FNH 997

Découvrez le numéro 997 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 30 septembre 2020 - 8 DH - N° 997

PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC

Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i

AtlantaSanad Assurance Les priorités de la compagnie

Projet de Loi de Finances 2021 Gare à la vague de chômage !

Mohamed Benchaâboun, ministre des Finances

Fatima-Zahra Bensalah, vice-présidente

P. 14 à 16

P. 10

COVID-19 Le gouvernement rate le test post-confinement P. 23

Phosphates

OMS

Secteur pharmaceutique

L'OCP garde une longueur d'avance sur le marché

«Le déploiement des vaccins est une prérogative des Etats membres»

Pourquoi il faut miser sur l'industrie nationale

Maryam Bigdeli, représentante de l’OMS au Maroc P. 24/25

Ali Sedrati, président de l'AMIP

P. 30/31

Transferts des MRE

Airbus La filiale Stelia au Maroc réduit ses effectifs P. 28

Entre résilience et incertitudes

P. 13

P. 29

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

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Actualité Voyons voir : Dictature sanitaire

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Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde

Bourse & Finances Point Bourse Hebdo : Enfin une semaine directionnelle sur les actions Projet de Loi de Finances 2021 : Gare à la vague de chômage ! Exonérations et amnistie fiscales : Faut-il en faire bénéficier les entreprises en difficulté ? Phosphates : L'OCP garde une longueur d'avance sur le marché AtlantaSanad Assurance : Les priorités de la compagnie Entretien avec Fatima-Zahra Bensalah : AtlantaSanad Assurance, les chantiers prioritaires Paiement de l’impôt : Confusion chez les contribuables en période post-covid Auto Hall : Un rattrapage attendu au deuxième semestre Financement, disparités et digitalisation : Le secteur de la santé face aux défis actuels Finances publiques : Ces réformes dictées par la pandémie Entretien avec Hicham Benyahya : Sypex, la fintech qui veut équiper les marchés financiers 9 10 12 13 14 16 18 19 20 21 22

Editorial Par Fatima Ouriaghli

LA DEUXIÈME VAGUE CHÔMAGE,

C’ est cuit pour cet exer- cice 2020. L’année de la covid-19 est syno- nyme de sinistrose pour pratiquement toutes les économies du monde. Au Maroc comme ailleurs, on réajuste les prévisions de croissance en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique et de ses impacts sur l’économie. Et très souvent, ces réajustements se font à la baisse. Le Royaume ne déroge pas à la règle. Bank Al-Maghrib a déjà repris sa calculette pour abais- ser ses projections du mois de juin. Elle table désormais sur une contraction du PIB de 6,3% au lieu de 5,2%. Même son de cloche au niveau du gouvernement, qui reste néanmoins beaucoup plus opti- miste que la Banque centrale. L’argentier du Royaume, qui a dévoilé mardi les grandes lignes du projet de Loi de Finances 2021, prévoit désormais un plon- geon du PIB de 5,8% contre 5% estimés dans la Loi de Finances rectificative pour 2020. Mais l’incertitude qui entoure ces prévisions, inhérente à une cir- culation active du virus et ses répercussions sur l’économie, pourrait conduire à une réces- sion encore plus sévère. L’enjeu est donc aujourd’hui de limiter les dégâts. Surtout au regard des conséquences socio- économiques de cette crise. Le chiffre dévoilé par Mohamed Benchaâboun est d’ailleurs révé-

lateur de l’immense défi à rele- ver lors des prochains mois : le confinement a détruit 10.000 emplois par jour, soit au total près de 800.000 emplois partis en fumée. Conséquence : le taux de chômage devrait dépasser la barre des 13% à fin 2020. Dans un pays qui traîne déjà comme un boulet un chômage structurel, il sera pratiquement impossible de résorber ce gap. Même avec une croissance attendue de 4,8% en 2021. La deuxième vague à laquelle devra faire face le gouvernement est donc bien le chômage endé- mique. Sa priorité sera de limiter l’hémor- ragie dans un environnement où la machine économique tourne à bas régime et où les entreprises sont littéralement asphyxiées. Un exercice d’autant plus difficile qu’il y a encore deux impondé- rables sur lesquels il n’a aucune maîtrise : la date d’extinction de cette pandémie de la covid-19, pour laquelle il n’y a pour l’instant aucun vaccin, et la pluviométrie qui, deux années de suite, a plombé la campagne agricole. u Le taux de chômage devrait dépasser la barre des 13% à fin 2020.

Economie Covid-19 : Le gouvernement rate le test post-confinement Entretien avec Maryam Bigdeli : «Le déploiement des vaccins est une pré- rogative des Etats membres» Appels d’offres : Bientôt une plateforme dédiée aux autoentrepreneurs

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Airbus : La filiale Stelia au Maroc réduit ses effectifs Transferts des MRE : Entre résilience et incertitudes

Entretien avec Ali Sedrati : Pourquoi il faut miser sur l'industrie nationale Habitat clandestin : Le phénomène a gagné du terrain avec le confinement

Focus Agricole Agrumiculture : Faut-il craindre une crise de surproduction ? 33 L'univers des TPME Sous-capitalisation des PME : A cause de la crise, l’étau se resserre 34 Politique Maroc-Mexique : «Une relation bilatérale riche ne peut se contenter d’une volonté forte de rapprochement politique» 35

Développement durable Réduction de la pollution numérique : Un nouveau défi écologique Climat : Célébration du 5 ème anniversaire de l’Accord de Paris

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Société Entretien avec Lamia Berny : «Le vaccin antigrippal ne protège pas contre la Covid-19» 38 Culture Court-métrage : Un «Marroc» à part ! Entretien avec Frou Akalay : «L’architecture marocaine a de beaux jours devant elle» 39 40

• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Badr Chaou, Khalid Aourmi • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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Dictature sanitaire

Par D. William

P resque partout dans le monde, la santé a pris le pouvoir. La protection des citoyens contre le corona- virus supplante toute autre considération. Oui, nous vivons depuis plusieurs mois une sorte de dictature sani- taire, qui impose ses règles, ses lois et pilote notre quo- tidien. Sauf que cette dictature sanitaire s’apparente de plus en plus à la forme la plus extrême de l’impuissance des gouvernants face à la covid-19.

