FNH 1012 l

Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 26 février 2021 - 8 DH - N° 1012

PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC

Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i

Liste grise de l’UE Le Maroc, bon élève de l’OCDE

Credit Bureau

L’envolée des impayés limitée

Sidimohamed Abouchikhi, administrateur- Directeur général de Creditinfo Maroc

P. 9

P. 14

CIH BANK I

«Notre stratégie nous a permis de bien négocier la crise»

P. 25

Lotfi Sekkat, PDG de CIH Bank

Covid-19

Bourse

Saham Assurance

La menace anglaise !

Ces secteurs porteurs sur lesquels il faut miser

La baisse des marchés plombe la rentabilité

P. 23

P.20/21

Attijariwafa bank

Grande distribution

Label'Vie stabilise son nouveau modèle hybride

Bénéfices impactés par la flambée du coût du risque P. 30

● La présence du variant anglais au Maroc constitue, pour les professionnels, une sérieuse source d'inquiétude. P. 32/33

P. 26/27

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

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> Actualité

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Voyons voir : Crève, Covid-19 ! Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique

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> Bourse & Finances 8 9 10

Point Bourse Hebdo : Gains annuels évaporés Liste grise de l’UE : Le Maroc bon élève de l’OCDE Mandataire social salarié : Un traitement juridique très complexe Éducation financière : Les régulateurs mettent le turbo Entretien avec Sidimohamed Abouchikhi : Credit Bureau, «Les solutions apportées par les différents intervenants ont permis de limiter l’envolée des impayés» Financement d’entreprise : Les avances des action- naires exonérées des frais d’enregistrement Commerce de proximité : Le paiement électronique peine à se généraliser Bourse : Ces secteurs porteurs sur lesquels il faut miser Marché boursier : AGR toujours à l'achat sur Mutandis Saham Assurance : La baisse des marchés plombe la rentabilité Résultats annuels : 2021, une année charnière pour CIH Bank Entretien avec Lotfi Sekkat : CIH Bank, «Notre stratégie à long terme nous a permis de bien négocier la crise» Grande distribution : Label'Vie stabilise son nouveau modèle hybride Maroc Telecom : AGR maintient sa recommandation d’achat Taqa Morocco : Les revenus se dégradent de plus 14% en 2020 Attijariwafa bank : Bénéfices impactés par la flambée du coût du risque

Editorial

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C’ est vrai que nous continuons à subir les effets écono- miques néfastes de la crise sanitaire. C’est vrai que nous sommes soumis à plusieurs restrictions, dont le couvre-feu, des interdictions de déplacement… C’est vrai que nous sommes également sous la menace du variant anglais. Mais, dans ce tableau sombre, il y a quand même un peu d’éclairci, un petit rayon de soleil. De quoi nous remonter le moral et nous donner plus de peps. De quoi faire naître de l’optimisme après plusieurs mois d’angoisse et d’anxiété où les scénarii les plus noirs ont été décrits. Positivons et prenons le temps d’apprécier, quand même, ces petites bonnes nouvelles qui tombent ici et là et que nous passons incon- sciemment sous silence ! Et des bonnes nouvelles, il y en a eu ces derniers temps. En effet, même si l’économie nationale tourne en mode ralenti, certains indica- teurs se redressent doucettement : le déficit commercial s’est amélioré de 23% fin 2020, les banques continuent de financer l’économie, avec une croissance des crédits de 4,5% l’année dernière, la situation des finances publiques, à fin janvier 2021, a dégagé un excédent bud- gétaire de 2,6 milliards de dirhams après un déficit de 2,1 milliards l’année précédente… De même, le 22 février, dans le cadre du plan de relance industrielle, des conventions ont été signées portant sur 52 projets d’investisse- ment d’un montant global de 4,2 Mds de DH et devant générer 12.583 emplois. Tout autant, ces deux derniers mois, plusieurs investisseurs ont renouvelé leur confiance en le Maroc en y consolidant leur pré- sence. Nexans a ainsi inauguré une nouvelle usine pour son activité de «Business Unit Telecom Systems» à Nouaceur; Yazaki et Sumitomo vont investir 912 MDH (8.300 emplois attendus) pour la réalisation de nouvelles unités industrielles dans l’automobile; Discatal a ouvert une seconde unité de production de jantes à Kénitra, portant son investis- sement global à 350 millions d’euros; et l’équipementier automobile Adient a signé un accord pour une implantation à Kénitra Free Zone pour un investissement estimé à 15,5 millions d’euros, avec à la clef la création de 1.600 emplois. A cette dynamique d’investissement, s’ajoute le retrait du Maroc de la liste grise de l’UE des paradis fiscaux, ce qui va incontestablement améliorer l’attractivité et la compétitivité du Royaume. Sur le plan sanitaire, la situation épidémiologique s’améliore, avec en toile de fond un déploiement accéléré de la campagne de vaccination. Tout cela est, convenons-en, source d’optimisme. Et comme dirait l’autre, l’optimisme est le compagnon de l’effort. u AU DIABLE LE PESSIMISME AMBIANT ! Par Fatima Ouriaghli

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> Economie

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Covid-19 : La menace anglaise ! Offshoring : Pourquoi le Maroc a intérêt à se position- ner dans de nouveaux métiers Entretien avec Zineb Bouayad : Immobilier, «notre enjeu est de faire matcher l’offre à la demande»

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> L'univers des TPME Entrepreneuriat féminin : Entre espoir et défis 37

> Focus Agricole Plantes médicinales et aromatiques : Nouvel élan pour la filière 42 > Politique Lois électorales : Les discussions s’annoncent houleuses au Parlement 38 > Développement durable Efficacité énergétique : Pourquoi l’industrie doit accélérer le pas Global Green Forum by Pollutec : Les principaux temps forts de l’édition 2021 40 41

> Culture

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Portrait : ElGrande Toto, un as de trèfle qui pique le cœur Entretien avec Abdelkhalek Hassini : «La lecture booste l’estime de soi par la constitution d’un capital linguistique important» Musique : Le refrain classique des fins de mois !

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> Tribune libre

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Vaccination anti-Covid-19 : Pourquoi les malades avec une pathologie chronique sont-ils prioritaires ?

