Finances News Hebdo N° 979 2

Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du Jeudi 23 et Vendredi 24 avri l 2020 - 8 DH - N° 979

Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i

Marché du travail

Le spectre du chômage de masse

P. 23

FLUX MARITIMES Le port Tanger Med brave la crise ◆ Pensé d'abord poxw< POINT BOURSE HEBDO P. 18/19

Coronavirus P. 2 Esprits criminels P. 5

Sur les plus bas de l'année

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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OMMAIRE S

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JEUDI 23 ET VENDREDI 24 AVRIL 2020 FINANCES NEWS HEBDO

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Actualité Voyons voir : Une bien mauvaise compagnie Ça se passe au Maroc 3 4

Bourse & Finances Sur les plus bas de l'année Entretien avec Arji Abdelazi : «A ce jour, les délais prévus pour les amnisties fiscales n’ont pas changé» Ramadan/Consommation : Coup de frein à l'acti-

Editorial Par Fatima Ouriaghli

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vité de crédit Boursenews

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ESPRITS CRIMINELS

L a mobilisation au niveau international ne faiblit pas face à une pandémie qui paralyse l’économie mon- diale, divise les scientifiques et, surtout, invite à de multiples ques- tionnements en ce qui concerne le déconfinement. Justement, au moment où le décon- finement fait l’objet de débats hou- leux et polémiques dans certains pays comme la France, le Maroc, lui, a décidé de prolonger le confinement jusqu’au 20 mai. Un mois supplé- mentaire durant lequel il faudra se plier à des règles strictes en termes de déplacement en dehors du lieu de résidence, de distanciation sociale, de port de masque obligatoire… Une prolongation du confinement logique, utile, indispensable ? A l’évidence oui. En vertu du principe de précaution, surtout que certaines pratiques «ramadanesques» comme les regroupements nocturnes, peuvent être des facteurs favorables à la propagation du coronavirus. Au regard, également, de l’augmentation quotidienne du nombre d’infections constatée ces derniers jours. Car malgré toutes les mesures prises, le Maroc égrène ses morts et reste confronté à la multiplication des cas de contamination. Ce mercredi 22 avril à 10 H, on dénombrait 3.377 cas pour 149 décès. Mais voilà, pendant que tout le monde met les mains dans le cambouis pour lutter contre le coronavirus, les esprits criminels s’invitent dans la partie pour distraire les citoyens et ajouter de la psychose à une situation déjà éprou- vante psychologiquement. Criminels. Le terme n’est pas exagéré.

Economie Croissance : Le CMC revoit fortement à la baisse sa prévision Entretien avec Idriss Aarabi : Le port Tanger Med brave la crise Aéronautique : Le secteur subit la fermeture d’usines à l’étranger Franchise et commerces : «De nouvelles mesures financières doivent être prises» Tourisme : 1,7 milliard de DH pour relancer le secteur Marché du travail : Le spectre du chômage de masse Nouveau modèle de développement : Quels enseignements tirés de la crise du Covid-19 ?

Quand, en ces temps de crise sani- taire, on détourne la parole publique pour en faire le vecteur d’un message fallacieux, à l’instar des propos attri- bués au directeur de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé, Mohamed El Youbi, c’est criminel (www.laquoti- dienne.ma). Et c’est d’autant plus grave qu’il s’agit de propos attribués au ministère de tutelle, seule voix autorisée pour don- ner l’information juste et transparente à l’opinion publique à propos notam- ment du Covid-19. Quand certains profitent de cette situation inédite pour confectionner et commercialiser de faux masques de protection, mettant ainsi en danger la vie des citoyens, c’est criminel. Quand certains se mettent dans la clandestinité pour fabriquer et vendre de faux produits désinfectants nui- sibles à la santé publique, c’est cri- minel. Quand on surfe sur la fragilité psy- chologique de certains citoyens pour faire proliférer les fakes news visant à maintenir un climat anxiogène ou encore à encourager un relâchement dans la mise en œuvre des gestes barrières, c’est évidemment criminel. Cette semaine, le ministre de l’Edu- cation nationale, Said Amzazi, a dû publier deux communiqués en moins de 24 heures pour démentir des infor- mations concernant son ministère. A quoi rime donc tout ça ? Qu’est-ce qui peut légitimer de tels agisse- ments ? En tout cas, à ces esprits criminels, les autorités ont le devoir de répondre avec la plus grande sévérité. u

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L'univers des TPME Entreprises technologiques : Le coronavirus, une aubaine 25

Focus Agricole Aïd Al-Adha 2020 : Les éleveurs confrontés à plusieurs incertitudes 26

High-Tech Gaming : Cette industrie qui ne connaît pas la crise 27

Tribune libre Réflexion sur l’après-Covid-19 et le nouveau modèle de développement économique et social marocain 28

Culture Arts plastiques : Najia Mehadji, du sensible au spirituel Musiques : Cap sur l’Afrique ! 30 31

Développement durable Projets solaires et éoliens : Le coronavirus risque de brider la croissance en 2020 Plan de sauvetage économique : Oxfam International au service de la cause environnementale 32 33

Entreprise Entretien avec Philippe Montant : Télétravail, comment s’adaptent les Marocains ? 34

• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com

• Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Rédacteur en chef : Amine Elkadiri • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Badr Chaou, Chaimaa Abounaim, Khalid Aourmi • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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JEUDI 23 ET VENDREDI 24 AVRIL 2020 FINANCES NEWS HEBDO