Pour quels résultats ? En se fixant, avec entêtement, pour seul objectif de pro- téger la santé et la sécu- rité des citoyens, on a rendu malades les économies de ce monde, les contraignant à vivre sous assistance res- piratoire. Du Maroc au Brésil, en pas- sant par l’Espagne, l’Ita- lie ou la France, toutes ces économies, et bien d’autres encore, ont besoin aujourd’hui d’un traitement de choc pour sortir de leur léthargie. Une thérapie qui risque d’être longue, lourde à gérer et qui est d’ores et

déjà très coûteuse. A l’évidence, dans la lutte contre le coronavirus, le pilotage des systèmes de santé actuels ne saurait se soustraire à la nécessité de

faire preuve de clairvoyance et d’intelligence dans la prise de décision. Surtout que, et on le sait maintenant avec certitude, nous allons cohabiter avec ce foutu virus pour encore longtemps. Alors, au Maroc, peut-on logiquement continuer à vivre dans cette anarchie sociale et économique, où le quotidien des citoyens est rythmé par des villes et quartiers bouclés, des fer- metures d’unités de pro- duction et d’établissements scolaires, des interdictions de déplacement… ? En fin de compte, cette

logique sanitaire devient aga- çante et exaspérante, avec une facture économique et sociale traumatisante qui va faire beaucoup plus de dégâts que ce virus. Forcément, il va falloir que les autorités réfléchissent urgemment à une autre poli- tique de santé publique, qui ne s’ajuste pas en fonction des caprices de la covid-19 et qui euthanasie des milliers d’entreprises. Car en pous- sant le principe de précaution à son paroxysme, c’est toute la collectivité qui est finale- ment atteinte d’asthénie. ◆

Cette dictature sani- taire s’apparente de plus en plus à la forme la plus extrême de l’impuissance des gouvernants face à la covid-19.

oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série. Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)

Ç A SE PASSE AU MAROC

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L ’ organisation des élections législatives de 2021 coûtera au budget de l'Etat 1,5 Md de dirhams, selon le ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Mohamed Benchaâboun, qui s’exprimait devant la Commission des finances au Parlement. A noter par ailleurs que le projet de Loi de Finances 2021, qui doit d'abord être validé en Conseil des ministres avant sa présentation en détail, prévoit un budget additionnel de 5 Mds de dirhams pour les sec- teurs de la santé et de l'éducation. ■ Les législatives coûteront 1,5 Md de DH au budget de l’Etat

Le Groupe CDG stimule l’entrepeneuriat dans le secteur touristique

Après le tourisme, d’autres plans de relance dans le pipe

T ous les laboratoires de biologie médi- cale peuvent désormais effectuer le dépistage moléculaire par qRT-PCR du SARS-CoV2, avec ou sans tests sérolo- giques, à condition de satisfaire toutes les exigences du cahier des charges dans sa deuxième version (circulaire n° 72 du 12 sep- tembre 2020). Les laboratoires de biologie médicale dési- rant intégrer le réseau des laboratoires COVID peuvent télécharger la dernière ver- sion du cahier des charges sur www.inh. ma et formuler une demande accompagnée dudit cahier des charges dûment daté, signé et cacheté portant la mention «lu et approu- vé» contre récépissé délivré par la Direction M adaëf, branche Tourisme du Groupe CDG, annonce le lance- ment de l’initiative ‘Madaëf ECO6’, un programme visant la dynamisation de l’entrepreneuriat et le développement des écosystèmes autour de ses grands projets et destinations touristiques. Le programme est ouvert à tous les por- teurs de projets, artisans, start-up, TPME, désireux de s’installer durablement au sein des destinations touristiques, avec un focus particulier sur les dimensions d’inclusion sociale, de développement durable et d'in- novation. Y sont notamment éligibles les projets d’ani- mation touristique, les concepts innovants mettant en valeur l’artisanat local et les pro- duits du terroir, les projets porteurs de solu-

tions technologiques, de développement durable, ou, plus généralement, de services destinés aux touristes, aux stations et unités hôtelières et golfiques installées. Le programme sera déployé en 6 éditions : Taghazout Bay, Saïdia Resorts, Al Hoceima, Tamuda Bay, Fès ainsi qu’une édition dédiée au réseau des golfs du Groupe. La participation à ce programme se fera à travers des appels à projets qui démarreront le 6 octobre 2020 par la «Taghazout Bay Edition», suivie par les éditions de Saïdia Resorts, Madaëf Golfs, Al Hoceima, Tamuda Bay, puis Fès. Les entreprises sélectionnées accéderont ainsi à une offre d’accompagnement spé- cialement conçue et adaptée pour garantir la réussite de leurs projets. ■

A près le tourisme, d'autres secteurs devront profi- ter de plans de relance sectoriels dédiés. « Des annonces seront faites dans les jours à venir »,

a annoncé le ministre de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'Administration, Mohamed Benchaâboun, de-vant les parlementaires. Le plan de relance du secteur touristique, sous forme de contrat-programme, couvre la période 2020-2022. Il comprend 21 mesures qui permettront au secteur de préserver notamment le tissu économique, réduire le poids de l’informel, stimuler l’investissement et la transformation de l’outil de production et poser les bases d’une transformation durable du tourisme au Masroc. Réagissant aux sollicitations des parlementaires, le ministre a également fait référence au secteur du BTP qui devrait aussi profiter d'un plan pour faciliter son financement et pré- server les emplois. ■

Covid-19 : Les laboratoires privés de biologie médicale autorisés à faire des tests

régionale de la santé dont ils dépendent. Cette dernière communiquera et tiendra infor- més le poste de commandement concerné et l'Institut national d'hygiène (INH) au fur et à mesure la liste des laboratoires qui ont inté- gré ledit réseau. Les laboratoires autorisés sont ainsi appelés à déclarer tous les résultats aux directions/ délégations de santé dans les 24 heures qui suivent les prélèvements sur la plateforme informatique du ministère de la Santé. Les activités de ces laboratoires privés seront sujettes à des contrôles inopinés coordonnés par l'INH, en collaboration avec des équipes régionales de santé. ■