> HIgh-tech Internet des objets : Un débouché à conquérir 50

• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Badr Chaou, Khalid Aourmi • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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Crève, Covid-19 !

Par D. William

0 2 mars 2020. Une date qu’il sera difficile d’enter- rer dans la trappe de l’his- toire du Maroc. C’est le jour où le coronavirus a été détecté pour la première fois sur le territoire national. La date du début de notre calvaire, de change- ments économiques, politiques et sociaux profonds dans le monde, de questionnements intimes sur le sens de notre vie sur terre. Tout cela à cause d’un intrus infinitési- mal, qui a décidé de nous pourrir la vie jusqu'à l’os et qui a remis en

teurs de la montée en flèche des C as C onfirmés.

cependant qu’il a la trouille ! Même pas peur ! Il a défié tout le monde : armées, scientifiques réputés, éco- nomistes éprouvés… Et face à cette témérité légendaire, les Marocains ont eu les C hocottes. Ils ont alors déserté le travail, les night clubs, les bars, les hammams et même ces lieux de rencontre privilégiés que l’on apprécie tant : les C afés. Il a triomphé de leur intelligence et de leur insouciance, pour les faire revenir à une vie presque primitive en les contraignant à abandonner la rue aux animaux pour vivre en C age. Il a rompu les liens sociaux, pris leurs libertés individuelles et les a privés de tout ce qui, jusqu’à pré- sent, les différenciait des animaux: les Marocains avancent masqués, ne se serrent plus la main et, dans ce pays où les gens sont très tac- tiles, s’interdisent même les petits C âlins. Les voilà presque réduits, comme pratiquement tous les habitants de la planète terre, à une curiosité pré- historique par la faute d’un mysté- rieux étranger qui a pris le pouvoir : le C oronavirus. Un virus narquois, vicieux et assas- sin qui, malgré son circumnaviga- tion qui l’a conduit dans des cen- taines de pays du globe, n’a jamais renié ses origines C hinoises. Il est devenu le variant anglais. Il a pris la nationalité brésilienne. Il s’est même débrouillé un pas- seport sud-africain. Mais il reste fidèle et attaché à ses racines, ce pays où l’on tripatouille sans cesse les animaux : la C hine. L’Empire du Milieu a longtemps exporté partout dans le monde du toc. Et cette fois, il a fourgué au Maroc, en plus, un C ynique C asse- tête C hinois. Une énigme sur laquelle tous les brillants scientifiques du Royaume et de ce monde ont buté, se rési- gnant, finalement, à être specta-

question nos croyances, dogmes, convictions et certitudes. Il y a presque 365 jours, ce Maroc si ouvert, si prompt à offrir son hos- pitalité aux étrangers, découvrait, parmi sa population, un étrange C landestin. Il a traversé maintes frontières, par- couru des milliers de kilomètres, pour venir s’installer durablement au pays du chaï et du C ouscous. Il s’est incrusté alors dans notre quotidien, s’invitant de force jusque dans nos C haumières. S’il est invisible, n’allez pas croire

Du confinement au cimetière Au Maroc comme ailleurs, les gouvernants ont voulu limiter les C ontaminations. L’on s’est alors résolu à prendre une décision radicale : instauration de l’état d’urgence sanitaire, assor- ti d’un strict C onfinement. Cette riposte sèche des autorités marocaines s’est accompagnée de l’obligation du port du C ouvre- visage. Que devient alors un pays mis sous C loche ? L’on s’en doute, le Maroc s’est figé et l’économie est entrée en C rise. Mais ce sursis sanitaire de trois mois, le coronavirus s’en est adap- té pour rependre, au lendemain du déconfinement, sa dynamique de C ontagion. On a testé massivement et pisté les C as C ontacts. On a sorti des tiroirs une autre mesure de privation des libertés individuelles : le C ouvre-feu. Pourtant, un an après, cet hôte indésirable est toujours là, chahu- tant les systèmes de santé et bra- vant la C olchicine et la C hloroquine. Il poursuit encore son périple meur- trier et nous contraint, malheureu- sement, à voir quotidiennement des processions funèbres pas comme les autres et à nous accommo- der des va-et-vient incessants des C orbillards. Il a même réussi, dans son par- cours macabre, à banaliser la mort dans la C onscience C ollective. Au 24 février, ce sont au total 8.592 personnes au Maroc qui ont regagné prématurément, à cause de lui, leur dernière demeure : le C imetière. Alors, pour ton année de présence dans le Royaume, je ne peux te souhaiter autre chose que de C rever, C ovid-19 ! ◆

Ç A SE PASSE AU MAROC

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L e Maroc a entamé la réflexion autour de la légalisation du cannabis. Un projet de loi portant usage légal du cannabis a été élaboré à cet effet. Ce dernier repose sur 4 principaux éléments : tout d'abord, la soumission de toutes les activités liées à la culture, la production, la fabrication, le transport, la com- mercialisation, l'exportation et l'importation aux licences d’exercices. Il est aussi question de la création d’une Agence nationale chargée de la coordination, du développement et du contrôle d'une filière agricole et industrielle dédiée au cannabis. Le texte de loi propose également d’ouvrir la porte aux agriculteurs afin de rejoindre les coopératives agricoles de la filière sous des conditions bien précises. Et enfin, seront mises en place des sanctions contre les contrevenants à ladite loi. ■ Une agence nationale pour structurer l’industrie du cannabis