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Une bien mauvaise compagnie

Par D. William

L e jour d’après, ce jour de l’après-crise, on y pense tous. Quand pourrions- nous retrouver une vie nor- male ? Quand pourrions- nous savourer de nouveau tous ces petits moments de plaisirs que nous avions et auxquels nous ne prê- tions guère attention : une petite balade tranquille, se poser dans un café, juste se retrouver entre amis… ? Ces «banalités» de la vie que nous négligions tantôt et dont nous nous rendons compte de l’importance maintenant que nous en sommes privés par le coro-

navirus. Quand pourrions-nous sim- plement retrouver notre vie d’avant coronavirus ? Les plus érudits de cette planète n’arrivent pas à répondre à cette interrogation. Nous avons fait voler des avions, nous avons créé l’arme nucléaire, nous avons créé le TGV, nous avons créé tellement de choses dans ce bas monde…, mais un minuscule virus a tout plan- té, en étant assez élégant pour nous laisser quand même Internet. Il a subi- tement mis nos vies entre parenthèses. Pour l’instant, l’Homme et

son génie sont neutralisés par le Covid-19. Peut-on s’affranchir de cette salo- perie ? Un jour peut-être. Quand nous arriverons à

trouver un vaccin. Dans 6 mois ? Dans un 1 an? Dans 2 ans ? Une chose est sûre, on ne pourra continuer à se terrer entre quatre murs. Il faudra sortir de notre confinement pour affronter la bébête qui est partout et nulle part en même temps. Sacré combat en perspective ! Ceux qui se demandaient si nous étions seuls sur terre ont leur réponse : nous par- tageons notre toit avec le Covid-19. Au Maroc, nous irons affron- ter cet ennemi invisible théoriquement après le 20 mai. L’affronter ? Non. Plutôt

l’amadouer en apprenant à cohabiter avec lui, à vivre en bonne intelligence. Pour seules armes, nous aurons des masques, des gants peut-être et des «gestes bar- rières» à respecter. Et si nous savons utiliser ces armes à bon escient, nous pourrons alors retrou- ver un semblant de normalité dans nos vies et, surtout, permettre un redémarrage progressif d’une activité éco- nomique claudicante. Autant donc s’y faire dès à présent : nous serons en très mauvaise compagnie pendant encore plusieurs mois. ◆

Ceux qui se deman- daient si nous étions seuls sur terre ont leur réponse : nous par- tageons notre toit avec le Covid-19.

oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 52 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du série.

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A SE PASSE AU MAROC Ç

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CVE : Un crédit à taux zéro pour les autoentrepreneurs impactés

C ’ est l’une des mesures-phares prises lors de la cinquième réunion du Comité de veille économique qui s’est tenue en début de semaine. Ainsi, il a été décidé la mise en place d’un crédit à taux zéro pour les autoentrepreneurs, impactés par la crise du Covid-19, pouvant atteindre un montant de 15.000 dirhams. Ce crédit, qui sera disponible à partir du 27 avril 2020, est remboursable sur une période pouvant aller à 3 ans avec un délai de grâce d’un an. Les intérêts y afférents seront totalement pris en charge par le secteur

des assurances. Ce dernier contribuera, en outre, pour un montant de 100 millions de dirhams au mécanisme de garantie mis en place par l’État, à travers la Caisse centrale de garantie. D’autres mesures importantes ont été prises. Il s’agit du traitement comptable dérogatoire pour étaler les dons et les charges relatives à la période de l’Etat d’urgence sanitaire sur 5 ans; de l’extension du bénéfice de «Damane Oxygène» aux entreprises opérant dans le secteur de l’immobilier; et l’assouplissement des procédures de déclaration des salariés affiliés à la CNSS qui sont en arrêt provisoire. ■

Crise sanitaire

Coronavirus

Les cabines de désinfection des personnes interdites

D ans le cadre de ses travaux de suivi des effets socioéconomiques de la pandémie Covid-19 sur l’économie nationale, le haut-commissariat au Plan (HCP) a réalisé une enquête qualitative auprès des entreprises organi- sées dont l’objectif principal est d’évaluer l’impact immédiat de cette crise sur la situation des entreprises au Maroc. Cette enquête a été réalisée par téléphone du 1er au 3 avril 2020 et a ciblé un échantillon de 4.000 entreprises organisées opérant dans les secteurs de l’industrie manufacturière, de la construction, de l’énergie, des mines, de la pêche, du commerce et des services marchands non financiers. Début avril, près de 142.000 entreprises, soit 57% de l’ensemble des entre- prises, ont déclaré avoir arrêté définitivement ou temporairement leurs activités. Sur ce total, plus de 135.000 entreprises ont dû suspendre temporairement leurs activités, tandis que 6.300 ont cessé leurs activités de manière définitive. Par catégorie d’entreprises, les TPE (très petites entreprises) représentent 72%, les PME (petites et moyennes entreprises) 26% et les GE (grandes entreprises) 2% des entreprises en arrêt d’activité de façon temporaire ou définitive. Les secteurs les plus touchés par cette crise sont l’hébergement et la res- tauration avec 89% d’entreprises en arrêt, les industries textiles et du cuir et les industries métalliques et mécaniques avec 76% et 73%, respectivement, ainsi que le secteur de la construction avec près de 60% des entreprises à l’arrêt. ■ Près de 142.000 entreprises en arrêt d’activité

L es ministères de la Santé, de l'In- térieur et de l'Industrie viennent de mettre à l'arrêt le business nais- sant et florissant des cabines de désinfection des personnes. Dans un communiqué conjoint, les deux départements indiquent que le comité de suivi ne dispose pas actuellement des éléments scienti- fiques suffisants pour l'élaboration d'une norme destinée à ces cabines. En conséquence, il est strictement interdit de les commercialiser et de les utiliser, compte tenu de l'exposi- tion potentielle aux matériaux utilisés dans le processus de désinfection. Il convient de noter que l'utilisation de ces cabines reste acceptée pour les L a Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a lancé récem- ment, une application mobile qui permet aux agents de sûreté à dif- férents barrages de contrôle dans les villes de Rabat, Salé et Témara de contrôler et de suivre les mouve- ments des citoyens, dans le cadre de ses efforts pour assurer le respect de l'état d'urgence sanitaire, prolongé jusqu'au 20 mai prochain. Développée par une équipe compo- sée d'ingénieurs et de techniciens relevant de la direction des systèmes d'information et de communication à la DGSN, cette application doit servir à limiter les mouvements inutiles des citoyens et à contrôler les contreve- nants à l'état d'urgence sanitaire.