Erratum

Une erreur technique s’est glissée dans l’entretien que nous a accordé inwi dans notre édition du 24 septembre. Tout en nous excusant auprès de inwi et de nos lecteurs, nous republions la bonne photo de l’in- terviewé, Nicolas Lévi. ■

Nicolas Lévi, CEO de inwi money

Ç A SE PASSE EN AFRIQUE

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Chute des recettes touristiques

Côte d'Ivoire La croissance devrait rebondir à 8% en 2021

Secteur de l'aviation

en Tunisie de 70% d'ici fin 2020

La pandémie détruirait 3,1 millions d’emplois en Afrique

L a croissance économique en Côte d'Ivoire, qui se situerait entre 1,5 et 2% à fin 2020 face à l'impact du coro- navirus, devrait rebondir à 8% en 2021, a indiqué le chef de l'Etat, Alassane Ouattara. « L'année prochaine (2021), de tels projets nous permettront d'atteindre un taux de croissance de 8% », a dit le président ivoi- rien après le lancement de la construction de deux usines de transformation de fèves de cacao, pour un investissement global de 216 milliards de FCFA, soit environ 330 millions d'euros. ■

L'Afrique de l'Ouest comptera plus de 700 millions d'habitants en 2050 L’ Afrique de l'Ouest devrait compter plus de 700 mil- lions d'habitants en 2050, fait ressortir une étude de la Banque mondiale, publiée tout récemment. L'Afrique de l'Ouest est portée par l'un des taux de fécondité les plus élevés au monde, soit une moyenne de 5 enfants par femme ces 5 dernières années. Si ce dynamisme démo- graphique représente un atout au vu de son impact sur la consommation et la production, il représente, pour autant, « des défis incontestables, notamment en matière de sécurité L es recettes touristiques en Tunisie devraient connaitre une régression de 70% d’ici la fin de l’année en cours en raison des impacts de la pandémie du Covid-19, selon le ministre tunisien du Tourisme, Habib Ammar. « On a enregistré une baisse dans les revenus des activités touristiques de 60% et on pourrait atteindre les 70% d'ici la fin de l'année 2020 », a-t-il déclaré en marge d’une cérémonie à l’occasion de la Journée mondiale du tourisme. Selon des chiffres officiels, les recettes touristiques ont atteint 491,4 millions d'euros du 1 er janvier au 20 septembre 2020, soit une baisse de 60%. Le nombre de nuitées n'a pas dépassé les 4,62 millions, soit une baisse de 79,5% par rapport à la même période en 2019, alors que les arrivées aux frontières avaient atteint 1.714.493 au 20 septembre (-75,2%). ■

L es pertes d'emplois dans le secteur de l'aviation en Afrique pourraient atteindre 3,1 mil- lions en raison des effets néfastes de la Covid-19, estime l'Associa- tion du transport aérien international (IATA). Selon l'IATA, l'industrie de l'avia- tion du Kenya devrait supprimer au moins 193.300 emplois d'ici la fin de l'année, comme prévu, car 3,5 mil- lions de passagers en moins entraî- neront une perte de revenus de 0,73 milliard de dollars et 1,6 milliard de dollars en contribution à l'écono- mie kényane. L'Afrique du Sud sera la plus tou- chée avec 252.100 emplois suscep- tibles d'être supprimés en raison d'une perte de revenus estimée à 3,02 milliards de dollars, suivie du Nigéria où le secteur de l'aviation devrait subir une perte de 0,99 mil- liard de dollars. ■

Sénégal : Une contraction de l’économie à -0,7% en 2020

L e Fonds monétaire international (FMI) prévoit une contraction de l'économie sénégalaise à -0,7% en 2020, contre une croissance de 1,1% annoncée il y a trois mois par l'institution financière. « L'économie sénégalaise a été durement touchée par la pandémie de covid-19. Il est maintenant prévu que le PIB réel se contracte de 0,7 % cette année, du fait de la pandémie et des mesures strictes d'endi- guement », a expliqué le FMI au terme d'une mission virtuelle sur le Sénégal. Le FMI félicite par ailleurs le gouverne- ment quant à l'exécution du budget et à la mise en œuvre solide et transparente du programme de résilience économique et sociale (PRES). ■

alimentaire », relève l'étude. En effet, d'ici 2050, la demande de viande et de produits laitiers en Afrique subsaharienne devrait augmenter de respectivement 327% et 270%, contre 190 % pour les céréales, par rapport à 2012. ■

Ç A SE PASSE DANS LE MONDE

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a déclaré le président exécutif du Z/Yen Group, Michael Mainelli, soulignant la volatilité de l’indice cette année. Shanghai vient compléter le podium devant Tokyo, Hong Kong et Singapour. ■ New York garde une longueur d'avance sur Londres au classement des places financières

N ew York a conservé vendredi le titre de première place financière mondiale, suivie par Londres qui renforce, à la veille de sa sortie définitive de l’Union européenne, sa deuxième position. Le classement GFCI 28 (Global Financial Centres Index), qui prend notamment en compte la stabilité politique, la qualification de la main-d’œuvre et les infrastructures, repose sur 54.500 évaluations recueillies par le cabinet Z/Yen Partners et le China Development Institute (CDI) auprès de 8.549 professionnels du secteur. « Le GFCI 28 témoigne de la confiance accrue dans les principales places financières, mais d’une baisse géné- rale de la confiance dans d’autres places (du monde) »,

La France prévoit d'émettre 260 milliards d'euros de dettes en 2021

L a France pré- voit de lever 260 milliards

d'euros de dettes à moyen et long terme sur les marchés en 2021, sous l'effet du plan de relance de 100 milliards d'eu- ros pour l’économie nationale, durement touchée par la pandémie du nouveau Coronavirus, a annoncé l'Agence France Trésor. Les détails de ce programme de financement, qui res- sort en forte hausse sous l'effet de la crise et du plan de relance, seront communiqués en décembre, a fait savoir l'AFT, chargée de placer la dette du pays sur les marchés. Le gouvernement s’attend à ce que le déficit public recule en 2021 à 152,8 milliards d’euros après 195,2 milliards d’euros prévus cette année, liés aux dépenses engagées dans le sillage de la lutte contre la pandémie de laCovid-19 et ses répercussions sur l'économie nationale. ■ L'évolution de l'épidémie est «très inquiétante» en Allemagne