Le HCP et le SNUD renouvellent leur partenariat

L e haut-commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi, et Sylvia Lopez-Ekra, coordonnatrice résidente du Système des Nations unies pour le développement au Maroc (SNUD), se sont réunis au siège du HCP pour discuter du par- tenariat stratégique entre les deux parties dans le cadre de la coo- pération Maroc-SNUD 2017-2021 et engager des réflexions pour le renforcer au titre du cycle entrant 2022-2026. Les deux parties se sont félicitées de la richesse et de la qualité de leur coopération, qui s’est particulière- ment renforcée avec l’avènement de la pandémie de la Covid-19 pour mieux éclairer les décideurs et la société sur son impact économique et social. Cela s’est traduit notam-

ment par l’innovation dans l’adap- tation des outils de collecte des données et la production de rap- ports et notes décryptant l’impact de la Covid -19 sur les ménages, les enfants, les femmes et les réfugié(e)s. Le HCP a relevé le dynamisme et l’innovation qui ont marqué la coopération avec les agences des Nations unies qui ont appuyé le HCP dans plusieurs projets impor- tants parmi lesquels, le reporting sur la mise en œuvre des objec- tifs de développement durable, la mise en place de bases de données régionales, l’évaluation du coût de la violence faite aux filles et aux femmes, l’élaboration du compte satellite de la forêt ainsi que la pré- paration du prochain recensement

de la population et de l’habitat. Les deux parties se sont engagées à renforcer leur coopération au titre du prochain cadre de coopération des Nations unies 2022-2026 afin de mieux répondre aux attentes et priorités du pays. Assurer une veille stratégique sur l’impact de la Covid- 19, recentrer l’appui à la mise en œuvre des ODD, consolider le pro-

gramme de régionalisation avancé par la production de connaissances et d’analyses approfondies sur les problématiques socioéconomiques et environnementales au niveau ter- ritorial et mettre la digitalisation au cœur des priorités, sont autant de chantiers à faire valoir dans le cadre de la coopération entre le HCP et le SNUD au titre du cycle 2022-2026. ■

670 MDH pour une station de dessalement de l'eau de mer à Laâyoune

C e projet consiste en la réalisation d’une nouvelle station de dessalement d’une capacité de production de 26.000 m 3 /j, le renforcement de la production de l’eau brute, la réalisation de 3 réservoirs d’une capacité de stockage de 5.500 m 3 , la réali- sation de stations de pompage et la mise en place d’un système de télégestion. Cette nouvelle station, dont la mise en ser- vice est prévue au deuxième semestre 2021, permettra de doubler la capacité de produc- tion des stations de dessalement de l’eau de mer pour arriver à 52.000 m 3 /j.

A noter que la bâche d’eau de mer sera des- servie dans le cadre de la deuxième tranche du projet consistant en la réalisation en 2023 d’une prise directe d’eau de mer. D’un coût global de 670 millions de dirhams (370 mil- lions de dirhams pour la première tranche et 300 millions de dirhams pour la seconde), le projet, dont le taux d’avancement des tra- vaux de la première tranche a atteint 75%, permettra de satisfaire les besoins en eau potable de 237.000 habitants de la ville de Laâyoune et des centres avoisinants jusqu’à l’horizon 2040. ■

36.640 C’est le nombre de commerçants et sites marchands marocains actifs en Paiement avec carte bancaire en 2020. L’extension du réseau des acceptants affiliés au CMI est de +5,8% par rapport à l’année 2019.

Le chiffre de la semaine vous est proposé par

Ç A SE PASSE EN AFRIQUE

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Le Ghana reçoit la première livraison mondiale de vaccins gratuits Covax L e Ghana a reçu la première livraison mondiale de vaccins financés par le dis- positif Covax, qui vise à fournir aux pays à faible revenu leurs premières doses de vaccins anti-Covid-19, alors que les pays riches sont accusés de saper ce dispositif. Un avion transportant 600.000 doses de vaccins AstraZeneca/Oxford du fabricant Serum Institute of India a atterri mercredi matin à l'aéroport d'Accra. Ces doses, expédiées par l'Unicef depuis Mumbai, «font partie de la première vague de vaccins Covid-19 à destination de plusieurs pays à revenu faible et intermé- diaire», selon l'OMS et l'Unicef. Cette livraison représente le début de ce qui devrait être la plus grande fourniture et distribution de vaccins de l'histoire. ■

L'agence Moody's abaisse la note de la Tunisie de «B2» à «B3'» L’ agence de notation Moody's a annoncé, mardi, avoir abaissé de «B2» à «B3» la note de l'émetteur à long terme en devises et en monnaie locale de la Tunisie et a maintenu la perspective négative. L’agence a expliqué que l'abaissement de la notation de la Tunisie reflète l'affaiblissement de la gouvernance face à l'augmentation des contraintes sociales qui entravent de plus en plus la flexibilité du gouvernement à mettre en œuvre l'ajustement budgétaire et les réformes du secteur public, qui permettraient de stabiliser et finalement d'inverser une augmentation marquée de la charge de la dette.

L e taux de chômage en Afrique du Sud a atteint un nouveau record en grimpant à 32,5% au 4ème trimestre 2020, a révélé le départe- ment sud-africain de la statistique (Stats SA). Avec une hausse de 1,7% par rapport au trimestre précédent, ce taux est le plus élevé depuis le début des enquêtes trimestrielles sur la population active (QLFS) en 2008, a déploré Stats SA. Alors que le nombre de personnes employées a augmenté durant cette période de 333.000 à 15 millions, le nombre de personnes sans emploi a augmenté de 701.000 à 7,2 millions. Il a noté éga- lement que le nombre de demandeurs d'emploi découragés a augmenté de 235.000 (8,7%), tandis que le taux de chômage, selon sa définition élargie, a diminué de 0,5% pour s'établir à 42,6% au 4ème trimestre 2020. ■ Afrique du Sud Le chômage grimpe à plus de 32% La notation est soutenue par une position extérieure relativement stable jusqu'à présent, ce qui offre un certain soutien aux paiements à venir du ser- vice de la dette extérieure, malgré le risque de refinancement. ■ L’ Italie demande à l'ONU l'ou- verture d'une enquête et des «réponses claires» après lamort de son ambassadeur en République démocratique du Congo dans l'at- taque d'un convoi du Programme ali- mentaire mondial (PAM). « Nous avons formellement demandé au PAM et à l'ONU l'ouverture d'une enquête pour faire la lumière sur ce qui s'est passé, les raisons justifiant le dispositif de sécurité mis en place et à qui incombe la responsabilité de ces décisions », a déclaré Luigi Di Maio, chef de la diplo- matie italienne. « Nous avons aussi expliqué que nous attendions, le plus rapidement possible, des réponses claires et exhaustives », a-t-il ajouté. ■ Mort de l'ambassadeur italien en RDC : Rome exige des «réponses claires»

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis janvier 2020

Gains annuels évaporés ◆ Le marché a décroché cette semaine sous le poids des publications des entreprises. ◆ En février, le Trésor s’est contenté de lever 7 Mds de DH sur le marché de la dette.

