Finances News Hebdo N° 1059

Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 24 mars 2022 - 8 DH - N° 1059

PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC

Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i

Conjoncture La sécheresse fait couler la croissance

Couverture médicale

La CNSS face à de multiples défis

Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib

Hassan Boubrik, DG de la CNSS

P. 10

P. 8

Un jeu d’équilibriste complexe pour le gouvernement P. 28/29 DISCIPLINE BUDGÉTAIRE

Maroc – Espagne

AtlantaSanad

Russie-Ukraine

Retrouvailles entre bons copains

Le Dollar, enjeu stratégique du conflit

Le nouvel ensemble prend son envol

Mohamed Hassan Bensalah, PDG de la compagnie d'assurances

P. 12/13

P.24

Sociétés cotées

Agences bancaires

Taqa rassure sur ses approvisionnements en charbon

Les banques marocaines réduisent la voilure P. 20

P. 32/33

P. 26

Pedro Sánchez, président du gouvernement espagnol

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

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JEUDI 24 MARS 2022 FINANCES NEWS HEBDO

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> Actualité

Voyons voir : Inflation : Au galop ! Ça se passe au Maroc

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> Bourse & Finances

Point Bourse Hebdo : Accès de faiblesse après le Conseil de Bank Al-Maghrib Conjoncture : La sécheresse fait couler la croissance Généralisation de la couverture médicale : La CNSS face à de multiples défis Russie - Ukraine : Le Dollar, enjeu stratégique du conflit en Ukraine Administration fiscale : Ce que déplore la Cour des comptes Agences bancaires : Les banques marocaines réduisent la voilure Nanocrédit «Salaf Dépanini» : Ce qu’il faut savoir sur les critères d’éligibilité Groupe Auto Hall : CA consolidé en hausse de 29% AtlantaSanad : Le nouvel ensemble prend son envol Sociétés cotées : HPS multiplie ses relais de croissance Sociétés cotées : Taqa Morocco rassure sur ses appro- visionnements en charbon

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Editorial

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Par Fatima Ouriaghli

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> L'univers des TPME Programme Forsa : Ces quatre points d’interrogation ! 31 > Politique Maroc – Espagne : Retrouvailles entre bons copains 32 Relance économique : Quelle marge de manœuvre pour le gouvernement ? Discipline budgétaire : Un jeu d’équilibriste complexe pour le gouvernement Administration numérique : Bilan satisfaisant de la plateforme Rokhas 27 28 30 > Economie 8

L es observateurs avertis en parlaient déjà. Cet exercice 2022 va être très compliqué. Peut-être bien plus que ne l’avaient prédit les conjoncturistes. Les chiffres livrés mardi par la Banque centrale le confirment amplement. e Maroc devrait réaliser cette année… un très petit taux de croissance de 0,7%. Lors de son Conseil tenu en décembre dernier, Bank Al-Maghrib tablait pourtant sur une consolidation de la croissance à 2,9%. D’ailleurs, toutes les projections faites par la suite au mois de janvier se situaient plus ou moins à ce niveau. Le haut-com- missariat au Plan était sur la même longueur d’onde que BAM (2,9% en 2022), tandis que le ministère de l’Economie et des COUP DE FROID SUR LA CROISSANCE

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Finances et la Banque mon- diale prévoyaient un taux de croissance de 3,2%. Sauf qu’entre-temps, la séche- resse est passée par là, mais aussi la guerre en Ukraine, rendant désuètes toutes les hypothèses autour des- quelles s’était construite la Loi de Finances 2022. Le plus embêtant pour le gouvernement, c’est qu’il est obligé de constater les

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> Focus Agricole

Campagne : Effets mitigés des dernières pluies pour redresser la saison 34

Il faut trouver d’autres leviers sus- ceptibles de booster la croissance.

> Culture

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Colloque : Baie des arts Entretien avec Nyami Morabit Mounia : Révélations, à l’ENCG Settat, un colloque des arts

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dégâts, n’ayant aucun moyen d’agir sur ces deux facteurs. Sa seule option dans l’immédiat : réagir pour tenter de limiter l’impact de la sécheresse et de cette guerre sur l’économie maro- caine. Une économie qui, à la réflexion, est non seulement pri- sonnière de la météorologie, mais également des soubresauts de la géopolitique internationale. Ce sont donc deux risques perma- nents auxquels l’économie nationale s’accommode depuis bien longtemps. D’où l’urgence de s’émanciper et de trouver d’autres leviers susceptibles de booster la croissance. Et ça, c’est le fruit d’une stratégie à moyen et long terme incarnée par le nouveau modèle de développement (NMD). Lequel devrait permettre de répondre à cette urgence, à travers notamment un dévelop- pement plus soutenu du PIB non agricole, tout en plaçant les problématiques de souveraineté (économique, alimentaire, éner- gétique…) au cœur du modèle économique du Royaume, pour réduire substantiellement sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur et se prémunir d’un environnement économique international particulièrement instable. Et tant que cette transformation struc- turelle de l’économie ne s’opérera pas, l’ambition fixée dans le NMD de doubler le produit intérieur brut par habitant à horizon 2035 se résumera en une simple clause de style. u

> Société

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Entretien avec Dr Hassan Afilal : Trisomie 21, «actuellement, la prise en charge de ces enfants n’est pas optimale» 38

> Développement durable

Entretien avec Valentina Garavaglia et Alessandra Sensi : Environnement, «la contribution réelle de la forêt marocaine est estimée à 10% du PIB agricole» 40 > High-tech Applications mobiles : Le marché affiche une santé insolente 52

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• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com

• Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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Inflation Au galop !

Par D. William

D isons-le en des mots simples : l’inflation nous fait les poches. Ce ne sont pas que les Marocains qui en sont vic- times. La flambée des prix des produits alimentaires et énergétiques a créé des pressions inflationnistes un peu partout dans le monde. Aux Etats-Unis, l’inflation a été au plus haut en 40 ans en février, à 7,9% sur un an, tirée par la hausse des prix de l’essence, obligeant ainsi la Réserve fédérale américaine à rehausser d’un quart de point son taux directeur. Dans la zone Euro, l’inflation a atteint un nouveau record en février (5,8%) sur un an, dopée par la flambée des prix de l’énergie. Et les analystes tablent sur une inflation moyenne de 5% ou plus cette année, en raison de la guerre russo-ukrainienne qui a fait forte- ment grimper les prix de l’énergie. Au Maroc, les prix ont pris l’ascenseur

depuis belle lurette. Les statistiques de Bank Al-Maghrib nous donnent une idée précise sur l’ampleur du phénomène entamée en 2021, sous l’effet des «pres- sions d’origine externes liées à la flam- bée des prix des produits énergétiques et alimentaires et la hausse de l’inflation chez les principaux partenaires écono- miques» . Ainsi, nous sommes désormais fixés : d’après la Banque centrale, après un taux de 1,4% en 2021, la Banque cen- trale estime que l’inflation devrait res- sortir à 4,7% en 2022 avant de revenir à 1,9% en 2023. De même, sa composante sous-jacente augmenterait de 1,7% à 4,7%, puis décélèrerait à 2,6%. Un taux d’inflation de 4,7% : cela reste assez inédit pour un pays qui l’a pendant longtemps contenu au-dessous du seuil de 2%. D’ailleurs, de l’avis des analystes d’Attijari Global Research, «il s’agirait d’un plus haut de 27 ans, soit depuis 1995».