L'horizon économique mondial un peu moins sombre

qu'attendu, selon le FMI

L es perspectives d’évolution de l’écono- mie mondiale ne sont pas aussi défa- vorables qu’on le craignait il y a trois mois, a déclaré un responsable du Fonds monétaire international (FMI), évoquant des indicateurs meilleurs qu’attendus en Chine et dans plusieurs économies avancées. Gerry Rice, porte-parole de l’organisation internationale, a toutefois ajouté que l’hori- zon restait assombri par la pandémie de coronavirus et son impact sur de nombreux secteurs. La situation reste «précaire» dans beau- coup de pays en développement et émer- gents en dehors de la Chine, a-t-il noté, soulignant que le FMI était préoccupé par

l’augmentation de la dette. Le FMI doit présenter ses nouvelles perspec- tives économiques mondiales le 13 octobre. En juin, il avait dit tabler sur une contrac- tion de 4,9% de l’économie mondiale cette année, contre -3,0% prévu en avril. ■

JPMorgan serait impliquée dans une affaire de

manipulation de cours

J PMorgan Chase & Co versera près d’un milliard de dollars pour que cessent les poursuites lancées à son encontre par les autorités américaines dans un dossier de manipulation de marché qui concernait des contrats à terme sur les métaux, rap- porte l’agence Reuters, citant des sources proches de la situation. Le règlement de ce contentieux avec le département de la Justice, la Securities and Exchange Commission (SEC) et la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) pourrait être officialisé cette semaine, a dit la source. Il ne devrait y avoir aucune répercussion sur les activités de la banque, a-t-elle ajouté.

L’ évolution de la pandémie de nouveau coronavi- rus en Allemagne est jugée « très inquiétante » par le gouvernement d'Angela Merkel, a déclaré son porte-parole. « L'évolution du nombre d'infections est très préoccu- pante. Nous pouvons voir chez certains de nos amis européens où cela peut mener », a mis en garde le res- ponsable. La chancelière a évoqué devant des membres de son parti le risque d'enregistrer à ce rythme en décembre «19.000 cas» supplémentaires chaque jour, contre environ 2.000 actuellement. ■

Selon l’enquête, des intervenants auraient pris pour habitude de placer des ordres tout en ayant l’intention de les annuler afin de faire varier les cours et d’en tirer profit. ■

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Enfin une semaine directionnelle sur les actions ◆ En baissant de 1,30%, le Masi quitte son trading range où il évoluait depuis au moins 14 semaines.

Evolution de l'indice Masi depuis octobre 2019

tion épidémiologique et la dégra- dation des bénéfices des sociétés cotées au premier semestre. Sur le volet des publications, les opérateurs ont eu droit à quelques bonnes surprises. À l’image de Managem qui a augmenté son RNPG de plus de 170% et de Microdata dont le bénéfice a pro- gressé de près de 40% grâce à la bonne maîtrise des charges d'ex- ploitation et l’évolution favorable du taux de change USD/MAD. Pareillement pour Snep qui a mar- qué un semestre de bonne facture, avec un résultat net en progression de 14,1%, expliqué par la maîtrise de ses charges opérationnelles et l'amélioration de ses performances industrielles. Ces copies ont été applaudies par les investisseurs. En attendant les immobilières dont la capacité bénéficiaire devrait être en forte baisse, les bénéfices non retraités des dons au Fonds

A près 14 semaines de surplace, le marché casablancais tient enfin une séquence hebdo- madaire directionnelle. Quelques faiblesses accumulées cette semaine ont délogé le Masi de ses quartiers d'été situés entre 10.100 et 10.300 points. L'indice est même passé sous la barre sym- bolique des 10.000 points, soit des niveaux de mi-juin dernier. Sur la semaine, l’indice a cédé 1,30% à 9.952 points sur des volumes toutefois limités de 297 MDH. Plusieurs facteurs (microécono- miques et macroéconomiques) ont facilité le recul sur l’indice cette semaine. Il y a notamment le redé- marrage plus lent que prévu de plusieurs secteurs économiques, l’évolution inquiétante de la situa- Par Y. Seddik

Covid-19 des sociétés cotées seraient en baisse, proche de 60% au premier semestre. Comportement du marché sur la semaine Sur le plan sectoriel, 11 compar- timents des 24 représentés à la cote casablancaise ont terminé la semaine dans le vert, signant des performances allant de 2,50% pour le secteur «sylviculture et papier», à 0,07% pour le compartiment «industrie pharmaceutique». A la baisse, l'indice sectoriel «équi- pements industriels» a lâché 9,64%. Les secteurs «mines» et «services aux collectivités» ont accusé des pertes respectives de 5,99% et 3,75%.

Durant cette période, les meilleures performances hebdomadaires ont été enregistrées par Microdata (+4,83%), Ennakl (+3,93%), Aluminium du Maroc (+3,80%) et Involys (+3,79%). En revanche, Delattre Levivier Maroc (-18,35%), SMI (-11,86%), IB Maroc.com (-11,34%) et Wafa Assurance (-6,47%) ont signé les plus fortes baisses de la semaine. D'un point de vue graphique, l'in- dice Masi termine sous un support, formé sur une figure d'élargisse- ment. Tant qu'il se trouve sous 10.050 points, il pourrait rejoindre le prochain niveau de soutien à 9.890, soit 1% plus bas. La configuration passe de neutre à baissière à court terme. ◆

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BOURSE & FINANCES

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Projet de Loi de Finances 2021

◆ 33 Mds de DH de dépenses additionnelles en 2021 pour 20 à 25 Mds de recettes en moins. C'est l'équation que devra résoudre le gouvernement dans le budget 2021 pour éviter un glissement du déficit. Gare à la vague de chômage ! D evant la commission des Finances de la Première chambre, lundi matin, le ministre Mohamed Par A. Hlimi

Selon Benchâaboun, le PLF 2021 sera éla- boré avec une hypothèse de croissance de 4,8% en 2021.