Espoir porté sur les dividendes Il faut dire que ces résultats

L e marché casablancais a connu une nouvelle semaine négative. Les mauvais résultats annuels de Maroc Telecom se sont, en effet, ajoutés au lot de fai- blesses accumulées jusqu’alors par le Masi. Après avoir gagné près de 5% jusqu'au 4 février, ce dernier est en effet passé sous sa ligne de flottaison, mar- quant désormais une baisse annuelle de 0,34%. Ce mouvement baissier est lié aux publi- cations inférieures aux attentes qui s'enchaînent, alors que les incertitudes concernant les chaînes d'approvision- nement refont surface, une année après leur première apparition en février 2020. Vendredi dernier, l'opérateur télécoms a surpris le marché par un dividende infé- rieur aux attentes et des perspectives de chiffre d'affaires et de rentabilité opéra- tionnelle baissières pour 2021. Dans la foulée, le titre a été réservé à la baisse, avant de traiter et de clôturer sur un repli de 4%. Par Y. Seddik

Le Trésor boude le marché de la dett e En ce mois de février, le Trésor n’a levé que 7,1 Mds de DH sur le marché obli- gataire de la dette publique, pour des besoins annoncés de 10,3 Mds de DH, soit un taux de réalisation faible de 69%. Durant la dernière séance d’adjudication du mois, le Trésor a souscrit 1 Md de DH sur le marché obligataire, alors que la demande s'est établie à 4,5 Mds de DH. Les taux de rendement des maturités 13 semaines et 2 ans se sont inscrits à des plus bas historiques, soit 1,35% et 1,66% respectivement, affichant ainsi un recul de 2 points de base et 1 pbs respecti- vement. Selon les prévisions d'AGR, la confrontation actuelle d’une offre modé- rée et une demande importante en bons du Trésor devrait maintenir la tendance baissière des taux primaires pendant le mois prochain. Ainsi, et tenant compte du recours très faible du Trésor au marché intérieur, les exigences de rentabilité des investisseurs poursuivent leur baisse. ◆

donnent un premier cliché sur l’impact de la crise sanitaire sur les comptes des sociétés cotées, déjà mal en point lors des trimestres précédents. Dans l'environnement actuel de taux bas, les actions à haut rendement représente- raient une alternative intéressante pour les investisseurs à la recherche d'actifs plus rémunérateurs. Si le dividende de Maroc Telecom (plus bas depuis son introduction en Bourse) a déçu les opé- rateurs, ces derniers placent leur espoir sur les acteurs des secteurs minier, agroalimentaire, énergétique ou encore cimentier réputés être historiquement rémunérateurs. Par ailleurs, les investisseurs ont vécu une semaine assez chargée en termes d’actualité. Les résultats annuels/indi- cateurs trimestriels feront, en principe, l’agenda en cette fin de mois. À noter que jusqu’au 25 février, la majorité des entreprises n’avait encore pas rendu publiques leurs réalisations.

Les résul- tats annuels/ indicateurs trimestriels feront, en prin- cipe, l’agenda en cette fin de mois.

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Liste grise de l’UE

◆ La sortie de la liste grise renforcera la crédibilité du système fiscal marocain. ◆ De nouvelles perspectives s’offrent pour le Maroc en termes d’attractivité et de compétitivité. Le Maroc, bon élève de l’OCDE “N ous nous r é j ou i s - sons que le Maroc soit sorti en 2017 à cause de plusieurs régimes considérés domma- geables. Des changements ont été tout d’abord apportés à certains d’entre eux, dont celui des zones d’accélération industrielle, et ont été approu- vés par l’UE. Le seul régime qui devait être changé était celui de Casablanca Finance City (CFC). en vigueur. Sur la base de cette loi, le FHTP et le Cadre inclusif sont arrivés à la conclusion, en novembre 2020, que le régime CFC n’est plus dommageable. Ce qui a ainsi permis d’appuyer le dossier du Maroc auprès de la Commission européenne pour sortir de cette fameuse liste grise. Par B. Chaou

2018 sur les différentes Lois de Finances, pour se confor- mer aux règles de la fiscalité internationale. Marquant l’en- gagement de notre pays pour contribuer à la transparence fiscale au niveau mondial, cette décision ouvrira égale- ment les portes à notre écono- mie pour se développer selon les normes internationales ». De son côté, Laila El Andaloussi, vice-présidente de l'Ordre des experts-comp- tables du Maroc, nous confie que «la sortie de la liste grise renforcera d’abord la crédi- bilité de notre système fiscal et notre pays à respecter ses engagements, et renforcera son intégration économique et ses échanges avec l’Europe, partenaire privilégié et incon- tournable». Et d’ajouter que «les Etats européens ne seront plus enclins à établir des mesures restrictives quant à l’installa- tion de leurs entreprises sur le territoire marocain, ou ne pourront plus prendre de sanctions à leur égard, comme cela est prévu dans plusieurs législations. Un régime de «représailles» contre les fuites de capitaux dans les paradis fiscaux existe notamment sous forme d’imposition des reve- nus dans le pays d’origine, et constitue un frein à l’élan d’in- vestissement dans le pays». Ainsi, les entreprises étran- gères pourront dorénavant bénéficier d’un cadre fiscal en pleine conformité avec les conditions internationales. C’est de bon augure pour les investissements étrangers au Maroc. ◆

de la liste, mais surtout de la bonne coopération avec le Royaume et de son active participation à la coopération fiscale mondiale au sein de l’OCDE» , a déclaré à Finances News Hedbo Pascal Saint- Amans, directeur du Centre de politique et d'administration fiscales de l'Organisation de coopération et de développe- ment économiques (OCDE). La sortie de la liste grise des paradis fiscaux de l’Union européenne (UE) est en effet une nouvelle attendue depuis longtemps par le Maroc, qui a fourni beaucoup d’efforts à travers l’adoption de plusieurs réformes et la signature de multiples conventions multila- térales. Pour rappel, le Royaume s’est retrouvé sur la listegrisede l’UE

Qu’est-ce qui va changer pour le Maroc ? La revue du cadre fiscal des zones d’accélération indus- trielle et de CFC pourrait lais- ser penser que le Maroc per- drait en termes de compétitivi- té, mais c’est loin d’être le cas. La suppression du Maroc de la liste grise des paradis fiscaux de l’UE serait en faveur du ren- forcement de la coopération entre le Royaume et l’Union européenne, et représente un nouvel atout pour l’attracti- vité du pays et un appui sup- plémentaire aux entreprises marocaines pour nouer des partenariats économiques avec leurs homologues euro- péennes dans les meilleures conditions.