Cette perte de pouvoir d’achat, les Marocains la subissent depuis plusieurs mois, malgré le discours rassurant du gouvernement qui brandit à chaque fois, pour contenir la grogne sociale, les 16 Mds de DH mobilisés pour subvention- ner le gaz butane, le blé et le sucre. Un discours forcément chahuté par cette inflation galopante et persistante qui contraint l’Exécutif à passer à la caisse : le processus de soutien des profession- nels du transport routier a été ainsi offi- ciellement lancé hier, mercredi 23 mars. Environ 180.000 véhicules bénéficieront d’une aide financière qui va de 1.000 à 7.000 DH. Suffisant pour s’offrir une paix sociale ? Avec un litre de gasoil à 12 DH et l’es- sence à plus de 14 DH, auquel s’ajoutent des prix alimentaires en forte hausse à quelques jours du Ramadan, rien n’est garanti. ◆

La perte de pouvoir d’achat, les Marocains la subissent depuis plu- sieurs mois, malgré le dis- cours rassurant du gouverne- ment.

oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série. Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)

Ç A SE PASSE AU MAROC

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D’ après la dernière étude du cabinet Inforisk, les délais clients ont augmenté de 66 jours entre 2019 et 2020 pour atteindre un niveau record de 279 jours en 2020. Entre 2018 et 2020, ces mêmes délais se sont très nettement dégradés : +84 jours sur 2 ans. L’étude relève que le faible pouvoir de négociation des TPE explique la très faible répercussion de la hausse des délais clients sur les délais fournisseurs. Entre 2019 et 2020, la hausse des délais fournisseurs n’a été que de 39 jours. Pire, la TPE paie ses fournisseurs 133 jours (4,3 mois) avant d’être payée elle-même. ■ Inforisk : La TPE paie ses fournisseurs 133 jours avant d’être payée

Coup d’envoi des travaux in-site d’extension de «Bouznika Park Industries» L e ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, et la vice-présidente adjointe principale à Millenium Challenge Corporation (MCC), Kyeh Kim, ont présidé, mardi 22 mars à Bouznika, la cérémonie de lancement des travaux in-site du projet d’extension de la zone industrielle de Bouznika, dénommé «Bouzinka Park Industries», et à la signature de la convention relative à l’aménagement, la commercialisation et la gestion en par- tenariat public-privé (PPP) des zones industrielles de Had Soualem et Sahel Lakhyayta (www.laquotidienne.ma). Ce projet, dont la mise en œuvre est confiée à l’agence Millenium Challenge Account-Morocco (MCA-Morocco), s’inscrit dans le cadre de la composante «Sites pilotes» relevant du programme de coopération «Compact II», conclu entre le gouvernement marocain et celui améri- cain, représenté par MCC. Ledit projet s’étend sur une surface brute de 25 ha, mobilisée par l’Etat et raccor- dée aux différents réseaux hors-site réalisés par MCA- Morocco. Il est destiné à créer à terme 27.000 emplois. ■

Transport routier Voici le détail des aides accordées aux professionnels L e gouvernement lance officiellement, aujourd'hui mercredi 23 mars 2022, le processus de soutien exception-

nel des professionnels du secteur du transport routier, qui a été annoncé lors du Conseil de gouvernement du 10 mars 2022, et qui concernera environ 180.000 véhicules. Par ce soutien, le gouvernement vise à accompagner les professionnels du secteur du transport routier, à travers l’atténuation des impacts de la hausse des prix du carburant au niveau national, causée par la flambée continue des prix à l’international. Les professionnels du transport routier pourront bénéficier de ce soutien à partir de la première semaine du mois d’avril 2022, selon les catégories, via la plate- forme : https://mouakaba.transport.gov. ma. Les inscriptions sont ouvertes à par- tir d’aujourd’hui. Les professionnels du transport public de voyageurs bénéficieront d'une subven- tion de 2.200 DH pour les grands taxis, 1.600 DH pour les petits taxis, 1.800 DH pour les véhicules de transport mixte dans le monde rural, auxquels s'ajoutent 7.000 DH pour les autocars inter-villes et 6.200 DH pour les autobus. S'agissant du transport touristique, les professionnels bénéficieront d'un sou- tien financier de 2.800 DH au profit des autocars de 1ère série, 1.400 DH pour les minibus de 2ème série et 1.000 DH pour

les véhicules de 3 ème série (TGR/TLS). En ce qui concerne les professionnels du transport de marchandises pour compte d'autrui, un soutien financier de 1.000 DH sera alloué aux véhicules de dépannage, 2.600 DH pour les camions dont le PTAC est supérieur à 3,5 tonnes et inférieur à 14 tonnes, 3.400 DH pour les camions dont le PTAC est compris entre 14 et 19 tonnes, et 4.200 DH pour les camions dont le PTAC est supérieur à 19 tonnes, ainsi que 6.000 DH au profit des tracteurs routiers. S'agissant du soutien alloué au transport de personnel et au transport scolaire, les professionnels du transport de personnel pour compte d'autrui bénéficieront d'une aide financière de 1.200 DH pour chaque véhicule, et de 1.000 DH pour chaque véhicule affecté au transport scolaire pour compte d'autrui. ■

3.597.616 C’est le nombre d’opérations de paiement sans contact pour le mois de février 2022, pour 699.929.657 DH, effectuées par les cartes bancaires marocaines, auprès des commerçants dotés de TPE affiliés au CMI. Le ratio du paiement sans contact sur TPE est de 48,4% en nombre et 26,5% en montant.

Le chiffre de la semaine vous est proposé par

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis mars 2021

Accès de faiblesse après le Conseil de Bank Al-Maghrib ◆ Les prévisions de croissance revues à la baisse mardi par BAM ont pesé sur la tendance. ◆ Le début du conflit en Ukraine aura causé une correc- tion du marché qui semblait attendue depuis longtemps.