elles sont utilisées. Toute violation de cette décision exposera à des conséquences et poursuites judiciaires, prévient le communiqué. ■

engins et les matériaux. En conséquence, toutes les cabines de désinfection destinées aux per- sonnes doivent être retirées des ins- titutions, des espaces publics, des magasins ou de tout autre endroit où

La DGSN lance une application mobile pour mieux contrôler les mouvements des citoyens

venants. Cette application a été lancée dans un premier temps au niveau des villes de Rabat, Salé et Témara et sera généralisée ultérieurement au niveau national. ■

L'application offre la possibilité de déterminer les déplacements qui constituent une violation de l'état d'urgence sanitaire, et par consé- quent de prendre les mesures juri- diques nécessaires contre les contre-

Démarrage du versement des aides aux non-ramédistes

L e Fonds de gestion de la pandémie du Coronavirus, créé sur instructions du Roi, a commencé ce jeudi 23 avril à verser les aides financières pour les dossiers acceptés des non-ramédistes opérant dans l’informel. Le Comité de veille économique (CVE) souligne que les montants des aides accordées par ménage ainsi que la procédure de retrait sont identiques à ceux des

ménages inscrits dans le service Ramed. Par ailleurs, précise le CVE, les messages vont être étalés sur plusieurs jours, afin d’éviter l’encom- brement des points de retrait, en cette période de confinement. Les règles strictes de confinement en vigueur restent valables y compris pour l’accès aux soutiens. ■

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Sur les plus bas de l'année

◆ Le Masi enregistre une septième semaine de baiss, lâchant 3,21%. ◆ Il termine mardi 21 avril à quelques encablures de son point bas de 2020, atteint en mars dernier, au plus fort de la panique.

désormais les mesures additionnelles qui seront annoncées, notamment sur le plan monétaire, pour amortir le choc. Rappelons que les effets du confinement, rien que sur le mois d'avril 2020, devraient, selon le HCP, amputer la croissance du PIB de 3,8 points au deuxième trimestre 2020, soit l'équivalent d'une perte d'environ 10,9 milliards de DH pour l'économie après 4 Mds de dirhams au premier trimestre. La prudence persiste Cette semaine boursière s'est achevée comme la précédente : dans l'incertitude. D'ailleurs, le niveau des échanges de la période trahit la posture «Risk off» prises par opérateurs. Le volume global hebdomadaire est faible et s'est chiffré à 346,40 MDH. Sur le plan sectoriel, 17 compartiments ont subi le mouvement vendeur qui marquait cette semaine. «Loisirs et Hôtels» (-8,91%) a connu la plus forte baisse, reflétant la conjoncture difficile que traverse Risma, seul représentant du secteur coté en Bourse.

Par Y. Seddik

L es risques économiques induits par la crise du Covid-19 se précisent de semaine en semaine. Plusieurs institutions nationales et interna- tionales voient l'hypothèse d'une récession comme inévitable. Le marché actions, déjà mal-en-point, accepte désormais l'idée d'une récession (ou au mieux d'un ralentissement éco- nomique). Il enregistre ainsi une nouvelle semaine (du 14 au 21 avril) de retrait où il a abandonné 3,21%, sans toutefois que cela soit accompagné d'une panique des investisseurs. Dans ce contexte très particulier de crise sanitaire et économique, la durée du confi- nement et les mesures de soutien écono- mique pour en limiter les impacts sont les principaux catalyseurs. Si la décision des autorités de prolonger l'état d'urgence était «intégrée dans les cours», le marché attend

(-10,01%), suivi par Risma (-8,91%) qui actualise ses bas historiques à 77 DH.

Le secteur des transports (-5,07%) accusait, lui aussi, l'une des baisses les plus significa- tives au même titre que le compartiment des boissons (-4,13%). En revanche, les secteurs de la «Chimie» et de l'industrie pharmaceutique, font partie des rares secteurs à maintenir le cap durant cette période difficile. Sur la semaine, ils se sont appréciés de 2,65% et 2,22% respectivement. Depuis le début de l’année, l'industrie pharmaceutique est à l'équilibre (-0,02%) tandis que le secteur de la chimie perd légèrement 1,37%. Sur le front des valeurs, Saham Assurance inscrit la plus forte baisse hebdomadaire

Eléments graphiques D'un point de vue technique, les niveaux et les conclusions sont les mêmes depuis 3 semaines : l'indice évolue toujours entre un support à 8.800 points et une résistance à 10.350 points. Les indicateurs techniques sont dans une configuration graphique de rebond technique depuis le 23 mars. Il faudra quitter le range 8.800/10.350 pour retrouver une dynamique de court terme. A moyen-long terme, la tendance est bais- sière. ◆

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 23 ET VENDREDI 24 AVRIL 2020

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«A ce jour, les délais prévus pour les amnisties fiscales n’ont pas changé» ◆ L'État se trouve devant le dilemme de collecter l'impôt et de faire face aux dépenses occasionnées par la pandé- mie. ◆ Malgré ces contraintes, la Direction générale des impôts a consenti des assouplissements pour soulager les entre- prises. ◆ Le point avec Abdelaziz Arji, expert-comptable, auditeur commissaire aux comptes, fondateur du cabinet Eurodefi- Audit, président de la Commission appui aux entreprises de la CFCIM.