Le réexamen de ce dernier avait été entrepris par le groupe de conduite de l’UE, mais vu que le Maroc avait rejoint en 2019 le Cadre inclu- sif sur le BEPS de l’OCDE et est devenu partie prenante des travaux du Forum sur les pra- tiques fiscales dommageables (FHTP), il a été décidé que ce serait l’OCDE qui devait pour- suivre la revue de ce dossier et évaluer si ce régime était dommageable ou pas. Le Maroc a soumis la légis- lation qui vise à changer ce régime au FHTP en septembre 2020. Cette loi, qui a égale- ment été publiée au Bulletin officiel, est désormais entrée

Cette déci- sion ouvrira les portes à notre écono- mie pour se développer selon les normes inter- nationales.

D’ailleurs, les profession- nels confirment cette pers- pective. La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a indi- qué, dans un communiqué faisant suite à la sortie du Maroc de la liste grise de l’UE, «qu’elle se félicite de

La décision est tom- bée le 22 févier. Le Maroc quitte le sta- tut peu confortable de pays figurant dans la liste grise des paradis fiscaux.

la décision de l’Union euro- péenne de retirer définitive- ment le Maroc de la liste des juridictions non coopératives à des fins fiscales, qui vient reconnaître les efforts consen- tis par le Royaume depuis

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Mandataire social salarié

◆ La complexité du statut du mandataire social salarié est tributaire de l’intervention de quatre régimes juridiques au Maroc. ◆ L’articulation en droit et en pratique du licenciement et de la révocation permet de constater que les deux régimes juridiques distincts comportent des modes de résiliation différents et autonomes. Un traitement juridique très complexe

cumul, la nature juridique incompatible entre les régimes juridiques du mandat social et du salarié se retrouvent dans le droit du tra- vail et le DOC (Droit). En effet, le mandataire social est subordonnant et subordonné à l’entreprise. Le droit du travail met en évi- dence l’impossibilité de concevoir un lien hiérarchique à soi-même. Le mandat est un

acte intuitu personae «en fonction de la personne». D’ailleurs, l’article 880 du DOC exige que «le mandant soit capable de faire par lui-même l’acte qui en est l’objet» . Par ailleurs, l’organi- sation et les conditions du cumul dans les textes et la jurisprudence évoquées plus haut mettent en relief le fait que ni le code du travail ni le DOC ne traitent de cette question. Ceci dit, le droit des sociétés, notamment la loi 17-95 sur la société anonyme, ne donne pas une

Le marché concur- rentiel des dirigeants performants a conduit à un aména- gement d’usage des règles de libre révo- cation et de faible indemnisation grâce au mimétisme du modèle américain.

autorisation générale du cumul (mandataire social et salarié). D’ailleurs, toutes les fonc- tions d’administration ne sont pas autori- sées au cumul. Les membres du Conseil de surveillance sont exclus implicitement par une rémunération exclusive en jetons de présence et par leur fonction de contrôle des membres du Directoire. L’appréciation de la Cour de cassation L’article 43 de la loi 17-95 concerne le cas du salarié qui est nommé administrateur et pose cinq conditions de cumul (dont l’une provient de la Cour de cassation). Il s’agit d’un travail effectif salarié antérieur à la nomination et d’une tâche préalable et non postérieure à la fonction d’administrateur. Le travail doit aussi être effectif durant le man- dat d’administrateur. Le nombre de salariés administrateurs est limité au tiers du CA afin d’éviter d’inféoder les administrateurs au DG, alors que ceux-ci doivent le contrôler. Dans l’optique de transcender la complexité juridique perceptible lors des litiges (licen- ciement, révocation de l’administrateur),

la SA, régie par la loi 17.95. Notons d’emblée que la complexité du statut du mandataire social salarié est tributaire de l’intervention de quatre régimes juridiques. Lors de son intervention, Nawal Ghaouti, avocate agréée près la Cour de cassation, s’est employée à préciser que le droit commercial organise le mode de gouvernance de l’entreprise. Le droit civil fixe les conditions du mandat. A cela s’ajoutent le droit du travail et les dispositifs juridiques relatifs à la fiscalité, qui traitent le mode de rémunération et des indemnités éventuelles. Dispositif légal du cumul du statut de mandataire social et de salarié L’avocate d’affaires, qui a une connaissance très pointue des subtilités de l’arsenal juri- dique en lien avec l’entreprise, notamment la S.A, a attiré l’attention sur l’existence à la fois d’obstacles au régime du cumul et l’or- ganisation ainsi que les conditions du cumul décrites dans les textes et la jurisprudence. Pour ce qui est des obstacles au régime du

Par M. Diao

L a crise liée au coronavirus est un accélérateur de changement pour les entreprises, abstraction faite de leur taille. Nombreuses sont les entités privées, notamment les sociétés anonymes (SA), qui se sont appuyées sur cette crise porteuse de risques mais aussi d’opportunités pour opérer des changements afin de tirer leur épingle du jeu. Dans cette période de fortes turbulences économiques, la restructuration, la réorien- tation, le renouvellement du top manage- ment ou encore la redéfinition des missions et responsabilités des dirigeants sont autant d’options pour la SA. C’est en cela que le masterclass en ligne portant statut du mandataire social salarié, organisé récem- ment par l’Association pour le progrès des dirigeants (APD), est pertinent. D’autant que l’événement virtuel a permis de circonscrire les volets juridique et fiscal des dirigeants de

Le droit commercial organise le mode de gou- vernance de l’entreprise.

