 19.10.2016, Rennes. Pierre Hybre. → p.24: Meeting de François Fillon, 25.11.2016, Porte de Versailles, Paris. Jean Larive. → p.28: Nicolas Sarkozy, 7.11.2016, arrivée au meeting de Neuilly-sur-Seine. Guillaume Binet. → p.30: Préparation des médias avant retransmission en direct, 22.01.2017, Paris.OlivierLaban-Mattei.→p.31 :Meetingd’AlainJuppé,14.11.2016,Zénithde Paris. Stéphane Lagoutte. → p.32: Marine Le Pen, 15.11.2016, Convention sur la banlieue, salon Friedland, Paris. Pierre Hybre. → p.33: Arnaud Montebourg, 5.11.2016, États généraux du Projet France, salle Olympe de Gouges, Paris. Alain Keler.→ p.34: Meeting de François Fillon, 25.11.2016, Porte deVersailles, Paris. Stéphane Lagoutte. → p.35: Militant juppéiste lors du débat Alain Juppé-François Fillon avant le deuxième tour de la primaire de la droite et du centre, 24.11.2016, bar Le Players rue Montmartre à Paris. Stéphane Lagoutte. → p.36: Meeting de Nicolas Sarkozy, 18.11.2016, Nîmes. France Keyser. → p.37 : Meeting de François Fillon, 25.11.2016, Porte de Versailles, Paris. Jean Larive. → p.38-40: Meeting de Bruno Le Maire, 4.11.2016, Marseille. France Keyser. → p.42: Meeting de François Fillon, 25.11.2016, Porte de Versailles, Paris. Jean Larive. → p.44: Meeting de Nicolas Sarkozy, 18.11.2016,Nîmes.FranceKeyser.→p.46-47 :Meetingd’AlainJuppé,14.11.2016, Zénith de Paris. Alain Keler. → p.48: Meeting de François Fillon, 25.11.2016, Porte de Versailles, Paris. Guillaume Binet. → p.50: Meeting de François Fillon, 25.11.2016, Porte de Versailles, Paris. Agnès Dherbeys. → p.51 : Meeting de François Fillon, 25.11.2016, Porte de Versailles, Paris. Guillaume Binet. → p.52: Nathalie Kosciusko-Morizet, 9.11.2016, meeting salle Wagram, Pa- ris. Pierre Hybre. → p.53: Meeting de François Fillon, 6.11.2016, Enghien- les-Bains. Alain Keler. → p.54: Meeting de François Fillon, 8.11.2016, La Grande-Motte. France Keyser. → p.55: Nathalie Kosciusko-Morizet, 9.11.2016, meeting salle Wagram, Paris. Julien Daniel. → p.56: François Fillon, en tête des suffrages au premier tour de la primaire de la droite et du centre, 22.11.2016, Maison de la Chimie, Paris. Olivier Laban-Mattei. → p.58: Mee- ting de François Fillon, 6.11.2016, Enghien-les-Bains. Alain Keler. → p.59: Militants juppéistes lors du débat Alain Juppé-François Fillon avant le deuxième tour de la primaire de la droite et du centre, 24.11.2016, bar Le Players rue Montmartre à Paris. Stéphane Lagoutte. → p.60: François Fil- lon, juste avant sa déclaration de victoire pour la primaire de la droite et du centre, 27.11.2016, Maison de la Chimie, Paris. Oan Kim. → p.61 : Emmanuel Macron se déclare candidat à l’élection présidentielle, 16.11.2016, Cam- pus du métier et de l’entreprise, Bobigny. Julien Daniel. → p.62: Meeting de François Fillon, 25.11.2016, Porte de Versailles, Paris. Jean Larive. → p.63: Emmanuel Macron, 4.11.2016, Futurapolis, Toulouse. Ulrich Lebeuf. → p.64: NathalieKosciusko-Morizet,9.11.2016,meetingsalleWagram,Paris.Stéphane Lagoutte. → p.65: Meeting de François Fillon, 25.11.2016, Porte de Versailles, Paris. Jean Larive. → p.66: Meeting d’Alain Juppé, 14.11.2016, Zénith de Paris. Stéphane Lagoutte. → p.68: Meeting de François Fillon, 25.11.2016, Porte de Versailles,Paris.JeanLarive.