Benchaâboun a expliqué dans les détails les enjeux du projet de Loi de Finances 2021. Et ce, en atten- dant les précisions qui viendront avec le texte dudit projet, qui doit d'abord être approuvé en Conseil des ministres, puis en Conseil de gouvernement. Le ministre de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'Administration a indiqué dans cet exposé que les prévisions de croissance établies par le gouver- nement pour 2020 ont été revues à la baisse à -5,8% contre -5% attendus lors de l'élaboration de la Loi de Finances rectificative. La valeur ajoutée du tourisme est attendue en baisse de 50% contre -27% initialement, celle du trans- port de -12% contre -6,9% et le commerce de -9,1% contre une prévision de -8%. Si l'on considère une prévision de croissance initiale de +3,7% lors de l'élaboration de la Loi de Finances 2020 en 2019, la chute du PIB serait de près de 10% par rapport aux calculs initiaux, soit 100 Mds de dirhams de PIB nominal, représentant à titre de référence une perte de 1 Md de dirhams de PIB par jour de confi- nement. Le chômage devrait lui dépas- ser 13% en fin d'année 2020. Le ministre a expliqué que l'écono- mie marocaine a perdu 10.000 emplois par jour de confinement. Sur un autre registre, Mohamed Benchaâboun a précisé que le projet de Loi de Finances 2021 devra répondre aux orientations

royales du dernier discours du Trône, relatives notamment au plan de relance, à la généralisation de la couverture sociale à horizon de 5 ans avec, dès 2021, un pre- mier pilier relatif à la généralisa- tion de l'AMO et, enfin, la réforme de l'administration publique. La mise en œuvre effective de ces chantiers demande le réaménage- ment du cadre légal de plusieurs lois existantes parallèlement au PLF2021. 33 Mds de DH de dépenses additionnelles.... Le ministre a, ou entre, expo- sé les grandes lignes directrices de la préparation du PLF2021. Il s'est concentré dans son exposé devant les parlementaires sur cer- taines dépenses incompressibles ou sur lesquelles un consensus est arrêté. Il s'agit en l'occur- rence du budget de la santé et de l'éducation qui sera doté d'une enveloppe additionnelle de 5 Mds de dirhams, ainsi que d'autres dépenses comme l'augmentation des salaires suite au dialogue social et aux promotions pour

8,5 Mds de dirhams, 1,5 Md de dirhams pour les élections, 2 Mds de DH pour la charge de compen- sation et 1,6 Md de DH pour les régions. Ceci, en plus de 14,6 Mds de dirhams pour la mise en œuvre des orientations royales, soit un total de 33 Mds de dirhams de dépenses additionnelles. ...Pour 20 à 25 Mds de DH de recettes en moins L'argentier du Royaume devra trouver le moyen de combler ces dépenses avec des recettes attendues en diminution de 20 à 25 Mds de dirhams, en lien notamment avec la baisse des recettes fiscales. Pour ce faire, le ministre compte toujours sur les partenariats public-privé, les financements innovants et la ges- tion dynamique des biens publics pour ne pas créer de tensions sur les équilibres macroéconomiques. Il indique ne pas s'attendre à un rééquilibrage immédiat du budget public, mais insiste sur la néces- sité d'avoir un discours cohérent avec les partenaires financiers du Royaume.

L'économie marocaine a perdu 10.000 emplois par jour de confinement.

Outre les contraintes budgétaires, la Loi de Finances 2021 devra acter la création de l'agence nationale de gestion des partici- pations de l'Etat, dont le projet de loi devrait passer en parallèle au PLF 2021. Aussi, le gouvernement devra mettre en place la société qui va gérer le fonds d'investisse- ment stratégique annoncé lors du discours du Trône. Mohamed Benchaâboun, qui a indiqué que la principale préoc- cupation de l'année 2021 sera la hausse du chômage, souligne que le PLF 2021 sera élaboré avec une hypothèse de croissance de 4,8% en 2021, insuffisante pour récupé- rer les pertes attendues en 2020. Pour cela, nous devrions faire 6% de croissance, a-t-il indiqué. ◆

Communication financière

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

COMMENTAIRE Dans un contexte difficile lié au COVID-19, EQDOM s’est pleinement mobilisée pour assurer la continuité de son activité tout en préservant la santé de ses clients et de ses collaborateurs. Cette crise a eu un impact important sur le marché du crédit à la consommation qui a enregistré une baisse drastique de la demande client de Mars à Juin 2020. Ce recul a impacté la production d’EQDOM qui a baissé de 35% par rapport à 2019. Toutefois, les encours clients ont fait preuve de résilience en limitant leur retrait à -1,6% par rapport à 2019 tandis que le Produit Net Bancaire a diminué pour sa part de 8%. La bonne maîtrise des charges générales d’exploitation permet à EQDOM de compenser partiellement l’impact de l’augmentation du coût net du risque sur le résultat net du semestre qui ressort à 33,4 MMAD. Sur les prochains mois, la reprise graduelle de l’activité observée suite au déconfinement devrait permettre d’atténuer le ralentissement subi au premier semestre.