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le licenciement est tacite, la Cour vérifie les conditions du cumul et considère que le contrat de travail est «caduc» par renoncement du manda- taire social à ce lien de droit (contrat de travail) et rejette la demande de dommages et intérêts pour licencie-

Nawal Ghaouti suggère l’élaboration d’un avenant qui tienne compte de l’aménagement du temps de travail du salarié mandataire social. L’avocate recommande d’éviter de libeller des fonctions de DG dans le contrat de travail. Pour la cinquième condition posée par la Cour de cassation, il importe de souligner que le juge social applique la loi commerciale. Celui-ci s’attèle à rechercher le lien de subor- dination du salarié mandataire social. En clair, le supérieur hiérarchique doit être une personne tierce à lui-même et au Conseil d’administration (CA). «Nul ne peut se subordonner à lui-même» , explique l’ancienne présidente de la Commission juridique, fiscale et sociale de la CFCIM, qui a soulevé dans le même temps la probléma- tique liée à l’organigramme dans le cas d’espèce. L’avocate, forte d’une longue et grande expérience, est for- melle : «en écartant l’article 43 de la loi 17-95, le mandataire social et salarié ne perd pas le bénéficie du contrat de travail». Néanmoins, cette disposition s’efface derrière la logique du juge social. S’inscrivant dans une optique de contournement, certaines sociétés recrutent par le biais d’une holding ou une filiale le salarié et le nomment mandataire social dans une autre enti- té. Toujours est-il que cette organisa- tion ne dilue pas la complexité, mais corse davantage la réalisation de la condition de l’effectivité des fonctions salariées sur un site différent de la société où il exerce son mandat social. Quid du régime juridique et juris- prudentiel de la révocation et du licenciement ? L’article 931 du DOC a le mérite de ne comporter aucune ambiguïté. Il sti- pule que le mandant peut, quand bon lui semble, révoquer sa procuration. Toute clause contraire est sans effet entre les parties et vis-à-vis des tiers. La stipulation d’un salaire n’empêche pas le mandant de faire usage de ce droit. Nawal Ghaouti met en relief deux conséquences majeures que sont le principe de libre révocation d’ordre public, et le pouvoir discrétionnaire du mandant (actionnaires). A noter tout de même que de possibles dommages et intérêts peuvent être évalués par le juge en cas d’abus du droit de la

ment abusif. Notons enfin que le marché concurrentiel des diri- geants performants a conduit à un aménagement d’usage des règles de libre révocation et de faible indemnisation grâce au mimétisme du modèle améri- cain. L’objectif recherché a été d’échapper au régime aléatoire

Pour la cinquième condition posée par la Cour de cassa- tion, il importe de souligner que le juge social applique la loi commerciale.

des juges et masquer les désaccords par une démission. L’on note ainsi, entre autres, la pratique des golden parachutes, les conventions de ver- sement de pension de retraite et les conventions de mission de presta- taire. ◆

part des actionnaires (mandants). La loi 17-95 prévoit la révocation libre et celle qui doit reposer sur un juste motif. Il est important de préciser que la révocation libre concerne les admi- nistrateurs et le PDG, lequel peut être révoqué ad nutum (de manière immé- diate, sans formalités), avec l’impossi- bilité de demander des dommages et intérêts si cette révocation n’est pas fondée sur de justes motifs (article 43). L’article 48 stipule de la loi 17-95 que «les administrateurs peuvent être révoqués à tout moment par l’AGO sans même que cette révocation soit mise à l’ordre du jour». Pour sa part, l’article 63 du même dispositif juridique indique «le PDG peut être révoqué à tout moment par le CA». Par ailleurs, la révocation qui doit reposer sur un juste motif concerne les DG, Directeur général délégué (DGD) et membres du Directoire. La révocation de ceux-ci, décidée sans justes motifs, peut don- ner lieu à des dommages et intérêts. Différents modes de résiliation autonomes L’articulation en droit et en pratique du licenciement et de la révocation permet de constater que les deux régimes juridiques distincts com- portent des modes de résiliation dif- férents et autonomes. En pratique, le mandataire social est remercié pour faute et révoqué immédiatement. Le motif «de perte de confiance» est uti- lisé. En droit, la révocation du manda- taire ne met pas un terme au contrat de travail. Les articles 67 ter et 80 de la loi sur la SA stipulent que «le contrat de travail du DG ou du DGD

n’est pas résilié du seul fait de la révo- cation» . En pratique, la révocation préalable est possible, sauf si celle-ci ne repose pas sur une faute, mais un changement de stratégie. Le contrat de travail est également résilié. Si

COMMUNIQUE DES INDICATEURS TRIMESTRIELS DU GROUPE AGMA (4 ème TRIMESTRE 2020)

Indicateurs du quatrième trimestre :

EVOLUTION %

T4 2019

MDH

T4 2020

Chiffre d’affaires social HT

33,3

32,5

-2,5%

Indicateurs cumulés du 1 janvier au 31 décembre :

EVOLUTION %

31/12/2019

MDH

31/12/2020

Chiffre d’affaires social HT

127,8

130,6

+2,2%

Investissements du 1 janvier au 31 décembre :

EVOLUTION %

31/12/2019

31/12/2020

MDH

Inves ssements TTC

7,8

5,2

+50%

Les investissements comptabilisés à fin décembre 2020, dont le montant s’établit à 7,8 MDH, ont concerné, essentiellement, les immobilisations corporelles et financières. Le chiffre d’affaires consolidé, au 31/12/20, s’élève 130,6 MDH ; il est égal au chiffre d’affaires social car celui de la filiale, objet de la consolidation, représente la charge enregistrée chez AGMA SA (opération intra-groupe). Le chiffre d’affaires social du quatrième trimestre 2020 a atteint 32,5 MDH, soit une variation de -2,5% par rapport à celui réalisé au cours de la même période de l’exercice écoulé, attribuable à l’effet d’anticipation des émissions de certaines primes durant le trimestre précédent. Le chiffre d’affaires social cumulé, au 31/12/20, s’est bonifié de 2,2% en se situant à 130,6 MDH versus 127,8 MDH une année plus tôt. Cette progression s’explique par la réalisation de nouvelles affaires et la consolidation des affaires gérées par le Cabinet.