Par ailleurs, le contexte macroécono- mique et géopolitique mondial, marqué par notamment une hausse significa- tive de l’inflation, la flambée des cours des matières premières et les difficul- tés éprouvées des chaînes logistiques mondiales à faire face à des pénuries qui n’excluent quasiment aucun pan de l’économie suite à la reprise post-Covid, semblerait, selon les analystes de CFG Bank, remettre en question le long cycle haussier dans lequel le marché semblait ancré depuis le T3-2018. «Dans un contexte macroéconomique mondial et national compliqué, nous pen- sons que le marché devrait passer par une période transitoire qui devrait être marquée par une volatilité au-delà de la moyenne. Ainsi, nous pensons que d’ici fin 2023, le marché devrait renouer avec une croissance pérenne à long terme, sous réserve que les problèmes liés aux pressions inflationnistes, aux chaînes

d’approvisionnement, etc. soient résolus d'ici-là», lit-on dans une note produite par la banque d’affaires. En effet, si le marché semblait bien ancré dans un cercle vertueux, et traitait à des niveaux de valorisation (P/E 2022 de 23x) au-delà de la moyenne observée sur les dix dernières années, le début de l’invasion en Ukraine aura exacerbé les sources d’inquiétude déjà bien pré- sentes, notamment autour de l’inflation, de la sécheresse au Maroc, de la hausse des cours des matières premières…, et aura causé une correction du marché qui semblait attendue depuis longtemps. Enfin, les analystes de la banque d'af- faires pensent que les niveaux de valorisa- tions actuels du marché intègrent d’ores et déjà les perspectives de redressement et de croissance de la masse bénéficiaire en 2021 et 2022. En effet, le marché traite actuellement à un PER prospectif de 21,7x les bénéfices 2022 ajustés. ◆

S i les décisions de Bank Al-Maghrib en matière de poli- tique monétaire sont sans sur- prise pour le marché, les pré- visions de croissance, notam- ment un très faible taux de 0,7% en 2022 après la mauvaise campagne agricole, ont refroidi les investisseurs. Un scénario bien plus pessimiste que le consensus du marché et qui renseigne sur une dégra- dation plus prononcée de la macroéco- nomie. Dans ce contexte, le Masi a abandonné 2,25% sous 12.700 points sur les quatre dernières séances. Les valeurs cycliques ont en effet tiré l’indice vers le bas, parti- culièrement les bancaires, les cimentiers et les télécoms. Le niveau de participa- tion des opérateurs, quant à lui, est resté relativement limité, avec une volumétrie de 459 MDH. Par Y. Seddik

Le Masi a abandonné 2,25% sous 12.700 points sur les quatre dernières séances.

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Conjoncture

◆ Bank Al-Maghrib prévoit une croissance de 0,7% en 2022 pour une inflation de 4,7%. ◆ La faible pluviométrie explique ce scénario pessimiste. La sécheresse fait couler la croissance B ank Al-Maghrib a annoncé cette semaine un statu quo sans surprise sur sa politique Par A. Hlimi

ce Conseil. Bank Al-Maghrib voit le PIB s'apprécier de tout juste 0,7% cette année. Une prévision très en deçà des attentes et qui s'explique, selon BAM, par la séche- resse qui se matérialise par un déficit pluviométrique de 57,2% au 10 mars. Une révision de cette prévision à la hausse est possible si les conditions s'améliorent avec les dernières précipi- tations. Abdellatif Jouahri a d'ailleurs insisté sur le carac- tère incertain de la situation que l'on vit : «Les incertitudes sont à un niveau très élevé, plus encore que durant la pandémie» , a-t-il dit. Reprise des échanges extérieurs Après une expansion de 24,3% en 2021, les expor- tations devraient s’amélio- rer de 12,5% en 2022 et de 3,4% en 2023, tirées

principalement par l’aug- mentation des ventes de la construction automobile et par la hausse de celles des phosphates et dérivés. Les importations s’accroitraient pour leur part de 14,9% en 2022, après 24,5% en 2021, consécutivement à un alourdissement de 58,3% de la facture énergétique et à l’augmentation des acquisi- tions des produits agricoles et alimentaires, et des biens de consommation. En 2023, la hausse des importations se limiterait à 1,1%, sous l’effet notam- ment d’un allègement prévu de la facture énergétique. Tout en restant à des niveaux inférieurs à ceux d’avant crise, les recettes de voyage connaîtraient une reprise graduelle, passant de 34,3 milliards de DH en 2021 à 47 milliards en 2022 et à 70,9 milliards en 2023. Après un niveau exceptionnel de 93,3 milliards de DH enregistré en 2021, les transferts des

ment du Trésor cette année, en marge de la hausse des taux US, le wali de Bank Al-Maghrib a évoqué une nouvelle Ligne de précaution et de liquidité (LPL) comme une option crédible. «Le Trésor va comme chaque année étudier ses options et chercher le meilleur moment pour engager sa sortie à l’in- ternational. Maintenant, le Trésor peut aussi réfléchir à autre chose. Comme une nouvelle LPL. Cette option se pose plus qu’avant, puisque le choc est là avec le conflit russo-ukrainien et ses conséquences sur les matières premières». Sur ce registre, le déficit bud- gétaire devrait, selon BAM, évoluer en ligne avec la Loi deFinances, à la faveur d’une mobilisation exceptionnelle des ressources à travers notamment les mécanismes de financement spécifiques et les recettes de mono- pole. Bank Al-Maghrib vient confirmer ainsi les prévisions du gouvernement qui, selon le ministre du Budget, Fouzi Lekjaa, devrait être capable de faire face au glissement du budget de compensation. Selon Abdellatif Jouahri, les ressources mobilisées à tra- vers les financements inno- vants atteindront 20 Mds de dirhams contre 12 Mds bud- gétisés, et les recettes des monopoles permettront de mobiliser 4 Mds de dirhams supplémentaires grâce notamment aux bonnes per- formances commerciales attendues par l’OCP. ◆

monétaire. Une décision qui a fait l'unanimité au sein du Conseil, dont les membres se sont tout de suite rangés du côté de l'argumentaire de Abdellatif Jouahri. Ce dernier affirme que l'inflation devrait atteindre 4,7% en 2022, avant de retrouver un niveau normatif en 2023 à 1,9%. De plus, les répercussions de la mauvaise campagne agri- cole et la guerre en Ukraine sont également des argu- ments présentés pour ce statu quo, car toute hausse du taux directeur pourrait stopper une reprise écono- mique déjà fragile. Et, justement, la croissance a été la grande surprise de

La sécheresse se matéria- lise par un déficit pluvio- métrique de 57,2% au 10 mars.