→p.69: EmmanuelMacron,4.11.2016,Futurapolis, Toulouse. Ulrich Lebeuf. → p.70: Bruno Le Maire au meeting de François Fillon, 25.11.2016, Porte de Versailles, Paris. Guillaume Binet. → p.72: Arnaud Montebourg, 5.11.2016, États généraux du Projet France, salle Olympe de Gouges,Paris.Alain Keler.→ p.73: Meeting d’AlainJuppé, 14.11.2016,Zénith de Paris. Alain Keler. → p.74: Soirée des résultats du premier tour de la primaire de la droite et du centre, 20.11.2016, QG d’Alain Juppé, Paris. Alain Keler. → p.77 : Meeting d’Alain Juppé, carré VIP, 14.11.2016, Zénith de Paris. Stéphane
Lagoutte. → p.78: Meeting de François Fillon, 25.11.2016, Porte de Versailles, Paris. Jean Larive. → p.79: Haut : Meeting d’Alain Juppé, 14.11.2016, Zénith de Paris. Meeting de François Fillon, 25.11.2016, Porte de Versailles, Paris. Bas – gauche et droite: meeting de François Fillon, 18.11.2016, Palais des congrès,Paris. Stéphane Lagoutte.→ p.80: Meeting d’AlainJuppé, 14.11.2016, Zénith de Paris. Alain Keler. → p.81: Soirée des résultats du premier tour de la primaire de la droite et du centre, 20.11.2016,QG Jean-François Copé, Paris. Agnès Dherbeys.→ p.82: Fin du discours de victoire de François Fillon, soirée desrésultatsdudeuxièmetourdelaprimairedeladroiteetducentre,27.11.2016, Maison de la Chimie, Paris. Guillaume Binet. → p.84: Rencontre avec les soutiens parlementaires de François Fillon, 22.11.2016, Maison de la Chimie, Paris. Jean Larive → p.85: Meeting de François Fillon, 25.11.2016, Porte de Versailles, Paris. Jean Larive. → p.86: Soirée des résultats du deuxième tour de la primaire de la droite et du centre, 27.11.2016, Maison de la Chimie, Paris. Stéphane Lagoutte. → p.88: Meeting d’Emmanuel Macron, 10.12.2016, Porte de Versailles, Paris. Jean Larive. → p.90: Meeting d’Emmanuel Macron, 10.12.2016, Porte de Versailles, Paris. Julien Daniel. → p.92-94: Meeting de Benoît Hamon, 14.12.2016, gymnase Japy, Paris. Stéphane Lagoutte. → p.95-98: Meeting d’Emmanuel Macron, 10.12.2016, Porte de Versailles, Paris. Stéphane Lagoutte. → p.100: Meeting de Benoît Hamon, 14.12.2016, gymnaseJapy,Paris.Stéphane Lagoutte.→p.105: Manuel Valls visite lamairie de Villeneuve-Minervois, 12.12.2016. Ulrich Lebeuf. → p.106-107 : Meeting d’EmmanuelMacron,10.12.2016,PortedeVersailles,Paris.StéphaneLagoutte. → p.108-109: Meeting d’Emmanuel Macron, 10.12.2016, Porte de Versailles, Paris. Jean Larive. → p.110: Meeting d’Emmanuel Macron, 10.12.2016, Porte de Versailles, Paris. Stéphane Lagoutte. → p.112: Meeting de François Fillon, le jour des résultats des primaires citoyennes, 29.01.2017, Porte de la Villette, Paris. Pierre Hybre. → p.114: Meeting de François Fillon, 29.01.2017, Porte de la Villette, Paris.Alain Keler. → p.116: Arnaud Montebourg, 19.01.2017, « Stand- up » au Vieux-Port, Marseille. Olivier Monge. → p.117 : Meeting de François Fillon, 29.01.2017, Porte de la Villette, Paris. Pierre Hybre. → p.118: Soirée des résultats du premier tour des primaires citoyennes, 22.01.2017, QG de Sylvia Pinel, Paris. Stéphane Lagoutte. → p.119: Vincent Peillon en campagne, vi- site dans le quartier du Mirail à Toulouse, 18.12.2016. Ulrich Lebeuf. → p.120: Jean-LucBennahmias,vœux de l’UDE,19.01.2017,CantinedeBelleville,Paris. Stéphane Lagoutte. → p.121 : Soirée des résultats du premier tour des primaires citoyennes, 22.01.2017, QG de Sylvia Pinel, Paris. Stéphane Lagoutte. → p.122-124: Meeting de Benoît Hamon, 18.01.2017, Institut natio- nal du judo, Paris. Alain Keler. → p.125: Meeting de Manuel Valls, 26.01.2017, Alfortville.Jean Larive.