Le groupe AGMA n’a pas d’endettement financier au 31/12/20.

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Éducation financière

◆ Malgré la crise sanitaire, les régulateurs ont poursuivi leurs efforts en matière d’éducation financière. ◆ Une multitude d’actions ont été initiées en l’espace de quelques mois. Les régulateurs mettent le turbo L a crise de la Covid-19 n’a pas relégué au second plan l’implication des régulateurs financiers en faveur de l’édu- cation financière. Celle-ci que la plupart des consommateurs sont mal armés pour assumer leurs responsabilités financières toujours plus nombreuses et complexes. Par Y. Seddik

mois et de nombreux supports vien- dront enrichir ce dispositif au cours de l’année 2021. Bourse de Casablanca : de la théorie à la pratique En novembre dernier, la Bourse de Casablanca a conclu une convention de partenariat portant sur la promo- tion de l’éducation financière avec le ministère de l'Education nationale. Ce partenariat incluait la formation dans l’éducation financière via le partage des ressources pédagogiques déve-

de vulgarisation. Ce dispositif consiste en un catalogue varié de nouveaux supports d’éduca- tion financière, qui se veulent didac- tiques et instructifs. Il propose une série de vidéos en motion design, des fiches conseils, des bandes dessinées ou encore des fiches « Step by Step», qui permettent aux assurés, affiliés et adhérents de prendre connais- sance de leurs droits et obligations en matière d’assurance et de prévoyance sociale. Notons qu’il sera étalé sur plusieurs

Dans ce sens, plusieurs actions ont été initiées par les acteurs de la finance au Maroc depuis le déclenchement de la pandémie. Dernier exemple en date, l’Autorité de contrôle des assu- rances et de la prévoyance sociale (ACAPS) qui a renforcé son action en matière d'éducation financière en lançant durant ce mois de février un nouveau dispositif de sensibilisation et

figure toujours en priorité dans leur agenda annuel, pour le moins assez chargé. Importante en temps normal, l’édu- cation financière l’est encore plus en temps de crise, comme celle que nous traversons actuellement. D’autant plus

COMMUNIQUÉ FINANCIER 4 ÈME TRIMESTRE 2020

Au terme du quatrième trimestre 2020, la Compagnie AtlantaSanad renoue avec la croissance en réalisant un chiffre d’affaires de 1 063 MDH en hausse de +3.0% par rapport au 4 ème trimestre 2019. L’activité non vie enregistre un chiffre d’affaire de 803 MDH et affiche une croissance de +2.3%. Le chiffre d’affaire vie se situe à 260 MDH et présente une hausse de +5.1%. Sur l’ensemble de l’année 2020, le chiffre d’affaires s’établit à 4 938 MDH et maintient une trajectoire croissante sous pro forma de +2.0% démontrant ainsi le caractère résilient de la nouvelle compagnie AtlantaSanad. Le chiffre d’affaire de l’activité non vie enregistre une hausse de +2.2% et se situe à 3 848 MDH malgré un effet baissier sur la branche automobile impacté par les effets de la crise sanitaire.

Le chiffre d’affaire de l’activité vie affiche une légère hausse de +1.4 % et s’établit à 1 090 MDH.

Le chiffre d’affaire consolidé à fin 2020 s’établit à 4 990 MDH en progression de +2.2%.

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plus de 300 questions. Le lancement de l’application «Quiz Finance» s’inscrit dans le cadre de la 4 ème participation de l’AMMC à la World Investor Week (WIW). Un évènement mondial qui mobilise chaque année les régulateurs des mar- chés des capitaux autour de l’éducation financière du public

loppées par le Chartered Institute for Securities and Investment (CISI). Il comprend également la promotion du marché boursier via la mise en place de «Salles de marchés» au sein des établissements universitaires et l’orga- nisation de la «Caravane de l'École de la Bourse» et de la compétition de gestion fictive de portefeuille «Stock Market Awards». Cet accord touche aussi la promotion de la recherche via l’organisation du «Prix de la Bourse de Casablanca» pour le meilleur travail de recherche. AMMC : La pédagogie en jeu Investissement, instruments financiers, droits et responsabilités ou encore protection contre la fraude, l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a développé en octobre der- nier son application mobile d’édu- cation financière destinée au grand public «Quiz Finance», qui compte

C'est en période de crise que les enjeux de compréhension des mécanismes économiques et financiers sont les plus cruciaux.

durant lesmois d’octobre et novembre. En parallèle au lancement de son application «Quiz Finance», l’AMMC a également prévu différentes actions éducatives, comme l’organisation de webinaires et la publication de cap- sules et guides pédagogiques autour de la finance tout au long de 2021. Bank Al-Maghrib lance les «infos utiles» Durant le mois de février, la Banque centrale a lancé une série de guides «infos utiles». Deux sont actuellement

modalités d’obtention d’un rapport de solvabilité auprès de Crédit Bureau, le délégataire de Bank Al-Maghrib pour la gestion de la centrale des risques sur le crédit. Au final, les différentes initiatives citées plus haut démontrent de la dynamique soutenue des intervenants du marché en vue de la généralisation de l’éducation financière au Maroc. ◆

disponibles. Le premier traite des inci- dents de paiement et explique notam- ment aux personnes physiques et aux entreprises comment avoir accès à ses informations enregistrées au «Service central des incidents de paiement» et comment régulariser sa situation quand on est interdit de chéquier. La deuxième publication didactique publiée par BAM informe sur les

Communicaon financière 4éme trimestre 2020

Le présent communiqué reprend des indicateurs financiers examinés par le Comité Audit et des Risques de JAIDA tenu Le mercredi 24 février 2021. Les présents indicateurs resteront provisoires jusqu’au Conseil d’Administraon prévu le 25 Mars 2021 qui arrêtera les comptes annuels 2020. *** JAIDA a pour mission de soutenir le secteur de la microfinance au Maroc et de servir de plateforme pour drainer de nouveaux capitaux privés vers le secteur de microcrédit, d’améliorer la coordinaon des bailleurs de fonds et de renforcer le partenariat public privé dans le cadre d’une stratégie de développement social et de la protecon de l’environnement. Entés contrôlées Micro Banking Soˆware (MBS) est une société anonyme détenue à 100% par JAIDA.