MRE devraient retrou- ver progressivement leur niveau d’avant crise, revenant à 79,3 milliards en 2022 et à 70,8 milliards en 2023. Dans ces conditions, le déficit du compte

Abdellatif Jouahri : «Les incertitudes sont à un niveau très élevé, plus encore que durant la pandémie».

courant se creuserait à 5,5% du PIB en 2022, après 2,6% du PIB en 2021, avant de s’alléger à 3,7% en 2023. Une réflexion sur une nouvelle LPL est possible S’exprimant sur les options disponibles pour le finance-

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Généralisation de la couverture médicale

◆ L’assurance durable et l’élargissement de la couverture santé au cœur de la 8 ème édition du Rendez-vous de Casablanca de l’assurance. ◆ D’ici fin mai, tous les travailleurs non-salariés seront immatriculés. La CNSS face à de multiples défis L a 8 ème édition du Rendez-vous de Casablanca de l'assurance, qui a démarré mercredi Par Y. Seddik

Sur un autre registre, a noté Bensalah, l’émergence de risques de genres nouveaux met à mal nos modèles clas- siques de modélisation et peut mettre en péril notre équilibre. Un point auquel le secteur de l’assurance marocain fait face actuellement à travers «la mul- tirisque climatique lancée en 2011, tout comme le dispositif obligatoire contre les consé- quences des événements catas- trophiques lancé en 2022. Mais, aujourd’hui, tous les risques ne sont pas couverts, il faut y aller progressivement et avec maî- trise pour pouvoir construire des dispositifs viables et durables». Intervenant à l’ouverture de cet évènement, Othman Khalil El Alamy, président par intérim de l’ACAPS, a rappelé les enjeux du contexte national actuel marqué par le chantier de la générali- sation de la protection sociale, appelant le secteur des assu- rances à s’inscrire dans cette dynamique, et ce en proposant des produits complémentaires adaptés à cette nouvelle donne.

El Alamy a aussi passé en revue les efforts déployés par le Maroc en matière de lutte contre les changements climatiques, précisant à cet égard que «les assureurs, en tant qu’investis- seurs institutionnels, ont un rôle majeur à jouer pour soutenir l’orientation du pays dans sa transition énergétique, contri- buer au verdissement de l’éco- nomie, et plus généralement au développement durable». Le point sur la 1 ère étape du chantier de la protection sociale Pour sa part, Hassan Boubrik, Directeur général de la CNSS, est revenu sur la première étape du chantier de la protection sociale qui concerne la cou- verture médicale, laquelle doit être achevée dans quelques mois. «Ce projet peut être qua- lifié de réelle révolution socié- tale dans le sens où il trans- forme de manière profonde la manière dont les solidarités se construisent au sein de la société» , indique Boubrik. La CNSS a été désignée par les pouvoirs publics pour gérer le régime de couver- ture maladie des travailleurs non-salariés et des popu- lations vulnérables. « De ce fait, notre activité est en train d’enregistrer une activité sans précédent. En 22 mois, le nombre d’assurés devrait passer de 3,5 millions à 11 millions de personnes. Le nombre de bénéficiaires va être multiplié par 4, passant de 7 à 29 millions. Le nombre de dossiers de maladie traités doit passer de près de 20.000 à

80.000 ou 90.000 par jour». Cette évolution exponentielle de l’activité a mis la CNSS devant des défis opérationnels énormes, notamment au niveau des systèmes d’information, de l’organisation et des process. À date d’hier, plus d’1,5 million de nouveaux assurés ont été immatriculés. «Nous prévoyons d’intégrer le reste des travail- leurs non-salariés avant fin mai. Ensuite, les populations vulné- rables seront intégrées à partir du mois de juillet» , a déclaré Boubrik. Pour lui, la priorité est d’inté- grer ces populations dans de bonnes conditions et leur pro- curer un service de qualité, particulièrement le délai moyen des traitements des prises en charge, ainsi que le délai de remboursement des frais de soins. Ce dernier est actuel- lement de 8 jours. L’objectif est de le maintenir malgré l’augmentation du nombre des dossiers traités, qui est passé de 22.000 à 32.000 par jour. À moyen terme, il espère réduire ce délai à 5 ou 6 jours. «Nous espérons réussir, avec la mobilisation de l’ensemble des parties prenantes, le défi d’inté- grer en un temps record 60% de la population marocaine à l’assurance maladie obliga- toire. Nous devons ainsi veiller à la viabilité du régime à moyen long terme et devons égale- ment anticiper les transforma- tions profondes qui touchent le secteur de la santé, notamment les points démographique, épidémiologique et technolo- gique» , a fait valoir le DG de la CNSS. ◆

23 mars, a coïncidé avec le retour d’une certaine norma- lité après deux années de res- trictions sanitaires. Dans son mot d’ouverture, Mohamed Hassan Bensalah, président de la Fédération marocaine des sociétés d'assurances et de réassurance (FMSAR), a déclaré que «nous évoluons malheureu- sement dans un monde plein d’incertitudes, de doutes et de facteurs d’instabilité, mais nous devons aller de l’avant. Pour notre secteur, aller de l’avant signifie continuer à préserver ce formidable outil de financement de l’économie et de protection des individus et des biens, dans un contexte qui nous impose de nouveaux défis». D’où le choix de la thématique de cette année, à savoir l’assurance durable et la couverture santé.

La 8 ème édition du

Rendez- vous de Casablanca de l'assu- rance se tient du 23 au 24 mars 2022 sous format hybride.

Le nombre de dos- siers de maladie traités doit passer de près de 20.000 à 80.000 ou 90.000 par jour.

ROYAUME DU MAROC

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Le Dollar, enjeu stratégique du conflit en Ukraine

Les avoirs d’une Banque centrale sont composés d’or, de dépôts auprès d’autres Banques centrales, de dépôts auprès d’organismes internationaux tels que le FMI, et d’actifs financiers. Les actifs représentent 75% des réserves de la Banque centrale russe.