→ p.126: Soirée des résultats des primaires citoyennes, 29.01.2017, Maison de la Mutualité, Paris. Guillaume Binet. → p.127 : Premier débat télévisé sur TF1,12.01.2017. Julien Daniel. → p.128: Meeting de Manuel Valls, 20.01.2017, Trianon, Paris. Stéphane Lagoutte. → p.129: Meeting de Manuel Valls, 26.01.2017,Alfortville. Jean Larive. → p.130: Meeting de Manuel Valls, 26.01.2017, Alfortville. Stéphane Lagoutte. → p.132: Soirée des résultats des primaires citoyennes,29.01.2017,Maisonde laMutualité,Paris.Guillaume Binet. → p.134: Benoît Hamon, 3.01.2017, QG de campagne, Paris. Olivier Laban-Mattei. → p.136: Meeting de François Fillon, 29.01.2017, Porte de la Villette, Paris. Pierre Hybre. → p.137 : Manuel Valls, vote dans son fief au deu- xième tour des primaires citoyennes, 29.01.2017, Évry. Jean Larive. → p.138: Opposant lors du meeting de Manuel Valls, 26.01.2017,Alfortville.Olivier La- ban-Mattei.→p.140:ManuelValls,14.01.2017,meetingdeTournefeuille.Ulrich Lebeuf.→p.142: Benoît Hamon,findudiscours de victoire le soirdes résultats des primaires citoyennes, 29.01.2017,Maison de la Mutualité, Paris. Stéphane Lagoutte. → p.144: Meeting de Jean-Luc Mélenchon, 5.02.2017, Eurexpo, Lyon. Jérémy Saint-Peyre. → p.146: Assises présidentielles du Front national, 5.02.2017, Lyon. Jérémy Saint-Peyre. → p.148-150: Emmanuel Macron, 4.02.2017, meeting au Palais des sports, Lyon. Guillaume Binet. → p.151 : Meeting holographique de Jean-Luc Mélenchon, 5.02.2017, Paris. Pierre
Nous tenons à remercier pour leurs contributions Russell Banks (p.25), Patrick Marcolini (p.101), Christian Ruby (p.164), Jean-Luc Nancy (p.216) et Laurent Binet pour ses légendes en pages intérieures (p.20 à 253)
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Hybre. → p.152: Meeting d’Emmanuel Macron, 4.02.2017, Palais des sports, Lyon. Guillaume Binet. → p.153: Assises présidentielles du Front national, 5.02.2017, Lyon. Jérémy Saint-Peyre. → p.154: Meeting holographique de Jean-Luc Mélenchon, 5.02.2017, Paris. Pierre Hybre. → p.155: Meeting d’Emmanuel Macron, 4.02.2017, Palais des sports, Lyon. Guillaume Binet. → p.156: Assises présidentielles du Front national, 5.02.2017, Lyon. Jérémy Saint-Peyre. → p.157 : Meeting de Jean-Luc Mélenchon, 5.02.2017, Eurexpo, Lyon. Jérémy Saint-Peyre. → p.158: Meeting holographique de Jean-Luc Mélenchon, 5.02.2017, Paris. Pierre Hybre. → p.160: Jean-Luc Mélenchon, 5.02.2017, meeting à Eurexpo, Lyon. Guillaume Binet. → p.161 : Emmanuel Macron, 4.02.2017, meeting au Palais des sports, Lyon. Guillaume Binet. → p.162: Assises présidentielles du Front national, 5.02.2017, Lyon. Jérémy Saint-Peyre.→p.170: Rassemblement de soutien à François Fillon,5.03.2017, place duTrocadéro,Paris.Alain Keler.→ p.172-173: Affichage sauvage (photo- montage), Lardy. Jean Larive. → p.174: Meeting de François Asselineau, 25.03.2017, Porte de la Villette, Paris. Stéphane Lagoutte. → p.175: Rassem- blement de soutien à François Fillon, 5.03.2017, place du Trocadéro, Paris. Pierre Hybre. → p.176: Meeting de Marine Le Pen, 26.03.2017, Zénith de Lille. JulienDaniel.→p.177 : Meeting deNathalieArthaud,26.03.2017,Aubervilliers. Pierre Hybre.