de l’impôt sur les revenus. L’autre mesure importante est la suspension par le Comité de veille économique des avis à tiers détenteurs (ATD). La question est de savoir si les ATD antérieurs à la date du 18 mars et qui sont placés par les banques dans un compte pro- visoire, seront également suspendus. Hélas ! seuls les ATD qui étaient programmés à être émis à partir du 18 mars 2020 sont concer- nés par la suspension jusqu’au 30 juin 2020. Je cite également comme mesure, le report des échéances des obligations fiscales. F.N.H. : Pourquoi la TVA et les droits de timbre ne font-ils pas l’objet de report ? A. A. : La DGI a argué pour justifier cette décision qu’il s’agit d’impôts et taxes pour lesquels l’entreprise n’est qu’un intermédiaire qui collecte et verse lesdits impôts et taxes. F.N.H. : Durant cette crise, il est diffi- cile pour les entreprises de réunir cer- taines pièces justificatives, à l’image des factures. Comment se fera le remboursement deTVA supposé être déposé avant fin mars ? A. A. : L’administration fiscale n’a pas repoussé le délai de dépôt des demandes de remboursement. Toutefois, les contribuables auront toute la latitude de compléter les dossiers avec les pièces justificatives man- quantes dès qu’elles le pourront. Je déplore que le dispositif permettant au commissaire aux comptes ou à défaut à

l’expert-comptable d’attester la réalité de la TVA à rembourser sans fournir les pièces ori- ginales par l’entreprise, n’ait pas été mis en œuvre. Il aurait fluidifié, facilité et renforcé la crédibilité des demandes de remboursement de la TVA pendant le confinement. F.N.H. : Qu’en est-il des contrôles fiscaux et comment vont-ils être pro- grammés ? A. A. : La programmation des nouveaux contrôles fiscaux était déjà suspendue de facto bien avant la pandémie, du fait de l’am- nistie fiscale prévue par la Loi de Finances 2020. Mais l’état d’urgence est venu sus- pendre y compris les contrôles en cours et qui étaient déclenchés avant le 31 décembre 2019 pour des raisons matérielles rendant impossible la poursuite des contrôles. F.N.H. : Les délais pour les amnisties fiscales seront-ils revus ? A. A. : A ce jour, les délais prévus pour les amnisties fiscales n’ont pas changé. Mais il faudra s’attendre à un rallongement de ces délais, notamment pour ceux dont la date butoir est le 30 juin 2020. Il s’agit notamment de l’amnistie sur les revenus immobiliers et celle sur les avoirs liquides, mobiliers et immobiliers. F.N.H. : Quel est votre avis sur l’en- semble des mesures fiscales adop- tées ? A. A. : Les puristes du droit ont trouvé que les

Propos recueillis par B. Chaou

Finances News Hebdo : Quelles sont les mesures fiscales phares adoptées afin de soutenir les entreprises face à la crise actuelle ? Arji Abdelaziz : Tout d’abord, la déduc- tibilité des dons accordés au fonds spécial pour la gestion de la pandémie du Covid-19. Plusieurs entreprises ont versé et continuent de verser leur contribution volontaire au fonds de solidarité Covid-19 initié par sa Majesté le Roi. Afin d’encourager cette action, les contributions accordées audit fonds, qualifié d'utilité publique, sont traitées comme des dons revêtant le caractère de charges déduc- tibles du résultat fiscal. Les entreprises auraient pu contribuer plus massivement à ce fonds si les contributions versées avant le 31 mars 2020 pouvaient faire l’objet d’une déduction dans les bilans 2019. D’autant plus que 2020 sera sans doute comptablement une année catastro- phique durant laquelle cette charge ne servira pas d’amortisseur fiscal. La DGI a finalement adopté le principe selon lequel la pandémie et l’état d’urgence ont été déclarés en 2020. Le fait générateur est de ce fait lié à l’exercice 2020. Par conséquent, la charge sera imputable à l’exercice 2020. J’aurais à déplorer cependant que des sala- riés, surtout ceux disposant de hauts revenus, auraient souhaité contribuer au fonds Covid- 19. En effet, ils ne pourront pas déduire cette contribution de leur salaire avant calcul

mesures prises par la DGI étaient en violation du décret-loi 2.20.292 -édictant des dispo- sitions relatives à l’état d’urgence sanitaire publié le 24 mars au BO- qui avait tendance à généraliser le report de tous les délais légaux. Personnellement, et à l’instar de la majorité des membres de l’Ordre des experts-comp- tables, j’ai apprécié et compris le sens des mesures prises par la DGI. En effet, nous voulons d’un côté que les hôpitaux soient bien approvisionnés, que les services publics continuent à fonctionner et que les forces publiques maintiennent l’ordre. Or, l’État n’a quasiment que l’impôt pour financer ces dépenses. Par conséquent, j’ai été très pédagogue avec mes clients. Je les ai incités à payer les impôts et cotisations tant que leur trésorerie le permettait. Cela ne sert à rien de reporter une dépense au risque de la voir se cumuler avec d’autres dépenses au mois de juillet et août, des mois connus pour être difficiles en termes de recouvrement. ◆ La programmation des nouveaux contrôles fiscaux était déjà suspendue de facto bien avant la pandé- mie.