Faits marquants du 4éme trimestre

Signature le 21 décembre 2020 d’une ligne de financement de 10 millions d’euros avec la Banque Européenne d’Invesssement (BEI).

Indicateurs financiers

Variaon

En KDH

31.12.2019 31.12.2020

Montant

%

Emprunt Obligataire Ende—ement bancaire Emprunt Subordonné

482 960

163 240 -319 720

-66%

0

305 000 37 441 505 681

305 000 -3 566 -18 286

41 007 523 967

-9% -3%

Total dees

La baisse de l’encours obligataire concerne principalement le remboursement de la ligne placement privé de janvier 2015 d’un montant de 200 millions DH ainsi que la tranche A de l’émission obligataire public sur 3 ans arrivée à échéance. JAIDA a contracté des lignes bancaires CT de 305 millions DH qui seront converes par la suite en de—e à moyen terme. Les ressources d’ende—ement de JAIDA au 31 décembre 2020 totalisent 506 millions DH.

Variaon

En KDH

31.12.2019 31.12.2020

Montant 211 866 124 027

%

Producon nee Encours clients

-87 838 787 819

124 028 911 846

241%

16%

Dans un contexte de crise sanitaire, JAIDA a acvement soutenu le secteur avec des rééchelonnements allant de 3 mois à 6 mois. Elle a également apporté le financement nécessaire suivant les demandes des AMC. La producon ne—e au 31 décembre 2020 est posive de 124 millions DH et correspond à une producon brute de 482 millions DH plus importante diminuée des remboursements clients de 358 millions DH. L’encours clients est passé de 788 millions DH au 31 décembre 2019 à 912 millions DH au 31 décembre 2020 soit +16%.

Variaon

En KDH

31.12.2019

31.12.2020

Montant

%

Produits d'exploitaon bancaires Charges d'exploitaon bancaires

46 836 19 888 26 948

41 468 15 188 26 280

-5 368 -4 700

-11% -24%

PNB

-668

-2%

Le produit net réalisé en 2020 ressort à 26,3 millions DH soit une légère baisse de l’ordre de 668 milles DH (-2%) par rapport à 2019. Au 31 décembre 2020, la proporon des charges par rapport aux produits s’établit à 37% en 2020 contre 42% en 2019.

Document disponible sur notre site web : www.jaida.ma

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◆ L’activité de Creditinfo a été légèrement impactée par la crise liée à la Covid-19. ◆ A fin 2020, le volume global des consultations n’a enregistré qu’une baisse de 6% par rapport à 2019, et ce grâce à une évolution des consultations des banques de l’ordre de +11% par rapport à la même période. ◆ Avec la reprise de certaines activités et le retour de la croissance économique, le risque d’impayés, toujours présent, sera mieux maîtrisé. ◆ C’est l’avis de Sidimohamed Abouchikhi, administrateur-Directeur général de Creditinfo Maroc, qui apporte un éclairage sur les risques de défaillance, la mésofinance et l’avenir du Credit Bureau au Maroc. «Les solutions apportées par les différents intervenants ont permis de limiter l’envolée des impayés» Credit Bureau

Propos recueillis par M. Diao

Finances News Hebdo : Quel a été l'impact de la crise liée à la Covid-19 sur l'activité de Credinfo Maroc ? Sidimohamed Abouchikhi : La pandémie de la Covid-19 a certainement impacté tous les secteurs de l’économie nationale, à des niveaux différents, y compris le secteur finan- cier, en lien direct avec notre activité. Les mesures sanitaires adoptées et nécessaires à la limitation de la propagation du virus, notamment le confinement, combinées à une digitalisation limitée, ont conduit à une rétractation des demandes de crédit sur la place. Cela s’est traduit naturellement par une baisse importante des consultations au Credit Bureau, voire même un arrêt chez certains établissements de crédit entre mars et mai 2020. Toutefois, les mesures et les dispositions mises en place par le Comité de veille éco- nomique pour relancer le financement de l’économie ont permis d’atténuer l’impact négatif et une évolution des consultations a été enregistrée sur le deuxième semestre de l’année. Ainsi, à fin 2020, le volume glo- bal des consultations n’a enregistré qu’une baisse de 6% par rapport à 2019, et ce grâce à une évolution des consultations des banques de l’ordre de +11% par rapport à la même période. Cette évolution est tirée principalement par une augmentation des consultations sur les entreprises avec +32% par rapport à 2019. Enfin, grâce à la stratégie de diversifica- tion des services développée par Creditinfo Maroc, ayant pour objectif d’accompagner les établissements sur l’ensemble des étapes

Les services de scoring, de monitoring et d’alerting se sont révélés être des outils indispen- sables pour traverser cette crise.

pour les banques, les sociétés de financement et les associations de microcrédit ? S. A. : Comme précédemment mentionné, cette crise a exposé les emprunteurs à des degrés différents selon leur nature et le sec- teur dans lequel ils opèrent. Une augmenta- tion de la défaillance est donc certaine, mais restera inégale face à la crise. Dans ce sens, les solutions apportées par les différents intervenants (Gouvernement, organisme de garantie -CCG- et établissements de crédit) ont permis de limiter l’envolée des impayés. Le report des échéances, la suspension des

du cycle de vie de leurs clients, les services de scoring, de monitoring et d’alerting se sont révélés être des outils indispensables pour traverser cette crise. En atteste l’évo- lution de ces services allant jusqu’à 300%, dans un contexte où les prêteurs ont de plus en plus besoin d’évaluer leurs portefeuilles et de mieux connaître le comportement de leur clientèle. F.N.H. : Dans ce contexte de crise économique due à la pandémie, quelle lecture faites-vous des risques d'insolvabilité des particu- liers et des entreprises, notamment

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