→ p.178: Philippe Poutou, 7.03.2017,meeting à l’Université Paris 8, Saint-Denis. Julien Daniel. → p.180: Avant le discours de François Fillon qui confirme sa candidature malgré sa future mise en examen, 01.03.2017. Alain Keler. → p.182-183: Meeting de Marine Le Pen, 26.03.2017, Zénith de Lille. Julien Daniel. → p.184: Marche de la France insoumise pour la VI e Répu- blique, 18.03.2017, Paris. Pierre Hybre. → p.186: Rassemblement de soutien à François Fillon, 5.03.2017, place du Trocadéro, Paris. Alain Keler. → p.187 : Meeting deNathalieArthaud,26.03.2017,Aubervilliers.PierreHybre.→p.188: Rassemblement de soutien à François Fillon, 5.03.2017, place du Trocadéro, Paris. Pierre Hybre. → p.189: Rassemblement de soutien à François Fillon, 5.03.2017, place du Trocadéro, Paris. Ulrich Lebeuf. → p.190: Conférence de presse d’Emmanuel Macron sur la politique de défense, 18.03.2017, Hôtel des Arts et Métiers, Paris. Stéphane Lagoutte. → p.192: Meeting de Nathalie Arthaud, en présence d’Arlette Laguiller, 26.03.2017, Aubervilliers. Alain Keler. → p.193: Présentation du projet de François Fillon, 4.03.2017, Docks de Paris, Aubervilliers. Stéphane Lagoutte. → p.194: Visite d’Emmanuel Macron au commissariat du XX e ,Paris, 13.03.2017.AlainKeler.→p.196: Marche de la France insoumise pour la VIe République, 18.03.2017, Paris. France Keyser. → p.198: Meeting de Philippe Poutou à l’Université Paris 8, 7.03.2017, Saint-Denis. Julien Daniel. → p.199: Au QG de campagne de Benoît Hamon, 22.03.2017, Paris. Stéphane Lagoutte. → p.200: Emmanuel Macron devant les étudiants de l’Université Lille 2, 14.03.2017. Stéphane Lagoutte. → p.202: Benoît Hamon, 10.03.2017, Maison de l’Europe, Paris. Alain Keler. → p.203: Au QG de campagne d’Emmanuel Macron, 17.03.2017, Paris. Stéphane Lagoutte. → p.204: Meeting de Philippe Poutou à l’Université Paris 8, 7.03.2017, Saint-Denis. Julien Daniel. → p.205: Meeting de Marine Le Pen, 26.03.2017, au Zénith de Lille. Julien Daniel. → p.206: Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture, 1.03.2017, Porte de Versailles, Paris. Guillaume Binet. → p.207 : Au siège du PS des Bouches-du-Rhône, le jour du débat du premier tour, 20.03.2017, Marseille. Olivier Monge. → p.208: Rassemble- ment de soutien à François Fillon, 5.03.2017, place du Trocadéro, Paris. Ulrich Lebeuf. → p.209: Rassemblement de soutien à François Fillon, 5.03.2017, place du Trocadéro, Paris. Alain Keler. → p.210: Rencontre avec Emmanuel Macron pour la Journée internationale des droits des femmes, 8.03.2017, Théâtre Antoine, Paris. Julien Daniel. → p.212: Meeting de Jean- Luc Mélenchon, 9.04.2017, Vieux-Port, Marseille. France Keyser. → p.214: Manifestation de la gauche radicale contre un meeting de Marine le Pen, 16.04.2017, entre Aubervilliers et Paris. Stéphane Lagoutte. → p.218: Dernier meeting de Benoît Hamon avant le premier tour, 19.04.2017, place de la République, Paris. Julien Daniel. → p.219: Dernier meeting de