2015 Communication financière 9

Groupe AXA ÉTATS CONSOLIDÉS DE LA SITUATION FINANCIÈRE (Exercice clos le 31 Décembre 2019)

Bilan consolidé Exercice clos le 31 Décembre 2019

Résultat consolidé Exercice clos le 31 Décembre 2019

31 décembre 2019

31 décembre 2018

(En millions d’euros) Notes en annexe

Actif

Primes émises

99 852

96 309

31 décembre 2019

31 décembre 2018

Prélèvements sur contrats d’investissement sans participation discrétionnaire

244

249

(En millions d’euros) Notes en annexe

Chiffre d’affaires des activités d’assurance

100 096

96 558

Produit net bancaire

512

484

5 Écarts d’acquisition

17 776 1 520 16 684 4 872 40 852 23 301 494 765 72 660 590 726 22 389

16 771 2 087 26 415 5 041 50 313 20 939 525 338 160 176 706 452 41 809

Produits des autres activités

2 924

5 832

6 Valeur des portefeuilles de contrats des sociétés d’assurance acquis

21 Chiffre d’affaires (a)

103 532 (1 543) 12 115

102 874

7 Frais d’acquisition reportés et assimilés 8 Autres immobilisations incorporelles

Variations des primes non acquises, chargements et prélèvements non acquis

(653)

Produits nets des placements (b)

16 597

Actifs incorporels

Plus et moins-values nettes réalisées sur placements à la juste valeur par capitaux propres et au coût (amorti) (c) Plus et moins-values réalisées et variation de la juste valeur des placements à la juste valeur comptabilisée par résultat (d)

Immobilier de placement Placements financiers

1 356

1 982

Placements représentant des contrats dont le risque financier est supporté par l’assuré (a)

18 475

(13 104)

9 Placements des entreprises d’assurance

dont la variation de juste valeur des placements dont le risque financier est supporté par l’assuré (e)

9 Placements des entreprises du secteur bancaire et autres activités

18 286

(10 706) (1 271)

10 Titres mis en équivalence

2 437

2 929

Variation des provisions sur placements (f) 22 Résultat financier hors coût de l’endettement net Charges techniques des activités d’assurance (e) 23 Résultat net des cessions en réassurance

(826)

14 Part des réassureurs dans des passifs liés à des contrats d’assurance et d’investissement

31 121

4 205

22 970 2 872

25 751 1 599

(101 484)

(75 069)

Immobilisations corporelles

(1 118)

(285)

14 Participation aux bénéfices différée active

-

303 915

Charges d’exploitation bancaires 25 Frais d’acquisition des contrats

(67)

(70)

19 Impôts différés actifs

651

(12 482)

(11 201)

Autres actifs

3 524 27 087 2 074 10 329 40 439 35 593 21 948 949 780 878

2 817 25 259 1 944 14 745 42 911 26 384 31 329 962 930 695

Amortissements de la valeur de portefeuilles acquis

(644)

(470)

Créances nées d’opérations d’assurance directe et de réassurance acceptée

25 Frais d’administration

(10 722)

(10 976)

Créances nées d’opérations de réassurance cédée

Variation des provisions et amortissements sur écarts d’acquisition et autres immobilisations incorporelles

Créances d’impôt exigible

(153) (598)

(6 441)

Autres créances

Autres produits et charges (g) Autres produits et charges courants

(109)

11 Créances

(127 269)

(104 621)

5 Actifs destinés à la vente (b)

Résultat des opérations courantes avant impôt

5 840

1 805

12 Trésorerie et équivalents de trésorerie

10 Quote-part de résultat (net de dépréciation) dans les entreprises mises en équivalence

504

286

24 Charges liées aux dettes de financement (h) Résultat net des opérations courantes avant impôt

(720) 5 624 (1 419) 4 206

(562) 1 530 (1 474)

TOTAL DE L’ACTIF

19 Impôt sur le résultat

NB : Tous les placements sont présentés nets de l’effet des instruments dérivés liés. (a) Inclut les actifs en représentation de contrats dont le risque financier est supporté par l’assuré comprenant des garanties plancher. (b) Au 31 décembre 2019, les montants comprennent les actifs d’AXA Banque Belgique, d’AXA Life Europe et la part restante d’assurance vie collective en Suisse pour lesquels le processus de vente n’était pas finalisé à cette date. Les actifs du portefeuille AXA Wealth Management (HK) Limited précédemment destinés à la vente ont été reclassés dans les opérations courantes. Au 31 décembre 2018, les montants comprennent les actifs d’assurance vie collective en Suisse, d’AXA Life Europe et d’AXA Wealth Management (HK) Limited pour lesquels le processus de vente n’était pas finalisé à cette date.

Résultat net des opérations courantes après impôt

55

Charges nettes sur le portefeuille d’assurance vie collective en Suisse (i)

(24)

(428) (373)

Résultat net consolidé après impôt Se répartissant entre : Résultat net consolidé - Part du Groupe

4 181

3 857

2 140 (2 513)

Résultat net consolidé - Part des intérêts minoritaires

325 1,51 1,51

27 Résultat par action

0,79 0,79

Résultat dilué par action

(a) Brut de réassurance. (b) Net des frais de gestion des placements et incluant les gains et/ou pertes des dérivés couvrant les produits d’épargne en unités de compte (« Variable Annuities »). (c) Inclut les reprises de provisions sur placements suite à cession. (d) Inclut les gains et pertes réalisés et latents sur opérations de change sur placements à la juste valeur par capitaux propres et au coût (amorti). (e) La variation de juste valeur des placements dont le risque financier est supporté par l’assuré est compensée dans les charges techniques des activités d’assurance. (f) Exclut les reprises de provisions sur placements suite à cession. (g) Inclut les pertes liées aux processus de cession d’AXA Banque Belgique et d’AXA Life Europe (voir Note 5.3). (h) Inclut le montant net des produits et charges liés aux dérivés relatifs aux dettes de financement (exclut cependant la variation de juste valeur des dérivés liés). (i) Principalement lié à la dépréciation de la valeur du portefeuille d’assurance vie collective suisse, destiné à la vente.