Il est devenu compliqué pour les Russes de les utiliser, car ces actifs doivent être vendus avant d’être transformé en dépôts, et les courtiers internationaux ainsi que les banques ont reçu des ins- tructions pour ne plus traiter les ordres venant de la Russie et de

Les flux financiers relatifs au secteur énergétique ne sont pas concernés par les sanctions.

son fonds souverain. Ces réserves (dépôts ou actifs) sont libellées à hauteur de 33% en euros, de 22% en or, de 16% en dollar, et de 13% en yuan Renminbi. On peut s’in- terroger sur le point suivant : comment se fait-il que 16% des réserves sont en dollars, alors que seulement 6,6% des réserves sont détenues sur le sol américain ? La réponse vient des euro- dollars : il est possible de détenir des dollars dans des banques étrangères qui échappent à la juridiction améri- caine. Mais peu importe, car tous ces eurodollars devraient également être impactés. La décision prise par le bloc occidental de geler les réserves de la Banque cen- trale russe (ce qui va impacter toutes les réserves en dollar, euro, livre ster- ling et yen japonais), aura deux consé- quences. A court terme, cela pénalisera l’économie russe, même si en réalité, il faut préciser que les flux financiers relatifs au secteur énergétique ne sont pas concernés par les sanctions, ce qui laisse une certaine marge de manœuvre à la Russie. A long terme, et c’est là le plus straté- gique, cela remettra en cause le rôle du Dollar en tant que valeur refuge inter- nationale. Les autorités américaines ont pris une décision qui ne sert pas leurs propres intérêts sur le long terme. Quelle que soit la fin de ce conflit, cela réveillera chez plusieurs puissances économiques concurrentes le besoin de diversifier leurs réserves de change. Et des alternatives au Dollar (ou aux

Ce trésor a culminé à 630 milliards de dollars au mois de janvier avant le déclenchement du conflit. Sauf que voilà, les Occidentaux ont décidé d’interdire à la Banque cen- trale russe d’accéder aux réserves de change détenues à l’étranger. Les auto- rités américaines ont déjà fait cela pour sanctionner d’autres économies (Iran et Venezuela récemment). Des plaintes ont été déposées contre les autorités américaines en expliquant que cela brise les privilèges de l’immunité diplo- matique, mais elles n’ont jamais abou- ti. C’est la première fois qu’une telle arme est utilisée à aussi grande échelle contre une puissance militaire comme la Russie. Les avoirs de la Banque centrale russe sont détenus à hauteur de 22% sur le territoire russe, de 14% en Chine, de 12% en France, de 10% au Japon, de 9,5% en Allemagne, de 6,6% aux Etats- Unis, de 5% auprès d’organismes inter- nationaux, et de 4,5% au Royaume- Uni. Seule la Chine n’a pas condamné le conflit, et refuse de se joindre aux sanctions des autres puissances inter- nationales, ce qui signifie que la Russie dispose encore du tiers approximative- ment de ses réserves (celles qui sont sur le sol russe et celles qui sont en Chine).

P as de désescalade en vue dans le conflit armé qui oppose l’Ukraine à la Russie. Entretemps, les victimes s’accumulent dans les deux camps. Visibles d’un côté de la fron- tière, sous le coup des bombarde- ments sanglants, invisibles mais bien réelles de l’autre, sous le coup des sanctions économiques qui auront un effet palpable sur le niveau de vie de la population russe. Parmi cette longue liste de sanctions, une mesure détonne par rapport aux autres : celle de geler les réserves de change de la Banque centrale russe. Les Occidentaux précisent bien que les avoirs sont gelés, et non saisis, ce qui laisse entendre qu’ils seront à nouveau disponibles si un accord de paix était trouvé. Les Russes déclarent que ces réserves ont été volées. Il s’agit là d’un point central dans le conflit. Depuis la crise de la Crimée en 2014, les Russes ont poursuivi une politique active de cumulation des réserves. Ce trésor de guerre était censé servir à amortir le choc des sanctions économiques, notamment en achetant du Rouble pour freiner la dépréciation de la monnaie, et limiter l’impact de l’inflation importée. Par Omar Fassal *

Seule la Chine n’a pas condamné le conflit, et refuse de se joindre aux sanctions des autres puis- sances inter- nationales.

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 24 MARS 2022

www.fnh.ma

Dollars aura un effet immédiat sur l’économie russe, mais qu’elle ne sert pas les propres intérêts amé- ricains sur le long terme. ◆ (*) : Omar Fassal travaille à la stratégie d’une banque de la place. Il est l'auteur de trois ouvrages en finance et profes- seur en Ecole de commerce. Retrouvez- le sur www.fassal.net.

qui a permis à la Banque centrale de financer les déficits budgé- taires et l’économie américaine (quasiment sans limites…). Pour l’anecdote, le rôle du secret ser- vice américain est de protéger le Président et le Dollar ! Ainsi, on peut en conclure que la déci- sion de geler les avoirs russes en

remettre en cause le poids de la Livre Sterling. La prospérité amé- ricaine - comme celle des grandes puissances économiques dans l’histoire - s’est construite sur la force du Dollar. Elle s’est éga- lement renforcée par la trans- formation du Dollar en monnaie purement fiduciaire en 1973, ce

monnaies adjacentes du bloc occidental, à savoir l’Euro, le Yen, et la Livre Sterling), et ben il n’y en a pas tant que ça ! Cela jouera en faveur de l’or qui fera son grand retour. Alors que les Banques centrales détiennent souvent de l’or à Londres ou à New York pour rester proches des marchés internationaux s’ils souhaitent le vendre, la Russie détient presque tout son stock d’or sur son propre sol. Cela peut jouer en faveur du cash, car des billets en Dollars ne peuvent être gelés comme des dépôts bancaires, même si cela devient rapidement très coûteux (voire ingérable) au niveau d’une Banque centrale, car la taille des sommes en jeu est importante. Cela jouera sans aucun doute en faveur du Yuan Renminbi. L’économie chinoise exporte au monde entier, et le monde a besoin de Yuans pour la payer. Des pays vont se dire : autant détenir nos réserves directement en Yuan. D’ailleurs, la Chine dis- cute depuis 6 ans avec l’Arabie Saoudite pour qu’elle exporte son pétrole avec des contrats libellés en Yuan. La discussion a stagné, mais des rumeurs qui ont fuité dans la presse financière laissent croire que l’Arabie Saoudite pour- rait envisager cette possibilité à présent. Cela marquerait une rup- ture stratégique profonde entre les Etats-Unis et les pays produc- teurs de pétrole, qui pourraient être tentés de suivre l’exemple de l’Arabie Saoudite. Cela jouera également en faveur du Bitcoin en particulier, et des cryptomonnaies en général. Le Bitcoin a certes baissé de -13% depuis le début de l’année, mais son prix a été multiplié par 10 depuis trois ans, traduisant son essor comme une valeur refuge crédible pour les institutions financières, bien qu’il comporte d’énormes risques opérationnels. Les premiers colons américains ont réclamé leur indépendance au XVIIIème siècle, lorsque l’Angle- terre leur a interdit d’imprimer leur propre monnaie, pour ne pas