Benoît Hamon avant le premier tour, 19.04.2017, place de la République, Paris.AlainKeler.→p.220: Meetingd’Emmanuel Macron, 1.04.2017,Marseille. Olivier Monge. → p.221 : Débat entre les 11 candidats sur BFMTV et CNews, 04.04.2017, Paris. Julien Daniel. → p.222: Jean Lassalle en réunion publique, 12.04.2017, Marseille. France Keyser. → p.224: Meeting de Marine Le Pen, 17.04.2017, Zénith de Paris. Stéphane Lagoutte. → p.225: Meeting de Jean- LucMélenchon, 17.04.2017,Dijon.Stéphane Lagoutte→p.226: Manifestation de la gauche radicale contre un meeting de Marine le Pen, 16.04.2017, entre Aubervilliers et Paris. Stéphane Lagoutte. → p.227 : Meeting d’Emmanuel Macron, 17.04.2017, Bercy, Paris. Julien Daniel. → p.228: Mee- ting d’Emmanuel Macron, 1.04.2017, Marseille. Olivier Monge. → p.230: Meeting de Jean-Luc Mélenchon, 17.04.2017, Dijon. Stéphane Lagoutte. → p.231 : Meeting de Nicolas Dupont-Aignan, 15.04.2017, Aix-en-Provence. France Keyser. → p.232: Dernier meeting de Benoît Hamon avant le premier tour, 19.04.2017, place de la République, Paris. Agnès Dherbeys. → p.233: Meeting de François Asselineau, 15.04.2017, Marseille. Olivier Monge. → p.234: Soirée pour la victoire au premier tour d’Emmanuel Macron, 23.04.2017, Porte de Versailles, Paris. Stéphane Lagoutte. → p.236: Au QG de François Fillon, le soir du premier tour, 23.04.2017, Paris. Julien Pebrel. → p.237 : Devant le QG de Jean-Luc Mélenchon, le soir du premier tour, 23.04.2017, Paris. Pierre Hybre. → p.238: François Hollande, 23.04.2017, en route vers son bureau de vote deTulle.Guillaume Binet.→ p.239: Soirée télé- visée des résultats du premier tour, 23.04.2017.Oan Kim. → p.240: Affichage sauvage, 15.04.2017, entre Mallemort et Sénas. France Keyser. → p.241 : Visite d’Emmanuel Macron, 30.04.2017, Mémorial de la Shoah, Paris. Alain Keler. → p.242: Rencontre d’Emmanuel Macron avec les ouvriers de l’usine Whirlpool, 25.04.2017, Amiens. Alain Keler. → p.243: Affichage sauvage, 30.04.2017,Arpajon.Jean Larive.→ p.244: Défilé du 1 er mai, boulevard Beau- marchais. Paris. Guillaume Binet. → p.246: Haut – gauche et droite: Défilé du 1 er mai, Marseille. Olivier Monge. Bas : Rassemblement du Front national devant la statue de Jeanne d’Arc, 01.05.2017, Paris. Ed Alcock. Défilé du 1 er mai, Paris. Julien Daniel. → p.247 : Défilé du 1 er mai, boulevard Beaumarchais, Paris. Jean Larive. → p. 248: Retransmission de l’arrivée d’Emmanuel Macron au Louvre, 07.05.2017, Paris. Stéphane Lagoutte. → p. 249: Fin de la cam- pagne de Marine Le Pen, 04.05.2017, Ennemain. Alain Keler. → p. 250: Soir de la victoire d’Emmanuel Macron, 07.05.2017, Carrousel du Louvre, Paris. Guillaume Binet. → p. 251 : Bureau de vote, 07.05.2017, quartier de Belsunce, Marseille.Olivier Monge.→ p. 252: À l’arrivée d’Emmanuel Macron au Louvre, 07.05.2017, Paris. Pierre Hybre. → p. 253: Soir de la victoire d’Emmanuel Macron,07.05.2017,Carrousel du Louvre, Paris. Pierre Hybre.→ p.256: Défilé du 1 er mai, boulevard Beaumarchais, Paris. Julien Daniel.
→ Direction artistique: Guillaume Binet, Pierre Hybre, Stéphane Lagoutte et Jean Larive. → Suivi éditorial : Chloé Zanni, Stéphane Lagoutte et Julien Pebrel. → Création graphique et mise en page: Guerillagrafik. → Remerciements à France «Punchline» Keyser, Nicolas «Tweet&doc» Foucher. → Sur une idée originale de Guillaume Binet. → Texte de Russell Banks traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre Furlan. © Éditions Robert Laffont, S.A., Paris, 2017 ISBN : 978-2-221-19938-1 —N°éditeur : 55910/01 Dépôt légal : juin 2017 — Photogravure : Sphinx Imprimé en France par Clerc 18200Saint-Amand-Montrond
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