Passif

31 décembre 2019

31 décembre 2018

(En millions d’euros) Notes en annexe

Capital social et primes d’émission

26 126 39 915 3 857 69 897 4 730 74 627 11 294 1 806 13 101 376 253 56 709 432 963 36 036

26 044 34 244 2 140 62 428 10 824 73 252 10 876 5 096 15 971 437 015 146 058 583 073 34 225

Réserves, report à nouveau et écarts de conversion cumulés

Résultat net consolidé - Part du Groupe Capitaux propres - Part du Groupe

Intérêts minoritaires

13 CAPITAUX PROPRES TOTAUX

Dettes subordonnées

Dettes de financement représentées par des titres

17 DETTES DE FINANCEMENT (a)

Passifs liés à des contrats d’assurance

Passifs liés à des contrats d’assurance dont le risque financier est supporté par l’assuré (b)

Total des passifs liés à des contrats d’assurance

Passifs liés à des contrats d’investissement avec participation discrétionnaire Passifs liés à des contrats d’investissement sans participation discrétionnaire Passifs liés à des contrats d’investissement avec participation discrétionnaire et dont le risque financier est supporté par l’assuré Passifs liés à des contrats d’investissement sans participation discrétionnaire et dont le risque financier est supporté par l’assuré Total des passifs liés à des contrats d’investissement Passifs relatifs aux prélèvements et chargements non acquis Passifs relatifs à la participation aux bénéfices et autres obligations Instruments dérivés relatifs aux contrats d’assurance et d’investissement 14 PASSIFS RELATIFS AUX CONTRATS D’ASSURANCE ET D’INVESTISSEMENT

67

4 837

3 139

2 785

13 306 52 547 2 211 52 766

11 747 53 593 2 722 40 625 (1 795) 678 219 36 054 11 363 4 621 6 796 7 104 10 307 11 488 32 814 17 048 86 498 24 718 930 695 940

(857)

539 630 14 649

15 Passifs relatifs aux entreprises du secteur bancaire (a)

16 Provisions pour risques et charges

9 742 5 843

19 Impôts différés passifs

Intérêts minoritaires des fonds contrôlés et autres engagements de rachat des intérêts minoritaires Autres dettes émises représentées par des titres et soldes de banque créditeurs (a) Dettes nées d’opérations d’assurance directe et de réassurance acceptée

8 567 6 249 10 702 11 588 1 166 37 920 12 735 88 929 34 357 780 878

Dettes nées d’opérations de réassurance cédée

Dettes d’impôt exigible

Dettes liées aux investissements sous prêt ou équivalent

Autres dettes

18 Dettes

5 Passifs destinés à la vente (c)

TOTAL DU PASSIF

(a) Ces montants sont présentés nets de l’eff et des instruments dérivés liés. (b) Inclut les passifs liés aux contrats d’assurance dont le risque financier est supporté par l’assuré comprenant des garanties plancher. (c) Au 31 décembre 2019, les montants comprennent les passifs d’AXA Banque Belgique, d’AXA Life Europe et la part restante d’assurance vie collective en Suisse pour lesquels le processus de vente n’était pas finalisé à cette date. Les passifs du portefeuille AXA Wealth Management (HK) Limited précédemment destinés à la vente ont été reclassés dans les opérations courantes. Au 31 décembre 2018, les montants comprennent les passifs d’assurance vie collective en Suisse, d’AXA Life Europe et d’AXA Wealth Management (HK) Limited pour lesquels le processus de vente n’était pas finalisé à cette date.

2015 9

Communication financière

Groupe AXA

RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS

Tableau des flux de trésorerie consolidé Exercice clos le 31 Décembre 2019 ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Mazars 61, rue Henri Regnault 92400 Courbevoie

PricewaterhouseCoopers Audit 63, rue de Villiers 92208 Neuilly-sur-Seine Cedex

31 décembre 2019

31 décembre 2018

(En millions d’euros)

Résultat courant et des abandons d’activités avant impôt

5 624 1 376

1 530

À l’Assemblée Générale , AXA SA 25, Avenue Matignon 75008 PARIS

Dotations nettes aux amortissements (a)

849

Variation des provisions sur écarts d’acquisition et autres immobilisations incorporelles (b)

115

6 323 (1 738) 1 250 12 596 (7 235)

Variation nette des frais d’acquisitions reportés et assimilés

(1 944)

Dotations / Reprises nettes des provisions sur placements, actifs corporels et autres actifs incorporels Variation de la juste valeur des placements et instruments financiers comptabilisés à la juste valeur par résultat Variation nette des passifs relatifs aux contrats d’assurance et d’investissement (c) Quote-part de résultat (nette de dépréciation) dans les entreprises mises en équivalence Réintégration / Déduction des montants inclus dans le résultat courant avant impôt mais sans impact sur les flux de trésorerie Dotations / (Reprises) nettes des autres provisions (d)

819

I. OPINION

(19 130) 22 226

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons eff ectué l’audit des comptes consolidés de la société AXA SA relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2019, tels qu’ils sont joints au présent rapport. Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à la fin de l’exercice, de l’ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation. L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité d’audit.