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le Conseil d’Administration de la société s’est réuni aux locaux sis au km 12, autoroute Casablanca-Rabat le 17 mars 2022, sous la présidence de monsieur Abdellatif GUERRAOUI, Président, a arrêté les comptes de l’exercice 2021 et les résolutions qui seront soumises à l’Assemblée générale ordinaire appelée pour le mardi 17 mai 2022 à 11 heures à se prononcer sur ces comptes, sur l’affectation du résultat net et sur l’attribution d’un dividende de 3,5 dirhams par action comme l’année précédente. ➣ Forte reprise des activités & croissance solide des volumes et des parts de marchés par rapport à 2019 ➣ Poursuite de l’extension du réseau national avec l’ouverture de deux nouvelles succursales ➣ Lancement de la plateforme véhicules d’occasion ‘’Autocaz’’ ➣ Acquisition de la Société de Développement Automobile renommée Auto Hall Luxury Motors

Contexte 2021

Facteurs favorables : • Reprise du marché automobile national à fin 2021 par rapport à 2019 : +4% pour la voiture particulière +20% pour le véhicule utilitaire léger +15% pour le tracteur agricole • Lancement de la marque Foton Contraintes : • Perturbation de la production automobile mondiale suite à la pénurie des semi-conducteurs • Baisse du marché du véhicule industriel -14%/2019

Marché national en unités

116 983

154 123

2019 2020 2021

148 189

21 237

16 325

17 729

4 684

4 020

3 400

1 947

1 476

1 687

Véhicules industriels

Véhicules utilitaires légers

Voitures particulières

Tracteurs agricoles

Réalisations commerciales 2021

L’activité du Groupe Auto Hall a été marquée par une bonne performance commerciale. Les réalisations en termes de ventes en unité ressortent à 25 400, en progression de 20% par rapport à 2019 et de 22% par rapport à 2020. Les parts de marché sont également en amélioration par rapport à 2019 avec 39% pour le véhicule utilitaire léger, 32% pour le véhicule industriel, 10% pour la voiture particulière et 18% pour le tracteur agricole. Par ailleurs, l’année 2021 a connu le lancement de la plateforme Autocaz dédiée aux véhicules d’occasion multimarques avec la vente de plus de 1 100 véhicules depuis avril 2021.

Comptes sociaux et consolidés

• Le chiffre d’affaires social a suivi la hausse des volumes de vente et s’établit à 3,8 MMdhs. • Le résultat net social à 229 MDH. • Le chiffre d’affaires consolidé ressort à 5,08 MMdhs. • Le résultat net consolidé ressort à 264 Mdhs. • EBITDA consolidé ressort à 626 Mdhs. • Hors cession d’un bien immobilier, le résultat net consolidé ressort à 181 Mdhs.

En millions de dirhams

2019 2020 2021

5 084

4 424

3 948

3 842

3 344

3 174

626

455

455

264

229

170

159

144

131

Chiffres d’affaires Auto Hall

Résultat net Auto Hall

Chiffres d’affaires consolidé

Résultat net consolidé

EBITDA

Investissements

Le Conseil a examiné la situation des investissements et a pris note de la poursuite du programme de développement de nouvelles succursales.

Communiqué N° 2/22 RESULTATS ANNUELS AU 31 DECEMBRE 2021

Réuni le 22 mars 2022 au siège social de delta holding SA, le Conseil d’Administration a examiné, sous la Présidence de M. Fouad FAHIM, les activités du Groupe durant l’exercice 2021 et a arrêté les comptes sociaux et consolidés y afférents.

RESULTATS

Carnet de commandes

Chiffre d’affaires

Résultat net consolidé part du Groupe

Résultat net social

M MAD 2 550

M MAD 145 - 0.2%

+ 1.3% M MAD 2 538

M MAD 172

10 mois CA

+ 8.6%

Le Groupe delta holding a maintenu un bon niveau de déploiement sur l’ensemble des activités des filiales et a clôturé l’exercice 2021 par une amélioration de ses indicateurs de performance par rapport à 2020, malgré les effets induits par les mesures liées à la crise sanitaire, notamment une augmentation généralisée des prix des matières premières, des coûts de transport et la raréfaction de certains produits manufacturés ou semi manufacturés. Ainsi, le Chiffre d’affaires a atteint 2 538 millions MAD, soit 1,3% de plus par rapport à l’exercice 2020 et dont la part à l’export représente 13% du chiffre d’affaires global. Le carnet de commandes qui s’élève à 2 550 millions MAD, reste confortable et représente environ dix mois de chiffre d’affaires. Le résultat net consolidé du Groupe s’est établi à 182 millions MAD, soit 1,2% de plus par rapport à 2020. Le résultat net part du Groupe ressort à 172 millions MAD, avec une progression de 8,6% par rapport à l’exercice 2020. Quant au résultat net social, il s’est stabilisé à 145 millions MAD. L’endettement financier net a connu une amélioration comparativement à l’exercice 2020 avec une réduction de -81% au niveau des comptes consolidés et -174% en ce qui concerne les comptes sociaux. Le Groupe a poursuivi sa politique soutenue de développement en investissant durant 2021 un montant de 79 millions MAD. Durant l’exercice 2021, les filiales du Groupe ont participé à la réalisation d’importants projets industriels et d’infrastructures, dans des domaines stratégiques pour notre pays, à savoir : les secteurs de l’eau, des mines, des transports et également ceux liés à la santé. Malgré une conjoncture peu favorable marquée par la hausse des prix des intrants et leur rareté, le Groupe reste confiant en sa capacité à maintenir une croissance soutenue grâce à la diversification de ses activités, son modèle de gestion intégré et ses fondamentaux solides confortés par un carnet de commandes bien fourni. ACTIVITÉS – PERSPECTIVES

DIVIDENDES Le Conseil d’Administration proposera à la prochaine Assemblée Générale des actionnaires, une distribution de dividendes à hauteur de 113,88 Millions MAD.

Le Conseil remercie l’ensemble des collaborateurs du groupe pour leur engagement et leur mobilisation.