ETATS DE SYNTHÈSE AU 30 JUIN 2020

BILAN ACTIF

BILAN PASSIF

COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES (hors taxes)

En milliers de DH

En milliers de DH 30/06/2020 30/06/2019

En milliers de DH

ACTIF

30/06/2020

31/12/2019

1. Valeurs en caisse, Banques centrales, Trésor public, Service des chèques postaux

237 995 995

425

PASSIF

30/06/2020

31/12/2019

PRODUITS D'EXPLOITATION BANCAIRE

1 083 897

1 202 319

2. Créances sur les établissements de crédit et assimilés

1 327 1 327

1. Banques centrales, Trésor public, Service des chèques postaux 2. Dettes envers les Etablissements de crédit et assimilés

Intérêts et produits assimilés sur opérations avec les établissements de crédit

26

14

• A vue

Intérêts et produits assimilés sur opérations avec la clientèle

259 868

251 320

• A terme 3. Créances sur la clientèle

420 677

215 776

Intérêts et produits assimilés sur titres de créance

0

0

5 671 997 5 378 297

5 620 145 5 425 767

Produits sur titres de propriété

24 505 756 241 39 234

23 638 853 077 67 311

• A vue

9 061

80 426

• Crédits de trésorerie et à la consommation

Produits sur immobilisations en crédit-bail et en location

• Crédits à l'équipement • Crédits immobiliers • Autres crédits

Commissions sur prestations de service

• A terme

411 616

135 350

4 023

6 959

Autres produits bancaires

293 700

194 378

3. Dépôts de la clientèle

2 242 898

2 508 336

CHARGES D'EXPLOITATION BANCAIRE

828 322

924 735

4. Créances acquises par affacturage 5. Titres de transcaction et de placement • Bons de Trésor et valeurs assimilées • Autres titres de créance • Titres de proprièté 6. Autres actifs 7. Titres d'investissement • Bons du Trésor et valeurs assimilées • Autres titres de créance 8. Titres de participation et emplois assimilés 9. Créances subordonnées 10. Immob. données en crédit-bail et en location

Intérêts et charges assimilées sur opérations avec les établissements de crédit

5 225

16 388

• Comptes à vue créditeurs

Intérêts et charges assimilées sur opérations avec la clientèle Intérêts et charges assimilées sur titres de créance émis Charges sur immobilisations en crédit-bail et en location

0

0

83 337 739 034

74 980 833 000

• Comptes d'épargne

727

367

Autres charges bancaires PRODUIT NET BANCAIRE

• Dépôts à terme

1 366 829

1 468 908

255 575

277 584

• Autres comptes créditeurs

2 242 898

2 508 336

Produits d'exploitation non bancaire Charges d'exploitation non bancaire CHARGES GENERALES D'EXPLOITATION

1 0

5 0

4. Titres de créance émis

5 124 163

5 521 550

107 873

118 758

Charges de personnel

47 057

43 965

2 207

2 207

• Titres de créance négociables émis

3 599 910

4 017 697

Impôts et taxes Charges externes

1 036

1 104

55 974

65 150

• Emprunts obligataires émis

1 524 253

1 503 853

2 612 301

2 966 599

Autres charges générales d'exploitation

70

4 154 4 385

11. Immobilisations incorporelles 12. Immobilisations corporelles

25 326 55 708

22 708 56 681

• Autres titres de créance émis

3 736

Dotations aux amortissements et aux provisions des immobilisations incorporelles et corporelles

RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION

147 703 197 292 176 937

158 831 183 940 129 147 49 806

Total de l'Actif

9 735 598

10 139 001

5. Autres passifs

387 945

378 059

DOTATIONS AUX PROVISIONS ET PERTES SUR CREANCES IRRECOUVRABLES Dotations aux provisions pour créances et engagements par signature en souffrance

HORS BILAN

6. Provisions pour risques et charges

41 843

30 657

Pertes sur créances irrécouvrables

9 168

En milliers de DH

Dotations aux provisions pour risques et charges

11 186

4 987

7. Provisions réglementées

0

0

Code ligne

HORS BILAN

30/06/2020

31/12/2019

0

0

Autres dotations aux provisions

8. Subventions, fonds publics affectés et fonds spéciaux de garantie 9. Dettes subordonnées 10. Ecarts de réévaluation 11. Réserves et primes liées au capital

21 392

44 280

H010 ENGAGEMENTS DONNES

REPRISES DE PROVISIONS ET RECUPERATIONS SUR CREANCES AMORTIES Reprises de provisions pour créances et engagements par signature en souffrance

107 347 101 869

150 101 137 744

H011 H012 H015 H016 H017 H018

Engagements de financement donnés en faveur d'établissements de crédit et assimilés

Engagements de financement donnés en faveur de la clientèle Engagements de garantie d'ordre d'établissements de crédit et assimilés

21 392

44 280

Récupérations sur créances amorties

5 479

8 097

Reprises de provisions pour dépréciation des immobilisations incorp. & corporelles

0 0 0

0

Engagements de garantie d'ordre de la clientèle

Reprises de provisions pour risques et charges

4 260

Titres achetés à réméré Autres titres à livrer

0

Autres reprises de provisions

805 570

805 570

RESULTAT COURANT Produits non courants

57 758

124 992

12. Capital

167 025

167 025

10

9

2 424 355 2 424 355

2 673 286 2 673 286

H020 ENGAGEMENTS RECUS

7 723

2 390

Charges non courantes RESULTAT AVANT IMPOTS Impôts sur les résultats

H021 H025 H026 H027 H028

Engagements de financement reçus d'établissements de crédit et assimilés Engagements de garantie reçus des établissements de crédit et assimilés Engagements de garantie reçus de l'Etat et d'organismes de garantie divers

13. Actionnaires. Capital non versé (-) 14. Report à nouveau (+/-)

50 045 16 596

122 611

0

0

42 572

512 027

376 986

Contribution pour l'appui à la cohésion sociale

0

0

Titres vendus à réméré Autres titres à recevoir

RESULTAT NET DE L'EXERCICE

33 449

80 039

15. Résultat nets en instance d'affectation (+/-)

0

0

16. Résultat net de l'exercice (+/-)

33 449

135 040

TOTAL DES PRODUITS TOTAL DES CHARGES

1 191 255 1 157 806

1 352 434 1 272 395

61 922 61 922

65 792 65 792

H830 VALEURS ET SURETES RECUES EN GARANTIE

H834

Hypothèques

Total du Passif

9 735 598

10 139 001

RESULTAT NET DE L'EXERCICE

33 449

80 039

ETATS DE SYNTHÈSE CONSOLIDÉS AU 30 JUIN 2020

BILAN PASSIF

COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES CONSOLIDE

BILAN ACTIF

En milliers de DH

En milliers de DH

En milliers de DH

ACTIF

30/06/20

31/12/19

30/06/20

30/06/19

PASSIF

30/06/20

31/12/19

1.Valeurs en caisse, Banques centrales, Trésor public, Service

1 095 1 095

542 542

I.PRODUITS D'EXPLOITATION BANCAIRE

1 078 479

1 197 418

1.Banques centrales, Trésor public, Service des chèques postaux

des chèques postaux

1. Intérêts et produits assimilés sur opérations avec les établissements de crédit

26

14

2.Créances sur les établissements de crédit et assimilés

995 995

1 327 1 327

2.Dettes envers les établissements de crédit et assimilés

420 677

215 776 80 426 135 350

2. Intérêts et produits assimilés sur opérations avec la clientèle 3. Intérêts et produits assimilés sur titres de créance 4. Produits sur titres de propriété 5. Produits sur opérations de crédit-bail et de location