507

(9)

(497)

(286)

3 472 (644)

11 750 (1 384)

Plus et moins values nettes réalisées sur placements

Charges liées aux dettes de financement

706

561

Réintégration / Déduction des montants inclus dans le résultat courant avant impôt pour reclassement en tant qu’opérations d’investissement ou de financement

62

(823)

II. FONDEMENT DE L’OPINION

Dividendes comptabilisés en résultat sur l’exercice

(2 993) (10 117)

(3 489) (13 951) (17 440) (374) 3 541 18 613

Revenus financiers nets comptabilisés en résultat de l’exercice (e) Réintégration / Déduction de montants comptabilisés sur une base accrétive et devant être pris en compte sur la base des flux de trésorerie réels

Référentiel d’audit Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suff isants et appropriés pour fonder notre opinion. Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés » du présent rapport. Indépendance Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance qui nous sont applicables, sur la période du 1 er janvier 2019 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014 ou par le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Observation Sans remettre en cause l’opinion exprimée ci-dessus, nous attirons votre attention sur la note 1.2 de l’annexe des comptes consolidés relative aux impacts de la première application de la norme IFRS 16 « Contrats de location » et d’IFRIC 23 « Incertitude relative aux traitements fiscaux ». III - JUSTIFICATION DES APPRÉCIATIONS – POINTS CLÉS DE L’AUDIT En application des dispositions des articles L. 823-9 et R. 823-7 du code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques. Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes consolidés pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes consolidés pris isolément.

(13 110)

Impact sur la trésorerie de la comptabilité de dépôt Dividendes et acomptes sur dividendes encaissés

(98)

3 411 15 122

Revenus financiers encaissés (e)

Charges d’intérêts payées (hors intérêts sur dettes de financement, dettes perpétuelles, appels de marges et autres dettes)

(4 214)

(4 130)

Variation nette des activités opérationnelles bancaires Variation des créances et dettes courantes Impact sur la trésorerie relatif aux autres actifs et passifs (f)

(250)

235

562

(597)

(114) (978)

(3 603)

Impôts décaissés

(663)

Autres transactions relatives aux opérations courantes avec impact sur la trésorerie et autres ajustements de transactions sans impact sur la trésorerie Flux de trésorerie relatifs aux activités opérationnelles non inclus dans le résultat courant avant impôt FLUX DE TRÉSORERIE NETS PROVENANT DES ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES Prises de participation dans des filiales et co-entreprises, nettes de la trésorerie acquise

(627)

(405)

12 813

12 617

8 861 (242)

7 634

(9 725)

Cessions de filiales et co-entreprises, nettes de la trésorerie cédée

293

71

Flux de trésorerie liés aux variations de périmètre

51

(9 654) 64 654 20 072 2 718 26 105 113 550 (65 577) (19 250) (3 338) (21 370) (109 535)

Cessions d’obligations (f)

49 538 18 498 2 194 20 307

Cessions d’actions et de fonds d’investissement non consolidés (f) (g) Cessions d’immeubles de placement détenus ou non en direct (f) Cessions et/ou remboursements de prêts et autres placements (f) (h)

Flux de trésorerie liés aux cessions et remboursements de placements financiers (f) (g) (h)

90 537 (61 226) (20 165 ) (4 644) (19 660) (105 696 )

Acquisitions d’obligations (f)

Acquisitions d’actions et de fonds d’investissement non consolidés (f) (g) Acquisitions d’immeubles de placement détenus ou non en direct (f) Acquisitions et/ou émissions de prêts et autres placements (g) (h)

Evaluation des provisions techniques vie, épargne et retraite incluant les frais d’acquisition reportés (Se référer aux notes 1.7.3, 1.14.2, 4.4 et 14 de l’annexe aux comptes consolidés)

Réponses apportées par le collège des Commissaires aux comptes lors de l’audit

Flux de trésorerie liés aux acquisitions et émissions de placements financiers (f) (g) (h)

Points clés de notre audit Au 31 décembre 2019, le Groupe a comptabilisé des passifs liés à des contrats d’assurance vie, épargne et retraite (267 454 millions d’euros) et des passifs liés à des contrats d’investissement avec participation discrétionnaire (36 036 millions d’euros), pour lesquels les risques sont supportés par le groupe, comme décrit dans les notes 14.2 et 14.3 de l’annexe aux états financiers. Les principaux paramètres utilisés dans le cadre de l’évaluation de ces provisions reposent sur des hypothèses telles que la mortalité, la longévité, l’incapacité/invalidité, les rachats, la santé et les frais de gestion ainsi que des hypothèses économiques comme les taux d’intérêt et la performance des marchés actions. Comme indiqué dans les notes 1.14.2 et 4.4 de l’annexe aux états financiers, l’évaluation des provisions techniques vie, épargne et retraite est la suivante : ■ Pour ce qui est des contrats vie et prévoyance, les provisions mathématiques sont évaluées de manière prospective sur la base d’hypothèses de taux de rendements des investissements, de mortalité, de longévité, de rachats, d’incapacité/invalidité et de frais de gestion. ■ Certaines de ces provisions techniques, en particulier celles relatives à la prévoyance et la santé, comprennent des contrats avec une garantie de rachat et, dans certains cas un taux garanti sur le long terme ou des couvertures à long terme. ■ Pour les contrats d’investissement avec participation discrétionnaire, les provisions mathématiques des contrats d’assurance vie sont généralement calculées de façon prospective sur la base d’hypothèses de taux d’escompte fixés à l’origine. Les hypothèses utilisées sont généralement figées lors de la souscription du contrat, et pour certaines provisions techniques vie, épargne et retraite sont basées sur des taux d’escompte révisés comme indiqué dans la note 14.10.2 de l’annexe aux états financiers. À chaque clôture, des tests de suff isance du passif sont réalisés afin de s’assurer que les provisions techniques sont suff isantes et que les frais d’acquisition reportés sont recouvrables. Le test de suff isance du passif est basé sur la meilleure estimation des flux de trésorerie futurs qui sont valorisés en utilisant des modèles actuariels complexes et qui impliquent un degré important de jugement. Certains changements dans ces hypothèses pourraient générer des impacts significatifs sur l’évaluation de ces passifs et actifs. Nous avons par conséquent considéré l’évaluation des provisions techniques liées à des contrats d’assurance vie comme un point clé de l’audit.