INFRASTRUCTURES METALLURGIE EAU & ENVIRONNEMENT PARACHIMIE

Le Rapport Financier Annuel est disponible sur notre site internet

COMMUNICATION FINANCIERE COMPTES SOCIAUX du 1 er janvier au 31 décembre 2021

BILAN (PASSIF)

BILAN (ACTIF)

Amortissements et provisions

31-déc.-21 Net

31-déc.-20 Net

Brut

31-déc.-21

31-déc.-20

31 731,62

21 154,42

31 731,60

52 886,02

IMMOBILISATIONS EN NON VALEUR (A) Frais Préliminaires Charges à répartir sur plusieurs exercices Primes de remboursement des obligations IMMOBILISATIONS INCORPORELLES (B) Immobilisation en recherche et développement Brevets, marques, droits et valeurs similaires Fonds commercial Autres immobilisations incorporelles IMMOBILISATIONS CORPORELLES (C) Terrains Constructions Installations techniques, matériel et outillage Matériel de transport Mobilier, matériel de bureau et aménagements Autres immobilisations corporelles Immobilisations corporelles en cours IMMOBILISATIONS FINANCIERES (D) Prêts immobilisés Autres créances financières Titres de participation Autres titres immobilisés ECARTS DE CONVERSION - ACTIF (E) Diminution des créances immobilisées Augmentation des dettes de financement TOTAL I (A+B+C+D+E) STOCKS (F) Marchandises Matières et fournitures consommables Produits en cours Produits intermédiaires et produits résiduels Produits finis CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT (G) Fournisseurs débiteurs, avances et acomptes Clients et comptes rattachés Personnel Etat Comptes d'associés Autres débiteurs Comptes de régularisation Actif TITRES ET VALEURS DE PLACEMENT (H) ECARTS DE CONVERSION - ACTIF (I) TOTAL II (F+G+H+I)

CAPITAUX PROPRES Capital social Moins : actionnaires. capital souscrit non appelé - capital appelé - dont versé Primes d'émission, de fusion et d'apport Ecarts de réevaluation Réserves légales Autres réserves Report à nouveau Résultats nets en instance d'affectation Résultat net de l'exercice TOTAL DES CAPITAUX PROPRES (A) CAPITAUX PROPRES ASSIMILES (B) Subventions d'investissement Provisions réglementées

876 000 000,00

876 000 000,00

31 731,62

31 731,60

21 154,42

52 886,02

120 413,58

1 304 968,37

88 449,75

1 393 418,12

120 413,58

1 304 968,37

88 449,75

1 393 418,12

87 600 000,00 148 920 000,00 299 529 969,02

87 600 000,00 148 920 000,00 444 796 494,05

20 150 225,57 6 328 650,00 9 049 209,96 42 144,88 35 927,59 1 446 143,14

28 019 060,91

18 370 968,34 6 328 650,00 7 456 271,57 35 924,47 18 989,26 1 282 983,04

46 390 029,25 6 328 650,00 30 483 411,28 302 506,09 122 607,22 5 904 704,66

23 027 139,71 266 581,62 103 617,96 4 621 721,62

145 266 525,03 1 557 316 494,05 167 165,15

144 959 877,36 1 702 276 371,41 110 614,31

167 165,15

110 614,31

3 248 150,00 655 152 461,32

3 248 150,00 634 707 961,32

3 248 150,00 653 746 475,96

19 038 514,64

DETTES DE FINANCEMENT (C) Emprunts obligataires Autres dettes de financement

51 035,00 655 101 426,32

51 035,00 634 656 926,32

51 035,00 653 695 440,96

19 038 514,64

PROVISIONS DURABLES POUR RISQUES ET CHARGES (D) Provisions pour risques Provisions pour charges

675 454 832,09

653 188 533,83

701 582 809,35

48 394 275,52

ECARTS DE CONVERSION PASSIF (E) Augmentation des créances immobilisées Diminution des dettes de financement TOTAL I (A+B+C+D+E)

1 557 483 659,20

1 702 386 985,72

DETTES DU PASSIF CIRCULANT (F) Fournisseurs et comptes rattachés Clients créditeurs, avances et acomptes Personnel Organismes sociaux Etat Comptes d'associés Autres créanciers Comptes de régularisation-passif AUTRES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES (G) ECARTS DE CONVERSION PASSIF (circulant) (H) TOTAL II (F+G+H)

18 614 379,94 1 391 815,26

130 563 704,93 2 649 958,40

12 804 114,88

1 025 202 021,49

941 327 665,74

954 131 780,62

62 100,48 540 058,19

87 815,00 501 718,98

70 859 922,41 48 641,65 11 398 239,44

72 969 296,54 80 666,62 2 027 343,56 866 088 465,96 161 893,06 1 822 070,52 4 929 820,11 948 079 556,37

72 969 296,54 80 666,62 2 027 343,56 878 892 580,84 161 893,06 3 398 460,50 4 929 820,11 962 460 061,23

11 466 316,27 5 000 000,00 117 568,67 36 521,07 20 048 755,62 287,55 38 663 423,11

12 215 736,27 92 475 000,00 22 563 501,93 69 974,35 14 280 546,90 13,50 144 844 265,33

12 804 114,88

942 825 242,73 69 975,26 1 158 898,00 1 649 359,08 1 028 010 278,57

1 576 389,98

14 380 504,86

342,49

1 381 269,89

TRESORERIE - PASSIF Crédits d'escompte Crédits de trésorerie Banques (soldes créditeurs) TOTAL III

244 083,76

139 782 661,12

139 782 661,12

TRESORERIE ACTIF Chèques et valeurs à encaisser Banques, T.G. et C.C.P. Caisses, régies d'avances et accréditifs TOTAL III

238 630,82 5 452,94 244 083,76

139 776 512,53 6 148,59 139 782 661,12

139 776 512,53 6 148,59 139 782 661,12

342,49 342,49

1 381 269,89 1 381 269,89

TOTAL GENERAL I + II + III

TOTAL GENERAL I+II+III

1 803 825 531,70

62 774 780,38 1 741 050 751,32 1 703 709 194,42

1 741 050 751,32

1 703 709 194,42

COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES

OPERATIONS

Concernant les exercices précédents 2

Propres à l'exercice 1

TOTAUX 31-déc.-21 3=1+2

TOTAUX 31-déc.-20 4

NATURE

PRODUITS D'EXPLOITATION Ventes de marchandises (en l'état) Ventes de biens et services produits Chiffre d'affaires Variation des stocks de produits Immobilisations produites par l'entreprise pour elle-même Subventions d'exploitation Autres produits d'exploitation Reprises d'exploitation; transferts de charges TOTAL I CHARGES D'EXPLOITATION Achats revendus de marchandises Achats consommés de matières et fournitures Autres charges externes Impôts et taxes Charges de personnel Autres charges d'exploitation Dotations d'exploitation TOTAL II RESULTAT D'EXPLOITATION (I-II) PRODUITS FINANCIERS Produits de titres participations et autres titres immobilisés Gains de change Intérêts et autres produits financiers Reprises financières; transferts de charges TOTAL IV CHARGES FINANCIERES