278 926

269 986

. A vue

. A vue

9 061

. A terme 3.Créances sur la clientèle . Crédits à l'équipement . Crédits immobiliers . Autres crédits

. A terme

411 616

0

0

5 671 996 5 378 296

5 620 145 5 425 767

756 241 39 234

853 077 67 311

. Crédits de trésorerie et à la consommation

3.Dépôts de la clientèle

0

0

6. Commissions sur prestations de service

7. Autres produits bancaires

4 052

7 030

293 700 1 401 039

194 378 1 534 667

. Comptes à vue créditeurs . Comptes d'épargne . Dépôts à terme . Autres comptes créditeurs

II.CHARGES D'EXPLOITATION BANCAIRE

828 324

924 736

4.Opérations de crédit-bail et de location 5.Créances acquises par affacturage 6.Titres de transaction et de placement . Bons du Trésor et valeurs assimilées . Autres titres de créance

8. Intérêts et charges assimilées sur opérations avec les établissements de crédit

5 225

16 388

9. Intérêts et charges assimilées sur opérations avec la clientèle 10. Intérêts et charges assimilées sur titres de créance émis 11.Charges sur opérations de crédit-bail et de location

0

7 528

0

0

83 338 739 034

74 980 833 001

0

7 528

4.Titres de créance émis

5 124 164 3 599 911 1 524 253

5 521 550 5 521 550

. Titres de propriété 7.Autres actifs

12. Autres charges bancaires III.PRODUIT NET BANCAIRE

727

367

. Titres de créance négociables émis . Emprunts obligataires émis . Autres titres de créance émis

284 806

338 315

250 155

272 682

8.Titres d'investissement

1 233

0

13. Produits d'exploitation non bancaire 14. Charges d'exploitation non bancaire IV. CHARGES GENERALES D'EXPLOITATION

0 0

5 0

. Bons du Trésor et valeurs assimilées . Autres titres de créance 10.Titres mis en équivalence . Entreprises à caractère financier . Autres entreprises 11.Créances subordonnées 12.Immobilisations incorporelles 13.Immobilisations corporelles 9.Titres de participation et emplois assimilés

1 233

0 0 0

107 942

118 888

0 0

5.Autres passifs

326 118

306 002

15. Charges de personnel

47 057

43 965

16. Impôts et taxes 17. Charges externes

1 038

1 106

6.Ecarts d'acquisition

56 041

65 278

0

0

18. Autres charges générales d'exploitation

70

4 154 4 385

7.Provisions pour risques et charges

41 844

30 657

25 325 56 068

22 708 57 041

19. Dotations aux amortissements et aux provisions des immobilisations incorporelles et corporelles

3 736

20. Dotations aux amortissements sur écarts d'acquisition

0

0

8.Provisions réglementées

14.Ecarts d'acquisition Total de l'Actif

21. Reprises sur écarts d'acquisition V.DOTATIONS AUX PROVISIONS ET PERTES SUR CREANCES IRRECOUVRABLES 22. Dot aux prov pour créances et engagements par signature en souffrance

9.Fonds publics affectés et fonds spéciaux de garantie

197 291 176 937

183 940 129 147

7 442 557

7 582 273

10.Dettes subordonnées

HORS BILAN CONSOLIDE

23. Pertes sur créances irrécouvrables 24. Autres dotations aux provisions

9 168

49 806

11 186

4 987

11.Primes liées au capital

83 325

83 325

En milliers de DH

VI. REPRISES DE PROVISIONS ET RECUPERATIONS SUR CREANCES AMORTIES 25. Rep de prov pour créances et engagements par signature en souffrance

107 348 101 869

150 101 137 744

HORS BILAN

30/06/20

31/12/19

12.Capital

167 025

167 025

ENGAGEMENTS DONNES

21 392

44 280

26. Récupérations sur créances amorties

5 479

8 097 4 260

1.Engagements de financement donnés en faveur d'établissements de crédit et assimilés 2.Engagements de financement donnés en faveur de la clientèle 3.Engagements de garantie d'ordre d'établissements de crédit et assimilés 4.Engagements de garantie d'ordre de la clientèle 5.Titres achetés à réméré 6.Autres titres à livrer

27. Autres reprises de provisions

0

21 392

44 280

13.Actionnaires. Capital non versé (-)

0

0

VII. RESULTAT COURANT 28. Produits non courants 29. Charges non courantes

52 270

119 960

10

9

14.Réserves consolidées, écarts de réévaluation, écarts de conversion

1 257 181

1 121 273

7 723

2 390

et différences sur mises en équivalence . Part du groupe

VIII. RESULTAT AVANT IMPOTS 30. Impôts sur les résultats

44 556 22 333

117 579 48 182

1 257 163

1 121 255

ENGAGEMENTS RECUS

2 424 355 2 424 355

2 673 286 2 673 286

. Part des intérêts minoritaires

18

18

7.Engagements de financement reçus d'établissements de crédit et assimilés 8.Engagements de garantie reçus de LMV 9.Engagements de garantie reçus de l'Etat et d'organismes de garantie divers

IX. RESULTAT NET DES ENTREPRISES INTEGREES

0

0

X. QUOTE-PART DANS LES RESULTATS DES ENTREPRISES MISES EN EQUIVALENCE 31. Entreprises à caractère financier 32. Autres entreprises XI. RESULTAT NET DU GROUPE