Cessions d’immobilisations corporelles et incorporelles Acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles

75

15

Afin de couvrir le risque d’évaluation de ces passifs et actifs liés à des contrats d’assurance vie, épargne et retraite, nous avons mis en oeuvre l’approche d’audit suivante : ■ nous avons examiné la conformité de la méthodologie au regard des normes comptables en vigueur ; ■ nous avons mis à jour notre connaissance de la méthodologie d’évaluation des provisions mathématiques sur ces contrats et des modèles utilisés pour la détermination de ces provisions et en avons évalué le caractère approprié ; ■ nous avons évalué les systèmes d’information contribuant au traitement des données techniques et à leur alimentation en comptabilité ; ■ nous avons apprécié la pertinence du dispositif de contrôle et testé l’efficacité des contrôles que nous avons jugés clés pour notre audit ; ■ nous avons testé par sondage et selon notre évaluation du risque, les modèles de calcul utilisés pour estimer les flux de trésorerie futurs servant de base à la détermination des provisions mathématiques ou à la mise en oeuvre des tests de suff isance des passifs ; ■ nous avons mis en oeuvre des procédures visant à tester la fiabilité des données servant de base aux estimations ; ■ nous avons apprécié les hypothèses retenues par la direction et la sensibilité des modèles à ces hypothèses ; ■ nous avons eff ectué des procédures analytiques afin d’identifier et d’analyser toute variation inhabituelle et/ou inattendue significative. Enfin, nous avons apprécié le caractère approprié de l’information communiquée en annexe aux états financiers.

(462) (388)

(462) (447)

Flux de trésorerie liés aux acquisitions et cessions d’immobilisations corporelles et incorporelles Augmentation du solde des dettes collatérales / Diminution du solde des créances collatérales Diminution du solde des dettes collatérales / Augmentation du solde des créances collatérales Flux de trésorerie liés aux dettes et créances collatérales relatives aux opérations de prêts de titres et assimilés FLUX DE TRÉSORERIE NETS PROVENANT DES ACTIVITÉS D’INVESTISSEMENT

187 972 (183 141)

119 885 (115 923)

4 831

3 962

(10 665 )

(2 124)

Émissions d’instruments de capital Remboursements d’instruments de capital Opération sur titres d’autocontrôle

(62)

957

(2 045)

(530)

(17)

(5)

Dividendes payés

(3 268)

(3 413) (338) 3 688

Intérêts payés sur dettes subordonnées à durée indéterminée Acquisition / cession d’intérêts dans des filiales sans changement de contrôle

(301)

(51)

Flux de trésorerie liés aux transactions avec les actionnaires Trésorerie générée par les émissions de dettes financières Trésorerie aff ectée aux remboursements de dettes financières

(6 335)

359

145

5 685 (1 652)

(781) (588)

Intérêts payés sur dettes de financement (i)

(530)

Marge d’intérêt nette sur dérivés de couverture des dettes de financement

(9)

56

Flux de trésorerie liés au financement du Groupe

(676)

3 560

Autres transactions relatives aux opérations de financement avec impact sur la trésorerie et autres ajustements de transactions sans impact sur la trésorerie FLUX DE TRÉSORERIE NETS PROVENANT DES ACTIVITÉS DE FINANCEMENT

-

-

(7 011)

3 919

FLUX DE TRÉSORERIE NETS PROVENANT DES ABANDONS D’ACTIVITÉS TRÉSORERIE ET ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE AU 1 er JANVIER (j) Flux de trésorerie nets provenant des activités opérationnelles Flux de trésorerie nets provenant des activités d’investissement Flux de trésorerie nets provenant des activités de financement Flux de trésorerie nets provenant des abandons d’activités

-

-

30 556

23 196 7 634 (2 124) 3 919 (4 025) 1 956 30 556 -

8 861

(10 665 ) (7 011 )

-

Eff et des changements de méthode de consolidation et classements en actifs destinée à la vente (k) Eff et des variations de change et des reclassements sur la trésorerie et les équivalents de trésorerie

(943)

471

TRÉSORERIE ET ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE AU 31 DÉCEMBRE (j)

21 269

(a) Inclut la capitalisation des surcotes/décotes et l’amortissement lié, ainsi que l’amortissement des immeubles de placement et d’exploitation détenus en direct. (b) Inclut les amortissements et mouvements des provisions pour dépréciation des actifs incorporels enregistrés lors de regroupements d’entreprises. (c) Inclut l’impact de la réassurance et la variation des provisions relatives aux contrats dont le risque financier est supporté par l’assuré. (d) Inclut principalement les variations des provisions pour risques et charges, provisions pour créances douteuses et provisions pour dépréciation des actifs destinés à la vente. (e) Inclut les gains et/ou pertes des dérivés couvrant des produits d’épargne en unités de compte (« Variable Annuities »). (f) Y compris dérivés correspondants. (g) Comprend les actions détenues en direct ou par des fonds d’investissement consolidés ainsi que les fonds d’investissement non consolidés. (h) Comprend également les achats et ventes d’actifs en représentation de contrats dont le risque financier est supporté par l’assuré. (i) Comprend l’impact net sur la trésorerie de la marge d’intérêts sur dérivés de couverture des dettes de financement. (j) Nets des soldes de banques créditeurs. (k) Au 31 décembre 2019, les montants comprennent les actifs d’AXA Banque Belgique, d’AXA Life Europe et la part restante d’assurance vie collective en Suisse pour lesquels le processus de vente n’était pas finalisé à cette date. Les passifs du portefeuille AXA Wealth Management (HK) Limited précédemment destinés à la vente ont été reclassifiés dans les opérations courantes. Au 31 décembre 2018, les montants comprennent les actifs d’assurance vie collective en Suisse, d’AXA Life Europe et d’AXA Wealth Management (HK) Limited pour lesquels le processus de vente n’était pas finalisé à cette date.

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