I

Aux actionnaires de la société DELTA HOLDING S.A. Rte De La Plage Ang. Av. Hassan II, Skhirat 12050 RAPPORT GENERAL DES COMMISSAIRES AUX COMPTES Exercice du 1 er janvier au 31 décembre 2021 AUDIT DES ETATS DE SYNTHESE Opinion

1 098 760,00 67 023 950,75 68 122 710,75

1 098 760,00 67 023 950,75 68 122 710,75

69 795 203,83 69 795 203,83

122 137,28 68 244 848,03

122 137,28 68 244 848,03

69 795 203,83

II

Conformément à la mission qui nous a été confiée par votre Assemblée Générale du 23 juin 2020, nous avons effectué l'audit des états de synthèse ci-joints de la société Delta Holding, comprenant le bilan, le compte de produits et charges, l’état des soldes de gestion, le tableau de financement pour l’exercice clos à cette date, ainsi que l’état des informations complémentaires (ETIC). Ces états de synthèse font ressortir un montant de capitaux propres et assimilés de 1 702 386 985,72 MAD dont un bénéfice net de 144 959 877,36 MAD. Ces états ont été arrêtés par le Conseil d’administration le 22 mars 2022 dans un contexte évolutif de la crise sanitaire de l’épidémie de Covid-19, sur la base des éléments disponibles à cette date. Nous certifions que les états de synthèse cités au premier paragraphe ci-dessus sont réguliers et sincères et donnent, dans tous leurs aspects significatifs, une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société Delta Holding au 31 décembre 2021 conformément au référentiel Nous avons effectué notre audit selon les Normes de la Profession au Maroc. Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont plus amplement décrites dans la section « Responsabilités de l’auditeur » du présent rapport. Nous sommes indépendants de la société conformément aux règles de déontologie qui s’appliquent à l’audit des états de synthèse au Maroc et nous nous sommes acquittés des autres responsabilités déontologiques qui nous incombent selon ces règles. Nous estimons que les éléments probants que nous avons obtenus sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion d’audit. Questions clés de l’audit Les questions clés de l’audit sont les questions qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importantes dans l’audit des états de synthèse de la période considérée. Ces questions ont été traitées dans le contexte de notre audit des états de synthèse pris dans leur ensemble et aux fins de la formation de notre opinion sur ceux-ci, et nous n’exprimons pas une opinion distincte sur ces questions. Risque identifié Notre réponse Titres de participation et créances rattachées comptable en vigueur au Maroc. Fondement de l’opinion

950 139,26 1 248 799,76 14 561 271,38 551 767,06 15 693 574,10 650 000,00 2 538 580,64 36 194 132,20 32 050 715,83 129 390 948,83 11 087,96 5 033 191,74 2 355 035,40 136 790 263,93

950 139,26 1 248 799,76 14 562 807,20 551 767,06 15 693 599,10 650 000,00 2 538 580,64 36 195 693,02 32 049 155,01 129 390 948,83 11 087,96 5 033 191,74 2 355 035,40 136 790 263,93

817 876,53 14 833 164,42 930 046,27 16 764 042,50 650 000,00 2 248 435,53 36 243 565,25 33 551 638,58

1 535,82

25,00

1 560,82 -1 560,82

III IV

144 574 324,00

6 588 058,60 237 293,73 151 399 676,33

V

Charges d'intérêts Pertes de change Autres charges financières Dotations financières TOTAL V

938 074,10 2 017,24

938 074,10 2 017,24

4 515 689,54 248,14

7 749 330,68 8 689 422,02 128 100 841,91 160 151 557,74

7 749 330,68 8 689 422,02 128 100 841,91 160 149 996,92

35 438 950,10 39 954 887,78 111 444 788,55 144 996 427,13

RESULTAT FINANCIER (IV - V) RESULTAT COURANT (III + VI) PRODUITS NON COURANTS Produits des cessions d'immobilisations Subventions d'équilibre Reprises sur subventions d'investissement Autres produits non courants Reprises non courantes; transferts de charges TOTAL VIII CHARGES NON COURANTES Valeurs nettes d'amortissements des immobilisations cédées Subventions accordées Autres charges non courantes Dotations non courantes aux amortissements et aux provisions TOTAL IX

VI VII VIII

-1 560,82

4 919,33

4 919,33

2 424 333,33

34 834,07 64 955,91 75 325,69 2 599 449,00

24 192,94 56 550,84 85 663,11

24 192,94 56 550,84 85 663,11

Pour apprécier le caractère raisonnable de l’estimation de la valeur d’utilité des titres de participation, sur la base des informations qui nous ont été communiquées, nos travaux ont consisté principalement à : Pour les évaluations reposant sur des éléments historiques - Vérifier que les quote-parts d’actif net retenues concordent avec les comptes des entités et que les réévaluations opérées, le cas échéant, sont fondées sur une documentation probante ;

Au 31 décembre 2021, les titres de participation et les créances rattachées figurent au bilan de la société pour une valeur brute comptable de 1 532 465 154,07 MAD et une valeur nette comptable de 1 500 622 524,55 MAD (provision de 31 098 129,52 MAD sur le titre Camerounaise des Eaux et 744 500 MAD sur le titre IHM). Les titres de participation sont comptabilisés à leur date d’entrée au coût d’acquisition et les créances rattachées à des participations à leur valeur nominale.

IX

2 847,77

2 847,77

809 210,56

202 151,90

202 151,90

415 352,54

204 999,67 -119 336,56 160 032 221,18 9 522 741,00

204 999,67 -119 336,56

1 224 563,10 1 374 885,90 146 371 313,03 1 104 788,00 145 266 525,03

RESULTAT NON COURANT (VIII - IX) RESULTAT AVANT IMPÔTS (VII + X) IMPÔTS SUR LE RESULTAT RESULTAT NET (XI - XII)

X XI XII XIII

160 030 660,36 15 070 783,00 144 959 877,36

-1 560,82 5 548 042,00

INFRASTRUCTURES • METALLURGIE • EAU & ENVIRONNEMENT • PARACHIMIE S A au capital de 876 MDH - RC : Rabat n° 30261 - Siège social : Complexe de skhirat, Angle Avenue Hassan II et route de la plage - Skhirat. Contact : dg@deltaholding.ma - Site Web www.deltaholding.ma

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