15.Résultat net de l'exercice (+/-)

22 223 21 825

136 665 135 907

. Part du groupe

10.Titres vendus à réméré 11.Autres titres à recevoir

. Part des intérêts minoritaires

398

758

22 223 21 825

69 397 69 007

VALEURS ET SURETES RECUES EN GARANTIE

61 922 61 922

65 792 65 792

33. Part du groupe

12.Hypothèques

34. Part des intérêts minoritaires

398

390

Total du Passif

7 442 557

7 582 273

RAPPORTS DES CONTRÔLEURS DE COMPTES AU 30 JUIN 2020

ATTESTATION D’EXAMEN LIMITE SUR LA SITUATION INTERMEDIAIRE DES COMPTES SOCIAUX AU 30/06/2020

ATTESTATION D’EXAMEN LIMITE SUR LA SITUATION INTERMEDIAIRE DES COMPTES CONSOLIDES AU 30/06/2020

Pour consulter le rapport financier semestriel d’Eqdom : https://institutionnel.eqdom.ma/upload/MoDUle_3/File_3_235.pdf

SOCIETE D’EQUIPEMENT DOMESTIQUE ET MENAGER (EQDOM) S.A AU CAPITAL DE 167.025.000 DHS S.S. CASABLANCA - 127, ANGLE BOULEVARD ZERKTOUNI ET RUE IBNOU BOURAID – R.C 32.775 (Société de crédit à la consommation régie par l’arrêté n°2459-96 du 28 Rajeb 1417 (10 décembre 1996))

12

BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

MERCREDI 30 SEPTEMBRE 2020

www.fnh.ma

Exonérations et amnistie fiscales

◆ L’Etat doit œuvrer afin d’éviter la faillite généralisée des entreprises induite par la crise actuelle. ◆ Des concessions fiscales peuvent aider les TPME à traverser cette période d’incertitude, mais les finances publiques ont du plomb dans l’aile. Faut-il en faire bénéficier les entreprises en difficulté ? P our les adeptes d’une sortie de crise liée au coronavirus par le haut, la Loi de Finances rectificative Par M. Diao

Les conces- sions fis- cales (exo-

nérations, amnistie) au profit des TPME

en difficulté peuvent être utiles.

2020 est limitée dans sa propen- sion à soutenir fortement l’offre et la demande en berne. Bon nombre d’organisations et d’éco- nomistes s’emploient à faire une série de propositions dans la perspective de l’élaboration de la LF 2021. L’objectif étant de mettre sur pied des suggestions susceptibles de faire redémarrer promptement la machine écono- mique, grippée par la pandémie. L’Alliance des économistes isti- qlaliens (AEI) a dévoilé récem- ment dix mesures pour une Loi de Finances 2021 censée être annonciatrice d’une relance vigoureuse, porteuse d’espoir pour les citoyens marocains et de visibilité pour les opérateurs éco- nomiques. En effet, pour l’axe 1, qui concerne la sauvegarde des entreprises et la préservation des emplois, l’AEI propose, entre autres, le soutien des entreprises et des secteurs en difficulté. Les recommandations en la matière portent sur l’exonération et l’amnistie, le cas échéant, de tous droits et taxes ainsi que

Des interrogations légitimes Les recettes publiques sont forte- ment chahutées par la crise. Pour preuve, les pronostics inquiétants pour le déficit public au cours de cette année et en 2021. D’après les dernières prévisions de la Banque centrale, qui tiennent compte des données de la Loi de Finances rectificative 2020 et de la poursuite de la mobilisation des financements spécifiques en 2021, le déficit budgétaire, hors privatisation, devrait pratique- ment doubler, passant de 4,1% du PIB en 2019 à 7,9% cette année, avant de s’atténuer à 5,1% en 2021. Au regard de la fébri- lité des finances publiques, est-il opportun de proposer, comme le souligne l’AEI, l’exonération et l’amnistie ? Sachant que les dépenses fiscales, qui constituent un manque à gagner important pour les recettes publiques, ont atteint plus de 27,7 Mds de DH en 2019. A la question soulevée plus haut, Rachid Seddik Seghir, expert- comptable et patron du cabinet Seddik, répond : «Le déficit bud-

les apports des associés pour augmenter les fonds propres de leurs entreprises. Est également proposé d’accorder aux repre- neurs des entreprises en diffi- culté les mêmes avantages que ceux accordés aux nouveaux investisseurs et de simplifier les procédures de cession. Enfin, toujours dans l’optique de la sau- vegarde des entreprises et la préservation des emplois, l’Al- liance recommande la program- mation d’une aide aux artisans leur permettant de financer leur cycle d’exploitation. L’accès des artisans au programme «Intelak» au même titre que les start-up est aussi proposé.

gétaire est impacté certes par les subventions allouées aux sec- teurs économiques, mais égale- ment par les dépenses de l'Etat qui doivent également faire l'objet de restrictions sévères en vue de réduire cet impact» . «Jusqu'à présent, les recettes fis- cales n'ont été visiblement impac- tées qu'au niveau des droits d'en- registrement, mais ne manque- ront pas, d'après les pronostics, de connaître une baisse impor- tante. Il est impératif de se ser- rer les coudes en vue de passer cette étape décisive et éviter les conséquences désastreuses de fermetures en série d'entreprises nationales », ajoute-t-il. En d’autres termes, il ressort en filigrane de l’analyse de notre interlocuteur la nécessité d’éviter la faillite généralisée des entre- prises. Les concessions fiscales (exonérations, amnistie) au profit des TPME en difficulté peuvent être utiles. Dans le même temps, au regard du contexte actuel, l’Etat doit rationaliser ses dépenses afin de limiter le déficit budgétaire qui a pour corollaire l’endettement. ◆

Rachid Seddik Seghir est formel. Les perspectives des entre- prises ne sont pas rassurantes. L’expert-comptable insiste, entre autres, sur l’impératif d’œuvrer à la sauvegarde des emplois, tout en prônant l’accompagnement des entreprises en vue de mettre en place des mesures de cost killing (réduction des coûts) pour survivre avec le minimum d'assistance. L’avantage des mesures de cost killing

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